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Avec ses exosquelettes, Cementis expérimente la manutention du futur

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L’antenne de Mayotte de l’entreprise de production et de distribution de ciment Cementis (ex-Lafarge), basée à Longoni, a doté ses employés d’exosquelettes pour faciliter les tâches physiques les plus pénibles. Nous les avons testés !

On l’enfile comme une « stab’ » de plongée, au détail près que deux sangles viennent entourer les cuisses. De chaque côté du tronc, une tige de fibre de verre flexible se plie lorsque l’on se baisse. J’attrape un sac de ciment posé au sol, et me relève avec une facilité déconcertante, aidé par l’effet ressort provoqué par le mécanisme de l’exosquelette. « Un sac de 25 kilos de ciment n’en paraît plus que 11 ! », détaille Nadher Ali, responsable commercial de Cementis Mayotte (ex-Lafarge), tout sourire, expliquant que le procédé mécanique de l’exosquelette a pour effet de renvoyer la charge portée vers les cuisses, en préservant les lombaires. Effectivement, je n’ai pas eu l’impression de soulever plus qu’un vulgaire pack d’eau.

L’entreprise de production et de distribution de ciment, basée dans la zone portuaire de Longoni, a fait l’acquisition ces dernières semaines de plusieurs exosquelettes dans le but de faciliter les tâches les plus éprouvantes physiquement effectuées par ses employés. Chaque jour sur le site, une poignée d’opérateurs empaquettent entre 100 et 600 tonnes de ciment en sacs individuels de 25 kilogrammes, et les disposent par dizaines dans les « big bags » – d’énormes sacs blancs qui servent ensuite à la livraison.

« Plusieurs tonnes » soulevées chaque jour

« A la fin de la journée, chacun a soulevé l’équivalent de plusieurs tonnes. Beaucoup se plaignaient d’avoir mal au dos », raconte le responsable. Sur les 589.833 accidents du travail déclarés en 2020, 50 % étaient dus aux manutentions manuelles, rapporte ainsi le Passeport de prévention du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. « On a donc essayé de trouver une solution qui respecte leur travail, et en améliore les conditions. Les exosquelettes sont apparus comme une évidence. »

Cementis Mayotte teste le dispositif près de deux semaines. « Avant, quand je rentrais chez moi, j’avais mal au dos et plus aucune énergie. Je m’affalais sur mon canapé, et c’est tout. L’exosquelette a vraiment tout changé. Maintenant, le soir, j’ai toujours la forme, et le matin je suis bien plus motivé pour venir travailler », raconte Nakibou Issoufou, cariste polyvalent. Son responsable note en effet un regain de motivation dans les équipes.

Pas de Robocop chez Cementis

« Quand on parle d’exosquelette, les gens ont tout de suite des images préconçues en tête… Cette idée que le robot remplace l’humain. Au contraire, l’objectif est d’améliorer les conditions de travail de nos collaborateurs, pas de les remplacer », précise Nadher Ali. Pas de Robocop chez Cementis, donc ? « Non ! D’ailleurs, nos exosquelettes ne sont pas motorisés, mais mécaniques. Avec la poussière de ciment qui nous entoure, une version robotisée aurait compliqué la maintenance. »

Le travail du futur en somme ? « Ça c’est sûr ! », approuve le cariste. « Vous pourriez retravaillez sans l’exosquelette ? », lui demande-t-on. « Ah non ! » (rires).

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