L’arrêté instaurant la circulation alternée à Mamoudzou sortira ce mercredi 31 mai. Plusieurs annonces ont été diffusées sur les médias et les réseaux sociaux, il s’agit en fait de versions non définitives envoyées aux acteurs économiques par la municipalité. Cette dernière nous confirme que le véritable arrêté, qui doit être validé ce mardi 30 mai par la préfecture de Mayotte, doit être promulgué ce mercredi. C’est à ce moment-là que nous en connaîtrons les détails, mais il est acquis qu’il sera en vigueur à partir du 19 juin.
Vraisemblablement, il devrait concerner les véhicules en fonction des plaques aux chiffres impairs ou pairs, et être actif du lundi au vendredi. Du côté des services de la ville, on assure qu’il s’agit « d’un essai » qui pourrait durer « un mois ».
Au cœur d’un conflit interne entre membres de la brigade anticriminalité de Mamoudzou, l’un d’eux a accusé ses ex-coéquipiers de violences volontaires en octobre 2020.
Alors qu’un policier a été reconnu coupable,il y a deux mois, d’avoir utilisé un taser sur une personne interpellée en octobre 2020, son collègue a été cette fois relaxé, ce mardi 30 mai. L’affaire prend place dans un conflit entre fonctionnaires qui perdure depuis des années.
L’antagonisme entre des membres de la brigade anticriminalité de Mamoudzou n’est pas nouveau. Au commissariat, en tout cas, c’est de notoriété publique que plusieurs agents de cette unité (dont certains ont été mutés depuis) étaient en conflit ouvert. L’audience de ce mardi en est une nouvelle fois la preuve. Les faits sont anciens, ils datent du 10 octobre 2020. Ce jour-là, quatre policiers se rendent en voiture à Cavani pour y interpeller un homme. Plutôt costaud, celui-ci avait résisté à une première tentative d’interpellation, la veille. Selon l’un des policiers, il connaîtrait les jeunes en possession de la douille provenant d’une arme ayant servi à tirer en l’air pour disperser un groupe de jeunes, quelques jours plus tôt. C’est donc à quatre qu’ils partent le chercher. Une nouvelle fois, l’homme se débat fortement, avant d’être placé dans la voiture, sur la banquette arrière, entre deux policiers.
Voyant le passager toujours agité, le policier à sa gauche demande un taser pour le neutraliser. Il donne au minimum deux impulsions électriques pour le calmer.« Il l’a fait uniquement pour le calmer », défendent le chauffeur et le passager avant du véhicule. Depuis, l’homme interpellé a été finalement reconnu coupable de rébellion en décembre 2020 et condamné à quatre mois de prison avec sursis. L’affaire aurait pu en rester là, mais une main courante déposée en août 2022 par un des quatre membres de l’équipage a poussé le Parquet à ouvrir une enquête. Selon ce policier originaire de La Réunion, l’un de ses collègues (le passager avant du véhicule)essayerait de lui faire porter le chapeau en pressant l’interpelé de déposerune plainte pour violences volontaires à l’encontre du fonctionnaire de police qui était assis à sa droite, mais qui n’a rien fait. En outre, au cours de sa nouvelle audition, l’homme interpellé indique qu’il a bien été victime de violences policières, décrivant des coups au moment de son arrestation et dans la voiture. Il en veut pour preuve le certificat médical de l’époque qui fait mention de ses blessures. Le policier qui a donné un coup de taser, confirme son geste, expliquant qu’il « a été poussé » à le faire par son collègue de devant, plus expérimenté que lui. Au cours d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), le 3 avril, le fonctionnaire a été condamné à deux mois de prison avec sursis.
« De la violence à caractère légitime »
Alors qu’il était poursuivi lui aussi pour violences volontaires commises en réunion et parpersonne dépositaire de l’autorité publique, celui était sur le siège avant droite et qui est également délégué syndical a refusé la CRPC.« Il y a beaucoup d’affabulations », maintient-il, ce mardi 30 mai, devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Il réfute les accusations de violence avant l’épisode dans la voiture et reconnaît simplement avoir donné le taser à son collègue, sans savoir que celui-ci n’avait pas encore l’habilitation pour s’en servir. « C’était de la violence à caractère légitime », insiste-t-il. Max Goldminc, le substitut du procureur, n’est, lui, pas d’accord. S’il reconnait que l’animosité entre les protagonistes « n’est pas à exclure », il dit qu’il ne faut pas mettre en doute les propos du policier à l’origine de la dénonciation pour cela.Le prévenu ayant donné l’arme qui a servi à blesser le passager, la circonstance de la réunion est selon lui « caractérisée ».Il demande huit mois de prison avec sursis à l’encontre du policier. Son avocat, maître SoumetuiAndjilani, s’offusque contre cette histoire de « trois policiers voyous » et « du bon samaritain ». Il reprend les déclarations des uns et des autres pour essayer de démontrer que son client n’a jamais porté de coups. « [Le policier à l’origine de l’enquête] se perd dans ses accusations mensongères », plaide-t-il, arguant que c’est davantage « l’inimité » entre les membres de cette affaire qui est à l’origine de la dénonciation qui survient presque deux ans après les faits. Avant que le tribunal se retire, son client dit « avoir foi en la justice », exprimant des regrets sur le fait que son refus de la CRPC (qui établit de fait le culpabilité) soit « une circonstance aggravante » en faisant allusion à la peine demandée par le Parquet.
Les juges lui ont donné raison en décidant d’une relaxe au regard du temps écoulé entre les faits d’octobre 2020 et la dénonciationintervenue en août 2022.
Reconnu victime dans une autre affaire
Le policier relaxé était au cœur d’un autre procès, le matin-même. Cette fois-ci, il était entendu en qualité de victime, puisqu’il s’agissait d’une interpellation au cours de laquelle il a été blessé (sept jours d’ITT), le 2 avril 2019. Cet après-midi-là, il était également le passager avant de l’équipage de la Bac, lorsqu’une agression a lieu à la Snie, à Kawéni. Sur place, les trois policiers ont repéré deux jeunes, dont l’un très défavorablement connu de leurs services, de l’autre côté de la route nationale. Les deux passagers du Duster sont donc descendus et ont coursé les deux individus dans la zone qui sépare les collèges K1 et K2. L’un des deux est tombé sur le suspect et sa bande à côté du stade, l’autre l’y a rejoint. Alors que la victime a tenté de ceinturer le suspect, deux jeunes (les deux prévenus de 19 et 25 ans) ont voulu intervenir. Le policier est tombé à terre avec le suspect initial. Il a alors vu celui de 25 ans ramasser une planche avec des clous. « J’ai tiré alors qu’il la tenait en l’air », raconte le policier, qui a fait valoir la légitime défense. Le seul prévenu présent (celui qui a pris une balle dans le genou était absent) explique qu’il a voulu empêcher le policier « d’étrangler » son ami, mais qu’il ne l’a pas touché. Pour le substitut du procureur, il n’y a pas de difficultés, il y a bien eu « une agression physique de la part de deux personnes au même moment », il demande toutefois une peine de six mois de prison avec sursis. Car, si d’autres condamnations sont intervenues entretemps, les deux prévenus ne l’avaient jamais été à l’époque des faits. Le tribunal a suivi les réquisitions du Parquet, également en condamnant les deux à payer solidairement des dommages et intérêts, ainsi que des frais de justice, au policier.
Parmi les apprentis haltérophiles de Kahani, autant de filles que de garçons. « Je tiens à cette idée que l’haltérophilie et la musculation ne sont pas que des sports de garçons. », affirme l’enseignant, ravi de l’investissement des jeunes filles dans son cours.
Au lycée Gustave-Eiffel de Kahani, a été créée en début d’année une classe à option « haltérophilie ». Tous les samedis matin, les élèves volontaires sont coachés par Louis Soubrouillard, professeur d’EPS et président de la Ligue mahoraise d’haltérophilie, qui enverra cinq athlètes aux Jeux des îles en août prochain à Madagascar. Reportage.
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Moment de concentration intense : le jeune Soumaïla Ahamadi s’attaque à son record.
L’arraché est effectué en un seul mouvement, avec une prise large.
L’échauffement est primordial : les premiers mouvements sont effectués avec des barres à vide, puis les poids augmentent progressivement.
Le squat, bien que ne faisant pas partie des mouvements effectués en compétition est primordial. « Il constitue le réservoir de force nécessaire à de bonnes performances en arraché ou en épaulé-jeté », renseigne Louis Soubrouillard.
Pour Djamalia et Saïdati, la principale satisfaction est la progression collective. « On s’amuse et on progresse tous ensemble. Et puis, l’haltérophilie le samedi permet vraiment de décompresser et d’oublier ses problèmes de la semaine », confie la première.
