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« Une série de négligences » au CHM qui a conduit au décès d’un bébé

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Le centre hospitalier de Mayotte a reconnu sa faute dans la mort d’un bébé de neuf mois en 2012, dont sa maladie, la drépanocytose, n’avait jamais été révélée aux parents.

L’affaire date de mars 2012. Un bébé de neuf mois, atteint de drépanocytose, avait trouvé la mort causée par une anémie. Le centre hospitalier de Mayotte (CHM), le seul poursuivi et condamné ce mardi, a admis sa faute.

« Je voudrais, au nom du Parquet, présenter mes excuses. Le temps a sans doute ajouté de la douleur à la peine. J’espère que vous les transmettrez à votre épouse », s’excuse le procureur Yann Le Bris en s’adressant au père de la fille décédée le 14 mars 2012, à l’hôpital de Mamoudzou. Le bébé de neuf mois souffrait de drépanocytose, une maladie des globules rouges qui entrave le transport de l’oxygène. Mais ça, les parents ne le savaient pas. Ils avaient prévenu pourtant, à la fois lors de la grossesse et à la naissance, qu’ils portaient tous les deux le gêne de manière récessive (la combinaison de leurs gènes induisait un risque). La petite était le troisième enfant du couple, et à chaque fois, le test de Guthrie a été réalisé. « On nous a dit que si dans trois mois, on n’avait pas de nouvelles, c’était bon », se souvient le père, qui est le seul membre de la famille présent, dans la salle du tribunal correctionnel, ce mardi. Ils ne sauront jamais les résultats. Ils n’apprendront que le jour du décès de leur fille qu’elle faisait partie d’une liste d’enfants sur le territoire atteints de cette maladie. Dans le fichier, ni l’adresse ni le numéro de téléphone n’ont été bien renseignés pour les contacter.

Des suspicions de pathologie

Tout est arrivé en quelques jours et dû à « une série de négligences », l’état de santé du bébé s’est dégradé rapidement, le 7 mars 2012. L’un de ses doigts a gonflé. « Elle n’arrêtait pas de pleurer. Elle criait de douleur », se souvient son père. Une première hospitalisation a lieu. L’interne en médecine suspecte rapidement une drépanocytose. Une infirmière, qui a été auditionnée, a pensé la même chose, mais ne l’a jamais dit, estimant que « ce n’est pas son rôle ». Le médecin informe les deux pédiatres du CHM de son avis et prescrit des antibiotiques. On lui répond qu’il n’y a pas de place en pédiatrie et que si rendez-vous il y a, ce ne sera pas avant le 12 avril 2012. Des analyses sont effectuées, mais le diagnostic n’est pas établi et la famille rentre chez elle, à Mamoudzou.

Sept jours plus tard, le 14 mars, une même crise surgit. Là, c’est le médecin traitant qui n’arrive à établir la cause et invite la famille à se rendre le jour-même aux urgences. Le bébé y décédera d’une anémie. En même temps, les parents découvriront étonnés sa maladie.

« Le contexte mahorais »

Pour maître Nadjim Ahamada, l’avocat de la famille, et Yann Le Bris, il y a une raison invoquée à l’époque par les médecins qui provoque leur colère. C’est l’excuse du « contexte mahorais ». « Il y a une absence de prise de responsabilités. Ils se renvoient tous la balle », constate le procureur. « On dit à propos de la famille que : « Bah, le CHM est en face. Ils n’ont qu’à prendre leur voiture. » Il liste tous les manquements, le défaut d’information, l’accompagnement par la PMI qui n’a pas été fait, l’absence de soins adéquats, la transfusion sanguine qui n’a pas été faire. Parlant « d’un concours de négligences », l’avocat regrette que seul l’hôpital soit poursuivi et doit à répondre à des questions, onze après les faits, qui ne concernent finalement pas les équipes actuelles. « On aurait aimer entendre les explications des médecins. »

Car les deux expertises médicales, qui ont suivies, ont pointé la responsabilité des soignants du CHM aujourd’hui hors du territoire. Car pour les spécialistes, il y avait bien des moyens de sauver la petite. La première, c’est en assurant sa prise en charge rapide par le Smur, qui aurait pu venir la chercher directement au cabinet médical, le 14 mars. Et surtout, une transfusion sanguine réalisée aurait pu empêcher l’anémie. « Le CHM ne comptait pas contester sa faute. La prise en charge n’était pas adaptée », reconnaît l’avocat du centre hospitalier, maître Jean-Jacques Morel, ce mardi. Comme le procureur, il souligne les difficultés du CHM, mais contrairement au magistrat (qui requiert 50.000 euros), il demande une peine « adaptée ».

« A chaque anniversaire, c’est très compliqué »

Si les années ont passé, la famille garde un souvenir très douloureux du décès. « Pour ma femme, à chaque fois que la date de sa naissance arrive, c’est très compliqué », admet le père de famille. La colère est d’autant plus grande qu’il reste persuadé qu’il aurait pu faire quelque chose s’il avait été mis au courant pour la drépanocytose. « J’ai une mutuelle. Si j’avais su, je l’aurais emmené avec moi en métropole », ressasse-t-il. Ce qu’il espère, c’est que la mort de sa fille ait fait bouger les choses à l’hôpital. Car s’il n’a jamais été prévenu de la maladie de sa fille, il a « peur » que d’autres parents à Mayotte ont été ou soient dans le même cas.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a reconnu coupable le CHM d’homicide involontaire et l’a condamné à verser 40.000 euros d’amende, dont 20.000 assortis d’un sursis. Une nouvelle audience aura lieu en avril 2024 pour déterminer les dommages et intérêts, la partie civile demandant la somme de 200.000 euros.

Précisions : un seul candidat à la présidence de la CME

Dans un article publié ce mercredi, nous indiquions que la présidence de la commission médicale de l’établissement (CME) est assurée dorénavant par un pédiatre du CHM, le docteur Soumeth Abasse. Celui-ci remplace le docteur Pierre Millot, parti à la retraite. L’article évoquait aussi le cas d’une deuxième candidature pour diriger l’instance, celle du docteur Abdourahim Chamouine. Il n’en est rien, le centre hospitalier de Mayotte indique qu’il n’y avait bien qu’un seul candidat, le docteur Soumeth Abasse.

Un écoquartier pour faire lien entre Tsararano et Dembéni

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Les travaux de le futur écoquartier de Tsararano – Dembéni débuteront dès 2024.

Autour de la plaine agricole du Mro wa Dembéni, un nouveau quartier reliant les villages de Dembéni et Tsararano, va voir le jour. Au total, ce sont 2.500 logements qui sortiront de terre, ainsi qu’une nouvelle offre de développement économique et de nouveaux équipements publics, scolaires et sportifs. La première phase de travaux débutera dès 2024. Afin d’informer les habitants sur ce projet d’écoquartier, une réunion publique est organisée ce vendredi à Tsararano. L’occasion pour Hugo Halimi, chargé d’opérations à l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), de nous expliquer ce projet.

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Au total, 2.500 logements verront le jour dans la zone.

Flash Infos : Quel est ce projet d’écoquartier de Tsararano – Dembéni ?

Hugo Halimi : L’objectif du projet d’écoquartier Tsararano – Dembéni, qui a été initié en 2016-2017, c’est de faire le lien entre les villages de Tsararano et de Dembéni. L’enjeu, c’est d’aménager cet espace en conjuguant à la fois un maintien des activités agricoles et de zones naturelles, avec un objectif de programmation de près de 2.500 logements sur ce secteur, avec également une offre de développement économique, conjugué à un certain nombre d’équipements.

F.I. : Qu’allons-nous retrouver dans cet écoquartier ?

H.H. : On aura 2.500 logements, dont 2.000 sociaux, qui vont être construits progressivement dans les cinq à dix prochaines années. Pour ce qui est des équipements, ce sont trois groupes scolaires, un collège qui est porté par le Rectorat, qui seront construits. Une mosquée, une maison du numérique et un gymnase, portés par la commune, mais aussi un nouveau terrain de sport, verront également le jour. Pour ce qui est des commerces, il y aura la construction d’un centre commercial qui est qui est prévu sur le secteur de Tsararano.

On va aménager à la fois la plaine le long de la rivière Mro wa Dembeni et il y aura des aménagements également sur les coteaux et flancs de collines. Ce dernier point est un élément important, car on préserve une trentaine d’hectares agricoles, avec notamment une réflexion autour de la création d’une ferme urbaine. Il y a également une réflexion sur la création d’un parc le long de la rivière, avec des actions de renaturation qui représente une douzaine d’hectares environ. Enfin, il y aura quatre hectares de zones humides qui seront préservés, étant à la lisière de la mangrove.

F.I. : Quand les travaux débuteront-ils ?

H.H. : Pour ce qui est du calendrier général, c’est une opération qui va se dérouler par phases. On va démarrer par le secteur de Tsararano, ce qui est l’objet de la réunion publique de ce vendredi. Sur cette première tranche de travaux, qui débutera dès 2024, il y aura la construction d’à peu près 80 logements sociaux, des bureaux et services, qui auront vocation à accueillir un centre commercial. Le cœur de la programmation de logement sera surtout déployé sur les phases suivantes, donc à partir de 2025.

F.I. : Pourquoi organiser une réunion publique ce vendredi ?

H.H. : La tenue de la réunion publique a trois objectifs. Le premier est de rappeler les objectifs du projet aux habitants et administrés. Le deuxième, c’est d’informer sur le démarrage des travaux en 2024. Nous sommes aujourd’hui en mesure de le faire car les études sont suffisamment avancées, toutes les procédures sont en train de d’être menées à leur terme. Et enfin, nous allons expliquer comment le projet va se passer, avec les prochaines étapes. Les intervenants seront la ville de Dembéni et nous même, l’Epfam. Nous savons qu’il y aura nécessairement des questions sur la temporalité de démarrage des travaux, les impacts sur la vie quotidienne de la part des habitants. L’idée c’est aussi de pouvoir apporter des réponses et surtout donner un horizon à ce projet-là, le rendre concret. Le but est de faire comprendre que, ce qui était les cinq dernières années un projet sur plan ou sur table, va petit à petit se concrétiser et que cette première étape se déroulera sur Tsararano.

Ce vendredi 6 octobre, à 16h, réunion publique organisé par l’Epfam, la Cadema et la ville de Dembéni sur la place de la mosquée du Vendredi à Tsararano.

Les pêcheurs de poulpes en situation irrégulière ciblés

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Le mardi 3 octobre, la police aux frontières a mené montait une nouvelle opération de contrôle des pêcheurs de poulpes soupçonnés, pour la plupart, d’être en situation irrégulière. C’était sa deuxième opération de ce genre sur les cinq derniers jours et le secteur ciblé était la plage de Papani en Petite-Terre.

Ce site présentait des difficultés de surveillance et d’intervention multiples : espace vaste d’une dizaine de kilomètres, large platier à faible tirant d’eau, échappatoires nombreuses (plage, mer, falaise). Pour ces raisons, le STPAF engageait sa seule embarcation de type kwassa capable de naviguer en eau peu profonde. Le déclenchement des contrôles provoquait la fuite de tous les pêcheurs de poulpes vers la mer, les sentiers menant à la plage ou encore les chemins abrupts de la falaise.

Le Groupe d’action opérationnel (GAO) était contraint de se mettre à l’eau avec son équipement pour procéder à certaines interpellations. Cette opération, qui se déroulait de 12h30 à 15h30, conduisait à l’arrestation de huit étrangers en situation irrégulière. Réalisée dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière, elle constituait également un moyen d’action contre le phénomène de l’économie parallèle.

La foire agricole du Nord se poursuit à Bandraboua

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Cette foire agricole a vu le jour le 12 février 2022 sur le terre-plein de Bandraboua. Elle regroupe des professionnels de l’agriculture, de la pêche, de l’artisanat et de la gastronomie locale. Elle s’est tenue deux fois par mois dans plusieurs localités du nord, Bandraoua, M’tsamboro, Koungou et Avoua) jusqu’à en juillet 2023. Elle avait alors bénéficié du soutien technique, matériel et humain de l’intercommunalité du Grand Nord. Cette foire regroupe une vingtaine de participants, agriculteurs, artisans et gastronomes qui ambitionnent de donner plus de stabiliser l’économie locale malmenée depuis la crise du Covid-19 et jeter les bases progressives d’une souveraineté alimentaire locale dans le département. Cette foire est portée par le Mouvement des Exploitants Familiaux du Nord de Mayotte (Mopet) présidé par Ali Fouad, un agriculteur originaire de Bandraboua.

Un événement qui vogue désormais de ses propres ailes, l’intercommunalité du Grand Nord s’étant désisté, selon Ali Fouad, dès que le tour des communes réalisé. Désormais, la foire se tient chaque dimanche à Bandraboua.

Une manifestation des professeurs devant le rectorat ce mardi

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« On en arrive à un point où on n’accepte tout et n’importe quoi ! » Ce mardi 3 octobre, la CGT Éduc’ Action a appelé le personnel des établissements scolaires à la grève et a organisé un rassemblement devant le rectorat de Mayotte afin de réclamer, entre autres, une revalorisation des salaires de tout le personnel, y compris des AED et des AESH (assistants d’éducation et accompagnants d’élève en situation de handicap), des infrastructures adaptées, de l’eau potable et des solutions concrètes contre l’insécurité.

« Ajoutez à cela que certains ne sont même pas payés », dénonce Bruno Dezile, secrétaire général du syndicat. Des difficultés, Harmine, professeur d’anglais au collège de Doujani, en a. « Je n’ai pas reçu d’indemnités depuis janvier. Heureusement que j’ai la chance de pouvoir emprunter de l’argent à ma famille et qu’il y a mon conjoint, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde », déclare celle qui est venue manifester devant le rectorat. Elle précise qu’elle n’a pas eu de salaires en juillet et septembre, mais simplement un acompte.

Depuis le mois de janvier 2024, la gestion des paies se fait à La Réunion via un nouveau système, mais celui-ci comporte encore des lacunes. La CGT Éduc’ Action a été reçue à 11h par le recteur. Le syndicat a présenté ses revendications et le recteur a indiqué qu’il allait les faire remonter au ministère de l’Éducation nationale.

Vers une diminution du nombre de naissances à Mayotte ?

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Les années 2021 et 2022 avaient établi des records à Mayotte avec 10.613 et 10.732 naissances enregistrées.

Un nouveau rapport de l’Insee fait état d’une baisse de 2,5 % du nombre de naissances à Mayotte entre les sept premiers mois de 2022 et ceux de 2023. Alors que la démographie représente un réel enjeu pour l’île, il convient de comprendre et d’analyser ce chiffre avant de conclure à une baisse de la natalité à Mayotte.

Le nombre de naissances est en baisse de 2,5 % sur la période de janvier à juillet cette année par rapport à cette même période l’an dernier à Mayotte : c’est ce que conclut un rapport de l’Insee paru le 7 septembre. En effet, si l’on compare ces périodes, on constate qu’il y a eu 6.771 naissances sur l’île en 2022 contre 6.602 en 2023. Sur ce même laps de temps, la moyenne du nombre de naissances par jour est ainsi passée de 32 à 31,2.

Des chiffres à relativiser selon Bertrand Aumand, chef du service régional de l’Insee à Mayotte. « On a battu le record des naissances en 2022, en dépassant les 10.700 », rappelle-t-il, en émettant l’hypothèse que cette tendance à la baisse en 2023 soit simplement un léger creux après le pic de 2022.

« La pandémie de Covid-19 a tout perturbé »

« L’Insee a constaté une baisse en 2020, puis en 2021, on a rattrapé cette diminution, et cela a continué d’augmenter en 2022. La pandémie de Covid-19 a tout perturbé », analyse-t-il. En effet, le nombre de naissances était passé de 9.768 à 9.184 entre 2019 et 2020. En 2021, ce nombre est monté à 10.613, soit une hausse de 15,6 % par rapport à l’année précédente. Une hausse qui a continué en 2022, dans une moindre mesure, avec une augmentation de 1,1 %.

Une dynamique qui a pu être constatée sur la France entière, avec une hausse de 0,9 % des naissances entre 2020 et 2021. C’était une première depuis 2015, année depuis laquelle le nombre de naissances ne faisait que diminuer sur l’ensemble du territoire français. Seulement, contrairement à la dynamique de Mayotte, ce nombre a chuté en 2022, année enregistrant 723.000 naissances en France, chiffre le plus bas depuis 1946.

Si on peut évoquer une tendance à la baisse cette année, il convient de rester prudent. « Les résultats de 2022 et de 2023 sont provisoires. De plus, l’année 2023 n’est pas terminée », avertit Bertrand Aumand. Il faudra donc attendre la fin de l’année pour tirer des conclusions sur le nombre de naissances à Mayotte et voir si la baisse se confirme réellement.

Le procès du « carré réunionnais » au tribunal de Mamoudzou

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Le centre de gestion du département mahorais avait été éclaboussée, en 2019, par une affaire de triche organisée lors de concours de la fonction publique.

Quatre hommes étaient jugés, ce mardi matin, dans une histoire de fraude au concours de la fonction publique. Les trois Réunionnais et un employé mahorais sont soupçonnés d’avoir participé à un système mis en place au centre de gestion mahorais. Celui-ci aurait permis aux candidats réunionnais d’obtenir les corrigés pendant l’examen, voire des notes carrément modifiées.

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Les blouses blanches de Mayotte continuent de crier leur colère

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Au lendemain de l’attaque d’un bus à Doujani, le personnel hospitalier est allé à la préfecture de Mayotte, à Dzaoudzi, pour rencontrer le préfet Thierry Suquet, le vendredi 16 septembre.

Le ton est monté entre l’intersyndicale et la hiérarchie hospitalière à Mamoudzou, ce mardi, sur fond de tensions liées à l’insécurité. Conséquence, une réunion de médiation est prévue ce mercredi matin entre des représentants de l’intersyndicale des agents du Centre hospitalier de Mayotte (CHM) et le directeur adjoint, Christophe Blanchard, pour tenter d’éteindre les braises d’un feu qui couve depuis longtemps.

Mayotte a encore en mémoire les images d’une marée de blouses blanches (roses et bleues aussi), déferlant devant les locaux de la préfecture à Mamoudzou et Dzaoudzi, le mois dernier, pour crier leur ras-le-bol face à la violence gratuite et aux caillassages dont sont victimes certains de leurs collègues. Un agent du centre hospitalier de Mayotte (CHM), membre du syndicat Force Ouvrière (FO), dénonce un statu quo malgré tous les efforts déployés par le préfet de Mayotte pour ramener la situation à la normale. « Absolument, rien n’a changé. A présent, c’est tous les jours que les bus transportant nos collègues de travail sont caillassés entre 17h et 20h. Cela s’opère quasi quotidiennement aux mêmes endroits, Majicavo et Tsoundzou. La présence des escortes de gendarmerie semble attirer les petits voyous, nullement inquiets, et qui attendent impatiemment l’arrivée des bus. Il y en marre ! Une poignée de gamins imberbes n’a pas à dicter sa loi à une majorité de travailleurs et travailleuses. » À la suite d’un énième caillassage, lundi soir, les esprits se seraient échauffés au sein des agents hospitaliers qui sont depuis passés du droit de retrait à la grève. Il faut dire que face à la persistance de ces agressions physiques et morales contre les agents du CHM, les avis sont de plus en plus partagés parmi les grévistes. Il y a d’abord les partisans d’une montée en puissance du mouvement et ceux qui estiment qu’il faut, à un moment donné, savoir lever une grève. Mais par les temps qui courent à Mayotte, la montée des tensions forme encore la tendance dominante. Se rajoute à cela l’immission du mouvement des Femmes leaders et des collectifs très en vue depuis le début de l’opération Wuambushu.

Un mélange des genres

« Aussi précieux que fut leur soutien au commencement de cette affaire, force est de constater aujourd’hui qu’elles se mêlent de tout, poussent tout à l’extrême, avec la fermeture la semaine dernière du dispensaire Jacaranda. Conséquence, des pathologies que nous croyons aux oubliettes réapparaissent, des maladies gastriques et intestinales complexes se multiplient en ce moment et provoque un engagement des services d’urgences. » Une complexité qui pourrait être conjuguée par la réouverture du dispensaire Jacaranda, mais que les collectifs continuent de bloquer. Une situation qui serait, selon certaines sources internes convergentes, encouragée par des agents hospitaliers partie prenante aussi bien dans les syndicats intramuros que les mouvements d’activistes. « Ce mélange des genres dessert notre cause. Nos collègues en cause le savent bien, mais ils n’en ont cure », remarque notre source syndicale anonyme. Ce qui aurait mis le feu aux poudres, mardi matin, ce sont des propos jugés déplacés de la part de Aynoudine Salimé, le directeur de soins, qui aurait lancé à l’adresse de ses collègues grévistes : « on en a marre de vos bêtises ». Le personnel hospitalier en colère en veut au préfet Thierry Suquet de ne pas avoir tenu sa promesse à son égard, celui de réunir rapidement l’ensemble des protagonistes de cette crise après leur descente dans la rue au début du mois dernier. « C’est le silence radio depuis le passage du ministre (N.D.L.R. Philippe Vigier, ministre délégué aux Outremer) à Mayotte il y a quelques jours », soutient notre interlocuteur.

Une réunion de la dernière chance doit se tenir ce matin avec le directeur adjoint du CHM, Christophe Blanchard, pour tenter de ramener la situation au calme, alors même que nombre de cadres syndicaux se trouvent actuellement hors territoire, pris dans des rencontres nationales du syndicat FO.

Un nouveau président pour la commission médicale

C’est dans cette ambiance particulière que nous apprenons un changement intervenu à la tête de la commission médicale d’établissement (CME) au CHM il y a quelques jours seulement. Le docteur Pierre Millot (médecin gastrologue, chef du service médicine), parti à la retraite, a été remplacé, temporairement jusqu’en février 2024, par un jeune confrère, le docteur Soumeth Abasse, (pédiatre), lequel aurait été préféré par ses pairs chefs de pôles et services, au docteur Abdourahim Chamouine (chef du pôle néo-natalité), autre médecin pédiatre au CHM.

Crise de l’eau : « Nous sommes face à une crise majeure sur un territoire français »

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Le sénateur Thani Mohamed Soilihi (au centre), lors de sa réélection, le soir du 24 septembre.

A peine élus sénateurs, le dimanche 24 septembre, Saïd Omar Oili et Thani Mohamed Soilihi savent que la pénurie d’eau qui touche actuellement le territoire est le dossier prioritaire du moment. Ils nous ont transmis une déclaration commune sur le sujet, ce mardi.

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« Une crise majeure touche actuellement un territoire français de 350.000 à 400.000 habitants dans l’océan Indien à Mayotte. Ce territoire qui est le plus pauvre et le plus démuni de la République est en déficit de sa ressource en eau de près de 50% (43.000 m3 de besoin pour seulement 27.000 m3 produits à ce jour).

Une crise liée au réchauffement climatique

Les études des scientifiques sur le réchauffement climatique ont mis en évidence l’augmentation des périodes de déficit en eau. Mayotte est le premier territoire de la République à subir une crise majeure liée aux ressources en eau dans une ile où l’augmentation de la population est la plus forte de la République.

Les répercussions de ce déficit en eau sur Mayotte sont très graves. Les « tours d’eau » et une eau au robinet nécessitant le plus souvent d’être bouillie avant d’être consommée sont aujourd’hui le quotidien de ses habitants. Ce sont aussi deux secteurs majeurs qui en souffrent : le système éducatif déjà fragile sur cet archipel et le risque d’une crise sanitaire dans le désert médical le plus important de notre pays.

Selon le ministre de l’Écologie (N.D.L.R. Christophe Béchu), 189 communes en métropole étaient privées d’eau début septembre. Mais les conséquences sur une île située à 8.000 kilomètres de l’hexagone ne sont pas les mêmes. Elles sont dramatiques pour les populations.

Le rendez-vous avec les services de la Première ministre

Face à cette grave crise, nous avons obtenu un rendez-vous en urgence avec les services de la Première ministre (N.D.L.R. Élisabeth Borne) à Matignon pour faire le point sur la réponse du Gouvernement. Nous avons insisté sur la méthode, et l’importance de distinguer trois phases : La gestion actuelle de la crise, qui justifie les moyens nationaux déployés en urgence pour faire face aux prochaines semaines, dans l’attente de la saison des pluies en fin d’année ; Le moyen terme, notamment l’année prochaine, où la situation risque de se reproduire, avec des aménagements pour augmenter la production d’eau (ex : installation d’un osmoseur, usine de dessalement) et améliorer sa distribution ; le long-terme, avec des solutions structurelles : retenue collinaire, augmentation de la production des usines de dessalement… afin de mettre à l’abri Mayotte des effets des changements climatiques.

Les engagements que nous avons obtenus

Concernant la première phase de la gestion de cette crise majeure, nous avons pu faire le point sur les moyens déployés et leur utilisation concrète, à savoir le déploiement de citernes et de deux unités de potabilisation de l’eau de la sécurité civile, la livraison par navire affrété de plusieurs millions de litres d’eau en bouteille et sa distribution à 51.000 personnes prioritaires avec le concours de la Légion étrangère et du service militaire adapté. Les entreprises victimes des pénuries d’eau recevront une aide financière de l’État. Concernant la suite de la gestion de cette crise majeure, à savoir le moyen et le long-terme, nous avons obtenu l’engagement de points d’étape réguliers avec les services des ministres concernés. »

L’eau et la chaleur dans une ville durable

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Ce mardi, les élus, professionnels et experts se sont réunis pour échanger autour de la chaleur, des eaux pluviales et de la mer dans la cadre du forum « Ville mahoraise durable » de l’Epfam.

Ce mardi, la deuxième journée du forum « Ville mahoraise durable » organisé par l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) battait son plein à l’hémicycle Younoussa-Bamana, au conseil départemental de Mayotte. Élus, professionnels et experts se sont réunis pour coconstruire des réponses à la ville de demain.

Le territoire de Mayotte, comme le reste du globe, fait face au changement climatique qui peut conduire à des modifications des enjeux. La prise en compte de la chaleur, des eaux pluviales et de la mer devient alors primordiale dans la ville mahoraise durable. Cette ville doit être envisagée en préservant les éléments naturels. Parmi eux, l’eau. Cet élément fort, qui façonne et délimite les espaces, représente un enjeu environnemental. C’est cette thématique qui a été abordée ce mardi matin, lors d’une conférence au forum « Ville mahoraise durable », organisé par l’Epfam. Pour Laurent Marin, directeur général de LD Austral, l’idée est d’avoir un changement dans l’approche de l’aménagement. « C’est là qu’entre en jeu la gestion alternative des eaux pluviales et de se dire que les techniques dites traditionnelles arrivent à saturation ».

L’eau pluviale et les îlots de chaleur

Les principaux problèmes causés par la gestion traditionnelle des eaux pluviales sont le gâchis de l’eau, un appauvrissement des ressources, un impact négatif sur les milieux récepteurs des inondations, mais aussi des dégâts matériels importants. « Je pense qu’à un moment, il faut aussi se dire qu’on n’arrivera pas à se prémunir de tous les risques », complète le directeur. De son point de vue, il convient d’être résilient face à ces risques et réfléchir à l’action face à eux, pour préserver au maximum les constructions. L’idée de la gestion alternative des eaux pluviales est d’essayer de tendre vers une gestion des eaux pluviales « qui nous permettrait d’aller au plus près du milieu naturel, en termes de fonctionnement, par des ouvrages le plus perméable possible », admet-il. Divers moyens d’actions pourraient être mis en place comme la végétalisation des toitures, aménagement des habitations pour stocker et réutiliser l’eau de pluie et privilégier la porosité des revêtements de sols.

En complément de cette intervention sur la gestion des eaux pluviales et afin d’illustrer la lutte contre les îlots de chaleur urbains, a été présenté la construction du collège de Bouéni. Dans ce projet, ont été traités les abords du bâtiment, avec l’implantation des espaces verts et ombragés, mais aussi l’intérieur pour éviter l’accumulation de chaleur. « Le collège de Bouéni est un exemple concret de combinaisons de solutions à l’échelle d’une parcelle », note Maareva Payet, responsable qualité environnementale du bâtiment à LEU Réunion. La stratégie environnementale appliquée à ce collège est la mise en place de ventilation naturelle, de végétalisation du site et la frugalité des matériaux.

Terre et mer sont liées

Après les eaux pluviales et la chaleur, la place était faite à la mer. « Le Parc naturel marin de Mayotte n’a aucune prérogative à terre, mais tout ce qui se passe à terre, fini chez nous, dans le lagon », constate Guillaume Amirault, directeur délégué par intérim du Parc naturel. Cette entité est donc concernée par tous les projets imaginés, conçus et mis en œuvre sur le territoire. Dans ses missions, le Parc émet des avis sur les projets d’aménagement de l’île, « il faut donc qu’on travaille main dans la main sur cet aménagement ». Pour le directeur, « la ville mahoraise durable doit être tournée un minimum vers la mer ».

A Mayotte, sur les dix-sept communes, seize possèdent un littoral, il apparait donc opportun de travailler les aménagements urbains en tenant compte de la mer.

Le lycée Bamana de nouveau ouvert ce mercredi

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Les cours reprennent, ce mercredi matin, au lycée Younoussa-Bamana.

Une assemblée générale a eu lieu, ce mardi matin, au lycée Younoussa-Bamana. L’établissement de Mamoudzou est à l’arrêt depuis le mardi 26 septembre et une énième rixe à ses abords. Le personnel avait exercé un droit de retrait en raison de l’insécurité récurrente due aux bandes de Cavani, Doujani et M’tsapéré. Celui-ci prendra fin ce mercredi matin, car seule une dizaine de professeurs était favorable à la poursuite du mouvement sous forme de grève. Les autres, dont les élèves qui ont rencontré le recteur Jacques Mikulovic, lundi soir, ont estimé que les renforts annoncés, à savoir entre trois et cinq assistants d’éducation (AED), pourront convenir dans un premier temps. « L’équipe d’AED a fait le choix d’une reprise d’activité à compter du 4 octobre. Néanmoins, à la moindre insécurité et sans réponse du rectorat, les AED se mobiliseront pour faire valoir leur droit de retrait. L’ensemble de l’équipe pédagogique sera régulièrement informé, si un danger se manifeste et votre mobilisation et soutien sera une nécessité pour reprendre le mouvement collectif », préviennent-ils. Ils affirment « qu’ils se concentreront dès le 4 octobre à l’exécution de leur mission d’AED et au sein du lycée. En aucun cas, ils ne s’exposeront face à un danger qui viendrait mettre leur sécurité en péril ».

Une autre réunion est prévue, ce mercredi après-midi, avec des professeurs, des membres du rectorat, des polices municipale et nationale, et une délégation d’élèves.

Dix-huit habitations insalubres détruites à côté du stade de Bamana

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Ce mardi 3 octobre, la deuxième opération de décasage de l’année dans Mamoudzou a eu lieu aux abords du futur stade de Bamana, suite à l’arrêté préfectoral du 23 juin dernier. Les services de la préfecture de Mayotte ont procédé à la destruction de 18 habitations insalubres en tôles, qui abritaient 14 familles françaises ou étrangères en situation régulière. Cinq d’entre elles, soit une vingtaine de personnes, ont accepté la solution d’hébergement proposée par la préfecture. Ce mardi, les neuf autres avaient soit déjà quitté leur logement, soit étaient présentes lorsque les agents et les associations sont arrivés, vers 6 h. « Une femme va peut-être accepter une solution d’hébergement avec ses enfants », a indiqué Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l’habitat illégal à la préfecture.

Des solutions d’hébergements notamment à Tsoundzou, sont assurées par les associations Coallia et Mlezi Maoré. Ces familles seront logées pour une durée de six mois renouvelables, et auront un accompagnement social. « Depuis le début de l’année, 610 habitations illégales et insalubres ont été détruites, sur les 1.550 bangas que nous avons numérotés », déclare Psylvia Dewas. Ce décasage, qui s’opère dans le cadre de la loi Elan, doit permettre la continuité des travaux du stade.

Levée des mesures de vigilance renforcée sur le village de Bambo-Ouest

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Suite à une non-conformité de l’eau constatée ces derniers jours sur le village de Bambo-Ouest, l’Agence régionale de santé a procédé ces derniers jours à de nouveaux contrôles sanitaires. « Ceux-ci se sont tous avérés conformes. L’eau est donc potable sur le réseau », informe l’ARS par communiqué de presse. Aussi, les mesures de vigilance renforcée sur Bambo-Ouest sont levées. Il n’est plus nécessaire de faire systématiquement bouillir l’eau pour les usages en eau potable (boire, faire à manger et se brosser les dents). Il est néanmoins recommandé, comme pour les autres secteurs de l’île et depuis le début de la crise, de faire bouillir l’eau pour les usages d’eau potable à consommation humaine : dans les 6 heures suivant une coupure nocturne ; dans les 12 heures suivant une coupure d’une journée ou plus. « Ces périodes de précaution après la remise en eau garantissent que l’eau consommée soit bien potable, malgré les coupures », ajoute l’Agence.

Création de la 21e École nationale supérieure d’architecture à La Réunion

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La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a annoncé ce mercredi 27 septembre la création de l’École nationale supérieure d’architecture (ENSA) de La Réunion. Créé il y a 35 ans, cet établissement d’enseignement supérieur s’autonomisera à l’horizon 2025 devant ainsi la 21e ENSA. Il s’agira de la première école d’architecture implantée dans un département ultra-marin. En parallèle de cette évolution statutaire, l’école emménagera en 2026 dans de nouveaux locaux, bénéficiant d’un partenariat entre l’Etat, le conseil régional de La Réunion, la commune du Port et l’intercommunalité Territoire de la Côte Ouest.

Fête du sel à Bandrélé ce week-end !

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Du 6 au 8 octobre, la ville de Bandrélé organise la quatrième édition de la fête du sel intitulée « Sel’à fête à Bandrélé ». Le vendredi aura lieu la cérémonie d’ouverture avec l’hymne au seul en l’honneur des Mamans Shingo. Le samedi, des stands seront ouverts avec différents temps forts et tables rondes sur la transmission, avec des chants et danses traditionnelles et des jeux. Le dimanche, chacun pourra participer à une chasse aux trésors autour de la fabrication du sel, avec des chants et danses traditionnelles.

Le Modef interpelle Emmanuel Macron sur la crise de l’eau

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La Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux interpelle Emmanuel Macron, le président de la République au travers d’une lettre ouverte sur la situation catastrophique des habitants de Mayotte qui font face à une pénurie d’eau. « Les paysans mahorais sont très inquiets pour leur culture à cause du manque d’eau », alerte le Modef. D’après la confédération, la plupart des producteurs ne cultivent pas pour vendre mais pour se nourrir. Dans sa lettre, le Modef informe que « tout le monde devrait commencer à cultiver le manioc mais personne n’ose planter ». Face à cette situation, le Modef Mayotte craint une mauvaise récolte de mangues cette année. A Mayotte, le manioc et la banane constituent, après le riz, la base du régime alimentaire local, « s’ils viennent à manquer, le Modef Mayotte redoute une crise alimentaire ». Dans sa lettre, le Modef demande l’activation du régime des calamités agricoles dans ce département et une prise en charge à 100 % des pertes par le biais de la solidarité nationale pour sauver l’Agriculture mahoraise. Le Modef exige l’envoi de « dix containers d’eau par jour de la métropole par l’armée française pour couvrir les besoins des écoliers et de l’hôpital et des cuves de stockage d’eau de 1.000 litres pour les paysans. Nous demandons aussi la gratuité des mètres cubes d’eau vitaux pour les 50 premiers litres à Mayotte ». Le Modef se dit conscient que l’eau est une ressource naturelle vitale et qu’à ce titre, elle ne peut être assimilée à une marchandise et doit être considérée comme patrimoine de l’humanité. De ce fait, le mouvement demande que « la gestion de l’eau doit être publique, démocratique et collective, afin de préserver sa quantité tant que sa qualité. Nous voulons garantir l’accès à cette ressource pour toutes et tous ».

Lancement du webdocumentaire « Les Routes de la Transe » en kibushi le 13 octobre

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Le Centre Universitaire de Formation et de Recherche (CUFR) de Mayotte et Sisygambis – Les 7 Portes présentent un webdocumentaire inédit en kibushi et une borne tactile vendredi 13 octobre à 12h (Mayotte) au CUFR. Dévoilé en juin dernier en français, la présentation de cette nouvelle version permettra la mise en lumière du travail engagé par Christine Coulange, artiste, réalisatrice, compositrice et photographe de Sisygambis avec le traducteur et doctorant en sciences du langage Ahamada Kassime. Conçu sous forme de cartes interactives, ce webdocumentaire permet à l’utilisateur de devenir navigateur en voyageant à sa guise. Depuis Mayotte, Madagascar, les Comores, 31 villes et 9 pays sont à découvrir, Tanzanie, Zanzibar, Kenya, Egypte, Maroc mais aussi la Guyane.

Ce webdocumentaire impliquant les étudiants de Mayotte, s’inscrit dans une démarche de transmission des savoirs, des techniques audiovisuelles et numériques. Ainsi, le projet porté à l’origine par l’artiste-chercheure, Christine Coulange, a été associé au dispositif pédagogique innovant des masterclass locales et itinérantes développées par Jean-Louis Rose, vice-directeur du CUFR à travers un programme culturel et de coopération voulu par Abal-Kassim Cheik Ahamed, directeur du CUFR de Mayotte.

Crise de l’eau : arrivée du Marion Dufresne avec 500.000 litres d’eau

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Le bateau Marion Dufresne est arrivé, ce lundi matin, au port de Longoni avec à son bord, 500.000 litres d’eau embouteillée. Affrété spécialement par l’État depuis La Réunion, sa cargaison permet d’assurer la continuité des approvisionnements d’eau en bouteille aux personnes vulnérables dans la situation d’urgence que traverse l’île.

Habituellement mobilisé pour assurer des missions logistiques et océanographiques dans les mers australes, le Marion Dufresne, bâtiment propriété de la préfecture des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et armé par la société Louis Dreyfus Armateurs, a été spécialement affrété par le Gouvernement.

Avec le Marion Dufresne, ce sont 1,8 millions de litres d’eau en bouteille qui auront été acheminées depuis La Réunion depuis le 20 septembre. « Ces livraisons soutiennent les Mahorais et les personnes les plus fragiles, confrontés cette année à une sécheresse sans précédent », explique la préfecture par communiqué de presse. D’autres acheminements sont programmés jusqu’à la fin de l’année, en lien avec le préfet de la zone de défense et de sécurité du sud de l’océan Indien. Le Marion Dufresne quittera aujourd’hui Longoni, pour reprendre ses missions scientifiques pour le compte de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER).

La deuxième saison de Colocs présentée en avant-première

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La série réalisée par Jacqueline Guez promet de belles surprises aux téléspectateurs qui la suivent depuis le début. Cette deuxième saison est pleine de rebondissements. Après le visionnage des premiers épisodes à l’avant-première, au cinéma Alpajoe, ce lundi soir, le public était conquis. Tout le gratin mahorais et les partenaires ont fait le déplacement pour soutenir la réalisatrice mais également les acteurs, ainsi que l’équipe de tournage. Le premier épisode de la deuxième saison sera diffusé le 9 octobre prochain, sur Mayotte la 1ère.

Le lycée Bamana toujours fermé faute de solutions

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Cela fait une semaine maintenant que le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou, est fermé à cause de l’insécurité. Le personnel de l’établissement a refusé de reprendre le travail tant que des solutions ne seront pas apportées. Lors de l’assemblée générale, ce lundi matin, il a voté à l’unanimité le maintien du droit de retrait en raison des rixes régulières depuis la rentrée entre les bandes de Doujani, Cavani et Mandzarsoa aux abords du lycée.

Ce lundi soir, le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, a rencontré une délégation de dix personnes, dont des professeurs, des parents d’élèves et des représentants des élèves. Il leur a annoncé que trois à cinq assistants d’éducation (AED) et une équipe mobile de sécurité (EMS) renforcée seront postés devant le lycée à partir de mercredi, répondant ainsi aux revendications. Alors que le droit de retrait est prolongé ce mardi, une nouvelle assemblée générale du personnel est prévue dans la matinée pour connaître la suite du mouvement. S’il perdure mercredi, le rectorat pourrait le considérer comme une grève et non un droit de retrait.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes