Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et un groupe de jeunes, ce jeudi 16 février, à Dzoumogné.
En début d’après-midi, ce jeudi 16 février, un groupe d’une cinquantaine de jeunes cagoulés et pour certains habillés en boubous, a attaqué les gendarmes mobiles en poste devant le lycée de Dzoumogné. « Très rapidement, des renforts sont intervenus sur site, car les adversaires étaient très nombreux », indique la gendarmerie. Les attaquants armés sont « venus en découdre et attaquaient de manière assez violente, avec de nombreux jets de projectiles ». Les assaillants ont été repoussés avec des grenades lacrymogènes, mais aucune interpellation n’a pu être faite sur place.
Cinq gendarmes blessés
Quelques instants plus tard, les forces de l’ordre se sont replacées au niveau du rond-point à l’entrée sud de Dzoumogné. C’est à ce moment-là que le groupe de jeunes en « a en profité pour attaquer le lycée et commettre des dégradations », ajoute la gendarmerie. Des détériorations qui portent notamment sur des véhicules stationnés à l’intérieur de l’établissement, avec pare-brise et fenêtres brisés. D’après la gendarmerie, cette intrusion était synonyme de « provocation », leur cible étant les forces de l’ordre. Celles-ci ont réussi à faire sortir les élèves pour qu’ils prennent leurs bus, mais des professeurs ont dû rester confinés à l’intérieur des salles le temps que leur parking soit sécurisé. Jusqu’à environ 18h, que les jeunes ont continué à « harceler » les militaires. A la suite de cet assaut, cinq blessés légers sont recensés parmi les forces de l’ordre, dû notamment aux jets de pierres.
Afin de lutter contre ces troubles à l’ordre public, une procédure judiciaire est ouverte. Par suite de ces émeutes, les établissements du second degré de Dzoumogné étaient fermés ce vendredi. Un dispositif était tout de même maintenu par les forces de l’ordre.
Une interruption nocturne de la distribution d’eau dans les villages de M’tsahara, Hamjago et M’tsamboro a lieu ce jeudi 16 février, de 18h à 6h. Cette coupure d’eau non prévue dans les tours d’eau a pour objectif de remplir les réservoirs de tête de ce secteur, qui ont été déséquilibrés par une casse.
La préfecture de Mayotte lance l’appel à projets Aide au fret, financé par l’État. L’enveloppe prévisionnelle pour cette aide publique est d’un million d’euros. L’aide au fret est un dispositif national visant à soutenir le développement économique à Mayotte en accordant une aide pour les entreprises locales qui vise à abaisser le coût du fret des matières premières ou produits importés par l’entreprise depuis l’Union européenne ou les pays tiers ou acheminés depuis les collectivités régies par l’article 73 de la Constitution, pour y entrer dans un cycle de production, des matières premières ou produits issus de la production locale expédiés vers l’Union européenne, y compris vers ces collectivités territoriales, des déchets importés de l’Union européenne, y compris depuis ces collectivités territoriales ou des pays tiers, aux fins de traitement, des déchets expédiés vers l’Union européenne, y compris vers ces collectivités territoriales, aux fins de traitement.
Le bénéfice de cette aide est subordonné à la régularité de la situation de l’entreprise au regard de ses obligations fiscales et sociales. Concernant le soutien à l’import et l’export de flux entrant ou sortant d’un cycle de production, une attention particulière sera portée aux projets portés par des petites et moyennes entreprises, et dont preuve sera apportée de l’incitativité de l’aide sur sa compétitivité à l’échelle internationale, ainsi que sur la répercussion de cette aide sur le marché intérieur le cas échéant. Concernant les déchets, une attention particulière sera portée aux projets permettant d’améliorer la salubrité publique et conduisant à la collecte, au traitement et à l’export de déchets ne faisant pas l’objet aujourd’hui d’un traitement satisfaisant.
La Ville de Mamoudzou a inauguré l’ouverture de son école municipale d’excellence sportive, le 19 août 2022. Depuis, une équipe d’encadrants suit quotidiennement les inscrits et joueurs de l’école. À l’occasion de la saison 2023, et en vue d’un stage d’entraînement qui se déroulera hors territoire, la Ville de Mamoudzou organise une matinée dédiée au départ des trente joueurs sélectionnés. Ces jeunes joueurs viennent de différents clubs de la commune âgés de 9 à 13 ans. Parmi eux, 17 jeunes participeront à un stage de perfectionnement à Bordeaux du 19 février au 5 mars. La cérémonie se déroulera ce samedi 18 février, à 9h, à la MJC de M’tsapéré.
