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Cadema : les services eaux et déchets s’installent à Tsararano

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1- Fabien Trifol, DGA aménagement de la Cadema réalise la visite des deux bureaux dédiés aux agents de l’intercommunalité.

Dans une volonté de décentralisation et de maillage des territoires, les services eaux et déchets de la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou ont quitté le chef-lieu pour s’implanter à Tsararano. Ce jeudi matin a eu lieu la présentation de ces locaux, récemment occupés par les agents des deux services.

Initialement installés au siège de l’intercommunalité à Mamoudzou, « malgré une optimisation de l’espace, les locaux ne permettaient pas d’accueillir tous les agents, ni les usagers », affirme le président de la Cadema, Rachadi Saindou. En réponse à cette problématique, les 31 agents des services eaux et déchets sont donc désormais installés à Tsararano, depuis le 23 janvier.

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2- Ce jeudi matin a eu la présentation des nouveaux locaux des services eaux et déchets de la Cadema, à Tsararano.

C’est donc l’un des premiers services de l’intercommunalité dorénavant étendu à la commune de Dembéni. Par rapport aux anciens locaux, « la surface est doublée » note Rachadi Saindou. En plus des 70 m² de bureaux, les agents disposent de 152 m² de garage qui permettent de stationner les véhicules, notamment les deux camions plateaux. Jusqu’alors, ces services ne disposaient ni de garage, ni de local de stockage. « C’est surtout le cadre de travail qui change pour les agents et la sécurisation des biens », concède Fabien Trifol, DGA aménagement de la Cadema.

« Un endroit en commun »

La trentaine d’agents – dont douze présents en permanence, les autres étant des agents de terrain – disposent de deux bureaux. Un premier « consacré aux agents en charge des suivis de curage, sécurisation des travaux, nettoyage des plages et mangroves et accueil du public », ajoute le DGA. Le second est quant à lui dédié aux personnes chargées des suivis de travaux, « qui s’occupent des projets structurants de l’intercommunalité ». Ce local, en comparaison à l’ancien, permet d’avoir « un endroit en commun entre la partie terrain et la partie bureau, qui créer une facilité pour la passation des informations », reconnait Fabien Trifol. Cette mise en commun des services eaux et déchets, permettra à l’avenir de mutualiser les agents de terrain.

Le bâtiment, situé aux abords de la route nationale, est loué par l’intercommunalité. Une opération de chantier de rénovation est actuellement menée et, d’ici le mois juillet, toute la bâtisse sera opérationnelle. En plus des services eaux et déchets de l’intercommunalité, les locaux sont prévus pour accueillir l’office de tourisme au rez-de-chaussée et la coopérative HLM au premier étage. Au total, ce seront donc une douzaine de bureaux qui seront créés. Les services de la Cadema n’étant installé que provisoirement dans ces locaux dans l’attente de son nouveau siège, qui sera implanté à Tsararano et dont la début des travaux est prévue en 2024.

L’eau de l’air

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Pureté, économie, autonomie, commodité et écologie (PEACE), des fondamentaux qui constituent un appareil révolutionnaire de captage d’eau pure contenue dans l’air. Cette dernière a le goût de l’eau de pluie, avec la minéralité qui la caractérise et la fraîcheur du réfrigérateur.

Un groupe de personnes opérant dans le secteur de l’environnement semble avoir trouvé une solution durable pour sortir des interminables coupures d’eau de la SMAE et des importations massives d’eau en bouteilles. Pour contribuer à résoudre le problème récurrent du manque d’eau à Mayotte, ils ont décidé de commercialiser un générateur d’eau potable à partir de l’humidité contenu dans l’air. Non, rassurez-vous, ce n’est pas une blague ni de la science fiction façon Frank Herbert. Il s’agit d’un appareil inventé par un Français dans les Caraïbes, Christian Cavanna, et qui a très largement fait ses preuves sur l’île de Saint-Martin. Celui-ci a commencé à travailler sur cette invention il y a 12 ans, et les modèles commercialisés aujourd’hui (sous différents formats) représentent la 8ème génération de son invention qui semble utile à développer sur Mayotte, avec des partenaires locaux.

Baptisé « distributeur Osoley Mayotte », ce concept reproduit le cycle naturel de l’eau, celui des océans qui s’évapore et se transforme en gaz contenant la molécule H2O dans l’air pour former des nuages devant, à leur tour, produire des pluies qui vont alimenter les rivières et la nappe phréatique. Dans une île tropicale telle que Mayotte, l’eau des airs est une ressource illimitée puisqu’elle s’élève à plus de 70 % de la masse. Le « distributeur Osoley Mayotte » aspire cette eau contenue dans l’air et transforme le H2O en gouttes d’eau via différents capteurs qui la minéralise à hauteur de 1 milligramme par litre, soit exactement ce que le corps humain peut absorber. L’eau de l’air est pure, comme conservée dans le réfrigérateur, et a un goût d’eau de pluie. Il faut la laisser reposer 15 minutes pour qu’elle retrouve la température ambiante.

