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Élections sénatoriales : 540 grands électeurs à Mayotte

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Les élections sénatoriales se dérouleront le dimanche 24 septembre 2023. Il s’agit d’un scrutin majoritaire à deux tours auquel participeront 540 grands électeurs à Mayotte : les parlementaires, les conseillers départementaux et les représentants des communes issus des réunions des conseils municipaux des 9 et 13 juin 2023.

Les déclarations de candidature seront reçues à la Préfecture à Mamoudzou, au bureau des élections, du lundi 4 septembre 2023 au jeudi 7 septembre de 8h à 16h et le vendredi 8 septembre de 8h à 18h. Le vote aura lieu le dimanche 24 septembre 2023 : de 8h30 à 11h pour le 1er tour, les résultats seront proclamés à l’issue du dépouillement.

Dans l’éventualité d’un second tour, le dépôt des candidatures se fera le même jour, le 24 septembre 2023, en préfecture jusqu’à 15h, le vote se déroulant en suivant, de 15h30 à 17h30. La proclamation des résultats est prévue juste après le dépouillement.

L’arrêt Baobab de nouveau effectué par les navettes Cadema

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La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou informe, qu’à partir de ce lundi 19 juin, l’arrêt Baobab sera à nouveau accessible, dans les deux sens, aller et retour. Aussi, deux parkings seront disponibles, à Passamainty et Hauts-Vallons. L’intercommunalité rappelle que chaque passager devra conserver son ticket distribué à l’entrée du bus, il permet d’effectuer le trajet retour.

La circulation alternée à Mamoudzou : c’est parti !

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L'expérimentation de la circulation alternée débute ce lundi 19 juin et se poursuivra jusqu'au 20 juillet (image d'archives).

Dès ce lundi 19 juin, l’arrêté de circulation alternée à Mamoudzou entrera en vigueur pendant un mois. Jusqu’au 20 juillet, ce dispositif est expérimenté sur 5 cinq villages de la commune : Kawéni, Mamoudzou centre, Cavani, Mtsapéré et Passamainty. Pendant cette période, la communauté d’agglomération renforce son dispositif de navettes gratuites (voir encadré).

Depuis plusieurs années, le réseau routier de l’île et notamment du chef-lieu est de plus en plus congestionné, voire totalement saturé en particulier lors des déplacements pendulaires. Afin de lutter contre ces embouteillages qui perturbent la vie économique de l’île, la ville de Mamoudzou a décidé, dès ce lundi 19 juin et jusqu’au jeudi 20 juillet, de 5 à 19h, du lundi au jeudi, d’appliquer une circulation alternée, à titre expérimental. Au mois de mai, une consultation citoyenne avait montré que 66% des participants étaient favorables à la mise en place de ce projet. La zone d’application concerne Kawéni, Mamoudzou centre, Cavani, M’tsapéré et Passamainty. Concrètement, les axes routiers concernés sont la Route Nationale 1, du rond-point Carrefour Mamoudzou au rond-point Passot ; la Route Nationale 2, du rond-point Passot au rond-point Dinga Dingani ; la Route Départementale 3, du Carrefour RD3-RN1 Croix-Rouge au rond-point du collège de Passamainty.

Pourquoi un tel dispositif ?

Dans son arrêté, la municipalité rappelle que « selon les comptages de la DEALM, un volume total de plus de 50.000 véhicules entrants et sortants quotidiennement de la commune, sur les routes nationales 1 et 2 ». De plus, le fort volume de circulation peut être à l’origine du phénomène d’engorgement prononcé sur des distances pouvant atteindre jusqu’à 35 kilomètres cumulés aux entrées nord et sud de la commune. « La congestion s’est aggravée avec le lancement des travaux du projet Caribus, qui a provoqué des embouteillages omniprésents tout au long de la journée », reconnaît la municipalité.

Quelle est l’alternance mise en place ?

A compter de ce lundi 19 juin et ce, jusqu’au 20 juillet, quatre jours de la semaine seront soumis à la circulation alternée. Les véhicules aux plaques d’immatriculation se terminant par un chiffre pair (0, 2, 4, 6, 8), ne pourront pas circuler les lundis et mercredis, de 5h à 19h. A contrario, si vous possédez une voiture de tourisme dotée d’une plaque d’immatriculation se terminant par un chiffre impair (1, 3, 5, 7, 9), l’interdiction de rouler s’appliquera les mardis et jeudis, également de 5h à 19h. Les vendredis, samedis et dimanches ne sont pas concernés par l’arrêté de circulation alternée.

Quelles sont les solutions alternatives proposées durant cette période ?

Tout au long de cette expérimentation, des navettes bus de la Cadema continueront d’être disponibles et les horaires seront élargis (voir encadré). « Des taxis gratuits assureront la circulation durant l’entracte journalier des navettes », fait savoir la commune. Des parkings relais seront déployés à Hauts-Vallons (derrière Mayotte La 1e), Passamainty, Tsararano et Hajangoua. Selon leurs témoignages, pour certains, il n’est pas envisageable de laisser leur véhicule à l’entrée de la commune. « Je ne vais pas laisser ma voiture dans des lieux non sécurisés », s’exprime une abonnée, via un commentaire. Pour d’autres, la question du travail en heures décalées est également abordée. « Je peux finir le travail à 18h, comme à 23h. Qui va me ramener à ma voiture à ces heures ? », s’interroge un abonné.

Et pour ceux venant de Petite-Terre ou allant à l’aéroport ?

L’article 4 de l’arrêté municipal stipule que la traversée de la commune de Mamoudzou par les habitants de Petite-Terre, sera autorisée uniquement pour se rendre à l’extérieur du périmètre concerné, la continuité territoriale devant s’appliquer. Si, le véhicule circule dans Mamoudzou uniquement, il faudra se soumettre à la règle des numéros pairs ou impairs. De plus, les personnes qui doivent se rendre à l’aéroport devront justifier de leur trajet, en présentant, par exemple un billet d’avion. Une pièce d’identité devra être présentée lors du point de contrôle.

Qui n’est pas soumis à cet arrêté de circulation ?

Les voitures de tourisme utilisées par les riverains et habitants de tous les villages de la commune de Mamoudzou sont exemptées, sur présentation de la carte grise. De plus, par dérogation, la circulation alternée ne s’applique pas non plus, aux véhicules utilisés par les professionnels des services de secours et de sécurité, aux véhicules des services publics, ainsi que ceux des services médicaux sur présentation de la carte professionnelle. Les véhicules professionnels (tels que les voitures utilitaires, poids-lourds…) sont autorisés à circuler librement, sur présentation de la carte grise.

Les navettes Cadema étendent leurs horaires

Tout au long de l’application de la circulation alternée à Mamoudzou, la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) renforce son service de navettes gratuites. Les premiers départs auront lieu dès 4h30, en venant du sud. Pour les trajets du nord, le premier départ aura lieu à 5h30. Les retours pourront s’effectuer jusqu’à 19h, tant en direction du nord, que du sud. La Cadema met également en place un nouveau point de stationnement à Passamainty. Les personnes arrivant de Vahibé pourront ainsi utiliser ce transport collectif. Les navettes partiront à 6h, 7h et 7h30 de ce parking. Au total, ce sont quatre parkings relais où les conducteurs pourront stationner : Hajangoua, Tsararano, Passamainty et Hauts-Vallons. « Les parkings sont sécurisés et des agents d’information seront présents pour accueillir et orienter les personnes », rassure l’intercommunalité. Au total ce sont douze bus qui seront déployés. Le service « Allo Cadema », numéro vert, est mis en place pour toute information sur les navettes au 0801 90 76 16 (du lundi au jeudi de 8h à 12h et de 12h45 à 16h30 et le vendredi de 8h à 12h).

Boulevard urbain de Mamoudzou : des échanges et débats à la réunion publique

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La troisième réunion publique dans le cadre de la concertation publique sur le boulevard urbain de Mamoudzou, s'est tenue ce samedi au Comité du tourisme à Mamoudzou.

La concertation publique portant sur le boulevard urbain de Mamoudzou est en cours depuis trois semaines. Nombreux sont les habitants à se montrer impatients face au début des travaux de ce projet. Ce samedi matin, des questions, des réponses et des précisions ont ponctué les échanges lors de la troisième réunion, au Comité du tourisme, à Mamoudzou.

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« Je dirai qu’il y a une majorité de personnes hyper favorables à ce projet », fait savoir Jean-Michel Lahay, responsable du projet.

La troisième réunion publique consacrée au boulevard urbain de Mamoudzou (BUM), s’est tenue ce samedi dans la matinée au Comité du tourisme, à Mamoudzou. « Les associations d’agriculteurs n’ont plus rien à faire dans Mamoudzou, aujourd’hui il faut laisser la place à l’urbanisme et recaser les agriculteurs dans d’autres emplacements plus indiqués« . La concertation publique sur le boulevard urbain de Mamoudzou – nouvelle appellation de la route de contournement de Mamoudzou par les hauts – bat actuellement son plein.

« Une majorité de personnes hyper favorables à ce projet »

Pour cette troisième rencontre, la fréquentation a été légèrement moindre que les deux semaines précédentes, cependant, le rituel est resté quasiment le même. Pendant deux heures, les gens passent, posent des questions, écoutent les réponses et s’en vont aussitôt. Seule une poignée de passionnés du sujet, ou directement intéressés par le tracé probable du boulevard urbain, demeure et engage le débat avec le responsable du projet, Jean-Michel Lehay. « Si, on avait à faire un bilan de ces trois rencontres successives, et des échanges sur le site internet dédié, je dirais qu’il y a une majorité de personnes hyper favorables à ce projet. Ils ne comprennent même pas la nécessité pour les pouvoirs publics de recueillir leurs avis, parce qu’ils ne sont pas habitués à une telle démarche« , observe ce dernier. Il est vrai que cette concertation étonne parfois certains usagers qui estiment que Mayotte a trop attendu ce projet et qu’il y a plutôt urgence à mettre la « gomme« .

Si l’on peut s’étonner de l’affluence limitée dans la salle de réunion du Comité du tourisme, les choses sont différentes sur les réseaux sociaux. Les questions dominantes sont très techniques et portent sur le principe même du tracé du BUM avec ses deux fuseaux interconnectés à plusieurs endroits. Certains ne saisissent pas comment les automobilistes pourront passer d’une voie à une autre, sans avoir à prendre le chemin dans le sens contraire. Il y a aussi ceux qui ne croient pas au tracé du boulevard tel qu’il apparaît sur les plans de travail actuel, convaincus que les pouvoirs publics ont déjà pris leur décision en amont au sujet du tracé définitif. « Ils n’ont pas encore assimilé le fait que ce sont mes différents avis exprimés qui vont permettre à la Commission Nationale du Débat Public de trancher en faveur d’un itinéraire plutôt qu’un autre. Dans la mesure où la concentration ne fait pas apparaître des oppositions fortes, il sera plus aisé de décider rapidement d’un tracé définitif« , fait remarquer Jean-Michel Lehay. 

Les DUP utilisées qu’en ultime recours

Une fois ce tracé définitif arrêté, les techniciens en charge de ce dossier au Département pourront lister les terrains qui seront traversés par cette voie, mais aussi lister et identifier auprès du cadastre tous les propriétaires fonciers et engager des discussions concrètes en vue d’acquérir les parcelles nécessaires. Dans un échange passionnant et passionné avec un propriétaire foncier de la commune de Mamoudzou, Jean-Michel Lehay a expliqué à l’assistance que, le Département n’envisage de recourir à des procédures de déclaration d’utilité publique (DUP) qu’en ultime recours. Il sera ouvert à toutes formes d’arrangements possibles avec les propriétaires fonciers dûment reconnus, afin de s’assurer que le projet ne s’arrête pas en cours de route. Tout sera mis en route dans ce sens, la CDM annonce même qu’elle prendra à sa charge le titrage et le bornage des parcelles qu’elle devra acquérir dans le cadre de ce projet. « Comme j’ai eu l’opportunité de l’expliquer à certaines personnes que j’ai rencontrées, l’intérêt du Département est d’avoir affaire à un maximum de propriétaires de grandes et moyennes surfaces dans la mesure où les parcelles à acquérir seront insignifiantes au regard de ce qui leur restera. En sachant que d’emblée l’ouverture de cette voie déclassera leurs fonciers qui prendront énormément de valeur« . 

Limiter au maximum l’importation de matières premières

En revanche, Jean-Michel Lehay souligne que, le but du jeu n’est pas forcément d’acheter de grandes parcelles et que s’il s’avère nécessaire de n’acquérir que de petites surfaces. Un entrepreneur du BTP, présent dans l’assistance, a posé la question du devenir des terres, déchets et autres matières premières qui sortiront des travaux de terrassement et de la réalisation de ce boulevard urbain. Selon le responsable du projet, tout a été étudié pour réduire au maximum l’impact négatif sur l’environnement local, y compris le lagon. Un concasseur mobile est programmé pour traiter les matériaux semi-durs, en vue de les transformer en cailloux de 2 cm et de les utiliser dans le projet. Réaliste, il a indiqué que la construction du BUM nécessitera inéluctablement des matériaux importés non disponibles sur le territoire, mais que la priorité sera accordée aux forces vives et savoir-faire locaux avec des contrats de travail d’une durée de sept ans à la clé. Toutefois, il a insisté sur le fait que les entreprises locales désireuses de se positionner dans le cadre de ce chantier devront être respectueuses des normes européennes imposées. Le responsable du projet se veut rassurant quand au respect des délais de démarrage du chantier, fixé au début du mois de décembre 2025.

