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Le court-métrage mahorais « Laka » à l’affiche

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C’est une première sur le territoire : dès le 4 octobre prochain, le grand public pourra découvrir « Laka », un court-métrage 100% Mayotte porté par le producteur Daniel Chebani Chamssoudine et le réalisateur Germain Le Carpentier. Il sera à l’affiche du cinéma Alpa Joe, à Mamoudzou. L’intrigue a pour cadre le lagon de Mayotte et a été pensée comme un conte qui met en exergue la relation père-fille à travers la recherche de l’un de leur bien le plus précieux : leur pirogue, leur laka.

« Dans le lagon paisible de Mayotte, Mariama et son père partent à la pêche quotidienne et à la recherche de la pirogue qu’on leur a volé. Au loin, McCombe, un volcan sous-marin, gronde ». Voilà le synopsis que l’on peut lire de « Laka » qui sortira dans exactement deux semaines. Le court-métrage véhicule plusieurs messages, mais il s’agit avant tout pour l’équipe d’apporter sa pierre à l’édifice du monde du cinéma mahorais, qualifié par beaucoup comme encore au stade embryonnaire.

« Foire à tout » à Ouangani en octobre

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Ouangani organise une « Foire à tout » où chacun pourra trouver une foire et brocante, la vente de plats et gâteaux traditionnels, un marché agricole (fruits et légumes, jus locaux), des animations de loisirs et des chansons et danses traditionnelles. Cette foire aura lieu le samedi 14 octobre à Barakani, de 8h à 14h.

Cette journée a pour objectif de favoriser les échanges, de tisser et renforcer les liens sociaux. C’est également l’occasion pour les exposants de libérer de la place dans leurs placards et pour les visiteurs de découvrir des produits divers et variés. Une vente de produits locaux par les agriculteurs de la commune est également prévue. Pour les personnes qui souhaitent réserver un stand pour la vente de produits, prenez contact avec le service d’animation du centre communal d’action sociale.

La ville de Mamoudzou modifie ses horaires suite aux tours d’eau

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Suite au durcissement des tours d’eau, une réorganisation des horaires d’accueil est mise en place à la mairie de Mamoudzou. Ainsi, depuis ce mercredi 20 septembre, l’hôtel de ville optimise le fonctionnement de ses services et l’accueil du public. Les services de la ville accueillent le public du lundi au vendredi de 7h à 11h.

La fête de Maoulida célébrée le jeudi 28 septembre

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Le grand Cadi de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda a informé, au travers d’un communiqué de presse, que la fête de Maoulida, célébration de la naissance du Prophète Mohammad, est fixée au jeudi 28 septembre 2023. Le grand Cadi de Mayotte souhaite « une bonne et heureuse fête à toute la communauté musulmane de Mayotte ».

La Caisse d’épargne s’implante davantage à Mayotte

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La Caisse d’épargne CPAC de Mayotte dispose de deux nouvelles agences bancaires sur le territoire. Une agence physique à Labattoir et une autre, mobile, à bord d’un mini-bus pour sillonner les villes et villages du nord, centre et sud de l’île (Dzoumogné, Combani, Dembéni et Chirongui). Elle innove ainsi en allant vers ses clients pour leurs offrir des prestations identiques à celles disponibles dans ses agences de Mamoudzou et Kawéni, ouverture et gestion de comptes au quotidien, conseil et accompagnement des experts. Cette inauguration s’est déroulée, ce jeudi, à l’agence de Labattoir en présence des responsables locaux, régionaux et nationaux de la CPAC, au premier rang desquels Robert Richeville (le directeur du territoire), Alain Ripert, Fabrice Guilhem et Moïse Nice, de Saïd Omar Oili et Madi Madi Souf, les maires de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi, ainsi que de la conseillère départementale de Dzaoudzi, Maymounati Moussa Ahamadi.

Crise de l’eau : Une première distribution de bouteilles d’eau à Dembéni

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La distribution d’eau en bouteille a débuté ce jeudi matin à Dembéni.

Dembéni est la première commune à organiser sa distribution d’eau aux personnes vulnérables, dans le cadre de la crise de l’eau. Ce jeudi matin, les dix-huit tonnes d’eau sont arrivées en conteneur sur le parking de la Maison pour Tous et les premières distributions ont eu lieu, menées par le centre communal d’action sociale de Dembéni.

La première distribution d’eau embouteillée, réceptionnée ce mercredi au port de Longoni, s’est déroulée à la Maison pour Tous de Dembéni, ce jeudi. Afin de distribuer fluidement les bouteilles d’eau aux personnes vulnérables de la commune, un parcours avec plusieurs étapes a été mis en place.

Une distribution sur émargement

Chaque personne, au préalable contactée par la commune, doit passer l’étape de l’émargement, où un contrôle est effectué. A la suite de ce pointage, une carte est remise. Cette dernière précise les coordonnées et le nombre de litres à donner. Puis, un tampon est apposé sur cette carte afin de valider leur passage et ainsi permettre une traçabilité. « C’est uniquement quand on a rempli toute cette partie-là, que l’on repart avec son pack d’eau », explique Thierry Suquet, préfet de Mayotte, venu sur place. Chaque personne repart à son domicile avec l’équivalence d’une semaine d’eau, à raison de deux litres par jour par adulte et un litre pour les nourrissons.

Le président de l’UDCCAS (Union départementale des centres communaux d’action sociale), Saïd Salim, a rappelé qu’il était important de travailler en synergie, avec une réelle coordination et « dès lors qu’on est là pour un objectif commun, on peut trouver des solutions ». Au total, ce jeudi matin, une vingtaine d’agents de la commune et du CCAS de Dembéni étaient mobilisés pour l’action. A leurs côtés, le détachement de la Légion étrangère de Mayotte (DLEM) et le régiment du service militaire adapté de Mayotte (RSMA) étaient également présents pour l’appui logistique, notamment pour décharger le conteneur.

Un recensement

Les stocks d’eau non-distribués ce jour resteront au niveau de la commune et la collectivité aura alors la charge de la ventiler aux bénéficiaires. « On invite la population à venir se recenser au CCAS d’Iloni, afin de connaitre les bénéficiaires que nous n’aurions pas dans nos bases de données », réaffirme la directrice du CCAS de Dembéni, Zainaba Malidi. Une action de distribution réalisée grâce à un travail partenarial privé-public, avec un seul objectif : distribuer de l’eau aux plus vulnérables.

« On ne peut pas distribuer des milliers de litres d’eau par jour n’importe comment, ça demande beaucoup de préparation », note le délégué du gouvernement. En effet, l’organisation mise en place à Dembéni ce jeudi, devra être reproduite à minima dans 23 points sur l’île, « et il faut que ça dure trois ou quatre mois, donc ça nécessite de la robustesse ». Chaque jour, une action de distribution aura lieu par commune, qui se reproduira chaque semaine.

Le Département rend hommage au manutentionnaire décédé

Faisant partie des compétences du Département de Mayotte, le port de Longoni a été le théâtre d’un drame, ce mercredi. Un manutentionnaire de 58 ans a trouvé la mort en déchargeant le navire Kiara, qui amenait un important approvisionnement d’eau potable pour une distribution aux plus vulnérables. Le conseil départemental a souhaité communiquer suite à ce décès : « C’est le cœur serré que Mayotte apprend ce mercredi 20 septembre la disparition de M. Attoumani Daouda, survenue dans la zone portuaire de Longoni, à la suite d’un accident regrettable. Salarié de la CMAT (Ex-Smart), il était né à Dzaoudzi, de parents originaires de Sohoa, et vivait à Labattoir avec son épouse et ses enfants. Âgé de 58 ans, il laisse derrière lui une famille et des collègues endeuillés. Que ces derniers reçoivent, ici, les condoléances attristées et le soutien inconditionnel de l’ensemble des élus départementaux de Mayotte. »

 « L’entreprenariat doit être accessible à tous »

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Les différents intervenants ont insisté sur la nécessité d’accompagner les chefs d’entreprise mahorais.

La quatrième édition de « Mayotte acteur de son développement » a commencé le jeudi 21 septembre, place de la République, à Mamoudzou. Cet événement, organisé par l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), soutenue par le conseil départemental et en partenariat avec la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), a pour but de valoriser l’entreprenariat sur l’île.

Nawal fait son grand retour, mais cette fois en duo

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Absente de Mayotte un moment, Nawal Mlanao retrouve la scène mahoraise en se produisant, ce samedi, à 20h, au CUFR de Dembéni. Elle ne sera pas seule lors de ce concert organisé par l’association Hippocampus puisqu’elle sera accompagnée par Catherine Braslavsky.

Nawal, « The voice of Comoros », grande voix de l’océan Indien, est de retour à Mayotte ce jeudi, après plusieurs années d’absence. Elle ne revient pas seule, elle forme désormais un duo avec Catherine Braslavsky, un duo inspiré et inspirant, « la Rose des vents ». Les deux femmes qui chantent et composent mêlent deux univers : Nawal est revenue aux sons de l’archipel des Comores et de l’océan Indien, populaires, classiques et soufis, quand Catherine est imprégnée des chants de la Méditerranée, de l’Antiquité au Moyen-Âge. Elles se produiront, ce samedi soir, à l’auditorium du Centre universitaire de Mayotte (CUFR) de Dembéni, à partir de 20h. Le duo propose des créations nouvelles, un chant original où les voix des deux artistes se font l’écho l’une de l’autre en un jeu de miroirs où tout peut s’enrichir à l’infini. Ce faisant, elles interrogent notre mode de vie d’aujourd’hui en célébrant le partage, la tolérance, la liberté, l’équilibre du masculin et du féminin, la nature. Un concert-événement d’une grande qualité, à ne manquer sous aucun prétexte.

Des chants traditionnels revisités

Au programme, il y aura principalement des compositions de Nawal Mlanao et Catherine Braslavsky créées par le duo, ou arrangées pour l’occasion. Certains chants empruntent des textes à des poètes inspirants comme Harzat Inayat Khan ou Shlomo Ibn Gabriol, sans oublier quelques chants traditionnels revisités. Concert Hippocampus, en partenariat avec le pôle culturel du CUFR, soutenu par la DAC de Mayotte, et le théâtre des Bambous de Saint-Benoît à La Réunion, sont à l’initiative de ce grand concert-événement de samedi soir.

« La Rose des vents » sera produite ensuite à l’Alliance française de Moroni le 30 septembre, avant de revenir sur Mayotte pour une représentation le 7 octobre au Mystic Bar à Pamandzi.

Samedi 23 septembre, à 20h, au CUFR de Dembéni, concert « la Rose des vents » par Nawal Mlanao et Catherine Braslavsky. Tarifs : 10 euros, 5 euros pour les adhérents à l’association Hippocampus et gratuit pour les moins de dix ans.

Des avancées et des projets pour le Crous à Mayotte

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De gauche à droite : Ketty Grondier (vice-présidente étudiante élue au conseil d’administration du Crous), Pierre-Olivier Sampère (directeur général du Crous), Dominique Marchand (présidente du Cnous), Aline Ferrère (gestionnaire du Dossier social étudiant), Mcolo Bacar Mcolo (responsable sur site du Crous à Mayotte) et Naila Madi (assistante sociale du Crous).

Ce jeudi, une opération petit-déjeuner gratuit était organisée à destination des étudiants du centre universitaire de formation et de recherche. Ce sont plus de 1.500 élèves qui ont pu en profiter. Cette première opération s’est déroulée en présence de Dominique Marchand, présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), et de Pierre-Olivier Sampère, directeur général du Crous de La Réunion et de Mayotte. L’occasion de faire un point d’étape sur les actions déployées depuis la création de l’antenne locale.

Le Crous de La Réunion et de Mayotte a vu le jour en janvier 2023 et une antenne locale a ouvert dans les locaux du centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni. Avec l’objectif d’échanger avec les acteurs locaux afin d’envisager un point de situation et d’aborder les évolutions à conduire dans l’avenir, la présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), Dominique Marchand est actuellement en visite à Mayotte. Accompagnée par Pierre-Olivier Sampère, directeur général du Crous de La Réunion et de Mayotte, la présidente a tenu à rappeler que sur l’île, « on a des personnels sur place, qui sont investis et qui connaissent les spécificités mahoraises ». Depuis sa création, le Crous a d’ores et déjà déployer des actions et mesures.

Des petits-déjeuners gratuits

Premier projet et apport menés aux étudiants du Cufr, celui de la salle de restauration. « Parce que la restauration, c’est important en termes d’alimentation, mais aussi en termes d’espaces de sociabilisation, d’échanges et de rencontres », concède la présidente. C’est d’ailleurs dans cette salle, ouverte en avril dernier, que la première opération de petit-déjeuner gratuit s’est déroulée ce jeudi matin. Durant deux heures, ce sont plus de 1.500 étudiants qui ont pu profiter d’un petit-déjeuner – croissant, brique de lait et orange – gratuit, servi par les services du Crous. Outre l’apport pour les étudiants, cette opération permet de renforcer les échanges entre les élèves. Cette action pourrait être amenée à être renouvelée au cours de l’année. A court terme, la salle elle-même devrait être quelque peu aménagée, avec l’installation d’un rideau, « pour que les étudiants puissent continuer à occuper la salle, après la fin du service », complète Mcolo Bacar Mcolo, responsable du site du Crous à Mayotte.

Une assistante sociale à temps plein

En parallèle, grâce à l’instruction des dossiers de bourse sur critères sociaux, reprise par le Crous, 413 étudiants ont pu percevoir un paiement anticipé dès le mois d’août de leur bourse. Pour Dominique Marchand, « ce qui est majeur pour que les étudiants puissent bénéficier de leur bourse tout de suite ». En réalité, ce paiement anticipé consiste à effectuer la mise en paiement de la mensualité de septembre, dès le mois d’août. De plus, des tours de paiement ont eu lieu, pour un montant de 270.000 euros. « A date, on a instruit plus de 20 % de dossiers que l’année dernière », reconnait-elle. Les équipes instruisant les demandes de bourse – formulée par l’intermédiaire du Dossier social étudiant ont d’ores et déjà traitées 2.116 dossiers, sur les 2.652 déposés.

Afin de soutenir les étudiants en difficulté, le Crous déploie un service social. Depuis mai dernier, une assistante sociale a été nommée à temps plein sur le site du centre universitaire, « pour les étudiants du Cufr, mais aussi pour tous les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur », précise la présidente. Cette présence locale permet une augmentation de l’accompagnement des étudiants de Mayotte. Afin de mieux les accueillir, un réaménagement des locaux est envisagé afin de réunir l’assistante sociale à un pôle santé. Ce nouveau local permettrait également de recevoir plus facilement les étudiants, en toute confidentialité. En compléments de ces actions d’ores et déjà mises en place sur le territoire, le Crous se penche sur la question des logements étudiant. Certes, sur le site actuel du centre universitaire, le foncier ne permet pas l’implantation de logements.

Avec le projet de nouvelle implantation du CUFR, dont le foncier est situé à Ouangani, Dominique Marchand explique qu’actuellement, « nous travaillons de manière conjointe à travailler sur les projections d’effectifs pour déterminer les besoins de vie étudiante, en logement et en restauration ». Ce travail transversal permettra ainsi de mieux répondre aux attentes et besoins des étudiants de l’île hippocampe.

Jeux des Iles 2027 : La mise au point du Comité sportif mahorais

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Les prochains Jeux des Iles de l’océan Indien doivent avoir lieu aux Comores en 2027. D’ici là, les sportifs mahorais espèrent que la diplomatie leur permettra d’afficher leurs couleurs françaises.

Critiqué pour sa volonté de participer aux prochains Jeux des Iles de l’océan Indien « où qu’ils soient et dans le respect de la charte des Jeux », le Comité régional olympique et sportif (Cros) réitère sa position dans un communiqué daté de ce jeudi. Il s’oppose à une délégation France Océan Indien qui a pu exister auparavant, exclut toute co-organisation avec les Comores et rappelle que des changements dans la charte des Jeux (l’utilisation du drapeau français et l’hymne national) dépend davantage des élus.

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Madi Vita, le président du Cros Mayotte.

« Depuis l’attribution des Jeux des Îles de l’Océan Indien 2027 à l’Union des Comores, de nombreuses sorties ont agité les médias locaux (presse écrite, télé et radio confondues), les réseaux sociaux, mais également la sphère politique locale. Le Comité régional olympique et sportif (Cros) Mayotte, représentant le mouvement sportif mahorais qui est le principal concerné au milieu de cette agitation, tient à rappeler sa position sur certains points, ainsi à éclairer qui bon le souhaite.

En premier lieu, le Cros Mayotte rejette catégoriquement toute idée de co-organisation des Jeux des Iles avec les Comores, que ce soit en 2027 ou une autre année, car cela entrerait en contradiction avec le projet de candidature de Mayotte pour l’organisation de cet événement, qui doit permettre une restructuration globale du territoire (développement des infrastructures sportives, du réseau routier, des capacités d’hébergement, renforcement du système de santé, des dispositifs de sécurité, etc.) ; le combat que nous, Mahorais, menons depuis 1841 pour affirmer notre statut d’île française et notre identité en tant que tel.

De la même manière, le Cros Mayotte s’oppose fermement à la création d’une délégation La Réunion-Mayotte, dite « France Océan Indien ». Nous gardons en effet un souvenir amer des Jeux des îles 2003 à Maurice, où ce choix avait été imposé à Mayotte et mal vécu par nos dirigeants et athlètes. Si bien que la proposition de la Jeunesse et des Sports de recréer une délégation France Océan Indien pour les Jeux de la CJSOI 2018 à Djibouti avait été rejetée par le mouvement sportif mahorais, à l’unanimité. Nous n’en avons jamais voulu et n’en voudrons jamais, les Réunionnais non plus d’ailleurs !

« Le Cros attend des engagements fermes »

La question du drapeau et de l’hymne de la France aux Jeux des îles pour Mayotte ne dépend pas du mouvement sportif mahorais, mais bien de la diplomatie française. Seuls nos élus ont la légitimité de travailler sur ce dossier, tout particulièrement nos parlementaires qui ont pour mission le contrôle de l’action gouvernementale à travers les différents ministères dont les affaires étrangères et européennes. Aussi, ils ont le pouvoir d’agir et d’influencer sur cette décision. Ainsi, le Cros Mayotte attend des engagements fermes de la part de nos élus afin de faire évoluer la charte des Jeux.

En attendant, le mouvement sportif mahorais réaffirme la volonté des ligues et comités sportifs de participer aux prochains Jeux des îles de l’océan Indien, où qu’ils soient et dans le respect de la charte des Jeux. Capituler en renonçant d’y participer si la charte n’évolue pas, comme on peut l’entendre ici et là, c’est faire le jeu des Comores, qui souhaitent bloquer la participation de Mayotte à cet événement, comme ils ne se sont pas privés de le faire entre 1979 et 2003. »

Comores : Une fillette qui serait victime de viol cachée à Mayotte depuis des mois

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Les parents auraient envoyé leur fille à Mayotte afin d'étouffer une affaire de viol. (image d'illustration)

Une petite fille, âgée seulement de 11 ans, reste introuvable au point qu’un avis de recherche a été lancé il y a quelques jours, par une de ses tantes résidant à la Grande Comore. Un acte qui lui a valu une convocation. Le père de la victime, qui serait l’auteur du viol, l’aurait envoyée à Mayotte afin de faire taire le scandale. Sur l’île aux parfums, le Parquet n’a pas eu de remontées d’information concernant cette histoire.

L’affaire fait beaucoup parler aux Comores en ce moment, même si aucun média n’a traité l’information. L’histoire est celle d’une petite fille qui aurait été abusée par son propre père biologique, selon les dires de certains membres de la famille dépités par ce qui se serait passé. Ces derniers ont d’ailleurs commencé à s’exprimer sur internet. L’une des tantes a lancé un appel à l’aide sur sa page Facebook, lundi, à toutes les personnes vivant à Mayotte et qui apercevraient sa nièce. Une photo à l’appui, elle écrit ces mots : « Cet enfant est soupçonné d’avoir subi des agressions sexuelles commises par son père. La fille E est portée disparue depuis à Mayotte. Toute personne ayant des nouvelles d’elle, peut contacter la ville de Chouani », publie -t-elle. Ce post lui a valu une convocation des siens qui visiblement voudraient étouffer l’affaire.

D’après nos informations, tout remonterait à la fin de l’année dernière. « Bizarrement, nous avons appris que l’enfant a été envoyé à Mayotte. Vers juillet 2023, des rumeurs ont émergé comme quoi c’était une façon de dissimuler un acte plus grave. Mais lorsque nous avons demandé à ses parents, ils ont nié. Ils répondaient seulement que Mayotte était juste un lieu de transit avant que l’enfant regagne la France. Le problème est que personne ne sait où elle se trouve », a souligné un proche de la petite, qui se demande dans quel état vit la petite arrachée de son environnement.

Fausse identité

Selon un courrier adressé, le 17 septembre 2023, à une association de protection des enfants, la présumée victime aurait embarqué via Maria Galanta, sous une fausse identité, le 25 décembre 2022. On l’aurait confiée à une tante paternelle, qui vit à Koungou. Notons qu’en raison de son absence, aucune enquête n’a pu être ouverte à Moroni. Alors que le responsable du service d’écoute au niveau de la Grande Comore, Mradabi Mziarani a confirmé qu’effectivement, après avoir été saisis par un oncle, ils ont présenté le dossier au Parquet de Moroni. Dans la lettre citée un peu plus haut, la famille demande aujourd’hui l’aide à l’association Fainat. « Nous venons solliciter votre soutien pour le dénouement de cette situation et afin de protéger cette petite fille qui est en danger et probablement victime désormais d’un enlèvement et d’une séquestration », plaident les proches. La question qui revient sur toutes les lèvres est la suivante : est-ce qu’étant donné l’ampleur prise par l’affaire, les autorités judiciaires ne prendront-elles pas les choses en main en facilitant le retour de l’enfant ?

Du côté du tribunal judiciaire de Mamoudzou, le Parquet indique ne pas eu avoir connaissance d’une fillette recherchée localement au sujet d’un viol aux Comores.

Rugby : c’est la reprise pour le championnat à dix

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Après la médaille de bronze aux Jeux des Iles de l’océan Indien de l’équipe féminine mahoraise, les affaires reprennent dans le championnat local. Dimanche dernier, les premières rencontres du championnat à dix ont eu lieu sur les terrains de l’île. Dans la poule 1, le RC Mamoudzou et le RC Combani prennent les devants, laissant les Desperados et les Éclairs noirs de M’tsangamouji aux deux dernières places. En Poule 2, l’AS Ampountra club de Chiconi et le RC Koungou ont gagné leurs premiers matchs, laissant le RC Secteur sud de Mayotte et le Racing club de Petite-Terre derrière.

La prochaine journée est prévue ce dimanche, à Kangani, dans la commune de Koungou. A la fin de la saison régulière, les deux meilleures équipes de chaque poule se rencontrent lors des demi-finales prévues le dimanche 26 novembre.

Assemblée générale du Gepomay à Combani

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Ce samedi, a lieu l’assemblée générale du Gepomay, rendez-vous incontournable pour les adhérents et pour tout savoir de leurs activités. Le rendez-vous est fixé à 9h30, dans les locaux de l’association. A 14h, une sortie à la retenue collinaire de Combani est organisée. Cette sortie est réservée aux adhérents, avec un prix à cinq euros. Le départ sera donné devant les locaux de l’association, il faudra compter trois heures de sortie avec les observations. Les participants sont invités à prévoir de l’eau, des chaussures et vêtements solides, de la protection contre les moustiques avec des manches et pantalons fortement conseillés.

L’eau non-conforme à Mamoudzou, à Koungou et en Petite-Terre

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L’Agence régionale de santé (ARS) alerte, ce jeudi matin, sur deux non-conformités relevées sur le réseau d’eau potable. « Des analyses reçues ce jour font état, après examen par le laboratoire départemental de Mayotte, de deux non-conformités de la qualité de l’eau. Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution en urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée par la population », prévient l’agence.

Plusieurs secteurs sont touchés. Il y a d’abord l’ensemble de Petite-Terre, soient les villages de Dzaoudzi, Labattoir et Pamandzi. Dans les communes de Koungou et Mamoudzou, une partie des villages sont concernés. Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons pour la première (Longoni, Trévani et Kangani ne sont pas sur le même réseau). Pour Mamoudzou, il s’agit de Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement). Mamoudzou village, Cavani, ainsi que le sud de Mamoudzou (Tsoundzou 1 et 2, Vahibé et une large partie de Passamaïnty) sont sur des réseaux où aucune non-conformité n’a été relevée.

Bouillir l’eau

Comme à chaque fois maintenant, l’ARS « demande à l’ensemble de la population de ces secteurs de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures ». L’agence indique que « des nouveaux contrôles seront effectués dans les tous prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation ». Elle promet une communication des résultats.

Il s’agit de la deuxième situation de ce genre sur l’île, ces dernières semaines. Le 6 septembre, les villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (commune de Chirongui) ont fait l’objet d’une alerte pour des bactéries coliformes retrouvées dans l’eau. La situation était revenue à la normale, le dimanche 10 septembre.

Une conjoncture économique mahoraise qui résiste

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Au deuxième trimestre 2023, la conjoncture économique de Mayotte résiste malgré les prévisions d’activités pessimistes des chefs d’entreprise au trimestre dernier et les incertitudes liées notamment à la crise de l’eau. « L’indicateur du climat des affaires (ICA) se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période », explique l’Iedom (Institut d’émission des départements d’Outre-mer). Dans le département, l’inflation enregistre un léger ralentissement, mais demeure tout de même élevée, « ce qui semble affecter la consommation des ménages », note l’Iedom. Les perspectives d’activité pour le troisième trimestre seraient plus optimistes que le trimestre dernier. Néanmoins, la crise de l’eau ainsi que le contexte social continuent d’inquiéter les chefs d’entreprises. Les prévisions d’investissement, quant à elles, demeurent toujours favorables. Il faut noter qu’au u deuxième trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A augmente légèrement par rapport au trimestre précédent (+0,4 %). Également, contrairement au trimestre précédent, les importations se replient, avec une baisse de 1,6 %. A l’inverse, l’activité dans le secteur de la construction demeure « robuste avec des carnets de commande qui continuent de s’étoffer », note l’Institut.

Une enquête publique sur la question des déchets

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Le Département de Mayotte informe du lancement prochain d’une enquête publique relative à la prévention et à la gestion des déchets. En effet, conformément à l’arrêté n°804 du 03/08/2023/DTEE/CD, un processus de consultation sur le projet de Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets de Mayotte (PRPGD) est entamé. Cette enquête se déroulera sur un période de 31 jour consécutif, à savoir du 4 octobre au 3 novembre 2023 inclus.

Le PRPGD est un outil essentiel pour coordonner les actions en matière de prévention et de gestion des déchets à Mayotte. Élaboré sous la responsabilité du président du Conseil départemental de Mayotte, ce plan vise à rassembler l’ensemble des parties prenantes engagées dans cette cause capitale pour l’île. Une commission d’enquête a été désignée par le président du tribunal administratif de Mayotte (décision n° E23000007/97) pour superviser ce processus.

Le dossier d’enquête publique, conformément aux dispositions légales, inclut le rapport d’évaluation environnementale, l’avis de l’Autorité environnementale, ainsi que les avis émis par les institutions dans le cadre de la consultation administrative. Durant toute la période de l’enquête publique, il sera possible de consulter ou de télécharger ces documents. La participation et les avis sont essentiels pour façonner l’avenir de la gestion des déchets à Mayotte. Faites entendre votre voix et contribuez à notre engagement commun au lien suivant : https//tinyurl.com/3kabjath ou par courrier électronique à l’adresse suivante : com.enqu.prpgd976@gmail.com

Journée « Sentez-vous Sport » à M’tsangabeach, le samedi 30 septembre

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L’accès à la pratique d’une activité physique régulière est un enjeu majeur pour le territoire de Mayotte et sa population. Le sport et les activités physiques sont des outils intéressants du fait des valeurs qu’ils véhiculent (équité, le travail d’équipe, l’égalité, la discipline, l’inclusion, la persévérance et le respect), mais aussi leurs impacts sur la santé des pratiquants, petits et grands.

Pour la deuxième année consécutive, le CROS Mayotte se mobilise à l’occasion de « Sentez-Vous Sport ». Sera ainsi organisée, à M’tsangabeach, une journée initiation et découverte sportive le 30 septembre prochain, de 9h à 15h. Seront réunis sur une même journée différentes associations représentant les disciplines sportives pratiquées sur le territoire. Cette action donnera à la population l’occasion de tester plusieurs d’entre elles, et qui sait, susciter des vocations chez de potentiels futurs athlètes. Cette journée est une opportunité de pouvoir s’immerger dans le monde du sport, de la santé et du bien-être. Elle est gratuite et ouverte à tous, personnes seules, en famille ou entre amis.

Le mois de septembre est synonyme de rentrée sportive. C’est à cette occasion que le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) lance, comme chaque année à cette période, une large opération nationale destinée à encourager à la pratique d’activités physiques et sportives pour le plus grand nombre. Cette année marque la 14ème édition de cette opération. Cette action nommée « Sentez-vous sport », fait la promotion d’un mode de vie actif et sain en offrant aux participants la possibilité de découvrir différentes pratiques d’activités physiques et sportives, mais aussi de venir à la rencontre des acteurs de la santé, du social et du sport (club sportifs, associations, entreprises…).

CGT Éduc’action Mayotte appelle à la grève à partir de mardi

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La CGT Educ’action Mayotte a déposé un préavis de grève dans le cadre de la crise que traverse le territoire. Ce préavis couvre les mobilisations locales jusqu’au 13 octobre. Le syndicat dénonce l’absence en besoins élémentaires non satisfaits des élèves et des personnels. « Nous demandons une présence rapide de nos services publics au cœur même de cette crise, afin d’évaluer de manière fiable les besoins, d’établir des priorités dans l’action de l’État face à cette catastrophe sanitaire et sociale qui devient de plus en plus insupportable », annonce le syndicat dans une lettre. Ce préavis est destiné à couvrir toute action revendicative concernant l’amélioration et le respect des conditions de travail. La CGT Educ’action revendique la mise en place de règles et de normes en matière d’hygiène et la mise en place de plans d’urgences dans l’ensemble des secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et du monde associatif pour répondre aux besoins de la population.

Crise de l’eau : Le premier bateau avec 600.000 litres d’eau est arrivé à Mayotte

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Les 600.000 litres d’eau sont arrivés à Mayotte ce mercredi matin. A cette occasion, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et Gilles Cantal, le préfet de l’eau, étaient sur place.

Le premier bateau affrété par l’État, avec le soutien de la Fondation CMA-CGM est arrivé au port de Longoni, ce mercredi matin. Grâce à cette livraison, ce sont 600.000 litres d’eau embouteillée, destinée à l’alimentation en eau potable de la population vulnérable de l’île qui pourront être distribués. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et Gilles Cantal, préfet de l’eau, se sont rendus sur place, en compagnie des forces armées, en appui sur le dispositif.

Annoncé la semaine dernière, un premier bateau affrété par l’État et la Fondation CMA-CGM, qui prend en part une partie du fret, est arrivé ce mercredi matin au port de Longoni. Dans la matinée, ont été déchargés trente-deux conteneurs du navire Kiara, contenant 600.000 litres d’eau. Ces 400.000 bouteilles d’eau seront destinées à permettre l’alimentation en eau potable de la population vulnérable à Mayotte (femmes enceintes, nourrissons de moins de deux ans, personnes immunodépressives, personnes handicapées fortement dépendantes et personnes de plus de 65 ans). Sur place, Thierry Suquet explique que « ce sont 50.000 personnes concernées » et non plus 30.000 comme cela avait été annoncé. Après une estimation, un travail est mené pour constituer des listes nominatives afin d’affiner au maximum le nombre.

« Donner de l’eau aux gens qui en ont besoin »

Une fois réceptionnées au port, les bouteilles d’eau – de trois marques, dont Australine – seront distribuées avec le soutien des collectivités locales. Cette étape devrait débuter d’ici la fin de semaine. « On dialogue avec les communes et l’UDCCAS de façon à sélectionner avec eux des lieux sécurisés où vont se faire les distributions », ajoute le préfet, qui précise que ce sont les communes qui pilotent la distribution au public. Selon la taille des dix-sept communes de l’île, les distributions s’étendront d’un à trois jours. Dans un premier temps, une commune sera desservie par jour, puis plusieurs. « L’idée, c’est de pouvoir donner de l’eau aux gens qui en ont besoin, une fois par semaine pour la totalité de la semaine », soutient le délégué du gouvernement. La dotation en eau est de deux litres par personne pour les adultes et un litre pour les nourrissons.

Ces livraisons de conteneurs d’eau vont se poursuivre, avec un deuxième bateau prévu pour le début du mois d’octobre, qui contiendra 800.000 bouteilles d’eau, soit 1,2 million de litres. « C’est le double de ce qu’on a à l’heure actuelle et les autres commandes sont également parties », note Thierry Suquet. Une commande d’eau supplémentaire à La Réunion qui a permis de constituer un stock stratégique. Le préfet complète en expliquant que tant que la capacité de production d’eau potable n’est pas revenue à la normale et que la distribution d’eau au robinet pas régulière, « on va continuer ces opérations ». Ainsi, des programmations qui vont permettre de tenir le rythme dans les semaines à venir sont prévues.

Une mobilisation des forces armées

Outre le fait de s’appuyer sur les collectivités locales et les transporteurs, l’opération requiert l’implication des forces armées. Ainsi, le Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) et le Régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte sont mobilisés pour un appui logistique. « Les moyens seront adaptés aux besoins », explique le colonel Jean-Alexis Poupon, commandant le DLEM et commandant militaire de Mayotte. Les équipes procéderont à des opérations de manutention, tant sur le port, que sur les lieux de distribution. « On a besoin d’une souplesse que l’utilisation des armées nous permet », ajoute le préfet. De son côté, le colonel Guilaume Larabi, chef de corps du RSMA, observe que le régiment a « la capacité de venir en appui car, on à la fois des bras et la jeunesse, mais aussi, on peut mettre en place des rotations d’effectifs ». Tout en poursuivant leur formation, l’intégralité des effectifs du régiment sera donc mise à contribution.

 

Et le prix des bouteilles d’eau dans les commerces ?

Concernant le prix des bouteilles d’eau minérale, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet a réexpliqué que les prix sont gelés par décret – prix en date du 3 juillet 2023 – et que cela permet d’être en position de fournir de l’eau à l’ensemble de la population. Le délégué du gouvernement a également rappelé, concernant cette livraison de conteneurs, que « l’eau gratuite, elle est pour ceux qui sont malades et en danger immédiat. Autrement, on se fournit dans son magasin comme d’habitude ».

Interrogé sur la question du prix des bouteilles d’eau, ce mardi, le préfet de l’eau, Gilles Cantal, a expliqué que deux actions sont possibles. La première porte sur le contrôle des prix, afin de garantir « qu’ils ne soient pas dépassés par les commerçants au détriment des consommateurs ». Le deuxième moyen, dont dispose la préfecture, serait de prendre un second arrêté complémentaire d’application du décret, afin « d’intervenir sur ces marques qui n’auraient pas été recensées dans le cadre du premier ». Ce ne sera donc pas dans l’immédiat que le prix des packs d’eau sera revu à la baisse.

Un accident mortel au port ce mercredi

Lors des opérations de déchargement du navire ce mercredi, un accident mortel se serait produit. Contactés, la gendarmerie et le parquet confirment qu’un accident a bien eu lieu, mais précise qu’une enquête est en cours, afin de déterminer les circonstances de cet événement. L’inspection du travail a également été saisie.

« J’en ai marre qu’on me fasse passer pour un monstre »

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Concernant le pied sectionné d’un jeune de Passamaïnty en juin 2019, la cour d’assises a estimé qu’il n’y avait pas assez d’éléments probants pour déterminer la culpabilité des membres de « la brigade anti-Bac », une bande de Doujani.

Un garçon de douze ans et demi est devenu infirme en juin 2019, à Passamaïnty. Sept jeunes hommes liés à « la brigade anti-Bac » ont finalement été acquittés pour ce fait par la cour d’assises de Mayotte, ce mercredi. Le leader de cette bande de Doujani reste toutefois en prison en raison d’une condamnation précédente.

Les jurés de la cour d’assises de Mayotte ont tranché. Pour eux, celui qui se fait appeler « Azimoff » et sa bande ne sont pas les auteurs de l’agression de « Messi », un garçon de douze et demi qui habite à Passamaïnty, le soir du 16 juin 2019. Le groupe n’a pas été reconnu coupable non plus des blessures infligées à une autre jeune homme qui a été attaqué dans son banga, près du collège, lors du même soir. Pendant ces six jours de procès, les avocats ont tout fait pour dédouaner les sept accusés, demandant tous l’acquittement. Et finalement, ils l’ont obtenu, ce mercredi après-midi.

Car plusieurs points ont mis en difficulté l’accusation. Il y a d’abord la version de celui qui s’est constitué prisonnier quatre mois après les faits. En effet, il avait avoué à plusieurs reprises être là au moment où le village de Passamaïnty a été une horde de trente et quarante individus armés de pierres ou de machettes. Il avait même raconté avoir porté des coups. Â de 28 ans, il ne fait pas partie à proprement parler de « la brigade anti-Bac », mais il connaît leur chef depuis « tout petits ». Il avait donné des noms et des détails assez précis de l’agression du jeune au pied sectionné. Alors qu’il a peu changé de version durant quatre ans (par sécurité, il était même incarcéré à La Réunion), il a effectué un complet revirement lors du procès en affirmant qu’il n’était pas dans son état normal au moment de ses déclarations initiales et qu’il n’était pas présent le soir du 16 juin 2019. Son avocat, maître Abdel-Lattuf Ibrahim, n’explique pas ce soudain changement, mais indique que les premières versions de son client, « ce n’est pas la vérité ». Sur les détails, il assure que tout le monde connaissait cette histoire et qu’il était facile d’identifier les membres de « la brigade anti-Bac ». « Les enquêteurs avaient besoin d’éléments et il est arrivé en disant qu’il était là », ajoute-il.

« Jamais présenté un tel dossier »

A partir de là, il était plus difficile de porter l’accusation. Car l’audition du directeur d’enquête n’a guère amélioré le travail des parties civiles représentées par maître Soumetui Andjilani. A la retraite, le policier admet « n’avoir aucun souvenir » de l’affaire. Il n’y a pas de géolocalisation, pas d’ADN ni de vidéosurveillance. Même le scellé renfermant le sabre qui aurait servi à découper le pied de la victime n’est plus là. L’avocat général, Albert Cantinol, qui ne peut compter que sur les témoignages, a alors vu le dossier prendre l’eau. « J’ai été magistrat-instructeur pendant quinze ans et je n’aurais jamais présenté un tel dossier aux Assises », a-t-il pesté. Il n’en fallait pas plus pour les avocats des accusés pour reprendre la formule. « Vous n’avez rien », « si vous n’avez pas d’éléments, pourquoi vous portez l’accusation», « vous n’avez pas démontré les culpabilisés », constatent tour à tour maîtres Ahmed Idriss, Jean-Paul Ekeu et JeanBaptiste Kondé.

L’avocat général avait beau soulevé plusieurs éléments lors de ces réquisitions. Le survêtement du chef des agresseurs et le bob rouge correspondent à ceux du chef de bande et d’un de ses coaccusés, les témoignages des habitants attribuent à la bande les exactions commises ce soir-là dans Passamaïnty. Par exemple, le proche d’une des victimes a entendu son frère crier : « Pourquoi tu veux me tuer « Azimoff » ? ». D’autres affirment avoir vu ce même chef « avec un casque blanc sur la tête ». Les mobiles aussi, dont les versions divergent, sont parfois flous et ne correspondent pas forcément à l’heure des faits situés entre 19h et 20h. Des éléments qui n’ont pas convaincu les jurés.

« Le coupable idéal »

Le profil de la bande et de son chef semblait pourtant idéal. En 2019, les rixes entre les jeunes de Passamaïnty et Doujani sont légion. Connu pour sa violence, le principal accusé venait de sortir de prison depuis deux mois et était sous contrôle judiciaire. Alors que quatorze ans sont requis contre lui, il dit souffrir de cette réputation. « J’en ai marre qu’on me fasse passer pour un monstre », lâche-t-il à la barre, la veille du verdict. Pour la plupart des avocats, il était « le coupable idéal ». Son avocate, maître Céline Cooper, va plus loin. Elle dit « qu’elle a peur d’une erreur judiciaire » et que cette affaire en contiendrait tous les ingrédients. Elle revient sur le manque de preuves, les aveux de l’accusé qui finalement n’en sont plus, « la pression de la communauté » pour trouver des coupables. « On inverse les paradigmes. Il est présumé coupable et doit prouver son innocence », plaide-t-elle. Avec toutes les incertitudes qui règnent sur l’affaire, le chef de « la brigade Anti-bac » est finalement acquitté, comme les autres. Il ne sortira pas pour autant de prison puisqu’il purge une condamnation dans une autre affaire.

A la sortie du tribunal, « Messi » ne peut cacher sa frustration, même s’il n’a jamais pu identifier ses agresseurs. « Les policiers m’ont dit qu’ils avaient les coupables, ça dure depuis quatre ans, je passe la semaine au tribunal et voilà, rien », déplore celui qui est tout de même reconnu comme victime et sera indemnisé. « Ce n’est pas le plus important. Je voulais voir les responsables et comprendre pourquoi on m’a fait ça », poursuit celui qui restera infirme à vue.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes