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Interpellation de 18 taxis clandestins à Mamoudzou

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Les policiers de la Direction territoriale de la Police nationale de Mayotte ont procédé à l’interpellation de 18 conducteurs de taxis clandestins ce mercredi matin dans plusieurs quartiers de Mamoudzou. Ces conducteurs de scooters ont été interpellés alors qu’ils transportaient des clients. Leurs machines ont été saisies dans le cadre des procédures judiciaires diligentées sous la direction du Procureur de la République.

Le RSMA et Colas Mayotte s’allient pour une insertion durable dans l’emploi

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Au regard des enjeux partagés par le régiment du Service militaire adapté et l’entreprise Colas Mayotte, et dans un but de mise en commun des compétences destinée à offrir une insertion durable dans l’emploi aux jeunes dans des secteurs identifiés comme clés sur le territoire, le colonel Guillaume Larabi, chef de corps du RSMA de Mayotte et Jean-Michel Salles, directeur régional de l’entreprise Colas, ont officialisé, ce mardi, leur partenariat par la signature d’une convention au sein du quartier de Hell, à Combani.

Le régiment du Service militaire adapté a pour mission d’assurer l’accomplissement professionnel et personnel des jeunes Mahoraises et Mahorais de 18 à moins de 26 ans tout en répondant aux besoins économiques et sociétaux du territoire. Cette délicate adéquation entre projets d’insertion et attentes des employeurs fonctionne parfaitement : en 2022, 85% des volontaires du SMA ont trouvé une formation ou un emploi, dont 70% en emploi durable. Car ce n’est pas qu’un savoir-faire professionnel qui y est délivré, mais aussi un savoir-être citoyen et responsable qui fera l’avenir de Mayotte. De son côté, l’entreprise Colas Mayotte (filiale du groupe Colas et du groupe Bouygues), spécialisée dans les travaux publics et plus particulièrement dans la construction d’infrastructures routières et d’aménagement routier, emploie plus de 920 salariés sur l’île (incluant la filiale ETPC de Colas Mayotte). Ses domaines d’expertise regroupent l’entretien et la construction de routes, le terrassement, l’assainissement, le gros-œuvre, la charpente bois ou encore le génie électrique. Chef de file dans le domaine du BTP sur le département, l’entreprise Colas Mayotte est pleinement engagée dans les grands projets d’aménagement de l’île, pour les années à venir. Ces grands projets nécessiteront le recours à une main d’œuvre qualifiée en grand nombre.

Corsair annonce la fréquence de ses vols cet été

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« A la suite d’un hiver très dynamique, la compagnie aérienne Corsair dévoile son programme de vols pour l’été 2023. Après une période de reprise du trafic au cours de laquelle les réservations de dernière minute restaient prépondérantes, on constate désormais plus d’anticipation dans les réservations », prévient la compagnie aérienne.

 Le programme cet été : 

– Paris Orly – Pointe-à-Pitre jusqu’à 11 vols par semaine

– Paris Orly – Fort-de-France jusqu’à 9 vols par semaine

– Paris Orly – La Réunion jusqu’à 12 vols par semaine

– Paris Orly – Mayotte via la Réunion jusqu’à 4 vols par semaine

– Paris Orly – L’île Maurice jusqu’à 6 vols par semaine

– Lyon/Marseille – la Réunion avec 2 vols par semaine

– Lyon/Marseille – Mayotte via la Réunion avec 2 vols par semaine

– Lyon/Marseille – L’île Maurice via la Réunion avec jusqu’à 2 vols par semaine

Outre plus de vols entre Paris et Maurice, « Corsair lance également une belle nouveauté cet été, dès le 27 juin, avec le retour de sa ligne historique Paris-Orly/Antananarivo, via La Réunion, opérée pendant 23 ans avant son interruption en 2019. La compagnie opèrera également la ligne La Réunion/ Antananarivo, et proposera deux vols par semaine tout au long de l’année », annonce-t-elle.

Le syndicat des jeunes agriculteurs victime d’agressions et de cambriolage

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Les syndicat des jeunes agriculteurs de Mayotte communique de récentes agressions subit sur eux et dans leurs locaux. Les jeunes agriculteurs « dénoncent et condamnent fermement ces agissement sauvages ». Jeudi dernier, leurs locaux ont subi « un cambriolage avec effraction », expliquent-ils au travers d’une publication sur leur page Facebook.  Ils ajoutent que des personnels du syndicat auraient été victimes d’agressions. Une « agression sauvage de notre coordinatrice ce week-end, suivie de l’agression barbare de notre collège et ancien SG des Jeunes agriculteurs 976 en ce début de semaine, qui lui a valu une hospitalisation ». Par cette communication, les jeunes agriculteurs rappellent qu’ils « ne sont absolument pas épargnés par les actes de barbaries qui sévissent depuis trop longtemps dans notre beau département » et ajoutent qu’ils resteront « debout, fiers et résilients ». Ces derniers souhaitent courage et soutien leurs confrères et à toutes les personnes victimes de ces « actes inhumains ».

Le grand chantier de la zone scolaire de Kawéni est lancé

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Le plan de la future zone scolaire a été dévoilé, ce jeudi matin, au stade de Kawéni.

Le renouvellement urbain de Kawéni entre dans une nouvelle phase avec le début des travaux de la zone scolaire. D’ici 2026, il est prévu un parc, un stade avec 2.000 places, un gymnase, la cuisine centrale du rectorat, un internat d’excellence et des logements.

En quoi consiste le chantier ?

Il suit la droite ligne du renouvellement urbain de Kawéni. Car, après le quartier SPPM dont le parc aménagé a été inauguré en juillet 2022, le projet s’étale désormais sur la zone scolaire de 22 hectares, autour du stade de football actuel. « C’est un gros morceau », concède Jacques Mikulovic, ce jeudi matin, lors du lancement officiel des travaux. Le recteur de Mayotte sait de quoi il parle, trois projets sont pilotés par le rectorat au milieu de cet espace entouré d’écoles (4.000 élèves), des collèges K1 et K2 (2.700), ainsi que des lycées professionnel et des Lumières (4.000). Il s’agit d’un gymnase entre le collège K2 et le lycée des Lumières, un internat d’excellence de 200 lits et une cuisine centrale capable de produire 10.000 repas par jour. Outre quelques rues et des parkings, un mail piéton (où rouleront aussi les bus scolaires) traversera l’ensemble. Enfin, un grand parc, un jardin pédagogique et un stade de football avec 2.000 places (légèrement décalé par rapport à l’actuel) sont prévus. « Cela va améliorer et modifier l’image de Kawéni », espère Nadjayedine Sidi, conseiller départemental du canton de Mamoudzou 3. « On va relier Kawéni village au quartier de la Geôle, à Bazama derrière nous. On va tisser des liens très forts dans la poursuite du parc des Zébus », confirme Pierre Georgel, architecte-paysagiste de l’agence Comptoir des projets.

Quand est-ce que les travaux démarreront ?

Le lancement des travaux s’est fait de manière officielle par la plantation du premier arbre du parc (un baobab), ce jeudi matin. En réalité, cela fait quelques semaines que le grand terrain vague qui sépare le lycée des Lumières et le stade de football de Kawéni subit les assauts des engins de chantier. Tout est en préparation pour les différentes structures qui doivent y voir le jour très prochainement. Hormis le stade, elles devraient toutes commencer à sortir de terre d’ici la fin de l’année.

 

Et pour le stade ?

Sa construction débutera un peu plus tard, en mars 2024. Avec ses 2.000 places prévues, il doit être homologué de niveau 4 reconvertible en niveau 3. C’est-à-dire qu’il pourrait accueillir des rencontres de seizièmes de finales de la Coupe de France. Des city-stades, une piste d’athlétisme, une aire de crossfit rejoignent aussi le rang des équipements sportifs, qui comptent déjà le plateau couvert.

Quel est le coût de l’opération ?

La mairie de Mamoudzou a chiffré l’ensemble de ses parties à 27 millions d’euros. L’enveloppe grimpe encore plus haut pour le rectorat de Mayotte avec sa cuisine centrale (32 millions d’euros), le gymnase (20 millions d’euros) et l’internat d’excellence (22 millions d’euros). C’est sans compter les cofinancements des installations sportives, comme le stade par exemple, ou l’hôtel d’application (deux chambres sont prévues) du lycée professionnel de Kawéni. « En tout, ce sont 70 millions d’euros que le rectorat investit sur la zone », comptabilise le recteur. L’État, qui accompagne la mairie dans ses démarches, et les fonds européens participent également au financement de l’opération.

Des logements sont-ils prévus ?

Oui, mais ils ne seront pas nombreux. « Différents types de logements seront construits dont une résidence Jeunes actifs avec notre partenaire Al’Ma », prévient Hamidani Magoma, le deuxième adjoint de la Ville de Mamoudzou. L’élu a aussi annoncé que « le réseau des eaux pluviales sera requalifié, avec nos partenaires, afin que les établissements scolaires ne soient plus inondés à chaque saison des pluies ».

Quarante-huit heures dédiées à la scène locale et la culture

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Le huitième Kariboom se déroulera à M’tsangabeach, dans la commune de Sada.

La huitième édition du festival Kariboom aura lieu le 27 et 28 mai, à M’tsangabeach, dans la commune de Sada. Le programme regorge de spectacles culturels et d’artistes locaux.

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Des navettes sont prévues dans toute l’île pour aider les festivaliers.

De la musique toute la nuit et des artistes régionaux, voici ce que réserve le festival Kariboom. La huitième édition du festival, organisée par l’association Atomix, se déroulera du samedi 27 mai au dimanche 28 mai. Il mettra à l’honneur la musique électro et l’océan Indien sur trois scènes en simultané.

Un festival gratuit en partie

L’événement sera gratuit le samedi après-midi pour en faire un moment convivial pour les enfants et les familles. Un après-midi d’amusement et de découverte culturelle est assurée par des animateurs bénévoles. Jeux, ateliers, activités et spectacles, il y a de quoi occuper les plus jeunes sans se ruiner ! Concernant les tarifs, le pass festival est à 60 euros en prévente (70 euros sur place). C’est le même prix pour le samedi soir ou le dimanche à partir de 14h (30 euros en prévente, 35 euros sur place).

Programmation locale

La proximité des intervenants est mise à l’honneur cette année. Des participants du territoire comme Ashiki pour les différents jeux et ateliers, le club de gymnastique de Passamaïnty, la compagnie Rêvons l’Envers, la compagnie Zina na wasi, Mayotte Arte Negra Capoeira, Mayotte Orient, Mayotte Escalade, la Compagnie Ibisirkus (échasse), le Power Crew ou encore les Vulvettes Underground, le samedi après-midi. « Il est important de mettre la culture régionale à l’honneur », affirme Jean Philippe Moya, co-fondateur du festival Kariboum et actuel président de l’association Atomix Sound System. Le dimanche après-midi est, par ailleurs, réservé à des représentations d’artistes la scène locale.

Sécurité assurée

Des navettes et un camping sont mis à disposition des festivaliers. Les premières sont à réserver lors de l’achat de la place. Elles assurent le transport aller-retour des festivaliers. Pour chaque trajet, il y aura deux horaires de départ le samedi, 13h et 17h. Un camping sécurisé donne la possibilité de dormir sur place. De nombreux bénévoles et membres des forces de l’ordre feront des rondes.

Deux nuits d’ambiance

Pour les plus fêtards, des DJs du groupe Atomix assureront l’ambiance de 20h à 6h du matin le samedi et dimanche soir. Des artistes internationaux sont programmés sur les deux soirs.  Le public pourra ainsi retrouver Sqwad, Elisa Do Brasil, Crystal Distortion, Ixindamix, trois Djs du collectif Bugal’n’Noise de La Réunion (Mat GDH, Mike Emousse, Wikimix), Doujah Sound & Asher Selector, Willy The Kick, Dr Jekill, Nayah, des DJs de collectifs de Mayotte et bien sûr les DJs d’Atomix.

Le programme du huitième Kariboom

Samedi, à 14 h, ouverture des portes, 15h, capoeira avec Capoeira Arte Negra Mayotte, 15h30, danse contemporaine avec les Vulvettes underground, 16h, danse afro avec Zina na Wasi, 16h30, danse orientale avec Mayotte Orient, 17h à break dance avec le Power crew, 17h30, cirque avec la Compagnie Rêvons l’envers, 18h30, fanfare avec le Pefou orchestra. Gratuit.

A partir de 20h : DJs set et VJ. Tarifs : 30 euros en prévente, 35 euros sur place, pass festival 60 euros en prévente et 70 euros sur place. Billeterie en ligne à retrouver sur yurplan.com

Dimanche, midi, ouverture des portes, 13h, Bingo, 14h30, Lou, 15h, Socla familia, 16h30, Massirou song, 18h, les Ambianceurs de Mada, 19h30, les Tukatukas, 21h, Mista Baptiste. Ensuite : DJs set et VJ. Tarifs : 30 euros en prévente, 35 euros sur place, pass festival 60 euros en prévente et 70 euros sur place. Billeterie en ligne à retrouver sur yurplan.com

Fermeture des portes lundi 29 mai à 13h.

Pour la réservation des navettes, après l’achat de votre place, revenez sur la page d’accueil pour réserver votre trajet Boombus. Il vous faudra préciser votre adresse mail, numéro de téléphone et ville de départ. Les seules voitures acceptées sur le parking de M’tsangabeach seront les voitures avec enfants le samedi après-midi, et que les voitures contenant au minimum quatre personnes le reste du week-end.

La concertation publique commence ce samedi 3 juin

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Avant son grand chantier chiffré à 900 millions d’euros, le Département de Mayotte a lancé une campagne de communication à grande échelle au sujet du futur axe reliant le sud de Mamoudzou à Majicavo, en passant par l’ouest du chef-lieu. Les citoyens pourront s’informer du projet au cours d’une concertation publique qui démarre officiellement ce samedi 3 juin.

À l’heure où la ville chef-lieu de Mayotte est asphyxiée par les problèmes de circulation routière et que toutes les solutions de désengorgement sont envisagées pour sauver une économie locale fortement dépendante de cette situation, les choses avancent du côté du boulevard urbain de Mamoudzou. Le Département annonce l’ouverture d’un site internet ce mardi 30 mai, qui sera suivie le lendemain d’une conférence de presse au sujet de la concertation publique. Cette obligation légale dans ce type de projet commence officiellement le 3 juin. Initialement programmée pour se tenir à Koungou, la première réunion publique se tiendra finalement à Mamoudzou dans les locaux du Comité du tourisme. Une communication à destination du grand public a déjà démarré dans la presse écrite, radio et télé, à grand renfort d’espace publicitaires. Au total, ce sont sept émissions publiques de 2 x 25 mn qui seront diffusées pour expliquer le projet, l’intérêt d’une concentration publique et quels secteurs peuvent être concernés par cette opération. Les citoyens pourront rencontrer les acteurs du projet estimé à 900 millions d’euros pendant une période de huit semaines, la fin étant le 22 juillet. Les avis divers et variés qui en résulteront seront transmis à la Commission nationale du débat public laquelle aura un mois pour présenter son rapport et ses préconisations. Les services du Département pourront alors commencer à travailler sur le tronçon prévu (il y a pour le moment deux alternatives assez proches, entre Doujani et Majicavo-Koropa). L’achat des terrains est en négociations, mais il est prévu d’ores et déjà huit à onze déclarations d’utilité publique (DUP) à partir de la fin de cette année.

Premiers travaux en 2025

Une concertation en amont avec les différents interlocuteurs concernés laisse optimiste, indique Jean-Michel Lehay, le responsable de ce futur chantier. Il estime en effet que toutes les procédures de DUP devraient achever au milieu de l’année prochaine, de même que toutes les études géotechniques. L’année 2024 sera aussi celle de la consultation des entreprises intéressées par ce marché. Quoi qu’il en soit, un impératif financier oblige le Département de Mayotte a lancé les premiers travaux le 1er décembre 2025, au risque de perdre les financements européens, notamment Feder (Fonds européen de développement régional).

Pour revenir à la concertation, ceux qui le souhaitent pourront engager le débat directement sur le site Internet dédié. Ils pourront poser toutes leurs questions et obtenir des réponses. Aucune obligation d’adhésion n’est imposée, toutefois, le faire comporte un avantage ,car dans ce cas de figure, on est destinataire de réponses individuelles écrites dans un délai de quinze jours. Et ces échanges argumentés seront portées à la connaissance de la Commission nationale du débat public. Sollicités eux aussi, les associations de défense de l’environnement et les groupements agricoles sont engagés dans une démarche constructive. Aucune zone humide ou espèce protégé ne seront menacés par la réalisation du boulevard urbain, assure-t-on au conseil départemental de Mayotte.

A Mamoudzou, la qualité de l’air passe par un meilleur contrôle

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La présidente de l’association Hawa Mayotte, Chamssia Mohamed, et le premier adjoint de la Ville de Mamoudzou, Dhinouraine M'Colo Mainty, ont enteriné le partenariat, ce jeudi 25 mai.

Ce jeudi 25 mai, à la mairie de Mamoudzou, l’association Hawa Mayotte et la ville de Mamoudzou ont signé une convention. La ville s’engage à permettre la mise en place de capteurs mesurant la qualité de l’air sur son territoire.

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Contrôler la qualité de l’air, c’est ce que fait Hawa Mayotte au quotidien. Elle a d’ailleurs déjà posé plusieurs capteurs et installé des stations dans l’île pour collecter des données. La ville de Mamoudzou et Hawa souhaite collaborer pour poser plus de capteurs dans le chef-lieu. Ils ont signé, lors de l’assemblé générale, ce jeudi 25 mai, une convention dans ce sens. Pour la présidente de l’association, Chamssia Mohamed, « il est important que la ville de Mamoudzou adhère. Il est essentiel de recueillir le plus de données pour mesurer la qualité de l’air dans la ville. Il nous faut préserver l’air ».

Le directeur Bruno Brouard-Foster renchérit : « à cause du fort trafic automobile, il faudra être très vigilant. Les particules fines rejetées par les transports sont très néfastes pour la santé. Il est fort probable qu’il y ait un dépassement de seuil. Mais en dehors de Mamoudzou, il y a peu de pollution ». En effet, la flotte de véhicules augmentant, les embouteillages n’arrêtent pas de grossir. Plus les données seront récoltées, plus il sera possible d’avoir un point de vue global et objectif sur la qualité de l’air à Mayotte. Les professionnels de l’organisation pourront mettre en place des plans d’action en fonctions des informations recueillies.

« Des vignettes sur les voitures »

À Mayotte, selon Bruno Brouard-Foster, les transports et le brûlage de déchets sont les choses qui polluent le plus et qui libèrent le plus de particules fines, nocives pour la santé. Pour éviter les dépassements de seuil, Chamssia Mohamed suggère « qu’il faudrait limiter la circulation, ou par exemple poser des vignettes sur les voitures comme dans les ZFE [zones à faibles émissions] en métropole ».

En collaboration avec la ville de Mamoudzou, l’association va lancer des journées de sensibilisation dans les écoles, afin de faire comprendre l’importance d’une bonne qualité de l’air sur la santé. Ils vont, en outre, travailler sur l’élaboration du PCAET (plan climatique air énergie territoriale), qui sera lui aussi un indice sur la qualité de l’air. Car il est nécessaire de contrôler régulièrement la qualité de l’air.

Selon Michel Charpentier, vice-président de l’association et président des Naturalistes de Mayotte, « cinquante mille personnes meurent chaque année à cause d’une qualité inquiétante de l’air ».

Vers un meilleur maillage du territoire

L’importance de mesurer l’air qu’on respire ne s’arrête pas à Mamoudzou évidemment. L’association travaille avec les autres communes ou les intercommunalités. Elle ne cache pas son envie de voir les communautés de communes du Grand Nord (CAGNM) et du Centre-Ouest (3CO) adhérer à l’association. Ainsi, plus de données pourront être collectées et de ce fait, les ingénieurs et professionnels de l’organisation pourront avoir un point de vue global sur la qualité de l’air à Mayotte et agir en conséquence.

Décès d’Ustad Cheikh Mouhamadi Hamada

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L’enterrement de Ustad Cheikh Mouhamadi Hamada survenu le dimanche 21 mai, à Toulouse (Haute-Garonne), est prévu ce samedi 27 mai à 10h dans son village natal à Kani-Kéli.

Piste longue : des campagnes de reconnaissances dans le nord

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2023, c’est l’année du choix pour le projet de piste longue à Mayotte. Outre le site actuel de Pamandzi, un autre entre Bouyouni et M’tsangamouji fait figure d’alternative crédible et pourrait même supplanter le choix initial en fonction du résultat des études. Justement, les premières campagnes de reconnaissances et d’inventaires des milieux naturels ont été réalisées sur le site de Bouyouni/M’tsangamouji. « Ces phases de collecte et de diagnostic sont indispensables pour consolider les études écologiques qui contribueront à la comparaison de ce site d’implantation alternatif de la piste longue à celui de Pamandzi », est expliqué sur les réseaux sociaux du projet de piste longue. Les données recueillies concernent la flore, la faune, les milieux aquatiques et les cours d’eau. D’autres campagnes seront programmées tout au long de l’année 2023, afin de couvrir la saison sèche et la saison humide. (Crédit photo : Biotope)

Spectacle de danse « Narizrongowé » à Bandrélé

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Dans le cadre du projet Bandrélé en danse, un spectacle « Narizrongowé » est organisé le vendredi 26 mai à 17h, place de l’ancien foyer des jeunes. L’accès est libre et gratuit. Ce projet fait suite à l’appel à projet dans le cadre de la programmation communale Politique de la ville auquel a répondu l’association Hip Hop Évolution. Ce projet se décline en plusieurs actions, dont ce spectacle, mais aussi des ateliers de pratique qui se tiendront en juillet et en août à destination de la jeunesse de la commune. Il s’agit d’une action complémentaire à l’offre éducative existante, structurante et répondant à la demande des jeunes. Ce projet est soutenu par la préfecture de Mayotte-Politique de la ville ANCT, la direction des affaires culturelles de Mayotte, l’association Hip Hop Évolution et la ville de Bandrélé.

Déménagement de plusieurs services de la ville de Mamoudzou

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La ville de Mamoudzou informe le public que certains services de la collectivité déménagent dans de nouveaux locaux situés au 34, rue Said Soimihi, place Mariage à Mamoudzou (ancien bâtiment de la CSSM), à savoir : la direction urbanisme, foncier, logement et habitat ; la direction de la rénovation urbaine ; la direction des projets structurants, des RHI et des espaces funéraires.

L’accueil du public se fait dans ces nouveaux locaux aux horaires habituels : le lundi, mercredi et jeudi de 7h30 à 12h pour le dépôt des autorisations d’urbanisme (permis de construire, certificat d’urbanisme, déclaration préalable et permis d’aménager) et les demandes de certificat d’adressage (plus de renseignements sur les demandes de certificat d’adressage par email à adressage@mamoudzou.yt). Le lundi et mercredi de 8h30 à 11h pour le dépôt des demandes de logement locatif social.

Les rendez-vous du Parc marin : « à l’écoute du monde du silence »

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Pour ce troisième cycle de conférences pédagogiques, le Parc naturel marin de Mayotte invite les habitants de l’île à écouter la mer. Le rendez-vous est donné samedi 27 mai à 16h, sur l’esplanade du comité du tourisme près du restaurant la Croisette, au cœur du Festival international de l’Image sous-marine de Mayotte. Il sera possible de rencontrer des bio-acousticiennes qui cherchent à comprendre les océans en les écoutant. De manière très interactive, il sera possible d’en apprendre plus sur ce qu’elles y ont découvert et par quels moyens.

Le son a une place prépondérante dans l’écosystème aquatique, car les ondes se propagent beaucoup plus loin dans l’eau que dans l’air. Tous les animaux produisent du bruit selon les activités qu’ils réalisent, que ce soit pour défendre leur territoire, se reproduire, se nourrir, se déplacer, sociabiliser. La pollution sonore sous-marine qui provient d’activités humaines telles que le trafic maritime, la prospection sismique pétrolière et gazière, les sonars militaires sont générateurs de stress pour les animaux marins. Ce vacarme sous-marin constitue une réelle menace puisqu’il peut, dans les pires des cas, conduire à des blessures physiques des animaux et même à leur mort.

La conférence pédagogique sera l’occasion de découvrir la bioacoustique et surtout d’écouter la mer à travers divers moments d’échanges, avec la projection d’une présentation vidéo du travail de Nicolas Judelewicz « Lignes d’eau Mayotte » et par une table ronde pour échanger avec les intervenantes (Elise Delcour, Emmanuelle Leroy et Naomi Scholten). Par la suite, quatre ateliers participatifs seront mis en place pour tester les connaissances des participants sur les sons sous-marins à travers un quizz acoustique, comprendre la méthodologie pour relever et analyser les ondes sonores des récifs coralliens et ce qu’elles nous disent de la santé de ces écosystèmes, échanger sur les résultats du suivi des baleines à bosses dans l’océan Indien à l’aide d’hydrophones, prendre conscience des impacts des bruits provoqués par les Hommes et des solutions pour préserver le silence.

Des permanences pour l’aide au paiement ses impôts

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L’Ordre des experts-comptables de Mayotte se mobilise pour aider bénévolement les contribuables à travers l’opération citoyenne Allo Impôt. La profession répondra aux questions des particuliers via un numéro vert, et un site web dédié (https://www.allo-impot.fr/).
Les contribuables de Mayotte pourront profiter encore de deux permanences : ce jeudi 25 mai, de 8h à 12h à la mairie de Dembéni et le vendredi 26 mai, de 8h à 12h au siège de l’OEC dans Mamoudzou. Les administrés bénéficieront en direct de l’assistance individuelle et gratuite d’un expert-comptable pour remplir leur déclaration.

A ne surtout pas oublier : les documents nécessaires tel que l’avis d’imposition et les codes d’accès en ligne, etc.

L’eurodéputé européen Nicolas Bay était à Mayotte

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Transfuge du Rassemblement national et désormais vice-président de Reconquête (le parti d’Éric Zemmour), Nicolas Bay a passé quelques jours à Mayotte où il a assisté « à la première grande réunion, réunissant à Pamandzi plusieurs dizaines d’adhérents et sympathisants », dixit la toute jeune fédération locale de Reconquête dans un communiqué. L’eurodéputé a pu échanger avec les représentantes des collectifs locaux et le député Les Républicains Mansour Kamardine. Ils ont abondamment échangé sur la question migratoire, Nicolas Bay souhaitant « demander au gouvernement la mise en place de l’état d’urgence migratoire ». Comme sa fonction d’élu lui autorise, il a visité avec quelques journalistes le centre de rétention administrative de Pamandzi et a pu rencontrer les agents de la police aux frontières. « Il a aussi apporté notre soutien à l’ensemble des effectifs des forces de l’ordre engagés pour la sécurité des Mahorais. »

Malheureusement pour lui, dans le même temps, son chef de file n’a pas gagné en popularité à Mayotte. En effet, ce dimanche, tout en soutenant que « Mayotte doit être défendue comme un département français », Éric Zemmour a lâché sur la radio RTL : « nous avons peut-être fait une erreur en conservant Mayotte ». Une petite phrase qui ne va pas améliorer les scores du jeune parti à Mayotte, où sa concurrente d’extrême-droite, Marine Le Pen, obtient davantage de voix à chaque élection nationale.

La gendarmerie intervient sur un terrain voisin de « Talus 2 »

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Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, avait prévenu. En cas de nouvelles installations, les forces de l’ordre pourraient intervenir dans le cadre de la flagrance. La préfecture confirme que ça a été le cas, ce mercredi, à proximité du lieu-dit « Talus 2 », à Majicavo-Koropa. Alertée par le propriétaire d’un terrain voisin, la mairie de Koungou en a fait la demande auprès des services de l’État et ainsi empêcher des familles concernées par la démolition en cours de leurs logements en tôles de s’installer à nouveau. 86 familles habitaient ce quartier, 40 d’entre elles avaient accepté une solution de relogement en début de semaine.

Meurtre à Nyambadao : une information judiciaire ouverte

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Après la mort d’une jeune fille âgée de 8 ans, ce lundi, dans le village de Nyambadao, la garde à vue du principal suspect a pris fin, ce mercredi après-midi. Pour rappel, le corps de la fillette a été découvert près de la maison de sa tante chez qui elle vivait, lundi après-midi. Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, « une grosse pierre a été retrouvée sur son thorax. Mais son corps présentait la marque d’autres coups ». L’autopsie effectuée mardi matin indique que c’est un coup à la tête qui a provoqué la mort de la victime. Par ailleurs, l’expertise exclut tout acte sexuel.

Un homme a été interpellé dans le cadre de cette affaire. Il est du « voisinage », selon le procureur de la République. Même si ses motivations restent floues, il est passé aux aveux lors de sa garde à vue. Il doit être présenté au juge d’instruction et une information judiciaire a été ouverte pour assassinat.

La mairie de Bandrélé a communiqué, qu’à la suite « de l’événement dramatique qui a lieu [lundi] à Nyambadao, la population est informée qu’une cellule de veille a été mise en place à l’école élémentaire du village avec la collaboration du rectorat pour prendre en charge les enfants qui sont dans le besoin ».

Une première très attendue pour les badistes mahorais

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Les badistes mahorais se rassemblent régulièrement pour préparer les Jeux des îles.

Le badminton mahorais sera représenté pour la première fois aux Jeux des îles de l’océan Indien en août prochain à Madagascar ! Nous nous sommes entretenus avec Matthieu Gouzou, le président de la toute jeune ligue mahoraise, actuellement en Malaisie dans le cadre de l’assemblée générale de la Fédération internationale de badminton (BWF).

Flash infos : Quelles sont vos ambitions pour cette première participation aux Jeux des îles ?

Matthieu Gouzou : Nous enverrons dix joueurs concourir à Madagascar : six hommes et quatre femmes qui se préparent ensemble depuis plus de deux ans. C’est, certes, notre première participation aux Jeux des îles, mais nous n’allons pas là-bas pour faire de la figuration. On veut accrocher les grosses équipes comme La Réunion ou Maurice. On a des joueurs avec une bonne expérience, de niveau régional – voire national – lorsqu’ils jouaient dans l’Hexagone.

F.I. : Comment préparez-vous l’échéance ?

M.G. : On se regroupe régulièrement pour créer de la cohésion d’équipe. C’est important car c’est notamment en double que l’on a de bonnes chances de se distinguer. On prépare des séances d’entraînement en accord avec la Fédération française de badminton (FFBaD). On filme nos séances et des entraîneurs chevronnés de la « fédé » nous font des retours techniques précis pour que nous puissions progresser. Côté compétition : les championnats de Mayotte sont prévus les 3 et 10 juin au gymnase de Cavani. Ensuite, cet été, l’une de nos joueuses partira trois semaines en Indonésie pour un stage intensif ; six autres iront dans l’Hexagone – en club ou en stage. Enfin, quatre d’entre nous participeront au Tournoi international de La Réunion et à l’Open de Saint-Denis pour parachever notre préparation. Nous sommes soutenus par le Conseil départemental pour préparer ces jeux.

F.I. : La ligue mahoraise de badminton est toute jeune. Parlez-nous de cette structuration.

M.G. : Il y a du badminton depuis 1995 à Mayotte, mais nous n’avions pas encore assez de gens impliqués et motivés pour créer une ligue. Je suis devenu président du club de Mamoudzou il y a deux ans ; on a créé un bureau et ça a bien marché. Nous avons pris contact avec la FFBaD et le directeur technique national adjoint est venu à Mayotte pour vérifier qu’avec le club de Petite-Terre, nous étions capables de monter une ligue. La Ligue mahoraise de badminton est donc née le 20 juin 2022 et compte aujourd’hui près d’une centaine de licenciés. Nous nous servons de l’expérience de la ligue de Wallis, assez similaire à la nôtre.

F.I. : Pourquoi cette structuration est si importante ?

M.G. : En créant la ligue, nous avons pu nous affilier à la Fédération internationale de badminton (BWF). D’une part, cela va nous permettre d’avoir des moyens supplémentaires – en termes de formation notamment. D’autre part, cela nous permettra de participer aux Championnats d’Afrique l’année prochaine, sous les couleurs de Mayotte – une expérience intéressante dans l’optique des Jeux des îles 2027 ! C’est aussi en structurant la pratique que nous allons pouvoir la développer chez les jeunes. Dans l’Hexagone, le badminton est le deuxième sport scolaire !

L’équipe NBK Vision gagnante du challenge Trace Talent Sud Mayotte

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Le challenge intensif du concours Trace Talent Sud Mayotte, qui avait débuté le 11 mai dernier à N’gouja, dans la commune de Kani-Kéli, s’est terminé par la victoire de NBK Vision. La finale de cette première édition mahoraise, organisée par le groupe Trace et la communauté de communes du sud de Mayotte, s’est tenue ce mercredi après-midi, dans l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche (Cufr) de Dembéni.

La cérémonie s’est déroulée en présence des artistes Mory’s et Maliza, pour qui les groupes ont dû créer des clips vidéo, des ambassadeurs métiers, mais également des artistes Zily et Meiitod. Les quatorze candidats, répartis en trois équipes (Mali Prod, NBK Vision, MRCY), ont démontré un fort investissement et ont donné le meilleur d’eux-mêmes tout au long de ce challenge. Après une présentation des trois clips, des échanges et le traditionnel jeu des questions-réponses entre les candidats et le jury, place à la délibération du jury. « Ça a été très dur de vous juger, car il y avait des qualités dans chaque groupe », explique Meiitod avant l’annonce du prix de la meilleure équipe.

L’équipe gagnante, constituée de Quellouz, Kaer, Darrouèche, Ali Koutoub et Moiarafou, a réalisé le clip vidéo de l’artiste Maury’s, qui sera diffusé pendant trois mois sur la chaîne Trace Vanilla. L’équipe a également remporté 1.000 euros de chèque-cadeau pour acheter du matériel audiovisuel.

Des premières pistes pour améliorer le commerce régional

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Abdoul Karime Anli-Liachouroutu (à droite), chef d’unité et d’inspection aux frontières de la direction d’alimentation, d’agriculture et de la forêt de Mayotte (Daaf), et Jidénou-Alfred Hazoumé, membre du pôle action économique et responsable de la cellule conseil aux entreprises. Le membre de la Daaf a rappelé les restrictions et réglementations en termes d’import-export.

En amont des Assises de l’industrie prévues en octobre, des ateliers thématiques ont lieu à la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte jusqu’à vendredi. Ce mercredi par exemple, il était question du commerce à l’échelle régionale et les freins que les acteurs économiques peuvent rencontrer.

« Développer un marché commun régional. Oui, j’y crois. Ça existe ailleurs, comme celui de la Martinique et de la Guadeloupe », déclare Jidénou-Alfred Hazoumé, le responsable de la cellule conseil aux entreprises, ce mercredi matin. A Mayotte, comme sur d’autres territoires insulaires, beaucoup d’acteurs économiques veulent multiplier les échanges. Ils sont cependant parfois freinés par les réglementations d’import/export. D’où l’organisation de ces ateliers en préparation des Assises de l’industrie, les 4 et 5 octobre 2023, ils vont servir à faire émerger des idées.

Comme des accords de partenariats économiques qui ouvrent pleinement les marchés de l’Union Européenne, cite en exemple Jidénou-Alfred Hazoumé. Il en existe dans toute l’Afrique, notamment dans le Sud et l’Afrique orientale et australe. « Les échanges sont favorisés par les APE. La condition, c’est prouver l’origine. Soit le fournisseur étranger vous donne un certificat que le produit a bien été produit dans le pays. Soit, par le biais d’une déclaration, votre fournisseur l’atteste sur sa facture personnelle. »

La réflexion se lance alors. Comment enlever ses freins ? Après avoir constitué des groupes, les personnes présentes ont eu du temps pour soumettre des solutions. Trois possibilités sont évoquées. « Nous n’avons pas de liaisons fréquentes maritimes. Tout passe par le Canal du Mozambique ou la Réunion. C’est ce qui fait que les échanges et le développement sont ralentis », atteste Aboudou Moursali, chargé de mission pour le Département. Des trajets maritimes directs de marchandises plus réguliers seraient selon les acteurs mahorais un moyen de stimuler l’économie. Un manque d’information et une désorganisation sont aussi reprochés aux institutions comme la direction d’alimentation, d’agriculture et de la forêt de Mayotte (Daaf). « Centraliser les informations, regrouper tout ce qui est nécessaire et obligatoire aux entreprises dans un guichet serait plus clair. », confirme Soiyiff Mze, animateur du Groupement d’intérêt public (GIP) L’Europe à Mayotte. « Mettre l’accent sur les langues, comme le swahili, ça pourrait être intéressant. En favorisant l’apprentissage des langues, on pourrait s’ouvrir à plus d’échanges. C’est à de nombreuses reprises une barrière », énonce Aress Said Ali, entrepreneur dans le domaine de la communication et de la publicité.

« Une lourdeur administrative »

Des désaccords se sont fait ressentir après qu’Abdoul-Karime Anli-Liachouroutu, chef d’unité d’inspection aux frontières de la Daaf, ait rappelé la réglementation. Une procédure administrative trop lourde est reprochée, mais aussi trop éparpillée. « Beaucoup de projets n’arrivent pas à voir le jour à cause de la lourdeur administrative. Ça décourage les acteurs économiques de s’installer ici », affirme le spécialiste en communication. En effet, pour importer et exporter, les procédures et permis sont parfois complexes. Entre les règles floues, les produits exonérés ou non, les sites en fonction des procédures, certains produits peuvent ainsi entrer, mais ne pas pouvoir sortir du territoire. D’autres ne peuvent être importés ou alors sous permis et restent donc bloqués dans les ports. « Pour une jeune entreprise, c’est une catastrophe. Une réglementation assez complexe, si on ne nous facilite pas l’accès à l’information, ça peut être dramatique pour le développement », déclare Nassurdine Ali, porteur de projet dans le numérique. Pour beaucoup d’entreprises, cette réglementation bloque. Dans les conteneurs, les produits finissent par ne plus être vendables, une entrave pour les entreprises. « Assouplir et lever un certain nombre de verrous favoriseraient les échanges avec nos voisins », soutient l’entrepreneur.

Est-ce que des solutions pourraient être apportées d’ici là ? Réponse aux Assises en octobre prochain.

Ateliers restants : Jeudi de 8h30 à 11h30, comment emmener dans la culture locale une appétence à l’industrie ? Jeudi de 13h30 à 16h30, la compétitivité des entreprises et vendredi de 8h30 à 11h30, la formation et la montée en compétences.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes