La plaque inaugurale du site a été dévoilée en présence de Madi Madi Souf, Moudjibou Saidi, Rachadi Saindou, Ambdilwahedou Soumaila et Thierry Suquet.
Ce lundi matin, se déroulait l’inauguration du pôle d’échange multimodal de Passamaïnty. Après une pose de première pierre en février 2022, la finalisation de ce parking relais marque une étape importante dans la réalisation du projet Caribus, porté par la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou. « Un moment historique », comme l’a souligné le président de la Cadema, Rachadi Saindou.
Promise « dans les six mois », une loi spécifique à Mayotte est en préparation à la fois dans les ministères et à Mayotte où les élus ont penché sur un document intitulé « Un territoire, une vision, une programmation ». Ce lundi matin, presque tous les conseillers départementaux ont validé le texte qui sera présenté au ministre délégué aux Outremer, Philippe Vigier. Seule Hélène Pollozec a préféré s’abstenir.
A la fin du comité interministériel des Outre-mer, à la mi-juillet, Élisabeth Borne a promis une loi « dans les six mois ». Un temps relativement en cours, mais qui se base aussi sur le travail effectué en amont. Pour rappel, la loi Mayotte avait été mise au placard en janvier 2022 quand le conseil départemental avait émis « un avis défavorable ». Depuis les relations sont revenues à la normale et le Département souhaite donc participer pleinement au travail législatif avec ce nouveau texte présenté à Philippe Vigier, le ministre délégué aux Outre-mer, lors de sa visite cette semaine.
Quel statut faut-il à Mayotte ?
C’est l’une des questions à trancher dans la rédaction de la future loi Mayotte. La première proposition, sur les 120 que comporte le texte, est la transformation du conseil départemental en « conseil départemental et régional ». Outre le passage de 26 à 52 conseillers, la nouvelle assemblée serait élue par scrutin de liste avec toujours en tête treize binômes représentant toujours les cantons actuels. Seule élue à ne pas avoir exprimé d’avis favorable, Hélène Pollozec a choisi l’abstention, à la différence des autres élus de l’opposition qui ont apprécié la possibilité de contribuer au texte. Selon Daniel Martial Henry, le chef du Modem à Mayotte (dont fait partie Hélène Pollozec), cette abstention ne met pas fin aux négociations. Au contraire, « elle ouvre le débat » et loue une décision « courageuse » de la benjamine du conseil. Car ce Département-Région par exemple, le Modem n’en veut pas. Il préfère conserver la dénomination « conseil départemental », « les Mahorais ont fait un choix en 2009. On ne peut pas changer à chaque mandature », explique-t-il, arguant qu’un nouveau statut n’influerait pas sur l’ajout de nouvelles compétences. Pour rappel, le conseil départemental combine déjà des compétences départementales et régionales.
La lutte contre l’immigration illégale renforcée ?
Gérald Darmanin avait été clair, en janvier 2023, sa future loi Immigration ne devrait pas s’appliquer à Mayotte. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer disait préféré des mesures inscrites dans un texte spécifique aux enjeux du territoire. C’était déjà ce qui était prévu en 2022, ça reste l’idée, cette année, selon le CIOM. Sur ce sujet, le CD présente une trentaine de propositions au sujet de l’immigration et la sécurité. Outre davantage de moyens alloués, les mesures vont bien au-delà de ce que l’État a proposé pour l’instant. Il y a, par exemple, la suppression du droit du sol à Mayotte, alors que le Gouvernement est prêt à ajuster la disposition déjà propre au territoire (en passant de trois mois de résidence d’un des parents à un an de résidence pour l’un des parents, voire les deux). Les propositions mahoraises incluent la création d’une base de la Marine nationale, la présence d’un patrouilleur à l’année, des demandes de titres de séjour ou d’asile faisables uniquement depuis des postes consulaires.
Plus inattendue, la proposition numéro 7 conditionne un visa ou un titre de séjour à la reconnaissance de Mayotte française. D’autres paraissent très compliquées à obtenir. C’est le cas de la fin des séjours territorialisés au seul territoire de Mayotte. Le Gouvernement s’est déjà prononcé contre, tout comme le principe de la solidarité nationale pour les mineurs non accompagnés.
Une convergence sociale plus rapide ?
Parmi les points sensibles du texte proposé en janvier 2022, la question de la convergence des droits avait été source de tensions. Les élus mahorais avaient souhaité accélérer le processus et étaient restés sur leur faim à propos du manque de calendrier. Là, le texte doit « répondre à l’urgence sociale des Mahorais par un alignement immédiat sur le niveau national, de l’ensemble des prestations sociales déjà étendues sur le territoire et l’application pleine et conforme du code de la sécurité sociale, du code de la santé publique et du code du travail », est-il réclamé en premier dans le chapitre intitulé : « Rétablir l’égalité républicaine ». Dans celui-ci, il est préconisé aussi d’étendre le dispositif d’aide médicale d’État (AME) à Mayotte, « pour faire face à la prise en charge des non affiliés sociaux, qui représentent 85% des consultations en PMI ».
L’État est-il prêt à s’engager davantage ?
En plus d’une zone économique fiscale et douanière, le conseil départemental attend que le développement de Mayotte soit facilité par l’arrivée d’infrastructures. La collectivité aimerait qu’à travers la loi Mayotte, l’État et l’Europe garantissent le financement d’une vingtaine de projets sur le territoire, dont « la piste longue convergente à l’aéroport Marcel-Henry » (le choix entre Bouyouni et Petite-Terre n’est cependant pas encore fait), le troisième quai du port de Longoni et son extension, le réseau haut débit numérique, la future usine de désalinisation de l’eau de mer d’Ironi Bé ou encore la retenue collinaire d’Ourovéni.
Le texte est-il coconstruit ?
C’est en tout cas ce que suggèrent les deux rapporteurs du texte, Soihirat El Hadad et Maymounati Moussa Ahamadi, élues respectivement de la majorité et l’opposition. Elle évoque des rencontres avec les élus locaux, des parlementaires, des représentants des collectifs ou encore le concours des services du Département. Là aussi, Hélène Pollozec remet en cause ce postulat et fait remarquer que la société civile a été peu associée. « Le monde économique a été peu consulté. Le Medef n’a pas participé aux réunions », fait-elle observer. A sa droite dans l’hémicycle, Maymounati Moussa Ahamadi indique au contraire que Carla Baltus (la présidente du syndicat patronal) a participé à des entretiens.
Cette divergence de point de vue de la part de la benjamine du CD provoque l’agacement du président du conseil départemental de Mayotte. Ben Issa Ousseni espérait un front commun sur la question pour peser davantage face au Gouvernement et est peu enclin à nouveau au dialogue sur le texte au vu de l’échéance qui approche. « Proposer ce texte maintenant permettra qu’il fasse des allers-retours. Mais on est déjà à la moitié du temps », rappelle-t-il, excédé également que le conseil cadial ne donne son avis sur le texte que ce lundi. « Ça montre une désorganisation au sein du Département. Les cadis n’ont jamais transmis leurs remarques à la directrice générale des services », peste-il.
Un avis réservé pour l’Institut national universitaire
Avant de faire du CUFR (centre universitaire de formation et de recherche) de Dembéni une université de plein exercice, un décret va faire du lieu un institut national universitaire au 1er janvier. Une déception pour les conseillers départementaux qui étaient amenés, ce lundi, à se prononcer sur cette phase transitoire. Hélène Pollozec rappelle que ce n’est pas ce qui était prévu au départ. Pareil pour Elyassir Manroufou, qui rappelle que la proposition dans le texte qui sera donné au ministre évoque « une université de plein exercice immédiatement sans statut transitoire ». Ben Issa Ousseni reconnaît que ce n’est pas l’idéal et propose « un avis réservé », qui ne bloque pas le projet (l’INU aura des moyens supérieurs au CUFR) et « permet de porter nos revendications ». Quatre élus choisissent d’aller contre cet avis et deux autres préfèrent s’abstenir.
Pas de changement sur l’octroi de mer sur les bouteilles
L’octroi de mer appliqué sur les bouteilles d’eau d’1,5 litre d’eau est de 0% depuis plusieurs mois. Alors que la disposition est en vigueur jusqu’en janvier 2024, le conseil départemental de Mayotte a validé la prolongation de la mesure jusqu’en juin 2024.
Ce n’est pas la dernière fois que la question du prix des bouteilles a été abordée au conseil. Une motion a été votée en fin de séance. Celle-ci demande au Gouvernement de « décréter l’état d’urgence sanitaire à Mayotte, l’état de catastrophe naturelle et la calamité agricole ». Parmi les différentes mesures, il a été demandé à l’État « d’intervenir sur les prix des bouteilles d’eau afin de permettre à toute la population d’accéder à ce produit de première nécessité sans restriction ».
Face à la crise de l’eau qui frappe l’île, le rectorat de Mayotte s’organise pour tenter d’avoir assez d’eau potable dans chaque établissement scolaire. Et avec l’eau jugée non conforme par l’Agence régionale de santé dans certains secteurs il y a quelques jours (la dernière vigilance est levée depuis ce dimanche), la mission s’avère d’autant plus compliquée.
Si la plupart des établissements du second degré sont sur le chemin de l’eau, et donc approvisionnés, les contrôles de l’Agence régionale de santé (ARS) ayant révélé plusieurs fois des non-conformités sèment le trouble sur la question de la potabilité de l’eau. Ainsi, des gourdes ont été données à 115.000 élèves, qui ont à charge de les remplir avec de l’eau potable chez eux ou à l’aide des rampes répartis sur le territoire. Pour ce faire, ils doivent la faire bouillir cinq minutes (sans toutefois mettre l’eau trop vite dans le récipient qui supporte mal la chaleur). Une méthode pénible à organiser et qui s’appuie sur l’aide des familles. Toutefois, le rectorat réfléchit à aller plus loin, surtout si la crise s’aggrave. « Au niveau de l’Éducation nationale, il faudrait six containers d’eau par jour. La logistique portuaire ne permet pas ce mouvement. On doit donc s’organiser pour assurer nous-mêmes la potabilité de l’eau », peut-on lire dans un compte rendu de réunion de la cellule de crise de l’eau la semaine dernière, à laquelle était présent le recteur, Jacques Mikulovic.
