Le sélectionneur des Comores, Younes Zerdouk, a choisi Ismaël Boura, originaire de Bandrélé, pour faire partie de l’équipe lors de la fenêtre internationale de fin mars, et participer aux deux rencontres prévues à la fin du mois contre la Côte d’Ivoire, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2023 (Coupe d’Afrique des nations). Cependant, le défenseur du Racing Club de Lens – actuellement troisième de Ligue 1 – a décidé de décliner l’invitation de la sélection. Il s’est dit surpris de se voir inclus dans la liste, affirmant qu’il n’a pas donné son accord et qu’il l’a découvert sur les réseaux sociaux comme tout le monde.
La Résidence des gouverneurs de Dzaoudzi sélectionnée par la mission Bern

Ce jeudi 16 mars, la Mission Patrimoine de Stéphane Bern a donné sa liste des 18 sites historiques pouvant bénéficier de fonds pour leur restauration. Et bonne surprise, la Résidence des gouverneurs, à Dzaoudzi, y figure.

Tombée en désuétude, la Résidence des gouverneurs à Dzaoudzi va pouvoir retrouver sa gloire d’antan. Elle fait, en effet, partie des 18 sites français sélectionnés par la Mission Patrimoine de Stéphane Bern. Cette initiative, mise en place par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et la Française des jeux (FDJ), a pour objectif de sauvegarder les monuments historiques en danger. L’ancienne préfecture de Dzaoudzi, chargée d’histoire, bénéficiera à ce titre d’une aide pour sa restauration.
Au cours de son histoire, une première demeure, symboliquement bâti sur les ruines de l’ancien palais en 1844, tombe rapidement en ruines. A la fin du XIXe siècle, un nouveau bâtiment est érigé, sur le modèle de l’architecte Armand Moisant. L’édifice rectangulaire à trois niveaux devient la résidence des différents gouverneurs, puis des préfets de Mayotte. Il est cédé au conseil départemental de Mayotte en 2004, qui occupe les lieux jusqu’en 2009. La résidence est classée Monument historique le 25 mars 2015. L’aide de la mission Bern devrait permettre la restauration du bâtiment dans son état de 1902, avant d’accueillir le musée de Mayotte à l’horizon 2025.
645 sites déjà aidés dont deux Mahorais
Depuis 2018, la Mission Patrimoine a aidé 645 sites pour leurs travaux de restauration, à hauteur de 182 millions d’euros. Parmi ces projets, de nombreux types de patrimoine sont représentés : religieux (église, couvent, abbaye…), industriel ou artisanal (usine, four, atelier…), châteaux et habitations (maison, manoir, immeuble urbain…), bâti lié à l’eau (écluse, fontaine, lavoir…), patrimoine agricole et rural (pigeonnier, grange, moulin…), architecture civile et militaire (pont, musée, fort…), parcs et jardins. Ils sont retenus selon quatre critères principaux, à savoir l’intérêt patrimonial et culture, l’état de péril, la maturité du projet, son impact sur le territoire et le projet de valorisation.
A Mayotte, la sucrerie de Soulou à M’tsangamouji et l’ancienne usine sucrière d’Hajangua ont déjà bénéficié du dispositif.
Le minbar du musée a besoin des votes des Mahorais
Pièce du musée de Mayotte, l’ancien objet de la mosquée du vendredi de Kawéni est en lice pour le Plus grand musée de France, un concours mis en place par l’Allianz France et la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français. Il y est en concurrence avec la fontaine de la Vierge à Saint-Paul (La Réunion). Le public a jusqu’au mardi 21 mars pour voter. « On a besoin de tous. N’hésitez pas aller voter », presse Abdoul-Karime Ben Saïd. Le directeur du musée de Mayotte sait que le compteur est presque à zéro. Fabriqué à Mayotte, l’objet n’est pas ancien (il date des années 70), mais « il a bien une valeur patrimoniale », explique le directeur. Cependant, une restauration est nécessaire, plusieurs parties en bois montrent des signes d’usure. La dotation de 8.000 euros que le musée espère recevoir lui serait donc fort utile.
Les votes sont possibles sur le site de la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français : www.sauvegardeartfrancais.fr/sondages/vote-allianz-outremer-ocean-indien-2023/
Challenge création tourisme Mayotte : des activités sur terre, dans la mer et les airs

La première phase du « Challenge création tourisme Mayotte 2022/2024 » lancé par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) arrive à son terme avec la présentation des lauréats de l’appel à projets. En présence des vainqueurs et des partenaires, l’agence a organisé une conférence de presse, ce jeudi matin. L’occasion de présenter plus en détails les projets retenus.
Le challenge, lancé en 2022, avait pour but d’encourager la création d’activités innovantes de loisirs et de tourisme dans le territoire. Au total, ce sont 38 candidatures qui ont été reçues. Parmi elles, douze ont été présélectionnées sur dossier écrit, pour, par la suite, passer des auditions devant un jury. En résultat à ces oraux, sept lauréats ont été retenus. Ces porteurs de projets ont été sélectionnés pour la solidité du projet et sa faisabilité, mais aussi pour la création de retombées économiques qu’il induira. Un dernier critère est entré en considération dans le choix, le respect du développement durable.
Cette phase maintenant terminée, place à la deuxième phase opérationnelle, celle de l’accompagnement des porteurs de projets jusqu’à fin 2024. « Ce dispositif, nous l’avons voulu comme une expérimentation et surtout, que ce soit un accompagnement efficient », note Michel Madi, directeur de l’AaDTM. Ce dernier pourra porter sur les domaines financiers, développement durable, économique ou encore social. « Ce sont des activités qui ne sont pas assez développées ici, soit totalement nouvelles. Chacune va venir tirer vers le haut les offres touristiques de Mayotte », affirme le directeur.