Cet appareil est destiné à une gamme de public très large et se décline sous plusieurs modèles de 30 litres pour le familial (soit à raison d’une production de 1,2 litres par heure) à 5000 litres pour le grand collectif. Les estimations basées sur un modèle d’une famille mahoraise moyenne de 5 personnes donnent un ratio de 2 litres par individu. Le modèle familial appelé G10 coûte 2900 €, amortissables en seulement un an, à raison de 8 € par jour, soit l’équivalent du prix d’un pack d’eau. Il est garanti 2 ans et répond aux normes européennes. Sa consommation en électricité serait de l’ordre de 5 centimes d’euro par jour et peut être autonome via une alimentation électrique générée par des panneaux solaires. Près de 40 appareils ont déjà été commandés et devraient être livrés à leurs propriétaires dans le courant du mois d’avril 2023. Un délai de 3 mois est nécessaire pour leur fabrication. Il est possible de découvrir le générateur d’eau de l’air ou de passer commande par Internet sur le site de la société : www.geobuilder.fr

Un imagier bilingue pour « aider les plus jeunes à maîtriser le shimaore »

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Auteur aux multiples facettes, Papana espère que son imagier contribuera à l’apprentissage du shimaore par les plus jeunes.

Nous évoquions plus tôt cette semaine, à l’occasion de la journée internationale des langues maternelles la question de la formalisation de l’enseignement des langues régionales mahoraises dans les établissements scolaires de l’île. L’auteur et poète Naouirou Issoufali – alias Papana – en donne peut-être un premier outil : un imagier bilingue français-shimaore, dont le premier tirage sera bientôt disponible en librairie.

Flash infos : Quel a été votre inspiration pour créer cet imagier bilingue français-shimaore ?

Naouirou Issoufali : Ce livre est né d’une rencontre avec l’illustrateur Rivo Radremba en 2012, au salon du livre jeunesse de la ville du Port à la Réunion. Nous sommes devenus amis et l’idée m’est venue de créer un imagier bilingue pour les plus petits. Entre temps, j’étais passé à autre chose ; j’ai travaillé sur d’autres projets. L’idée était restée dans un coin de ma tête et je me suis repenché dessus il y a un an environ.

FI : Comment avez-vous porté ce projet ?

NI : Je l’ai financé de A à Z ; j’ai payé l’illustrateur, le transport, tout. Le livre est édité par une maison d’édition malgache, à 500 exemplaires. Une diffusion est prévue en librairie. Surtout, je compte me rapprocher des institutions pour qu’elles puissent s’imprégner du livre, et pourquoi pas en commander pour les écoles.

FI : La question de l’apprentissage du shimaore à l’école est-elle importante à vos yeux ?

NI : Oui, tout à fait. La loi du 21 mai 2021 donne une importance aux langues régionales, et shimaore et kibushi ont été reconnus comme telles. C’est ce qui m’a donné l’envie de créer un outil pour permettre aux jeunes d’apprendre correctement le shimaore. Je suis parti d’un constat : aujourd’hui, dans les familles mahoraises, on force nos enfants à parler français sans même leur avoir appris notre langue, que beaucoup ne maîtrisent plus correctement. Or, c’est en maîtrisant d’abord notre langue que l’on pourra être aussi performant en français.

FI : Comment ont été choisis les mots inclus dans l’imagier ?

NI : L’imagier est constitué de trois chapitres : dagoni pour le vocabulaire de la maison, malavouni pour le lexique du champ (fruits, légumes, etc.) et matsungani, celui de la ferme et des animaux. Il s’adresse en priorité aux enfants de 3 à 10 ans, mais peut servir à monsieur et madame tout le monde.

FI : On sait que la graphie et l’orthographe du shimaore sont débattus. Comment avez-vous procédé ?

NI : J’ai suivi les préconisations de l’association Shime dont le président, Rastami Spélo, a supervisé la rédaction de l’imagier en validant l’orthographe et les traductions. Je le remercie pour son aide.

FI : Avez-vous d’autres projets similaires en cours ou prévus à l’avenir ? Si oui, pouvez-vous nous en dire plus ?

NI : Cet imagier est un coup d’essai. S’il est bien accueilli, j’en prévois d’autres, thématiques et plus fournis. Le prochain s’intéressera aux animaux. J’espère aussi inclure le kibushi. Par ailleurs, cet exercice m’a donné envie d’écrire davantage en shimaore. Dans le cadre de la journée internationale de la langue maternelle, j’ai participé au concours d’écriture organisé par l’association Shime, et pour lequel j’ai été récompensé. C’est un retour aux sources qui m’a plu. Je projette donc de publier une nouvelle ou un recueil de poésies en shimaore.

FI : En quoi écrire en shimaore est-il différent du français ?

NI : Ce n’est pas évident car on s’aperçoit rapidement qu’on ne maîtrise pas forcément aussi bien la langue qu’on ne le pense ! C’est plus long à écrire ; il faut faire attention à la signification des mots… Mais cela me plaît beaucoup car poétiquement, les mots résonnent bien, et certains ont plusieurs sens… J’y ai pris goût ! Conserver sa culture, son patrimoine est d’une grande importance pour nous, artistes. Si on maîtrise bien notre langue, alors on ne pourra que mieux la transmettre !

Les cadets citoyens au tribunal

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37 cadets citoyens ont assisté à une audience du tribunal de grande instance ce mercredi 22 février. Agés de 16 à 18 ans et recrutés sur la base du volontariat, ils sont accompagnés pendant un an par la gendarmerie. Certains d’entre eux sont en décrochage scolaire mais tous souhaitent connaître les bases de la militarité et de la vie en collectivité. Pendant leur année de formation, ils découvrent les principales institutions telles que la Préfecture. Cette matinée au tribunal judiciaire était l’occasion pour eux de comprendre comment se déroule un procès, de découvrir la justice et d’avoir des informations sur l’accès aux droits. La sortie était organisée en partenariat avec le bureau d’aide aux victimes et le conseil départemental d’accès aux droits.