En attendant, des bouteilles d’eau ont été commandées et la question de réorganiser les cours à l’aide du télétravail ou d’un système d’alternance a été évoquée lors de cette réunion, pour assurer coûte que coûte la continuité éducative. Si la ligne de conduite consiste à suivre scrupuleusement les préconisations de l’ARS, les établissements devraient recevoir des percolateurs (qui portent l’eau à ébullition) pour potabiliser l’eau et deux personnes par établissement scolaire devraient être déployées afin de mettre l’eau dans les tuyaux.
« Tout cela génère du stress »
Dans ce contexte, le recteur de la région académique de Mayotte, Jacques Mikulovic, a souhaité s’adresser à l’ensemble du personnel de l’académie par une vidéo : « Tout cela génère du stress, de l’inquiétude, et je le comprends parfaitement. Mais en face, nous avons un territoire qui a besoin de notre présence, qui a besoin d’accueillir les élèves, et nous avons des élèves qui sont en forte attente vis-à-vis de l’école. »
Le recteur a rappelé la nécessité de tenir, malgré ces conditions de travail difficiles pour les enseignants. « Je sais que c’est difficile, que nous ne pourrons pas, nous, fournir de l’eau potable en bouteille à tous les agents et personnels immédiatement. Nous nous organisons pour pouvoir produire la potabilité de l’eau partout », ajoute-t-il, après avoir précisé avoir créé un comité de suivi pour surveiller la situation.
Une cérémonie de remise de décorations a eu lieu à la case Rocher, à Dzaoudzi, ce lundi après-midi. Le préfet de Mayotte Thierry Suquet (ici au centre) a remis l’ordre national du mérite à trois femmes très actives sur le territoire mahorais. Madeleine Delaperrière (déléguée régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), Salha Es Sassi (travailleuse sociale à l’association Mlezi Maoré) et Farda Miradji (infirmière libérale) ont été récompensées pour leur parcours admirable et inspirant, ainsi que pour la qualité des services rendus à leurs concitoyens. Elles ont été élevées toutes les trois au rang de chevalier de l’ordre, en présence de nombreux collègues et amis.
Plusieurs incidents ont eu lieu ce week-end dans la commune de Mamoudzou. Un jeune homme semble avoir été victime d’un affrontement entre bandes à Cavani et a été transporté à l’hôpital de Mamoudzou. Trois individus sont morts intoxiqués en effectuant des travaux dans le puits de la mosquée de Doujani et un automobiliste a été pris pour cible au niveau d’un barrage à Vahibé. Un bus du CHM aurait également été victime de jets de cailloux.
Un homme brûlé à Cavani
Un jeune homme a été retrouvé avec des brûlures, samedi soir, aux alentours de 23h, dans une poubelle, rue Babous Salama, à Cavani. La police a été alertée par des habitants du quartier, qui ont découvert la victime en entendant ses gémissements. Le jeune homme a été transporté à l’hôpital de Mamoudzou. Les riverains n’ont pas reconnu le jeune homme. Néanmoins, la police a pu l’identifier, mais ne peut pas encore communiquer l’identité de la victime à ce stade, pour les besoins de l’enquête. Un peu plus tôt dans la soirée, des affrontements violents ont eu lieu entre des bandes de Cavani et de M’tsapéré à Cavani.
Trois individus intoxiqués à Doujani
Trois personnes ont perdu la vie, dimanche 24 septembre, vers 12h, intoxiquées alors qu’elles réalisaient des travaux dans un puits à la mosquée de Doujani. Les trois individus sont descendus au fond du puits en mettant en route un groupe électrogène, fonctionnant à l’essence. Cela a créé un dégagement de fumée important, ce qui a provoqué l’intoxication des trois personnes, qui se sont évanouies, puis noyées. Les pompiers les ont conduits au centre hospitalier de Mayotte (CHM) où leurs décès ont été constatés.
Un automobiliste agressé à Vahibé
Dimanche 24 septembre, sur les coups de 19h30, un automobiliste a été pris pour cible à Vahibé. Ce dernier a en effet reçu plusieurs pierres sur son véhicule au niveau d’obstacles qui avaient été placés par des jeunes sur la chaussée un peu plus tôt. Les policiers sont arrivés rapidement sur la scène. Ils ont dégagé la chaussée et le conducteur a pu reprendre la route.
Un bus du CHM pris pour cible
Un bus du CHM aurait reçu des cailloux dimanche soir à Tsoundzou. Néanmoins, les forces de l’ordres n’ont pas été alertées ni par les passagers, ni par le chauffeur du bus. Le jeudi 14 septembre, une navette raccompagnant du personnel du CHM avait été victime d’un caillassage à Doujani, ayant fait plusieurs blessés, dont une gravement. Cette agression a conduit au droit de retrait du personnel du CHM, qui réclame que sa sécurité soit assurée.
La commune de Tsingoni et le centre social sont à la recherche de bénévoles pour du soutien scolaire afin d’aider des enfants de 6 à 10 ans. La mairie en appelle aux étudiants, professeurs ou encore retraités qui pourraient faire profiter de leurs connaissances en s’engageant auprès des jeunes. Pour celles et ceux intéressés, davantage d’informations sont disponibles au Centre social de Tsingoni (MJC de Combani).
À partir du 30 septembre, le Centre social de Dembéni met en place une action intitulée « Halé Halélé » afin de favoriser les rencontres et les échanges intergénérationnels. Plusieurs rendez-vous sont prévus autour du conte afin de rassembler les générations. La première date de cet événement sera le 30 septembre à 18 h, à la Maison pour Tous d’Ongojou.
Le mercredi 4 octobre, le Centre régional information jeunesse (Crij) donne rendez-vous de 9 h à 12 h aux jeunes en quête d’une formation. Organisé à la Cité des métiers de Koungou, cet événement offrira des renseignements sur les formations permettant de travailler dans les domaines du sanitaire, du social, du commerce, de la sécurité, du BTP et de l’animation. Pour plus d’informations, il est possible de contacter le Crij au 06 39 00 16 36 ou par mail à l’adresse contact@crij-mayotte.fr.
Le conseil départemental de Mayotte informe que, dans le cadre des travaux de réhabilitation des infrastructures maritimes à Dzaoudzi, le parking Issoufali sera fermé aux usagers à compter du lundi 25 septembre 2023 dès 5h du matin et ce pendant toute la durée des travaux. C’est ainsi que des navettes gratuites, réservées uniquement aux usagers dudit parking, sont mises en place avec deux lignes de bus (A et B), d’une capacité de 54 places, partant toutes deux du Rond-point Tunnel et desservant respectivement des arrêts sur les grands axes à Pamandzi et à Labattoir ainsi que de ligne connexes, d’une capacité de 9 places, qui sont assurées par la coopérative Taxi Vanille. Reportées d’une semaine, à la suite de la gronde des taxis, des navettes seront mises en place pour diminuer le flux de véhicules dans cette zone.
Il est important de noter que l’accès à ces navettes est conditionné par la présentation d’un titre de transport provisoire remis au préalable à tout usager ayant déposé un formulaire de demande. Il sera, plus tard, délivré un titre définitif d’une validité de trois mois après validation du dossier. Le Conseil départemental de Mayotte invite tout usager n’ayant pas encore déposé de demande à retirer le formulaire et à le déposer aux points définis. Pour la ligne A, le premier départ a lieu à 5h30 de l’arrêt rond-point tunnel, et le dernier à 7h30. Mêmes horaires pour la ligne B. Les retours dans l’après-midi commenceront à 14h45 pour les deux lignes depuis l’arrêt STM quai Issoufali. Le dernier retour partira à 16h45. Les départs et retours se feront toutes les demi-heures.
Calamités agricoles : le préfet demande la mise en œuvre du fonds de secours et une mission d’enquête pour évaluer les dégâts sur la production agricole. La Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) a organisé le 21 septembre, à la demande de Thierry Suquet, préfet de Mayotte, une réunion sur les conséquences de la crise de l’eau pour le secteur agricole. Outre les services de l’État, étaient présents des représentants de la CAPAM, des syndicats agricoles et d’organisations de producteurs, ainsi que la direction en charge de l’agriculture du Conseil départemental. Les professionnels ont exprimé leurs inquiétudes quant à la continuité de leur activité, certains maraîchers ayant dû s’arrêter complètement faute d’eau, et certains éleveurs devant trouver des solutions d’urgence pour maintenir l’abreuvement de leurs animaux.
Face à la situation exceptionnelle de sécheresse à laquelle est confrontée Mayotte, des actions de court terme seront déployées rapidement : un dispositif exceptionnel d’aide pour le secteur des fruits et légumes qui sera très prochainement ouvert jusqu’au 27 octobre : il s’agit d’un forfait de 240 € par hectare déclaré à la PAC en 2022 et pourrait bénéficier à environ 1 300 producteurs ; le versement de l’aide de minimis pour les bovins d’ici décembre ; l’ouverture au secteur agricole du dispositif d’aide aux coûts fixes annoncé par le Ministre délégué aux outre-mer ; l’étude de solutions pragmatiques pour aider à l’accès un minimum d’eau dans les situations les plus sensibles, notamment pour les petits élevages non branchés au réseau et qui n’ont plus de ressources sur leur exploitation ; l’activation de la procédure du Fonds de secours pour l’outre-mer (FSOM) avec la désignation d’une mission d’enquête d’ici fin septembre 2023.
Le rôle de la mission d’enquête est d’objectiver les dégâts sur la production agricole et de constituer le dossier nécessaire à l’arbitrage gouvernemental d’activation du Fonds de secours pour l’outre-mer ou d’un dispositif équivalent pour les producteurs éligibles. La mission d’enquête se rendra sur le terrain pour déterminer notamment quels sont les agriculteurs touchés et pour quelles productions végétales ou animales, dans quelles parties du territoire et avec quelle intensité.
Des actions de moyen et long terme sont par ailleurs engagées entre les services de l’État, le Conseil départemental et les professionnels : l’engagement des agriculteurs à la régularisation de leur situation vis-à-vis du droit au prélèvement de l’eau pour l’irrigation ; le développement de systèmes d’économie d’eau (goutte-à-goutte…) et la recherche de solutions visant tant à diversifier les sources d’eau à finalité agricole et à assurer un partage équilibré de la ressource disponible (ex : récupération d’eau de pluie, plantation de haies ou de reboisement, développement de l’hydraulique individuelle ou collective). Le FEADER pourra venir au soutien à l’investissement de ces projets dès lors que les porteurs de projets se mobilisent. « De prochains rendez-vous seront organisés dans les semaines à venir pour réaliser la mission d’enquête et affiner le plan d’actions », conclut la préfecture par communiqué.
Il y a quelques mois, Nicolas Bay, député européen du parti Reconquête, était en déplacement à Mayotte. Ce représentant de la formation d’Éric Zemmour suit toujours le destin de l’île aux parfums, puisqu’il vient de signer un communiqué sur le sujet. Liant la crise de l’eau aux problèmes migratoires, celui-ci s’en prend à Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outremer. « Ce dernier avait notamment promis qu’aucun Mahorais ne manquerait d’eau… Aujourd’hui, tel un pays du tiers-monde, ce département français abandonné depuis 2016 subit très violemment cette crise, qui oblige les Mahorais à la consommation d’eau impropre, entraînant parfois des fermetures d’établissements scolaires », rappelle-t-il.
Il demande « un plan d’urgence », jugeant insuffisantes les mesures actuelles (sixième campagne de forages qui débute, l’osmoseur de M’tsangabeach,…). « Face à cet énième abandon de l’État, symbole de l’impuissance des pouvoirs publics, les Mahorais peuvent compter sur Reconquête ! et sa fédération locale menée par Aurélia Maillard pour faire entendre leur voix trop souvent oubliée dans les institutions et dans les médias », fait-il valoir.
En semaine 37, du lundi 11 au dimanche 17 septembre, Santé publique France fait état d’une baisse de passages aux urgences pour gastro-entérites, après quatre semaines de hausse consécutive. Avec un taux d’activité nettement supérieur à ceux observés les trois années précédentes, l’épidémie est toujours en cours. Selon Santé publique France, depuis le début de l’épidémie de GEA, six cas graves ont été admis en réanimation au centre hospitalier de Mayotte.
Aussi, les ventes d’anti-diarrhéiques et des solutés de réhydratation orale (dans les officines se situent à un niveau supérieur à la moyenne des années précédentes. En semaine 37, les communes de M’tsangamouji et Ouangani ont une proportion de vente d’anti-diarrhéiques et de solutés de réhydratation orale (SRO) supérieure à 4%. Cette proportion est supérieure à 7% dans la commune de Tsingoni. Le taux d’activité pour diarrhées aigües déclaré par les médecins sentinelles est en légère baisse et se situe à un niveau similaire à ce qui était observé les années précédentes avec un taux d’activité de 4,4%. Toutefois, à ce jour, il n’y a pas de recrudescence de maladies hydriques en lien direct avec la pénurie d’eau en cours.
Depuis 2021, la Gendarmerie de Mayotte et la société Transdev Mayotte, gestionnaire du transport scolaire, se coordonnent pour organiser des opérations de contrôles conjoints aux montées et descentes des bus. Ainsi, sur l’année scolaire 2022 – 2023, près de 120 opérations ont été réalisées sur tout le département, particulièrement aux abords des établissements scolaires, sur les hubs et les arrêts considérés comme sensibles. Depuis la rentrée du 23 août 2023, quasiment chaque jour, des contrôleurs Transdev procèdent au contrôle des titres de transport tandis que des gendarmes départementaux ou mobiles, parfois renforcés par des policiers municipaux, effectuent une fouille des sacs (sous réquisition du procureur de la République). Des armes blanches et des armes par destination (sacoches lestées par exemple) ont déjà été découvertes et saisies. En complément, les gendarmes de Mayotte sont engagés quotidiennement pour la sécurisation du transport scolaire et aux abords des établissements.
Samedi soir, vers 23h, un jeune homme a été retrouvé dans une poubelle, rue Babous Salama, à Cavani. Selon les habitants du quartier, ses gémissements ont permis sa découverte. Ayant des marques de brûlure, il a été transporté à l’hôpital de Mamoudzou.
Quelques heures plus tôt, de violents affrontements ont eu lieu entre des bandes de Cavani et M’tsapéré, plutôt côté M’tsapéré. Samedi soir, c’était davantage à Cavani que des heurts ont été notés. Toujours selon les riverains, ils n’ont pas connaissance de l’identité de la victime, ce qui pourrait signifier qu’elle n’est pas du quartier.
Le plan blanc est maintenu jusqu’à nouvel ordre au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Cela veut dire service minimum à l’hôpital, où le personnel fait valoir son droit de retrait, suite au caillassage d’un de ses bus, ayant fait une blessée grave. Plusieurs mesures sont appliquées à partir de ce vendredi 22 septembre, afin de maintenir l’accès aux soins urgents, a fait savoir le centre hospitalier au travers d’un communiqué. Les urgences ne sont désormais qu’accessibles aux pompiers, gendarmes et structures mobiles d’urgence et de réanimation (Smur). Le CHM demande ainsi aux habitants de ne pas s’y présenter de manière spontanée. Même consigne pour le dispensaire de Jacaranda. Les prises en charge ne se feront qu’après appel au Centre 15. Les services d’hospitalisation continuent, eux, de fonctionner normalement et les patients chroniques sont pris en charge. Malgré les escortes mises en place mardi, une navette a subi une attaque le matin même. Le personnel prévoit de maintenir son droit de retrait jusqu’à ce que des mesures concrètes soient prises pour assurer leur sécurité.
Entre sa remplaçante Salama Ramia et son directeur de campagne, Houssamoudine Abdallah, Thani Mohamed Soilihi peut être soulagé. Il reste sénateur de Mayotte pour les six prochaines années.
Saïd « S2O » Omar Oili (Néma) et Thani Mohamed Soilihi (Renaissance) ont remporté le second tour des élections sénatoriales, ce dimanche. Le deuxième a bénéficié d’un important report de voix au détriment de Zaïdou Tavanday (Les Républicains). Anchya Bamana (85 voix), Aminat Hariti (21) et Siaka Mahamoudou (7) complètent les résultats du second scrutin.
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Saïd « S2O » Omar Oili devient sénateur de Mayotte. Il a promis de garder un pied en Petite-Terre en restant conseiller municipal de Dzaoudzi-Labattoir et conseiller communautaire.
Les élections sénatoriales ont été jouées en deux temps. Comme aucun candidat n’a eu 51% des voix au premier tour, dimanche matin, ce sont les résultats au second, dans l’après-midi, qui ont déterminé les vainqueurs.
Abdoul Doukaïni (Les Républicains) n’a pas souhaité donner de consignes de vote au second tour, alors que Zaïdou Tavanday était toujours en course.
« Ça été compliqué, surtout quand on a vu les résultats du premier tour, mais on a su se remobiliser », lâche Houssamoudine Abdallah, le maire de Sada et directeur de campagne de Thani Mohamed Soilihi. Le sénateur sortant, étiqueté Renaissance (ex-La République en marche), a eu chaud, en ce dimanche de sénatoriales. A la sortie du premier tour, il était à la troisième place avec 185 voix, derrière Saïd Omar Oili (239) et Zaïdou Tavanday (218). Mais comme souvent, les alliances d’entre-tour ont forgé le destin de cette élection particulière, qui se joue en une journée. En effet, quatre candidats sur les dix ont préféré ne pas se présenter au second tour. Et pas des moindres puisque Nadjim Ahamada (121), Abdoul Doukaïni (84), Mouslim Abdourahamane (41) et Salim Nahouda (39) avaient un stock non négligeable de suffrages. Le candidat MDM, alors quatrième, a rallié le camp du sénateur sortant. Le maire de Bouéni, s’il s’est présenté en tant qu’indépendant, s’inscrit du côté de la majorité présidentielle, tout comme Thani. Assez inquiet, ces dernières semaines, et critiqué en tant que seul candidat présentant un bilan au Sénat, le Sadois retourne finalement au Palais du Luxembourg pour une troisième fois grâce à ses 257 voix.
Les LR toujours aussi divisés
Alors qu’il espérait compter sur les voix du conseil municipal de Mamoudzou, le plus gros contingent de cette élection, Zaïdou Tavanday a peu progressé entre les deux tours (229 voix au final). Il n’en a trouvé que onze de plus (+72 pour Thani Mohamed Soilihi). Il n’a même pas bénéficier du report de voix de son collègue Les Républicains, Abdoul Doukaïni. Ce dernier indiquait simplement « ne pas être candidat au second tour », sans donner publiquement de consignes de vote.
Plus à l’aise qu’en 2017 où il avait vu les postes de sénateurs dévolus à Thani Mohamed Soilihi et Abdallah Assani, Saïd Omar Oili semblait plus confiant et n’a jamais quitté la première place durant tout ce dimanche d’élection (293). « C’est une victoire tout simplement méritée, pas seulement au niveau du score. Vu mon expérience en matière politique et mon engagement pour l’île, les grands électeurs m’ont mis largement en tête avec presque 300 voix », réagit l’ancien président du consécartant l’idée de revanche. L’actuel maire de Dzaoudzi-Labattoir et président de la communauté de communes de Petite-Terre a d’ores et déjà promis, « pour se tenir au fait de ce qui se passe à Mayotte », de rester à la fois aux conseils municipal et communautaire.
Ça ne passe pas pour Anchya et Nahouda
L’ancienne maire de Sada, Anchya Bamana, n’a pas réussi à convaincre et termine à la quatrième place au second tour (85 voix). Beaucoup d’élus de son fief, le maire en tête, ont préféré soutenir le candidat sortant. Pour Salim Nahouda, qui s’est montré offensif et a pu compter sur le soutien de la députée Estelle Youssouffa, c’est la douche froide. Il n’a collecté que 39 voix au premier tour et ne s’est pas représenté ensuite. Le syndicaliste a sans doute été handicapé par le manque de réseau parmi les grands électeurs. Vice-présidente du syndicat des Eaux de Mayotte, Aminat Hariti a payé, elle, le bilan de la collectivité dans la crise de l’eau. Si elle améliore son score entre les deux tours, l’ex-suppléante de Thani Mohamed Soilihi n’engrange que 21 suffrages. Peu connu des grands électeurs, Siaka Mahamoudou ne pouvait espérer mieux que la dernière place, comptabilisant sept voix seulement au second tour.
Déjà candidat en 2017, il peut se préparer maintenant à 2029, la prochaine échéance où Saïd Omar Oili et Thani Mohamed Soilihi devront remettre leurs postes de sénateurs en jeu.
Pour sensibiliser les habitants sur les bons comportements à adopter face au manque d’eau, plusieurs associations prévoient d’envoyer sur le terrain des ambassadeurs de l’eau, recrutés en service civique. Certains, déjà en place, accompagnent également la population dans l’installation kits hydro économes.
Face à la pénurie d’eau sur l’île, l’association Mlezi Maore recrute 100 ambassadeurs de l’eau en service civique. « Le but est de faire de la sensibilisation auprès des habitants de l’île sur les économies d’eau, la façon dont l’eau arrive à Mayotte, ou encore sur les enjeux autour de l’utilisation des autres sources d’eau comme les puits ou les rivières », explique Salha Es Sassi, directrice Insertion et Vie sociale de l’association. Pour réussir cette mission, Mlezi Maore recrute vingt jeunes en service civique par communauté d’agglomération.
Des kits pour économiser l’eau
« Depuis le début du mois, on a déjà reçu trente candidatures et retenu seize d’entre elles », raconte Salha Es Sassi, qui se réjouit de ce nombre, tout en évoquant les difficultés liées au recrutement. « Certains candidatent alors qu’ils ont déjà fait un service civique, or on ne peut que recruter des personnes qui n’en ont jamais fait. On a aussi des candidats qui n’ont pas tous leurs papiers. »
Les ambassadeurs de l’eau et leurs médiateurs, en dehors de leur mission de sensibilisation, vont aussi accompagner les habitants dans l’installation de kits hydro économes qui permettent de consommer deux fois moins d’eau en aérant son flux. « On ne va pas juste les distribuer, on veut vraiment accompagner les foyers dans l’installation de ces kits pour être sûrs qu’ils soient bien utilisés », ajoute Salha Es Sassi.
« Nous sommes sur le terrain tous les jours »
Du côté de l’association Jardin de M’tsangamouji, qui travaille en partenariat avec Mlezi Maore, les ambassadeurs de l’eau ont commencé leur mission au mois d’août. Ils sont huit répartis entre Acoua et M’tsangamouji. « La mission se passe bien et ils sont plutôt bien accueillis. Ils sensibilisent par exemple la population à ne pas aller prendre de l’eau au niveau des captages. On sent qu’il y a une prise de conscience. On installe également des économiseurs d’eau », explique Moussa Nassim, président de l’association.
« Nous sommes sur le terrain tous les jours, on essaye aussi de rassurer la population. On n’arrive pas toujours à voir tout le monde, car la plupart des gens travaillent à Mamoudzou. C’est pour cela que l’on vient aussi le samedi », explique Anli Mabou, médiateur pour l’association qui a l’habitude, désormais, d’informer la population sur les problématiques d’eau. En effet, depuis 2018, le Jardin de M’tsangamouji mène des actions de sensibilisation sur l’utilisation de la ressource en eau. Elle organise ainsi des visites de la rivière, des forages, de l’usine de traitement de l’eau et des captages. C’est dans cette logique que l’association souhaite désormais recruter des services civiques pour travailler sur la préservation de la rivière de M’tsangamouji.
De son côté, Salha Es Sassi est confiante à l’idée de trouver prochainement les 84 ambassadeurs nécessaires pour compléter le recrutement chez Mlezi Maore, tout en rappelant que les candidats doivent avoir moins de 26 ans et n’avoir jamais encore fait de service civique.
La vigilance pour la non-conformité de l’eau levée
Cependant, les préconisations de l’Agence pour le retour de l’eau sont toujours en vigueur. Il est conseillé de la bouillir dans les six heures en cas de coupure d’eau nocturne et dans les douze heures lors d’une interruption de plus de 24 heures.
Un renforcement des pouvoirs du préfet
Compte tenu de la gravité et de la durée de la crise hydrique à Mayotte, le Gouvernement a décidé de renforcer de manière temporaire et encadrée sous l’autorité du préfet de Mayotte l’organisation de la direction des moyens de l’État. Pour ce faire, les dispositions de l’article 27 de la loi de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI), codifié à l’article 742-2-1 du code de sécurité intérieure sont activées pour la première fois.
Compte tenu de l’état de la ressource en eau à Mayotte et d’un retour à la normale qui n’est pas attendu avant plusieurs mois, cette disposition doit permettre de faire face aux risques tant sanitaires qu’en matière d’accès aux biens de première nécessité (approvisionnement en potable) ou qu’en termes d’ordre public. « Concrètement, ces dispositions permettent au préfet de Mayotte, autorisé par le préfet de la zone de défense et de sécurité du Sud de l’océan Indien, d’exercer une autorité fonctionnelle sur l’ensemble des services de l’État pour les seules mesures liées à la gestion de la crise hydrique », informe la préfecture, au travers d’un communiqué. Cela concerne notamment le rectorat de Mayotte, l’ARS ou l’OFB et Météo France. L’objectif est d’inscrire l’action des services déconcentrés et des établissements publics de l’État dans un cadre cohérent et sous une direction unique. Ces dispositions sont prises pour un mois, renouvelable par période maximale d’un mois, et elles prendront fin dès que les circonstances qui les ont justifiées ne seront plus réunies.
Le CUFR de Dembéni doit devenir « une université de plein exercice » au 1er janvier 2024.
Un projet de décret portant création de l’INU « dénommé université de Mayotte » doit être approuvé par le conseil départemental de Mayotte, ce lundi matin. Thomas M’saïdié, lui-même maître de conférences en droit public au CUFR de Mayotte, explique pourquoi il est contre le texte présenté.
Sylvie Boichot, responsable de l’auto-école, Marion Frutoso, responsable d’établissement, et Nattidja Toibibou, était présentes pour accueillir les visiteurs lors de la journée portes ouvertes.
Au cours de la semaine écoulée, l’association Mlezi Maore organisait des journées portes ouvertes dans ses différents établissements. C’est à cette occasion que l’auto-école sociale et solidaire, installée à Tsoundzou 2, a accueilli le grand public le temps d’une matinée.
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Chance, monitrice de l’auto-école et aux côtés d’un élève, El-Anrifou, de l’auto-école solidaire et sociale de Mlezi Maore.
Un jeu de facilitation d’apprentissage était organisé pour les visiteurs.
A Mayotte, comme partout ailleurs sur le territoire national, l’absence de permis B peut être un frein à l’embauche. Pour remédier, l’auto-école sociale et solidaire (AESS) est un dispositif d’insertion professionnelle et sociale de l’association Mlezi Maore. Ouverte en janvier 2022 à Tsoundzou 2, cette structure propose une formation au permis de conduire (permis B) adaptée au niveau et au profil des bénéficiaires. Dû à sa capacité d’accueil non-extensible, le lien entre le projet professionnel et l’obtention du permis de conduire est l’un des critères essentiels retenu pour l’intégration des apprenants. Depuis le début de l’année, ce sont 55 personnes qui ont été inscrites à l’auto-école.
Faciliter l’accès au permis
Ce dispositif est accessible aux personnes en insertion professionnelle ou demandeurs d’emploi, dont les revenus sont insuffisants pour financer les coûts du permis classique. Grâce à ce dispositif, le budget est fixé à 300 €. L’objectif à terme, est de guider les intéressés à réaliser un diagnostic mobilité pour, par la suite, intégrer l’auto-école. La mission principale de ce dispositif est de faciliter l’accès au permis de conduire aux publics rencontrant des difficultés d’ordre social ou économique. Cependant, « l’auto-école ne reçoit pas directement les bénéficiaires, il faut qu’ils soient orientés par des structures partenaires, avec lesquelles sont signées des conventions », ajuste Sylvie Boichot, coordinatrice du dispositif. Cette pédagogie adaptée permet de répondre aux attentes et aux capacités de chacun, mais également d’améliorer l’insertion professionnelle des personnes en situation de précarité.
L’accompagnement des bénéficiaires se base sur la préparation à l’épreuve théorique générale du permis de conduire (ETG), notamment grâce à une formation intensive. Il est possible d’obtenir cette épreuve en trois mois, mais pour les bénéficiaires non-scripteurs, non-lecteurs, ce temps d’étude peut être allongé. C’est là qu’intervient le facilitateur d’apprentissage. « Le prérequis c’est tout de même d’avoir une bonne compréhension en français à l’oral », stipule la coordinatrice. Une fois le code obtenu, les élèves passent à la préparation de l’épreuve pratique du permis, jusqu’à l’obtention de l’épreuve. Actuellement, onze personnes participent au cours de conduite. Et depuis la création, six bénéficiaires ont obtenu le permis B.
Et en 2024 ?
La structure emploie un enseignement de la conduite à temps plein et un à mi-temps, ainsi qu’un facilitateur de l’apprentissage. Chaque jour, une voiture sillonne les routes de l’île pour les leçons. Dans une phase de mobilisation de financement, cette journée portes-ouvertes permettait de mieux faire connaitre l’auto-école et son fonctionnement. « On est aussi dans une phase où on n’a pas forcément de perspective pour 2024 au niveau des financements et on a aussi besoin d’un deuxième véhicule », admet la directrice d’établissement, Marion Frutoso. Cet événement permettait donc de mettre en lumière le projet, ses atouts et ses missions. Un projet qui n’est pas figé, mais qui peut être amené à évoluer dans le temps. « Il faut qu’on arrive à trouver un modèle économique qui tienne dans la durée », reconnait-elle. La motivation principale pour les acteurs de l’auto-école étant d’accompagner l’élève à la réussite, pour ainsi le transformer en conducteur.
La vigilance est levée à Mamoudzou, Koungou et Petite-Terre, ce dimanche. Jeudi matin, des non-conformités avaient été relevées sur deux réseaux différents.
Cependant, les préconisations de l’Agence pour le retour de l’eau sont toujours en vigueur. Il est conseillé de la bouillir dans les six heures en cas de coupure d’eau nocturne et dans les douze heures lors d’une interruption de plus de 24 heures.