De nouvelles activités maritimes
Partant du constat que Mayotte possède un lagon qui reste méconnu par une part importante des locaux, l’activité « Rand O Palma » vise la facilitation de sa découverte. Pour construire son projet qui sera implanté sur les plages de Sohoa et Hamjago, Massoundi Mahamadi Halifa a réfléchi à « comment amener les natifs de Mayotte à aller découvrir le lagon et les fonds marins de l’île et comment démocratiser l’activité ».
Un projet maritime atypique et innovant, porté par Assaini Hadidja et Abdou Kamardine est prévu à Kani-Kéli et apportera une innovation dans l’offre de loisirs nautiques. L’activité de « Donuts boat » consiste à louer une embarcation sans permis en forme de donut avec un barbecue, parasol et glacière. Cette base nautique mènera des actions respectueuses de l’environnement avec un bateau 100 % électrique et l’installation de panneaux photovoltaïques. Un troisième projet sur le thème de la mer a été retenu, la location de structures gonflables ludiques dans le sud de Mayotte. Pour Massiala Nourayne, à l’origine de l’idée, « ce nouveau projet permettra de mettre en place une offre ludique et des services d’animation sur les plages de Mayotte ».
Une aventure sur terre et dans les airs
Zalia Mahamoud, porte le projet « Acrobena », premier parc acrobatique en hauteur (ou accrobranche) de Mayotte. Au sein de la zone forestière de Dembéni, une dizaine de parcours dans les arbres sera proposée. Ce parc sera l’occasion de découvrir Mayotte « sous un autre angle », affirme-t-il. Lui qui a ce projet depuis « très longtemps en tête » est parti du constat que la forêt n’était pas assez exploitée dans le 101e département.
Retenu pour son positionnement écotouristique et sa singularité, le projet « La Jolie » d’Abdou Hamissi Abdillah est un lieu de découverte de l’île au travers de ses épices, ses fleurs et ses plantes aromatiques. Situé dans les hauts de Kawéni, ce projet a pour ambition de participer à la sensibilisation aux enjeux environnementaux et à la conservation des plantes locales. « Mon idée permettra aux visiteurs d’utiliser les sens du toucher, le goût et la vue », confie-t-il. De son côté, la ferme pédagogique « des 3 litchis » s’inscrit dans une volonté de transformation sociale pour les visiteurs en permettant un retour à la compréhension de la nature et du vivant. Récemment installé au pôle agricole de Bandrélé, l’agriculteur Assaini Boinaidi souhaiterait « remettre en place ce que nos grands-parents faisaient ».
Sans oublier le bien-être !
Au cœur de Combani, le premier centre de balnéothérapie de Mayotte, proposé par Faharadine Dassami à La Cannelia, pourrait s’implanter sur un site de 600 m². Ce projet proposera une offre exclusivement dédiée au bien-être et à la relaxation dans un décor intimiste, raffiné et moderne. Une fois cette étape terminée et les activités opérationnelles, « on offre [aux porteurs de projets] une année d’accompagnement dans la phase d’exploitation dans le but d’assurer une certaine pérennité des activités », confie Michel Madi.
Le Banga du chocolat conçoit du café et du chocolat 100 % mahorais

L’association Café Cacao Maoré s’est donné l’ambition de relancer les filières de cacao et de café à Mayotte. En allant du producteur jusqu’au consommateur. A l’initiative du projet, Valérie Ferrier s’est dotée d’un atelier de transformation dans lequel elle produit des tablettes et du café mahorais, ensuite commercialisés sur l’île.
C’est au cœur de la forêt entre Combani et Kahani, que s’est installé le Banga du chocolat. Au milieu de ses plans de bananes, Valérie Ferrier a rénové une ancienne bergerie pour y créer son atelier. Là, un torréfacteur, des moulins et une fontaine à chocolat ont pris place pour transformer les grains de café et les fèves de cacao. « L’activité a commencé il y a deux ans. Aujourd’hui, on produit environ 300 kilogrammes de café par an et 200 kilogrammes de chocolat », indique la maîtresse des lieux qui a investi 260.000 euros dans ce local.
Mais au-delà de cet atelier de transformation, l’objectif pour elle était surtout de relancer une filière abandonnée. « C’est lors d’un voyage à Madagascar que j’ai eu l’idée de faire du chocolat. Et je me suis rendu compte que dans les années 80, la filière était porteuse à Mayotte. Je cherchais aussi une diversification, alors je me suis lancée dans l’aventure », raconte l’agricultrice, qui, à côté du café et du chocolat, cultive des fruits et légumes. Au total, près de vingt producteurs l’ont rejoint au sein de l’association Café Cacao Maoré, qui vise à structurer les filières. Parmi eux, Ibrahim Abdallah Boina a souhaité se lancer dans ce projet pour se diversifier mais également pour reprendre une activité abandonnée depuis longtemps sur ses parcelles. « A l’époque, mon père avait du cacao et du café. C’était une activité importante pour lui, il vendait des tonnes de grains à la société Bambao, à Tsingoni. Puis quand l’entreprise a disparu, il a commencé à cultiver de l’ylang-ylang », raconte l’agriculteur. A ses côtés, Mouhamadi Atoumani a replanté une cinquantaine de pieds de café et autant de cacao il y a quelques années. « Au départ, j’avais trois, quatre plants, je voulais surtout montrer à mes enfants la diversité des cultures à Mayotte. C’est ce qui fait la fierté du territoire. Aujourd’hui, je suis fière de participer au relancement de ces filières », assure l’exploitant qui produit également du miel, de la vanille.