Ce stage aura pour objectif de faire découvrir le rythme de travail des centres de Formation Français, se confronter aux meilleurs jeunes d’une autre Région mais aussi préparer les tests d’entrée aux pôle espoir de la Réunion et à la section d’excellence sportive de Cavani récemment ouverte (tests qui auront lieux au début du mois d’avril 2023). Ces derniers recevront un pack d’équipement de plus de vingt pièces comprenant quatre tenues d’entrainements, une tenue de présentation, un k-way, un sac à dos et sac à roulette, une paire de baskets et une casquette, etc… Ils seront accompagnés par le responsable de l’excellence sportive et deux éducateurs de la mairie. Ils seront, de plus, accueillis au centre d’hébergement de la ligue Nouvelle-Aquitaine.
Le député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, fait partie des parlementaires qui ont poussé le gouvernement français à revaloriser les retraites des 5.000 Mahorais, même si la réforme en cours ne concerne pas un système de retraites toujours propre à l’île. Le Sadois rappelle « qu’une large majorité d’entre eux vivent dans la grande pauvreté (contre 13% outre-mer hors Mayotte et 1% en métropole). En effet, 85% à 90% des retraités à Mayotte ont des ressources plafonnées à 480 euros par mois (pension + allocation de solidarité aux personnes âgées) ». L’amendement déposé prévoit une augmentation des pensions de 50 euros, plus une portion proratisée de 100 euros, ce qui représente une hausse moyenne de 70 euros. Une bonne nouvelle pour les cocos et bacocos. Oui, mais il y a un hic, le parlementaire rappelle que « le minimum retraite à Mayotte subit une décote de 50% (Aspa maximale de 480€/mois contre 960€ dans tous les autres départements de métropole et d’outre-mer) ». C’est-à-dire que pour les pensionnés (ils représentent un peu moins de la moitié des retraités mahorais, les autres ne touchent que l’Aspa), ils verraient à la fois leurs pensions revalorisées, mais aussi la fonte de leurs allocations. « L’annonce du gouvernement n’est qu’un jeu d’écriture consistant à reprenne d’une main ce qu’il donne de l’autre. 85% à 90% de retraités ne percevrait pas un euro de plus qu’actuellement », s’indigne Mansour Kamardine. Il demande la suppression ou la réduction de la décote de l’Aspa, afin que la hausse des revenus des retraités mahorais soit vraiment effective.
Les coupeurs de route « Magnele » et « Maendjib » espéraient réduire leurs peines en appel. Elles n’ont été que légèrement diminuées.
L’un contestait sa participation aux barrages de Tsararano et son statut de chef, l’autre minimisait son rôle arguant en outre qu’il était mineur. La cour d’assises de Mayotte a jugé en appel, du lundi 13 février à ce jeudi 16 février, Maendijbou Saindou et Abdoulanziz « Magnele » Ahamad Saïd Ali. Elle les a condamnés respectivement à seize ans (contre dix-huit ans en première instance) et quinze ans de prison (seize ans auparavant).
Le procès en appel n’aura pas changé grand-chose, ce jeudi. Maendijbou Saindou et Abdoulanziz « Magnele » Ahamad Saïd Ali resteront en prison, respectivement 16 et 15 ans. Les deux sont liés à l’affaire des coupeurs de route de Tsararano, qui avait fait grand bruit sur l’île. D’origine comorienne, neufs hommes dont les deux accusés de cette semaine ont été initialement condamnés, le 22 mars 2022, à la fois pour le barrage du matin du 8 juin 2016 à Ongojou, et celui une semaine plus tard à Ironi Bé, lieu-dit de Tsararano. Sur place la veille, les coupeurs de route se cachaient dans la végétation pour dormir. Tôt le matin, ils découpaient et plaçaient les troncs d’arbres et les branches à la sortie d’un virage en profitant de l’obscurité. Ainsi, cagoulés et armés de couteaux, battes de baseball, de chombos et même d’un fusil et d’un pistolet, ils interceptaient tous les travailleurs matinaux. Ils les sortaient des véhicules, les dépouillaient, parfois brûlaient leurs véhicules et disparaissaient avant l’arrivée des gendarmes. En 2018 et 2019, les forces de l’ordre les avaient petit à petit retrouvés.
Une influence de chef
Tous avaient pris entre onze et dix-huit ans de prison en première instance, Maendijbou Saindou héritant de la peine la plus lourde. Celui que les autres appellent « Maendjib » a toujours nié avoir un rapport avec les barrages. Né aux Comores il y a trente ans, il est le seul de la bande à avoir des papiers français, à la suite d’un cambriolage lors qu’il était mineur. En effet, il a pris des plombs qui lui ont fait perdre l’usage de son œil droit et endommagé celui de gauche. Il a reçu pour cela 210.000 euros en frais d’indemnisation. Cette somme et le fait d’être le seul à travailler légalement lui donne une certaine importance auprès des autres. « Quand on allait au magasin, c’est lui qui achetait de l’alcool et à manger », a raconté un membre de la bande, mardi après-midi. Décrit comme « un manipulateur », Maendjibou Saindou est désigné par ses camarades comme le cerveau des deux opérations de juin 2016, avec le motif de se venger du décasage quelques semaines plus tôt de sa maison à Tsoundzou 1. « Sa maison détruite, son épouse enceinte de huit mois expulsée, une garde à vue pour des soupçons de vol, on comprend le mobile », fait observer Albert Cantinol, l’avocat général. Dans le même cas, les autres ont suivi les ordres de « Maendjib », ont indiqué trois d’entre eux. Une version que réfute l’accusée et c’est vrai que la présence du « chef » sur les lieux les jours des faits n’a jamais été attestée. Maître Jean-Baptiste Kondé le rappelle d’ailleurs. « Toute l’accusation est basée sur des déclarations », argumente-il, parlant d’un complot organisé « par jalousie » envers son client. C’est d’ailleurs en espérant que ses ex-coaccusés se rétracteraient qu’il avait fait appel. Malheureusement, aucun d’eux n’a finalement changé de version. Il a été condamné à seize ans de réclusion criminelle.
« Pas des actes d’enfants »
La présence de « Magnele » à ses côtés tient davantage à une question d’âge. Cumulant déjà pas mal de peines, le coupeur de routes a aussi quelques cambriolages violents sur son CV. En tout, avant ce procès, il cumule 32,5 années de prison prononcées à son encontre. Le 21 juin 2022, par exemple, il a été condamné à six ans pour des vols avec arme datant de 2018. Les gendarmes avaient finalement mis la main dessus en interpellant son beau-père qui roulait avec une voiture volée à Kahani, où l’accusé se repliait parfois. Dans l’affaire de Tsararano, il reconnaît être sur les lieux, le 8 juin 2016. Il dément par contre avoir un rôle de lieutenant comme peuvent l’indiquer ses ex-coaccusés. Si l’avocat général et maître Kondé s’accordent sur la minorité (un acte de naissance fourni pendant le procès lui donne presque 16 ans au moment des faits), le premier plaide contre l’atténuation de peine. « Ce ne sont pas des actes d’enfant », fait-il valoir. La cour d’assises est allée dans son sens et a prononcé une peine de quinze ans. Seul changement notable, la juridiction n’a pas retenue l’interdiction définitive du territoire français (IDTF), du fait justement de sa minorité de l’époque.
Soiyadi Anliane et 27 de ses camarades de 3e du collège de M’tsamboro visitaient la ferme d’Hajangoua, ce jeudi 16 février.
Vaches laitières, à viande, riz, fruits… À Hajangoua, la totalité de la production est transformée puis vendue sur place. Pour faire connaître son modèle et donner des idées aux jeunes, l’exploitation s’ouvre à l’agrotourisme et aux scolaires.
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La ferme Avice réalise tout de A à Z, de l’élevage à la vente, en passant par l’abatage et la transformation.
La ferme Avice réalise tout de A à Z, de l’élevage à la vente, en passant par l’abatage et la transformation.
Pour se diversifier, l’agricultrice s’est également lancée dans l’agrotourisme et les visites scolaires.
Florent Baldet (à droite) et Gaspard Touvé sont les deux professeurs en section d’enseignement général et professionnel adapté (segpa) à l’initiative de cette sortie à la ferme.
Au milieu de l’étable, Soiyadi Anliane, intrigué, s’approche d’une vache. Avec 27 de ses camarades de 3e du collège de M’tsamboro, il découvre la ferme Avice d’Hajangoua. « La traite, c’est vraiment impressionnant, je n’avais jamais vu ça », lance le jeune homme, surpris par la machine à traire de l’exploitation. Irène Corine Avice, la responsable des lieux, organise la visite. Ici, sur 32 hectares, elle élève une quinzaine de vaches laitières et à viande. En parallèle, elle cultive du riz et possède quelques arbres fruitiers. Mais surtout, elle fait tout de A à Z. « Tout est transformé et vendu ici, dans la boutique ou directement servi dans notre restaurant », souligne-t-elle. Son objectif est donc de valoriser au maximum sa production. « Nous récupérons même les fleurs de banane que nous cuisinons dans du lait de coco, comme le mataba », précise l’agricultrice qui optimise également ses parcelles. Lorsque la culture du riz se termine, à la fin de la saison des pluies, elle utilise son foncier pour cultiver du manioc ou de la banane.
« Rentable grâce à la transformation »
L’éleveuse a repris l’exploitation de son père, qui élevait déjà des vaches laitières et s’est inspirée d’exploitations visitées en métropole et à La Réunion. Ainsi, elle a créé son propre laboratoire de découpe, adossé à une chambre froide pour abattre directement les animaux à la ferme et les vendre sur place. « Ce n’est pas avec l’élevage ou la production de lait que l’on gagne bien sa vie. C’est grâce à la transformation que la ferme est rentable », assure l’éleveuse qui, en parallèle, s’est diversifié dans l’agrotourisme et les visites scolaires.
Plusieurs fois par mois, elle fait donc découvrir la ferme aux touristes mais également aux élèves de collèges, lycées et même parfois de primaires ou de maternelles. « Il faut commencer tôt pour susciter des vocations », estime-t-elle. Car, au-delà de compléter son modèle économique, l’agricultrice espère donner des idées aux jeunes en quête d’orientation. « Mayotte a une population qui ne cesse d’augmenter, il faut la nourrir. Et les importations ne sont pas la solution, il faut produire sur le territoire », estime-t-elle.
« Leur montrer les débouchés possibles »
Susciter des envies, c’est aussi l’objectif du professeur à l’initiative de la sortie scolaire. « L’idée est de leur montrer les débouchés possibles sur le territoire », indique Florent Baldet, professeur en section d’enseignement général et professionnel adapté (segpa) qui anime des ateliers autour des métiers de la restauration, aux côtés de son collègue qui se concentre sur le milieu agricole. Selon lui, la grande majorité des élèves n’ont d’ailleurs jamais vu de fermes aussi structurées que celle-ci et ont une très mauvaise image de l’agriculture. « Souvent, ils voient leurs grands-pères, qui a trois zébus et quelques légumes, et passent beaucoup de temps dans leurs champs pour des revenus dérisoires. L’objectif pour nous est aussi de redorer l’image du monde agricole. »
La cérémonie a été introduite et clôturée par un hommage au drapeau.
Ce jeudi 16 février, se tenait à la caserne de Pamandzi la cérémonie annuelle d’hommage aux héros de la gendarmerie. Neuf gendarmes actuellement en service à Mayotte ont été décorés pour des actes « illustrant l’héroïsme au quotidien des militaires de la gendarmerie nationale ».
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Neuf gendarmes actuellement en service à Mayotte ont été décorés. Les médailles ont été remises par le général Olivier Capelle, commandant de la gendarmerie de Mayotte (deuxième en partant de la gauche), et par le préfet Thierry Suquet (à gauche).
Depuis l’année dernière, la cérémonie ne rend plus seulement hommage aux gendarmes décédés dans l’exercice de leur fonction, mais aux « héros du quotidien ».
La cérémonie s’est déroulée dans la cour de la caserne de Pamandzi.
Les deux maires de la Petite-Terre – Madi Madi Souf (Pamandzi) et Saïd Omar Oili (Dzaoudzi-Labattoir) – et le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, étaient présents pour assister à l’hommage.
« Vous êtes rempart face au crime, et secours face aux difficultés », a déclaré le préfet à l’attention des troupes de la gendarmerie réunies pour l’occasion.
« Gendarme, au nom du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, nous vous décernons la médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement », clame solennellement Thierry Suquet, préfet de Mayotte, en agrafant la distinction sur le torse du gendarme M., décoré pour son « abnégation exemplaire » au cours d’une opération de sauvetage en mer en novembre dernier, et au cours de laquelle trois personnes ont été secourues. Traditionnellement, la journée du 16 février rendait hommage aux gendarmes décédés dans l’exercice de leur fonction ; depuis l’année dernière, il s’agit également d’honorer les « actes héroïques du quotidien » accomplis par les vivants. Aux côtés du gendarme M., huit autres en service à Mayotte ont eux aussi été décorés au cours de la cérémonie qui se déroulait ce jeudi matin à la caserne de Pamandzi – la plupart pour des actes de bravoure lors d’opérations tenues dans le cadre du conflit minier en Nouvelle-Calédonie, où ils étaient affectés précédemment.
Neuf gendarmes décédés en France
Sous une fine pluie, et au son du clairon, un hommage a également été rendu aux neuf gendarmes décédés, en France, dans l’exercice de leur fonction au cours des douze derniers mois. Après un moment de recueillement, deux gerbes ont été déposées, respectivement par le général Olivier Capelle, commandant de la gendarmerie de Mayotte, et par le préfet. « Cet hommage, nous le devons à nos camarades. Il nous rappelle l’exigence de votre vocation de gendarme. Il nous rappelle aussi que le service de nos concitoyens mérite toutes les abnégations, tous les sacrifices, et qu’il est la source de tous les héroïsmes », s’est exprimé ce dernier au cours de son discours, s’adressant à l’ensemble des troupes réunies pour l’occasion.
Ce jeudi, deux délégations de l’École de journalisme de Lille et de l’Institut national des sciences appliquées ont rencontré les élèves élus du conseil académique de la vie lycéenne au collège Kwalé.
Ce jeudi matin, le collège de Kwalé a accueilli dans ses murs des délégations de l’École supérieur de journalisme (ESJ) de Lille et de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Lyon, ainsi que des élèves élus du conseil académique de la vie lycéenne. Ce moment d’échanges a eu lieu dans le cadre des cordées de la réussite, était avant tout une rencontre consacrée à un partage d’expériences entre les étudiants et les lycéens mahorais.
Le moment est bien choisi. Les élèves de terminale ont jusqu’au 9 mars pour poursuivre leur réflexion et formuler leurs vœux sur la plateforme Parcoursup. « Vous êtes à l’âge de faire des choix, il faut tout de même relativiser sur l’aspect irréversible de ce choix », lance aux élèves François Rousset, enseignant-chercheur, directeur des études département génie énergétique et environnement à l’Insa de Lyon. C’est donc pour les aider dans leurs choix, mais aussi susciter des vocations et les encourager dans leurs parcours d’études supérieures qu’a lieu les rencontres avec des établissements prestigieux de métropole. Pendant deux heures, les échanges sur les formations de journaliste ou ingénieur, accompagnés de témoignages étaient riches et ont permis d’évoquer les potentielles difficultés auxquelles les élèves mahorais pourraient être confrontés.
Les cordées de la réussite sont un partenariat entre une « tête de cordée » qui est un établissement d’enseignement supérieur et des établissements dits « encordés », qui sont des collèges ou des lycées. L’objectif ? Faire se rencontrer des étudiants et des élèves afin d’échanger sur leur parcours de formation et leur parcours d’insertion professionnelle. Actuellement, dix-neuf têtes de cordées sont comptabilisées sur l’île. « L’idée est d’avoir une diversité de têtes de cordées afin d’ouvrir le champ des possibles à nos jeunes lycéens et collégiens », explique Sylvie Malo, déléguée régionale académique à l’information et à l’orientation. Le programme pour les deux délégations était double. D’une part, « les délégations ont rencontré les établissements qui sont encordés, pour lesquels un projet pédagogique est mis en place », ajoute la déléguée. D’une autre part, dès que l’occasion était présente, les étudiants et encadrants des délégations rencontraient les élèves du second degré de l’île. Ce qui fut donc le cas ce jeudi matin au collège de Kwalé, où une douzaine d’élèves élus du CAVL ont pu échanger avec les étudiants et encadrants de l’INCA de Lyon et de l’ESJ de Lille. « Les lycéens du CAVL ont une place importante, car ils vont pouvoir relayer auprès de leurs camarades les informations entendues ici », poursuit-elle.
Susciter l’ambition scolaire
« Comment s’est passée l’arrivée en études supérieures ? », s’interroge l’une des lycéennes. Pour répondre à cette question, Elwafa Hamidi, étudiant en deuxième année à l’INSA Lyon et ancien élève de la cité du nord, raconte une anecdote sur son début de parcours. « En terminale, j’avais l’habitude que le professeur me dise « vous pouvez recopier » et lors de mon premier cours à l’institut, j’attendais et il n’a rien dit, et à ce moment-là j’ai remarqué que mes camarades avaient écrit des pages et de pages ». Un manque de prise de note qui l’a amenée à voir ses notes chuter. « A cause de mon manque de rigueur, j’ai accumulé du retard pendant des semaines », ajoute-t-il. Mais, finalement « j’ai réussi à obtenir un 18 », lance-t-il fièrement. Pour Lucie Campoy, étudiante en deuxième année à l’ESJ de Lille, « il faut s’habituer et réapprendre à travailler ». Afin d’encourager les élèves à s’engager dans des cursus d’études supérieures, Laurence Gaiffe, responsable opérationnelle-éducation aux médias et à l’information à l’ESJ de Lille, affirme que prendre une décision pour son avenir scolaire « est un choix, mais en cas de soucis, la réorientation est toujours possible. Tout ce que vous réalisez et apprenez, vous nourrit ».
Les deux équipes participant aux Ateliers internationaux de maîtrise d'œuvre urbaine ont rencontré les différents acteurs de la vie local pour déterminer des projets . Ici, une session au conseil départemental de Mayotte, le partenaire des Ateliers.
L’architecte-urbaniste Liu Ning est co-pilote de l’événement qui a eu lieu à Mayotte, du 29 janvier au 7 février.
Flash Infos :Vous êtes à l’initiative des dix jours d’ateliers de maîtrise d’œuvre urbaine qui ont eu lieu à Mayotte début février. De quels constats êtes-vous partis pour animer les échanges ?
Liu Ning : D’abord, l’image de Mayotte est très mauvaise. Ça ne donne pas du tout d’espoir à la jeunesse alors que plus de 150.000 jeunes grandissent et ont besoin d’avenir. Pour construire un avenir désirable, il faut faire des efforts. Il y a des questions essentielles auxquelles on n’a pas de réponse aujourd’hui. Les coupures d’eau, notamment, impactent le rythme de vie des habitants. La gestion des déchets également. L’idée est de savoir comment on peut les valoriser, les trier, plutôt que de les enfouir. Et il y a un enjeu autour de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire afin d’être moins dépendant des importations.
F.I. : Quelles solutions avez-vous identifiées pour répondre à ces défis ?
L.N. : Le volume de précipitations est important sur le territoire. Mais plus il pleut, plus il y a de coupures d’eau. Alors que cette eau de pluie pourrait servir à se doucher ou à arroser les plantes, grâce à des retenues d’eau décentralisées et des citernes au niveau des habitations. L’eau est un sujet essentiel et il ne faut pas compter sur une deuxième usine de dessalement pour sauver l’île.
Pour l’agroalimentaire, les acteurs se sont questionnés sur la valeur du jardin mahorais, qui s’étend généralement sur une surface de 3.000 à 6.000 m², voire moins. Sur ces parcelles, on cultive jusqu’à six sortes de fruits et légumes. Alors que l’agriculture intensive se développe et que les monocultures de banane et de manioc appauvrissent les sols, il faut revenir à ce modèle ancestral. L’idée est également de se détacher des importations en élevant des volailles, par exemple, ce qui peut être facile à Mayotte.
F.I. : Concernant la construction de logements, que préconisez-vous ?
L.N. : Le logement doit être une des priorités de l’île. Et les emplois doivent s’articuler autour de cette opportunité. Il faut former la jeunesse et créer toute une chaîne. Il y a des opportunités foncières mais on manque de projets structurants. D’autant que le territoire a besoin d’actions tout de suite. Le schéma d’aménagement régional (SAR) estime qu’il faut construire 110.000 à 150.000 logements aux normes. Un chiffre astronomique. Cela passera donc par la résorption d’habitats insalubres (RHI) mais aussi par du foncier solidaire. Il faut en effet que la société civile s’empare du sujet. L’une des pistes est de favoriser la construction de logements chez les propriétaires de foncier, en leur offrant des aides pour l’utilisation de matériaux locaux et respectueux de l’environnement par exemple. Cela pourra faire naître de nouvelles pratiques mais également agrandir le marché de la location tout en augmentant le standing de l’offre.
F.I. : Vous avez également réfléchi à la question de la mobilité ?
L.N. : C’est un vrai sujet. Chaque année, 5.000 à 6.000 véhicules supplémentaires sont importés. Forcément, cela crée beaucoup de bouchons. Pour fluidifier le trafic, la multimodalité du transport est indispensable. Il faut développer les transports en commun, éviter les poids lourds dans le centre-ville de Mamoudzou et avoir des relais en termes de mobilité douce. Mayotte a un relief compliqué, mais des vélos électriques pourraient y être déployés. On peut également envisager des moyens de transport maritime. Il y a beaucoup de villages côtiers qui ont besoin de renforcer leurs relations avec le lagon.
F.I. : Vous estimez que Mayotte n’est pas assez tournée vers le lagon ?
L.N. : L’île doit être considérée comme un tout, on ne peut pas urbaniser sans considérer le lagon qui nous entoure. En matière de transport de marchandises, Mayotte a besoin d’échanger avec le monde, de s’ouvrir sur l’international et cela passe par la valorisation du port notamment. La relation entre la ville et le port, enclavé, est aussi en levier important. La jeunesse pourrait notamment participer à la redéfinition d’une identité portuaire. Mais on peut également travailler sur l’écotourisme, les loisirs, sans oublier l’aquaculture. Tous ces domaines sont indispensables pour gagner en attractivité et permettre à Mayotte d’avoir une meilleure image.
Ce jeudi soir, une opération anti-délinquance axée sur le contrôle des deux-roues a eu lieu en simultanée à Koungou, Dzaoudzi, M’tsangamouji, Dembéni, Chirongui et Combani. De 16h à 18h, ce sont 60 gendarmes et 25 policiers municipaux qui ont été mobilisés afin de contrôler les cyclomotoristes. « Cette action fait suite à une recrudescence d’accidents impliquant des deux-roues », explique le chef d’escadron Laurent Seurin, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale. « L’île connait beaucoup d’accidents, notamment liés aux dépassements dangereux », concède le substitut du procureur, Tarik Belamiri, présent à l’opération de contrôle de Majicavo-Koropa afin de « montrer un soutien » aux forces de l’ordre. Pendant cette opération qui s’est déroulée lors des déplacements pendulaires sur l’île, celles-ci ont procédé également à des messages de prévention.
Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti Renaissance (ex-La République en marche) et député européen, sera à Mayotte du mardi 21 au jeudi 23 février. « Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans les Outre-mer », précise le mouvement Jeunes avec Macron Mayotte. Après une conférence de presse à l’hôtel Caribou le 21 février, le président du groupe Renew Europe au parlement européen « se rendra à la rencontre des élus le 21 février pour parler des sujets majeurs qui touchent le 101e département ». Différents thèmes seront abordés durant sa visite comme l’insertion sociale (à la Mission locale le 22 février), l’écologie et l’environnement (avec l’association Nayma à Dembéni, le 22 février), la mobilité internationale (avec l’association Espoir et Réussite de Doujani, le 23 février) et la crise de l’eau avec une visite en Petite-Terre, le dernier jour, en fin de matinée.
La carte du risque vectoriel est élaborée chaque semaine à partir des données entomologiques réalisées sur le terrain et des données météorologiques. Elle met en lumière la densité de moustique dans chaque commune. Depuis mi-janvier, la vigilance est de mise sur l’ensemble du territoire, le risque vectoriel est donc important. Au cours de la semaine écoulée, 3.246 domiciles ont reçu une visite des agents du service lutte antivectorielle de l’agence régionale de santé de Mayotte. 3.322 gîtes ont été recensés autour de ces domiciles. Il s’agit en général d’eau stagnante, de déchets abandonnées (marmites, cannettes, bouteilles, sacs en plastique, cannettes, conserves, électroménager), d’évacuation d’eau, des rivières ou encore de pneu. Sur ces 3.322 gîtes, 454 contenaient des larves de moustiques, soit 14 % des gîtes recensés. Cette semaine, le risque vectoriel est donc toujours élevé.
Au vu de ces derniers relevés entomologiques, « il est impératif d’éliminer chaque gîte potentiel autour des maisons, afin d’éviter de se faire piquer. C’est de loin la méthode de prévention la plus efficace », informe l’ARS au travers d’un communiqué. Afin de lutter contre la propagation des moustiques, l’agence de santé rappelle de couvrir les réservoirs d’eau inutilisés, de vider et retourner les récipients contenant de l’eau stagnante et de jeter les déchets à la poubelle.
Selon des informations relayées par nos confrères de franceinfo, un amendement visant à aboutir à des hausses de pension de 50 à 150 euros par mois pour les retraités mahorais aurait été déposé au début du mois de février. L’amendement « 20.563 » prévoirait de « valider gratuitement les annuités effectuées avant la création de la Caisse de retraites de Mayotte en 1987, qui fait qu’aujourd’hui aucun habitant de l’île n’a de carrière complète, et d’appliquer une hausse forfaitaire à toutes les retraites de département », renseigne l’article, qui estime le coût annuel de cette opération à moins de dix millions d’euros, compte tenu du faible nombre de retraités sur l’île (environ 5.000).
« Le mois de Radjab (septième du calendrier lunaire) a débuté le mardi 24 janvier. Par conséquent, la date de célébration de la fête du Miradji est fixée à ce samedi 18 février », renseigne le conseil cadial de Mayotte dans un communiqué, précisant que le jeûne sera observé le lendemain, dimanche 19 février. Mahamoudou Hamada Saanda, le grand cadi de Mayotte, souhaite « une bonne et heureuse fête à toute la communauté musulmane de Mayotte ».
Souhaitant mettre à l’honneur les filles ou garçons qui composent son régiment, le service militaire adapté (SMA) de Mayotte se délocalise de plus en plus dans les communes. Ce mercredi 22 février, à 9h, sur la plage de M’tsamboro, les volontaires du contingent de janvier 2023 auront l’honneur d’être présentés au drapeau du régiment du Service militaire adapté au cours d’une cérémonie présidée par le colonel Guillaume Larabi, chef de corps du RSMA de Mayotte, et en présence du maire Laithidine Ben Saïd. Le mercredi 14 décembre 2022, une cérémonie similaire marquant l’intégration d’un nouveau groupe de 70 volontaires avait eu lieu place du Marché, à Koungou.
« Le RSMA de Mayotte est fier d’intégrer dans ses rangs une nouvelle cohorte de près d’une centaine de jeunes Mahoraises et Mahorais. Moment important dans le parcours militaire et citoyen du volontaire, la présentation au drapeau vient couronner de succès la fin de leur Formation Militaire Initiale (FMI) durant laquelle les rudiments du savoir-être, la valeur du travail d’équipe et le goût de l’effort leur ont été inculqués. C’est donc avec fierté et honneur, et aux sons des m’biwis, qu’ils seront présentés au drapeau du RSMA de Mayotte sur la commune de M’tsamboro. Cette cérémonie, hors les murs, est l’occasion de renforcer les liens entre le régiment et la population mahoraise mais également avec les partenaires et communes de l’île », indique le RSMA basé à Combani.
Après plusieurs semaines d’une préparation axée sur la discipline et le sport, les volontaires intégreront chacun l’une des 22 filières de formation professionnelle du régiment.
Jean-François Carenco, le ministre délégué à l’Outre-mer, arrive à La Réunion, ce jeudi matin. Il y poursuit une visite de trois jours. Il rencontrera notamment la direction d’Air Austral qui vient à la fois de changer d’actionnaire majoritaire (il s’agit d’un consortium d’investisseurs locaux) et de bénéficier d’un plan de sauvetage de l’État. Vendredi, le ministre dédie une large majorité de sa journée aux acteurs des filières agricoles et de la pêche. Les élus ne sont pas oubliés puisqu’au cours des trois jours, il rencontrera la présidente du conseil régional (Huguette Bello), celui du Département (Cyrille Melchior) et les maires de l’île.
D’après nos informations, un agent de la police intercommunale de Petite-Terre en service a été agressé par un groupe d’individus ce mardi, alors qu’il redescendait du quartier de La Vigie, côté Dzaoudzi-Labattoir. Seul au moment de l’agression dans son véhicule, l’homme a reçu une pierre au visage. L’agent a par la suite été transféré au centre hospitalier de Mayotte (CHM) pour y subir un scanner. Sa blessure nécessite sept jours d’ITT (interruption temporaire de travail).
La ville de Koungou est confrontée à des actes de vandalisme qui ont endommagé plusieurs de ses équipements publics ces dernières années. Dernier en date, le terrain multi-sport de Majicavo-Lamir, livré en 2020 pour un coût de 280.000 euros, est aujourd’hui impraticable et dangereux en raison de divers vols et dégradations. La main courante a été arrachée, le portail d’accès volé, les filets détachés et la peinture du sol dégradée. « Les réparations sont estimées à plus de 35.000 euros », renseigne la municipalité dans un communiqué, précisant que « d’autres équipements sportifs ont fait les frais de ces actes malveillants », et que « les établissements scolaires ne sont pas épargnés ».
La municipalité de Koungou appelle les citoyens à faire preuve de civisme et rappelle que toute dégradation d’équipement public est punie par la loi. La ville n’hésitera pas à engager des poursuites contre les auteurs et leurs tuteurs légaux si nécessaire. Le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, déplore ces actes de vandalisme mais reste déterminé à améliorer la vie des citoyens. « De nouveaux équipements sportifs et culturels sont prévus pour poursuivre notre marche vers le changement », rapporte le service de la communication de la ville.
Un séminaire d’éducation aux médias, en présence du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, aura lieu au collège de Kwalé, sur la commune de Mamoudzou, le 24 mai. Si nous avons annoncé que le président de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, ex-CSA) serait présent, ce seront plutôt les représentants du comité territorial La Réunon-Mayotte qui assisteront à l’événement. En effet, Zaïnaba Mohamed, membre du comité, a confirmé sa présence. Elle y sera avec Archimède Saïd Ravoay, chargé de mission formation aux Ceméa (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active).