Vingt-deux équipes pour le tournoi de basket 3×3

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Les 22 équipes se sont d'abord affrontées dans des phases de pool.

Le tournoi de basket 3×3 – trois joueurs contre trois joueurs de ce dimanche, a vu s’affronter vingt-deux équipes, quinze équipes masculines et sept féminines. Cet événement sportif, qui s’est déroulé place de la République à Mamoudzou, a attiré des dizaines de spectateurs venus vivre une journée de compétition.

Dès les premières heures de la journée, l’excitation était palpable. Les équipes masculines et féminines se sont préparées avec soin et ont affiché une concentration sans faille. L’événement était organisé par le club du TCO Mamoudzou, en collaboration avec la Ligue de Basket Régionale de Mayotte. Le terrain de 11 mètres sur 15 a chauffé toute la journée sous le soleil, mais les joueurs ont repoussé leurs limites physiques et techniques pour affronter la chaleur.

Un seul panier, 22 équipes…

Les matchs de poules ont démarré dès neuf heures dans une ambiance bon enfant, chaque équipe a donné le meilleur pour obtenir les meilleurs résultats. Les arbitres, étant eux-mêmes des joueurs du tournoi, se sont relayés toute la journée en fonction des matchs. Au fil de l’après-midi, les matchs de qualifications ont pris place, suscitant une montée en intensité et en suspense. Chez les hommes, les sélections 1, 2 et 3 ont rivalisé d’adresse et de stratégie comme ce fut le cas pour les équipes Los Angeles, Wuafu et Philadelphie. Du côté des femmes, les sélections A et B ou encore les CPSM ont réalisé des matchs extrêmement intéressants, avec des duels marqués par des dribbles incisifs et des tirs précis.

Malgré les précautions, quelques joueurs se sont blessés au cours de la journée. Cependant, ces incidents n’ont en rien entaché l’esprit bon enfant qui régnait sur le terrain. Les joueurs ont fait preuve de solidarité, surtout lors des demi-finales lorsqu’un joueur éliminé a accepté de remplacer un blessé de l’équipe Los Angeles.

Enfin, les deux finales ont tenu toutes leurs promesses. Chez les hommes, la sélection 3 et la sélection 2 se sont affrontées dans un duel acharné. Les deux équipes ont fini les dix minutes de match à égalité avec onze points partout. Au cours des prolongations, la première équipe à obtenir deux points de plus remportait le tournoi. C’est finalement la sélection 2 qui est sortie victorieuse, suscitant l’enthousiasme des supporters. Chez les femmes, la sélection A et la sélection B se sont livré une bataille mémorable, mais c’est finalement la sélection A qui a décroché le titre tant convoité.

La première d’une longue série

À la fin du tournoi, une cérémonie de remise de médailles, de trophées et de cadeaux a eu lieu pour honorer les quatre équipes arrivées en finale. Cette première édition du tournoi de basket 3×3 à Mamoudzou a marqué les esprits et laisse entrevoir un avenir prometteur pour cette compétition sportive. Gorobo, l’un des organisateurs du tournoi – également joueur de l’équipe de Philadelphie – s’est dit « très fier de cet événement qui réunit du haut niveau ».

Cette édition 2023 a réuni des dizaines de joueurs en provenance de tout le département, dont certains joueurs issus de Nationale 3 ou de Régionale 2 et 3.

Cette année, l’événement était soutenu par Orange et Casal Sport, mais les organisateurs espèrent obtenir encore d’autres sponsors pour les futures éditions, afin de développer davantage cette discipline. Ces derniers ont déjà des projets ambitieux pour l’année prochaine, avec l’espoir de pouvoir offrir une récompense encore plus prestigieuse à l’équipe gagnante : « un voyage sera sans doute à la clé », espère l’organisateur.

Une première compétition de natation à Mayotte

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Alain Baron (au centre) revient sur la première compétition de natation en Petite-Terre, en eau de mer, faute de bassins et piscine.

Malgré une absence de piscine et de bassins appropriés, le club de natation de Petite-Terre a organisé sa première compétition de natation. Cette rencontre s’est déroulée ce vendredi après-midi, directement en mer, plage du Faré, à Dzaoudzi-Labattoir. Retour sur cette première édition avec Alain Baron, président d’Aquatic nage’mayotte.

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La première compétition de natation concerne les « avenirs » (les 8 ans qui ne dépassent pas pour l’instant les 200 X 4 nages).

Flash Infos : Dans quelles conditions se déroule cette première compétition de natation à Mayotte ?

Alain Baron : C’est la première compétition en eau de mer des nageurs, quatre nages, de notre club. Nous sommes affiliés à la FFN (Fédération Française de Natation). Pourquoi directement à la mer ? Simplement parce que nous n’avons pas de piscine, pas de bassin de 25, ni 50 mètres, ce qui nous oblige à nous entraîner avec les moyens du bord, créer quelques émulations, quelque chose de nouveau. C’est valable pour le water-polo, le sauvetage ou la natation. On va faire ça avec les avenirs, c’est à dire les 8 ans qui ne dépassent pas pour l’instant les 200 X 4 nages. On fera du 4 X 50 mètres papillon avec dedans, les classements du club qui nous allons donner à la ligue de natation qui se trouve à La Réunion. C’est une première à Mayotte, tout le monde ne voit pas encore l’ampleur de la chose, mais on crée sur l’île une chose qui n’existait pas et plus ça ira, mieux ça sera. Là, nous projetons de partir faire des stages et des rencontres à La Réunion. Je précise que ce n’est pas la première fois que ça se fait. Le 22 juin je partirai à Madagascar pour rencontrer le président de la ligue, pour pouvoir développer et faire des stages là-bas. Ils ont un grand meeting international et j’aimerai pouvoir le faire pour préparer les jeux des îles de 2027. C’est aussi essayer de mettre en place une surveillance avec un poste secours, ça fait partie du projet du club afin que nous puissions faire des activités sur la plage. Cela permet de pérenniser des emplois, de surveiller les plages, parler de l’environnement et pouvoir développer tout ce qui est en lien.

F.I. : Envisagez-vous de créer d’autres clubs de natation sur Grande-Terre prochainement ?

A.B. : Moi je ne peux pas tout faire, j’ai déjà beaucoup de choses. Par contre, c’est de passer par donner l’idée à toutes les communes de penser que ça passe par la formation des sauveteurs et de la surveillance des plages. Le sauvetage peut aider à faire des professionnels dans cette activité. Pour l’instant, il n’y a pas encore de brevet d’État en natation, mais s’il y a une piscine, si on arrive à agrandir et à faire toutes les activités que doit faire un maître nageur, je pense que ça peut être intéressant. Il y a 17 plages dressées sur Grande-Terre, donc il pourrait y avoir 17 clubs de natation, et donc des professionnels. S’il n’y a pas de plages surveillées, s’il n’y a pas de clubs de natation, je peux dire que le tourisme à Mayotte ne pourra pas se développer comme les Mahorais aimeraient que ça se développe.

F.I. : Quel est la difficulté pour cette compétition ?

A.B. : Toute la semaine l’eau était plate, maintenant elle est agitée. Ici, ils disent qu’il y a des vagues mais moi comme je viens de l’océan, je suis surfeur, donc pour moi il n’y a pas de vagues, mais pour mes nageurs il y en a, et c’est très bien. La difficulté il faut l’avoir pour savoir s’adapter. Et de toute manière, eux, ils sont polyvalents, ils sont nageurs, sauveteurs et après ils font du water polo. L’année prochaine ils auront l’âge de passer des brevets de secourisme et également tous les brevets qu’on peut faire dans la fédération, en espérant que ça puisse donner des idées aux autres.

Nous sommes là, moi je suis un ancien, c’est ma passion, je viens du water-polo et je suis un athlète de haut niveau, c’est mon plaisir de faire véhiculer des choses aux jeunes et leur apprendre aussi l’océan parce que c’est la base, surtout quand on est entouré d’eau et qu’on est une île.

F.I. : Vous avez une importante assemblée générale tout à l’heure, quel est l’enjeu majeur pour vous aujourd’hui ?

A.B. : L’assemblée générale c’est d’abord pour restructurer un peu, pour avoir plus d’acteurs et développer notre club. Il y a beaucoup de dossiers complexes à monter, on nous parle souvent de subventions mais, pour l’instant je n’ai jamais vécu avec des subventions, c’est avec mes propres deniers. Cependant, si on veut s’agrandir, se fédérer un peu plus, il faut passer par cette assemblée générale et développer un peu plus le bureau. Il y aura un bureau avec un responsable water-polo, un autre avec un responsable sauvetage et formations, un bureau avec un coach, que je suis déjà, et deux vice-présidents. Il nous faut avoir plus de licenciés et être compétitif, j’aime la compétition, y compris dans l’adversité, cela fait partie du jeu. Il nous faut être en mesure de donner des idées aux gens, et monter une équipe mahoraise de filles et de garçons pour 2027.

Une proposition de loi votée à l’unanimité au Sénat pour la préservation du cinéma en outre-mer

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Alors que la vie augmente dans tous les secteurs, les cinémas d’outre-mer doivent pour leur part face à une hausse inédite des coûts de location. Les exploitants de salles de cinéma d’outre-mer se sont vu imposer une augmentation des taux de location par les distributeurs. Ces puissantes multinationales ont prévu d’augmenter de 50% les taux de location que les cinémas doivent reverser. Face à cette situation, une proposition de loi du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) a été votée à l’unanimité par le Sénat. Elle devrait plafonner les taux de location en outre-mer au niveau historique de 35%. Les sénateurs qui ont défendu cette proposition de loi espèrent « assurer la pérennité des établissements de spectacles cinématographiques et l’accès au cinéma dans les outre-mer ». A présent, l’examen du texte de loi doit se poursuivre au Parlement.

Soibahadine Ibrahim Ramadani se réjouit du non-lieu prononcé à propos d’une nouvelle organisation administrative

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Soibahadine Ibrahim Ramadani, ancien président du conseil départemental de Mayotte, par un communiqué se réjouit de la décision de justice rendu qui a prononcé un non-lieu. En 2019, il avait été mis en examen pour prise illégal d’intérêt concernant la mise en place du nouvel organigramme du Département en 2016 et la nomination des directeurs. Au travers du communiqué, le président sortant du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani se réjouit de cette décision.

« En 2019, alors à la tête de la collectivité départementale de Mayotte, j’ai été mis en examen pour prise illégale d’intérêt à propos de la mise en place d’une nouvelle organisation administrative. Je m’en suis naturellement défendu à l’époque avec véhémence, mais cette affaire a fait l’objet d’un très large écho médiatique, rejaillissant sur moi-même, sur plusieurs cadres et sur le Conseil départemental que je dirigeais. Aujourd’hui, la justice vient de m’accorder (ainsi qu’à neuf personnes : DGA et directeurs) un non-lieu dont je me félicite évidemment parce qu’il met un terme définitif à des poursuites humainement douloureuses. Tout au long de mon engagement politique, j’ai fait de la probité et de l’exemplarité des principes quotidiens. Cela a guidé tout mon parcours d’élu de la République. Me voir aujourd’hui blanchi définitivement est donc très important parce qu’il en va de mon honneur, et ceux qui me connaissent savent combien c’est essentiel. Je suis un homme de modération et de mesure. Aujourd’hui, je veux juste dire combien c’est important pour moi que cette boucle soit positivement bouclée, comme elle l’est pour les 9 directeurs concernés. Si la décision n’efface pas ce que j’ai dû affronter à l’époque, elle vient entériner la fin des poursuites et surtout annuler les accusations dont j’ai fait l’objet. Je ne peux que m’en réjouir. Je remercie celles et ceux qui, aujourd’hui comme hier, m’ont apporté leur soutien. Là où je suis désormais, loin de la vie publique, je continuerai à ma façon de m’investir pour Mayotte et sa population comme je l’ai toujours fait ».

Exposition d’instruments de musique traditionnelle en Petite-Terre

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L’office de tourisme de Petite-Terre organise une exposition d’instruments de musique traditionnelle le mercredi 21 juin, de 9h à 15h. Par la suite, de 15h à 17h, suivra une animation scénique avec l’artiste Komo, le groupe Bouhouri et Diho. « C’est à l’occasion de la fête de la musique, que nous avons souhaité mettre en lumière et ainsi illustrer une grande diversité de styles et de pratiques culturelles à Mayotte », explique l’office de tourisme par un communiqué. L’exposition sera ouverte au public, qui aura la possibilité de venir découvrir les instruments locaux. Trois ateliers pédagogiques et de démonstration seront aussi proposés à 10h, 11h30 et 14h. Cette action est or

Le sénateur Thani Mohamed-Soilihi s’exprime sur les projets de loi justice

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Ce mardi 13 juin 2023, le Sénat a adopté à une très large majorité le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027, et le projet de loi organique relatif à l’ouverture, la modernisation et la responsabilité du corps judiciaire. Le premier garantit une trajectoire budgétaire historique à 11 milliards d’euros à l’horizon 2027, et l’embauche de 10.000 fonctionnaires de justice, dont 1.500 magistrats. Le second entend réformer le statut des magistrats de l’ordre judiciaire. L’examen de ces deux textes a été l’occasion pour le Sénateur Thani Mohamed-Soilihi de rappeler « l’urgence de la création d’une nouvelle cité judiciaire, d’un second centre pénitentiaire et d’un centre éducatif fermé à Mayotte ; chantiers immobiliers devenus indispensables compte tenu des événements récents, mais que la problématique du foncier retarde fortement ». Il est également revenu sur « le succès des brigades de soutien de magistrats et greffiers installées à Mayotte et en Guyane pour pallier l’urgence », et a appelé à « la poursuite d’une démarche à long terme d’amélioration de l’attractivité, par les rémunérations et la mobilité notamment ».

Thani Mohamed-Soilihi se réjouit de l’adoption d’un autre de ses amendements renvoyant devant une juridiction compétente pour les majeurs une personne poursuivie devant la juridiction pour mineurs, dont il est révélé postérieurement qu’elle était en réalité majeure lors de la commission des faits. « A Mayotte, où il arrive que certains justiciables aient un état civil douteux, cette procédure permettra de gagner en rapidité et en efficacité », est ajouté. Par anticipation au travail de réécriture à droit constant du code de procédure pénale, le sénateur a en outre fait adopter un amendement supprimant son article 900, qui adapte à Mayotte l’indemnisation sous condition de certaines victimes d’infractions, devenu obsolète, puisque l’article 706-14 dudit code s’y applique désormais pleinement. Inspiré par l’actualité mahoraise, et une décision de justice récente du tribunal judiciaire de Mamoudzou qui a conduit à la suspension de l’évacuation d’un bidonville de l’île, le Sénat a souhaité préciser que « la liberté syndicale des magistrats s’exerce dans le respect du principe d’impartialité qui s’impose aux membres du corps judiciaire et a créé une charte de déontologie des magistrats de l’ordre judiciaire ». Les textes ont été transmis à l’Assemblée nationale où ils poursuivront leur chemin législatif.

La ville de Bouéni obtient une aide pour améliorer ses finances et sa gestion

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Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin et le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, ont décidé de renforcer l’aide de l’État aux communes ultramarines en difficulté financière, à travers les contrats de redressement outre-mer (COROM).

Créés sur proposition des parlementaires Georges Patient et Jean-René Cazeneuve, les COROM sont un dispositif par lequel une commune en difficulté financière s’engage sur une trajectoire de redressement de ses finances et d’amélioration de sa gestion, notamment par une réduction de ses délais de paiement aux entreprises. En contrepartie, l’État s’engage à accompagner ces collectivités en mettant à leur disposition une assistance technique et une subvention exceptionnelle de fonctionnement, sous condition que la commune atteigne les objectifs définis dans son contrat. Neuf communes bénéficient actuellement du soutien de l’État pour un montant total de 30 millions d’euros pour la période 2019-2022 (Basse-Terre, Pointe-à-Pitre, Sainte-Rose, Fort-de-France, Saint-Pierre, Cayenne, Iracoubo, Saint-Benoît, Sada).

Au regard du succès des premiers résultats le Gouvernement a décidé de l’extension du dispositif, rendu possible par l’abondement du budget dédié de dix millions d’euros pour la période 2023-2025. Un appel à candidatures a été lancé le 16 février dernier auprès de 31 communes éligibles (du fait de leur situation financière dégradée). Après une étude approfondie des dossiers transmis, 12 projets ont été retenus : Bouéni (Mayotte) ; Capesterre-Belle-Eau, Marie-Galante, Saint-François (Guadeloupe) ; Gros-Morne, Prêcheur, Trinité, Saint-Esprit (Martinique) ; Roura, Awala-Yalimapo, Kourou (Guyane) ; Sainte-Marie (La Réunion). Désormais, pour la finalisation des engagements respectifs et la mise en place opérationnelle des différents contrats, une concertation approfondie va se poursuivre entre les municipalités et les services de l’État.

Démonstration de judo à Chiconi ce samedi

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La fête du judo sera célébrée ce samedi 17 juin à Chiconi. Une démonstration des judokas du judo club Chiconi-Sada aura lieu sur la place Sicotram, à Chiconi de 16h à 18h.

Vanille : l’heure est à la récolte

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La vanille, avant d’être commercialisée, demande beaucoup de travail. Au total plus d’un an et demi sont nécessaires entre la floraison et la vente.

Depuis quelques semaines, les producteurs de vanille s’activent à récolter leurs gousses sur les orchidées. Jusqu’à la mi-juillet, la saison de récolte bat son plein. Ce mercredi matin, l’heure était à la collecte et à la pesée de la vanille dans les hauteurs de Dzoumogné par l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte.

L’association Saveurs et Senteurs de Mayotte a d’ores et déjà collecté une tonne de vanille verte depuis mi-mai, période du lancement de la saison de la récolte auprès des producteurs. A Dzoumogné, ce mercredi matin, plusieurs d’entre eux avaient rendez-vous avec l’association, pour la collecte et la pesée des gousses, fruit de la récente récolte. Cette année, les gousses sont triées par producteur et toujours séparées par tailles – grandes et petites. En plus d’être plus parfumées, les grandes gousses « vont être beaucoup plus riches en vanilline et beaucoup plus souples aussi », note Julie Moutet, la coordinatrice de l’association.

Neuf mois avant de récolter la gousse

Récoltée une fois par an, entre mi-mai et mi-juillet, la vanille demande beaucoup de temps aux producteurs. À partir de la floraison, il faudra compter plusieurs mois avant que la simple fleur ne devienne la gousse à l’odeur si particulière. Le vanillier est une orchidée, qui a besoin d’un tuteur pour grandir et qui se multiplie uniquement par bouturage, « on ne sème pas les graines de vanille », précise la coordinatrice. Après deux ou trois ans d’attente pour voir arriver les premières fleurs, celles-ci « vont s’ouvrir tous les jours entre août et novembre et à ce moment-là, il faudra les féconder manuellement, tous les matins ». Une fois la fleur fécondée, « il faut attendre neuf mois avant de récolter la gousse ».

Entre 1,5 et 2 tonnes en 2023

Dans son champ de vanillier, Aboud Hamed, producteur à Dzoumogné, explique qu’il a « toujours fait ça ». Ce passionné « contrôle tous les jours » ses orchidées et chaque année, il continue à en récolter un peu plus. À Mayotte, en 2022, la récolte s’est élevée à 1,4 tonne, achetée auprès d’une quarantaine de producteurs. En 2023, la coordinatrice estime une meilleure production avec une quantité estimée « entre 1,5 et 2 tonnes ». Ce mercredi matin, ce sont 265 kilos de vanille qui ont été récoltés lors de la tournée.

Une fois la vanille verte collectée, arrive l’étape de l’échaudage qui consiste à plonger les gousses dans de l’eau chaude pour arrêter leur vieillissement et permettre l’activation des arômes. S’en suit l’étape de l’étuvage, qui elle, consiste à enfermer les gousses dans des caissons étanches afin de les déshydrater. Pour finir, les gousses sont séchées au soleil, ensuite à l’ombre, puis dans des coffres en bois. L’association, après avoir collecté la vanille verte auprès des producteurs, « la prépare pendant au minimum huit mois avant de la vendre », confirme Julie Moutet.

« Garantir une traçabilité et une homogénéité de la qualité »

Depuis 2018, l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte s’est engagée sur un projet de relance de la filière vanille de l’île aux parfums. « On s’est aperçu que si on voulait garantir une traçabilité et une homogénéité de la qualité, il fallait qu’on centralise la vanille verte et qu’on la prépare nous-mêmes », explique Julie Moutet. Profitant d’un contexte favorable, la filière devrait voir ses quantités encore augmenter au fil des années. Vendue au pôle d’excellence rurale, dans les magasins Baraka Frais à Ouangani, à Kagna Maoré à Kawéni et à l’aéroport, la vanille de Mayotte pourra bientôt être disponible en commande en ligne. En parallèle, une cagnotte en ligne avait été lancée pour précommander cet or noir. « Cette cagnotte, nous a permis d’avoir un maximum de trésorerie à cette période où on a besoin de payer les producteurs », annonce la coordinatrice. De quoi satisfaire les producteurs et les acheteurs, qui pourront ainsi consommer ou offrir cet or noir mahorais.

8.000 euros pour le minbar du Musée de Mayotte

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Les représentants d’Allianz ont remis le chèque de 8.000 € pour la restauration du minbar.

Le minbar historique, ancien objet de la mosquée du vendredi de Kawéni, a récemment remporté le concours du Plus Grand Musée de France, avec 3.209 votes. Grâce à cette victoire, Mayotte a gagné le prix de la zone océan Indien, parmi plus de 130 œuvres présentées au concours. Ce jeudi, au musée de Mayotte à Dzaoudzi, une cérémonie était organisée pour officialiser ce succès, où Allianz France a remis un chèque de 8.000 €.

Pour cette troisième édition du concours du Plus Grand Musée de France, concours mis en place par Allianz France et la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français. Le minbar de Kawéni est élu grand gagnant de la catégorie « océan Indien ». Façonné dans les années 70, le meuble religieux de près de trois mètres de haut constitue un symbole de la culture mahoraise. Rassemblés au Musée de Mayotte pour la remise du chèque, ce jeudi matin, élus et défenseurs du patrimoine ont pris la parole chacun leur tour pour célébrer sa sélection.

Faire briller le patrimoine et la culture mahoraise

Le minbar, originellement utilisé à la mosquée de Kawéni pour la prière du vendredi et pour la prière de l’Aïd, avait été ramené à Dzaoudzi par les équipes du Musée de Mayotte (MuMa) en 2017. Contactées par la direction des affaires culturelle (DAC) et la fondation, l’œuvre a été proposée au concours pour la catégorie “océan Indien”. L’œuvre est singulière, selon Eymeric Henry, agent général d’Allianz France. Pour le concours, les ouvrages proposés par les seize régions françaises participantes sont “généralement des peintures et des sculptures.” “Parmi les 136 œuvres proposées, on est les seuls à proposer un minbar, c’est plutôt original.” commente-t-il. En devenant une des lauréates, l’île de Mayotte a l’opportunité de donner plus de visibilité à sa culture aux autres départements français. Pour Nadjayedine Sidi, conseiller départemental du canton de Mamoudzou 3, le minbar témoigne de la tradition culturelle et de la croyance mahoraise. « Ce mobilier symbolise le lieu de diffusion de la parole sacrée. […] Il correspond à un mode de vie, à une époque de l’histoire de l’île ». Saïd Omar Oili, maire de Dzaoudzi-Labattoir, ajoute que « le minbar, c’est notre patrimoine. […] Il témoigne qu’à Mayotte, nous avons aussi des choses à préserver, à partager aux autres ». « Avec le minbar, Mayotte peut parler d’elle-même », conclut ainsi Abdoul-Karim Ben Said, directeur du MuMa.

« Quand les mahorais se mobilisent, ils peuvent réussir »

« Les mahorais sont fiers de leur patrimoine, et ils l’ont fait savoir », déclare Abdoul-Karim Ben Said avec fierté. L’évènement a en effet suscité la mobilisation d’une importante partie de la population. Durant la phase de vote qui a duré trois semaines (du 1er au 21 mars), plus de 3.200 mahorais et mahoraises ont voté. « Nous avons mesuré tout l’engouement des Mahorais à défendre ce qui constitue un emblème pour leur culture. Dans beaucoup de bassins géographiques, il n’y avait pas autant de mobilisation », affirme également Nadjayedine Sidi. Pour le directeur du Musée de Mayotte, c’est la preuve que « lorsque les mahorais le veulent et se mobilisent, ils peuvent réussir ».

Une rénovation essentielle

 Les seize œuvres d’art lauréates, dont le minbar de Kawéni, ont reçu individuellement un chèque d’une hauteur de 8.000 € par la société d’assurance Allianz France. Il participera à la rénovation du mobilier, endommagé à plusieurs endroits. « On remarque des lacunes dans la marquèterie et une inscription au feutre de type « tag » faite probablement par un enfant du quartier. Le formica est arraché par endroit et se dédouble, gondole et tombe à d’autres à cause de la pluie et de l’humidité », renseigne la Fondation pour la sauvegarde de l’art français.

Acoua accueille les journées européennes de l’archéologie

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Djamadar Saindou, chef de service Programmation, Partenariat et Développement des publics au musée de Mayotte.

À l’occasion des journées européennes de l’archéologie, le musée de Mayotte organise différents ateliers le vendredi 16 et le samedi 17 juin, à Acoua. Djamadar Saindou, chef de service programmation, partenariat et développement des publics au musée de Mayotte, revient sur ce projet annuel, qu’il dirige depuis 2021. 

Flash Infos : Concrètement, que sont les journées européennes de l’archéologie ?

Djamadar Saindou : Les journées européennes de l’archéologie sont des journées dédiées aux métiers de l’archéologie. Elles ont pour but de sensibiliser le grand public ainsi que le public scolaire sur la recherche archéologique, ses enjeux et ses méthodes. Ces journées sont pilotées par l’institut national de recherche archéologiques préventives (INRAP) et par le ministère de la Culture. À Mayotte, c’est la direction des affaires culturelles (DAC) qui coordonne ces journées.

F.I : Pourquoi est-il important de mettre en avant ces journées à Mayotte ? 

D.S : On organise des événements pour les journées européennes de l’archéologie depuis 2015. Il est très important que l’archéologie soit démocratisée sur l’île, car notre histoire s’est principalement transmise avec des récits contés oralement. Avec les fouilles, on a aujourd’hui la chance d’avoir accès à plus d’éléments historiques. On collabore cette année avec la commune d’Acoua, ils sont très demandeur de ces types de journée. Par ailleurs, nous possédons une reproduction d’une tombe retrouvée sur le site d’Antsiraka Boira à Acoua que l’on souhaite valoriser au travers de l’atelier “bac de fouille”.

F.I : Quels évènements sont prévus pour l’occasion ?

D.S : Vendredi 16 juin, la journée sera dédiée au scolaire. Des classes qui se sont inscrites en amont vont venir à la mairie d’Acoua pour participer à plusieurs activités. Il y aura un atelier « bac de fouille », de l’étude de la céramique et un atelier sur les perles de l’océan Indien. Samedi, ce sera la journée grand public. En plus des ateliers nommés précédemment, il y aura un atelier sur le mobilier archéologique. On expliquera aux visiteurs comment on effectue les fouilles, comment on fait l’analyse des objets trouvés. Ils auront également librement accès à une exposition sur l’archéologie Australe.

Pour les journées européennes de l’archéologie, la mairie d’Acoua ouvrira ses portes au grand public le samedi 17 juin, de 9h à 16h. L’entrée est gratuite pour tous les visiteurs. Pour toute question ou information complémentaire, contactez le musée de Mayotte par mail (museedemayotte@cg976.fr) ou par téléphone (0269 66 17 37).

Un nouveau centre de contrôle technique à Kawéni

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« Vision Contrôle Technique Mahorais » est situé en face du bâtiment C’Tam, dans la zone industrielle de Kawéni.

Une nouvelle enseigne s’installe dans la zone industrielle de Kawéni : « Vision Contrôle Technique Mahorais ». Ce centre de contrôle technique est équipé avec du matériel ultra moderne, un personnel bien formé et qualifié. Il offre une prévoyance et une fluidité dans la gestion des rendez-vous, ainsi que des petites attentions qui apporte une touche particulièrement appréciée des clients.   

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Bourahima Ahmed et Junior, les deux contrôleurs en charge de la nouvelle enseigne.

Le secteur très restreint des centres de contrôle technique automobile à Mayotte s’est élargi le 3 juin dernier avec l’ouverture d’une nouvelle enseigne, « Vision Contrôle Technique Mahorais ». Cette dernière est installée dans la zone industrielle de Kawéni, en face du magasin C’Tam, à côté de l’immeuble abritant les bureaux de Canal+. Il s’agit d’une filiale de la société « Contrôle technique de Mayotte », installée à Longoni et spécialisée dans le contrôle technique des bus et poids lourds.

Pour Sulman Boina, gérant de cette structure, « sa création était une nécessité en raison d’une forte pénurie que connaît le département, qui ne compte que seulement deux centres de contrôle technique, alors que la sécurité routière est extrêmement importante pour une île qui voit exploser chaque année la taille de son parc automobile ». Pour lui, « il fallait trouver une solution aux longues files d’attente que connaissent les centres existants ». Cela permettra à la fois, à désengorger ces endroits « dans l’intérêt du public et également ramener progressivement Mayotte au même niveau que les autres régions françaises », complète le gérant.

Un appareillage ultra moderne

Il est vrai que sur le territoire de Mayotte, les manquements à la sécurité routière sont nombreux, d’où le besoin évident de permettre aux automobilistes de bien entretenir leurs véhicules. Ces derniers sont couramment verbalisés par les forces de l’ordre, qui appliquent le respect des normes en vigueur, y compris pour ce qui relève de la protection des usagers des taxis. Ce nouveau contrôle technique est équipé d’un appareillage ultra moderne pour détecter toutes sortes de défaillances techniques, y compris pour les taux de pollution de l’air. « L’augmentation des centres de contrôle permet à Mayotte de disposer d’un parc automobile propre et contribue à se protéger contre la pollution qui en découle. Il s’agit pour nous de contribuer à un meilleur développement de l’île, pour le bien-être de tous ses habitants », explique Bourahima Ahmed, responsable technique de ce nouveau centre, qui possède dix ans de pratique dans la ville de Rennes et à Mayotte depuis 2020.

Faciliter les attentes des clients

Soumis à une réglementation très stricte, notamment en matière de respect de normes et conformités du bâtiment, mise en place par l’arrêté du 18 juin 1991, cette nouvelle structure ne traitera que les véhicules de moins de 3,5 tonnes – véhicules légers, 4×4 et camionnettes. Ici, tout est fait pour faciliter au mieux les attentes des clients, les plus pressés peuvent prendre rendez-vous en ligne et choisir leur créneau horaire selon leurs disponibilités. Pour plus de fluidité et de rapidité de traitement, il leur est également possible de déposer leurs véhicules au centre de contrôle technique pendant qu’ils se rendent au travail ou vont vaquer à d’autres occupations. L’entreprise se charge de les faire déposer par scooter au lieu de leur choix en cas de forts embouteillages et de les avertir une fois le contrôle effectué, voire même, propose de garder les véhicules sur un parking privé jusqu’à leur retour du travail. « Vision Contrôle Technique Mahorais » prend aussi les clients sans rendez-vous.

Service national universel : 78 volontaires en séjour de cohésion

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Pendant deux semaines, 78 volontaires participent au stage de cohésion au lycée de Dembéni.

Pendant deux semaines, 78 volontaires participent au séjour de cohésion dans le cadre du Service national universel, au lycée de Dembéni. Ces jeunes participent à des activités articulées autour de sept thématiques, pour leur permettre de devenir de véritables acteurs de la société.

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« Le fait de s’engager dans cette démarche mérite le respect ! », affirme le recteur, Jacques Mikulovic aux jeunes.

Le service national universel (SNU) est un dispositif de volontariat pour les jeunes de 15 à 17 ans, mis en place à Mayotte depuis 2021. Sous l’égide de la DRAJES (Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), qui travaille à la promotion de l’engagement, le SNU a pour objectif « non pas de renouveler le service militaire, mais vraiment de travailler à la cohésion nationale et l’engagement », note Madeleine Delaperrière, déléguée académique de la DRAJES. Cette année, ce sont 78 volontaires qui participent à ce premier stage de cohésion, qui se déroule jusqu’au 23 juin au lycée de Dembéni, à Tsararano.

Un parcours de trois étapes

Ce jeudi matin, à l’occasion de la levée des couleurs, l’ouverture de la journée a été faite en présence du recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic. « Le fait de s’engager dans cette démarche mérite le respect ! », lance le recteur aux jeunes réunis en rang face à lui. Faire le choix de s’engager volontairement dans ce stage « n’est pas forcément facile, mais de respecter les activités et le cadre imposés va vous aider à grandir ». L’idée de ce stage est d’accéder à l’autonomie. « Le SNU répond à un cahier des charges très précis », rappelle la déléguée académique. Découpé en un parcours de trois étapes, le service débute par un séjour de cohésion de douze jours. Les volontaires participent à des modules s’articulant autour de sept thématiques. Les différentes questions liées à la Nation, l’État, l’hymne et les symboles nationaux, la langue française, mais également les questions de la participation à la vie démocratique, de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la transition écologique et de la solidarité sont abordées de manière concrète tout au long du séjour de cohésion.

« C’est vouloir s’engager dans des valeurs républicaines »

Les 78 volontaires pourront profiter de ce stage pour faire cohabiter un certain nombre de valeurs et principes, jusqu’au 23 juin, dernier jour de la première étape. « Vouloir s’engager dans ce devoir citoyen, c’est vouloir s’engager dans des valeurs républicaines qui permettent de construire les règles de vivre-ensemble », complète le recteur. Par la suite, les volontaires auront à réaliser une mission d’intérêt général au sein d’une association ou d’une administration et dans le domaine de leur choix. Enfin, le SNU se clôture par une troisième phase visant à la poursuite d’une période d’engagement d’au moins trois mois. Le lycée de Dembéni accueillera en juillet un second stage, avec l’accueil d’une centaine de volontaires.

Hommage

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Embauché à l’Ascugre en contrat jeune à 16 ans en 1996, Hafidou deviendra moniteur en 2010. Il animera le club, fera l’initiation tennistique de tous les jeunes du club et accompagnera les ados en tournée l’été. Il était l’organisateur des tournois et le spécialiste des voulés et soirées du club. Il avait une patience à toute épreuve, aura vu grandir bon nombre de nos enfants et aura accompagné de nombreux présidents du Club.

Grand merci Hafidou pour tous les bons moments passés au Club et on ne t’oubliera pas. Ce dernier tournois de l’année de l’Ascugre t’est dédié. Une belle pensée pour ton épouse Saïdi Mhadji et tes 8 enfants.

Repose en paix !

Le président, le coach, le bureau, les licenciés du Club et tous les anciens qui t’auront connu.

Le centre hospitalier de Mayotte réceptionne de nouveaux véhicules

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Jean-Mathieu Dufour, directeur du CHM, remet les clés des véhicules aux ambulanciers

Le CHM (Centre hospitalier de Mayotte) vient de recevoir de nouveaux véhicules de transport sanitaire, l’établissement s’étant lancé dans une démarche de renouvellement de son parc automobile. On compte cinq ambulances et un 4×4 qui est, malheureusement, resté coincé au port. Ce jeudi 15 juin, lors de la remise des clés, le directeur du CHM, Jean-Mathieu Dufour, très fier de cette acquisition, soutien que « ici, à Mayotte, les véhicules s’abîment beaucoup et très vite, notamment à cause des intempéries, des caillassages, ou de l’état des routes. L’idée, c’est de renouveler une partie de ces véhicules tous les ans pour avoir un roulement ».

Au total, l’hôpital a acquis 8 ambulances, 3 unités mobiles hospitalières (UMH), 5 véhicules légers médicalisés, un 4×4 pour le SMUR et un véhicule pour le transport à mobilité réduite. Dans le cadre du plan de relance européen, le CHM a bénéficié d’une enveloppe de 1,4 million d’euros pour répondre aux besoins de transports sanitaires du territoire. Mais ces véhicules ne sont qu’une partie des acquisitions du centre hospitalier. Prochainement, l’établissement compte, entre autres, recevoir du nouveau matériel médical et informatique. « En particulier, on va faire l’acquisition d’une table pour la cardiologie. Normalement, les opérations se font à la Réunion, mais quand elle arrivera, on n’aura plus besoin d’envoyer nos patients là-bas », déclare Jean-Mathieu Dufour.

Chirongui : exécution d’office du budget communal

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À la suite de l’absence de vote du budget par le conseil municipal de Chirongui, le préfet de Mayotte avait saisi la Chambre Régionale des Comptes (CRC) La Réunion Mayotte pour avis, conformément à l’article L. 1612-2 du Code général des collectivités et en a informé le maire et les conseillers municipaux.

L’avis qui vient d’être rendu par la CRC permet au préfet de Mayotte de prendre un arrêté d’exécution de ce budget. « Le conseil municipal n’a pas voté les taux d’imposition pour l’année 2023. Par défaut, les taux de l’année 2022 sont repris, conformément à l’article 1639 A III du Code général des impôts », informe la préfecture de Mayotte par un communiqué de presse.

Les propositions de la CRC permettent d’assurer le fonctionnement normal de la collectivité ainsi que le règlement des dépenses obligatoires et la poursuite des dépenses déjà engagées. La CRC ne saurait se substituer à l’assemblée délibérante pour le choix des investissements, sauf pour prendre en compte les dépenses relatives à des opérations déjà engagées, exécutées ou présentant un caractère obligatoire ou urgent.

« Le budget 2023 présente un excédent de 775.027€ pour la section de fonctionnement et un équilibre pour la section d’investissement. La commune sera ainsi dotée d’un budget, équilibré, qui lui permettra de fonctionner au quotidien », explique la préfecture. Par ailleurs, le conseil municipal peut désormais délibérer de manière rectificative sur ce budget et se réunir à cette fin, « comme pour toute autre délibération, ainsi qu’il l’a récemment fait pour désigner, sans aucune difficulté, le collège électoral qui votera pour les prochaines élections sénatoriales qui auront le 24 septembre prochain », est-il rappelé.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes