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Comores : Des journalistes devant la justice pour avoir dénoncé des attouchements

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La vice-présidente du syndicat national des journalistes comoriens, le correspondant de la Radio France internationale (RFI) et un journaliste de Fcbk Fm sont poursuivis depuis janvier pour diffamation après avoir relayé des faits d’attouchements qui se seraient produits à la télévision publique. L’audience est prévue pour ce jeudi 25 mai.

 Moins d’un mois après la célébration de la journée mondiale de la presse, des journalistes comoriens se trouvent déjà dans la tourmente. Le correspondant à Moroni de RFI, la vice-présidente du syndicat national des journalistes comoriens et le journaliste vedette de Fcbk Fm doivent comparaître devant le tribunal de première instance. Poursuivis pour diffamation et atteinte à l’honneur, Abdallah Mzembaba, Andjouza Abouheir et Oubeidillah Mchangama sont attendus au palais de justice de Moroni le jeudi 25 mai. C’est le directeur opérationnel de l’office de radio et télévision des Comores (ORTC) qui est à l’origine de cette plainte déposée au parquet, fin janvier. Ce cadre de la télévision nationale s’estime lésé et diffamé par les trois confrères comoriens.

Tout est parti d’une révélation faite à l’occasion des vœux de nouvel an de la presse. Lors de la cérémonie qui se déroulait à Beit-Salam, le 17 janvier, la vice-présidente du syndicat a saisi le président de la République, Azali Assoumani, sur les difficultés auxquelles fait face la chaîne publique comorienne, dont les attouchements. « A l’ORTC, une information faisant état d’attouchements évidemment non consentis, par au moins un homme, un supérieur, sur des jeunes femmes, évidemment de position hiérarchique inférieure nous a été remontée. Nous savons aussi que ce même homme promet des promotions à ces jeunes femmes si elles se laissaient faire », avait déclaré Andjouza Abouheir, qui prononçait le traditionnel discours au nom du SNJC.

Injure et diffamation

La journaliste de la Gazette des Comores avait ajouté : « Nous dénonçons vigoureusement ces pratiques indignes et faisons savoir à ses auteurs qu’ils entendront parler de nous, que nous nous plaçons d’ores et déjà du côté des victimes ». Cette déclaration « osée » avait même gêné Azali Assoumani qui n’a pas manqué de le signaler. Il faut dire que la dénonciation de ces faits d’attouchements, au palais présidentiel avait fait du bruit. Il n’en fallu pas plus pour que les médias à l’instar de Flash Infos reprennent l’information. RFI s’est même fait l’écho du sujet en publiant une dépêche sans pour autant citer de nom, pendant qu’Oubeidillah Mchangama très suivi dans ses émissions de Facebook avait lui aussi abordé l’affaire. Mais ce traitement n’a pas été du goût de l’ORTC. La chaîne publique portera plainte pour injure et diffamation contre les journalistes ayant relayé l’information. Début février, Abdallah Mzembaba, Andjouza Abouheir, Oubeidillah Mchangama et Toufe Maecha, de l’information à l’ORTC avaient été entendus par la gendarmerie. Trois mois plus tard, l’affaire que l’on croyait classée sans suite s’invite à nouveau dans la place et prend une autre tournure. Une convocation devant le tribunal de première instance statuant en correctionnel qui risque d’écorner l’image du pays.

Car malgré les huit points gagnés dans le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF), les journalistes comoriens n’exercent toujours pas en toute liberté. Lors de la journée mondiale de la presse, ils ont encore une fois réclamé de la part des autorités plus de liberté et de protection dans la mesure où tous les ans les décès de citoyens restent impunis.

Fin de mission sur l’îlot Pouhou pour le Gepomay

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Ce vendredi 5 mai, le Gepomay terminait une session de six missions commencée en novembre 2022 sur l’îlot Pouhou, au large de Dembéni. Ce petit îlot rocheux accueille l’une des plus grandes colonies de Phaétons à bec jaune de Mayotte : estimation à une centaine de couples par Matthieu Lecorre en 2015. Communément appelé Paille-en-queue, cet oiseau niche généralement dans les cavités de falaises rocheuses. Outre l’îlot Pouhou, l’espèce niche par exemple sur les falaises de Moya.

En collaboration avec le laboratoire Entropie (Écologie marine tropicale des océans pacifique et indien), à l’Université de La Réunion, le Gepomay étudie sur place cette espèce, seul oiseau marin nicheur de l’île et qui se reproduit toute l’année. Des analyses sont en cours pour évaluer le succès reproducteur de la colonie et la menace représentée par le Rat noir. Ce sérieux prédateur des œufs de Paille-en-queue est très présent sur l’îlot Pouhou qui porte d’ailleurs son nom : « Pouhou » signifie rat ou souris en shimaoré.

Les Assises de l’Industrie commencent ce lundi

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Dans le cadre des ambitions territoriales de développement du secteur industriel à Mayotte, La Chambre de commerce et d’industrie (CCIM) et le conseil départemental ont le plaisir de vous convier aux ateliers des assises de l’industrie qui se tiendront du 22 au 26 mai au siège de la CCI, de 8h30 à 16h30, sur le thème suivant : « Comment construire le secteur industriel à Mayotte face au développement endogène et aux crises majeures mondiales ? »

Ces ateliers permettront d’avoir une prise en considération de la vision des acteurs économiques et la société civile et de préparer les Assises de l’industrie, qui auront lieu les 4 et 5 octobre 2023. Cet événement contribuera à la mise en place d’une stratégie commune d’industrialisation du territoire et de trouver le modèle adapté pour le département. Ainsi, il permettra de rassembler les industriels, les institutionnels et les acteurs économiques pour échanger et partager leurs objectifs et visions de Mayotte pour les 20 années à venir. Les réflexions seront portées sur neuf sujets à débattre pour tracer la stratégie industrielle qui sera mise en place pour les 20 prochaines années.

