1- Une opération de lutte contre l’habitat insalubre a débuté, ce lundi matin, à Hamouro, dans la commune de Bandrélé. Il devrait durer plusieurs jours.
Une opération de démolition d’habitants insalubres a débuté, ce lundi matin, dans le village de Hamouro, dans la commune de Bandrélé. 81 cases en tôles sont concernées par cette action réalisée dans le cadre de la loi Élan. Un peu avant 8h, les premiers coups de pelleteuses ont été donnés.
La destruction de 81 cases en tôles construites illégalement a commencé, lundi matin, au cœur d’Hamouro. Dans le cadre de cette opération de lutte contre l’habitat informel, 36 familles avaient été recensées par les équipes des services sociaux dans ce village d’Hamouro. Sept d’entre elles ont accepté une solution de relogement. Lors de l’arrivée des engins de chantier sur place, de nombreux habitats avaient d’ores et déjà été démontés par les occupants eux-mêmes. Des prémices de démolition qui avaient commencé en milieu de semaine dernière.
Des constructions dans la ravine
L’opération dans ce village représente un périmètre complexe, « parce qu’il y a un certain nombre de constructions parfaitement légales, qui sont des constructions en dur auxquelles se sont adjoints un certain nombre de constructions illégales », explique Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, lors d’une conférence de presse sur site. Une majorité des cases concernées par cette démolition sont construites dans la ravine, un site qui « cumule à la fois l’illégalité, l’insalubrité, mais aussi le risque pour les personnes qui y vivent, notamment en cas de fortes pluies », reconnait le délégué du gouvernement. Les constructions sont réparties sur une vingtaine de parcelles. « On a des terrains communaux, mais on a aussi des terrains privés qui ont été aussi squattés par des clandestins », relate Bouchourani Colo, adjoint au maire de Bandrélé.
D’autres opérations à venir
Au milieu des constructions légales, se mélangent des constructions illégales « qu’on est habilité à démolir et c’est là, tout l’enjeu du recensement ». Un travail conjoint a été fait avec la mairie de Bandrélé pour délimiter la zone d’intervention et travailler à l’identification des cases. « C’est à l’issue de ce travail de recensement que je prends un arrêté préfectoral qui détermine précisément le périmètre », rappelle le préfet. Dans le futur, Hamouro sera concerné par d’autres opérations de lutte contre l’habitat insalubre, avec des arrêtés d’ores et déjà pris ou en cours d’élaboration, comme à Mutsamudu, village plus au sud de la commune. Actuellement, une permanence sociale est maintenue pour les familles décasées ayant un besoin d’être hébergées.
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2- En arrivant sur place ce lundi, certaines habitations avaient été démontées par les occupants eux-mêmes, en amont de l’opération.
3- Au premier plan, Thierry Suquet (préfet de Mayotte), Bouchourani Colo (adjoint au maire de Bandrélé) et Psylvia Dewas (chargée de la résorption de l’habitat insalubre à la préfecture) au milieu de cases en tôles démolies.
4- 81 cases en tôles sont concernées par cette première étape de démolition d’habitats informels à Hamouro.
5- Des ouvriers s’affairent à démonter les restes d’habitations que les occupants avaient eux-mêmes commencé à démolir.
Une fois cette opération réalisée, « on va atteindre les 500, soit la moitié des objectifs qu’on s’était fixés », note Thierry Suquet. D’ici à la fin de l’année, 1.000 habitations illégales devraient être démolies. C’est un peu moins que les 1.250 annoncées par Gérald Darmanin, en juin, lors de son premier bilan de l’opération Wuambushu. Sous peu, une nouvelle phase des opérations interministérielles impulsées par le ministre de l’Intérieur et des Outremer va d’ailleurs être lancée. L’île devrait bénéficier « d’un renfort supplémentaire de gendarmes mobiles et d’autre part, d’équipes spécialisées tant du côté police que du côté gendarmerie sur la partie judiciaire pour remonter les enquêtes, faire du long terme et démonter les filières ».
L’objectif de ces renforts est de débusquer ceux qui profitent de l’immigration irrégulière, notamment les marchands de sommeil.
Deux titres en un mois. La Mahoraise Dawiya Abdou n’en finit plus de faire gagner la France en handball féminin. La joueuse de Bruguières (Tarn-et-Garonne), formée au club de Combani, a remporté le titre de championne d’Europe U17, ce dimanche, à Podgorica (Monténégro). Elle termine meilleure buteuse de cette finale (quatre buts) gagnée contre le Danemark (24-19). La fille d’Ahmed Abdou, entraîneur du Combani Handball Club, n’a pas été élue meilleure ailière droite de la compétition, comme à l’European Open Championship, l’année dernière, mais elle a encore fait bonne impression dans un groupe taillé pour la victoire.