Doubler la production de chocolat
Ensemble, les producteurs se forment, s’échangent des connaissances, des savoir-faire et tentent de se structurer, pour avoir un revenu supplémentaire grâce à ces produits à forte valeur ajoutée. « Étant donné que la filière avait disparu, il faut aussi réapprendre à planter, à s’occuper des plants… Le projet est né il y a quatre ans. A ce moment-là, nous avons replanté des pieds de cacao et nous venons tout juste de faire notre première récolte », souligne Valérie Ferrier, qui a ainsi lancé en décembre la première tablette « 100 % mahoraise ».
Au total, le Banga du chocolat commercialise environ 7.000 tablettes par an, via la grande distribution, comme dans le magasin Baobab, à Mamoudzou, par exemple. Pour arriver à l’équilibre, la petite entreprise envisage de doubler sa production et de cibler davantage les hôtels, restaurants ou les coopératives, pour vendre ses produits aux touristes notamment. En parallèle, l’atelier commercialise ses 300 kg de café mahorais à l’aéroport ou dans des petites boutiques. « L’idée est également de développer l’agro-tourisme et pourquoi pas de faire visiter l’exploitation et l’atelier », envisage la productrice.
En attendant l’arrivée de Gérald Darmanin …
Branlebas de combat tous azimuts en prévision de l’opération « Wuambushu » du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, qui doit commencer en avril. L’affaire prend la tournure d’un débat public, entre partisans et adversaires, sur l’île. Cet article marque le début d’une série en plusieurs volets avant ladite opération.
Décidément, qu’en sera-t-il concrètement de l’opération « Wuambushu » ? Annoncé comme « une action spectaculaire » par Gérald Darmanin lors de son dernier déplacement à Mayotte en janvier, cet événement destiné à marquer les esprits (des Mahorais, comme des Comoriens et des Hexagonaux), pourrait avoir atteint son but bien avant le mois d’avril. Partout et à toute heure, dans toutes les couches de la société, les gens parlent du décasage annoncé et de l’expulsion des occupants vers leurs pays d’origine. Pour l’heure, l’inquiétude des habitants de Mayotte a déjà atteint son paroxysme, pour des raisons multiples. Les annonces n’émeuvent plus personne. « C’est l’enfer dans lequel baigne tout un chacun depuis quinze ans, y compris du temps où ce même Gérald Darmanin était aux affaires dans un autre gouvernement », fait remarquer un opérateur économique local, au cours d’une traversée de barge. La question à laquelle s’accroche les gens (qu’ils soient en faveur ou contre l’opération), c’est pourquoi maintenant seulement ? Et pourquoi cette méthode ? La question se pose même chez les élus du même bord que le gouvernement. Le mot n’est plus tabou, ici on évoque les risques d’émeutes grande ampleur. Certains, issus de milieux divers osent prononcer les mots de « guerre civile », comme le député Mansour Kamardine. L’évidence pour tous est qu’il y aura à Mayotte, « un avant et un après l’opération Wuambushu », et l’on s’interroge si l’État a réellement pris toute la mesure de cette affaire.
« Un volcan sous-marin social »
Car, avance-t-on sur les places publiques, ce n’est pas « un spectacle de quelques semaines, quelques mois, qui va refroidir un volcan sous-marin social que l’on a laissé bouillonner deux décennies durant qui s’effacera avec des renforts de force de l’ordre. Les arrangements politiciens du Quai d’Orsay avec les gouvernements successifs des Comores nous ont tout droit conduit dans ce cauchemar », fait observer un agent d’une collectivité locale. Il estime qu’une fois que le ministère de l’Intérieur aura atteint ses objectifs, tout l’armada de renforts de gendarmes et policiers qui vont être déployés, trois mois apparemment, sur le territoire, repartira comme elle est venue, et l’insécurité reviendra comme dans le passé. « Au sommet de l’État, des gens ont laissé les choses s’empirer et là, sans doute pour des raisons électorales, on nous annonce cette opération. Nous, tout ce que nous appelons de nos vœux, c’est la fin de cet enfer et la sécurité de nos enfants quand ils vont à l’école. Marine Le Pen ou Emmanuel Macron, ces gens nous prennent tous ici pour des marionnettes », avance Fatima Abdou de Passamaïnty. Les questions fusent de partout et sont toutes légitimes d’un camp à un autre. En effet, réunies sur la place de la République à Mamoudzou, ce lundi, sous un soleil de plomb, les femmes leaders tiennent elles un autre son de cloche. Elles soutiennent l’opération annoncée et insistent même sur le besoin de sa pérennité tous les ans vaille que vaille.
Aucune place d’hébergement disponible
Du spectacle, il y en aura certainement ! Il y a au menu 1.050 gendarmes mobilisables avec un doublement de l’effectif déjà présent, 120 policiers supplémentaires doivent venir grossir les rangs des troupes existantes pour atteindre un chiffre total de 820 agents (dont 10 officiers de police judiciaire). La justice administrative est également mobilisée et prévoit jusqu’à six audiences par jour (trois le matin et trois le soir) par visioconférence depuis le département voisin de La Réunion. Absolument toutes les places d’hébergement de l’île sont réquisitionnées pour loger le bras armé de l’État, y compris la moindre petite structure de chambres d’hôtes.
Face à ce qui se prépare, la partie adverse ne se veut pas en reste. « Au nom du respect des droits humains, du respect des règles de droit en France et en Europe, mais aussi de l’image de la France dans le monde », nous dit-on, un collectif d’avocats des barreaux réunionnais est déjà sur le qui-vive. Il est même décidé à noyer les magistrats du tribunal administratif (TA), sous une montagne de recours en annulation de procédures. La question du relogement obligatoire des familles en situation régulière va souvent se poser. Tout comme pour la réquisition des lieux d’hébergement d’urgence tels que les gymnases dans les huit communes où cette politique de gros muscles va s’appliquer.
Des sources pensent que ce même tribunal « pourrait rejeter l’intérêt d’agir » des associations et organisations (Ligue des droits de l’homme, Cimade, Médecins du Monde) œuvrant en faveur des ressortissants étrangers en pareilles circonstances. Il est vrai que même dans les rangs de la fédération locale de Renaissance (ex-La République en marche), le parti d’Emmanuel Macron, certains ne cachent pas, en privé bien sûr, la crainte de probables dérapages et un usage disproportionné de la force publique.
D’autres sources minimisent un tel risque : « Il sera contenu par le recours massif de policiers ayant déjà servi à Mayotte, maîtrisant bien le terrain sur tous les plans, lesquels vont encadrer leurs collègues qui viendront pour la première fois ».
Le minbar de musée de Mayotte a besoin des votes des Mahorais
Pièce du musée de Mayotte, l’ancien objet de la mosquée du vendredi de Kawéni est en lice pour le Plus grand musée de France, un concours mis en place par l’Allianz France et la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français. Il y est en concurrence avec la fontaine de la Vierge à Saint-Paul (La Réunion). Le public a jusqu’au mardi 21 mars pour voter. « On a besoin de tous. N’hésitez pas aller voter », presse Abdoul-Karime Ben Saïd. Le directeur du musée de Mayotte sait que le compteur est presque à zéro. Fabriqué à Mayotte, l’objet n’est pas ancien (il date des années 70), mais « il a bien une valeur patrimoniale », explique le directeur. Cependant, une restauration est nécessaire, plusieurs parties en bois montrent des signes d’usure. La dotation de 8.000 euros que le musée espère recevoir lui serait donc fort utile.

Les votes sont possibles sur le site de la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français : www.sauvegardeartfrancais.fr/sondages/vote-allianz-outremer-ocean-indien-2023/
Mamoudzou : exposition « Les artistes s’exposent » sur le thème « Un livre, une image »
L’exposition Les artistes s’exposent revient de ce jeudi 16 au 25 mars à la MJC de Kawéni. La ville de Mamoudzou, en partenariat avec l’association Zangoma, met à l’honneur divers artistes locaux et formes d’arts. Cette année, l’exposition a pour thème « Un livre, une image ». Écrivains et artistes locaux collaborent pour illustrer les textes d’auteurs mahorais.
Les visiteurs pourront contempler plusieurs formes d’art, notamment des peintures, dessins, photographies, créations audiovisuelles, sculptures, OP art, installations, etc. L’entrée est gratuite jusqu’au 25 mars 2023, du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30.
Augmentation généralisée des montants de l’aide à la continuité territoriale
Face à l’augmentation des prix des billets d’avion, l’État, à travers LADOM, a décidé d’augmenter la valeur faciale du bon d’aide à la continuité territoriale. Cette augmentation généralisée doit permettre de faciliter la mobilité aller/retour des ultramarins les plus modestes. Le montant de l’aide, valable pour un vol aller/retour est de 535 euros pour Mayotte.
Dorénavant, les résidents d’outre-mer ayant besoin de voyager en France hexagonale, verront la valeur du bon de continuité territoriale réévaluée pour atteindre près de 50 % du prix moyen du billet. Cette revalorisation s’applique à tous les dispositifs d’aide à la continuité territoriale de LADOM, à savoir le dispositif mobilité pour le grand public, le dispositif mobilité pour les publics spécifiques (jeunes espoirs sportifs, acteurs culturels, doctorants/post-doctorants), le dispositif pour les familles endeuillées. Pour chacun de ces publics, des dispositions spécifiques s’appliquent.
La Coupe du monde de rugby en visite à Mayotte
Le trophée Webb Ellis – récompense décernée à l’équipe vainqueur de la Coupe du monde de rugby à XV, organisée en France en octobre prochain – arrive bientôt à Mayotte ! Le trophée et sa délégation atterriront lundi prochain, pour trois jours de visite. Au programme : rencontre avec les élèves de la section rugby du lycée des Lumières, présentation du trophée dans la galerie marchande du nouveau Carrefour de Mamoudzou et au RSMA. Une soirée de gala est prévue le mardi 21 au soir à l’hôtel Caribou.
Basket : c’est l’heure des demi-finales retour
Ce week-end, se tiendront les matchs retours comptant pour les demi-finales de play-offs des championnats pré-nationaux masculin et féminin de basketball. Du côté des hommes, le Vautour club de Labattoir recevra les Rapides Éclairs de Pamandzi (samedi 18 mars, 15h) pour tenter de confirmer sa victoire acquise au match aller, tandis que l’Étoile bleue de Kawéni accueillera le Basket club de M’tsapéré (samedi 18 mars, 15h30). Chez les femmes, le Fuz’ellips de Cavani affrontera le Golden Force de Chiconi (dimanche 19 mars, 15h45), tandis que BCM s’opposera au Magic de Passamaïnty (dimanche 19 mars, 15h).
Le personnel du lycée de Dzoumogné alerte sur l’insécurité
« Nous constatons que depuis quatre ans, le lycée est régulièrement attaqué par des agresseurs extérieurs. Nous ne comptons plus les évacuations, blessures, traumatismes, vols ni les véhicules endommagés », alerte le personnel du lycée de Dzoumogné dans un communiqué. Ce mercredi 15 mars, un enseignant a notamment été touché par un caillou, lors d’un caillassage. Le personnel note une hausse de la sécurisation du site et une intervention de la gendarmerie plus efficace, mais demande aux autorités une présence policière quotidienne et continue sur toute la rue afin de sécuriser les déplacements entre le parking et le lycée. En outre, certains professionnels de l’établissement se découragent ou sont malades. « Nous demandons un réel accompagnement des personnels en difficulté et que les demandes de mutations à l’intra soient priorisées que ce soit pour les titulaires ou les contractuels », souligne le personnel.
Un homme atteint de troubles psychiques tue son cousin et blesse gravement sa grand-mère
Ce mercredi 15 mars, vers 8h du matin, un homme de 39 ans s’est rendu chez sa grand-mère à Kani-Kéli. Sans que la raison ne soit encore déterminée, il aurait donné des coups de couteau à sa grand-mère et à son cousin. Le jeune homme âgé de 17 ans aurait été poignardé à environ huit reprises et aurait succombé à ses blessures, dans la cour de la maison familiale. La grand-mère, âgée de 90 ans, aurait également reçu plusieurs coups de couteau au niveau de la tête. Évacuée en hélicoptère au CHM de Mamoudzou, son pronostic vital est engagé.
C’est un membre de la famille, qui a découvert la scène en arrivant dans la maison et qui a prévenu les secours. L’auteur des faits se serait, lui, enfui. Il a été interpellé par les gendarmes chez lui, non loin de la scène du crime. Atteint de troubles du comportement, il était « connu pour avoir fait de petites bêtises », précise la gendarmerie. Un commentaire qui fait rire jaune une de nos lectrices, qui dresse un profil plus sombre du suspect. « Plusieurs personnes ont déjà porté plainte contre lui pour des menaces de mort, vol, agression sur des adultes et enfants », détaille cette femme qui le « connaît personnellement ».
Le corps du défunt va être autopsié. L’auteur présumé des faits a, quant à lui, été placé en garde à vue à la brigade de M’zouazia. Il était entendu par la brigade de recherches de Koungou, ce mercredi après-midi.
Des dépenses qui s’envolent et des recettes qui plafonnent
Le conseil départemental s’est réuni en audience plénière, ce mercredi 15 mars. Il y était question du débat d’orientation budgétaire 2023. Celui-ci s’est avéré animé, le Département accusant un déficit important en 2022. Les motions présentées en fin de séance par l’opposition ont également agité la salle (voir encadré).
La situation commence à devenir inquiétante. Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, ne s’en cache pas. La calculette de la collectivité commence à avoir du mal à suivre. En un an, les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 41 millions d’euros (327 millions d’euros en 2022). Et s’il reste encore un excédent de 17 millions d’euros dans la caisse, ce n’est pas le cas dans celle de l’investissement (- 30 millions d’euros). Lors de la séance de ce mercredi matin, le chef de la majorité départemental accuse tour à tour les choix faits par ses prédécesseurs, l’Insee qui minore les chiffres de la population (ceux-ci sont pris en compte dans les dotations), l’inflation des prix liée au Covid-19 et la guerre en Ukraine. Et concernant la baisse des recettes liées à l’octroi, il concède que « c’est un choix que nous avons fait pour donner du pouvoir d’achat aux Mahorais ». Résultat des courses, le CD a une capacité d’autofinancement de 19 millions d’euros en 2022, contre 94 millions d’euros en 2021. « Cette situation financière assez dégradée provient notamment du fait que les ressources de la collectivité sont relativement stables, alors que les dépenses continuent d’augmenter d’année en année », a d’ailleurs relevé le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Césem, rapport à retrouver sur le site du conseil ici).
« Des décisions drastiques »
Alors comment réduire les dépenses ? Il a été question des effectifs. L’ensemble des salaires au conseil départemental s’élève à 15,5 millions d’euros tous les mois. « Cela représente une proportion inconsidérée du budget général de fonctionnement. Un travail en profondeur doit être fait sur ce chapitre-là, notamment sur les départs à la retraite et l’ensemble de nos personnels en situation d’inaptitude », prévient Ben Issa Ousseni.
Autre victime collatérale de ce besoin de faire des économies, le financement des associations ne sera pas épargné. Il promet un arbitrage plus strict sur ce sujet. « Ne faites pas la même erreur que vos prédécesseurs. Nous savons les dégâts que cela fait. Les associations sont les barrières contre l’oisiveté et la délinquance », lui rétorque Soula Saïd-Souffou. Le conseiller départemental sadois et membre du groupe d’opposition ajoute que le chef de la majorité était bien « le seul » pour qui ce n’était « pas possible de prévoir cette situation ». « Nous savons tous qu’on allait vers de graves difficultés », arguant que le Département ne peut pas « continuer à cramer la caisse en voyageant en business class ». Réponse froide du président : « la ligne budgétaire des déplacements n’a pas bougé ». Elle serait de 1,2 million d’euros.
Le transport scolaire aux intercommunalités ?
En parlant de voyage justement, pour diminuer les dépenses, le président du Département a émis l’idée que le transport scolaire des 30.000 élèves passe au moins en partie aux intercommunalités mahoraises. Car la note est salée en 2022 avec 42 millions d’euros à régler. « C’était 27 millions en 2018. Le Département n’y arrive plus », grommelle le président. Prenant comme exemple la Cadéma dont le lot vaut dix millions d’euros, il exhorte la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou à prendre en charge ses élèves, au moins pour les trajets internes, « Kawéni-Dembéni par exemple ». Il n’exclut pas non plus « une contribution plus importante des parents » sur ce sujet.
Le service de transport maritime (STM) en prend aussi pour son grade. Le coût annuel (douze millions d’euros) a été mis en balance avec les recettes (quatre millions d’euros). Ben Issa Ousseni prévoit « une restructuration » pour améliorer les recettes de « trois millions », même s’il défend toujours une gratuité des traversées pour les piétons. Daniel Zaïdani a été bien le seul à vouloir protéger le service qui s’occupe des barges. « Quand j’entends parler de déficit structurel, je m’insurge. C’est le seul service du Département qui fonctionne plus ou moins correctement », tente de défendre le conseiller départemental d’opposition, provoquant des rires dans la salle.
« Des décisions drastiques »
Deux missions remplies par le Département sont aussi dans le collimateur du chef du Département, l’aide sociale à l’enfance (ASE), sujet majeur sur le territoire, et les PMI (Protection maternelle infantile). Alors qu’une convention signée avec l’État permettait jusqu’en 2022 de maintenir les dispositifs à flot, ce ne sera plus le cas en 2023. Un trou de quarante millions d’euros est déjà prévu pour cette année. « Si nous n’avons pas l’aide de l’État, il faudra prendre des décisions drastiques », reconnaît le président du CD. Parmi « les pistes à explorer », il émet l’idée de ne plus accompagner dans les PMI « ceux qui ne sont pas des assurés sociaux ». Cela entrainerait alors un transfert des personnes sans carte Vitale (« 91,5% » du public accueilli en PMI) vers le centre hospitalier de Mayotte, le centre Jacanda ou les bâtiments de l’État. Il chiffre le gain espéré à vingt millions d’euros.
La manœuvre, risquée, ne devrait pas passer inaperçue du côté du gouvernement.
Débat houleux et motions rejetées
Il n’y a pas que le budget qui cristallise autant les tensions. Les femmes leaders et les collectifs étaient sur les bancs d’un hémicycle Younoussa-Bamana qui a rarement été aussi plein. Les dernières motions présentées par l’opposition intéressaient particulièrement le public. Il y a d’abord celle sur la compagnie Zena Airlines. En effet, l’équipe à sa tête n’attend plus que le Département pour décoller. Hélène Pollozec a donc déposé une motion pour la création d’une société d’économie mixte sur le modèle d’Air Austral. En effet, la compagnie réunionnaise avait la Région comme plus gros actionnaire jusqu’en janvier dernier (elle en détient encore une bonne partie). Refus de la majorité sous les huées du public. Les quatre autres motions ont eu le même résultat d’ailleurs. Favorable à une politique de planification familiale, comme il y a déjà eu en ce sens à Mayotte, Mariam Saïd Kalame a déposé un texte en ce sens. « Il faut qu’on fasse de l’éducation dans les PMI », argumente la conseillère départementale du canton de Sada-Chirongui, demandant aussi que l’Agence régionale de santé « assure son rôle » sur la question.
L’idée d’accueillir la flamme olympique à Mayotte (avant les Jeux de Paris en juillet-août 2024) a connu le même sort qu’en décembre 2022. La raison budgétaire a prévalu alors que le département pouvait figurer sur la carte du parcours, juste après La Réunion. Le prix avait même été négocié (150.000 euros contre 180.000 euros habituellement), mais les conseillers de la majorité n’y ont pas été sensibles, au grand désespoir du groupe d’opposition qui « voulait parler de Mayotte autrement » que pour sa violence. Motivé quand même à accueillir cette flamme, celui-ci a créé une cagnotte en ligne.
Un cluster de l’emploi et du recrutement pour « attirer et pérenniser les talents à Mayotte »

Une trentaine de professionnels du secteur se sont réunis, ce mercredi matin, au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) pour faire émerger un projet de cluster « emploi/recrutement », conventionné par le Conseil départemental.

« Comment attirer et pérenniser les talents à Mayotte ? » C’était en somme la trame des échanges tenus, ce mercredi matin, au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte. Une trentaine de professionnels du recrutement – directeurs d’agences spécialisées et responsables des ressources humaines de grands groupes et institutions – s’y sont réunis pour discuter de l’émergence d’un cluster « Emploi/Recrutement », épaulés par Alain Tubiana, un expert en la matière (voir encadré).
L’outil cluster vise à faire travailler de concert des concurrents d’un même secteur au profit de tous. Pour les participants, l’objectif de la matinée était donc d’identifier leurs problématiques communes pour in fine établir un plan d’action concret. « Pas un seul directeur de ressources humaines de mon réseau me dit recruter facilement ! » Intéressant écho à la table ronde organisée fin janvier sur la question de l’attractivité du territoire, le constat dressé en début d’atelier par Namoure Zidini, directeur du cabinet de conseil Maestria Recrutement, plante le décor. Dans la salle, tous acquiescent et pointent du doigt le manque d’attractivité du territoire (insécurité, manque d’infrastructures, de loisirs, etc.) comme frein principal au recrutement de personnels qualifiés. « Les postes sont attirants. La qualité des missions proposées dans les différentes organisations – publiques comme privées – n’ont rien à envier à ce que l’on peut trouver ailleurs, que ce soit en métropole ou à la Réunion. Donc, on trouve des personnes intéressées par le challenge professionnel, mais qui ne franchissent pas à cause de la mauvaise publicité dont souffre Mayotte », argue le directeur.
« Rapatrier les Mahorais »
Pour autant, les acteurs du recrutement n’auront que peu d’impact sur l’attractivité du territoire. « Il s’agit de jouer sur les leviers que vous contrôlez », rappelle Alain Tubiana. Après une bonne heure de brainstorming collectif, plusieurs enjeux ont été définis par les participants, tels que « la compétence et la formation », « le rapatriement des Mahorais partis se former ailleurs », « l’attraction des talents », ou encore « la lutte contre le turnover ». Ces problématiques identifiées doivent cadrer le plan d’action du futur cluster de l’emploi et du recrutement, qui sera établi et structuré au cours de réunions ultérieures, prévues en avril. « Je suis convaincu que cette initiative va être utile pour Mayotte. Beaucoup d’acteurs ont d’excellentes idées, mais qui sont difficiles à mettre en œuvre individuellement. En se structurant de la sorte, nous allons pouvoir déployer ces solutions plus facilement », estime Namoure Zidini en fin d’atelier.
Trois questions à …
Alain Tubiana, consultant expert en management de cluster.
F.I. : En quoi l’outil cluster est-il pertinent pour le territoire de Mayotte ?
Alain Tubiana : Le cluster est pertinent pour tous les territoires en réalité ! L’intelligence collaborative existe dans toutes sortes d’économies, qu’elles soient extrêmement avancées comme aux USA, ou en voie de développement. Ce qui est spécifique à Mayotte, c’est que depuis la départementalisation, on observe une sorte de rattrapage à marche forcée, qui contraint fortement la société et a un impact fort sur les activités économiques. La mise en réseau d’acteurs d’un même secteur permet de résoudre plus vite les problèmes. Deuxièmement, le cluster permet de faire grandir les acteurs ensemble. Or, à Mayotte, beaucoup d’activités ne sont que très faiblement structurées. Prenons le cas du cluster cosmétique. Nous avions, au départ, des femmes qui, en intelligence collective, se réunissaient pour acheter à Dubaï des marchandises qu’elles rassemblaient dans un container, qu’elles faisaient venir à Mayotte et qu’elles vendaient ensuite de manière informelle. Ces produits n’étaient pas conformes à la réglementation européenne. La mise en place du cluster a attiré un certain nombre de ces négociantes, et leur a permis de prendre conscience que la réglementation allait s’appliquer un jour ou l’autre à Mayotte. Elles ont compris que leur activité était en danger, et que la seule façon de continuer à travailler dans ce domaine serait de devenir elles-mêmes productrices. Aujourd’hui, certaines ont créé de petites entreprises qui commencent à fabriquer des produits cosmétiques mahorais, et portent un projet d’atelier de transformation collectif.
F.I. : Le territoire de Mayotte n’est pas extensible. Une fois qu’un cluster aura permis de structurer une filière ou un secteur donné, ne risque-t-on pas d’arriver à un point où – concurrence oblige – les différents acteurs commenceront à se tirer dans les pattes ?
A.T. : Non. Le phénomène classique dans les clusters qui fonctionnent bien, c’est qu’ils se projettent vers l’extérieur. En Nouvelle-Calédonie, par exemple, je suis intervenu sur un cluster qui s’était structuré autour des déchets. Au départ, n’en faisaient partie que les gens impliqués dans la collecte. Ils étaient un peu statiques, avaient accompli tout ce qu’ils avaient à faire dans leur champ d’actions. Ils se sont alors élargis à l’ensemble de la filière, ont doublé le nombre d’adhérents. Ça a fait appel d’air, et de nouveaux projets ont émergé. En fin de compte, ils se sont rendu compte que le territoire de la Nouvelle-Calédonie était trop petit pour eux, et ont exporté leur savoir-faire dans les autres îles du Pacifique.
F.I. : Donc le cluster serait un bon outil pour intégrer Mayotte dans l’économie de la grande région océan Indien/Afrique de l’Est ?
A.T. : Absolument ! On peut faire des choses incroyables, mais cela prend du temps. Aujourd’hui, on plante les graines.
Une deuxième jeunesse pour l’hôtel de ville de M’tsangamouji

Après plus de cinq mois de travaux, les nouveaux locaux de la municipalité de M’tsangamouji ont été officiellement inaugurés, ce mercredi après-midi. Cette rénovation a été réalisée avec comme objectif d’améliorer le confort des usagers et des agents.
Après le temps des discours, la coupure du ruban a officialisé la fin des travaux de rénovation du bâtiment de l’hôtel de ville. Échelon de proximité du service public, la mairie de M’tsangamouji accueille désormais agents et usagers dans des locaux totalement rénovés. Lors de son discours, le maire de la commune, Saïd Maanrifa Ibrahima a tenu à mettre en lumière « la capacité des agents à s’adapter à la vue de la durée des travaux ».
Création de salles de repos
Dans le but d’offrir une deuxième jeunesse aux locaux âgés d’une dizaine d’années et en adéquation avec l’augmentation des effectifs, la réhabilitation de la mairie a permis de « mieux agencer les espaces » et de résoudre « les problèmes climatiques liés aux plafonds, mais aussi améliorer l’isolation phonique », explique François Persée, directeur général des services de la ville. Le bâtiment accueille désormais des espaces de repos, inexistants auparavant. C’est principalement l’accueil qui a été repensé, avec un espace dédié fermé créé. Un local de stockage pour les archives a également vu le jour et celui existant fut agrandi, afin de libérer de l’espace dans les bureaux.
500.000 euros de travaux
Réaliser des travaux au sein d’un site occupé « est toujours compliqué, car il faut assurer une continuité de service », note Saïd Maanrifa Ibrahima. « Il a fallu continuer à assurer les services de l’état-civil et de la scolarité », ajoute-t-il. L’une des autres raisons de la réalisation de ces travaux est la sécurisation du site. Afin de répondre à la problématique de l’insécurité, toutes les menuiseries ont été changées, une clôture et un nouveau portail ont été installés. Le coût global de ces travaux de rénovation s’élève à 500.000 euros, dont 360.000 euros financés par la préfecture de Mayotte. « S’il y a bien une commune ou l’argent est dépensé convenablement, c’est bien celle de M’tsangamouji ! », lance le président du Département, Ben Issa Ousseni. Même avis pour le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, qui affirme lui aussi que la commune est « un exemple d’argent public bien dépensé ».
La rénovation de la mairie s’inscrit dans un projet plus global de réhabilitation. « Ce n’est qu’une étape dans la revitalisation du quartier », affirme le premier magistrat de la commune. En effet, d’autres infrastructures sont d’ores et déjà prévues, notamment ceux du terrain de foot – pour le transformer en stade, le chantier de réhabilitation de la lagune d’Ambato, la construction d’une mairie annexe ou encore les travaux afin de couvrir le plateau sportif. Une majorité d’entre eux devraient voir le jour au cours de l’année 2024.
Le projet du gymnase départemental du Nord avance
En parallèle aux travaux menés par la ville de M’tsangamouji, un autre grand chantier d’envergure est prévu au sein de la commune, celui du gymnase départemental du Nord. Annoncé l’année passée, la construction de ce gymnase devrait permettre d’accueillir différentes disciplines. Une nouvelle étape dans ce projet vient d’être franchie, avec le dépôt du permis de construire. La commune ambitionne d’être « prête pour l’accueil des Jeux des îles en 2027 ».
Petite mobilisation contre la réforme des retraites ce mercredi
Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites a eu lieu, ce mercredi 15 mars. Une quarantaine de personnes étaient sur le parvis du comité de tourisme à Mamoudzou pour dire non à un report de l’âge légal de la retraite à 64 ans. « Malgré le fait que nous ne soyons pas nombreux, il faut continuer à se dire que le combat que nous menons est juste ! », affirme Anssiffoudine Port Saïd, co-secrétaire du syndicat FSU. Les syndicats avaient misé sur ce mercredi puisque cette mobilisation a lieu en même temps que la commission mixte paritaire, moment important du calendrier parlementaire.
L’enjeu est similaire ce jeudi avec le projet de loi présenté à l’Assemblée nationale. « L’enjeu, c’est demain, c’est important d’être mobilisés ! » est réaffirmé au micro.
Le Raid installé définitivement à Mayotte
Ce mardi 14 mars, avait lieu la cérémonie d’installation du Raid à Mayotte, présidée par le préfet Thierry Suquet. Le contrôleur général Jean Baptiste Dulion, chef du Raid national et le commissaire général Laurent Simonin, directeur territorial de la police nationale étaient présents pour accueillir cette unité d’élite de la police. Depuis le 22 novembre et les violents affrontements entre des bandes de Doujani et Kawéni, dix hommes du Raid sont installés sur le territoire. « Il y a un roulement chaque mois, avec les antennes de métropole et de La Réunion mais pas de date de fin de contrat. Le Raid est prévu pour rester jusqu’à ce que sa présence ne soit plus utile sur le territoire », précise le directeur territorial de la police nationale, Laurent Simonin. A l’issue de la cérémonie, une plaque commémorative a été dévoilée. « Cette unité spécialisée, dont l’acronyme signifie « Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion », aguerrie dans la lutte contre le crime organisé, le grand banditisme et le terrorisme est un soutien efficace et pérenne dans la gestion des crises de violences qui secouent l’île », assure la Police nationale.
Un homme atteint de troubles psychiques tue son cousin et blesse gravement sa grand-mère
Ce mercredi 15 mars, vers 8h du matin, un homme de 39 ans s’est rendu chez sa grand-mère à Kani-Kéli, dans le sud de Mayotte. Sans que la raison ne soit encore déterminée, il aurait donné des coups de couteau à sa grand-mère et à son cousin. Le jeune homme âgé de 17 ans aurait été poignardé à environ huit reprises et aurait succombé à ses blessures, dans la cour de la maison familiale. La grand-mère, âgée de 90 ans, aurait également reçu plusieurs coups de couteau au niveau de la tête.
Evacuée en hélicoptère au CHM de Mamoudzou, son pronostic vital est engagé. C’est un membre de la famille, qui a découvert la scène en arrivant dans la maison, qui a prévenu les secours. L’auteur des faits se serait, lui, enfui. Il a été interpellé par les gendarmes chez lui, non loin de la scène du crime. Atteint de troubles du comportement, il était « connu pour avoir fait de petites bêtises », précise la gendarmerie. Un commentaire qui fait rire jaune une de nos lectrices, qui dresse un profil plus sombre du suspect. « Plusieurs personnes ont déjà porté plainte contre lui pour des menaces de mort, vol, agression sur des adultes et enfants », détaille cette femme qui le « connaît personnellement ».
Le corps du défunt va être autopsié. L’auteur présumé des faits a, quant à lui, été placé en garde à vue à la brigade de M’zouazia. Il est entendu par la brigade de recherches de Koungou, ce mercredi après-midi.
Ramadan : l’observation de la lune prévue ce mercredi 22 mars
Le Grand Cadi de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda, informe la communauté musulmane de Mayotte que le prochain jour d’observation lunaire pour déterminer le début du mois de ramadan sera le 29 chabane 1444, correspondant au mercredi 22 mars 2023. Le Grand Cadi demande à tout musulman qui verra le croissant de lune au soir du mercredi 22 mars d’informer le conseil cadial au 06.39.68.40.41.
Mayotte et l’Espagne se rencontrent, ce jeudi, à Coconi
Le pôle d’excellence rurale de Coconi, en partenariat avec le collège de Sada, organise une matinée autour de la gastronomie mahoraise et de la culture espagnole. Ce projet artistique et culturel, porté par une professeure d’espagnol du collège, vise le développement de compétences linguistiques et audiovisuelles des élèves, le rapprochement entre la culture mahoraise et espagnole et enfin, la promotion des saveurs de Mayotte.
Accompagnés de jeunes stagiaires du RSMA, les élèves du collège de Sada (classe de 3e LCE Espagnol) mettront en avant des recettes traditionnelles mahoraises qu’ils auront l’honneur de faire déguster au public. Ainsi, une séance de dégustation est prévue le jeudi 16 mars 2023 à 12h30 au PER.