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La ferme d’Hajangoua veut susciter des vocations

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Vaches laitières, à viande, riz, fruits… À Hajangoua, la totalité de la production est transformée puis vendue sur place. Pour faire connaître son modèle et donner des idées aux jeunes, l’exploitation s’ouvre à l’agrotourisme et aux scolaires.

Au milieu de l’étable, Soiyadi Anliane, intrigué, s’approche d’une vache. Avec 27 de ses camarades de 3e du collège de M’tsamboro, il découvre la ferme Avice d’Hajangoua. « La traite, c’est vraiment impressionnant, je n’avais jamais vu ça », lance le jeune homme, surpris par la machine à traire de l’exploitation. Irène Corine Avice, la responsable des lieux, organise la visite. Ici, sur 32 hectares, elle élève une quinzaine de vaches laitières et à viande. En parallèle, elle cultive du riz et possède quelques arbres fruitiers. Mais surtout, elle fait tout de A à Z. « Tout est transformé et vendu ici, dans la boutique ou directement servi dans notre restaurant », souligne-t-elle. Son objectif est donc de valoriser au maximum sa production. « Nous récupérons même les fleurs de banane que nous cuisinons dans du lait de coco, comme le mataba », précise l’agricultrice qui optimise également ses parcelles. Lorsque la culture du riz se termine, à la fin de la saison des pluies, elle utilise son foncier pour cultiver du manioc ou de la banane.

« Rentable grâce à la transformation »

L’éleveuse a repris l’exploitation de son père, qui élevait déjà des vaches laitières et s’est inspirée d’exploitations visitées en métropole et à La Réunion. Ainsi, elle a créé son propre laboratoire de découpe, adossé à une chambre froide pour abattre directement les animaux à la ferme et les vendre sur place. « Ce n’est pas avec l’élevage ou la production de lait que l’on gagne bien sa vie. C’est grâce à la transformation que la ferme est rentable », assure l’éleveuse qui, en parallèle, s’est diversifié dans l’agrotourisme et les visites scolaires.

Plusieurs fois par mois, elle fait donc découvrir la ferme aux touristes mais également aux élèves de collèges, lycées et même parfois de primaires ou de maternelles. « Il faut commencer tôt pour susciter des vocations », estime-t-elle. Car, au-delà de compléter son modèle économique, l’agricultrice espère donner des idées aux jeunes en quête d’orientation. « Mayotte a une population qui ne cesse d’augmenter, il faut la nourrir. Et les importations ne sont pas la solution, il faut produire sur le territoire », estime-t-elle.

 « Leur montrer les débouchés possibles »

Susciter des envies, c’est aussi l’objectif du professeur à l’initiative de la sortie scolaire. « L’idée est de leur montrer les débouchés possibles sur le territoire », indique Florent Baldet, professeur en section d’enseignement général et professionnel adapté (segpa) qui anime des ateliers autour des métiers de la restauration, aux côtés de son collègue qui se concentre sur le milieu agricole. Selon lui, la grande majorité des élèves n’ont d’ailleurs jamais vu de fermes aussi structurées que celle-ci et ont une très mauvaise image de l’agriculture. « Souvent, ils voient leurs grands-pères, qui a trois zébus et quelques légumes, et passent beaucoup de temps dans leurs champs pour des revenus dérisoires. L’objectif pour nous est aussi de redorer l’image du monde agricole. »

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