Le samedi 29 juillet, elles s’étaient déjà emparées du titre des Jeux olympiques européens de la Jeunesse en Slovénie en battant la Roumanie (32-27). Pour Dawiya Abdou, la prochaine étape est maintenant de se faire une place dans le club voisin toulousain, qui évolue un cran au-dessus de Bruguières, en deuxième division nationale.
CHAMPIONNES D’EUROPE ?
Notre génération 2006-2007 a décroché la médaille d’or hier en finale de l’EURO ! ?
« Les travaux qui étaient en cours sur le câble sous-marin Lion-2 depuis le lundi 7 août, 17h, sont terminés depuis ce début d’après-midi », prévient l’opérateur SFR, ce vendredi. Les services internet fixe et mobile des clients SFR et REDbySFR Réunion et Mayotte sont « de nouveau pleinement opérationnels » depuis 14h.
La coupure du câble sous-marin Safe, en cours depuis le dimanche 6 août au sud-ouest au large de l’Afrique, reste toutefois d’actualité pour tous les fournisseurs d’accès internet passant par le lien Sat-3. Aucun délai de rétablissement ne nous a été communiqué. Grâce aux investissements de l’opérateur en capacité, le trafic internet est désormais redirigé sur le câble Lion. L’impact de la coupure Safe auprès des clients SFR est donc très limité.
La Légion étrangère offre aux français de l’océan Indien, l’opportunité d’une carrière militaire chez les képis blancs. Au total, la Légion recrute 1.600 hommes en 2023 pour répondre à ses impératifs opérationnels. La Légion, une force unique : servir la Légion, c’est intégrer une troupe d’élite reconnue dans le monde entier, et y vivre une aventure unique. Pour s’engager, il faut être âgé de 17 à 40 ans et être reconnu apte physiquement. Contrairement aux idées reçues, les Français peuvent s’engager à la Légion étrangère au sein de laquelle seul le français est parlé. La Légion recrute sans distinction de diplôme : chaque légionnaire débute sa carrière au plus bas de la hiérarchie, seul le mérite permet d’évoluer dans ce Corps. Autre particularité, la Légion peut tolérer, après une fine analyse, les éventuelles erreurs de jeunesse ayant occasionné une inscription au casier judiciaire. Précision importante, les crimes de sang, de mœurs et trafics de stupéfiants sont rejetés d’office.
Loin d’être réservée aux étrangers, la Légion recrute et forme plusieurs centaines de français chaque année au sein d’une troupe riche de plus de 140 nationalités. Un engagement immédiat et intégralement pris en charge financièrement. Idéale pour les impatients qui souhaitent rejoindre le métier des armes sans attendre, la sélection complète dure seulement 2 à 3 semaines et se déroule à Saint-Denis de la Réunion. Elle comprend des tests psychotechniques, médicaux et physiques accessibles à tous. La détermination compte bien plus que le niveau physique. Le candidat retenu rejoint la métropole pour y achever son incorporation, puis le régiment école des képis blancs à Castelnaudary dans l’Aude (11). Il est ensuite affecté dans l’un des régiments opérationnels. Le candidat sélectionné reçoit un contrat initial de 5 ans. La Légion offre de la constance quelle que soit la situation économique.
La préfecture de Mayotte informe les usagers que l’ensemble des services seront fermés le lundi 14 et mardi 15 août. Le fonctionnement normal de l’accueil de la préfecture reprendra le mercredi 16 août aux horaires habituels.
Dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Intercommunal (ABI), la communauté de communes de Petite Terre et le Gepomay organisent une sortie pour partir à la découverte de la nature près de chez vous. Le rendez-vous est fixé à 9h au parking des plages de Moya. Les participants doivent compter 3h de sortie avec observations. Les organisateurs rappellent qu’il est important de prévoir de l’eau et des chaussures fermées. Informations et inscriptions au 0639.21.29.00 ou par mail à animation@gepomay.fr
L’organisation des Jeux des Iles de l’océan Indien a procédé au traditionnel relais de la flamme. A cours d’une cérémonie, vendredi, à Maurice, celle-ci a été remise aux autorités malgaches par Stephen Toussaint, le ministre de la Jeunesse et des Sports de la petite île des Mascareignes. La torche a pris ensuite la direction de la Grande Ile, où se déroulera les Jeux, du 25 août au 3 septembre. La ville d’Antsiranana (Diego-Suarez) était ainsi la première à l’accueillir.
Le procureur de la République, Yann Le Bris, indique que deux hommes impliqués dans plusieurs actes de violence ont été jugés, ce vendredi, en comparution immédiate. Le premier est lié à « trois enquêtes distinctes, menées par le commissariat de police de Mamoudzou, sur des faits de vol en réunion avec violence se déroulant de mars à août 2023 au préjudice de trois victimes ». Connu de la justice, il a interpellé au cours de cette semaine et placé en garde à vue. Il y a reconnu l’intégralité des faits. « Le tribunal correctionnel le déclarait coupable et le condamnait à une peine de 24 mois d’emprisonnement dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire et délivrait mandat de dépôt conformément aux réquisitions du ministère public », confirme ce dernier.
Le deuxième prévenu était impliqué, le dimanche 6 août, sur la commune de Dembéni, dans « un différent sur la voie publique », au cours de laquelle il a porté « deux coups de machette à la tête et au coude de la victime âgée de 20 ans lui ayant causé une interruption totale de travail de 14 jours ». Reconnaissant lui aussi être l’auteur des coups, le tribunal correctionnel l’a déclaré coupable et l’a condamné à cinquante mois de prison.
Malgré sa préparation à Mayotte, la capitaine des Bleues, Wendie Renard, n’a pu emmener son équipe au-delà des quarts de finale de la Coupe du monde de football féminin. Celle-ci a été sortie par le pays-hôte, l’Australie, aux tirs au but (7-6, il y avait 0-0 au score final), ce samedi. Les joueuses entraînées par Hervé Renard étaient les favorites de la compétition. Elles avaient facilement écarté le Maroc au tour précédent (4-0) et provoqué l’élimination du Brésil dès la phase de poules. Mais face à l’Australie, elles ont pu faire que jeu égal jusqu’à la cruelle séance de tirs au but. Vicki Becho, la dixième tireuse française, a touché le poteau.
Ce mercredi 9 août, un jeune homme de 21 ans, originaire de Poroani, a été tué par balle à Marseille (Bouches-du-Rhône). Selon les premiers éléments, il aurait été pris pour cible à la cité du Parc Kallisté dans le quinzième arrondissement de la ville, selon La Provence. C’est aux alentours de 10h30, ce mercredi, que le jeune homme grièvement blessé a été déposé par des témoins aux urgences de l’hôpital Nord de Marseille. Ces blessures ont été causé par des balles de gros calibre. Malgré des tentatives de soin, l’homme est décédé. Une enquête a été ouverte et la police judiciaire saisie.
Présentée au public (à grand renfort médiatique) comme le moyen efficace de résoudre les problèmes de fraude aux tickets d’embarquement dans les barges entre Petite et Grande-Terre, la carte électronique à recharge multiple n’apporterait aucune solution. Pire, elle serait source de gêne inattendue.
Ne soyez surtout pas pressé si vous souhaitez prendre la barge du côté de la gare maritime de Mamoudzou. La grogne comme à monter de nouveau chez les usagers du service des transports maritimes (STM) du 101e département français. Les interminables queues sont à nouveau de retour. Il y a quelques semaines en arrière, le conseil départemental de Mayotte (CDM) annonçait la mise en service d’une technologie révolutionnaire sensée permettre de lutter les fraudes massives à l’embarcation de véhicules dans les barges circulant entre les deux îles principales de notre archipel. En effet, la revente de tickets sous le manteau avait suscité une colère légitime auprès de certains usagers et l’exécutif du département avait fini par admettre l’important manque à gagner pour ses recettes. Il faut dire que ce problème est loin d’être nouveau sur l’île et aucune des majorités qui se sont succédé au conseil départemental de Mayotte n’ont été en mesure de le solutionner durablement. Chacun y est allé de sa recette personnelle, mais très peu ont réussi à les mettre en pratique. Le projet de passer à un contrôle électronique des passagers et des véhicules afin d’endiguer la fraude (à défaut de réussir à y mettre un terme définitif), n’est pas nouveau. Il était déjà dans les fonds baptismaux avant la transformation de l’île en département d’outre-mer (DOM).
« Des ordres venus d’en haut »
De lenteurs administratives en grèves et diverses obstructions organisées, le postulat est resté avant que la révolution technologique tant attendue n’ait eu lieu que depuis peu, il y a à peine quelques semaines. Mais dans les faits et de l’aveu même des usagers, rien de nouveau sous le soleil du STM (service de transport maritime). « C’est le même bordel qui perdure, on perd encore plus de temps qu’avant et ça n’avance pas », lance Nour C., une chef d’entreprise dans la zone industrielle de Kawéni. Elle doit se rendre à Pamandzi pour prendre l’avion, ce jour-là. Elle s’impatiente et fini par exploser. « Mais madame, je vous demande juste de me vendre un ticket véhicule de quinze euros, pas me faire une carte d’abonnement. Je vais encore rater mon vol pour la métropole avec vos bêtises »… Sa colère laisse indifférents des dizaines de personnes qui font la queue de part et d’autre des trois guichets du STM à la gare maritime de Mamoudzou. D’une voix nasillarde, la guichetière lui explique qu’elle a l’obligation de lui vendre la nouvelle carte électronique rechargeable sans quoi elle ne saurait embarquer à bord d’une barge. Aussi modernes qu’elles se veuillent, ces opérations alourdissent davantage une prestation déjà très compliquée pour des personnes maniant au quotidien des sommes importantes appartenant au contribuable mahorais. « C’est toujours la même chose chaque jour. Comment voulez-vous que je sois à l’heure à mon rendez-vous à l’intercommunalité de Petite-Terre à ce rythme-là ? Ces gens ne se rendent pas compte du tort qu’ils nous causent, balance un autre usager pressé de prendre la barge pour Dzaoudzi. Imperturbable et bien polie, la guichetière explique qu’elle fait de son mieux, qu’elle est désolée et surtout qu’elle ne fait qu’exécuter « des ordres venus d’en haut ! »
La fraude demeure
Sous couvert d’anonymat, des usagers de la barge, mais aussi des fonctionnaires du Département, confient que ce nouveau système en service actuellement favorise encore plus la fraude (qu’il est supposé juguler) que dans le passé. « La seule chose qui change, c’est que les tickets qu’on pouvait négocier en douce sur place ou en ville, à prix réduit ou coûtant, n’existe plus. Mais la fraude perdure plus que jamais, si ce n’est d’avantage. Et nos chefs le savent très bien, c’est un secret de polichinelle », constate l’un de ces derniers. Pour notre compréhension, il explique la nouvelle astuce en vogue. Si vous connaissez un agent à l’embarquement, vous faites mine de présenter votre carte d’abonnement en prenant soin de mettre un billet de banque plié sous celle-ci. N’étant soumis à aucun contrôle hiérarchique, le concerné fait disparaitre le billet dans sa main en faisant mine de réaliser la transaction électronique. Et le tour est joué. Pis, il confie que cette pratique est connue de plusieurs niveaux de leur hiérarchie et « bénéficierait de la compréhension de certains patrons ».
Au-delà de telles affirmations, il convient surtout d’admettre qu’il y a urgence pour le conseil départemental de Mayotte de revoir la copie des divers et variés plans ou scénari présentés en vue d’une refonte du service des transports maritimes (STM) s’il veut éviter une banqueroute de cette entité déjà engluée dans d’innombrables problèmes structurels.
Les cases à proximité du marché d’Hamouro font partie du périmètre concerné par le décasage. Certaines sont déjà vides d’habitants.
Annoncée « avant la rentrée scolaire », la destruction de logements à Hamouro, dont la majorité sont des cases en tôle, interviendra à partir du lundi 14 août. La mairie de Bandrélé a déjà annoncé qu’une circulation alternée va être mise en place du lundi au vendredi.
D’après nos sources, les habitants d’Hamouro concernés par l’arrêté du 12 mai 2023 ont été informés par la police municipale que l’opération de destruction des logements était imminente. Une vingtaine de parcelles, appartenant à l’État, la commune de Bandrélé ou des propriétaires privés, sont concernées. Selon le texte rédigé par la préfecture de Mayotte, « les habitats présentent des risques graves pour la salubrité, la sécurité et la tranquillité publiques ». Concernant ces deux dernières, les gendarmes notent dans un rapport que les jeunes du village d’Hamouro ont souvent maille à partir avec ceux de Nyambadao. « Il est à noter que les connexions entre les jeunes d’Hamouro et Nyambadao sont fréquentes et dérivent souvent en rixes générant des troubles à l’ordre public », est-il écrit.
La mairie de Bandrélé ne s’en cache pas. Dans un courrier en mars 2023, elle demandait l’application de la loi Élan « en vue de libérer le foncier illicitement occupé pour permettre la programmation des travaux d’aménagement touristique,et mettre un terme à l’occupation de ces lieux par une population en situation irrégulière, s’adonnant à des activités illicites ».
Une circulation alternée dès lundi
Comme nombre d’arrêtés pris pendant l’opération Wuambushu (qui a pris fin ces dernières semaines), celui pour Hamouro a été vivement contesté. Un collectif d’avocats a aidé une dizaine de familles à déposer des recours. Mais tous ont été non retenus ou rejetés par le tribunal administratif. La préfecture a donc prévenu récemment que le décasage se ferait alors « avant la rentrée scolaire ». Ce sera en ce début de semaine apparemment, car même un arrêté de la mairie de Bandrélé datant de ce mercredi confirme l’opération. En effet, pour la faciliter, une circulation alternée va être mise en place sur la route nationale, du lundi au vendredi, de 6h à 17h. « Aucun stationnement ne sera toléré des deux côtés des rues sur les zones de travaux, et de part et d’autre de celle-ci sur une longueur de 200 mètres », est-il ajouté.
D’après le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), la situation à Mayotte ne justifie pas une campagne de vaccination en anticipation. (Photo d’illustration)
En mai dernier, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a été saisi par la Direction générale de la santé (DGS). Dans le contexte de pénurie d’eau que connait l’île de Mayotte, cette dernière a demandé au HCSP d’évaluer l’opportunité de réaliser des campagnes de vaccination contre le choléra, la fièvre typhoïde, l’hépatite A et la poliomyélite.
Afin de répondre à la saisine de la Direction générale de la santé, le HCSP a mis en place un groupe de travail composé d’experts membres ou non de son instance. Dans le cadre de cette enquête, l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte a également été auditionné (voir encadré). Les experts ont rendu leurs conclusions dans un rapport, accompagnées de leurs recommandations. De son côté, Santé publique France, dans son point d’épidémiologie en date du 27 juillet 2023, note que l’absence d’eau ou la mise en place de coupures d’eau prolongée, comme cela a déjà été observé lors de la crise de 2016-2017, « pourrait générer des flambées épidémiques : infections gastro-intestinales et maladies hydriques endémiques à Mayotte telles que la fièvre typhoïde ou les hépatites A, pour lesquelles des foyers de contamination sont détectés régulièrement sur le territoire ».
D’après le dernier bulletin de l’OMS du 1e juin 2023, sur la situation du choléra en Afrique et dans le monde, de nombreux cas sont toujours rapportés dans plusieurs pays ayant des connexions avec Mayotte (Madagascar, pays d’Afrique de l’Est…). Depuis le début des années 2000, aucun cas de choléra n’a été notifié sur l’île. Induit par les mouvements de population, « le risque de réintroduction et d’épidémie de choléra à Mayotte peut être considéré, à ce jour, comme faible », selon les experts. Cela étant valable également dans le contexte actuel de sécheresse et de difficultés d’approvisionnement en eau potable. D’après le rapport, « il n’y a donc pas lieu d’envisager une campagne de vaccination en anticipation contre le choléra de l’ensemble de la population ».
La fièvre typhoïde présente dans le nord de l’île
La fièvre typhoïde est endémique à Mayotte. Entre 2016 et 2020, environ 40 cas de typhoïde ont été déclarés à Mayotte en moyenne chaque année. En 2022, le nombre de cas a augmenté de manière importante avec plus de 100 cas rapportés. « Les cas recensés habituellement, et tout particulièrement en 2022, se concentrent principalement dans certaines communes du nord de Mayotte », complètent les membres de la commission de l’étude. Il faut noter que les incidences les plus élevées ont été observées dans les communes de Koungou et Dzaoudzi-Labattoir (respectivement 152 et 146/100.000 habitants).
Ainsi, le HCSP statut que ni la situation épidémiologique actuelle de la fièvre typhoïde à Mayotte, ni la sécheresse et la crise d’approvisionnement en eau potable qui en découle « ne justifient d’envisager une campagne de vaccination en anticipation de l’ensemble de la population de Mayotte contre la fièvre typhoïde ». Cependant, compte tenu de l’efficacité et de l’innocuité démontrées de compagnes ciblées de vaccination, le HCSP estime que les autorités de santé du territoire pourraient proposer une vaccination anticipée ciblée aux habitants des zones d’habitats insalubres.
Autre maladie endémique à Mayotte, l’hépatite A. L’incidence annuelle y est de 20 cas/100.000 habitants en moyenne. Sur l’île, la couverture vaccinale est « probablement très faible », indique le rapport. Il n’existe pas de recommandation vaccinale contre cette maladie sur le territoire. Comme pour le choléra et la fièvre typhoïde, la situation actuelle à Mayotte ne justifie pas « d’envisager une campagne de vaccination en anticipation de l’ensemble de la population », expliquent les experts. Cependant, le HCSP recommande que les autorités se « tiennent prêtes » à décider rapidement de la mise en œuvre de telles campagnes.
La poliomyélite sous surveillance
En raison de la circulation des poliovirus dans les pays voisins de Mayotte, tels que le Mozambique et Madagascar, et de la couverture vaccinale contre la polio sous-optimale sur ce territoire, Mayotte partie de ces zones à risque. Le HCSP note que « toute surveillance environnementale des poliovirus a cessé sur l’ensemble du territoire français depuis 2018 ». D’après l’institution, cette surveillance pourrait être particulièrement utile sur l’île afin de permettre de typer correctement les virus détectés et de les comparer aux souches qui circulent dans les pays environnants.
En 2017, Santé publique France a lancé une alerte sur les menaces d’épidémie de poliomyélite qui pesait sur Mayotte, en raison de la faible couverture vaccinale des enfants. Au regard de cette insuffisance de couverture vaccinale chez les enfants âgés de 6 ans et plus, l’agence régionale de Mayotte, en lien avec le Rectorat, a initié en 2023 une campagne vaccinale de rattrapage. « Eu égard de la couverture vaccinale élevée contre la poliomyélite dans la population de nourrissons de Mayotte », le HCSP ne recommande pas de campagne de vaccination.
La surveillance environnementale, couplée au maintien et au renforcement de la veille sanitaire en place, permettra de détecter précocement l’apparition ou la recrudescence de cas. Malgré la situation de crise d’approvisionnement en eau potable qui découle de la sécheresse prolongée sur le territoire de Mayotte, la situation épidémiologique de l’île pour le choléra, la fièvre typhoïde, l’hépatite A et la poliomyélite « ne justifient pas une campagne de vaccination en anticipation de l’ensemble de la population de Mayotte vis-à-vis de ces quatre maladies infectieuses », conclut le rapport.
L’Agence régionale de santé rappelle les symptômes
À la suite d’une consommation d’eau non potable, certaines maladies peuvent faire leur apparition, comme l’hépatite A, la shigellose ou la typhoïde. Chacun d’entre elles possède des symptômes différents. Concernant l’hépatite A, les symptômes sont les yeux jaunis, l’urine foncée, des diarrhées, malaise, fièvre et grande fatigue. Ceux de la typhoïde sont des douleurs abdominales, de la constipation et diarrhées, de la fièvre prolongée, de la faiblesse musculaire et de la stupeur. La shigellose, infection aiguë, est associée à un éventail de symptômes comme des diarrhées avec du sang pendant deux ou trois jours, une sensation de brûlures au niveau de la vessie et/ou de l’anus, des douleurs abdominales, fausse envie d’aller aux toilettes et de la fièvre.
Après une coupure, à la remise en eau, celle-ci peut être impropre à la consommation. Pour boire, faire à manger et se brosser les dents, utilisez de l’eau potable. Afin de se protéger des maladies, dites hydriques, l’Agence régionale de santé de Mayotte recommande d’appliquer des gestes au quotidien : se laver les mains à l’eau et au savon, consommer de l’eau potable, laver les aliments à l’eau propre, ne pas se baigner en rivière ou en zone d’eau stagnante, laver les « kapok » tous les jours et utiliser des toilettes pour les besoins.
Ali Ibouroi, qui a rejoint le gouvernement d’Azali Assoumani, depuis le dernier remaniement du 26 août 2021, aurait fait les frais de ses dissensions avec le secrétaire général du parti au pouvoir, Youssoufa Mohamed Ali, actuel délégué chargé de la Défense.
Le décret de remplacement publié vendredi en fin d’après-midi ne faisait guère l’ombre d’un doute sur son caractère « punitif », si on peut le dire. Car sur une liste de douze ministres et deux secrétaires d’État nommés ensemble, il y a deux ans, Ali Ibouroi est le seul ministre à être éjecté ce 11 août. Le président Azali Assoumani n’a pas fait semblant de procéder à un remaniement technique. Loin s’en faut. Le chef de l’É<tat comorien a signé un décret comportant seulement le nom du ministre de l’Énergie, de l’Eau et des hydrocarbures, ainsi que celui de son successeur. Une méthode qui a beaucoup fait parler. Ailleurs, un tel limogeage intervient souvent après une faute grave commise par l’intéressé. Mais ce n’est pas en raison des délestages qui pourtant frappent le pays en ce moment que le ministre de l’énergie a été remercié. Ali Ibouroi a sauté dans un contexte de guerre de leadership l’opposant au tout puissant secrétaire général de la convention pour le renouveau des Comores (CRC), le parti présidentiel. Le désormais ex-ministre de l’Énergie et Youssoufa Mohamed Ali, actuel ministre de la Défense, ne sont pas en bons termes depuis un moment. Au point que ce dernier aurait glissé à certains proches qu’il ferait tout pour se débarrasser de celui qu’il considérait comme un rival dans son fief, a soufflé un partisan bien renseigné du parti au pouvoir, lequel tenait son congrès ce week-end, à Moroni.
Les Assoumani hués
Mais si ces bisbilles ont d’une façon ou d’une autre contribué au limogeage de l’enfant de Bandamadji, chef-lieu de la circonscription de Domba, au sud-est de la Grande Comore, il y a d’autres causes qui entrent incontestablement en ligne de mire. A commencer par le conflit qui déchire la région du Mbadjini dans sa globalité, où sont originaires le patron de la CRC et son rival, ancien ministre de l’Énergie. La raison ? Un récent découpage électoral adopté en février par le parlement et soutenu par le numéro un du parti au pouvoir, mais qui ne respecterait pas la répartition traditionnelle de l’île, estiment ses pourfendeurs. La création d’une nouvelle circonscription ne passe donc pas. Les habitants du village de l’ancien ministre y sont farouchement opposés. Ces derniers n’ont même pas hésité à huer le couple présidentiel qui s’était rendu dans leur village, le 14 avril 2023, présenter les condoléances à un proche endeuillé. Des fidèles avaient même déserté la mosquée pour ne pas effectuer la prière funéraire derrière Azali Assoumani. Un acte perçu comme un affront surtout, étant survenu dans la localité, où est originaire le ministre de l’Énergie. Enfin, Ali Ibouroi s’est récemment retrouvé au cœur d’une polémique. Il a nié tout lien avec un projet de loi sur le code pétrolier, soumis pour examen, lors d’une session extraordinaire, clôturée le 27 juillet. Cette déclaration n’aurait pas plu aux autorités. D’autres sources également indiquent que l’ex-ministre de l’Énergie aurait alerté le chef de l’État sur la situation inquiétante de la société nationale des hydrocarbures, dirigée par le puissant neveu d’Azali Assoumani. Cette batterie de facteurs expliquerait aujourd’hui son remplacement, concluent tous les proches du pouvoir que nous avons interrogés. Sa place sera occupée à présent par Hamada Moussa alias « Aby ». Ancien candidat à l’élection du gouverneur de la Grande Comore en 2016, cet inspecteur du trésor fut directeur général des impôts pendant quatre ans (2011-2015).
Il faisait aussi partie des lieutenants de Mohamed Ali Soilihi, ex-vice-président, condamné à vingt ans de prison ferme dans l’affaire de la citoyenneté économique. Opposant déclaré à Azali Assoumani, il s’est exilé en France deux mois avant l’ouverture de son procès.
Après Myriam Ahamada, c’est Nasra Ibrahima qui récupère la couronne de Miss Excellence Mayotte. La jeune femme de 23 ans, originaire de Mamoudzou, a recueilli les faveurs et du jury, lors de la cérémonie de ce samedi, à Combani. Sous les yeux de Laura Hérault, Miss Excellence 2023, celle qui est également policière a donc remporté cette édition placée sous le signe de la Reine africaine.
Espérons pour elle que ce ne soit pas le seul titre qu’elle gagne ce mois-ci. En effet, dans deux semaines, la basketteuse du BC M’tsapéré et Sportive de l’année 2022 défendra les couleurs de Mayotte aux Jeux des Iles de l’océan Indien, à Madagascar.
Les cases à proximité du marché d’Hamouro font partie du périmètre concerné par le décasage. Certaines sont déjà vides d’habitants.
Annoncée « avant la rentrée scolaire », la destruction de logements à Hamouro, dont la majorité sont des cases en tôle, interviendra à partir du lundi 14 août. La mairie de Bandrélé a déjà annoncé qu’une circulation alternée va être mise en place du lundi au vendredi.
D’après nos sources, les habitants d’Hamouro concernés par l’arrêté du 12 mai 2023 ont été informés par la police municipale que l’opération de destruction des logements était imminente. Une vingtaine de parcelles, appartenant à l’État, la commune de Bandrélé ou des propriétaires privés, sont concernées. Selon le texte rédigé par la préfecture de Mayotte, « les habitats présentent des risques graves pour la salubrité, la sécurité et la tranquillité publiques ». Concernant ces deux dernières, les gendarmes notent dans un rapport que les jeunes du village d’Hamouro ont souvent maille à partir avec ceux de Nyambadao. « Il est à noter que les connexions entre les jeunes d’Hamouro et Nyambadao sont fréquentes et dérivent souvent en rixes générant des troubles à l’ordre public », est-il écrit.
La mairie de Bandrélé ne s’en cache pas. Dans un courrier en mars 2023, elle demandait l’application de la loi Élan « en vue de libérer le foncier illicitement occupé pour permettre la programmation des travaux d’aménagement touristique,et mettre un terme à l’occupation de ces lieux par une population en situation irrégulière, s’adonnant à des activités illicites ».
Une circulation alternée dès lundi
Comme nombre d’arrêtés pris pendant l’opération Wuambushu (qui a pris fin ces dernières semaines), celui pour Hamouro a été vivement contesté. Un collectif d’avocats a aidé une dizaine de familles à déposer des recours. Mais tous ont été non retenus ou rejetés par le tribunal administratif. La préfecture a donc prévenu récemment que le décasage se ferait alors « avant la rentrée scolaire ». Ce sera en ce début de semaine apparemment, car même un arrêté de la mairie de Bandrélé datant de ce mercredi confirme l’opération. En effet, pour la faciliter, une circulation alternée va être mise en place sur la route nationale, du lundi au vendredi, de 6h à 17h. « Aucun stationnement ne sera toléré des deux côtés des rues sur les zones de travaux, et de part et d’autre de celle-ci sur une longueur de 200 mètres », est-il ajouté.
« Les travaux qui étaient en cours sur le câble sous-marin Lion-2 depuis le lundi 7 août, 17h, sont terminés depuis ce début d’après-midi », prévient l’opérateur SFR, ce vendredi. Les services internet fixe et mobile des clients SFR et REDbySFR Réunion et Mayotte sont « de nouveau pleinement opérationnels » depuis 14h.
La coupure du câble sous-marin Safe, en cours depuis le dimanche 6 août au sud-ouest au large de l’Afrique, reste toutefois d’actualité pour tous les fournisseurs d’accès internet passant par le lien Sat-3. Aucun délai de rétablissement ne nous a été communiqué. Grâce aux investissements de l’opérateur en capacité, le trafic internet est désormais redirigé sur le câble Lion. L’impact de la coupure Safe auprès des clients SFR est donc très limité.
Les grandes marées du jeudi 3 et vendredi 4 août derniers ont eu un impact particulièrement spectaculaire et désolant sur les plages de Saziley. Comme l’explique l’association des Naturalistes de Mayotte, « de grandes quantités de sable ont été prélevées sur les plages par les marées, déterrant des nids de tortues dont les œufs se sont accumulés par milliers sur l’estran ». L’association informe que des observations similaires ont été faites sur d’autres plages de Mayotte. « Ce phénomène, exceptionnel par son ampleur, invite à réfléchir sur une stratégie de protection face aux risques naturels, exacerbés par les conséquences du réchauffement climatique », ajoute l’association sur ses réseaux sociaux.
« Tamasha », le tout nouveau concours d’éloquence du Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement, en collaboration avec l’association Shimé, part à la chasse aux talents. L’épreuve, qui se déroule en shimaoré et kibushi, nécessite une présélection dans chaque intercommunalité. Et ce samedi après-midi, à M’tsamboro, c’est celle de la communauté d’agglomération du Grand Nord qui se charge de la sienne. Les participants, tous doivent avoir au moins 18 ans, devront écrire un texte dans l’une des deux langues locales en suivant trois thèmes : éducation, environnement et culture. Le ou la gagnant(e) de chaque langue participera à la grande finale qui se tiendra le 28 octobre, au conseil départemental de Mayote. Les grands gagnants remporteront respectivement un voyage en immersion en Tanzanie et un autre à Madagascar.
Le programme de l’après-midi : 14h, accueil du public ; 15h, ouverture du concours et discours des officiels ; 16h, animation Chanyindri ; 16h30, passage de candidats ; 17h, animation artistique ; 17h15, passage de candidats ; 17h45, fin du concours ; 18h, animation artistique ; 18h30, délibération du jury ; 18h45, remise de prix aux lauréats et 19h, discours de clôture.
Les Rapides éclairs, le club de basket-ball de Pamandzi, annoncent le Forum de l’Insertion sociale et professionnelle, suivi d’un tournoi de basket-ball 3×3, en partenariat avec l’AEJM (Association des étudiants et des jeunes de Mayotte), la Mission locale de Mayotte, la communauté de communes de Petite-Terre et la ville de Pamandzi. Vous cherchez des opportunités d’emploi, de formation et d’insertion sociale ? Ne cherchez plus ! Rendez-vous le samedi 19 août 2023, à partir de 8h, place des congrès de Pamandzi.
Ce forum est l’occasion parfaite de rencontrer des professionnels, d’explorer différentes opportunités de carrière et de trouver des ressources pour vous aider dans votre parcours d’insertion sociale et professionnelle. Vous pourrez également participer à des ateliers, des rencontres et des sessions d’information pour vous donner toutes les clés de la réussite.