Sous l’œil du professeur, et sécurisé par son camarade, Soumaïla valide son nouveau record au squat : cinq répétitions à 80 kilos.Pour Djamalia et Saïdati, la principale satisfaction est la progression collective. « On s’amuse et on progresse tous ensemble. Et puis, l’haltérophilie le samedi permet vraiment de décompresser et d’oublier ses problèmes de la semaine », confie la première.
« Trois ! Allez, tu l’as… Quatre ! Encore, encore… Oui !!! » Les applaudissements accueillent le nouveau record personnel de Soumaïla Ahamadi : cinq répétitions au squat (flexions sur jambes), avec une barre de 80 kilos sur le dos. Une sacrée performance pour le jeune homme, qui en pèse tout au plus cinquante-cinq, et pour qui l’haltérophilie était – il y a quelques mois encore – une discipline tout à fait inconnue. Élève de terminale au lycée de Kahani, Soumaïla a profité de l’ouverture en début d’année scolaire d’une option haltérophilie dans l’établissement pour se lancer. Tous les samedis matin, les haltérophiles en herbe – une quinzaine d’élèves volontaires – se réunissent dans un espace entièrement dédié à la pratique pour deux heures de mouvements codifiés : « arrachés » et « épaulés-jetés » s’enchaînent sous l’œil de Louis Soubrouillard, le professeur d’éducation physique et sportive (EPS) du lycée qui a mis en place l’option. « Depuis le collège, je voyais des vidéos d’haltérophilie sur internet, et ça me passionnait », raconte Djamalia Mohamed, une élève de première. « Lorsque le professeur m’a proposé de venir j’ai tout de suite dit oui ! »
« Se responsabiliser dans le corps, et dans la tête »
« L’objectif, c’est d’abord la santé », indique Louis Soubrouillard. « On dit que l’haltérophilie c’est l’école du dos. La posture, le dos droit, c’est ce qu’il y a de plus important. » Tout au long de la séance, il distille les conseils et corrige la technique de ses élèves lorsque cela est nécessaire. Du reste, les apprentis haltérophiles sont autonomes ; ils gèrent leur échauffement, augmentent progressivement les poids soulevés au cours de la séance en fonction de leurs précédents records, et ont parfaitement intégré le jargon de la discipline. « Ce sport demande énormément de rigueur. Il nécessite de l’organisation, et une vision sur le long terme pour optimiser ses performances. L’haltérophilie permet de se responsabiliser dans le corps et dans la tête », argue l’enseignant. « Avec l’haltérophilie, j’ai appris à rester sérieux dans tout ce que je fais. Car dans ce sport, on n’a pas le droit à l’erreur. Si on n’est pas concentré, et que l’on fait n’importe quoi, on peut se blesser », analyse Soumaïla, qui ne compte pas s’arrêter de sitôt. « J’ai fait mes vœux d’études supérieures en métropole. J’ai déjà demandé à mes amis qui sont là-bas de se renseigner pour me trouver un club d’haltérophilie ! » Quelques mots qui ravissent son professeur, convaincu du potentiel du jeune homme. « C’est typiquement le genre de jeune qui, s’il continue, pourrait prétendre aux Jeux des îles 2027 », estime-t-il.
Faire de Kahani un pôle d’excellence de l’haltérophilie
Parce qu’in fine, tel est l’objectif de Louis Soubrouillard, qui est également président de la toute jeune Ligue mahoraise d’haltérophilie (voir encadré) : faire de Kahani un vivier, un « pôle d’excellence de l’haltérophilie et de la musculation, aussi bien au niveau scolaire que fédéral ». « Ici, je veux créer la structure de base qui permette le développement de la discipline, et qui sera amenée ensuite à changer de mains. L’idée, à terme, c’est aussi d’offrir des opportunités professionnelles aux élèves en les amenant sur des brevets d’initiateur, voire d’éducateur », projette le prof. Dans cette lancée, sa « classe à option » se transforme l’année prochaine en « classe aménagée » : les élèves auront désormais quatre heures d’haltérophilie par semaine.
L’haltérophilie aux Jeux des îles 2023
Louis Soubrouillard est également président de la ligue mahoraise d’haltérophilie, créée il y a à peine deux ans. Cette structuration permet à Mayotte d’envoyer, pour la première fois de son histoire, des haltérophiles – cinq en l’occurrence – aux Jeux des îles de l’océan indien qui se tiendront en août prochain à Madagascar, « avec des chances de médailles », assure le président. Dans le cadre de leur préparation, les athlètes ont bénéficié de stages spécifiques hors du territoire, avec le soutien du Conseil départemental. « Je n’emmène pas encore d’élève [de Kahani] cette année, mais c’est bien l’objectif en 2027 ! ». En attendant, les apprentis haltérophiles du lycée l’assurent, ils suivront avec attention les résultats de la délégation mahoraise – y compris de leur prof – aux Jeux de Madagascar !
Les haltérophiles mahorais en compétition à Madagascar:Noémie Petifourt (-55kg), Laurie Savary (-64kg), El-Yatrach Ben Aboutoihi (-81kg), Louis Soubrouillard (-89kg) et Anthony Rabaud (+109kg).
Comment se déroule une compétition ?
En compétition, les haltérophiles effectuent deux mouvements. Pour celui qu’on appelle l’arraché, la barre est soulevée bras tendus au-dessus de la tête en un seul mouvement dynamique. Tandis que pour l’épaulé-jeté, la barre est soulevée bras tendus au-dessus de la tête en deux temps, avec une pause au contact des épaules.
Chaque athlète dispose de trois essais par mouvement. Un podium récompense individuellement les meilleures performances effectuées sur chaque mouvement, et un troisième podium récompense le cumul des deux mouvements.
Le jury, composé de Taslima Soulaimana, directrice régionale aux droits des femmes et à l'égalité, Delphine Mousny, la substitut du procureur en charge des mineurs, Stéphane Planchand, représentant du recteur, Hamida Moendadze, représentante du club Soroptimist Mayotte et Djodjo Kazady, directeur de la compagnie artistique Kazyadance.
Venus des quatre coins de Mayotte, ils ont présenté leurs propositions pour atteindre l’égalité des sexes. 70 élèvesont clôturé un travail de longue haleine lors de la finale des États généraux des droits de l’enfant qui s’est déroulée, ce samedi 27 mai, au collège Ouvoimoja de Passamainty.
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Les participants aux projets tous ensemble. Les groupes se sont vus une à quatre fois par
semaine pour faire des recherches et débattre ensemble pendant de longues semaines.
Le jury et les deux binômes gagnants. Chaque groupe a travaillé de manière autonome. Ils donc tous découvert en même temps le rendu final.
Réfléchir à l’égalité femmes-hommes, c’était le défi de 70 élèves de Mtsamboro, Doujani, Passamainty, Dembéni, Petite-Terre et Chirongui. Samedi 27 mai, au collège Ouvoimoja de Passamainty, ils ont adressé leurs propositions au jury. Pour sa première participation, l’île de Mayotte a été accompagnée et soutenue par Haki Za Wanatsa et CIDE, collectif de trente associations. La thématique de cette année, l’égalité femmes-hommes et filles-garçons. “Nous sommes au XXIe siècle et nous sommes toujours en train de débattre sur l’égalité filles/garçons, ce n’est pas normal !”, défend le binôme de Pamandzi.
L’éducation, thématique principale
Plusieurs thématiques ont surgi : les stéréotypes de genre dans la sphère publique et privée, les violences physiques et mentales, mais une a pris le dessus. Les six binômes l’ont abordé : l’éducation, qu’elle soit familiale ou scolaire. « Certains parents se rendent compte de l’éducation qu’ils ont reçue et trouvent qu’elle n’est pas forcément adaptée à l’éducation de leurs enfants. Par contre, ils n’ont pas forcément les outils pour améliorer cette éducation. Du coup, l’enfant risque d’avoir peur de se confier ou d’avouer son problème à ses parents », déclare le binôme de Chirongui. Les jeunes ont dénoncé cette inégalité femmes-hommes, notamment comment eux la subissent. L’Éducation nationale a pourtant mis en place des directives, mais les élèves avancent un manque d’application et de parole autour de ces dernières. « Elles semblent toutefois peu connues des enseignants et leur application dépend de leur curiosité, de leur bon vouloir ou de leur militantisme », soutient les jeunes de Pamandzi.
Une éducation sexuelle à améliorer
Nasma Ali et Douhlfkir Chamsidine, représentants de Chirongui, ont convaincu le jury. Ils partiront en novembre à Paris, afin de représenter leurs camarades devant l’Assemblée nationale. Leur proposition était centrée sur l’éducation sexuelle. Ils veulent comptabiliser les heures effectives d’éducation à la vie affective et sexuelle dispensée auprès de chaque élève au cours de sa scolarité. Le quota fixé par la loi de 2001 est de 21h. Pourquoi cette thématique ? Ces heures seraient essentielles à la protection de l’enfance.
Des sujets assez tabous à Mayotte, l’éducation sexuelle n’étant pas souvent dispensée aux enfants par leurs parents. « Le respect de cette loi contribuerait à la prévention et la réduction des risques tels que les grossesses précoces non désirées, les mariages forcés, le harcèlement, les violences sexuelles », affirme le binôme gagnant. Ils soutiennent que l’éducation sexuelle scolaire n’est pas complète et ne traite que le côté biologique. « L’éducation à la sexualité devrait commencer par un enseignement de ce qu’est le consentement. On ne peut pas se contenter d’une éducation à la contraception ou un enseignement qui concerne la physiologie du corps humain donc l’appareil reproducteur. Il faut s’interroger aussi sur la construction sociale de l’amour », continuent-ils.
Une autre proposition a conquis la salle, celle de nommer dans chaque établissement des “référent.es égalité », qui se chargeraient de mettre en place plus de directives et projets pour réduire les inégalités, mais aussi faire de la prévention. Les duos de Pamandzi et Chirongui ont été durs à départager. Sur plus de cent points, quatre les séparaient. Après une longue délibération, la directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes (DRDFE) à Mayotte, Taslima Soulaimana, a décidé de tout faire pour que les deux binômes aillent à Paris, jugeant que les deux étaient méritants. Le dossier est cependant en cours de validation et sous réserve de crédits.
Une distribution de protections hygiéniques a eu lieu ce mardi matin au lycée professionnel agricole de Coconi par le club Soroptimist Mayotte et le Rotaract Mayotte.
Pour lutter face aux inégalités et afin de soutenir les jeunes femmes scolarisées qui n’ont pas toujours les moyens de s’acheter des protections périodiques, le club Soroptimist Mayotte et le Rotaract Udjama Mayotte se sont unis et mobilisés. Après une collecte conjointe entre les deux clubs de protections hygiéniques, qui s’est déroulée au mois de mai, la distribution a eu lieu ce mardi matin au lycée professionnel agricole de Coconi.
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Les élèves du CAP service aux personnes et vente en espace rural ont représenté dignement toutes les filles scolarisées de l’établissement.
Au total, dix-huit cabas ont été donnés à l’établissement.
Un travail partenarial entre le Rotaract Mayotte, Soroptimist Mayotte et le lycée professionnel agricole de Coconi.
La précarité menstruelle se manifeste par un manque de moyens financiers pour acheter des protections hygiéniques adaptées. Cette problématique constitue un enjeu important, notamment en matière de santé publique et d’égalité des chances. Visant à lutter contre cette problématique et s’inscrivant dans la continuité de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, une distribution conjointe entre Soroptimist Mayotte et le Rotaract Mayotte a eu lieu au lycée professionnel agricole de Coconi.« On est dans un territoire où on a conscience qu’il y a des populations qui sont en extrême difficulté », reconnait Noëra Mohamed, présidente du club Soroptimist Mayotte. Un avis partagé par le proviseur adjoint de l’établissement, Papa Ahmed Combo, qui reconnait que dans son établissement il y a « des élèves de divers milieux sociaux ».
« Certaines de ses élèves étaient en difficulté »
Destinée aux élèves (210 filles sont scolarisées dans l’établissement), cette distribution a eu lieu afin de garantir qu’elles puissent poursuivre leur éducation, sans être entravées par des difficultés liées à leurs règles, leur offrant ainsi la possibilité de vivre leurs menstruations dans la dignité et le confort. Lors d’une première collaboration sur l’endométriose en mars dernier, « l’une des professeurs du lycée, nous avait dit que certaines de ses élèves étaient en difficulté, notamment pour se procurer des serviettes hygiéniques tous les mois », explique la présidente. C’est à la suite de cet échange qu’est venue la volonté de continuer la collaboration avec cet établissement, car pour ces jeunes femmes souffrant de précarité menstruelle, « c’est un problème lorsqu’elles vont en cours », ajoute Hawa, membre du Rotaract Mayotte.La première étape avait été de récolter des protections hygiéniques, lors d’une collecte par les deux clubs, au cours du mois de mai au centre commercial Baobab.
Symboliquement, les élèves de la classe du CAP (Certificat d’aptitude professionnelle) service aux personnes et vente en espace rural ont représenté dignement toutes les filles scolarisées de l’établissement en recevant les dons. Les dix-huit cabas de serviettes hygiéniques seront mis à disposition à la vie scolaire et chaque jeune femme scolarisée pourra « s’en procurer en toute gratuité et en toute assurance et discrétion », conclut la présidente. Cette action ponctuelle vient en soutien aux actions déjà menées au sein de l’établissement et cela « va permettre aux professeurs et à la vie scolaire de pouvoir sensibiliser les jeunes sur cette problématique », reconnait le proviseur adjoint.
Une confection de culottes menstruelles comme projet
Dans la continuité de leurs actions, le club Soroptimist Mayotte et le Rotaract Udjama Mayotte souhaiterait créer une action avec levée de fonds « pour avoir plus de serviettes hygiéniques à distribuer ». Sur le long terme, un travail sur la confection de culottes menstruelles par des couturiers et artisans de l’île est envisagé. « Les serviettes c’est très bien, mais en matière d’environnement et d’écologie, ce n’est pas le mieux, donc les culottes, c’est beaucoup mieux car, elles peuvent se laver et être réutilisées », explique Noëra Mohamed. Une action en faveur des femmes jeunes scolarisées, mais également pour l’environnement.
Cuf, Epfam, DAFP, DRFIP… Lorsque l’on touche à l’épineuse question du foncier à Mayotte, les acronymes pleuvent et il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver parmi les différentes institutions. « Beaucoup de Mahorais ne savent pas à quelle porte cogner ! », interpellait même le premier vice-président du Conseil départemental en charge de l’aménagement et du foncier, Salime M’Déré, lors des Assises de la reconquête foncière, en mars dernier. Alors, qui fait quoi ? Tour d’horizon.
Retrouvez l’intégralité du dossier consacré au foncier dans le numéro 1045 de Mayotte Hebdo, disponible gratuitement ici : https://www.mayottehebdo.com/mayotte_hebdo/
La Cuf
veut savoir à qui appartiennent les terrains
Qu’est-ce que la Cuf ?
Constatant, sur la base de l’étude transversale demandée au Sénat par le sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi (voir son interview ci-après), l’étendue des difficultés en rapport avec la propriété foncière en outre-mer, le législateur vote en 2017 une loi offrant la possibilité de créer dans chaque DOM un groupement d’intérêt public dont la vocation est double :
• inventorier la propriété foncière à l’échelle du territoire
• mettre en rapport les biens et les personnes, et trouver des moyens de procurer un titre de propriété à celles qui en sont dépourvues.
Le cumul des problématiques propres à Mayotte nécessitant une action rapide, la Commission d’urgence foncière (Cuf) est mise en place dès 2019 pour préfigurer et exercer les missions dévolues au futur GIP. Le travail d’inventaire a été initié dès 2019 ; celui de titrement a nécessité des dispositions législatives particulières, et a débuté en 2022.
Les outils de la Cuf :
L’acte de notoriété acquisitive. « La propriété privée est un droit consacré, extrêmement protégé. Elle s’acquiert soit par transmission – c’est à dire par héritage – soit par contrat (un achat, un don). Une troisième modalité, dérogatoire, existe : la prescription acquisitive, trentenaire en l’occurrence. Peut y prétendre celui qui occupe un terrain pendant trente ans au vu et au su de tous, et qui n’est pas lié avec le propriétaire par un contrat », contextualise Bertheline Monteil, la présidente de la Cuf et magistrat honoraire à la retraite. « Normalement, lorsque l’on devient propriétaire par héritage ou par contrat, on a la preuve écrite de la propriété. Dans la prescription acquisitive, il n’y a pas de preuve écrite, donc la pratique notariale a inventé
l’acte de notoriété acquisitive : un document constatant qu’il est notoire qu’une personne occupe un terrain depuis plus de trente ans. Ce n’est pas un titre de propriété, mais un moyen de preuve de la propriété. Au bout de cinq ans, si elle n’est pas contestée, cette preuve de propriété devient irréfragable. »
La saisine du juge judiciaire. « Beaucoup de gens ont acheté par acte sous seing privé, et n’ont pas publié à la conservation de la propriété immobilière avant que l’ancien régime de propriété foncière soit supprimé au 1er janvier 2008. Nous avons obtenu un décret qui permet de recourir à une procédure accélérée devant le tribunal judiciaire pour tenter de valider ces ventes qui, à priori, ne sont pas contestées, mais n’ont pas de titre », détaille Bertheline Monteil.
Dans quels cas contacter la Cuf ?
• J’occupe du foncier du domaine privé depuis plus de trente ans sans titre ni acte : je sollicite la Cuf pour faire constater cette occupation trentenaire, dans le but de me faire délivrer un acte de notoriété acquisitive trentenaire.
• J’occupe mon terrain sur le fondement d’un acte sous seing privé ou d’un acte cadial non inscrit à la conservation de la propriété immobilière avant le 1er janvier 2008 : je sollicite la Cuf pour recourir à une procédure accélérée devant le tribunal judiciaire et régulariser ma situation.
Le chiffre clé : 60 000
C’est le nombre de possesseurs susceptibles d’être régularisés, selon la Cuf, qui ambitionne à terme de produire annuellement 1 000 prescriptions acquisitives trentenaires.
Le mot de la présidente
« Le seul critère que l’on ait à la Cuf, c’est le droit. Notre institution n’est pas politique, mais purement juridique »
L’Epfam
veut maîtriser le foncier pour aménager le territoire
Qu’est-ce que l’Epfam ?
Les missions de l’Établissement public foncier d’aménagement urbain (Epfam) sont définies par les articles L. 321-36-1 et L. 321-36-2 du Code de l’urbanisme et l’article L. 181-49 du Code rural, et se déclinent en trois axes :
• L’aménagement de l’espace urbain : L’Epfam conçoit et pilote des opérations d’aménagement urbain (construction ou rénovation de logements, équipements, infrastructures). Il commercialise des terrains viabilisés – « prêts à construire » – aux porteurs de projets.
• L’aménagement de l’espace agricole : L’Epfam joue un rôle de Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) à l’échelle du territoire. A ce titre, il se charge de maîtriser du foncier agricole pour y installer des agriculteurs, et de réguler les prix du marché foncier rural (via l’exercice du droit de préemption agricole).
• La maîtrise du foncier au service de projets d’intérêt général : L’Epfam accompagne les maîtres d’ouvrage publics pour leur permettre de maîtriser le foncier nécessaire à leurs projets de construction ou d’aménagement (veille, ingénierie, portage).
« On ne construit pas les bâtiments, on aménage le foncier ! », précise bien Yves-Michel Daunar, le directeur général de l’Epfam. Dans son plan stratégique de développement, l’Epfam ambitionne à l’horizon 2026 : d’aménager le foncier nécessaire pour accueillir 5.000 logements (9 opérations engagées), 15 hectares de foncier à vocation économique (4 opérations engagées) et 80 hectares de surfaces agricoles (déjà une vingtaine d’agriculteurs installés).
Dans quel cas contacter l’Epfam ?
En ce qui concerne l’aménagement, l’Epfam travaille « à 100 % avec les institutions », renseigne le DG. Les particuliers ne sont donc pas amenés à solliciter l’Epfam. Pour l’installation des agriculteurs, l’Epfam procède par appels à manifestation d’intérêt ou appels à projets.
Le mot du directeur :
« C’est le projet qui définit la recherche du foncier et non l’inverse ! Nous sommes dans une logique de développement et d’aménagement du territoire : c’est l’intérêt public qui prévaut »
Le CD
principal propriétaire foncier
Principal propriétaire terrien de l’île, le Conseil départemental (CD) est au cœur des problématiques foncières. Il est l’un des acteurs principaux de la planification du territoire, via l’élaboration de son schéma d’aménagement régional (SAR). La direction des affaires foncières et du patrimoine (DAFP), rattachée à la direction générale adjointe chargée de l’aménagement et des infrastructures (DGA AI), est chargée des
missions afférentes au foncier. Le département dispose d’une procédure de régularisation foncière pour les occupants de ses parcelles.
Le Césem
Et ses avis
S’il n’a qu’un rôle consultatif, le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte n’hésite pas à s’emparer de tous les sujets de la vie politique et quotidienne de l’île. Ainsi en est-il du foncier, sur lequel le Césem a émis en avril dernier un avis destiné au Conseil départemental, après que ce dernier ait voté son budget : « Le Département doit mettre un terme à la dilapidation de son patrimoine foncier. […] Ne devrait-il pas plutôt aménager les espaces dont ont besoin les investisseurs pour développer leurs activités ? En effet, si tous les occupants coutumiers qui ont entamé des démarches en vue de la régularisation de leurs terrains avec le Cnasea (ASP) étaient reconnus dans leur droit réel, le Conseil départemental ne serait sans doute plus aujourd’hui le premier propriétaire foncier à Mayotte ». Les avis du Conseil économique, social et environnemental de Mayotte sont à retrouver sur : https://cesem.yt/dernieres-publications
Communes et intercos
Les interlocuteurs locaux
Les collectivités locales possèdent elles aussi du foncier, dans une moindre mesure comparativement au CD ou à l’État. Le plan local d’urbanisme communal (PLU) ou intercommunal (PLUi) est le document qui traduit le projet global d’aménagement et d’urbanisme de la collectivité, et fixe en conséquence les règles d’aménagement et d’utilisation des sols. PLU et PLUi sont consultables sur le site https://www.geoportail-urbanisme.gouv.fr/. En l’attente d’un « guichet unique », proposition évoquée lors des Assises de la reconquête foncière organisées par la ville de Mamoudzou en mars dernier (voir article ci-après), les communes sont, pour les particuliers, les premiers interlocuteurs à privilégier pour s’enquérir des possibilités de construction ou de régularisation foncière.
La DRFIP
Et ses trois services clés
Si le cœur de métier de la direction régionale des finances publiques (DRFIP) est bien la fiscalité et la comptabilité publique, elle assure un panel d’autres missions – dont plusieurs sont en lien avec le foncier. Trois services sont à connaître.
Le service local du domaine
Comme dans tout autre territoire français, le service local du domaine de Mayotte assure la gestion des biens immobiliers de l’État. Le service est également chargé d’estimer la valeur des biens acquis ou cédés par l’État ou les collectivités (l’évaluation domaniale) pour garantir le bon usage des deniers publics. Il fixe par ailleurs les conditions financières de l’occupation du domaine public. Rôle spécifique à Mayotte, et pour lequel le service est ici plus connu : celui de la régularisation foncière. Un particulier installé dans la zone des pas géométriques (ZPG) au moins depuis 2007 est susceptible de demander la régularisation de cette occupation auprès de la Dealm (Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer), qui est gestionnaire de la ZPG. Le service du domaine de la DRFIP se charge alors d’examiner la demande. La régularisation se fait à titre onéreux : la DRFIP évalue la valeur vénale de la parcelle et applique des abattements en fonction de la situation de la personne (revenus, composition du foyer, ancienneté de l’occupation).
Le centre des impôts foncier (le cadastre)
Le centre des impôts foncier confectionne et élabore le plan cadastral. Tout le territoire de Mayotte y est représenté, divisé en parcelles cadastrales numérotées. Le cadastre est le document de référence pour les missions fiscales de la DRFIP (taxe foncière, cotisation foncière des entreprises). Le centre des impôts foncier assure également une mission documentaire : on peut le solliciter pour se procurer des extraits du plan cadastral, qui est également consultable en ligne sur cadastre.gouv.fr
La conservation de la propriété immobilière (CPI)
Spécificité mahoraise : la conservation de la propriété immobilière (CPI) assure la sécurité des transactions immobilières, par la publication de l’état de propriété des biens. Lors de la vente d’un bien, il est impératif de passer par un notaire (voir « Le notaire » ci-dessous) et de la faire enregistrer à la CPI. Il est par ailleurs possible de se rapprocher de ce service pour connaître le propriétaire d’un bien précis.
L’État
au cœur de la problématique
En sus de la DRFIP, les services de l’État sont étroitement liés à la question du foncier. La préfecture s’emploie, entre autres, à résorber l’habitat insalubre en relogeant les ayants droit. Chargée de mettre en œuvre les politiques de l’État en matière de logement et d’aménagement à l’échelle du territoire, la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm) accompagne par ailleurs les collectivités mahoraises en matière d’urbanisme en assurant l’instruction des dossiers de demandes de 14 des 17 communes de l’île. Responsable de la conduite et de la mise en œuvre des politiques agricoles, alimentaires et forestières, la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) est également une partie prenante majeure.
Le notaire
pour sécuriser sa vente ou son acquisition
Le notaire est l’officier public et ministériel chargé d’authentifier les actes pour le compte de ses clients. Le notaire conserve les actes, et joue un rôle de conseil juridique. Dans le cas d’une acquisition foncière, le notaire est en mesure de prévenir l’acquéreur de certaines contraintes liées au terrain qu’il souhaite acheter : constructibilité, exposition aux aléas, etc. A Mayotte, il n’est obligatoire de passer devant un notaire pour toute vente immobilière que depuis 2008 (voir article « La Cuf tente de mettre de l’ordre dans le chaos foncier de Mayotte » par ailleurs).
Le géomètre-expert
pour délimiter sa propriété
Le géomètre-expert est le technicien qui réalise les études et travaux topographiques qui fixent les limites des biens fonciers (voir « Le centre des impôts foncier » ci-contre).
Le Smiam
Propriétaire fantôme
Créé en 1979, le syndicat mixte d’investissement pour l’aménagement de Mayotte (Smiam) cible alors principalement les constructions scolaires et sportives. 1.600 salles de classes sortent de terre entre 1979 à 2012, mais le Smiam ne parvient ensuite plus à répondre à la demande exponentielle du territoire. Il est mis en liquidation en 2014 – étant alors le second propriétaire terrien de l’île. Depuis, le Smiam s’emploie à rétrocéder aux collectivités les parcelles et infrastructures qui leur reviennent – un processus long et complexe.
Le Cnasea
et les prémices de la régularisation foncière à Mayotte
A partir de 1996, le Centre national pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles (Cnasea) a mis en œuvre la première politique de régularisation foncière à Mayotte, qui consistait à reconnaître aux occupants une propriété antérieure à la personne publique. Le Cnasea a depuis fusionné avec l’Agence unique de paiement (AUP) pour devenir l’Agence de services et de paiement (ASP).
L'arrêté instaurant la circulation alternée à Mamoudzou est prévu ce mercredi 31 mai. Il devrait rentrer en vigueur le 19 juin.
L’arrêté instaurant la circulation alternée à Mamoudzou sortira ce mercredi 31 mai. Plusieurs annonces ont été diffusées sur les médias et les réseaux sociaux, il s’agit en fait de versions non définitives envoyées aux acteurs économiques par la municipalité. Cette dernière nous confirme que le véritable arrêté, qui doit être validé ce mardi 30 mai par la préfecture de Mayotte, doit être promulgué ce mercredi. C’est à ce moment-là que nous en connaîtrons les détails, mais il est acquis qu’il sera en vigueur à partir du 19 juin.
Vraisemblablement, il devrait concerner les véhicules en fonction des plaques aux chiffres impairs ou pairs, et être actif du lundi au vendredi. Du côté des services de la ville, on assure qu’il s’agit « d’un essai » qui pourrait durer « un mois ».
Un habitant du quartier de M’gombani, à Mamoudzou, a constaté que son ordinateur portable avait été volé alors même qu’il dormait dans la pièce, en début de semaine dernière. « C’est au visionnage des caméras installées dans son domicile, qu’il comprenait qu’un individu avait pénétré dans les lieux et avait volé ses biens », indique la police dans un post Facebook. Elle ajoute que grâce à la remise des vidéos dans le cadre de l’enquête et à la plainte déposée, les policiers de Mamoudzou ont pu identifier l’auteur et l’appréhender. Il a été placé dès lors en garde à vue.
Après une année riche de temps de formation, de rencontres du district au niveau national, plus de 500 élèves issus de vingt sections AS danse contemporaine et hip-hop vont se rencontrer au festival UNSS à M’tsangabeach de 9h à 15h30, ce mercredi. Au programme des ateliers de pratique et une présentation chorégraphique sur scène.
Lors du dernier festival Kariboom, ce week-end à M’tsangabeach, une mère de famille a été atteinte à la tête par la chute d’une noix de coco, samedi après-midi. L’état de sa blessure a nécessité l’intervention de l’hélicoptère du Smur (Structure mobile d’urgence et de réanimation).
Les prix à la consommation augmentent de 0,2 % en avril 2023, révèle l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). C’est notamment le cas pour le tabac, l’alimentation et les vêtements et chaussures. La hausse de 0,7 % de l’alimentation est due à celle des produits frais, mais surtout des légumes. L’Insee compte 1,3 % de hausse pour le tabac, et une autre de 0,4 % pour les habits et les chaussures.
Le prix des produits manufacturés et des services lui reste cependant stable. Seule bonne nouvelle, celui de l’énergie est lui en baisse de 0,3 %. Mayotte subit une augmentation des prix de 5,1 % sur un an, une inflation proche de ce que vit la métropole (+5,9%).
Le 8, 9 et 10 septembre aura lieu la neuvième édition du salon du Tourisme et des Loisirs de Mayotte. L’évènement se tiendra place de la République à Mamoudzou. Les inscriptions sont jusqu’au 30 juin, sous réserve d’un nombre de places. L’objectif de ce salon est de créer un rendez-vous sur Mayotte pour découvrir le tourisme et les loisirs sur l’île. Les tarifs pour être exposants sont les suivants : 100 euros pour les adhérents et 170 euros pour les non-adhérents, 150 euros pour les offices de tourisme, 250 euros pour les organismes de tourisme hors Maotte, 80 euros pour les artisans et 250 euros pour les offres de restauration.
Le tarif comprend pour les exposants un espace d’exposition sous chapiteau avec tables et chaises, la mention de la structure sur le flyer ainsi que deux badges exposants.
Les exposants avec une offre de restauration devront donner leurs besoins en électricité en kW et déclarer le matériel utilisé avant le 31 juillet. Sans ses informations, la participation pourra être annulée le jour J.
Déployés dans presque tout Mamoudzou (hors Cavani pour l’instant), les parents-relais veillent chaque jour sur les écoliers.
Déployés dans beaucoup de quartiers de Mamoudzou, les parents-relais permettent chaque jour aux enfants de se rendre en sécurité à l’école ou dans les établissements secondaires. Ce vendredi 26 mai, ces bénévoles ont pu rencontrer le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, à Kawéni.
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Chaharoumani Chamassi, le directeur de la police municipale, explique le fonctionnement du dispositif au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, vendredi 26 mai, dans le quartier SPPM, à Kawéni.
Le préfet de Mayotte, avec à sa gauche, les élus de Mamoudzou, Nourainya Loutoufi et Saïd Malidi Mlimi, a rencontré une partie des bénévoles.
Ils jalonnent les routes de Mamoudzou, tous les matins, affublés de leurs gilets jaunes fluorescents. Les parents-relais, un dispositif de surveillance des élèves, ont investi peu à peu à la ville de Mamoudzou. Il y en aurait 500 aujourd’hui, dont 200 rien qu’à Kawéni. « Un succès », selon Chaharoumani Chamassi, le directeur de la police municipale, qui a pu en vanter les mérites au préfet de Mayotte. En effet, ce vendredi matin, Thierry Suquet a rencontré certains de ces bénévoles qui se lèvent tôt le matin pour accompagner les milliers d’élèves qui se rendent dans les écoles et les établissements secondaires de la ville. « C’est important qu’il y ait des parents qui accompagnent des enfants à l’école, parce que c’est important qu’il y ait des adultes pour que les choses se passent bien et tranquillement », leur a dit le préfet de Mayotte. « Ce genre de démarche peut servir d’exemple sur ce qu’on peut faire à Mayotte. »
Parfois sans emploi ou avant de se rendre au travail, les parents-relais donnent de leur temps aux enfants. Ils le font de différentes manières. Certains coordonnent, d’autres régulent la circulation aux passages-piétons, quelques-uns accompagnent des groupes d’élèves jusqu’à la porte de leur établissement. « Il y en a qui sont là le matin et plusieurs dans l’après-midi. Ils restent des heures sous la chaleur », a rappelé Hamid Soumeth, de l’association de Kawéni, Amis des îles. C’est là le fonctionnement particulier de ce dispositif. Ce sont les associations locales qui recrutent et fournissent des bénévoles. Interrogé sur un possible relâchement au fur et à mesure de la part des volontaires, Chaharoumani Chamassi a réfuté : « On a le même nombre de parents depuis le début, ils sont fidèles au poste. Ils le font d’abord pour leurs enfants ».
Plus de moyens demandés
Elles ont beau faire ça de manière désintéressée, les associations ont profité de la rencontre pour faire plusieurs demandes. « Je vais commencer par rassurer tout le monde. La municipalité va bien octroyer 10.000 euros par association participante », a indiqué le directeur de la police. Les coordinateurs espèrent ainsi pouvoir fournir en bouteilles d’eau ou casquettes les parents. Ils demandent aussi à être équipés de sifflets ou de talkies-walkies. Alors que certains remplissent leurs missions du mieux qu’ils le peuvent, les associations aimeraient un peu de formation pour leur venir en aide. Tandis qu’à Kawéni, le système est déjà bien rodé, elles voudraient que les entreprises locales leur donnent un coup de pouce, arguant que leur présence dissuade les vols et les actes de vandalisme.
Le directeur de la police ne les a pas découragées à faire transmettre leurs doléances. Au contraire, celui qui à l’initiative du dispositif est plutôt satisfait du résultat sur le terrain. Il espère d’ailleurs étendre le dispositif à Cavani et surtout autour du lycée Younoussa-Bamana, source de problèmes d’insécurité dernièrement.
De gauche à droite, Rachadi Saindou, président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), et Fabien Trifol, directeur général adjoint (DGA) aménagement et environnement à la Cadema, ambitionnent de mettre en service les navettes maritimes dès 2024.
Les deux liaisons prévues seraient Iloni – Mamoudzou et Hamaha – Mamoudzou.
Flash Infos : La mise en service de navettes maritimes piétonnes avaient été annoncées pour 2024 par la Cadema. Quel parcours a été acté ?
Fabien Trifol : Pour ce projet de navettes, ce qui est attendu, c’est un parcours maritime qui irait de Iloni jusqu’à Mamoudzou et un deuxième qui relierait la plage d’Hamaha également au centre de Mamoudzou (voir carte). Ce sont des parcours qui se pourront se faire aller-retour, pour bien desservir l’ensemble du territoire de la Cadema. Quand on connait les problèmes avec les transports terrestres sur l’île, il faut vraiment penser à une ouverture de transport par la mer. Il faut réfléchir à cette solution pour désengorger les axes routiers. Actuellement, on s’appuie sur une problématique de mobilité présente sur la Cadema. On constate qu’elle s’amplifie à chaque fois qu’il y a des travaux, comme on a pu le remarquer récemment à Kawéni. Dans cette zone, on va être obligé d’aller vers une autre solution en phasage de travaux et proposer des solutions alternatives.
F.I. : Deux avis de marchés viennent d’être diffusés par l’intercommunalité. Le premier concerne la conception et la réalisation de pontons. Pourriez-vous nous en expliquer davantage et où sont-ils prévus ?
F.T. : Ce premier marché concerne la conception de deux pontons, un premier à la plage d’Iloni, à Dembéni et un second à Hamaha, plage du Pendu, dans la partie nord de la Cadema. Les pontons, une fois réalisés, comprendront une partie fixe et une partie flottante. Ils seront dimensionnés pour accueillir des navettes de cinquante places. La fin de la consultation est prévue en juillet 2023 et la fin des travaux en 2024.
F.I. : Justement, le second avis de marché porte quant à lui sur la conception et la fourniture de cinq navires pour le transport public de passagers. Avez-vous déjà une idée précise du type de bateau souhaité ?
F.T. : Bien sûr que l’on a une idée de ce que l’on souhaite. Nous partons donc sur cinq navettes de cinquante places, car nous pensons que le flux de passagers est en correspondance avec cette capacité. Nous voulons des bateaux propres, car l’idée ce n’est pas de créer du transport maritime pour polluer le lagon de Mayotte. Propres, cela signifie qu’ils peuvent être, entre autres, électriques ou encore hybrides. Après, il faudra trouver le juste milieu entre la puissance des navettes et le côté « propre » du matériel. Mais dans tous les cas, nous allons accorder une grande importance à ce que le moyen de locomotion retenu soit le plus propre possible, car nous pensons réellement que c’est l’avenir. Pour ce qui est de la gérance, les navettes seront en délégation de service publique. L’objectif c’est d’avoir des navettes en fonctionnement au cours du premier trimestre 2024. Si, pour une raison ou pour une autre, les pontons étaient finalisés avant l’arrivée des navettes, pour ne pas les laisser à vider, nous pourrions nous orienter vers un marché de prestations de services, qui sera effectif entre le moment de livraison du ponton et l’arrivée des navettes dédiées à ce projet.
F.I. : À qui s’adresse ce moyen de transport ? Globalement, quel est l’objectif général derrière ces navettes ?
F.T. : Les navettes s’adresseront à tout le monde. L’idée, c’est de trouver des solutions concrètes pour les problèmes de transport sur le territoire de la Cadema. On peut remarquer, qu’au travers des navettes terrestres, que notre solution de transport collectif proposée pour désengorger le chef-lieu fonctionne, avec actuellement un taux de remplissage de 90 %. Il faut trouver une solution globale et non pas individuelle. Un travail en collaboration avec les territoires proches et intercommunalités voisines est en cours, notamment pour travailler sur des modes de transports terrestres et tenir compte des besoins de chacun. Il faut que ce soit accessible au plus grand nombre de Mahorais.
F.I. : La construction de pontons n’est-elle pas une compétence revenant au conseil départemental ?
F.T. : Nous ne sommes pas du tout en concurrence avec le Département. L’idée est de trouver des solutions rapidement, d’être réactifs face aux problématiques, pour pouvoir les proposer à la population mahoraise. Nous cherchons des solutions liées aux mobilités sur le court et moyen terme. Et aujourd’hui, nous avons besoin de trouver des solutions concrètes pour Mayotte, pour la population de l’île. Mais, c’est vrai qu’il y a eu beaucoup d’études par rapport à ça. Notre projet est d’implanter des pontons à Iloni et Hamaha, pour avoir des projets concrets et structurants, mais c’est un projet qui pourra être voué à évoluer. Aujourd’hui, il y a d’autres collectivités qui réfléchissent à également mettre en place des navettes maritimes. On pourrait donc imaginer une interconnexion globale, potentiellement entre les territoires du nord, du sud et de Petite-Terre.
Les handballeuses iront défendre les couleurs du collège Ouvoimoja aux championnats de France des sections sportives UNSS.
Le collège Ouvoimoja de Passamaïnty honorait, ce jeudi matin, plusieurs dizaines d’élèves sélectionnés pour participer à des événements nationaux. Athlétisme, rugby, handball, ou encore « sport partagé » : les collégiens de Passam’ excellent dans plusieurs disciplines. « Le fruit du travail effectué avec les classes à section ou à option sportive ! », estiment leurs enseignants.
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Les sportifs du collège ont été rassemblés dans la salle audiovisuelle du collège ce jeudi matin.
L’athlétisme espère réitérer son exploit de l’année dernière !
Nassabia Hafidou (gauche), Irchad Houmadi Ali (droite) et leur responsable de la section rugby, Maxime Ducrocq (centre)
L’association sportive de « sport partagé », portée par Raphaël Massot (gauche) et Oumra Mohamed (droite) est attendue à Paris le mois prochain.
« J’enseigne depuis une vingtaine d’années, et c’est la première fois que je vois, dans le même établissement, autant d’élèves qui se distinguent au niveau national ! », se ravit Michel Latour, professeur d’éducation physique et sportive (EPS) au collège Ouvoimoja de Passamainty. En effet, ils sont plus d’une trentaine à représenter (ou à avoir représenté) les couleurs de Mayotte dans l’Hexagone : l’aboutissement d’une année sportive « exceptionnelle », soulignait ce jeudi matin le principal Chérif Tahri au cours d’une petite cérémonie organisée pour l’occasion.
En charge de l’athlétisme, Michel Latour accompagnera ainsi sept de ses jeunes aux championnats de France de l’UNSS (union nationale du sport scolaire) à Nancy du 6 au 9 juin prochain, en espérant faire aussi bien que l’année dernière. « Nous étions arrivés en troisième position. C’était la première fois depuis quatorze ans que Mayotte accrochait un podium national en UNSS, tous sports confondus », témoigne l’enseignant. De leur côté, les jeunes filles de la section handball du collège – créée en 2016 – iront se confronter pour la première fois « aux quinze autres meilleures sections handball du pays » dans le cadre des championnats de France des sections sportives UNSS, renseigne Jérémy Hoyau, l’enseignant responsable. Treize joueuses et une arbitre ont été sélectionnées sur la base de leur investissement et de leur niveau sportif pour participer à ce rassemblement qui débutera le mercredi 2 juin à Mende (Lozère). « C’est une belle récompense pour ces jeunes filles qui entrent dans la section dès la classe de cinquième et s’entraînent trois fois par semaine, sans compter les entraînements en club », détaille le prof. Alors forcément : « toutes ont un peu la pression ! », confie-t-il.
Autre section, autre sport collectif : le rugby s’est lui aussi distingué. Nassabia Hafidou a été sélectionnée pour participer au challenge Orange le mois prochain à Marcoussis : le centre d’entraînement de l’équipe de France (rien que ça!). Le jeune Irchad Houmadi Ali, demi de mêlée âgé de quatorze ans, a lui récemment été intégré à la sélection de Mayotte U16 (moins de 16 ans) dans le cadre d’une compétition régionale tenue en mars dernier à La Réunion. Enfin, et dans un cadre moins compétitif, l’association sportive de « sport partagé » – qui rassemble élèves valides et élèves en situation de handicap (cognitif, moteur ou sensoriel) – recevra un prix national « Ethic’action » de l’UNSS. « On fait de la pétanque assise, de la sarbacane, de l’escrime en fauteuil… », informe Hicham Ousseni, élève de quatrième. Souffrant d’un handicap moteur, il joue le rôle de tuteur auprès de ses camarades et fait partie des trois élèves qui seront reçus le mois prochain dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, à Paris.
Ils y présenteront leur projet à des sportifs de haut niveau et des responsables politiques. « C’est un honneur pour moi », confie Hicham.
Corrine Boulay présente son entreprise Weekup et sensibilise sur la précarité menstruelle.
La mission locale de Mayotte a reçu Corrine Boulay, créatrice de l’entreprise Weekup, qui commercialise des protections menstruelles réutilisables et écoresponsables. Ce vendredi 26 mai, à Passamaïnty, elle a abordé le sujet de la précarité menstruelle qui s’est aggravé à cause de l’inflation.
Il existe différents types de protection menstruelle, comme des coupes menstruelles, des serviettes lavables ou des culottes de règles.
La précarité menstruelle, c’est la difficulté ou le manque d’accès aux protections menstruelles et ça touche 3,7 millions de femmes dans le monde. À Mayotte, 44 % des jeunes femmes interrogées par la mission locale de Mayotte déclarent ne pas changer régulièrement leurs protections hygiéniques car les produits sont trop coûteux. En un an, le prix des protections a subi fortement l’inflation, obligeant les populations les plus précaires à choisir entre produits d’hygiène et autres produits essentiels. C’est donc en guise de solutions que l’organisme dédié à l’insertion des jeunes a accueilli ce vendredi 26 mai, Corinne Boulay, la créatrice de la Weekup pour un séminaire sur la précarité menstruelle. Son entreprise, située dans la Mans, commercialise des protections menstruelles réutilisables et écologique, des coupes menstruelles, des serviettes lavables et des culottes de règles. Celle qui se décrit comme une maman-entrepreneuse espère voir ses produits vendus dans les pharmacies. En effet, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé que début 2024, toutes les protections réutilisables seront remboursées.
« Tous nos produits sont en coton bio, avec des matériaux labellisés et made in France. J’ai étudié le processus pour qu’à la fin de vie du produit, il n’y ait aucun déchet », affirme Corinne Boulay. Elle explique qu’au lieu de jeter ses produits à la poubelle, comme n’importe qui le ferait, il suffit de les déposer dans les points de recyclage de vêtements. Ils seront ensuite broyés pour être ensuite utilisés en tant qu’isolant. Même les boites des coupes menstruelles sont biodégradables puisqu’elles sont faites en amidon de pomme de terre compressé. La créatrice de Weekup constate, qu’« il y a énormément de déchets rejetés dans les océans ».
Briser les tabous
Cette intervention se veut un moyen de faire de la prévention sur un territoire qui en a bien besoin. Nadia Djoumoi, directrice de la mission locale, affirme qu’il y a un réel tabou autour des menstruations à Mayotte. Elle affirme que « les jeunes filles sont seules, livrées à elles même. Il vaut mieux les accompagner et mieux les informer ». À cause du manque d’éducation, les jeunes femmes « ont une méconnaissance de leur corps » et parler de cycle menstruel leur permet de se le réapproprier.
Nadia Djoumoi ajoute qu’« il faut aider les jeunes, leur montrer, les éduquer » pour éviter toute mésinformation ou méprise. Elle rappelle notamment les règles d’hygiène quand on utilise des protections hygiéniques. Le 28 mai, c’était d’ailleurs la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, parfait pour briser les tabous parce qu’il est normal de parler de cycle menstruel.
Au total, 31 prix ont été décernés pour cette 28e édition du festival international de l’image sous-marine de Mayotte.
Ce dimanche soir, le festival international de l’image sous-marine de Mayotte s’est clôturé par la traditionnelle cérémonie de remise des prix. Pour cette 28e édition, le festival a diffusé sur grand écran pas moins de 41 films et 455 photos et a proposé sept projections à Mamoudzou et quatre à Chirongui aux amateurs d’images subaquatiques.
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Le jury, composé de huit membres, a départagé quelques 800 photos et 40 films.
La soirée de clôture s’est déroulée ce dimanche soir à La Croisette, à Mamoudzou et a rassemblé participants et partenaires.
Dans la catégorie « Clubs de Mayotte », la photo de murène d’Arnaud Camilleri-Guillebert et le club Happy Divers ont été récompensés par un Hippocampe d’Or.
Les élèves de quatrième du collège de Chiconi et leur film « Le récif corallien » ont remporté deux prix : hippocampe d’argent pour la catégorie films scolaires et le prix du Parc marin.
Les élèves du collège de Dzaoudzi – Labattoir ont remporté l’Hippocampe d’Or pour les films scolaires.
Aysha-Kathy Sulleman et Aël Morizon ont remporté chacun un Hippocampe d’Or pour leur œuvre, pour les concours de dessins.
Participants, partenaires et jury se sont réunis ce dimanche soir à La Croisette, sur le front de mer à Mamoudzou, pour célébrer ensemble la fin de l’édition 2023 du festival international de l’image sous-marine de Mayotte et ses gagnants. « Cette année, nous avons maintenu le fonctionnement global du festival selon les souhaits de Jack Passe et ce qui l’animait, notamment le concours de dessin et les projections scolaires », explique Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia et organisateur du festival. Pour cette édition, 1.700 élèves de primaires et collèges, ont pu profiter des projections gratuites. « Il est important de pouvoir transmettre des valeurs aux élèves », note Inayatie Kassim, adjointe au maire de Mamoudzou.
« Le festival a un impact international »
Cette année, le président de jury était Nicolas Barraqué, photographe sous-marin de renom. Au départ, « on nous avait dit qu’il y aurait quelques films et photos à juger, mais quarante films et 800 photos, ce n’est plus quelques ! », ironise-t-il, en affirmant tout de même que « le festival a un impact international ». En effet, des productions ont été transmises depuis la Norvège, la Nouvelle-Calédonie, l’Espagne ou l’Italie. Ce sont donc 800 photos et plus de 40 films qu’a dû départager le jury. Une quantité record, avec une qualité remarquée. « Comme dans tout festival, il y a du bon et du moins bon, mais ici, il y a eu aussi du très bon et on le voit ce soir », note le président du jury.
Des plongeurs et des enfants récompensés
Avec une volonté de mettre en avant les plongeurs de l’île, leurs œuvres et le lagon mahorais, un nouveau concours a vu le jour, celui des « clubs de Mayotte ». La condition pour participer à ce nouveau concours était de proposer une photographie sous-marine prise au sein du lagon de Mayotte. « Vous avez un terrain de jeu superbe ici ! », lance Nicolas Barraqué, avant d’annoncer le vainqueur. Pour cette première, Arnaud Camilleri-Guillebert remporte l’Hippocampe d’Or pour sa photo de murène. Happy Divers, le centre de plongée a également été récompensé par un trophée.
Cette 28e édition a été marquée par une participation record des artistes en herbe. 496, c’est le nombre de dessins qui ont été produits par les enfants pour le concours de dessin sur le thème de la fabuleuse aventure des monstres marins. Ce dernier est scindé en deux catégories, moins de 12 ans et plus de 12 ans. Après délibération du jury, c’est le dessin de Aysha-Kathy Sulleman, 8 ans et élève à Mamoudzou qui remporte le prix « Jack Passe », dans la catégorie moins de 12 ans. Comme le veut la tradition, son dessin sera au cœur de l’affiche de la prochaine édition. Aël Morizon, avec son dessin de monstres marins, remporte la première place dans la seconde catégorie des plus de 12 ans.
Avec 31 trophées, le palmarès complet de la 28e édition
Concours Trio thématique – Amateur
Hippocampe d’Or : Jean-Sébastien Philippe (La Réunion) ; Hippocampe d’Argent : Jérôme Drouet (France) ; Hippocampe de Bronze : Louis Jean-Siegfried (La Réunion)
Hippocampe d’Or : Sophie Rusca (La Réunion) ; Hippocampe d’Argent : Marie Gouliardon (La Réunion) ; Hippocampe de Bronze : Louis Jean-Siegfried (La Réunion)
Hippocampe d’Or : Arnaud Camilleri – Guillebert ; Hippocampe d’Or pour le club Happy Divers
Concours Photo imprimée
Hippocampe d’Or : Rodolphe Guignard (photo n°20)
Concours Films – Clips
Hippocampe d’Or : Noémie Stroh pour « Respirer sous l’eau » (Nouvelle-Calédonie) ; Hippocampe d’Argent : Jérôme Drouet pour « Un monde de géant » (France) ; Hippocampe de Bronze : James Caratini pour « Harmonie » (La Réunion)
Concours Films – Courts-métrages
Hippocampe d’Or : Juan Vicente Leal pour « Artropoda Crustaceans » (Espagne) ; Hippocampe d’Argent : Franck Fougères pour « One day in Yucatan’s Caves » (Corse) ; Hippocampe de Bronze : Serge Marizy pour « Les baleines 2022 » (La Réunion)
Concours Films – Longs-métrages
Hippocampe d’Or : René Heuzey et Vincent Guillaume pour « Cachalots, une histoire de famille » ; Hippocampe d’Argent : Skander Bouderbala pour « Sur la trace des porte-épées du Pacifique ; Hippocampe de Bronze : Jean-François Barthod pour « Expédition Malpelo Seamounts
Concours Films – Films scolaires
Hippocampe d’Or : Collège Boueni M’titi de Dzaoudzi – Labattoir pour « Naturoville & Pollucity » ; Hippocampe d’Argent : Collège de Chiconi pour « Le récif corallien »
Concours Films – Prix du Parc Marin : Collège de Chiconi pour « Le récif corallien »
Concours Dessins 13 -19 ans : Aël Morizon
Concours Dessins – Prix Jack Passe : Aysha-Kathy Sulleman
Mayotte aura des représentants dans quinze disciplines pour ces Jeux des Iles de l’océan Indien 2023. (photo d’archives en 2019)
Inquiet que les Jeux des Iles de l’océan Indien ne puissent se dérouler en août, le mouvement sportif est maintenant soulagé. La réunion du comité d’organisation, entre le 18 et 21 mai, a confirmé la tenue de l’événement, même si cela passe par la réduction du nombre de disciplines représentées. Les comités comptent rattraper le coup en organisant des tournois inter-îles pour « les recalés ». A Mayotte, ce sera du kick-boxing par exemple.
Est-ce que le comité malgache a eu les yeux plus gros que le ventre avec les Jeux des Iles de l’océan Indien ? Sans doute. Celui-ci avait promis 27 disciplines, il a finalement réduit leur nombre à 17 (il y en a généralement entre 12 et 16) à trois mois de l’événement (du 25 août au 3 septembre). Un moindre mal, selon le Mouvement sportif mahorais, qui rappelle qu’il y avait « une grande interrogation de ses membres sur le maintien ou l’annulation des Jeux des îles 2023 ». C’est le chef de l’État lui-même, Andry Rajoelina, qui s’est porté garant de leur tenue. « En ce qui concerne la réduction des disciplines, une décision difficile mais indispensable et validée à l’unanimité par les membres du CIJ, contrairement à ce que nous avons pu entendre ou lire ici et là, cela n’en fait pas des Jeux au rabais, mais bien des Jeux raisonnables », proclame un communiqué du Comité régional olympique et sportif, daté de ce vendredi 26 mai.
Les infrastructures en retard et les problèmes d’insécurité ont eu raison des grandes ambitions de ces Jeux 2023. Exit les compétitions à Majunga ou Fort-Dauphin, tout est réuni à Tananarive, la capitale. Pareil pour le village des Jeux, les 4.200 membres des sept délégations (Madagascar, Mayotte, La Réunion, Maurice, Comores, Seychelles et Maldives) seront logés finalement dans des hôtels.
Des compétitions de secours
« Pour atténuer la déception des athlètes dont les disciplines ont été retirées, le CIJ a acté la création d’une compétition et ce, dans les mêmes conditions d’organisation que les JIOI », annonce le Cros mahorais. Pour rappel, beach-soccer, beach-volley, taekwondo, football féminin, trail et kick-boxing ne sont plus invités. Comme les comités nationaux ou régionaux ont été amenés à choisir la discipline qu’ils accueilleront après les Jeux, Mayotte a choisi le kick-boxing, « dont la Ligue mahoraise est en constante progression et fait ses preuves à l’échelle nationale depuis plusieurs saisons maintenant ».
Le Cros s’est aussi félicité de voir que le handball, où Mayotte a des arguments, a été gardé. En tout, l’île sera représentée dans quinze disciplines, contre 19 initialement.
Malgré le déploiement d’un dispositif de sécurité inédit dans la capitale Moroni et ses périphéries, l’opposition comorienne est parvenue à rassembler ses troupes, le samedi 27 mai. Elle a dénoncé l’opération Wuambushu, soutenue selon elle par Azali Assoumani.
L’île de la Grande Comore avait changé de visage, ce samedi 27 mai. A Moroni, les forces de l’ordre étaient déployées dans presque tous les carrefours de la ville. On se croirait même en période d’état d’urgence. La raison ? L’opposition organisait un grand rassemblement pour dénoncer l’opération de décasage Wuambushu en cours à Mayotte. En dépit de la tenue de l’évènement dans un foyer, le pouvoir était sur le qui-vive. Pour limiter l’afflux des manifestants, les militaires immobilisaient les bus qui transportaient les militants voulant se rendre dans la capitale. Certains ont dû parcourir plus de trois kilomètres avant d’être pris en autostop. Malgré ces tentatives de dissuasion, la salle, située à deux pas de la place de l’indépendance, était pleine à craquer donnant le rassemblement les allures d’un meeting contre le régime d’Azali Assoumani. A l’intérieur, la majorité des pancartes, appelaient à la libération de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, condamné en novembre à la perpétuité. D’autres partisans arboraient des affiches où on lisait : « Azali traître », faisant allusion à l’aval donné par les autorités de Moroni pour l’arrivée des « refoulés », comme les Comoriens désignent les personnes en situation irrégulière expulsées de Mayotte. Car, à l’instar d’une grande partie de la société civile, le front commun élargi des forces vives comoriennes contre la dictature accuse le chef de l’État comorien d’être complice de tout ce qui se passe à Mayotte.
En effet, après avoir dénoncé Wuambushu et refusé pendant deux semaines l’accueil des reconduites, les autorités comoriennes ont fini par accepter le renvoi à Anjouan des ressortissants expulsés de Mayotte. On avance le chiffre de 200 expulsions opérées depuis la reprise des liaisons maritimes. Pourtant, trois ministres comoriens assuraient en conférence de presse le 16 mai, que seuls des candidats volontaires seraient admis. Aujourd’hui, cette volte-face passe mal chez l’opinion et l’opposition. Le porte-parole du Front commun a même déposé, jeudi dernier, une motion de « destitution » contre le président de la République à la cour suprême. Une démarche qui a moins de chance d’aboutir. Mais peu importe l’issue que la haute cour réservera à la requête, il y a suffisamment d’éléments pour poursuivre Azali Assoumani rassure maître Ahamada Mahamoud, un ancien candidat à la présidentielle de 2019.
« Traître »
Accepter les expulsions fait d’Azali un « traître » martèle l’opposition, qui promet de le poursuivre pour « trahison » dès qu’il aura quitté le pouvoir. Pour étayer cela, les différents leaders qui se sont succédé à la tribune ont pris le soin de souligner chronologiquement les actes politiques posés par l’ex-colonel, dont certains auraient contribué, d’après eux, à éloigner Mayotte de l’archipel. Mohamed Jaffar Abbas, du mouvement Ndzuani Unie, évoquera par exemple la lettre adressée aux Nations Unies en 2005 demandant le retrait de la question de Mayotte à l’ordre du jour de l’assemblée générale. Un acte qui date, certes, mais qui reste d’actualité estiment les opposants du front commun. Ceux-ci, ont lors du rassemblement de ce samedi dénoncé également l’accord-cadre signé le 22 juillet 2019 à Paris entre les ministres des Affaires étrangères français et comorien de l’époque. Pour rappel, cette convention promettant un financement de 150 millions d’euros pour empêcher ses ressortissants de rejoindre l’île aux parfums constitue la genèse de Wuambushu a martelé Me Ahamada Mahamoud qui a étrillé sans ménagement le pouvoir de Moroni. Il faut noter que le meeting du samedi fut une réussite, une démonstration de force, s’est même exclamée l’opposition. Une occasion que les organisateurs ont saisie pour s’attaquer à la politique du régime qui interdit toujours les manifestations sur la voie publique depuis maintenant cinq ans. « Mais nous ne demanderons plus d’autorisation pour se rassembler car ce droit nous est garanti par toutes nos constitutions. Le combat ne fait commencer. Nous nous battrons et advienne que pourra », a lancé Me Ibrahim Ali Mzimba.
Élections
A moins d’un an des élections présidentielles et gubernatoriales, le climat reste toujours tendu aux Comores. Pendant son intervention, le secrétaire exécutif du Front commun a rappelé le passé douloureux d’Azali qui prend plaisir à marcher sur les bases démocratiques à commencer par les accords de Fomboni dont le respect aurait permis à un enfant natif d’Anjouan de diriger les Comores de 2021 à 2025. « Il s’est taillé une constitution en 2018, mais il est hors de question de le laisser continuer avec un remake des élections de 2019 », prévient Ahmed Hassane El-Barwane. Si le gouvernement a déjà lancé la machine électorale, les opposants, eux, exigent des garanties avant d’y prendre part. Parmi ces préalables, figure la libération des prisonniers politiques, comme l’ancien gouverneur déchu d’Anjouan, Abdou Salami, dont l’épouse avait fait le déplacement pour assister à la mobilisation. Les partisans du Juwa, le parti de Sambi, y étaient nombreux également pour réclamer le relâchement de leur idole qui a fêté ses cinq ans d’emprisonnement ce mois-ci.
Preuve que la tension dans l’archipel est toujours palpable avec le rétrécissement des libertés publiques, des heurts ont éclaté après le rassemblement. Des jeunes qui réclamaient dans la rue le départ d’Azali ont été dispersés par les forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogène.
Dans le cadre des navettes routières proposées par la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou, un numéro vert « Allo Cadema » a été mis en place pour les personnes ayant oublié des affaires dans les bus. Ce numéro a été créé afin que les usagers puissent retrouver leurs objets perdus dans les navettes. N° vert : 0801 907 616 (prix d’un appel local), du lundi au vendredi de 8h à 16h30.