Une pièce de théâtre pour sensibiliser à l’érosion des sols

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La compagnie Stratagème, en collaboration avec les enfants de Mabawas, présente un nouveau spectacle de théâtre intitulé « Les gardiens de la nature », dans le cadre du projet LESELAM visant à lutter contre l’érosion des sols et l’envasement du lagon à Mayotte. Le but de cette pièce est de sensibiliser la population à ce phénomène et de promouvoir les bonnes pratiques pour le limiter. Des représentations auront lieu dans toutes les communes de l’île tout au long de l’année 2023. La première se tiendra le 25 février à 18h à la MJC de Kani-Kéli, uniquement sur invitation. Le spectacle est financé par le fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), l’Agence régionale de santé (ARS) et l’État dans le cadre du projet LESELAM des Naturalistes de Mayotte, et réalisé avec le soutien de la MJC de Kani-Kéli, le studio d’enregistrement de Kani-Kéli, la compagnie Stratagème et les enfants de Mabawas.

Piste longue : nouvelle permanence dans le nord

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Un nouveau lieu de permanence ouvre ses portes au marché couvert de M’tsangamouji en Grande-Terre, à compter de ce mercredi 22 février 2023. L’équipe du maître d’ouvrage sera présente tous les mercredis et vendredis matin, de 8 h à 12 h. En parallèle, les permanences se poursuivent à la Maison du projet, rue des Jardins à Pamandzi en Petite-Terre. À partir du 22 février, la Maison du projet sera ouverte les lundis, mardis et jeudis matin, de 8 h à 12 h.

Un forum des métiers et de l’éducation organisé à Tsingoni

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Le comité du soutien scolaire de Tsingoni organise pour la troisième fois consécutive son forum des métiers et de l’éducation. L’événement se tiendra le samedi 25 février à la MJC de Tsingoni de 8h à 12h. « Le but de cette journée est d’encourager tous les élèves de l’île dans leur réussite éducative, d’accompagner les lycéens dans leur orientation, de faire rencontrer les professionnels et les élèves, de donner les clés de la réussite professionnelle aux futurs étudiants et de préparer le premier voyage des étudiants nouvellement diplômés », renseigne le comité. Plusieurs stands seront tenus par des professionnels dans différents domaines pour faire découvrir leurs métiers et les formations qu’ils proposent au public.

Forum de l’emploi, de l’insertion et de la formation à M’tsamboro

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L’association Outsaha Maecha organise le forum de l’emploi, de l’insertion et de la formation le mardi 28 février à M’tsamboro. Toutes les personnes en recherche d’emploi ou de formation ont rendez-vous de 8h30 à 12h30, au plateau sportif afin de rencontrer les différents partenaires présents.

Les « sorties tranquilles » du week-end

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Le commandement de la gendarmerie de Mayotte a communiqué le programme de son dispositif Matémbézi ya ounafassi (« sorties tranquilles ») pour ce week-end. Samedi 25, les gendarmes encadreront des sorties à la plage de M’Tsanga Fanou (de 10h à 16h), au Mont Choungui (9h, 11h et 13h), au Lac Dziani (9h et 13h) et à la cascade de Soulou (de 10h à 16h). Dimanche 26, les rendez-vous sont donnés à la plage du préfet (de 10h à 16h), à la plage de N’Gouja (de 10h à 16h), et aux plages de Moya (de 11h à 18h).

Le réseau électrique perturbé par un accrochage de câble

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Des perturbations sur le réseau électrique ont été constatées ce mercredi matin, à Kawéni et Pamandzi, occasionnées par une manœuvre sur le chantier Caribus. « Ce matin à 10h25, un accrochage de câble par la société Colas, en face de HD dans le cadre du chantier Caribus, a occasionné des perturbations sur le réseau autour de Kawéni et de Pamandzi », rapporte EDM dans un communiqué. Le conducteur de travaux de la société Colas a immédiatement prévenu le fournisseur d’électricité, qui a pu intervenir rapidement pour rétablir les clients. « A 12h40, toute la clientèle était réalimentée », indique le service de la communication d’EDM.

Le Canard Enchaîné dévoile une opération d’expulsion massive préparée « dans le plus grand secret »

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D’après l’édition de ce mercredi de l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, serait sur le point de lancer une opération d’envergure à Mayotte, baptisée « Wuambushu », qui viserait à expulser massivement les étrangers en situation irrégulière et à détruire les bidonvilles. Le canard rapporte qu’un « demi-millier de gendarmes et de flics s’apprêtent à envahir l’archipel » pour deux mois d’opération, « à compter du 20 avril ». Si la décision aurait été « validée par Emmanuel Macron en personne lors d’un Conseil de défense », le journal satirique argue que le ministre voit en Mayotte un terrain opportun pour nourrir des ambitions politiciennes.

Le bébé né dans l’avion Paris-Dzaoudzi n’a pas survécu

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L’enfant né dans l’avion reliant Mayotte à Paris dans la nuit du 19 au 20 février n’a pas survécu, a-t-on appris. L’avion avait dû se poser en urgence à Addis-Abeba (Éthiopie) pour permettre une prise en charge de la nouvelle-née, prématurée, et de sa mère.

Les fonds européens à nouveau disponibles pour Mayotte

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- De gauche à droite, Roukia Lahadji, Stéphane Séjourné et Thani Mohamed Soilihi.

La campagne des sénatoriales a bel et bien démarré. Le parti du chef de l’État, Emmanuel Macron, a dépêché sur l’île ce mercredi 22 février 2023 son secrétaire général, Stéphane Séjourné, député européen de son état, pour porter deux grands messages importants. Sur le pan strictement politique, le parti macroniste vient contrer sur le terrain la formation de Marine Le Pen, eut égard à ses dernières percées électorales sur notre territoire lors des deux derniers scrutins nationaux. 

Le parti Renaissance affiche clairement son intention de démontrer que le Rassemblement National de Marine Le Pen n’est pas seul maître à bord dans l’archipel de Mayotte, malgré ses récentes avancées politiques. Analysées comme la matérialisation du ras-le-bol des électeurs de l’île face à un désintérêt certain des gouvernements d’Emmanuel Macron, devant les préoccupations majeures des populations locales, Stéphane Séjourné lui oppose une opinion différente. Il estime que beaucoup a été fait en faveur de Mayotte, et centre notamment son propos sur la lutte contre l’immigration clandestine, le soutien à l’activité économique et au développement du territoire, quand bien même reconnaît-il qu’il reste encore énormément de choses à réaliser.

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– Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance et vice-président du groupe Renew Europe.

M.Séjourné a donc fait deux annonces majeures, à savoir la restructuration du parti présidentiel sur l’île et le déblocage – encore non annoncé officiellement – des fonds européens destinés au développement de Mayotte. Pour mémoire, une annonce avait abasourdi tout le monde l’année dernière, sur l’arrêt de ces fonds suite à un audit des services compétents réalisé en 2021.  Les conséquences de ce fiasco avait donné lieu à la création par le Conseil départemental du GIP Europe, au centre d’un vaudeville ces jours derniers. Un vaudeville qui a abouti à la mise à l’écart d’Ali Soula, directeur de ladite institution. La situation a ému la société civile mahoraise et a vu, outre l’implication des « Femmes leaders», l’annonce d’une occupation probable des locaux dudit GIP Europe par les syndicats locaux, à compter de mardi prochain.

Roukia Lahadji, représentante mahoraise de Renaissance

Le secrétaire général de Renaissance se félicite du déblocage de 290 millions d’euros qui vont pouvoir bénéficier au financement de différents projets profitables aux habitants de notre département et que le parti présidentiel ne se gênera pas de valoriser lui même. Stéphane Séjourné annonce en outre la structuration de sa formation politique au niveau local, avec cette fois-ci, une représentante élue par les militants mahorais et non désignée par Paris, comme c’était le cas auparavant. L’heureuse élue n’est autre qu’Hanima Ibrahima (plus connue localement sous l’appellation de Roukia Lahadji), ancienne maire de la commune de Chirongui. Selon M. Stéphane Séjourné, il convient de voir dans ce changement organisationnel politique du parti Renaissance à Mayotte, un changement de tactique de bataille sur le terrain contre le Rassemblement National. Il est aussi question pour la macronie de disposer d’un levier d’ancrage sur le territoire pour porter les ambitions du parti présidentiel. Un levier autonome, une force de propositions disposant des moyens financiers nécessaires, capables de relayer la politique du chef de l’État, mais surtout en mesure d’établir et de porter des projets propres au territoire.

Dans le concret, il s’agira de valoriser sur le terrain les actions du gouvernement et soutenir les amendements que pourraient porter les parlementaires locaux membres du parti Renaissance. C’est le cas de la revalorisation de 150 € du minimum vieillesse à Mayotte, portée notamment par le sénateur Thani Mohamed Soilihi, ou encore l’harmonisation des aides sociales. Un fait d’armes que M. Séjourné n’hésite pas de qualifier de victoire politique. Avec au passage quelques attaques bien ciblées contre la formation de Marine Le Pen, Stéphane Séjourné a évoqué les efforts consentis par le gouvernement d’Élisabeth Borne au profit de notre département, comme le doublement des forces de l’ordre pour lutter contre les violences récurrentes et l’insécurité. « C’est un effort réel et concret, certes pas suffisant au regard des attentes de la population, mais nous sommes partis de si loin », fait remarquer pour sa part le sénateur mahorais. Il porte également au crédit de la macronie un soutien conséquent aux entreprises locales durant le Covid 19, ce qui a permis à l’économie locale de tenir bon et d’avoir prospéré mieux que précédemment. « J’admets que si tous ces efforts avaient été faits auparavant, nous ne serions pas dans la situation que nous connaissons aujourd’hui », a ajouté le sénateur.

Assainir la gestion des fonds européens

Interrogé au sujet de l’ambiance délétère qui prévaut en ce moment sur l’île au sujet de la gouvernance des fonds européens via le GIP Europe, le secrétaire général du parti Renaissance a admis le besoin urgent de trouver une issue à cette situation. Il a estimé qu’il serait incompréhensible que des blocages locaux viennent empêcher le bénéfice pour le territoire de financements aussi importants obtenus après d’après négociations entre l’État français et l’UE. « Il faut débloquer cette situation à travers des opérateurs d’intérêt national unissant les services de l’État aux élus locaux dans un axe de développement d’infrastructures locales, et autour de la dimension française et européenne de Mayotte, de la culture européenne dont l’île est l’ambassadrice dans cette zone du globe », a conclu Stéphane Séjourné. Celui qui est aussi vice-président du groupe Renew au Parlement européen quittera le département demain, en milieu de journée, après de nombreuses et diverses  rencontres. Il rejoindra l’île de La Réunion, deuxième escale de son périple ultramarin.

Et le Cluster Tourisme de Mayotte fut !

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En sa qualité d’élu de la CCIM, Marcel Rinaldy (à droite) a présidé l’assemblée générale constitutive du Cluster Tourisme de Mayotte.

Le « Cluster Tourisme de Mayotte » – un nom technique voué à être remplacé ultérieurement – a été constitué ce mercredi matin, au cours d’une assemblée générale constitutive tenue dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie à Mamoudzou. Destiné à rassembler les acteurs du secteur, le cluster est avant tout un « outil de business » qui doit permettre de « mutualiser les compétences » et de « coordonner les actions ».

« Si vous êtes présents aujourd’hui, c’est que vous êtes convaincus du potentiel touristique de notre île ! », introduit Marcel Rinaldy, président du groupe 3M, mais qui avait enfilé ce mercredi matin sa casquette d’élu de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) pour encadrer l’assemblée générale constitutive du « Cluster Tourisme de Mayotte ». Face à lui, 23 membres fondateurs de l’association, tous professionnels de la filière, dont vingt siégeront au conseil d’administration.

Après ceux du maritime, de la cosmétique, et de la tech, le tourisme est donc le quatrième secteur d’activité à faire l’objet d’une « clusterisation » à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte dans le cadre d’une convention signée avec le Département en 2020. Si la CCIM ne fait pas partie directement du cluster, elle est chargée d’en accompagner la structuration et la première phase de développement. « L’objectif, à terme, c’est que le cluster soit autonome, et que la CCI passe la main à un cluster-manager qui se chargera de le pérenniser sur le long terme », renseigne Angélique Gajahi, la responsable de la CCIM en charge de la supervision du projet.

Alors, quel est l’intérêt particulier de cet outil, défini par la chambre comme une « concentration géographique d’entreprises et d’institutions qui s’affrontent et coopèrent en même temps » ? « Le réseau », répond Marcel Rinaldy, selon qui agir en synergie permettra aux entreprises mahoraises de peser plus lourd à l’échelle régionale. Pour Angélique Gajahi, le cluster se différencie des syndicats, groupements ou autres offices de tourisme en ce sens qu’il « regroupe l’intégralité des acteurs de la filière – entreprises, institutions, collectivités » dans le but de la développer économiquement. En effet, l’objectif in fine est bien « de faire du business ! », rappelle Nadjar Mahizio, chef de service innovation au conseil départemental. « Réfléchissez vraiment à votre plan action d’un point de vue économique, car on ne pourra vous accompagner que sur cette base », prévient-il. « Le cluster n’est pas un outil destiné à faire remonter les problèmes d’une profession, ce n’est pas un syndicat », avertit Marcel Rinaldy. « Il s’agit ici de travailler avec et pour les autres ! », abonde Charles-Henri Mandallaz, en l’occurrence président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Mayotte.

Au cours de l’assemblée, les membres fondateurs – hôteliers, restaurateurs, voyagistes, entre autres – ont accordé leurs violons sur les statuts légaux de l’association, censés garantir une pluralité de représentation des secteurs d’activité au sein du CA, qui sera renouvelé tous les deux ans. Le bureau a également été élu. Antoine Tordeur, gérant du club de plongée Happy Divers, prend la présidence du cluster, épaulé par Aminaty Roumouli en qualité de vice-présidente. Freddy Novou (MCG) et Jérémy Beltrame (Beltrame Consulting) ont été désignés respectivement trésorier et vice-trésorier, tandis qu’Antufaty Hafidhou et Hélène le Gouillou (Baobab Tour) occuperont les fonctions de secrétaire et vice-secrétaire.

« J’espère qu’on part pour une belle aventure », a conclu le président tout juste élu, Antoine Tordeur, promettant d’agir « au mieux, et pour le bien commun de Mayotte ». Un premier atelier de concertation est prévu le 20 mars prochain pour baptiser le cluster et en définir le plan d’action.

Une année pleine de projets pour le Parc naturel marin

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1- Les 46 membres du conseil de gestion du Parc naturel marin se sont réunis ce mercredi à l’hémicycle Bamana pour valider les actions de 2022 et programmer celles de 2023.

Ce mercredi matin, à l’hémicycle Bamana du Département, le conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte s’est réuni pour faire un point sur les activités menées en 2022. L’occasion également d’évoquer le programme d’actions du Parc pour l’année qui vient de débuter. Au total, c’est une cinquantaine de projets et d’actions pluriannuelles déjà engagées, qui sera menée.

En 2022, le Parc a mené diverses actions, pour un budget de 2,1 millions d’euros – hors charges salariales – avec toujours l’objectif de concilier la préservation de la biodiversité marine et le développement durable des activités maritimes à Mayotte. « Il était important de rendre compte à notre assemblée ce qui a marqué l’année passée, mais aussi de nous inscrire dans la perspective de 2023 », explique Abdou Dahalani, président du Parc naturel marin, lors de la conférence de presse qui s’est déroulée à l’issue du conseil.

La qualité des eaux maritime

Parmi les orientations guidant le conseil de gestion, se retrouve la qualité des eaux maritime. « C’est une thématique très importante, car on ne peut pas développer l’économie maritime, si on n’a pas une bonne qualité d’eau », affirme le président. Pour lui, « ce que nous portons de plus important, c’est faire de Mayotte, un pôle d’excellence maritime ». Afin d’arriver à ce niveau, il faut développer « de la connaissance ». Avec l’objectif de valoriser le lagon, de mieux le protéger et d’en faire un espace de développement économique, « il faut avoir une bonne connaissance de l’évolution du monde marin et ce qui s’y passe », concède-t-il.

Une étude des courants plus précise

En 2022, un modèle de courantologie a été mis à disposition des bureaux d’études et à tous les scientifiques, « afin de suivre et d’être capable de modéliser le déplacement de ce qu’on met dans l’eau de mer », explique Christophe Fontfreyde, directeur du Parc. Concrètement dès 2023, au travers de cet outil, il sera possible de mieux comprendre le déplacement du courant dans le lagon et de ce que l’eau emmène avec elle. « Cet outil peut permettre de prendre des décisions par rapport à l’impact que le projet peut avoir sur le lagon », ajoute ce dernier. Déplacement de terre dans le lagon, déplacement des œufs de poissons, l’outil pourra modéliser le courant pour différents projets.

Remplacer la pierre du msindzano ?

Depuis plusieurs années, le Parc marin travaille sur un projet de remplacement de la pierre utilisée afin de créer le msindzano, le masque de beauté. L’année dernière, un projet de tabouret a vu le jour et « nous avons trouvé une céramiste locale, qui, avec du kaolin, a produit un prototype de tabouret qui a été testé lors du Festival Laka », notifie Christophe Fontfreyde. Un tabouret qui serait 100 % sans corail, une révolution qui doit répondre à un certain nombre de critères « pour que les femmes acceptent de changer leurs habitudes ». 2023 sera donc l’année du test à plus grande échelle et des premiers retours de commercialisation du produit. Pour le directeur, cette action est menée pour protéger le corail et rappelle qu’il « interdit de pêcher le corail ».

Le développement de la pêche

Dans le cadre du développement économique local de la pêche, le Parc avait dans sa programmation la pose de dispositif de concentration de poissons en dehors du lagon. Ce projet permet aux pêcheurs traditionnels de pouvoir aller pêcher à l’extérieur du lagon, car « à l’intérieur du lagon, la ressource a fortement baissé », avoue le président. Ce dispositif devrait atteindre sa pleine capacité au cours de l’année 2023. Parallèlement, le Parc marin mène une étude d’estimation de la ressource, pour permettre l’acquisition de nouveaux équipements de pêche.

La question des mangroves

« Nous avons aujourd’hui adopté une motion afin de soutenir l’action tendant à placer les mangroves de Mayotte sous le régime forestier », lance le président. L’application de ce nouveau régime se traduirait par la mise en place d’un accompagnement en moyen de surveillance et les mangroves seraient placées sous le contrôle de l’Office national des forêts (ONF). Un schéma qui existe déjà dans les outre-mer, notamment en Martinique et en Guadeloupe. « C’est un arrêté législatif à faire valider, qui permettrait aux agents ONF d’avoir la compétence pour verbaliser », ajuste le directeur. A Mayotte, les mangroves sont cogérées entre le Parc marin et le Conservatoire du littoral.

M’gombani : « la rénovation est un élément incontournable pour la transformation du quartier »

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1 Thibaud Vigier, responsable du chantier pour HSPC a ouvert le bal des discours ce mercredi lors de la réception des travaux de réhabilitation d’un logement à M’gombani.

La lutte contre l’habitat indigne constitue un enjeu majeur à Mayotte et mettre aux normes son logement est une procédure laborieuse, mais qui reste tout de même possible. Dans le but de répondre à cette problématique, la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou (Cadema) a organisé ce mercredi, la réception du chantier de réhabilitation d’un logement à M’gombani.

« Le logement est au cœur des enjeux sociaux, territoriaux, environnementaux et économiques de notre territoire », affirme lors de son discours, Rachadi Saindou, président de la Cadema. L’habitat indigne peut engendrer des risques pour la santé et la sécurité des occupants. L’enquête portant sur le logement, réalisée par l’Insee en 2017, parue en 2019, montre que 4 logements du 10 sont des constructions précaires et 60 % sont dépourvus du confort sanitaire de base (eau courante, toilettes, ou douche). Par ailleurs, l’électricité n’est pas généralisée, absente dans un logement sur dix. Afin de lutter contre le mal logement, différents programmes de rénovation d’habitations indignes existent, dont celui mis en place par la communauté d’agglomération.

Une rénovation intégrale

Ce mercredi matin, ce sont les travaux du logement de Haloua Boinadai, situé dans le quartier de M’gombani qui ont été réceptionnés. C’est le sixième sur le territoire de l’intercommunalité à avoir été réhabilité. Mis aux normes, rénové intégralement, la maison est également « équipée de panneaux photovoltaïques, d’un chauffe-eau solaire et d’un réservoir de récupération d’eau », explique Thibaud Vigier, responsable d’agence d’HSPC (Habitat social à prix coûtant), pilote de ces travaux. Afin de rénover cette bâtisse, un mois et demi de travaux ont été nécessaires.

Cette réhabilitation, améliorant le confort de vie de ses occupants, a été financée par la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) à hauteur de 36.000 euros, par le conseil départemental (20.000€) et par la Cadema (9.000€). De son côté, la mairie de Mamoudzou a cédé le foncier. « La famille est devenue propriétaire du logement, avec une participation symbolique de 150 € », ajoute Thibaud Vigier.

85 logements rénovés à M’gombani

Dans l’ensemble des territoires ultramarins, l’habitat indigne prend des proportions bien supérieures à ce qui s’observe dans l’hexagone. Le sujet du logement est complexe, voir fragile. Ces territoires comptabilisent de nombreux logements indignes, dégradés et possèdent des besoins très importants en logements sociaux. « Notre mission en matière de logement est complexe et sera longue », concède Rachadi Saindou.

La ville de Mamoudzou a signé une convention avec deux acteurs du logement social, Soliha et HSPC, pour la rénovation de 85 logements dans le quartier de M’gombani. Ce quartier « a grandement évolué depuis 10 ans. La rénovation est un élément incontournable pour la transformation du quartier », note Hamidani Magoma, adjoint au maire de Mamoudzou. La Cadema quant à elle, ambitionne d’accroître son accompagnement, en aidant à la réhabilitation de dix logements par an. « Plus nous subventionnerons de logements, plus nous favoriserons l’amélioration des conditions de vie de dizaines de familles », conclut le président de l’intercommunalité. Un logement rénové qui marque le renouvellement et la revalorisation des logements de ce quartier.

Le dernier membre du « gang des coffres-forts » jugé

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Le procès de onze hommes, ayant réalisé quatorze cambriolages en 2016, a eu lieu en février 2022. Seul l’un des membres du gang qui dérobait les coffres-forts de supermarchés n’avait pas encore été jugé. Son procès s’est ouvert ce mercredi 22 février à la cour d’assises de Mayotte et durera trois jours.

Il est soupçonné de cinq faits sur les quatorze cambriolages opérés par le « gang des coffres-forts ». L’homme jugé ce mercredi 22 février et jusqu’à vendredi, à la cour d’assises de Mayotte, faisait partie du groupe d’hommes armés qui dérobait les coffres-forts de supermarchés ou de sociétés. Ils étaient douze au total dont onze jugés en février 2022. Tous ont été reconnus coupables de “vols en bande organisée” et “vols en bande organisée avec arme”. Celui qui est présenté comme le chef, Anchridine Abdou, dit “Oasis”, a été condamné à la peine la plus lourde, dix-huit ans de prison.  Les autres, âgés de 23 à 42 ans, ont été condamnés à des peines allant de trois à dix-sept années de prison.

Accusé d’avoir fait le guet

Si le dernier membre du gang n’avait pas encore été jugé, c’est parce que son avocate était en métropole le jour du procès. Il lui aura donc fallu attendre un an de plus pour connaître le verdict de la cour. « Vous avez participé à des cambriolages au préjudice de plusieurs magasins tels que Doukabe ou Sodicash », rappelle l’avocat général Albert Cantinol. L’homme, âgé de 20 ans au moment des faits, est notamment accusé d’avoir fait le guet devant le Sodicash de Tsingoni, le 24 mars 2016. « Moi j’étais à l’extérieur, je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans le magasin », se défend-t-il. Pour le prévenu, c’est le chef de gang dit “Oasis” qui orchestrait les cambriolages. Tous partaient de Kawéni en voiture et les rôles étaient attribués par le leader.

La nuit du cambriolage du supermarché de Tsingoni, le « gang » n’est pas parvenu à dérober le coffre-fort. « Vous vous êtes donc rabattus sur des bouteilles d’alcool pour un préjudice estimé à 1 400 euros », souligne l’avocat général. Le prévenu serait également impliqué dans un cambriolage à Bandrélé ainsi qu’au Sodicash de Bandraboua où le préjudice estimé s’élève à 10 000 euros. « Nous étions toujours cagoulés et gantés, c’est ce que demandait Oasis », précise l’homme à la barre. Quasiment tous détenaient également une arme. Des pieds de biches, mais aussi des disqueuses ou des barres à mine. A chaque fois, ils suivaient le même mode opératoire. De nuit, avec une partie de la troupe pour faire le guet, une partie des hommes entrait par effraction dans des supérettes et s’en prenait aux coffres-forts. Et si cette étape était trop compliquée, ils dérobaient des cigarettes ou des bouteilles d’alcool.

72 000 euros dérobés à Chiconi

Parmi les faits les plus importants du « gang des coffres-forts », il y a notamment eu le cambriolage de la supérette Sodicash de Chiconi le 29 février 2016. 72 000 euros se trouvaient dans le coffre-fort que la gendarmerie a retrouvé vide 800 mètres plus loin. Quatre jours après, 66 300 euros étaient subtilisés dans deux coffres-forts d’un autre commerce d’alimentation à Chirongui. Deux vols pour lesquels le prévenu n’est toutefois pas mis en cause. L’homme jugé a reconnu avait fait le guet.  Il encourt jusqu’à 18 ans de prison pour « vols en bande organisée avec arme. »

 

L’agresseur du policier rejugé le 15 mars

Jugé lors d’une audience ayant elle aussi lieu hier, l’individu ayant agressé et volé un policier samedi dernier à Tsoundzou a demandé un délai pour préparer sa défense. Il sera donc rejugé le 15 mars 2023, à 14 heures. En attendant, le prévenu est maintenu en détention. Alors qu’il n’était plus en service ce soir-là, le policier a fini blessé, et son scooter dérobé.

Le minimum vieillesse réévalué de 150 euros

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Un amendement du gouvernement vient d’élever le montant de l’allocation de solidarité aux personnes âgées à 630 € à Mayotte. Si le député Mansour Kamardine et la CGT-MA considèrent cette revalorisation comme une « victoire », la CFDT refuse que ce montant soit toujours en-deçà du minimum vieillesse en métropole.

« C’est une importante victoire d’étape pour Mayotte », se réjouit le député Mansour Kamardine, qui plaidait pour une revalorisation du minimum vieillesse à Mayotte. Un amendement du gouvernement, dans le cadre du projet de réforme des retraites, vient en effet d’élever son montant à 630 euros, soit une hausse de 31 %. « Les ressources des bacocos vont réellement augmenter de 150 € en moyenne pour la très grande majorité d’entre eux, après des années de gel de l’alignement social », souligne Mansour Kamardine. D’autant que le gouvernement s’est également engagé à ce que l’Ircantec – la retraite complémentaire des agents contractuels du secteur public – soit appliquée à Mayotte avant la fin de l’année 2023.

Mais si l’élu se satisfait de cette avancée, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) reste, à Mayotte, encore largement en deçà de celle versée en métropole. Depuis le 1er janvier 2023, le montant national atteint en effet 961,08 € par mois pour les personnes seules et 1 492,08 € pour les couples.

Un minimum vieillesse deux fois moins important qu’en métropole

Jusqu’alors, le minimum vieillesse à Mayotte était deux fois moins important qu’en métropole. Pour Mansour Kamardine, « une large majorité des retraités mahorais vivent dans la grande pauvreté (contre 13% en outre-mer, hors Mayotte, et 1% en métropole). » La pension moyenne est de 276 € et 85% à 90% des retraités mahorais avaient jusque-là des ressources plafonnées à 480 par mois, en tenant compte de leur pension et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées. Pour le gouvernement, cette décote s’explique par « la crainte d’un appel d’air depuis les Comores », souligne Ousseni Balahachi, le secrétaire départemental de la CFDT.

Pour lui, « on ne peut pas se contenter des miettes données par le gouvernement ». Le syndicaliste s’interroge : « comment peut-on considérer qu’il n’y ait pas le même traitement sur tout le territoire national ? C’est de la discrimination et du mépris. » Selon le syndicaliste, les élus ne se « battent d’ailleurs pas assez pour que les retraités mahorais soient traités de la même manière que sur le reste du territoire national. » La CFDT demande donc la mise en place d’un échéancier pour « sortir de cette situation d’inégalité. » Un souhait partagé par Mansour Kamardine qui veut « arriver à l’alignement de l’Aspa dans des délais acceptables. »

Les syndicats se mobiliseront le 7 mars

De son côté, Salim Nahouda, secrétaire général de la CGT-MA, voit cette revalorisation comme une bonne nouvelle, mais souhaite « que les personnes puissent toucher cette allocation dès 62 ans et pas seulement à partir de 65 ans, comme c’est le cas aujourd’hui. » Par ailleurs, cette revalorisation ne « change rien aux revendications du syndicat dans le cadre de la réforme des retraites. » La CGT-MA comme la CFDT se mobiliseront à nouveau le 7 mars, date de la prochaine journée de grève, pour protester contre le projet de loi.

L’Acfav se mobilise contre les violences

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A l’occasion de la journée européenne des victimes, l’accueil de jour des femmes victimes de violence de l’Acfav organisait une journée de sensibilisation aux violences. Sophiata souffou, habillée de noir et blanc, était présente pour l’occasion, aux côtés d’une partie des 50 salariés de l’Acfav et des jeunes de l’association Haki Wanatsa. « L’idée est de présenter nos missions. Nous accompagnons toutes les personnes victimes depuis 1986 grâce à des juristes, des psychologues, des travailleurs sociaux, des médiatrices familiales ou des conseillères conjugales », explique une membre de l’association.

Les Dimanches de la baie, c’est le 26 février !

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La ville de Chiconi organise son rendez-vous les Dimanches de la baie ce 26 février 2023. A partir de 13h, différents stands commerçants et artisanaux seront installés sur la rocade Bamana, face à la baie de Chiconi et sur la place Amboirou (Sicotram). Le rendez-vous de ce mois de février sera animé par un marché population, avec commerçants, artisans et restauration ; des activités MJSCS avec roller, château gonflable et trampoline ; du VTT et une balade à vélo ; des jeux de société : Mraha et du mölky. En plus de ces activités habituelles, cette journée sera l’occasion de marquer la fin du mois de l’amour en poésie. Du matériel de sonorisation ambulant sera mis à disposition de ceux et celles qui veulent déclamer leur flamme en vers ou en strophe.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes