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Le retour des délestages aux Comores frappe de plein fouet les entreprises

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Les îles de Grande Comore et Anjouan connaissent des pénuries de courant régulières. (image d’illustration)

Dans la capitale Moroni, autrefois mieux lotie que l’arrière du pays, de nombreux quartiers ne sont alimentés que le soir, de 19h à 5h du matin. Une crise énergétique qui met en lumière l’échec du pouvoir d’Azali Assoumani qui, en huit ans, n’a pas réussi à résoudre les problèmes d’électricité, malgré les milliards de francs dépensés.

D’ici quelques mois, la campagne pour les élections présidentielle et gubernatoriales devra débuter. Si en 2017, soit donc un an après son retour dans les affaires, il se vantait d’être parvenu à ramener une stabilité énergétique, le président comorien Azali Assoumani risque de ne pas pouvoir compter sur cet argument pour sa réélection. L’Union des Comores, plus particulièrement l’île de la Grande Comore et celle d’Anjouan, font face depuis plus d’un mois à des longs délestages. A tel point que même la capitale jadis épargnée subit de plein fouet ces coupures qui perturbent déjà l’activité économique. Dans certains quartiers de Moroni, le courant ne revient que le soir. Par conséquent, les activités de la plupart des entreprises implantées dans ces zones tournent au ralenti. Le patron de Graphica, la société qui imprime les journaux comoriens, dit ne pas comprendre que la capitale soit alimentée uniquement le soir. « Nous passons toute la journée sans travailler. Normalement, il y a dix employés qui s’occupent des autres travaux comme les prospectus, les carnets scolaires, mais pas seulement. Maintenant, ils restent là sans rien faire », déplorait Hamidou Mhoma, contacté par Flash Infos.

Activités en stagnation

Dans son quartier, le courant ne revient qu’à partir de 19h. « Nous sommes traités comme la périphérie où on fournit l’énergie le soir pour regarder les télénovelas. Les entreprises de production et de service se meurent à petit feu dans l’indifférence de la société nationale de l’électricité. Le bémol, personne n’est en mesure de nous dire quand est-ce que ce calvaire prendra fin », a poursuivi le chef d’entreprises, qui rappelle qu’à cause de cette situation, ils risquent de ne pas être en mesure de respecter les délais fixés par leurs clients. Ce que le directeur de Graphica a décrit est loin d’être un cas isolé. En effet, à quelques mètres de son entreprise, dans la zone de Maluzini, au sud de la capitale, la souffrance reste la même. « Les délestages nous obligent à fermer tôt et cela nous handicape énormément dans notre activité. Le temps de travail est réduit et celui de nos coworkers locataires, est aussi touché », témoignait pour sa part Youssouf Abdoul-madjid, directeur des opérations de Comores Lab, l’un des plus importants espaces de coworking, d’entreprenariat et d’innovation du pays. L’entreprise dispose certes d’un générateur de secours, mais avec la hausse des prix des carburants, les charges ne font qu’augmenter. Youssouf Abdloumadjid démontre : « On est à près de cent litres la semaine. Cela fait partie de nos postes budgétaires les plus élevés en tenant compte de la maintenance qui dépend elle aussi des heures d’utilisation. L’absence de courant allonge les délais de livraison et alourdit par ailleurs les charges par ce que nous devons palier le courant public par un groupe électrogène ». A en croire le jeune directeur, ce quartier a toujours été délaissé même quand le reste de la capitale était alimentée régulièrement.

« La problématique du courant plus importante que l’eau »

Loin d’être épargné, le secteur de la transformation qui pourtant connaît une éclosion ne parvient pas à joindre les deux bouts. « Dans l’agroalimentaire, où un produit suit un circuit pour aller être transformé, nous sommes parfois contraints de le jeter s’il n’y a pas d’électricité. Ça dépend du type et de la qualité du produit. Donc la problématique du courant est plus importante que l’eau », a souligné un chef d’une entreprise de transformation qui, en cette période de délestages, n’a eu d’autre choix que d’imposer un chômage technique à une partie de ses employés. A noter que le retour de ces délestages soulève de nombreuses questions dans la mesure où depuis 2016, l’État dépense des milliards de francs pour l’achat de groupes, toujours pas en bon état, selon certains. Rien qu’en 2022, relevait le mois dernier le journal Al-Watwan, les autorités ont déboursé 3.144.000 euros pour acquérir des groupes destinés à la société nationale d’électricité (Sonelec).  Un an plus tôt, le pays avait décaissé plus d’un million d’euros sans que les problèmes énergétiques ne soient résolus.

Si Mohéli ne connait pas de délestages ces temps-ci, cela ne veut pas dire pour autant que les autres îles se portent bien. Du côté de la Sonelec, l’on évoque pour le cas de la Grande Comore, une révision des groupes, lesquels auraient dépassé les horaires de fonctionnement. Aucune date pour la reprise de la fourniture du courant n’a en revanche été annoncée.

 

Une fin de vacances en spectacle à la MJC de Kawéni

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Occuper les enfants pendant la période de grandes vacances n’est pas toujours facile. Avec l’objectif de les distraire, la MJC (Maison des jeunes et de la culture) de Kawéni a proposé pendant ces périodes un planning avec diverses activités, chaque jour de la semaine. Au total, ce sont une cinquantaine de jeunes qui ont participé à ces ateliers, mis en place en collaboration avec les associations du village. Tournois de jeux vidéo et de société, basket, volley, football et ateliers créatifs ont alors animé les journées des enfants.

Ce jeudi, des portes ouvertes étaient organisées à la MJC pour clôturer les vacances. Cette journée a également permis de présenter les activités proposées par la structure. A cette occasion, des ateliers étaient mis en place durant la matinée, allant de la course en sac de riz, au maquillage au henné, en passant par l’atelier lecture.

Un second temps était dédié à un spectacle de clôture, où une vingtaine de participants ont réalisé plusieurs scènes de danse. Cette journée a permis de clôturer les activités de vacances dans une ambiance festive. « Je suis fière de ce résultat, car c’est un travail collectif. Les enfants ont été assidus et volontaires », souligne Hanafi Chartafi, responsable de la structure. Sourire aux lèvres, satisfaits et le rythme dans la peau, les enfants ont pu présenter fièrement quelques pas de danse.

Concours photo sur le changement climatique en France

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Météo-France et le magazine GEO lancent la troisième édition du grand concours photo « L’Œil du climat » sur le thème « Le changement climatique en France ». Les photographes, amateurs ou professionnels, sont invités à partager leurs plus belles photos illustrant le réchauffement du climat : faune, flore, paysages, cultures agricoles ou encore initiatives ou individus.

Grâce à l’expertise photographique de GEO et au décryptage scientifique de Météo-France, ce concours a comme objectif d’aider les citoyens, via la photographie, à mieux comprendre et visualiser les conséquences du réchauffement climatique en France.

Les deux photographies gagnantes – Le Prix du Jury et le Prix du Public – seront publiées dans le magazine GEO, et les gagnants recevront des bons d’achats d’une valeur de 250 € pour faire l’acquisition de matériel photo. Les dix clichés préférés du jury seront publiés sur GEO.fr, sur meteofrance.com et partagés sur leurs réseaux sociaux. Elles pourront également faire l’objet d’une exposition ultérieure exceptionnelle. Par ailleurs, l’ensemble des sélectionnés recevront un lot de beaux livres GEO, ainsi qu’un abonnement digital au magazine d’une durée d’un an.

Les personnes souhaitant participer à ce concours, peuvent transmettre leurs œuvres jusqu’au 17 septembre. Il suffit d’envoyer des photos accompagnées d’une légende précise et contextuelle, sans oublier le mot clé « oeilduclimat2023 ». Les résultats seront dévoilés à la fin de l’année dans le magazine GEO, sur GEO.fr et sur le site de Météo-France.

Zily poursuit sa tournée dans l’océan Indien

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Depuis le début de l’année, Zily (photo, crédit : ©Oustadh_DT)  sillonne la région de l’océan Indien. Après une performance remarquée au Sauti ZaBusara de Zanzibar, l’artiste a enchaîné les succès, proposant à chaque fois un show exceptionnel : au Sakifo de La Réunion, au Medina festival à Anjouan, au Somarôho de Nosy-Bé ou encore dernièrement à Moroni. Elle est désormais attendue à Mayotte pour plusieurs showcases.

Retenez bien ces dates : les vendredi 25 août, samedi 26 août et le dimanche 03 septembre, Zily performera respectivement au Bon Coin Italiano à Kawéni, à Les artistes à Combani et au Moya en Petite terre. D’autres événements sont également prévus, dont plusieurs concerts et un festival. C’est avec un grand plaisir que l’artiste va retrouver son public après avoir performé un peu partout dans l’océan Indien. « J’ai hâte de retrouver la scène mahoraise. J’ai l’impression que mon équipe et moi-même avons beaucoup grandi au fil des festivals. Nous avons pris en expérience et en maturité. Cela me permet aujourd’hui de proposer des choses inédites et je sens que le public est réceptif. Je suis fière du travail que nous avons réalisé ces derniers mois avec les musiciens qui m’accompagnent depuis le début et j’espère que nous irons encore plus loin », a déclaré Zily à la sortie de son dernier show, le 13 août dernier à Moroni, en Grande Comore.

Parallèlement à tout cela, Zily continue de vouloir apporter sa pierre à l’édifice de la structuration et la professionnalisation de l’industrie de la musique à Mayotte : des résidences artistiques sont prévues prochainement avec des artistes internationaux. Son label Yeka Music devrait, lui, présenter dans les prochains mois un tout nouvel espace à destination des professionnels de la musique à Mayotte. L’artiste dont le répertoire musical comprend actuellement plus de 200 chansons souhaite également une internationalisation des musiques traditionnelles de Mayotte. En effet, depuis quelques semaines, elle propose des compilations des chansons qui rythment les mariages mahorais sur les plateformes de téléchargement légal. Ainsi sur Spotify, Deezer ou encore Apple Music, on peut retrouver des projets musicaux tels que Djimbo Laké ou encore Wahadi. D’autres compilations sortiront prochainement. L’artiste prépare également de nouveaux projets artistiques ambitieux. Outre des tournages dans les prochaines semaines, Zily devrait reprendre le chemin des studios d’ici la fin de l’année. À cette occasion, de nombreuses collaborations sont attendues.

Fête d’été à La Vigie par Oulanga na nyamba

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Le samedi 19 août de 14h à 17h, à la Dagoni Vigie se déroulera une restitution du projet de sensibilisation et d’accompagnement de la population de La Vigie en environnement et tortues marines par l’association Oulanga na nyamba. Les visiteurs pourront assister à un atelier de sensibilisation et jeux de l’association, à un kamishibaï (petit théatre japonais) avec une histoire sur une petite tortue verte « Nala de l’Océan Indien », à une exposition photographique la vie d’une tortue marine « Maesha ya Nyamba », à une danse des Nyamba Kids et des jeunes du Village d’Eva, démonstration de capoeira. Musique à Mayotte racontera une histoire en musique flute et saxophone et une représentation de Kazya Dance aura également lieu.

La MJC de Kawéni ouvre ses portes ce jeudi

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Des activités loisirs sont organisées ce jeudi 17 août à la MJC de Kawéni dans le cadre de sa journée portes ouvertes, de 9h à 17h. Sont inscrits au programme de nombreux ateliers et animations ludiques, gratuites et accessibles à tous, comme des courses en sac de riz, ateliers lecture, tournois de basket et de jeux vidéo, ateliers de danses, fitness géant ou encore une conférence et des stands de beauté.

Deux nouvelles bornes EDM en Petite-Terre et à Mtsamboro

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Électricité de Mayotte (EDM) informe ses clients qu’une nouvelle borne de paiement est désormais opérationnelle à Pamandzi, au niveau de la place Congrès. Les usagers peuvent s’y rendre munis d’une carte bancaire ou d’espèces et de leur facture. Le nord de l’île est également doté d’une borne de paiement fraichement installée, à Mtsamboro en face de la mairie. Cette dernière est accessible tous les jours, de 6h à 20h.

Le ministre de l’Éducation nationale en visite à La Réunion

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A l’occasion de la rentrée scolaire, Gabriel Attal effectue son premier déplacement en tant que ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse à La Réunion, ces mercredi 16 et jeudi 17 août. Il est accompagné de Prisca Thevenot, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel (SNU). Un voyage où les deux ministres participent à la pré-rentrée des professeurs et à la rentrée des élèves. Des rencontres axées sur la lutte contre le harcèlement scolaire et sur le numérique sont également prévues. Une visite de deux jours sur l’île Bourbon, mais qui ne continuera pas à Mayotte, le déplacement des ministres ne prévoyant pas d’arrêt sur l’île aux parfums.

Douze interpellations par la gendarmerie de Mayotte

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Entre le 9 et le 15 août, ce sont douze interpellations qui ont été réalisées par les gendarmes sur l’île, sept par la brigade de Mzouazi, une par celle de Dembéni, deux par la brigade de Koungou et une par les militaires de Pamandzi. Le 9 août, les militaires ont interpellé un individu pour participation avec arme à un attroupement, violences avec arme et dégradations par moyens dangereux pour des faits commis le 4 août 2023 dans le village. Le lendemain, jeudi 10 août, ce sont cinq interpellations qui ont eu lieu à Kéni-Kéli, Bouéni, Dembéni et Pamandzi. D’autres interpellations ont eu lieu pour vol avec effraction dans une habitation commis à Bouéni, entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique à Koungou, violences avec usage ou menace d’arme commises à Pamandzi, violences aggravées à Chirongui, violences avec usage ou menace d’arme commises à Koungou ou encore violences avec usage ou menace d’arme commises également à Chirongui.

Jeux des Iles 2 : la sélection de Mayotte termine son stage en métropole

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Alors qu’ils seront les premiers à rentrer en compétition, les joueurs de football mahorais ont peaufiné leur préparation sur les terrains métropolitains. La sélection masculine (le tournoi féminin a été annulé) a pu rencontrer deux adversaires, eux aussi en phase de reprise. Les deux matchs se sont terminés par des victoires. Le premier, contre l’US Camon Amiens (Régional 2), s’est fini sur le score de 3 à 1, le 8 août. Le deuxième a été remporté contre le club de Wasquehal (National 2, quatrième division française), ce lundi. L’équipe, qui regroupe des joueurs évoluant dans les championnats mahorais, réunionnais, voire en métropole, n’a fait qu’une bouchée de la formation de la banlieue lilloise (3-0), avant un retour provisoire à Mayotte, ce mercredi.

Car place maintenant à l’épreuve du feu. Mayotte débute le tournoi par sa rencontre avec les Comores, le jeudi 24 août, à 16h, au stade Elgeco Plus de Tananarive, puis enchaîne deux jours après contre La Réunion, à 16h également. Sur ces trois équipes, deux accèderont aux demi-finales, le 31 août.

Jeux des Iles : les tenues officielles et le porte-drapeau dévoilés ce samedi

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La onzième édition des Jeux des Îles de l’océan Indien à Madagascar approche à grand pas et le départ de la délégation de Mayotte est imminent. Comme à chaque édition, à l’approche de l’événement, le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) de Mayotte organise un temps d’échanges et rassemble l’ensemble des membres de la délégation comprenant les athlètes, entraineurs, arbitres, officiels, staff médical, ainsi que leurs proches. Ce moment a lieu pour permettre une transmission des dernières informations pratiques et consignes liées à l’organisation générale, à la sécurité, à la santé ou encore à l’hygiène.

Aux côtés des représentants du conseil départemental de Mayotte et de l’État, ses partenaires, le Comité dévoilera ce samedi 19 août les tenues officielles de la délégation pour les Jeux des Îles et présentera son porte-drapeau, le sauteur en longueur Djassim Ahamada, médaillé d’or aux JIOI 2015 à La Réunion.

« Votre main est restée dessinée sur la peau de madame »

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Condamné ce mercredi par le tribunal correctionnel, l’homme s’est rué sur sa femme, lui dérobant son téléphone avant de la gifler, de la frapper avec un balai, puis en tentant de l’étrangler.

Un homme d’une cinquantaine d’années a été déféré ce mercredi 16 août à la suite de violences aggravées sur sa femme. Les faits se sont déroulés, samedi dernier, à Koungou. Ali A. est arrivé affaibli après sa garde à vue et l’audience a été rythmée par les pleurs et les regrets de ce dernier. Il a été reconnu coupable des violences commises sur sa femme et a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire.

La scène n’aurait duré que quelques minutes d’après les témoignages – assez de temps pour laisser la victime sous le choc, encore quelques jours après. Il est 17 heures, samedi 12 août, lorsqu’Ali A. demande à sa femme de lui laver ses affaires – demande que cette dernière refuse de réaliser. S’en suit une réaction disproportionnée de la part de l’homme qui se rue sur sa femme, lui dérobant son téléphone avant de la gifler, de la frapper avec un balai, puis en tentant de l’étrangler.

Lors du rappel des faits, cet étranger en situation irrégulière sur le territoire fond en larmes. Difficile de discerner les émotions qui l’assaillent ; regret, tristesse ou colère ? La juge, elle, perplexe, lui demande d’expliquer les raisons pour lesquelles il a commis de telles violences sur sa propre femme. L’homme ne répond pas clairement à la question mais ajoute tout de même n’avoir jamais levé la main sur elle auparavant. Affirmation sur laquelle il reviendra après les différents témoignages venant contredire cette version. Car l’homme est connu pour être fréquemment violent envers son épouse et l’aurait même menacée à plusieurs reprises avec des couteaux. « Ça faisait deux semaines qu’on se comprenait plus. (…) On s’est chamaillés, mais j’ai plus vraiment de souvenirs après », déclare-t-il une fois à la barre. La juge perd patience face au prévenu qui peine à formuler ses propos et revient sur ses dernières versions. « Essayez de vous en rappeler, monsieur, c’était il y a à peine quelques jours. » Malgré les demandes, il reste mutique et impassible mais finit par ajouter : « je la frappe de temps en temps, quand elle sort alors qu’elle ne me l’a pas demandé ». Sa femme vient, elle, confirmer les déclarations qu’elle a déposées auprès des gendarmes il y a quelques jours. Elle reconnaît avoir mordu son mari, afin de se défendre. « Je devais me défendre parce que c’est un homme, je n’avais pas la force de faire autre chose », formule-t-elle.

Défendue par son fils de 10 ans

« Malheureusement, il n’y a pas eu une mais bien deux victimes dans cette affaire. L’enfant de madame, âgé de 10 ans, est également victime de votre acte. » C’est sur ces mots que le procureur de la République commence sa réquisition. L’ensemble de la scène du samedi 12 août s’est déroulée sous les yeux du fils de la femme. C’est d’ailleurs ce dernier qui aurait tenté d’écarter Ali A. de sa mère en lui assenant des « coups de savate » sur le dos. L’homme aurait finalement lâché sa femme, mais l’aurait menacée de revenir avec une machette et de brûler sa maison avant de quitter les lieux. Le procureur ajoute d’une voix ferme, « d’après ces photos Monsieur, votre main est restée dessinée sur la peau de madame pendant plusieurs heures. Je ne pense pas que vous vous rendiez compte ». L’homme tombe en sanglots, le silence règne. L’audience suit son cours et l’homme finit peu à peu par avouer ses actes. Ali A. reconnaît les gifles et les coups assenés à sa femme ainsi que les tentatives de strangulation. L’avocate de l’accusé défend malgré tout le casier judiciaire vierge de son client ainsi que sa volonté de divorcer afin de ne plus côtoyer sa femme. La distance avec la victime sera d’ailleurs l’une des obligations de la cour après le verdict.

L’homme est reconnu coupable de violences aggravées envers sa femme avec la présence d’un mineur de moins de 15 ans. Il écope de six mois de prison avec sursis probatoire et a pour interdiction de rentrer en contact avec sa femme ou de se rendre à son domicile.

 

Loi Mayotte : non, non, rien n’a changé…

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Est-ce que le conseil départemental de Mayotte sera prêt à valider un texte qui ressemble à celui précédemment refusé ?

C’était l’une des annonces phares du dernier comité interministériel des Outre-mer. Au vu des spécificités mahoraises, une loi Mayotte doit être proposée « dans les six mois ». Dans les faits, les propositions du gouvernement pour l’instant sont très semblables aux « 85 solutions pour développer Mayotte » refusées par le conseil départemental de Mayotte, le 13 janvier 2022.

Maintes fois repoussé, le comité ministériel des Outre-mer s’est finalement déroulé à la mi-juillet. De cette réunion, un texte listant différentes mesures pour les départements et territoires en est sorti.   Outre une réforme de l’octroi de mer voulue par le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, la principale annonce concernant Mayotte a été la fameuse loi Mayotte, mise au placard en janvier 2022. A l’époque, le ministre des Outremer, Sébastien Lecornu, avait vécu comme un camouflet le rejet du conseil départemental de Mayotte. Les conseillers départementaux avaient émis un avis défavorable « en l’état » pour le texte, l’estimant pas assez ambitieux sur la convergence sociale et peu précis sur le volet financier et le calendrier des grands projets du territoire. L’élection présidentielle approchant, le projet était alors enterré. « Nul ne peut prétendre faire porter au conseil départemental la responsabilité de l’abandon de ce texte », avait pourtant répliqué Ben Issa Ousseni, le chef de l’exécutif mahorais. Depuis, les relations se sont améliorées, c’est donc sans surprise qu’il y a un mois, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé une nouvelle loi présentée « dans les six mois ».

Mais est-ce que ce sont réellement de nouvelles propositions ? Pas tellement à vrai dire. Moins complet que le texte rejeté en janvier 2022, celui déjà présenté liste peu ou prou les mêmes mesures. L’État y annonce vouloir « reprendre le contrôle de la démographie à Mayotte ». Mais lutter contre les reconnaissances frauduleuses de paternité, durcir les conditions d’obtention des titres de séjour ou de nouveaux moyens pour lutter contre l’immigration irrégulière, c’était déjà le souhait en janvier 2022. A noter toutefois que le durcissement du droit du sol est moins précis maintenant. En 2022, il était évoqué le conditionnement « à la détention d’un titre de séjour, depuis au moins un an, par l’un des deux parents » (c’est trois mois actuellement). Entretemps, celui qui est passé ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a fait savoir qu’il souhaite que la mesure concerne les deux parents et pas qu’un seul. Est-ce que cette proposition qui va être retenue ? C’est une possibilité.

Enfin un département-région ?

C’est l’une des spécificités de Mayotte sur le plan politique. Le conseiller départemental n’a ni tout à fait les attributions d’un département classique ni tout à fait ceux dévolus habituellement aux régions comme d’autres territoires ultramarins peuvent avoir. Comme le texte précédent, la nouvelle mouture « affirmera le caractère de « région-département » de la collectivité », comme le souhaitent de nombreux élus. Pareil sur l’offre de soins. Alors que le territoire connaît une pénurie de soignants (les maternités de Mramadoudou et Dzoumogné sont toujours fermées), la volonté de l’État est toujours de renforcer l’offre de soins par l’intermédiaire d’une réorganisation de l’actuel hôpital de Mamoudzou, l’arrivée de celui de Combani dont les travaux doivent commencer en 2025 et une ouverture facilitée aux médecins diplômés venant de l’extérieur de l’Union européenne. Sur la convergence des droits sociaux, la promesse tient toujours, comme le flou sur son calendrier. L’établissement public, qui doit assurer l’ingénierie de projets mahorais qui en manquent, demeure aussi dans le texte.

Ainsi sur tous les points versés au dossier du CIOM, seul l’un paraît nouveau, celui sur le plan propre à l’enfance. « Pour accompagner le territoire, confronté à une forte pression démographique, à assumer ses compétences, la loi proposera une stratégie optimale en faveur de l’enfance, pilotée par la secrétaire d’État à l’Enfance (N.D.L.R. Charlotte Caubel actuellement), à l’issue d’une concertation approfondie avec le conseil départemental », est-il écrit.

Une nouveauté qui masque mal le peu d’évolutions par rapport à la première base présentée en janvier 2022 et que les élus départementaux ont préféré refuser. Va-t-on vers un texte au même destin ? Réponse dans cinq mois.

Comores : Jusqu’où ira Nour El Fath, fils d’Azali Assoumani ?

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Alors qu’il était fortement pressenti et entretenait aussi le mystère sur la question, Nour El Fath n’a finalement pas brigué le secrétariat national de la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC), le parti au pouvoir. Pour autant, on prête au fils aîné du président comorien une influence grandissante. Si bien qu’il est sûr que l’on n’a certainement pas fini d’entendre parler de lui.

La Convention pour le renouveau des Comores (CRC), le parti présidentiel, était en congrès à Moroni, les 12 et 13 août. L’occasion pour la formation politique du chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani, de revoir ses statuts, tracer les lignes directrices et resserrer les rangs à moins de six mois des élections présidentielle et gubernatoriales. Toutefois, un sujet en particulier attirait toute l’attention, notamment, l’élection du secrétaire national de la formation politique. Parmi les noms qui circulaient pour prendre la tête du parti, figurait celui de Nour El Fath Azali ou l’un de ses obligés, dont certains sont présents dans tous ses déplacements. Le fils aîné du président de l’Union des Comores qui a toujours démenti toute appétence présidentielle, est depuis quatre ans, propulsé sur le devant de la scène. On lui prête parfois une influence grandissante dans les affaires de l’État. Même si à la veille du congrès, l’intéressé niait carrément vouloir diriger le parti de son père, sans pour autant fermer la porte. Toujours est-il que le secrétaire national sortant, Youssoufa Mohamed Ali, seul candidat à sa propre succession, a été reconduit par les militants pour un second mandat de quatre ans. En revanche, il n’est pas exclu que la garde rapprochée de Nour El Fath parte à l’assaut du bureau de la principale formation au pouvoir, confirmant un peu plus les ambitions de ce jeune homme qui a fêté ses 39 ans, le 6 juillet dernier.

Inconnu avant 2019

Durant les deux jours d’échanges, les congressistes ont, en plus de la révision des textes statutaires et réglementaires, adopté des résolutions concernant les partenariats sur le plan international et national. Le parti a également réitéré son total soutien à « la politique du président de la République et son leadership à mener à bien, avec l’appui des partenaires bi et multilatéraux, le Plan Comores Émergent (PCE) aux fins de parvenir à traduire les ambitions de l’État en matière de développement socio-économique au profit du pays et du bien-être de la population comorienne », ajoute la déclaration finale. Toutefois, avant ce congrès, dans la perspective des élections à venir, dont le premier tour est prévu en janvier 2024, la CRC a organisé des tournées dans les localités pour enrôler de nouveaux militants. Au cours de celles-ci, le fils du président adoptait une posture de politicien. Aussi, dans tous ces rassemblements, Nour El Fath prenait le soin de prononcer une allocution. Néanmoins, cette montée en puissance passe mal chez certains ténors du parti.

Inconnu du grand public depuis l’arrivée au pouvoir de son père en 2016, l’aîné de la famille Azali a commencé à occuper l’espace après sa nomination, en 2019, au poste de conseiller privé du président. En octobre 2021, son nom est apparu dans le scandale des Pandora Papers. Cette enquête du Consortium International des Journalistes d’Investigation (ICIJ) révélait les noms de plusieurs dirigeants et hommes d’affaires, adeptes des paradis fiscaux et des sociétés offshores. A l’époque, Nour El Fath reconnaissait avoir ouvert en 2018, une société de conseils en audit, aux Émirats Arabes Unis avant de la fermer un an plus tard. Une activité qui n’a rien « d’illégal », se défendait-il.

Soumission ou marginalisation

Cependant, son apparition dans cette liste avec d’autres personnalités sulfureuses n’a pas entamé son ascension. Bien qu’officiellement il n’occupe que le poste de conseiller privé, en charge des affaires économiques, Nour El Fath est presque partout, au point de faire de l’ombre à de nombreux ministres et caciques du parti au pouvoir. Récemment, il se targuait d’avoir aidé l’archipel à réchauffer ses relations bilatérales avec la France, ainsi que les Émirats Arabes-Unis. En dehors de la diplomatie, il s’attribue aussi les nominations de jeunes à la tête de certaines sociétés d’État, dont la société nationale de pêche ou encore le média Al-Watwan. « Il y a certes quelques personnalités qui n’iront pas se prosterner devant lui, comme le font d’autres, mais personne n’ose le contredire. C’est aussi une manière de montrer qu’il pèse », a assuré un ami de longue date de Nour El Fath. Un partisan de la CRC a indiqué qu’au sein du parti, ceux qui ne se prosternent pas sont systématiquement ostracisés. « Je pense qu’on lui accorde trop de pouvoir qu’il n’en a pas en réalité. La plupart de ses obligés le vénèrent uniquement pour préserver leurs postes », a rectifié un sympathisant du parti présidentiel. Lors du congrès de ce 13 août, où il était le président d’organisation, le fils aîné du chef de l’Etat a promis d’impliquer la jeunesse dans le développement du pays. « Je ne suis candidat à quoi que ce soit », assurait-il de surcroît, dimanche, tout en acquiesçant que d’autres étaient plus expérimentés que lui.

En tout cas, la position occupée par « le fils » est vivement critiquée par une bonne partie de l’opinion. Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, Aboudou Soefo dénonçait début juillet les intentions des proches d’Azali Assoumani qui voudraient « transformer les Comores en monarchie ».

Étudiants infirmiers : des réunions d’information dans l’Hexagone

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Afin de mieux répondre aux besoins de Mayotte en infirmiers diplômés d‘État, le quota de l’IFSI de Mayotte est passé de 30 à 85 étudiants en première année depuis septembre 2022. Tous ne pouvant être accueillis dans les locaux sur le site d’l’hôpital de Mamoudzou, cinquante sont délocalisés sur les instituts régionaux des formations sanitaire et sociale Croix-rouge à Nîmes, Grenoble et Quetigny (près de Dijon). Ces primo-partants, accompagnés par le service « Formations Sanitaires et Sociales » du conseil départemental de Mayotte, financeur de ce dispositif, sont invités à des réunions d’informations et de préparation à 10h à l’IES (IFSI). Les premières sont ce mercredi 16 août pour les étudiants des sites Nîmes et Quetigny. La dernière est ce jeudi 17 août pour les étudiants du site de Grenoble.

Opération anti-délinquance menée par la gendarmerie et la police

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L’après-midi du vendredi 11 août, s’est déroulée une opération anti-délinquance et de lutte contre l’immigration irrégulière coordonnée avec le Groupe d’appui opérationnel (GAO) de la police nationale. Une quarantaine de gendarmes mobiles des escadrons 11/6 de Marseille et 15/6 de Nîmes ont été engagés sur plusieurs postes de contrôle répartis à Tsoundzou et Tsarararano. Pour le secteur gendarmerie, 54 véhicules et 130 personnes ont été contrôlés, six étrangers en situation irrégulière ont été interpellés et deux infractions à la législation sur les stupéfiants ont été relevées. Deux autres opérations ont été menées à Acoua et en Petite-Terre. Quatre étrangers en situation irrégulière ont été appréhendés, ainsi qu’un individu circulant sur un scooter volé.

Les jeunes basketteurs de Mamoudzou réunis autour de L’Étoile bleue

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Le club de basket-ball l’Étoile bleue de Kawéni a organisé son troisième tournoi d’échange, ce dimanche, au plateau sportif. Ce projet vise à « diminuer l’oisiveté des jeunes durant les vacances, et par ricochet, baisser les actes de délinquance », « mettre des activités en lien avec le sport », « permettre aux jeunes d’échanger et de se confronter à partir du basket-ball », et « permettre aux jeunes de se connaître afin d’éviter les conflits inter-villageois », indique l’association de Kawéni. Plusieurs clubs concurrents étaient ainsi présents, comme le Fuz’ellipse de Cavani, le TCO et le Chicago de M’gombani, le BC M’tsapéré et le Gladiator de Doujani.

Jeux des Iles 2023 : La délégation mahoraise de pétanque compte viser juste

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C'est la première fois que Mayotte envoie une délégation féminine aux épreuves de pétanque.

Du 25 août au 3 septembre, auront lieu les Jeux des Iles de l’océan Indien, à Madagascar. Sept participants vont s’affronter à travers 19 disciplines. Parmi les épreuves maîtres de cette édition ; la pétanque. C’est la deuxième fois dans l’histoire des jeux que Mayotte envoie une délégation. Les sportifs représentant l’île se sont entraînés chaque week-end pendant plusieurs mois au boulodrome de Pamandzi, de quoi être fins prêts pour le grand départ !

Il y en a pour qui le retour de la pétanque rend forcément heureux. Ils seront vingt – dix hommes et dix femmes – à porter fièrement les couleurs de Mayotte lors des épreuves de ce sport rare aux Jeux des Iles de l’océan Indien. Tous font partie des dix-sept clubs présents à Mayotte et ont été sélectionnés parmi plusieurs dizaines de licenciés. Conscients des efforts à fournir, les pétanqueurs se sont réunis trois fois par semaine pendant plusieurs mois afin de s’entraîner. Ce samedi 12 août, avait d’ailleurs lieu le dernier entraînement de la délégation – de quoi corriger les derniers lancers maladroits et surtout souder l’équipe. Ali Smahila, l’un des deux coachs de la délégation qui coordonnent les entraînements depuis le début, se dit fier des efforts et de la consistance de son équipe au cours des dernières semaines.

Au programme de cette journée ensoleillée, plusieurs matchs supervisés par les deux coachs, de 10 heures à 16 heures. Tête à tête, doublettes, triplettes, doublettes mixtes et tirs de précision… tous ces exercices doivent être maîtrisés à la perfection par les champions mahorais avant le départ à Madagascar. Bien que la délégation locale s’entraîne d’arrache-pied chaque semaine, certains redoutent tout de même la concurrence malgache et réunionnaise, deux délégations craintes dans le monde de la pétanque. « Nos principaux concurrents, c’est Madagascar et La Réunion, ils sont très forts, très forts, mais on va donner notre maximum. Il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas », affirme fièrement le coach.

Une première pour les filles

Contrairement à d’autres disciplines, la pétanque n’est pas présente à chaque édition des Jeux. Elle n’était plus depuis 2007 (déjà à Madagascar) par exemple. Et à l’époque, aucune équipe féminine n’avait été formée à Mayotte, par manque de licenciées. Ce n’est plus le cas cette année, puisque les deux sexes seront bien représentés. D’après Saindou Hamadou, l’un des deux coachs de la délégation, « les dix femmes sélectionnées sont très bien entraînées et comptent aller loin ». Tout ceci a été rendu possible grâce aux divers financements qu’a reçu l’équipe de pétanque de Mayotte que ce soit de la part du conseil départemental de Mayotte, de la mairie de Mamoudzou, de la fédération française de pétanque ou encore des magasins Ballou – le principal sponsor de la délégation.

Outre les affrontements sportifs et l’esprit de compétition qui règneront, ces Jeux sont avant tout une façon de célébrer la diversité culturelle et l’amitié entre les îles de l’océan Indien. L’occasion, donc, pour la délégation mahoraise de pétanque de porter fièrement les valeurs et les traditions de Mayotte sur le sable de Madagascar.

Comores : Après le baleineau sauvé, le pays s’attend à la visite d’autres cétacés

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En collaboration avec quelques entités, la direction générale de la sécurité civile a réussi à sauver ce week-end la progéniture d’une baleine, malgré le manque d’équipements. L’opération qui risque de se reproduire incessamment a duré presque huit heures de temps.

Dimanche dernier, tout le monde avait les yeux rivés sur le port de Moroni. Pour ceux qui vivaient en dehors de la ville, il leur était impossible de quitter ne serait-ce que quelques seconde l’écran du téléphone. Et pour cause, des riverains ont découvert tôt le matin, un baleineau coincé dans les rochers, tout près des côtes. Un cétacé qui s’échoue sur une île n’a certes rien d’extraordinaire, mais que cela arrive dans la capitale, ne pouvait pas passer inaperçu. A tel point que l’évènement a, durant toute la journée, occupé la toile, au point d’éclipser le congrès du parti présidentiel, lequel se déroulait à quelques mètres de là. Chacun voulait surtout immortaliser ces moments. Une marée humaine s’est donc ruée vers les lieux. Une présence qui n’aidait pas les équipes déployées pour venir à la rescousse du mammifère, a regretté, le lieutenant Yasser Sidi, sous-directeur de la sécurité maritime et nautique. A l’en croire, même les bruits ont traumatisé la jeune baleine. Il faut dire que l’archipel ne possède pas d’une entité chargée de la gestion de la protection des espèces maritimes. Il revenait donc à la direction générale de la protection civile (DGSC) de prendre les devants pour coordonner l’opération de sauvetage qui s’est avérée très délicate. « Nous avons reçu l’alerte à 6h05, vingt-deux minutes plus tard, nous sommes allés constater », a raconté Yasser. Au total, près de 23 agents de son service ont été mobilisés pour rejoindre les autres services. Avec des moyens très limités, les sapeurs-pompiers ont dû travailler avec des pêcheurs, des nageurs professionnels entre autres. Les garde-côtes étaient aussi sur le coup.

Un spécimen âgé d’une semaine

De juin à septembre, les baleines préfèrent quitter l’hémisphère nord pour se reproduire dans les zones tropicales, comme les Comores a expliqué, Saïd Ahamada, président de l’ONG Aide. Cette dernière travaille pour le développement, la valorisation et la protection de l’environnement. Malgré son poids évalué à trois tonnes, le baleineau, d’une longueur de six mètres et une largeur de deux mètres, était seulement âgé d’une semaine, d’après les scientifiques. Selon les plongeurs, il avait l’air fatigué et présentait des blessures, notamment au niveau de la nageoire gauche. « Le fait qu’il soit bloqué dans les rochers avec la marée basse, sans oublier la position dans lequel le cétacé se trouvait, toute tentative de manouvre s’avérait délicate. Il fallait dans l’urgence établir un périmètre de sécurité. Une fois la délimitation finie, nous avons commencé à l’hydrater d’abord avec des sceaux le temps de trouver une moto à pompe », a enchainé le sous-directeur de la sécurité maritime et nautique, qui a salué l’aide apportée par les autres partenaires, à l’instar de Comores Plongée ou Discoversmores, une agence de tourisme qui a fourni les équipements nautiques. L’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement se chargeait de la compilation de données scientifiques.

Doter le pays de moyens

Le mammifère est parvenu à quitter les rochers du port de Moroni vers 11h 48 sans pour autant réussir à aller trop loin. En effet, au moment où la population commençait à retenir son souffle, très vite, le cétacé avait été retrouvé encore coincer, mais cette fois-ci par des filets des pêcheurs. Cette intervention était plus que périlleuse car les agents risquaient leurs vies tout comme le baleineau. « Heureusement qu’ils ont cisaillé les filets sans se blesser. Deux grosses baleines, probablement ses parents, avaient été aperçues dans la zone. Ce n’est qu’à partir de 18h que le baleineau a quitté nos eaux internes », avons-nous appris du côté de la direction générale de la sécurité civile, qui appelle l’État à doter le pays des moyens pour gérer de telles crises. Notons que début juillet, à Mohéli, une baleine perdue dans les côtés n’a pas pu être sauvée. « Une baleine s’échoue à cause de la modification des températures, conséquence du réchauffement climatique. L’utilisation de sonars par les explorateurs des fonds marins, ou les bateaux peut également y contribuer », a avancé Saïd Ahamada, qui plaide pour la mise en place d’une stratégie de planification de l’espace marin dont le but sera de faciliter une exploitation durable des océans. Alors que les spécialistes préviennent que dans les mois à venir, il y a de fortes chances de recevoir la visite de baleines, la DGSC a énuméré un certain nombre de mesures urgentes à prendre.

Parmi elles, la recherche d’équipements destinés à la sous-direction de la sécurité maritime d’équipements ou encore le renforcement des capacités du personnel de celle-ci en milieu marin.

La directrice du cabinet du président malgache interpellée pour corruption

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Directrice de cabinet du président malgache, Romy Voos Andrianarisoa aurait demandé une commission et un pourcentage de la société britannique Gemfields contre des licences d’exploitation de mines à Madagascar.

Alors qu’elle se trouvait à Londres, Romy Voos Andrianarisoa a été arrêtée par la police britannique, jeudi 10 août. La collaboratrice d’Andy Rajoelina est soupçonnée d’avoir voulu un pot-de-vin contre une licence d’exploitation de mines d’or dans son pays. La présidence a annoncé son licenciement, ce lundi 14 août. 

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Romy Voos Andrianarisoa est la directrice de cabinet d’Andy Rajoelina, président de Madagascar depuis et candidat pour un second mandat.

A quelques mois de l’élection présidentielle malgache (le premier tour est prévu le 9 novembre), c’est une casserole qu’Andy Rajoelina aurait préféré éviter. Selon l’agence Reuters, la directrice de cabinet du président malgache, Romy Voos Andrianarisoa, est actuellement retenue en prison au Royaume-Uni. La police britannique s’est intéressée à cette histoire de licence d’exploitation de mine d’or à cause de l’exploitant lui-même. Car la société britannique Gemfields, le géant de la pierre précieuse, s’est étonnée des demandes de la collaboratrice du président et du Français Philippe Tabuteau, un proche du pouvoir malgache, au cours d’une réunion à Londres. Ils auraient tenté d’obtenir 225.000 livres sterling (260.000 euros) de commission et un pourcentage de 5% des projets de la société minière à Madagascar. 

Sauf qu’au Royaume-Uni, cette tentative peut être assimilée à de la corruption active en vertu du Bribbery Act de 2010 et être fortement punie. « Je suis reconnaissant envers Gemfields pour avoir porté à cette affaire à notre attention et de leur coopération dans les investigations », a déclaré Andy Kelly, le chef de l’agence britannique anticriminalité, au Financial Times, le premier média à avoir évoqué cette affaire. 

La collaboratrice virée

Alors que la présidence malgache a davantage les yeux tournés vers les Jeux des Iles de l’océan Indien, elle a réagi par communiqué, ce lundi après-midi. Elle indique que Romy Voos Andrianarisoa était en congés lors de son interpellation à Londres et assure que « les autorités malgaches ignorent les raisons de son déplacement au Royaume-Uni ». Le texte rappelle que le président malgache « reste fermement attaché à la notion d’éthique dans la conduite des affaires de l’État et à lutter contre la corruption sous toutes ses formes ». La collaboratrice est donc « relevée de ses fonctions ». 

La désormais ex-directrice de cabinet et son possible complice demeurent en prison avant une audience prévue le 8 septembre. Ils risquent jusqu’à dix ans de réclusion. 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes