Le pôle culturel de Chirongui présente son calendrier des spectacles pour le mois de mai. Tous sur réservations, trois représentations sont prévues. Danse, cirque ou contes, rendez-vous au Pôle culturel pour y assister. Le 10 mai, le spectacle « Cocktail Cacao » de Flopy, conteuse d’Abidjan, présentera trois histoires autour du pardon, de la persévérance, du courage, et surtout de la différence. Elle mêle dans ce spectacle le patrimoine oral traditionnel à une esthétique contemporaine orale. Ce spectacle dure une heure. Il est adapté aux enfants à partir de sept ans. Edith Chateau la Réunion & Cie Tché-Za Comores présenteront un spectacle de danse intitulé « Faction ». Une union née entre deux artistes, Edith Chateau et Salim M’ze Hamadi Moissi lors d’un festival. Ils croisent leurs horizons dans un spectacle autour de la fluidité et la circulation de la danse contemporaine. Il se déroulera le 13 mai à 19h30, d’une durée de 50 minutes.
« Ziguilé » de la compagnie Très-d’Union est une représentation de cirque qui tourne autour de l’enfance et du jeu. En créole réunionnais, « ziguilé » siginfie l’enfance. Il évoque aussi l’insouciance de l’enfance et de ses moments où nous agissions sans se préoccuper du regard des autres. Émilie Smith et Éric Maufrois forment un duo pour conter en mouvements ce récit. Cette représentation aura lieu le 29 mai à 18h30 et durera 50 minutes. Il est adapté aux enfants à partir de 4 ans.
Le dispositif Passeport pour la mobilité de la formation professionnelle (PMFP) est désormais ouvert aux demandeurs d’emplois engagés dans un parcours de validation des acquis de l’expérience (VAE). Il sert à accéder à des formations dans en métropole ou autres DROM lorsqu’elles sont saturées ou inexistantes dans le territoire de résidence. Il prévoit la prise en charge à 100 % du titre de transport aérien. A la condition, bien sûr, que ce soit dans le cadre de la certification, et si celle-ci est irréalisable sur le territoire de résidence. Une troisième voie d’accès à la certification existe donc maintenant avec la formation initiale et professionnelle continue. Ladom (L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité) facilite donc l’employabilité des résidents d’Outre-mer. Les règles éligibilité sont similaires aux PMFP : être demandeur d’emploi de plus de 18 ans résidant en Outre-mer, mais aussi dont le quotient familial n’excède pas 26.631 euros. Pour en bénéficier, il faut se connecter sur le site de Ladom, vérifier ensuite son éligibilité puis déposer et suivre sa demande.
Le visuel qui accompagnait le portrait de Pro Dog Formation dans le cadre de sa nomination aux Trophées mahorais de l’entreprise, et paru dans le Flash Infos n°5447 du mardi 2 mai 2023, n’était pas le bon.
Le dispositif Cadres d’avenir pour Mayotte recrute sa promotion 2023-2024. Le programme vise à promouvoir la formation de cadres intermédiaires et supérieurs locaux. Les sélectionnés bénéficieront d’une formation universitaire en métropole ou à La Réunion, mais pas que. Ils disposeront également d’un accompagnement de préparation à la mobilité et psychopédagogique durant toute leur formation. 30 bénéficiaires seront sélectionnés pour septembre 2023. Les formations sont dans les secteurs jugés prioritaires en besoin de recrutement pour une durée maximale de cinq ans. L’obligation est de cependant revenir exercer à Mayotte à minima de trois à cinq ans, en fonction de la durée des études.
La limite de dépôt des candidatures est lundi 22 mai 2023 à minuit, heure Mayotte sur la plateforme de démarches simplifiées. Les résultats seront publiés à partir du 3 juillet 2023.
Des aides financières diverses leur sont aussi accordés. D’abord, une aide à l’installation de 800 euros à usage unique. Ensuite, d’une allocation mensuelle dans la limite de cinq ans. Le maximum de ces aides cumulées ne peut dépasser : 800 euros pour les étudiants, 1.433 euros pour les professionnels et 1.021 euros pour les étudiants avec la mention Excellence. Il y a aussi la prise en charge du titre de transport pour le trajet de Mayotte au lieu de formation à hauteur d’un aller-retour par an. Cette prise en charge peut être totale ou partielle selon le statut de boursier.
Les profils recherchés sont des bacheliers, des L3 du CUFR avec admission en master, des L2 avec un projet professionnel sérieux ainsi que des étudiants déjà en mobilité. Pour les professionnels, il est recherché des personnes du secteur public, privé ou associatif voulant reprendre leurs études. Étudiants ou professionnels, le quotient familial doit être inférieur à 26.631 euros.
Au 1er mai 2023, le Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance) horaire brut à Mayotte est porté de 8,51 € à 8,70 €, soit un montant mensuel brut de 1.319,50 € sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires. Le minimum garanti s’établit à 4,10 € au 1er mai 2023 (contre 4,01 € au 1er janvier 2023).
En métropole, le Smic atteint 1.747,20 euros bruts par mois, soit 1.383,08 euros nets pour 35 heures hebdomadaires. Il s’agit d’une hausse de 2,22 % comme le précise un arrêté paru au Journal officiel le 27 avril 2023.
Le vendredi 5 mai à 12h30 dans l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni, le docteur Martine Eutrope, médecin généraliste et Emeric Blanchin, consultant en transformation digitale vous proposent une conférence intitulée « La e-santé, jusqu’où irons-nous ? ».
Quel est donc ce concept d' »e-santé » et quelles sont les formes de e-santé développées sur le territoire national et à Mayotte ? Tout en retraçant l’histoire de la médecine à la lumière du développement de l’informatique, on abordera l’étude succincte des avantages, des inconvénients et des limites du système. Seront évoquées l’intelligence artificielle et les données d’avenir au service de la santé… jusqu’où irons-nous ?
Dr Martine Eutrope est médecin généraliste, urgentiste et médecin du sport depuis dix ans à Mayotte. Elle est à l’origine de la création et du développement de l’association de télémédecine « Ensemble Pour Votre Santé » en appui avec l’ARS. Emeric Blanchin, Consultant en transformation digitale, actuellement Responsable Support et Infrastructure et Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) d’un office public d’habitation. Il accompagne l’association de télémédecine mahoraise « Ensemble Pour Votre Santé » dans la mise en place des solutions techniques liées à la gestion des données.
Trois jeunes employés d’une entreprise de location de voitures ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis pour l’une, un an de détention dont six mois avec sursis pour les deux autres, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 2 mai. Ils ont monté avec un homme de main et des mécaniciens officieux un réseau parallèle de sous-location au préjudice de leur société. Un autre prévenu, policier de profession, bénéficiait des largesses du système sans rendre, en plus, les véhicules loués.
Les relations professionnelles ou amicales paraissent bien froides désormais entre les trois principaux protagonistes. Ce mardi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, chacun s’accuse d’avoir profité des véhicules de leur entreprise pour s’enrichir ou faire profiter des proches. Trois autres prévenus étaient dans la combine. « La société a découvert un système bien rodé tout à fait par hasard », rappelle maître Yanis Souhaïli, l’avocat de l’entreprise de location de voitures bien implantée à Mayotte, qui déplore un préjudice de « 227.000 euros ». En effet, à la suite de plusieurs refus d’obtempérer un jour de septembre 2021, l’un des bénéficiaires s’est fait arrêter à Cavani en possession d’une voiture de la société. Problème, il n’avait aucun contrat de location. Les policiers ont donc prévenu l’agence et découvert que tout partait de l’intérieur. Trois jeunes salariés, tous la vingtaine, avaient pour habitude de « sortir » les véhicules du parc par trois procédés. Le premier consiste à établir de faux contrats et s’assurer de recevoir les paiements en espèces. Un autre permettait d’établir des faux contrats avec cette fois les noms de vrais clients. Le dernier, plus risqué, consistait à laisser courir les dates de fin de location. Les véritables clients se retrouvaient alors avec de fortes sommes à débourser, tandis que des conducteurs peu scrupuleux pouvaient en profiter. Bien entendu, en cas d’ennui mécanique ou d’accident, des mécaniciens officieux s’assuraient de réparer les véhicules sans poser de questions.
« Je ne sais pas conduire »
« Gérant du parc illégal », « bras droit », « homme de main », le rôle du quatrième prévenu a été prépondérant. Selon les autres, il faisait venir les clients ou ramenait les voitures louées illégalement. « Ça n’était pas moi. Je ne sais pas conduire », rétorque pourtant celui qui a le casier le plus chargé et effectivement pas de permis de conduire. « Comment vous expliquer que tout le monde vous voyait conduire des voitures avec le logo de la société ? », demande la présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau. Parmi les employés de la société, deux semblent avoir eu recours au stratagème au minimum une dizaine de fois. Des clients ont même indiqué aux gérants leur avoir remis de l’argent en liquide. « Je n’ai rien à voir avec cette histoire », tente toujours de se défendre l’un deux.
« Il n’y a pas un seul client qui la met en cause », plaide maître Delamour Mada Dali, l’avocat de la troisième employée et unique femme impliquée. La vice-procureure a reconnu que son activité dans le réseau était moindre. Seule certitude cependant, elle a effectivement établi un faux contrat pour son petit copain et aidé à sortir l’une des voitures du parc. « Son petit copain a réglé la location. Et si elle a aidé, c’était sous la contrainte de l’homme de main », défend l’avocat du barreau de Paris. Le Parquet a requis contre elle trois mois de prison avec sursis. Également dans le réseau, mais davantage en tant que bénéficiaire, un policier du nord de Mayotte se retrouve au tribunal pour abus de confiance. Il reconnaît avoir loué deux voitures en espèces sans qu’un contrat n’ait été établi. En outre, il ne rendait pas les véhicules dans les temps impartis. Il reconnaît devant les juges qu’il y voyait « une bonne affaire ».
Le tribunal correctionnel décide finalement d’appliquer la même sanction aux deux employés reconnus coupables d’escroquerie (la circonstance de la bande organisée n’a pas été retenue) et abus de confiance. Ils sont condamnés à un an de prison avec un sursis de six mois. Ils pourront effectuer leurs peines à domicile sous le régime du bracelet électronique. Ils devront en plus verser chacun 3.000 euros d’amende et 30.000 euros à leur ancien employeur, à payer solidairement avec l’homme de main. Ce dernier, qui écope d’une sanction de six mois de prison ferme pour complicité d’escroquerie, versera également solidairement 3.000 euros avec la jeune femme pour un autre véhicule « sorti ». Coupable d’abus de confiance, elle devra s’acquitter aussi d’une amende de 800 euros et hérite d’une peine de trois mois de prison avec sursis.
Le mécanicien et le policier reçoivent deux mois de prison avec sursis, l’un pour complicité d’escroquerie et l’autre pour abus de confiance (+ une amende de 1.300 euros).
Des peines de prison ferme pour des passeurs de kwassas
Le 30 avril et le 1er mai, trois passeurs de kwassas ont été interpellés. Deux d’entre eux étaient récidivistes. Ces derniers ont été condamnés en comparution immédiate à quinze mois de prison ainsi que dix ans d’interdiction du territoire français. Le dernier, a quant à lui, été condamné à six mois de prison et trois ans d’interdiction du territoire. L’ensemble des personnes qui était sur les embarcations, ont fait l’objet d’une prise en charge sanitaire et ont ensuite été placées en centre de rétention administrative. La lourde condamnation a été saluée par Thierry Suquet, le préfet de Mayotte. Il félicite aussi les forces de l’ordre mobilisées « dans la dissuasion des traversées illégales, dans l’identification et l’interception des kwassas ».
Soibaha surveille le ramassage dans le bas du village d’Hamjago.
Chargé de collecter les déchets, le Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam976) quadrille une majeure partie de l’île avec ses camions. En rencontrant parfois quelques difficultés. Reportage.
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Issa Mahamadou, le chef de la collecte dans le nord, discute avec une habitante d’Hamjago qui se couvre le nez.
En arpentant M’tsahara et Hamjago, Ali Moussa et Assani Selemani collecteront près de onze tonnes de déchets, ce jeudi matin.
Assani Ali, coordinateur du nord, et Issa Mahamadou tentent de trouver une solution pour que le camion puisse passer dans les rues d’Hamjago.
Parfois les rippeurs doivent ramasser les déchets avec des râteaux.
Assani Ali constate que le camion se retrouve bloqué dans M’tsamboro par les voitures en stationnement et les murs de la maison d’en face.
Les bacs de la foire de ramadan de M’tsamboro sont vidés avec l’aide des services techniques.
La rue Mdjori, dans le centre M’tsamboro, est trop étroite pour le 19 tonnes qui est obligé de monter à reculons.
Ils sont sur les routes mahoraises depuis 5h, ce matin-là. Soibaha est au volant, Ali Moussa et Assani Selemani derrière le camion de 19 tonnes. Tant bien que mal, les employés du Sidevam976 se frayent un chemin dans les rues étroites et souvent pentues d’Hamjago. Ce jour-là, avec une autre équipe, ils sont chargés de ramasser les poubelles des villages de la commune de M’tsamboro, une tournée assurée habituellement trois fois par semaine. « Dans la partie nord, d’Acoua à Bandraboua, il y a douze rippeurs (ramasseurs) et sept chauffeurs », répertorie Issa Mahamadou, chef d’un grand secteur qui comprend aussi toute la commune de Koungou. Quand deux équipes se partagent la commune de M’tsamboro le matin, deux autres prennent les mêmes camions l’après-midi pour sillonner les villages d’Acoua. Quant au « minibom » (pour mini-benne à ordures ménagères) de dix tonnes, il s’occupe des chemins trop escarpés pour les deux plus grands camions.
Originaire de la commune, Soibaha fait d’ailleurs descendre lentement le sien. Les freins sont souvent sollicités, les poubelles se trouvent à quelques mètres les unes des autres. Les automobilistes coincés derrière ne peuvent que prendre leur mal en patience. Surtout que le ramadan n’est pas encore terminé, les sacs sont davantage pleins qu’usuellement. « Pendant cette période, on pourrait penser que le volume descend. C’est tout le contraire, on le triple, comme lors de la période des manzarakas », constate le chef de secteur. Les deux rippeurs, masques sur le nez, placent chaque poubelle sur le bras du camion qui soulève et retourne facilement le contenant bleu qui se déverse dans la benne. Le recyclage des déchets étant faible sur l’île, une bonne partie finit à l’ISDND (installation de stockage des déchets non dangereux) de Dzoumogné, le seul site d’enfouissement de l’île. Soibaha rigole quand on lui demande comment il supporte l’odeur. « On a l’habitude », admet-il, avant de montrer ses feuilles de suivi. Outre le tonnage final, il est indiqué l’état du camion pour en assurer la maintenance ou les réparations. Il note aussi les difficultés rencontrées pendant la tournée et les signale à ces chefs. Quand elles sont trop importantes, une rue risque de ne pas voir la collecte se faire.
Bloquées par les foires
Quelques kilomètres plus loin, la tension monte. Dans la rue de la Mairie, à M’tsamboro, les tentes de la foire du ramadan font obstacle au passage des véhicules. La municipalité a mis en place une déviation qui passe par la rue du front de mer, mais l’entrée est trop étroite pour le camion de 19 tonnes de l’autre équipe. Elle est obligée de s’adapter en faisant un détour pour rentrer vider les bacs au milieu des tentes. Car en plus, la mairie n’a pas jugé judicieux de déplacer les poubelles à l’extérieur du périmètre de la manifestation. « C’est bien, vous voyez les difficultés qu’on rencontre au quotidien », admet Issa Mahamadou, qui est en contact quasi-permanent avec les communes, que ce soient élus ou administratifs chargés des déchets, les services techniques et même la police municipale. Avec Assani Ali, le coordinateur du nord, ils tentent de trouver des solutions pour respecter le maximum de points de collecte. « La plus grosse difficulté, c’est le stationnement », font remarquer les deux hommes, qui en veulent pour preuve ces voitures assez rangées pour laisser passer des voitures, mais pas les camions. Et en effet, celui du Sidevam976 s’engage dans les petites ruelles du bourg en arrachant quelques guirlandes au passage. Issa Mahamadou suit ça un peu désabusé. Il prône des aménagements dans les communes, ne serait-ce qu’en encourageant les habitants à couper les branches des arbres ou à éviter des murs trop près de la route, pour ne pas endommager les camions trop souvent mis au garage. Autre point bloquant, des rues sont parfois tellement étroites qu’il faut rentrer en marche arrière. C’est le cas dans la rue Mdjori, dans le centre de M’tsamboro, qui oblige le 19 tonnes à remonter la pente avec cette manœuvre. « On essaie d’en faire le moins possible », concède le chef de secteur. Heureusement, ce jour-là, les grilles chancelantes des caniveaux ont été changées. « Il y a peu, elles bougeaient quand le camion passait », poursuit-il.
Peu avant midi, les camions passent les derniers points de collecte. En tout, ils ont ramassé 21 tonnes de déchets ce jour-là, rien que sur la commune de M’tsamboro.
Un manque de bacs sur la commune de Koungou
Le secteur d’Issa Mahamoudou comprend aussi tous les villages allant de Longoni à Majicavo-Lamir. Cette zone plus urbanisée concentre d’autres difficultés, reconnaît le chef de secteur. Des quartiers comme Majicavo-Dubaï sont difficilement accessibles pour les camions du Sidevam et des montagnes de déchets s’y accumulent avec le temps. Lee manque de bacs est également problématique. « Quand les jeunes nous voient installer des nouveaux, ils nous disent : « Tiens, vous nous ramenez des fagots » », déplore le chef de secteur. Souvent incendiés et placés sur la voie pour en faire des barrages, les bacs sont souvent détruits. Les agents du Sidevam sont obligés de ramasser les sacs à même le sol, voire d’utiliser des râteaux pour collecter le plus de déchets. Le syndicat espère avoir trouvé la parade en installant une quinzaine de bacs en aluminium cette fois, fixés à des rails au sol. Selon le président du syndicat, Houssamoudi Abdallah, ils ont déjà résisté à l’épreuve du feu, le mardi 25 avril, lors d’affrontements et forces de l’ordre, à Majicavo-Koropa. Car, hormis des traces de brûlures, ils sont peu endommagés et n’ont pas été bougés.
Au travers de communiqués de presse, le conseil départemental, le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Césem), la ville de Chirongui ou encore le Parti socialiste se sont exprimés sur l’opération initiée par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, « Wuambushu ». Pour certains, c’est un soutien sans faille à cette opération, tandis que d’autres déplore la tenue de celle-ci.
Le 13 avril dernier, l’assemblée plénière départementale de Mayotte adoptait, sur proposition de l’exécutif et à l’unanimité, une motion de soutien à l’opération Wuambushu. Le Département de Mayotte était alors la première collectivité à le faire. « Il doit être entendu que l’immigration irrégulière est la première cause de tous les maux de la société mahoraise et de la quasi-saturation de tous les services publics de l’île. Aucun pays au monde n’accepterait ce qui se passe à Mayotte et aucun département de France ne peut supporter ce que vit tous les jours, la population de Mayotte » réaffirmait cette motion des élus départementaux. « Pour notre part et en tant qu’à la fois habitants et élus de cette île, nous soutenons et encourageons la tenue de cette opération qui, à nos yeux, est essentielle pour garantir à Mayotte une vie harmonieuse afin qu’elle retrouve son mode de vie d’antan. Le gouvernement ne doit ni faiblir ni céder aux voix perdues des organismes « droit-de-l’hommistes », aux appels empreints d’hypocrisie de la diaspora comorienne et encore moins aux discours des autorités comoriennes », était-il indiqué dans cette déclaration de soutien à l’opération.
Le 26 avril, les élus départementaux ont rencontré à leur demande le préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, Thierry Suquet après le début de cette opération pour soulever un certain nombre de points essentiels : nécessité d’un soutien psychologique et d’un accompagnement des victimes, dédommagement pour les biens détruits, questions sur les reconduites aux frontières, recrutement en urgence de familles d’accueil avec demande de prise en charge de l’État et bien sûr, enjeux sur l’absence de compensations financières attendues, voire vitales.
Un soutien réaffirmé à « Wuambushu »
« Au-delà de la motion, que nous avons adoptée à l’unanimité, je redis aujourd’hui avec force la nécessité que cette opération Wuambushu qui vise à lutter contre l’immigration clandestine et la délinquance qui en résulte, réussisse car les habitants de Mayotte ont le besoin et plus encore le droit de vivre dans la paix. Force est de constater que ce n’est pas le cas à ce jour et en responsabilité, avec les maires, avec les responsables politiques, j’en appelle au calme et à l’apaisement. Nous vivons une période forcément troublée, nous nous y attendions, mais il faut que nous puissions voir rapidement les premiers effets positifs de cette opération », note le président Ben Issa Ousseni, qui rappelle que, « dans ses compétences, le Département est mobilisé et opérationnel face à cette opération annoncée. Pour autant, je redis que nous avons besoin de moyens, ce n’est pas nouveau, nous le réclamons depuis longtemps, pour pouvoir faire face à notre compétence de chef de file en matière sociale. Le Conseil départemental porte, par ailleurs, des enjeux stratégiques en matière du développement du territoire, que ce soit en termes de soutien au tissu économique, construction des infrastructures, d’aménagement du territoire, de politiques culturelles, de jeunesse et sportives qui participent au mieux vivre ensemble. Nous avons également joué tout notre rôle dans le soutien au pouvoir d’achat des mahorais sur l’essence ou les produits de première nécessité, face à une inflation galopante ».
« En pleine opération Wuambushu, dans la mesure de nos compétences, je veux dire à la population de Mayotte que les élus départementaux, sont à leurs côtés même si nous n’avons pas la main. Le rétablissement et le maintien de l’ordre sont des préalables indispensables au développement de notre territoire », conclut Ben Issa Ousseni.
Le maire de Chirongui soutient « mordicus » l’opération
C’est par un communiqué de presse que le maire de Chirongui, Bihaki Daouda, a fait connaitre son soutien à l’opération de lutte contre la délinquance. « Depuis plusieurs années, la population mahoraise vit constamment dans la peur et l’angoisse face à l’insécurité grandissante sur le territoire. L’arrivée massive de personnes en situation irrégulière freine le bon développement de l’île. J’ajoute que sur l’ensemble de l’île, nous pouvons constater une multiplication de constructions illégales, souvent en tôle et dans des zones non constructibles sans tenir compte des aléas qui font de ces parcelles des zones à risques. C’est ce qui m’a conduit à m’inscrire dans une démarche de lutter contre l’insalubrité à travers deux projets phares d’opérations de résorption de l’habitat indigne dite « RHI Mangrove » à Tsimkoura et « RHI Golf » à Miréréni.
En soutien aux mahorais et par cohérence d’actions, j’ai soutenu l’opération « Mayotte, île morte » du mois de septembre dernier en fermant les écoles et les administrations publiques pour manifester contre l’insécurité. Concomitamment à cette démarche, j’ai mobilisé l’équipe municipale pour identifier et dessiner les périmètres d’insalubrité. Compte-tenu de tout ce qui précède, j’ai l’honneur de vous informer que je soutiens mordicus, l’opération « Wuambushu » avec l’espoir que notre île retrouve la paix et ses habitants en sécurité. Oui, car cette opération initiée par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin vise à lutter contre la prolifération des bidonvilles à Mayotte, la délinquance grandissante à Mayotte, l’insalubrité à Mayotte, l’immigration clandestine à Mayotte.
Par conséquent, j’appelle mes concitoyens de Chirongui à la plus grande vigilance quant à l’afflux d’étrangers en situation irrégulière dans la commune suite aux démolitions de nombreuses cases insalubres dans les autres communes. Je demande enfin, à la population de non seulement éviter l’hébergement de personnes en situation irrégulière, communément appelées « sans-papiers », car ceci constitue un délit puni par la loi mais d’alerter également la municipalité de toutes nouvelles installations illégales sur le territoire communal. Il en va de la réussite de cette opération salutaire pour notre jeune département ».
Une motion adoptée par le Césem
Lors de son bureau du 28 avril dernier, le Césem (Conseil économique, social et environnemental de Mayotte) a adopté une motion à l’unanimité concernant l’opération de lutte contre l’habitat indigne et la lutte contre la délinquance, « Wuambushu » et la sécurité sur l’île.
« Depuis plus de dix ans règne à Mayotte un climat d’insécurité qui est la résultante d’une situation récurrente de violences physiques et morales graves commises essentiellement par de jeunes délinquants et touchant, à toute heure et en tous lieux, l’ensemble des composantes de la population. Exaspérée, la société civile s’est soulevée au cours du 1er trimestre 2018 et observé deux journées « île morte » les 15 et 16 septembre 2022 pour dénoncer le non-respect, dans ce département, des obligations telles que prévues dans les articles 21 et 72 de la Constitution, à savoir l’exécution de la loi. Les conséquences de cette situation sont d’avoir généré gravement des troubles et le chaos dans le 101ème département le plus pauvre de la République.
La négation de la liberté d’aller et venir ainsi que de la liberté de vivre paisiblement dans sa propriété et jouir de ses biens constitue sur ce territoire une grave violation des principes fondamentaux de la République. Aussi, à la suite des Assises sur la sécurité tenues à Mamoudzou en 2021, les élus locaux et nationaux de Mayotte ont demandé de manière unanime au Gouvernement d’agir afin de ramener la paix sociale qui caractérisait jadis le territoire.
En réponse à cette doléance, renouvelée lors de rencontres ministérielles, parlementaires et AMF le Gouvernement a proposé l’opération Wuambushu démarrée le 24 avril 2023 dont l’objectif est triple : lutter contre la délinquance, l’immigration clandestine et contre l’habitat insalubre. Au regard de l’ampleur de l’immigration clandestine et de ses impacts considérables sur les politiques publiques et la vie sociale à Mayotte, le Césem : salue l’effort de l’État à travers la forte mobilisation de moyens humains et matériels supplémentaires ; s’interroge cependant sur le niveau de préparation préalable d’une opération de telle ampleur qui aurait dû associer en amont les acteurs locaux ; s’interroge sur l’adaptation des moyens mobilisés au type de délinquance (terrains difficiles, grande mobilité) ; demande l’application à Mayotte de la circulaire Taubira concernant la gestion des mineurs non accompagnés ; demande la mise en place d’une coopération technique interservices (police, justice, services sociaux…) entre Mayotte et les pays de la région ; demande que les moyens ainsi mobilisés soient pérennisés sur le territoire aussi longtemps que nécessaire, comme l’a soutenu d’ailleurs le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, lors de son entretien du vendredi 21 avril 2023 sur France Info ; demande à l’Etat d’autoriser les détenteurs de titres de séjours délivrés à Mayotte de circuler sur l’ensemble du territoire national ; soutient la demande maintes fois formulée par les maires d’être associés dans l’instruction des titres de séjour, notamment sur l’effectivité de la situation d’hébergement dans la commune. Il est en effet nécessaire que le Département recouvre une situation sécuritaire apaisée indispensable pour sauvegarder l’activité économique et réduire le poids de l’économie informelle dans l’île ».
« Des mesures brutales dépourvues d’humanité et par ailleurs inefficaces »
Olivier Faure, Olivier Nicolas et Béatrice Bellay, respectivement premier secrétaire du Parti socialiste, secrétaire national aux Outre-mer et secrétaire nationale à l’Égalité réelle, ont cosigné un communiqué de presse concernant l’opération actuellement menée à Mayotte.
« La première journée de l’opération « Wuambushu » déclenchée à Mayotte par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer ce lundi vient confirmer que le Gouvernement entend apporter aux vraies difficultés sécuritaires, migratoires et, de fait de services publics et de justice sociale, de ce département des réponses à la fois moralement inacceptables et par ailleurs inefficaces à moyen et long terme. Après avoir bien trop longtemps sous-estimé la gravité de la situation mahoraise, le Gouvernement privilégie aujourd’hui des mesures brutales et spectaculaires qui sont à bien des égards dépourvus d’humanité, surtout quand nombre d’enfants resteront sur l’île quand leurs parents seront expulsés.
Le Parti socialiste déplore que soient promis à la destruction des quartiers entiers, certes insalubres, mais sans alternatives suffisantes pour reloger des familles et des enfants qui seront placés dans une précarité encore plus grande avant d’être expulsés. Il rejoint en cela l’inquiétude exprimée par la Défenseure des droits et plusieurs associations comme la Ligue des droits de l’Homme. Le tribunal judiciaire de Mamoudzou, à Mayotte, vient d’ailleurs de suspendre l’opération de destruction du bidonville « Talus 2 » du quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou. Le juge des référés « ordonne au préfet de Mayotte de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats » à Majicavo, précisant que « la destruction des habitations (…) est manifestement irrégulière », « mettant en péril la sécurité » des habitants.
Le refus des Comores d’autoriser ce lundi l’accostage du bateau transportant les premiers expulsés de l’opération témoignent en outre de l’absence de coordination entre la France et les autorités comoriennes dans le cadre de cette opération. À l’inverse de l’approche du Gouvernement, les socialistes estiment qu’aucune solution durable aux difficultés de Mayotte ne se fera dans le tout-répressif et sans une coopération étroite avec les Comores. Il en va de la capacité de la France à répondre aux enjeux de sécurité, de protection des personnes et des biens de ce département dans le respect des valeurs républicaines ».
Une manifestation de soutien à La Réunion, ce lundi 8 mai
Le Collectif Ré-MaA (Résistance Réunion-Mayotte en action), représentant les citoyens mahorais de La Réunion, en étroite collaboration avec les collectifs des citoyens de organise un rassemblement populaire. Ce rendez-vous aura lieu le lundi 8 mai, devant la préfecture de La Réunion, à Saint-Denis, dès 10h. À cette occasion, seront exposées les différentes actions prises par les collectifs, lors du grand congrès de Chirongui qui a réunis plus d’un millier de Mahorais.
La Guyane et Mayotte sont les départements les plus pauvres de France. Il existe cependantune personne ayant des liens étroits avec ces deux territoires, et s’efforçant de les faire avancer : Carla Baltus, véritable success-story à elle-même. Présidente du SEMOP, le gestionnaire du réseau de transports urbains de l’Île-de-Cayenne, elle occupe surtout le poste de présidente du MEDEF de Mayotte, et possède notamment l’entreprise Carla Mayotte Transports Baltus, lancée en 1997 avec l’achat d’un bus scolaire, le premier des quelque 70 qu’elle a aujourd’hui dans sa flotte.
Outre sa réussite, la serial-entrepreneuse a su, depuis son arrivée sur l’île au lagon, prendre position sur des sujets aussi divers que le développement économique de Mayotte, l’insécurité, l’énergie et l’administration. Preuve de son sérieux et de sa compétence, Carla Baltus est réélue à la tête de la branche mahoraise du Mouvement des entreprises de France en 2021. La patronne des patrons de l’île accueillait même sur le territoire Geoffroy Roux de Bézieux, président national
du MEDEF, l’année dernière. Celle qui privilégie l’action sans pour autant oublier le dialogue compte aujourd’hui une dizaine de mandats à Mayotte, dans les domaines du transport donc, mais aussi du tourisme, de la logistique, de l’immobilier, de l’enseignement de la conduite, de la location de véhicules, de la formation ou des services de proximité. Une bonne manière d’étendre son influence dans le 101ème département, qui l’a accueillie les bras ouverts, et elle le lui rend bien.
Houssaini Assani Tafara
Il est connu comme étant « monsieur formation » à Mayotte. Houssaini Assani Tafara est l’un
des propriétaires du centre de formation Daesa depuis dix ans, en plus d’être très engagé
dans l’accompagnement professionnel des jeunes mahorais.
Lorsqu’il revient sur son île natale qu’il avait quittée 20 ans en arrière, « j’avais un objectif, ne pas être salarié », affirme Houssaini Tafara. Il commence donc par créer un cybercafé dans son village d’origine à Kani-Kéli, puis travaille dans le milieu de la nuit en organisant des concerts. Et en 2012, il rachète une partie du centre de formation Daesa. Le chef d’entreprise est loin de son domaine de prédilection et de ce qu’il a étudié mais il poursuit en ce sens, car il souhaite avoir un impact sur son territoire et « le meilleur moyen d’y arriver est d’accompagner les jeunes », selon lui. Avec ses associés, ils mettent la priorité sur des formations à forte potentialité d’embauche à Mayotte tel que le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, l’informatique, le numérique, et l’automobile.
Voulant toujours faire plus, il crée en parallèle l’association Emanciper Mayotte, qui accompagne les nouveaux bacheliers mahorais qui partent étudier en métropole. Fort de son succès auprès de la jeunesse, il met en place le programme Erasmus dans l’île aux parfums et l’île Bourbon, et permet ainsi aux jeunes mahorais et réunionnais de vivre une expérience professionnelle de six mois dans un pays d’Europe. Actuellement, il fait partir 30 jeunes tous les six mois, 20 de Mayotte et 10 de La Réunion. « L’idée est de leur apporter une ouverture d’esprit », indique-t-il. À 36 ans, Houssaini Assani Tafara n’a pas fini de faire parler de lui, et des grandes ambitions qu’il a pour son île.
Youssouf Abdou
Youssouf Abdou, 45 ans, est le gérant depuis plusieurs années de Mayotte Tropic, magasin alimentaire qui vend en gros et au détail situé sur le territoire de la commune de Bandraboua. C’est avec lui, ainsi que ses collègues et équipes, que l’enseigne est devenue l’une des références mahoraises dans la vente de produits frais ou surgelés.
Pour Mayotte Tropic, c’est le doublé ! Déjà nommée dans la catégorie « Entreprise dynamique de l’année », l’enseigne alimentaire place aussi son gérant parmi les nommés des neuvièmes Trophées mahorais de l’entreprise. Il faut dire que le quarantenaire a su imposer le nom du magasin qu’il gère dans le paysage mahorais. Situé sur la route reliant le carrefour Milou à Dzoumogné, à quelques mètres du rond-point récemment construit, le bâtiment de Mayotte Tropic voit devant lui se déployer de nombreux véhicules chaque jour. Youssouf Abdou a en effet su rassembler dans sa clientèle les professionnels, tels que les
restaurateurs ou traiteurs, ainsi que les particuliers, pouvant venir à Dzoumogné pour glaner quelques fruits, légumes, ou morceaux de viande. Et pour ceux qui ne pourraient pas se déplacer, l’entrepreneur a réussi à développer sa flotte de camions de livraison, qui sillonnent les routes de l’île tant que les commandes affluent. Le confort du client est aussi ce qui a poussé Mayotte Tropic à accepter les commandes via un simple message WhatsApp. Après une confirmation de la part de l’entreprise, la livraison et le paiement n’ont plus qu’à se dérouler normalement. Ce même canal a été privilégié pour ouvrir un groupe public sur lequel partager les arrivages et les promotions auprès des potentiels intéressés. l’international puisqu’elle prévoit d’exporter son entreprise dans les pays voisins tels que les Comores, Madagascar et la Tanzanie.
Farrah Hafidou
Oudjérébou, couveuse d’entreprises de Mayotte, accompagne de jeunes entreprises ou porteuses de projet à se développer. Porté par Farrah Hafidou, ce réseau favorise l’égalité des chances grâce à un accompagnement personnalisé. Les jeunes chefs d’entreprises et porteurs de projet sont orientés par des personnes expérimentées, dans le but d’accroître leur ascension.
Oudjérébou, la couveuse d’entreprise est une association qui accompagne de jeunes chefs
d’entreprises de tout Mayotte. L’accompagnement dure douze mois et peut s’arrêter à tout moment. Le but de l’association dirigée par Farrah Hafidou est d’aider, d’orienter et de conseiller les jeunes porteurs de projet et les jeunes créateurs d’entreprises à pérenniser leur activité et à gérer les obstacles qui peuvent surgir dans le monde de l’entreprenariat.
Les chefs d’entreprises ont ainsi la possibilité de tester leurs activités sans s’immatriculer. Oudjérébou met également à leur disposition toutes les ressources nécessaires pour développer les compétences qui feront la réussite de leurs entreprises. Par ailleurs, avant l’intégration à la couveuse, le porteur de projet ou le chef d’entreprise a le statut de stagiaire de la formation professionnelle. Il pourra donc bénéficier des allocations chômage ou d’une indemnité du Conseil Départemental. En effet, tout un processus est mis en place avant l’intégration. Le porteur de projet ou chef d’entreprise dépose un dossier de candidature. Une fois validé, Il passe un oral devant le comité d’intégration afin de présenter son projet ainsi que ses objectifs. Et enfin, il signe la convention
d’intégration pour intégrer officiellement la couveuse.
Omar Saïd
Omar Saïd est le directeur général de l’association Wenka culture, spécialisée dans le nettoyage des rues de Kawéni et l’insertion professionnelle. Depuis six ans, il se bat pour cette structure afin de donner une autre image à la jeunesse de Kawéni, en les prenant sous son aile.
Omar Saïd est un trentenaire qui est né et a grandi à Kawéni. OEuvrer pour son village natal, était comme une évidence, un devoir. Il prend ses fonctions au sein de l’association en 2017, mais à cette époque Wenka culture est peu connu. Omar Saïd débarque avec des ambitions et une détermination sans faille. Diplômé d’un master économie sociale et solidaire obtenu en métropole, dès son retour il se souvient de cette petite association de son quartier qui luttait contre l’oisiveté des jeunes en les faisant nettoyer les rues de Kawéni. Il commence à travailler et les fondateurs lui font rapidement confiance et lui laissent champ libre. À son arrivée, il était l’unique salariée, mais le jeune homme est persuadé qu’il peut développer la
structure. Il décide alors de créer un projet économique, solidaire et pédagogique et c’est à partir
de ce moment que Wenka culture prend son envol. Ambitieux et sûr de lui, Omar Saïd n’hésite pas à aller toquer aux portes de tous ceux qui peuvent l’aider à atteindre ses objectifs professionnels. Parmi lesquelles, faire de Wenka culture une association départementale au même titre que les autres grands noms dans ce domaine à Mayotte.
En collaboration avec l’intercommunalité de Petite-Terre et Pôle emploi Mayotte, la couveuse d’entreprises Oudjerebou a lancé l’opération « Mon quartier entreprend » dans la maison de quartier Dagoni La Vigie à Labattoir.
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Plusieurs jeunes porteurs de projets ont été auditionnés dans la maison de quartier Dagoni la Vigie ce vendredi 28 avril, dans le cadre de l’opération « Mon quartier entreprend » portée par la couveuse d’entreprises Oudjerebou. Une dizaine de candidats avait été retenue pour l’occasion ; chacun disposait de dix minutes pour expliquer son projet et répondre aux questions du jury composé de membres de la couveuse et d’un représentant de la Communauté de communes de de Petite-Terre (CCPT). Une démarche extrêmement intéressante pour dénicher des talents et des projets prometteurs pour l’avenir de notre île.
C’est le cas Mhadji D., venu présenter « Halo Livraison ». Extrêmement à l’aise devant le jury, le jeune homme explique qu’il a conçu son projet durant la crise du Covid 19, au regard des difficultés rencontrées par sa mère diabétique pour se faire livrer ses indispensables médicaments. Cette expérience lui a donné l’idée d’un service rapprochant clients et fournisseurs. Il estime qu’il faut habituer la clientèle locale à passer commande à un prestataire qui ferait la navette entre elle et les fournisseurs. Son concept s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels, sa cible principale étant les petites et moyennes entreprises. Licence en poche, le jeune Mhadji D. entend développer son concept largement à Mayotte mais le juge également transposable hors de notre département, dans l’hexagone ou les pays limitrophes. Halo Livraison « vise avant tout à accompagner la population à évoluer au même rythme que le territoire », argue-t-il, précisant que son concept n’exclut aucun produit. L’idée est de pouvoir se faire livrer à domicile un café, des vêtements, ou même des médicaments… Mhadji D. a testé son système neuf mois durant avant de passer devant le jury, en se basant sur un panel de trente clients aux profils divers. Le jeune porteur de projet espère recevoir d’Oudjerebou l’accompagnement nécessaire au bon démarrage de son activité professionnelle. « Comment votre projet se différencie-t-il de ceux déjà existants sur le marché ? », interroge le jury. Le candidat met en avant le circuit court (paiement direct entre les clients et les prestataires de service) et l’hétérogénéité des produits proposés à la livraison.
Autre projet ayant retenu l’attention : celui de Chamsiya, diplômée en commerce (BAC + 2), qui souhaite réaliser un rêve d’enfance en devenant capitaine d’un catamaran de vingt places destiné au tourisme en mer dans le lagon. La jeune femme désire valoriser certains sites touristiques déjà bien connus, et d’autres qui le sont moins, le temps d’une excursion. Elle aussi a pris le temps de se confronter à la réalité de sa future activité professionnelle en travaillant au sein d’une entreprise locale spécialisée dans les sorties en mer. Cet exercice devant le jury d’Oudjerebou lui a permis de détailler son plan de communication pour valoriser sa future profession. L’opération « Mon quartier entreprend » se poursuit : deux séances de formation se tiennent cette semaine, tandis que la finale est prévue ce vendredi 5 mai sur la place de la mosquée de la Vigie à Labattoir.
Les étudiants sans-papiers manifestent régulièrement pour dénoncer l’impasse administrative pour la poursuite de leurs études. (photo d’archives)
JAM NEPFE (Jeunes à Mayotte né(e)s en France de parents étrangers) est une association qui revendique les droits des jeunes à Mayotte dont les parents sont étrangers. Elle a pour but de faire reconnaître l’acquisition par résidence de la nationalité.
L’association JAM NEPFE (Jeunes à Mayotte né(e)s en France de parents étrangers) a lancé une pétition qui obligerait les professeurs à informer les élèves de leurs droits. En effet, la procédure pour obtenir un titre de séjour peut être engagée dès l’âge de 13 ans, ce qui est méconnu de beaucoup. Nombreux sont ceux qui attendent l’âge de 16 ans, voire leur majorité, pour faire la demande. Par ailleurs, pour obtenir un titre de séjour, la loi asile-immigration du 1er mars 2019 exige que l’un des deux parents soit en possession d’un titre de séjour de plus de cinq ans. Le titre est cependant refusé si une personne de l’entourage est en situation irrégulière. « C’est un cercle vicieux », déclare Faoulina, 20 ans, l’une des deux représentantes de l’association. « Nous sommes nés avant cette loi, nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes concernés. »
Habachia, 20 ans, l’autre représentante de l’association, raconte : « On étudie ici de la maternelle à la terminale. A 18 ans, on est mis dehors. On ne peut pas travailler ni voyager. Les garçons sont envoyés voler pour gagner de l’argent et les filles sont mariées ». Faoulina atteste : « Pour moi, Mayotte, c’est mon pays. Je n’ai pas choisi de naître ici mais je ne me vois pas vivre ailleurs ». Les enfants, ayant grandi à Mayotte, à l’âge de 18 ans, se voient nier l’accès aux études supérieures sans titre de séjour. « J’ai fait des études, j’ai voulu partir par la suite pour faire une licence de droit mais je n’ai pas pu. Je me suis alors rendue en manifestation et j’ai vu que je n’étais pas la seule concernée. Nous voulons juste pouvoir étudier », poursuit-elle. Les deux jeunes femmes disent se sentir Françaises, et souhaitent s’intégrer.
L’association a d’autres ambitions. Elle voudrait réunir 1.000 membres, alors qu’elle en compte un peu plus de 200 aujourd’hui. Elle revendique de vouloir faire évoluer la loi pour accéder au titre de séjour et enlever un ajout fait en 2019. Celui-ci oblige les parents à être en situation régulière pour que leurs enfants obtiennent ce titre. « On nous pousse à avoir des enfants pour régulariser notre situation », déplore la jeune femme. Pour le titre de séjour, il y a plusieurs statuts. Le plus courant est le motif « vie privée ». Pour avoir cette mention, il faut que quelqu’un de la famille soit en situation régulière. Dans le cas contraire, il faut quelqu’un avec une carte d’identité française. Le seul moyen pour eux d’obtenir ce titre de séjour est donc de faire un enfant sur le territoire français.
Wuambushu, une crainte pour l’association
Outre les difficultés administratives, l’opération de lutte contre l’immigration illégale en ce moment sur l’île inquiète. « Avec Wuambushu, on ne sait pas ce qui va se passer. Certains récemment, avant l’opération, se sont fait expulser alors qu’ils passaient les épreuves du baccalauréat. Tout peut arriver », regrette Faoulina. Les familles ont peur. Un décasage en 2018 s’était produite à Mayotte. « Beaucoup de familles se sont retrouvées à la rue. Ils nous promettent un relogement mais on n’est jamais sûrs. ». L’opération suscite une réelle crainte au sein de l’association. « Nous sommes inquiets. Les mineurs vont se retrouver à la rue quand leurs parents seront expulsés. » Habachia affirme : « Cette opération, ça fait peur. Nous avons tous peur. Aux Comores, on n’a pas d’avenir ».
L’association a reçu du soutien pour leur bataille, notamment de la part de la CGT éducation ou encore de leurs professeurs. Le changement de cette loi est leur revendication principale. « On sait que si on ne gagne pas le combat, les générations qui arrivent n’auront plus rien. Si on le gagne en revanche, ils auront quelque chose. »
Dans un communiqué publié ce 2 mai, le ministère comorien de l’Intérieur a dénoncé la publication de tracts en ligne par des inconnus qui se désignent comme membres d’un groupuscule appelé « Le Patriot », lequel promet de s’en prendre aux ressortissants français résidant aux Comores en représailles à l’opération Wuambsuhu.
Alors qu’ils étaient passés inaperçus chez une bonne partie de la population depuis leur publication en ligne, les tracts qui incitent les gens à attaquer « les Français qui résident aux Comores » ont désormais fait leur apparition dans l’espace médiatique. Après le communiqué publié mardi après-midi par le ministère comorien de l’Intérieur, on constate que les intimidations du groupe « Le Patriot » sont visiblement prises au sérieux par les autorités judiciaires du pays. Selon le procureur de la République de Moroni, Ali Mohamed Djounaid, contacté par Flash Infos, une enquête a même déjà été ouverte aux fins de rechercher, identifier et entendre les auteurs de ces faits pour qu’ils soient traduits devant la justice. Cela fait plus d’une semaine que des inconnus ont fait circuler sur les réseaux sociaux des messages haineux visant les ressortissants français qui vivent dans les trois îles de l’Union. « Suite à l’opération Wuambushu et vu l’oppression que subissent les citoyens de Mayotte, le mouvement le Patriot lance un ultimatum à tous les ressortissants français résidant aux Comores. A compter de ce jour [le tract n’est pas daté], ces derniers sont priés de faire leurs valises de rentrer en France dans un délai d’un mois. Passé ce délai, le mouvement procèdera à des actes violents de riposte aux exactions faites aux femmes et aux enfants comoriens de Mayotte. Nous n’épargnerons aucun moyen de riposte. Notre mouvement envisage aussi d’organiser des pillages et des saccages de tous les biens personnels et administratifs des Français aux Comores… », menace le tract, dont la seule photo qui circule semble être la même.
Actes xénophobes
Malgré ces appels à la haine électroniques, aucun acte de vandalisme visant des bâtiments administratifs ou institutions ayant un lien avec la France n’a été enregistré ces derniers temps. Idem pour les ressortissants eux-mêmes. Le procureur de la République de Moroni a confirmé, ce mardi, qu’il n’a reçu aucune plainte d’un Français qui aurait été victime de menace. Pour autant, le ministère comorien de l’Intérieur se montre toujours prudent, probablement en raison du contexte Wuambushu, cette opération de lutte contre l’insécurité à laquelle s’oppose le pouvoir de Moroni. « Le ministère dénonce avec la plus grande vigueur les menées ignobles du ou des auteurs et distributeurs de tracts, un ou plusieurs individus s’identifiant comme étant le Patriot. La paix civile et l’hospitalité légendaire du peuple sont une force et un atout pour notre pays », a rappelé, un communiqué du ministère dirigé par Fakridine Mahamoud Mradabi. Dans ce document, l’on a souligné la gravité de « ces actes ignobles et xénophobes de ces individus qui une fois identifiés seront punis avec toute la rigueur de la loi ». Jusqu’à présent, aucun élément permettant d’accorder une sériosité ou une crédibilité à ce tract n’est apparu a rassuré, le directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur, Fatah Boina, qui s’est exprimé ce mardi. « Toutefois, nous avons pris toutes les mesures qu’il faut parce que la sécurité des biens et des personnes qui se trouvent sur le territoire national relève de notre mission. Pour cette raison, nous ne négligeons aucune piste d’autant plus que les Comores ont toujours été accueillantes », a complété Fatah Boina.
Dans son édito du mardi, le directeur général de la radio Hayba Fm, Said Mchangama, lui dénonce « une machination ». Pour lui, le ministère de l’Intérieur comorien devait d’abord disculper dans son communiqué les Comoriens qui ont toujours été soucieux de préserver la paix car ces tracts ne leur ressemblent pas. L’ancien président de l’assemblée nationale, dont les analyses faites en lignes sont très suivies, souligne aussi que « ces menaces », écrites sur des bouts de papiers photographiées avant d’être partagées en ligne peuvent provenir d’ailleurs. Du côté de l’ambassade de France à Moroni, la chancellerie n’a pas souhaité faire de commentaires. Elle nous a invités à nous adresser au service de communication du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
Notons que selon le code pénal comorien, adopté en 2020, les infractions commises par tous moyens de diffusion publique peuvent conduire à des peines d’une peine de prison allant d’un an à trois ans, et d’une amende de 30 à 400 euros pour tous ceux « qui auront fait l’apologie d’un crime ou d’un délit ».
L’opération Wuambushu n’en est qu’à ses balbutiements mais la tension est déjà montée d’un cran à Mayotte. Les actes de violences se multiplient. L’histoire de Zahara* a ému toute l’île ces derniers jours. Sa maison a été vandalisée alors qu’elle se trouvait à l’intérieur. Ces faits d’une rare violence l’ont traumatisée. Elle revient pour nous sur ce moment, où elle a cru que tout allait basculer.
Il est midi, ce dimanche 23 avril à Kwalé, dans le village de Tsoundzou 1, lorsque Zahara entend du bruit à l’extérieur de chez elle. « Les jeunes ont été repoussés par les CRS. Puis ils sont revenus et ils se sont rendu compte qu’on avait une caméra qui donnait sur la rue. Et ils ont commencé à caillasser la maison », raconte-t-elle. Son domicile se trouve au bout du quartier, il est le plus exposé. Les délinquants s’acharnent et cassent toutes les vitres de la maison. « On ne pouvait pas les raisonner ! », lance-t-elle. Ils demandent à avoir la caméra de surveillance mais Zahara leur répond qu’ils ne peuvent pas la débrancher. « Cette histoire de caméra n’était qu’un prétexte car après ils nous ont dit que comme nous étions Mahorais, ils allaient nous violer, nous tuer, et brûler notre maison », relate-t-elle d’une voix tremblante.
« J’ai eu très peur. C’était les 30 minutes les plus longues de ma vie », ajoute-t-elle. Les voisins tentent de leur porter secours, en vain. Zahara appelle alors la police qui réagit rapidement. « Dans tout le calvaire qu’on a vécu, je remercie l’intervention des forces de l’ordre car lorsqu’on les a appelés, ils ont fait au plus vite. J’ai eu quelqu’un de formidable au téléphone qui m’a rassurée tout le long », se souvient-elle. Elle a porté plainte mais reste très marquée par cet évènement. Toute la famille a donc décidé de quitter la maison quelques jours, car elle ne se sent plus en sécurité. Selon la jeune femme, « Kwalé est devenu une zone de non droit. Et ça va devenir ingérable et très dangereux. »
Après le traumatisme, la colère
Depuis l’annonce de l’opération Wuambushu, chacun y va de son avis et les spéculations vont bon train. Une situation que Zahara ne supporte plus. « Je ne peux plus entendre le mépris et la condescendance des gens en métropole qui ne savent rien de ce qu’on vit ici. J’avais en face de mois des meurtriers qui voulaient nous tuer, c’est clair et net », poursuit-elle. Elle ne dit pas être en faveur ou contre l’opération, mais elle ne souhaite qu’une chose, c’est d’éradiquer la violence sur l’île. « Les forces de l’ordre doivent se concentrer sur ces délinquants et les mettre en prison. Il faut arrêter de donner des peines à la légère comme des travaux d’intérêt général » indique-t-elle, faisant référence au jeune qui a proféré des menaces de mort sur les réseaux sociaux et a obtenu 280 heures de travaux d’intérêt général. « On dit que ce sont des mineurs, mais pour moi ce sont des criminels, ils n’ont aucune empathie. Ils sont en dehors de la réalité. Ils sont conscients de nuire, conscients de ce qu’ils font. Et ils doivent avoir des peines à la hauteur de leurs actes ! » insiste-t-elle.
Aujourd’hui, Zahara se dit fatiguée de tout. « Je suis épuisée psychologiquement. Pas seulement à cause de ce qu’on a vécu, ça a été la goutte de trop, mais c’est aussi à cause des cambriolages qu’on subit tous les jours à Kwalé. Je suis aussi fatiguée d’être tout le temps sur mes gardes quand je sors et quand je suis chez moi. Ce qui m’est arrivé peut arriver à n’importe qui. Jusqu’à quand va-t-on vivre cette vie ? » Elle avoue ne se sentir en sécurité nulle part, et espère que toutes les forces de l’ordre mobilisées dans le cadre de l’opération Wuambushu pourront arrêter les bandes qui terrorisent l’île. Cependant, elle s’interroge déjà sur le futur. « Je me demande ce qu’on va devenir quand tous ces policiers et gendarmes partiront… » Une question déjà soulevée par de nombreux Mahorais.
L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) propose du foncier agricole sur la commune de Koungou dans le cadre de la réalisation du projet « Quartier Fertile ». Pour cela, quinze hectares seront mis en location. Un appel à projets est ouvert du 27 avril jusqu’au 26 mai pour sélectionner les agriculteurs. Une visite des parcelles aura lieu le mercredi 10 mai, le rendez-vous est fixé à 8h30 à l’annexe de la mairie de Koungou située à Majicavo-Koropa.
Comment candidater ? Les candidats devront proposer des projets orientés vers la production agricole (végétale et/ou animale) qui s’inscrivent dans le cadre des orientations stratégiques agricoles de Mayotte (OSAM). Le dossier de candidature est à télécharger sur le site de l’Epfam (www.epfam.fr) ou à retirer en version papier à l’annexe de la mairie de Koungou située à Majicavo-Koropa et dans les locaux de l’EPFAM (Boulevard Marcel HENRY, Cavani – 97600 Mamoudzou).
Le dossier complété et comprenant les pièces justificatives est à envoyer par mail à contact@epfam.fr ou à déposer à l’annexe de la mairie de Koungou située à Majicavo Koropa et au siège de l’EPFAM, Boulevard Marcel Henry à Cavani Mamoudzou, le 26 mai à midi au plus tard. Pour tout complément d’informations, vous pouvez contacter William au 06 39 20 59 63 ou par mail william.mamokoro@koungou.fr ou écrire à contact@epfam.fr
Dans le contexte des réformes économiques opérées par la république de Mozambique, l’ambassade de France à Maputo, la CCIF Mozambique (CCIFM), membre de la Team France Export, et l’ensemble des partenaires, ont estimé opportun de mobiliser les entreprises et les entités publiques de La Réunion, de Mayotte, de France métropolitaine dans le cadre du « Business Forum Mozambique » les 24 et 25 avril, dans la capitale, Maputo.
Le conseil départemental de Mayotte a répondu favorablement à cette invitation dans le but d’établir un dialogue institutionnel, support de l’intégration de Mayotte dans sa région et de la création d’un cadre d’échange économique sécurisé. L’occasion pour le Département de promouvoir son action extérieure à travers sa stratégie de coopération décentralisée dans son volet Canal de Mozambique et de faire part de sa vision d’une coopération « gagnant-gagnant » susceptible de profiter pleinement aux entreprises de Mayotte.
Le lundi 24 avril, le conseiller départemental de Mamoudzou, Nadjayedine Sidi a été reçu par l’ambassadeur de France au Mozambique, Yann Pradeau, en présence de toute l’équipe diplomatique française. Les échanges ont porté sur la stratégie d’ouverture de Mayotte dans sa région et le développement des relations économiques, culturelles ainsi que la formation professionnelle des jeunes. Le 25 avril, ce fut au tour du ministère des Affaires Etrangères de la république de Mozambique de recevoir le représentant du Conseil Départemental de Mayotte au cabinet du coordinateur national de la coopération Europe/Mozambique, Mario Saraiva Ngwenya.
Les intéressés ont exprimé une reconnaissance de fraternité historique et culturelle entre Mayotte et la population du nord de Mozambique. Ceci avant d’affirmer une volonté mutuelle d’évoluer vers plus de proximité, plus de communication et d’échanges entre le Département et son voisin mozambicain dont la population s’élève à 32 millions d’habitants.
Les naturalistes de Mayotte dédient leur café naturaliste de mai aux tortues marines. Il se déroulera au restaurant La Croisette à Mamoudzou, ce mardi 2 mai, à 18h. Marc Girondot, professeur d’écologie à l’Université Paris-Saclay, expliquera les problématiques démographiques des tortues marines à Mayotte. La conférence sert à sensibiliser sur la biologie et les comportements inconnus du grand public des tortues. La migration des tortues et la préservation de l’espèce seront au programme. L’accent sera mis sur les tortues mahoraises, la tortue verte et la tortue imbriquée.
A la pompe, la baisse des cours des produits pétroliers à l’échelle mondiale (- 4,5% pour le gazole et -26,3 % pour le butane par rapport à avril) entraîne des changements au niveau des prix. Celui du gazole est désormais de 1,50 euro par litre grâce à une baisse de centime, tandis que la bouteille de gaz de 12kg est à 24,5 euros, contre 27 euros le mois précédent. Pour ce qui concerne l’essence, son prix « augmente en raison de la hausse de la cotation moyenne mondiale du l’essence », explique la préfecture de Mayotte, qui fixe mensuellement les prix maximums des produits pétroliers. Elle passe à 1,83 euro par litre (+1 centime).
A la pompe, la baisse des cours des produits pétroliers à l’échelle mondiale (- 4,5% pour le gazole et -26,3 % pour le butane par rapport à avril) entraîne des changements au niveau des prix. Celui du gazole est désormais de 1,50 euro par litre grâce à une baisse de centime, tandis que la bouteille de gaz de 12kg est à 24,5 euros, contre 27 euros le mois précédent. Pour ce qui concerne l’essence, son prix « augmente en raison de la hausse de la cotation moyenne mondiale du l’essence », explique la préfecture de Mayotte, qui fixe mensuellement les prix maximums des produits pétroliers. Elle passe à 1,83 euro par litre (+1 centime).
Axe important de Kawéni, la rue Martin Luther King devient une rue à sens unique à partir de ce mardi. Celle-ci est connue pour relier le Rond-point SFR à la zone Nel et ainsi suit parallèlement la route nationale 1. Pour permettre la continuité des travaux du Caribus, le futur réseau de transport en commun de l’agglomération Dembéni-Mamoudzou, une grande partie de cette portion (du rond-point à la rue de l’Abondance qui rejoint la RN1 au niveau de la Snie) sera en sens unique pendant un an.