Au programme de ces ateliers : lundi 22 mai de 8h30 à 11h30 – Déterminer les facteurs de blocage à la création de projets innovants / de 13h30 à 16h30 – La gestion foncière et la mise en place des zones aménagées ; mardi 23 mai de 8h30 à 11h30 – L’optimisation de la ressource en eau et en énergie dans les industries / de 13h30 à 16h30 – Labélisation de Mayotte en territoire d’industrie ; mercredi 24 mai de 8h30 à 11h30 – Développement des échanges commerciaux dans la région / de 13h30 à 16h30 – Comment attirer les talents ? ; jeudi 25 mai de 8h30 à 11h30 – Comment emmener dans la culture locale, une appétence à l’industrie ? / de 13h30 à 16h30 – La compétitivité des entreprises ; vendredi 26 mai de 8h30 à 11h30 – La formation et la montée en compétences.

Les maires demandent plus de protection des élus

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L’annonce de la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), Yannick Morez, après avoir été victime d’intimidations et de dégradations inacceptables de sa maison et de ses deux véhicules personnels, a créé une très forte émotion parmi les maires et les élus communaux et intercommunaux. Elle a aussi mis en lumière la banalisation et l’augmentation des pressions, menaces et agressions de toute nature dont les maires sont victimes dans l’exercice de leur mandat.  L’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF), présidée par David Lisnard, maire de Cannes, président de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, et France urbaine, présidée par Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole, invitent l’ensemble des élus et des citoyens à exprimer leur soutien à Yannick Morez ainsi qu’à tous les maires, de métropole et d’outre-mer, victimes de ces comportements inacceptables dans notre démocratie. Une marche de soutien à Saint-Brevin est également organisée à l’initiative de formations politiques, sans engager bien sûr les associations transpartisanes d’élus.

Alors qu’entre 2021 et 2022, les atteintes verbales ou physiques à l’encontre des élus locaux, notamment les maires et leurs adjoints, ont augmenté de 32 %, passant de 1 720 à 2 265, les deux associations d’élus refusent le statu quo et souhaitent qu’un suivi précis des atteintes aux élus soient mis en œuvre par l’Etat, que des moyens  supplémentaires d’enquête soient donnés aux forces de police et de gendarmerie pour permettre ainsi à la justice de se prononcer et que le niveau des sanctions pénales traduise la considération portée à des représentants de l’autorité publique. France urbaine et l’AMF invitent les autres associations d’élus à rejoindre cette démarche solidaire et transpartisane pour soutenir et protéger les élus locaux, premiers représentants de la République sur les territoires.

Une réunion spéciale Mayotte à l’Assemblée nationale

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Une table-ronde intitulée « Sécurité, Energie et Changement climatique : Mayotte au cœur des enjeux stratégiques français dans l’océan Indien » était organisée, le mardi 16 mai, à l’initiative d’Estelle Youssouffa, la députée de la première circonscription de Mayotte. Philippe Leyssenne, ancien ambassadeur de la France délégué à la coopération régionale dans l’océan Indien, Jean-Claude Mallet, Groupe Total, Alexandre Iaschine, Fondation de la Mer, et Wilfried Sanchez, Ifremer, se sont adressé à de nombreux parlementaires des deux chambres, des diplomates, des acteurs économiques, scientifiques et universitaires afin d’échanger sur les enjeux nationaux et internationaux de Mayotte et de son environnement régional. 

« A l’aube de l’étude de la future loi de programmation militaire dans l’hémicycle, le volet sécuritaire a permis de rappeler le besoin de protéger Mayotte face au péril djihadiste niché à 500 km au Mozambique et des ambitions territoriales assises sur l’instrumentalisation des flux migratoires. Le contexte géostratégique a été explicité en évoquant les positions et appétits de certaines puissances qui veulent se positionner dans la zone Indo-Pacifique », fait valoir la députée. Il y a été aussi question d’économie avec les champs gaziers et pétroliers du Canal du Mozambique « aussi déterminants pour la France et qui pourraient permettre à l’île de bénéficier de ces moteurs de croissance dès que les projets pourront avancer ». Les investissements de Total dans la région incluent Mayotte comme un chaînon clef du modèle envisagé grâce à une coopération économique régionale harmonieuse. Il y était question aussi des nodules polymétalliques, des morceaux riches en cuivre, nickel, cobalt et manganèse qu’on peut trouver au fond de la mer et qui intéressent de plus en plus les industriels.

« Le corps scientifique français s’intéresse particulièrement aux conséquences du changement climatique dans le Canal du Mozambique qui subit déjà l’impact du phénomène. Plusieurs axes sont en développement avec le programme et équipement prioritaires de recherche (PEPR) Bridges qui vise à relier les objectifs de conservation, de développement et de coopération pour accroître la résilience au changement climatique, à l’insécurité alimentaire et aux conflits », argue la parlementaire.

Électricité de Mayotte : des cartes Ankiba à la station Total de Chirongui

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La société Électricité de Mayotte a le plaisir d’annoncer, ce mercredi 17 mai, que les cartes de recharge des compteurs Ankiba sont de nouveau disponibles à la station Total Chirongui. Pour précision, les compteurs Ankiba sont des compteurs à prépaiement rechargeables à l’aide de carte.

Les liaisons vers les Comores de nouveau effectives

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Une cinquantaine de manifestants pro-Wuambushu ont suivi le départ, ce mercredi matin, à 11h, de « Citadelle », le bateau de la SGTM (Société de gestion et de transport maritime). A son bord, 18 personnes en situation irrégulière regagnent les Comores, dont quatre volontaires et 14 autres dans une procédure classique de reconduite à la frontière. Il y a également 17 passagers réguliers. Ce n’était plus arrivé depuis le lundi 24 avril, le jour du lancement de l’opération qui devait permettre un nombre plus important d’expulsions. Sauf que depuis, les autorités comoriennes bloquaient l’arrivée des bateaux. La réunion du 9 mai entre les ministres Gérald Darmanin et Catherine Colonna du côté français, ainsi que Dhoihir Dhoulkamal, Mahamoud Fakridine et Houmed Msaidié, pour le gouvernement de l’Union des Comores, a, semble-t-il, permis de débloquer la situation. Toutefois, les reconduites se font sous conditions selon les responsables politiques comoriens, tandis que l’État français préfère rester évasif. 

Cette situation provoque la colère chez les partisans pro-Wuambushu, ils ne cachaient pas leur déception, ce mercredi matin. S’ils ont bien assisté au départ des passagers en présence des gendarmes et de policiers, ils suivent avec attention l’arrivée du bateau à Anjouan. En effet, dans un communiqué daté de ce mercredi, la société comorienne des ports (SCP) rappelait que « seuls les passagers en situation irrégulière et ceux en départs volontaires munis de pièces d’identités comoriennes, seront autorisés à débarquer ». Dans les faits, l’arrivée du premier bateau  dans l’après-midi a été peu mouvementée finalement.

Un jeune homme agressé au coupe-coupe à Iloni

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Une rixe a eu lieu, dans la nuit de vendredi à samedi, à Dembéni. La commune est l’objet d’affrontements réguliers ces dernières semaines. Et l’un d’eux s’est avéré particulièrement grave pour un jeune de la commune. Si nous ne connaissons pas les circonstances exactes de l’agression, il présentait (photo) de graves blessures d’une arme tranchante au dos, au pied et au crâne.

Dans la même soirée, des barrages et des agressions d’automobilistes ont aussi eu lieu à Vahibé.

Le préfet de Mayotte maintient l’objectif de 1.000 cases détruites

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Vendredi matin, Thierry Suquet (en photo avec le maire Ambdilwahedou Soumaïla, @Prefecture de Mayotte) était présent sur les hauteurs du village de Cavani, à Mamoudzou. Une centaine de logements illégaux y sont visés par un prochain décasage dans quelques mois. Avec celles-ci, « 1.000 cases sont périmétrées depuis le début de l’année », soit l’un des objectifs de l’opération Wuambushu, qui est en cours sur le territoire mahorais. « On est au démarrage des opérations et c’est pour bien faire comprendre et montrer dans certains nombres de cas et de façon systématique », rappelle le préfet. Ainsi, l’Agence régionale de Santé et les travailleurs sociaux y ont fait une enquête sociale pour déterminer quelles familles pouvaient postuler à une solution de relogement.

Hamada Issilamou est le nouveau maire de Tsingoni

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Hamada Issilamou a été élu maire de Tsingoni par le conseil municipal, ce dimanche 21 mai.

Suite à la condamnation de Mohamed Bacar par le tribunal correctionnel, le conseil municipal de Tsingoni devait choisir son successeur. C’est chose faite, ce dimanche 21 mai, avec l’élection de Hamada Issilamou, qui recueille 24 des 33 voix.

C’est devant la soixantaine de personnes de la MJC de Tsingoni qu’Hamada Issilamou a pu exulter, ce dimanche matin, après la déclaration des résultats. Celui qui fait partie de l’équipe municipale depuis 2014 accède au siège d’édile de la commune, en emportant 24 des 33 voix du conseil, contre 9 pour Ali Abdou, son seul opposant, et candidat déjà malheureux lors des élections de 2020. Dans le camp de la majorité, c’est le bonheur qui dominait, avec une Inchati Bacar qui ne parvenait pas à contenir ses larmes. « C’est un grand soulagement. Ce n’était pas facile de mobiliser, nous n’avons pas dormi de la semaine », confiait celle qui était maire intérimaire depuis la destitution de Mohamed Bacar.

Hamada Issilamou et Mohamed Bacar, maire et père

Après une longue attente des bulletins de vote imprimés (la possibilité pour les votants d’écrire le nom de leur favori étant exclue, étant donné que certains conseillers municipaux ne savent pas écrire), Hamada Issilamou a exprimé « toute [son] émotion » à l’assemblée. « Mon ambition pour le reste de la mandature est de placer le conseil municipal sous le signe de la continuité, mais aussi du renouvellement », a déclaré le nouvel édile de Tsingoni, qui n’a pas manqué de livrer un long hommage à Mohamed Bacar, récemment condamné pour prise illégale d’intérêts. « Il sera difficile de lui succéder, lui qui est immensément bon, talentueux, rassembleur », a-t-il déclamé sous les applaudissements. « Je lui dois tout, comme beaucoup qui sont ici présents. Il m’a tout appris de la gestion des affaires publiques, celui qui est une source de sagesse et qui nous a laissé une commune saine, la boussole pour garder le cap. La majorité et la population se sentent orphelins de votre absence », ajoutait-il au sujet de l’ex-maire qui était absent.

De quoi rassurer les cadres Les Républicains présents, à l’image de Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental, et d’Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou, tout sourire après la victoire de leur confrère. Anchya Bamana, ancienne maire de Sada et candidate pressentie aux prochaines élections sénatoriales, était également présente pour le sacre de Hamada Issilamou. Après avoir été membre du cabinet d’Ibrahim Boinahéry (2014-2020) et adjoint de Mohamed Bacar chargé de l’économie et du développement touristique (2020-2023), le Tsingonien accède donc à la plus haute marche de la commune jusqu’en 2026, date des prochaines élections municipales. Quant à Ali Abdou, il a félicité le nouveau maire et a annoncé qu’il « formerait un groupe d’opposition en bonne et due forme pour contrôler le travail effectué et rendre des comptes à la population ». Reste désormais à espérer une bonne gestion de la commune de l’ouest, avant de, peut-être, rejouer le match dans trois ans.

Rugby scolaire : 180 jeunes filles ont joué sous les yeux de deux médaillées olympiques

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L’événement a réuni 180 joueuses.

Ce mercredi, au stade de Sada, était organisé le Challenge de rugby féminin, porté par la division mahoraise de l’union nationale du sport scolaire (UNSS976) et le Comité territorial de rugby de Mayotte. 180 jeunes joueuses de 16 établissements scolaires – débutantes ou confirmées – ont participé à une série de matchs, et ont pu rencontrer Séraphine Okemba et Anne-Cécile Ciofani, médaillées d’argent aux Jeux olympiques de Tokyo avec l’équipe de France de rugby à sept.

Ovales étaient les ballons qui fusaient ce mercredi dernier, sur le terrain synthétique flambant neuf de Sada. 180 jeunes filles de seize établissements scolaires de l’île ont participé à une série de matchs dans le cadre d’un Challenge de rugby féminin co-organisé par l’UNSS (union nationale du sport scolaire) et le Comité territorial de rugby de Mayotte. « Pas de compétition, pas de classement final… L’idée aujourd’hui, c’est bien de découvrir la pratique ! », précise Philippe Mentec, le directeur régional de l’UNSS Mayotte. « Pas de plaquage. Si on a le ballon et que l’on se fait toucher, on a deux secondes pour faire la passe, ou l’on perd la possession. C’est une forme adaptée qui permet de faire cohabiter des débutantes et des filles plus expérimentées sans danger », explicite le conseiller technique du comité, Frédéric Gobin. Ces journées de découverte, organisées régulièrement depuis trois ans, ont permis « de développer énormément le rugby à l’échelle du territoire », assure-t-il, se ravissant du niveau de jeu proposé. Le rugby mahorais rassemble aujourd’hui 750 licenciés, dont un tiers de femmes.

Du scolaire vers le haut niveau

Et pour créer de nouvelles vocations, les organisateurs ont pu compter sur la venue de deux stars de la discipline : Séraphine Okemba et Anne-Cécile Ciofani, joueuses de l’équipe de France de rugby à sept et médaillées d’argent aux derniers Jeux olympiques. Au bord du terrain, toutes les jeunes filles veulent échanger quelques mots elles, et immortalisent l’instant d’innombrables photos. « Qu’elles viennent nous voir, et se réjouissent de notre présence, c’est un honneur ! », confie Anne-Cécile Ciofani, élue meilleure joueuse de rugby à sept du monde de l’année 2021. La présence des deux internationales françaises au challenge du jour est d’autant plus symbolique qu’elles aussi sont passées par là. « J’ai commencé le rugby à seize ans en UNSS grâce à mon professeur d’EPS », raconte Séraphine Okemba. « J’ai le même parcours, avec deux années de décalage. Un prof a misé sur moi, et c’est parti », détaille sa coéquipière. Chacune prouve aux dizaines de jeunes participantes que le rugby scolaire est une véritable porte d’entrée sur le haut niveau.

« Si par un échange, ou une petite discussion, on peut motiver, créer quelque chose pour qu’elles persévèrent dans leurs objectifs, c’est énorme ! », assure Séraphine Okemba. Une façon de boucler la boucle en somme.

Des serviettes hygiéniques collectées par le Rotaract et Soroptimist

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Le Rotaract Udjama et l’association Soroptimist ont invité les clients du supermarché Baobab à participer à la collecte de serviettes hygiéniques à destination des lycéennes de Coconi.

A la sortie du centre commercial Baobab, à Mamoudzou, les caddies ont été vite remplis. Pour la première fois, ce samedi 20 mai, le Rotaract Udjama et l’association Soroptimist ont organisé une opération conjointe de collecte de serviettes hygiéniques. Les clients du supermarché étaient invités à glisser des paquets dans leurs courses et à les remettre aux membres des associations. En tout, en une matinée, l’équivalent de 18 cabats étaient remplis. Maintenant place à la distribution ! Elle devrait avoir lieu, le 30 mai, au lycée de Coconi.

L’hygiène, c’est aussi « transmettre les bons gestes au quotidien »

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Remise des kits hygiène aux enfants de l’école de M’gombani.

Bien se brosser les dents, se doucher une fois par jour et changer de vêtements, c’est ce que les élèves de plusieurs écoles des communes de Mamoudzou ont appris ces derniers mois. La caisse des écoles de Mamoudzou organise des ateliers pédagogiques et éducatifs. Cette année, le sujet était l’hygiène. A la MJC de M’gombani, ce mercredi 17 mai, ils ont pu clore en beauté leur apprentissage.

Apprendre aux enfants à avoir une bonne hygiène, c’était le sujet des actions de sensibilisation du programme de réussite éducative ses derniers mois. Le projet a été clôturé, ce mercredi 17 mai, à la MJC de M’gombani. Les enfants ont reçu des kits de produits d’hygiène, ont conclu sur ce qu’ils ont appris ces derniers mois avec un quiz par équipes. Les enfants participants ont pu présenter devant une cinquantaine de personnes des saynètes, avant de recevoir chacun leur kit. Des jeux ont été créés par la Croix-Rouge, pour les enfants après les présentations terminées. Le jeu-phare était un jeu de l’oie, « Mains Clean », où à la fin il faut se laver les mains.

Un dispositif a été mis en place : le kit hygiène. Deux types de kit ont été distribués aux enfants participants. Dans les bleus, une brosse à dents, un dentifrice, un savon solide, un déodorant, huile de senteur à l’ylang-ylang, un paquet de mouchoirs. Dans les rouges, destinés aux jeunes filles, le même contenu que les bleus mais avec un paquet de serviettes hygiéniques en plus. Ces kits sont distribués dans tous les collèges, écoles élémentaires et maternelles.

Accompagnées de la Croix-Rouge, les actions de sensibilisation se préparaient depuis déjà plusieurs mois. Des interventions étaient organisées dans les communes de Mamoudzou Centre et Sud. « On intervenait dans les classes, on prenait les enfants une heure ou deux, on les sensibilisait avec les activités sur l’hygiène corporelle, vestimentaire et bucco-dentaire. Il faut savoir transmettre les bons gestes au quotidien », déclare Nafissat Ahamadi, technicienne d’intervention sociale et familiale du service eau hygiène et assainissement de la Croix-Rouge. Les jeunes ont été sensibilisés de différentes manières en fonction des tranches d’âge. Les maternelles ont appris une chanson, les primaires ont fait des saynètes autour des thématiques abordées et les collégiens du brainstorming avec les intervenants sur comment avoir une bonne hygiène.

« Plusieurs jeunes allaient à l’école avec des manquements »

Le projet ne date pas d’hier. Depuis 2017, le programme de réussite éducative de Mayotte (PRE) se concentre sur la propreté, avec un financement de l’Agence régionale de Santé (ARS) et de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM). L’hygiène, apprentissage primordial, serait quelquefois négligée. « Il faut que les enfants s’accoutument à avoir une bonne hygiène et à la propreté. Parce qu’un enfant qui a une bonne hygiène, c’est un enfant bien dans sa peau. C’est un enfant à même de mieux recevoir les enseignements », avance Daroussi Ahamadi, directeur caisse des écoles. L’initiative est partie d’un constat de plusieurs enseignants. « Nous avons constaté que beaucoup d’enfants venaient à l’école avec des manquements à l’hygiène. C’est de là que c’est monté le projet », ajoute-t-il. « Plusieurs jeunes allaient à l’école avec des manquements à l’hygiène. Ce n’est pas de leur faute, si on ne les sensibilise pas, on ne leur apprend pas les bons gestes, ils n’auront pas les bons réflexes. Nous voulions donc sensibiliser les parents mais aussi les jeunes », soutient Aminati Abdillah, coordinatrice du PRE de Kawéni.

L’objectif du PRE a été atteint. « On a pu offrir 1.500 kits, plus que les années précédentes, et toucher environ 1.700 jeunes avec notre campagne », déclare, fière, la coordinatrice de Kawéni.

Comores : Azali invite ses opposants exilés à rentrer au pays à un an de la présidentielle

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Cette main tendue ne concerne pas en revanche l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilihi, condamné à vingt ans de prison lors du procès de la citoyenneté économique. Craignant d’être arrêtés une fois sur place, les autres opposants qui ont fui le régime d’Azali Assoumani exigent plus d’actes concrets, notamment la libération des détenus emprisonnés. 

Un vent d’apaisement va souffler aux Comores ? A une année des élections présidentielles et gubernatoriales, le président Azali Assoumani, au pouvoir depuis 2016 tente de donner des gages de bonne volonté à ses opposants. Lundi, le ministre de l’intérieur, Fakridine Mahamadoud a publié à la surprise générale, une note invitant les exilés à rentrer au pays. « Dans le cadre d’une volonté renouvelée d’affermir la concorde nationale telle qu’exprimée par le Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, surtout en ce temps où notre planète est particulièrement minée par des conflits et soubresauts, les personnalités politiques des Comores actuellement en exil à l’étranger sont formellement informées qu’elles peuvent rentrer en toute tranquillité et quiétude en Union des Comores », informe, le communiqué, publié lundi soir sur la page Facebook du ministère comorien de l’Intérieur. Cette main tendue soulève néanmoins des questions dans la mesure où, les critères des bénéficiaires n’ont pas été mentionnés. Et d’après le porte-parole du gouvernement comorien, l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi n’est pas éligible. Réfugié en France avant sa condamnation à vingt ans de prison dans l’affaire de la citoyenneté économique, Mamadou comme on l’appelle n’est donc pas autorisé à rentrer. Il peut selon le gouvernement demander une grâce. A un an des élections, l’appel aux exilés est perçu comme une façon pour le pouvoir de redorer son image.

Élection en vue

En 2024, les comoriens seront appelés aux urnes pour élire leur président de la République et les Gouverneurs des îles. « Or un véritable apaisement du climat politique est nécessaire pour permettre à toutes les comoriennes et tous les comoriens de pouvoir exprimer leurs opinions sur le devenir du pays », reconnait le communiqué du ministère, largement relayé sur les réseaux sociaux, où de nombreux citoyen ont donné leurs points de vue. Le Front commun élargi des forces contre la dictature, a toujours exigé des garanties avant de prendre part à des discussions sur la tenue d’élection. Dans un courrier adressé au président Azali Assoumani, fin mars, cette principale plateforme d’opposants, a posé trois conditions : La liberté de se rassembler, la grâce ou l’amnistie des détenus politiques condamnés définitivement et enfin la liberté d’entrée et de sortie de tous les comoriens sur le territoire national et international. Et pour certains, une note ne suffit pas. « Nos valises sont déjà̀ prêtes. Mais qu’il libère les otages politiques qu’il est en train de tuer à petit feu depuis 5 ans dans ses sinistres prisons de Voidjou, Moroni, Hombo et Koki », a réagi dans un communiqué le Front commun. « Le régime devrait d’abord reconnaître ses erreurs, qu’il s’est ingéré sur les affaires de la justice, que ses mesures arbitraires ont été à l’origine des condamnations arbitraires », réclame, Yhoulam Athoumani, président du parti les Nouveaux Démocrates. Selon ce docteur en droit public, installé en France, la note du ministre Fakridine Mahamamoud n’a aucune valeur juridique. « En toute honnêteté, cette note n’est autre que de la poudre de Perlimpinpin. Elle ne dit rien et vient de prouver que nous vivons dans un état autoritaire. Nous savons tous que parmi les personnes en exil, certains sont, de manière arbitraire et inéquitable, condamnés par la justice. Sont-ils aussi concernés par cette note ? Qu’une simple note soit prise à la place d’une décision de justice relève de l’absurdité totale », a déploré ce juriste très actif dans le débat politique national. Si l’État veut apaiser le climat et les tensions, qu’il commence déjà par libérer les condamnés de la cour de sûreté et autoriser les manifestations demandent les politiciens de l’opposition à l’unanimité.

Attrape à rat

Et il n’est pas le seul à faire preuve de prudence par rapport à cet appel lancé à l’endroit des opposants. « Cette note est une attrape à rat chez les uns et un mépris chez les autres. D’abord nous devons savoir que ces personnalités politiques comoriennes en exil à l’étranger pèsent moins lourd quand il s’agit d’une opposition à ce régime. Donc une attrape à rat tendue à ceux qui dérangent, et qui osent s’exprimer et qui ne sont pas des personnalités politiques, mais issues de la société civile », alerte Saïd Yassine Saïd Ahmed, secrétaire général de l’Union des Collectifs pour un État de droit et contre la tyrannie aux Comores. C’est du mépris a-t-il insisté. « Après avoir voté des lois les interdisant de prendre part aux élections, et écarté tout le monde notamment l’opposition de l’implantation des processus électoraux, il suggère aux exilés de rentrer. D’ailleurs pourquoi une note ministérielle et pourtant, ils font déni de dictature.  S’ils disent venez la paix est revenue, ce qui veut dire que la tyrannie était là », tacle Saïd Yassine.

Depuis 2018, année de la réforme constitutionnelle qui a autorisé Azali Assoumani à rester au pouvoir jusqu’en 2029, de nombreux évènements ont poussé des politiciens à fuir leur pays devenu selon eux une « dictature ». Parmi ces exilés, figurent des anciens élus, notamment des députés, mais pas seulement. Avec son statut de président de l’Union Africaine, l’ex-putschiste veut donc faire bonne impression à une année des élections, dont le processus est déjà lancé.

Trois mineurs interpellés après le guet-apens de Koungou

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Le véhicule et les quatre gendarmes à l'intérieur ont été pris au piège.

Dans l’enquête sur le piège tendu aux gendarmes, à Koungou, le 4 mai, trois jeunes ont été appréhendés et présentés au juge d’instruction, cette semaine. Le plus âgé est poursuivi pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique. 

Une information judiciaire a été ouverte contre trois mineurs impliqués dans le piège tendu aux gendarmes, dans le quartier Jamaïque, à Koungou, le 4 mai dernier. Le bureau du procureur de la République indique qu’ils ont respectivement 13, 14 et 17 ans. Le jour des faits, une patrouille de quatre gendarmes mobiles a été la cible d’un caillassage par de nombreux jeunes. D’abord bloquée par un barrage, la voiture n’a pas pu sortir en marche arrière puisque des obstacles (notamment une benne et un frigo) ont été placés derrière elle. Pris au piège, les quatre militaires se sont retrouvés encerclés et soumis à un caillassage de plus en plus en violent. C’est l’intervention d’une autre voiture de gendarmes qui leur a permis de s’extirper de cette situation. Ils ont tous pu sortir de l’hôpital, nous indiquait leur commandant, le général Olivier Capelle, le 5 mai.

Alors que tous les auteurs sont toujours recherchés, trois jeunes ont été appréhendés, il y a quelques jours, confirme le Parquet, ce vendredi 19 mai. Le plus âgé est poursuivi pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique et participation à un attroupement avec arme. Les deux autres, de 13 et 14 ans, devront répondre au juge pour enfant des faits de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et participation à un attroupement avec arme. Les trois sont placés sous contrôle judiciaire.

Meurtre à Chiconi en 2018 : peines inchangées pour les deux accusés

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Le meurtre a eu lieu à proximité de la station d’épuration de Chiconi, en juillet 2018.

Le verdict du procès en appel de deux hommes impliqués dans la mort d’un retraité de 65 ans est tombé ce mercredi 17 mai, vers 17h. Leurs peines, qu’ils trouvaient trop longues n’ont pas été raccourcies. Ils ont été condamnés à 22 ans de prison chacun par la cour d’assises.

C’était le deuxième est dernier jour du procès en appel des deux accusés dans le meurtre d’un sexagénaire à Chiconi en juillet 2018, ce mercredi. Il y a cinq ans, une bande criminelle connue pour des cambriolages violents décidait de se diriger vers Sada. En chemin, ils se sont scindés en deux groupes. Celui dont faisait partie les accusés est tombé sur la camionnette de la victime, près de la station d’épuration de Chiconi. Braqué, le sexagénaire et père de dix enfants ne s’est pas laissé faire. « Kambi » (condamné en juin 2022 à 22 ans de prison), a poignardé la victime, mais aucun de ces coups ne lui a été fatal. Le plus jeune du groupe, mineur à l’époque, a alors étranglé l’homme avec un châle.

Ce mercredi, l’avocat général, Albert Cantinol, débute ses réquisitions. Il met en évidence l’atrocité du crime. « C’est l’une des pires façons de mourir. Il faut de temps et de la force pour que quelqu’un meure étouffé. On peut voir la panique dans les yeux de sa victime. Il [le plus jeune] a osé parler de mort accidentelle ! La victime est morte parce qu’elle ne s’est pas laissé faire ». Il interpelle les deux accusés : « Elles sont où vos valeurs ? Il est où le respect ? Qu’est-ce qui vous faut pour réaliser la gravité de ce que vous avez fait ? » Il souligne le manque de considération à l’égard de la victime et de ses proches. Les deux accusés n’ont, en effet, fait preuve d’aucune émotion, ils n’ont formulé aucune excuse, aucun remord. Ils ont, selon l’avocat général, des discours autocentrés et ne font pas preuve d’empathie. Ils se présentent seulement pour réduire leurs peines qui « sont trop longues ». Ali Suleimana dit « Kambi » avait clairement identifié Fardy « Sera » Attoumane et l’autre jeune homme, comme ayant participé activement aux faits, lors de la première instance. Le magistrat demande donc 25 ans de réclusion pour chacun des accusés, soit trois ans de plus que leurs condamnations en première instance.

« La compassion n’est pas un défaut »

Contredisant l’avocat général, les deux accusés ont quand même exprimé des remords. Le plus jeune n’a pas cessé de répéter qu’il avait beaucoup de regrets. « Des fois quand j’y pense, je fonds en larmes. » Il souhaite cependant une nouvelle chance et veut évoluer. « Sera » reste bref et concis : « je veux demander pardon à la famille de la victime. J’étais présent mais je n’ai rien fait. Je vous demande de revoir ma peine ». Maître Soumetui Andjilani, l’avocat du plus jeune, souhaite que la cour prenne en compte la minorité de son client : « il n’était pas majeur au moment des faits. Il a indiqué qu’il était né en 2004, il avait 14 ans à l’époque [l’âge retenu par la justice est 17 ans]. Il n’est pas éligible à cette cour ». L’avocat affirme par la suite que l’accusé n’avait pas la volonté de tuer la victime. « On n’a pas pu déterminer qu’il ait eu l’intention de tuer. Ses actes témoignent d’un certain amateurisme. » Il demande à la cour d’assises de la mesure et de laisser au jeune homme une chance d’évoluer. Il termine en s’adressant aux jurés : « la compassion n’est pas un défaut ».

L’avocate de « Sera », maître Aurore Baudry note aussi que son client n’était pas dans l’optique de commettre un meurtre ce soir-là. « Il avait la volonté de commettre un vol et non un meurtre. » Elle met en évidence le manque de preuve. « Rien ne peut attester de sa participation active ». Elle demande de bien faire la distinction : son client n’a pas tué le sexagénaire et pourtant, il a obtenu la même peine en première instance. Selon elle, « ce n’est pas logique ». Elle affirme qu’il sait faire preuve d’empathie, mais qu’il est juste timide et méfiant. Elle demande à la cour une peine moins lourde, considérant sa participation comme « passive ».

Après deux heures de délibérations, la cour d’appel décide de ne pas écourter les peines. Elle condamne les deux à 22 ans de prison chacun. Fardy « Sera » Attoumane hérite en plus d’une interdiction définitive du territoire.

Opération Wuambushu : un premier bateau vers les Comores ce mercredi

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Une cinquantaine de manifestants pro-Wuambushu ont suivi le départ, ce mercredi matin, à 11h, de « Citadelle », le bateau de la SGTM (Société de gestion et de transport maritime). A son bord, 18 personnes en situation irrégulière regagnent les Comores, dont quatre volontaires et 14 autres dans une procédure classique de reconduite à la frontière. Il y a également 17 passagers réguliers. Ce n’était plus arrivé depuis le lundi 24 avril, le jour du lancement de l’opération qui devait permettre un nombre plus important d’expulsions. Sauf que depuis, les autorités comoriennes bloquaient l’arrivée des bateaux. La réunion du 9 mai entre les ministres Gérald Darmanin et Catherine Colonna du côté français, ainsi que Dhoihir Dhoulkamal, Mahamoud Fakridine et Houmed Msaidié, pour le gouvernement de l’Union des Comores, a, semble-t-il, permis de débloquer la situation. Toutefois, les reconduites se font sous conditions selon les responsables politiques comoriens, tandis que l’État français préfère rester évasif.

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Cette situation provoque la colère chez les partisans pro-Wuambushu, ils ne cachaient pas leur déception, ce mercredi matin. S’ils ont bien assisté au départ des passagers en présence des gendarmes et de policiers, ils suivent avec attention l’arrivée du bateau à Anjouan. En effet, dans un communiqué daté de ce mercredi, la société comorienne des ports (SCP) rappelait que « seuls les passagers en situation irrégulière et ceux en départs volontaires munis de pièces d’identités comoriennes, seront autorisés à débarquer ». L’arrivée du premier bateau pourrait donc être mouvementée.

Zena Airlines : point d’étape sur le lancement de la compagnie

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Après la récente création de ses réseaux sociaux, la compagnie Zena Airlines communique sur l’avancée du projet. « Nous tenons à être transparents sur les étapes de création d’une compagnie aérienne », affirme Zena Airlines via une publication. L’objectif principal étant d’aider le grand public à cerner les échéances et les démarches dans lesquelles la compagnie se trouve actuellement.

« Dans l’idéal, nous souhaiterions proposer des vols pour cette fin d’année », espère la compagnie en ajoutant que le lancement des vols « dépendra de l’avancée de la certification et de la levée de fonds ». Actuellement, le projet se situe à la première étape, la finalisation de la levée de fonds, qui lancera la démarche de certification CTA (certificat de transporteur aérien). C’est l’obtention de ce certificat qui conditionnera la date de lancement de la compagnie. « Plus nous avancerons dans cette démarche et plus nous pourrons voir clair au sujet de la date de lancement », complète les porteurs de ce projet.

Afin de répondre à la possibilité d’investissement dans Zena Airlines, la compagnie explique qu’elle est en train « d’y travailler dur, afin de vous garantir les meilleures solutions. Nous faisons les choses de manière rigoureuse et sommes assistés par deux cabinets d’avocats à Paris afin de vous garantir, ainsi qu’à nos investisseurs, un respect strict de la loi et des différentes réglementations »Des informations complémentaires seront diffusées prochainement par les porteurs de ce projet.

Le droit de retrait du personnel du CHM maintenu

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Plusieurs dizaines de soignants se sont rassemblés ce mercredi matin près du centre de soins Jacaranda, alors que leurs délégués syndicaux s’entretenaient avec les partenaires sociaux à la préfecture, non loin de là. Le personnel du centre hospitalier de Mayotte (CHM) a en effet exercé son droit de retrait suite à l’attaque d’un de leur bus ce mardi, qui a fait quatre blessés. « La revendication, c’est : de la sécurité pour pouvoir soigner », affirme Fatima Abdallah, la déléguée du personnel Cfdt. Quelques instants plus tard, au sortir des négociations, Anli Rigotard, membre de la F3CST (formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail) de l’hôpital et affilié Cfdt, annonce à l’assemblée le maintien du droit de retrait de l’ensemble des agents du CHM, « le temps de constater la mise en place des mesures annoncées par les partenaires sociaux ». Le droit de retrait pourrait donc être levé dans les prochains jours. A toutefois été convenu le maintien d’une permanence de soins dans les hôpitaux périphériques de Kahani, Mramadoudou et en Petite-Terre, précise le syndicaliste. Celui de Dzoumogné, attaqué en fin de semaine dernière par une bande de délinquants, reste lui fermé jusqu’à nouvel ordre.

Mission de contrôle de la pêche à pied à Bouéni pour le Parc naturel marin

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Jeudi 20 avril dernier, une opération de contrôle de la pêche à pied a été menée par le Parc naturel marin, conjointement avec le service départemental de l’Office français de la biodiversité et la communauté de communes du sud. Ainsi, huit inspecteurs de l’environnement et trois agents de la police intercommunale se sont rendus sur la plage de Bouéni, lors de la première marée basse de la journée. Grâce au travail collaboratif de ces différents services, une personne a été interpellée et cinq autres ont été contrôlées en infraction, dont une en action de chasse interdite dans le lagon et cinq qui pêchaient durant la période de fermeture avec une espèce interdite parmi les prises. Ils détenaient un total de dix poulpes et un bénitier. 

Au-delà du caractère répréhensif de cette action, les opérations des services de police de l’environnement sur le platier permettent de sensibiliser les pêcheurs sur la réglementation liée à leur activité. A ces fins, le Parc naturel marin rappelle que « chaque année, la pêche au poulpe est fermée du 1e avril au 15 juin sur l’ensemble des eaux mahoraises et qu’il existe une limitation sur les engins et espèces autorisées à la pêche ».  Tout infraction à la réglementation peut mener à une peine maximale de 22.500 euros d’amende.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes