La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations, Bérangère Couillard, et le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, ont publié les résultats de l’appel à projet « Mobilisés en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes en Outre-Mer » 2023, suite à la tenue de la Commission nationale. Cette commission a retenu 38 projets, dont six à Mayotte. On retrouve ainsi les projets « Programme entreprendre, une alternative à l’emploi pour les quartiers prioritaires, entreprendre pour elles », présenté par l’association BGE (Boutique de gestion) Mayotte ; « Faire du numérique un levier d’autonomisation et d’insertion des femmes dans la société », proposé par l’association Emmaüs Connect ; « Campagne octobre rose : sensibilisation et soutien à la lutte contre le cancer du sein », mené par la Mairie de Chiconi ; « Ma santé de femme », pensé par le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) de Chiconi ; « Toutes sportives », imaginé par l’association Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation physique), et enfin, le projet « Lutte contre les inégalités de genre dans la société mahoraise », créé par l’association Haki za wanatsa. Pour Bérangère Couillard, « l’égalité entre les femmes et les hommes est un combat qui s’opère partout en France, et les femmes ultramarines font face à des défis tout particuliers qui exigent une réponse adaptée aux réalités du terrain. Travailler avec les associations, comme nous le faisons ailleurs en France, nous est absolument essentiel. Je suis fière que mon ministère et celui chargé des Outre-Mer mobilisent 500.000 € pour soutenir des projets associatifs en faveur de l’égalité. »
Des ados en spectacle avec Clowns Sans Frontières
Deux spectacles sont proposés en Petite-Terre les 21 et 22 novembre par des adolescents du territoire actuellement en résidence artistique dans le Sud de Mayotte avec Clowns Sans Frontières et les Apprentis d’Auteuil. Le public pourra découvrir le spectacle Malangazo le 21 novembre à 16h, place de la Mosquée à La Vigie M’coni, et le 22 novembre à 9h30, place des Congrès à Pamandzi. Pour plus d’informations, il est possible de contacter Clown Sans Frontières au 06.13.40.98.50 ou sur le site www.clowns-sans-frontieres-france.org.
Loya, compositeur associé du pôle culturel de Chirongui
Le pôle culturel de Chirongui est lauréat du dispositif « compositeur associé » avec l’artiste Loya, porté par la Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique), la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) et le Ministère de la culture. Ce dispositif consiste en l’association d’un compositeur avec une scène pluridisciplinaire afin de favoriser l’enrichissement de leurs activités artistiques et culturelles respectives. Cette association a pour but d’améliorer la place de la création musicale, sa diffusion, sa production et favorise la rencontre entre artistes et publics, y compris via des actions d’éducation artistique et culturelle. Ainsi, Loya va créer des œuvres au sein du Pôle culturel de Chirongui, proposera plusieurs de ses compositions lors de spectacles, mais prendra aussi le temps de mener des actions culturelles avec des élèves du territoire.
Une journée de nettoyage à l’îlot Mtsamboro dimanche
L’association Agir pour le Développement Intégré du Nord de Mayotte (ADINM) organise le nettoyage de l’îlot Mtsamboro, ce dimanche 19 novembre. Cet événement, qui s’opère dans le cadre de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD), est ouvert à toutes et à tous gratuitement. Le départ est prévu place du parking de la mairie de M’tsamboro à partir de 6h30. La présentation du déroulé de l’opération se fera directement sur l’îlot et le retour au village est prévu à partir de 13h30. Le tout en fonction des marées. Afin d’organiser l’événement, il est demandé de contacter l’association par mail à l’adresse agir-pour-developp-integre-mayotte@orange.fr ou par téléphone au 02.69.60.38.76 afin de confirmer sa présence.
Pour celles et ceux intéressés de passer la nuit de samedi à dimanche sur l’îlot, l’ADINM dispose de différentes tentes de camping, de quatre à six places.
Un séminaire sur la fin de vie organisé par le CHM
Le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), convie le public au séminaire de son Equipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs (Emasp) le jeudi 23 et le vendredi 24 novembre à l’hémicycle Bamana, au conseil départemental, à Mamoudzou. De 8h à 16h30, le public pourra profiter de l’intervention de nombreux professionnels concernant la sensibilisation et l’information sur l’obstination déraisonnable dans les soins palliatifs et la fin de vie.
Décasage à M’tsamudu : « Si on prend la crise de l’eau comme prétexte, on sera en échec »

Une trentaine de cases illégales, où onze familles étaient recensées, ont été détruites au lieu-dit Nabawane, à M’tsamudu, ce mardi matin. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, défend cette neuvième opération de la loi Elan pour l’année 2023 alors que Mayotte souffre de la pénurie d’eau, et même si le chiffre de 1.000 destructions ne sera pas atteint avant la fin de l’année (644 actuellement). Un autre décasage d’une soixantaine de cases prévu encore dans le village du sud de Mayotte en décembre.
Flash Infos : Sur quelle dynamique êtes-vous aujourd’hui avec ce décasage ? Est-ce qu’on s’oriente vers un Wuambushu 2 malgré la crise de l’eau ?
Thierry Suquet : C’est la suite de Wuambushu. On est là sur des secteurs qui ont été proposés par les mairies, quand on a préparé les démolitions au début de l’année. On avait 1.000 cases comme objectif de destruction d’ici la fin 2023. Elles ont été identifiées, et au fur et à mesure, on avance. Aujourd’hui, cette dynamique se poursuit. Après, les objectifs reposent sur l’idée de grandeur de ce qu’on veut faire. L’idée est de détruire plus de 1.000 cases par an et d’empêcher l’extension des bidonvilles. Ici, si on ne fait rien, le bidonville continue de s’étendre. Le projet de la mairie de Bandrélé est de permettre à la nature de reprendre ses droits, de maîtriser l’urbanisation sur les abords du stade avec un projet d’aménagement et ne pas laisser un développement anarchique de l’urbanisme.
Le @Prefet976, Thierry Suquet, annonce un nouvel objectif avec la destruction de 1.400 cases détruites d’ici la moitié de l’année 2024. Avec le décasage de #Mutsamudu, ce mardi, ce nombre atteint 650 depuis le début de l’année 2023. #Mayotte #Bandrele #operationWuambushu pic.twitter.com/XYRJtrqg0y
— Mayotte Hebdo (@MayotteHebdo) November 14, 2023
F.I. : On s’interroge sur l’intérêt d’une telle opération en pleine crise de l’eau. Deux familles (sur les onze enquêtées) ont accepté d’être relogées, les autres se retrouvent donc dans la nature, sans logement et sans eau.
T.S. : Neuf ont refusé les propositions qu’on avait faites. De toute façon, sur une bonne partie de ce secteur-là, il n’y avait pas d’eau ni électricité.
F.I. : (on coupe) Mais il y avait une borne-fontaine pas loin. Là, ça va être plus compliqué.
T.S. : De toute façon, entre les rampes, les bornes magnétiques, les citernes et la distribution d’eau au robinet, on assure la distribution de l’eau potable. Pour les plus vulnérables, même indépendamment des situations qu’on peut avoir, les gens ont accès aux distributions d’eau, quand il s’agit de femmes enceintes, pour ceux qui ont des enfants de moins de deux ans. Et vous savez qu’on a élargi le public aux scolaires. Ça veut dire que les enfants qui étaient scolarisés et qui continuent à l’être, si leurs écoles ne sont pas sur le chemin, ils ont accès à une bouteille d’eau dans le cadre de l’extension de la distribution. La crise de l’eau, c’est une réalité. On se bat tous les jours pour amener de l’eau potable partout où c’est nécessaire. Mais tous les Mahorais le savent. Si on prend la crise de l’eau comme prétexte pour arrêter de bosser pour lutter contre la délinquance, contre l’immigration irrégulière, pour détruire l’habitat illégal, parce que c’est la partie qui nous réussit aujourd’hui, on sera en échec. Et on ne veut pas que Mayotte soit en échec. On a une vraie volonté, affirmée par le ministre de l’Intérieur et des Outremer (N.D.L.R. Gérald Darmanin), de dire : on lutte contre la violence et les bandes violentes, on lutte contre l’habitat insalubre et illégal parce que ce sont des foyers de délinquance. On lutte contre l’immigration illégale parce que les gens qui vivent dans ces conditions-là sont victimes de passeurs et vivent dans des conditions déplorables. Mayotte ne peut pas accueillir des milliers et des milliers de personnes. Il faut absolument ramener les gens dans leur pays d’origine. Et on voit bien la difficulté que ça représente avec les Africains (N.D.L.R. l’expulsion ne peut se faire sans l’accord des pays concernés). Ces politiques-là ne peuvent pas s’arrêter. C’est le cas ici, ce ne sont pas des gros secteurs, mais c’est important pour l’équilibre des villes dans lesquelles on est.
F.I. : Pour revenir sur l’objectif de 1.000 cases démolies, on est avec ce décasage à 644, est-ce qu’on peut acter qu’il ne sera pas atteint à la fin de l’année ?
T.S. : Non, on n’acte pas ça. On ne compte pas ça comme ça. Les 1.000 cases sont identifiées depuis un moment. Qu’elles soient démolies en décembre ou en janvier, cela n’a aucune importance. Ce qui est important, c’est que le mouvement lancé soit irréversible. La disparition des bidonvilles se fera au rythme où il se fera. Je comprends qu’humainement ça puisse discuter sur la situation d’une famille. C’est ce qu’on fait avec les travailleurs sociaux et le tribunal. Si on est à 900 à la fin de l’année, ce n’est pas un échec, parce qu’on sera à 1.000 la semaine suivante. On a en tête l’objectif suivant, 1.500 démolitions fin juin 2024.
F.I. : Vous parlez de passer du bidonville au logement. Il y a neuf familles dans la nature, est-ce qu’elles ne passeront pas du bidonville au bidonville, tant qu’il n’y aura pas de logements construits ?
T.S. : On a résolu le problème ici, parce qu’on a bloqué l’extension du bidonville. Collectivement, on a besoin de démolir pour dégager du foncier, construire du logement, faire de l’aménagement.
F.I. : (on coupe) Ce n’est pas toujours le cas. Sur les neuf opérations Élan, cette année, seules trois comportaient des opérations immobilières (Hamouro, Doujani et Talus 2).
T.S. : L’objectif collectif est d’aménager les villes. Et individuellement, il y a le sujet des familles. D’abord, très souvent, elles nous disent qu’elles ne veulent pas des hébergements parce qu’elles ont des solutions alternatives. Deuxièmement, on les retrouvera à un moment donné et on fera des propositions qui sont nécessaires. On les accompagne avec une proposition de mise à l’abri, d’hébergement ou d’accès aux logements. Et pour ceux qui n’ont pas le droit d’être là, il y a une proposition, voire plus qu’une proposition, de retour dans leur pays d’origine. Et ces départs peuvent se faire volontairement. Je rappelle qu’on a 15% de gens qui partent aux Comores tous les jours de manière volontaire.
F.I. : Il y a souvent des opérations de lutte contre l’immigration illégale en amont du décasage. Est-ce que vous savez combien de personnes ont été appréhendées dans ce cadre ?
T.S. : C’est le principe sur les secteurs identifiés, on a des opérations de lutte contre la délinquance et contre l’immigration clandestine. Vous avez vu les délais, ça se passe longtemps à l’avance. Aujourd’hui, on ne tient pas de décompte sur le lien direct. Mais ces opérations sont menées de façon systématique bien évidemment dans ces secteurs parce qu’ils sont identifiés comme insalubres et parce que c’est indigne de vivre dans ces conditions-là.
Un décasage qui en appelle un autre en décembre
Onze familles ont été recensées par l’enquête sociale, mais elles pourraient être une vingtaine à vivre dans les 34 cases en tôle détruites, ce mardi matin, sur des terrains appartenant au onseil départemental de Mayotte et deux autres à des propriétaires privés. Deux familles ont accepté un relogement dans des communes limitrophes, permettant de scolariser les enfants dans la même école. Afin d’empêcher le retour des occupants, la municipalité de Bandrélé pourrait avoir recours à la flagrance pour cesser toute nouvelle construction.
Aux abords du stade, les habitants regardent avec un air inquiet le balai de camions de l’entreprise de BTP et de gendarmerie. Une deuxième zone, un peu plus grande avec une soixantaine de cases, est en effet concernée par un arrêté. En prévision de recours, la préfecture de Mayotte prévoit l’opération de démolition en décembre.
Des victimes défendent la propriétaire de leur logement insalubre

Pas d’évacuation d’eau, sol décrépi, fenêtres obstruées, moisissures… Ce mardi, une propriétaire de presque 70 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour avoir exposé ses locataires à des conditions de vie indignes. Elle a été condamnée à deux ans de prison avec sursis et une amende de 20.000 euros.
Comores : Un haut dignitaire du renseignement cité dans le procès de Ponzi
Un responsable du renseignement comorien aurait forcé la principale accusée dans cette affaire d’escroquerie a signé les documents de vente de sa maison. Le renseignement militaire n’a toujours pas réagi malgré les accusations portées contre l’un des leurs. Le verdict du procès est attendu le 22 novembre prochain.
Son éclatement début avril avait tenu les Comores en haleine. Mais sept mois plus tard, l’affaire Nazra ne suscite pas autant d’engouement. Samedi, lors du procès qui s’achevait à 20h, l’audience n’a pas mobilisé beaucoup de monde. Pourtant, ce dossier passionnait en raison des révélations qui sortaient les jours suivants l’arrestation de la jeune femme, considérée comme le cerveau d’un vaste système de pyramide de Ponzi. Celui-ci a prospéré entre 2019 et 2023, selon la justice. Ce samedi, le tribunal correctionnel voulait déterminer les ramifications de cette opération complexe, où les principaux prévenus sont des employés de l’opérateur national des télécommunications, Comores Telecom. Mais à en croire Nazra Saïd Hassani, ses co-accusés ne sont pas les seuls à placer de l’argent dans son business. La femme de 28 ans, qui était employée de Huwaei jusqu’au mois de janvier dernier, a déclaré au juge qu’un haut dignitaire du renseignement militaire a lui aussi investi une somme colossale. Elle a avancé le montant de 140 millions de francs, soit donc 284.620 euros. Le même responsable aurait forcé la prévenue qui a récemment accouché à signer des documents actant une vente de sa maison. C’est pour cette raison qu’elle aurait fui vers Madagascar le 2 avril avec son mari et leur enfant. Ils seront arrêtés puis extradés. Leur lieu de détention a été tenu secret, alors que normalement toute personne faisant l’objet d’une arrestation doit être conduit dans un poste de gendarmerie. La dame, qui lors du procès avait le droit de sortir allaiter son bébé, accuse le haut gradé du renseignement de subornation.
« Séquestration »
Son avocat a dénoncé la séquestration par des « hommes cagoulés » de sa cliente.
Depuis la sortie de ses révélations, en pleine audience, l’opinion commence à croire que le réseau était en réalité plus rodé qu’on ne le pensait. Jusqu’à lors, la hiérarchie du renseignement n’a pas fait de commentaires. Est-ce une façon de limiter les vagues ? En tout cas, 90% des treize prévenus qui comparaissaient, cr samedi, ont admis avoir participé au business basé sur le placement d’argent dans l’espoir de toucher des commissions en retour avec un taux minimum de 10%. Chacun avait le choix de souscrire à l’offre flash ou la classique. Plus on mettait du temps à récupérer ses bénéfices, plus ceux-ci augmentaient. Cela dépendait bien sûr de la somme placée. Pour amadouer ses clients, Nazra présentait un contrat de sa société avec Huwaei. Le document dont il est question serait un faux d’après la firme chinoise qui rappelons-le est le principal fournisseur d’équipements des deux opérateurs de télécom opérant aux Comores. Au cours du procès, dont le délibéré sera rendu le 22 novembre, l’assistance a découvert également que le receveur général des impôts a investi 51 millions de francs comoriens. L’agent comptable de Comores Telecom reconnait qu’il avait pour sa part seulement participé à hauteur de 8.000 euros. Mais cet argent ne provient pas selon eux des caisses de l’État.
A la fin du procès, les jurés ont levé tous les mandats de dépôt qui visaient les prévenus, sauf Nazra Saïd Hassani. Cette dernière ainsi que ses co-accusés sont poursuivis pour près de treize chefs d’inculpation, dont blanchiment d’argent, escroquerie, corruption, participation à un groupe criminel pour ne citer que ces charges.
Les premières cartes de la distribution généralisée à Bandrélé
Dans moins d’une semaine, le 20 novembre, toute la population à Mayotte se verra distribuer des bouteilles d’eau gratuitement. La mesure est en lien avec la crise de l’eau sur le territoire et pourrait être en vigueur pendant deux mois. Elle nécessite surtout une logistique importante, avec des renforts de formations militaires de la sécurité civile (Formisc) et des pompiers à Longoni où les bouteilles d’eau arrivent. Mais il faut également l’apport des communes qui doivent organiser les distributions locales.
A Bandrélé, les premières cartes étaient distribuées ce mardi matin (photo). Les habitants étaient invités à donner leur adresse, confirmer leur identité et le nombre de personnes dans le foyer. Dès lundi, un pack d’eau sera distribué par personne et par semaine, dans trois lieux dédiés (MJC de Nyambadao, MJC de Mutsamudu et Foyer des jeunes de Bandrélé) selon un calendrier précis.
Le village mahorais fait forte impression au Salon de Colmar
Le Salon International du Tourisme et des Voyages (SITV) maintient toujours sa forme, après une bonne trentaine d’années d’existence. Cette année où les îles étaient à l’honneur, depuis les Caraïbes jusqu’à l’océan Indien, la barre était placée haute à Colmar (Haut-Rhin), et l’accent mis sur l’évasion, les plages, et la nature. Parmi les stands des différents exposants, le week-end dernier, on pouvait retrouver celui de Mayotte, une convention qui liant Colmar et le territoire mahorais depuis plus de trente ans. « La magie continue à opérer lorsque, confortablement installées sur les fauteuils, à l’intérieur de ce salon cossu posé sur cette plage, les hôtesses, comme des sirènes sorties d’un conte de fées, accueillent les visiteurs épatés et ravis. Tout est dit dans ce magnifique et fonctionnel stand. Du côté gauche, le petit salon avec des parois en terre cuite en trompe-l’œil, sert à la fois de présentation et de dégustation des boissons typiques, tel le jus de gingembre, mais aussi d’espace pour des prestations artistiques comme le mbiwi. Au milieu, le salon où les visiteurs sont accueillis avec le sourire congénital des mahoraises, et où ils peuvent s’asseoir, le temps de se remettre de leurs émotions et de trouver toutes les réponses à leurs éventuelles interrogations. Tandis que tout à droite, Vili Vili exposait les épices et autres produits naturels de Mayotte sur un comptoir odoriférant », décrit l’AaDTM (L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte), qui y était pour y porter son slogan, « Mayotte Forever ».
Un nouveau voyage aller-retour pour les étudiants ultramarins
Dans le cadre du comité interministériel des Outre-mer (Ciom) dont les mesures ont été annoncées en juillet dernier, L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom) va voir, dès 2024, ses missions renforcées et son public bénéficiaire élargi. Dans ce cadre, le Ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, a décidé sans plus attendre qu’un voyage aller-retour hexagone-DROM soit pris en charge entièrement par Ladom pour les étudiants ultramarins à compter des vacances de Noël ou de l’été austral. Pour cette fin d’année 2023, cette prise en charge s’effectuera sur la base d’un remboursement. Cette mesure s’adresse aux néo-bacheliers accompagnés par Ladom et s’effectue dans le cadre su Passeport pour la Mobilité des Etudes, qui, en 2022, a permis d’accompagner près de 10.000 étudiants originaires des cinq DROM.
La vanille mahoraise au cœur d’une journée de fête à Coconi
Le samedi 25 novembre, la vanille sera la star au pôle d’excellence rurale de Coconi (PER), dans la commune de Ouangani. En effet, cette date marque la troisième édition de la fête de la vanille. De 9h à 14h, le public pourra venir apprécier des ateliers de dégustation, de préparation, organisés par l’Association Saveurs et Senteurs de Mayotte (ASSM), et repartir avec des produits locaux, qui seront en nombre à la vente. Le lendemain, des producteurs de vanille ouvriront les portes de leurs exploitations et proposeront des visites payantes. Afin de mettre en avant le travail fait autour de la structuration de la filière vanille depuis 2018, l’ASSM souhaite mettre en avant cette épice, symbole du patrimoine mahorais. En 2023, l’association a collecté 1,5 tonne de vanille verte auprès de quarante-huit producteurs. L’association présentera ses projets en cours et à venir lors d’une conférence sur la vanille et ses arômes à 10h30 le samedi.
Un ciné-débat sur le thème des mamans mineures à Mayotte
À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, le pôle Jeunesse de l’association Mlezi Maore organise la projection du documentaire “Mamans mineures à Mayotte”, réalisé par Séline Soula, le mardi 21 novembre à 8h30 au cinéma Alpa Joe, à Mamoudzou. Cette projection sera accompagnée d’échanges, de réflexions et de débats sur la question de la maternité précoce et sur l’accompagnement des mères mineures mahoraises. Des acteurs de la protection de l’enfance seront présents pour prendre part à ces discussions. Il est possible de réserver sa place en ligne, en suivant le lien https://forms.gle/HrbUuFRSj2rtBxz7A.
Octobre rose : plus de 1.000 sensibilisations réalisées par le CRDC Mayotte
Tout au long du mois d’octobre, le centre régional de coordination des dépistages des cancers de Mayotte (CRCDC Mayotte) s’est mobilisé pour aller à la rencontre de la population, dans le cadre de la campagne de prévention du cancer du sein. Il rappelle que 18 actions ont été entreprises sur tout le territoire, 1.007 sensibilisations sur le dépistage du cancer du sein et 300 palpations mammaires réalisées par les sage-femmes du CRCDC Mayotte. Cela a donné lieu à 186 invitations à la réalisation d’une mammographie générée dans le cadre du dépistage organisé. En parallèle, de la prévention du cancer du sein, les actions de prévention du cancer du col de l’utérus ont été réalisées : 128 frottis cervico-utérins ont été réalisés auprès des femmes de 25 à 65 ans.
Parmi les événements, le mois de sensibilisation s’est terminé par l’élection de Miss octobre Rose 2023, samedi 28 octobre à l’hôtel Sakouli. Ce sont sept « cocos » originaires de toute l’île de Mayotte, âgées entre 53 et 74 ans, qui ont défilé afin de passer le message suivant : « pour un avenir « sein et sauf », faisons-nous dépister ! » Après trois tableaux,axés sur la prévention du cancer du sein, dont un sur les gestes de l’auto-palpation, c’est Nissoiti Hamza de Mamoudzou, représentante de l’ADAFM qui a remporté le titre de Miss octobre Rose 2023.
Rugby à 10 : le RC Combani élimine le RC Mamoudzou
C’était le match couperet de la dernière journée du championnat à 10, ce dimanche, à Bouéni. Le RC Combani et le RC Mamoudzou s’affrontaient pour une ultime place en demi-finale, les Desperados étant déjà qualifiés dans la poule 1. Et c’est l’équipe du centre de l’île qui a finalement obtenu le dernier ticket grâce à sa victoire, 50-21. Dans l’autre poule, ce sont le RC Koungou et AS Ampountra club de Chiconi qui passent. Les quatre qualifiés se retrouvent le dimanche 26 novembre, tandis que la finale est prévue le 3 décembre.
Basket-ball : le BC M’tsapéré conserve son titre en Coupe de France
Il s’en est fallu d’un point. Le Basket-club de M’tsapéré s’est imposé, ce samedi, en finale de la Coupe de France face à l’Étoile bleue de Kawéni (81-82). C’était également serré chez les filles, puisque le Magic Basket-ball de Passamainty a remporté le titre en battant le Fuz Ellipse de Cavani de deux points (58-56). Les deux équipes iront à La Réunion, le 2 décembre, pour essayer d’obtenir la couronne régionale.
« On ne peut pas compter que sur les subventions »

Ce lundi, une réunion autour des différentes manières de financer et accompagner les projets d’économie sociale et solidaire a eu lieu à Combani, dans les locaux de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress). L’occasion de présenter les différents outils qui existent pour accompagner les entrepreneurs.

Se lancer dans l’économie sociale et solidaire (ESS) n’est pas chose aisée. C’est pour cela qu’il existe plusieurs organismes voués à aider les entrepreneurs qui souhaitent créer une entreprise dont le fonctionnement interne et l’activité sont fondés sur la solidarité et l’utilité sociale. C’est le cas de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte, qui, en partenariat avec l’antenne mahoraise de l’association France Active, a organisé une réunion consacrée à ce thème ce lundi matin, à Combani. Porteurs de projets et structures accompagnatrices d’entreprises étaient réunis pour permettre aux futurs entrepreneurs de mieux connaitre les solutions de financement et d’encadrement disponibles.
« Dans le domaine de l’ESS, on compte généralement sur les subventions. Mais on ne peut pas compter que là-dessus, d’où la nécessité de se rapprocher d’accompagnateurs pour trouver d’autres solutions », insiste Michael Clockers, conseiller entreprise et association pour France Active. C’est dans ce but que la Cress a présenté sa micro-banque Créa-Sol, qui propose des microcrédits professionnels dans le domaine de l’ESS. Ces prêts ne requièrent pas de caution, peuvent aller jusqu’à 15.000 euros et sont remboursables en cinq ans. Le taux d’intérêt est fixe et érigé à 5,9 %.
« Ce microcrédit vise notamment à lutter contre l’exclusion bancaire et cible les personnes qui veulent entreprendre mais qui sont en situation de fragilité financière », précise Faïzina Jary, responsable du dispositif So’defi, qui mobilise les moyens de financement solidaire à la Cress.
Rassurer les financeurs
De son côté, France Active propose notamment une garantie bancaire pour rassurer les financeurs. C’est dans cette même optique qu’elle a créé un prêt solidaire, destiné uniquement aux entreprises dans le domaine de l’ESS, à travers du co-financement avec les banques. Par exemple, si un entrepreneur a besoin de 100.000 euros, France Active va en prêter 50.000 et la banque, l’autre moitié. Un système qui a pour but de rassurer les financeurs. « Nous n’avons pas peur d’accompagner les entreprises de l’ESS qui ont du mal, à la différence des banques. C’est pour cela que nous proposons de les accompagner main dans la main », déclare Michael Clockers.
D’autres organismes accompagnants étaient présents, à l’image de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom), qui est la banque centrale déléguée de ces départements. Ce dernier peut notamment jouer un rôle de médiateur entre l’entreprise et la banque en cas de refus de crédit. L’Iedom endosse également une mission d’éducation financière, car, si les entrepreneurs maitrisent généralement leur métier de base, ce n’est pas le cas de la partie gestion, finance et administratif.
De nombreux accompagnateurs
L’association BGE (Boutique de gestion espace) de Mayotte était également à cette réunion pour rappeler qu’elle pouvait venir en aide sur la stratégie de l’entreprise. La couveuse d’entreprise Oudjerebou a, elle, présenté son dispositif de test d’entreprise. Pendant un an, il est possible de tester son activité en profitant d’une immatriculation d’Oudjerebou. Le Cabinet Mahorais de Conseil et Pépites Optimum offrent un accompagnement davantage axé sur la gestion, la tenue des dossiers comptables, les questions juridiques et la recherche de financement.
Tous ces acteurs rappellent néanmoins que s’ils accompagnent l’entrepreneur, ils ne peuvent pas faire les démarches à leur place. « On accompagne seulement sur une période, l’entreprise n’est pas assistée », prévient Faïzina Jary.
Présidentielle aux Comores : Le système de parrainage des candidats sur le point d’être suspendu
Dans une nouvelle loi votée en décembre dernier, comportant de nombreux articles controversés, le législateur a instauré un quota de signatures à récolter. Mais le président de la République des Comores, Azali Assoumani, aurait promis que la disposition ne sera pas appliquée lors de la prochaine élection.
Son abandon pourrait soulager les prétendants à la magistrature suprême. A moins de douze jours de la publication de la liste provisoire des candidats retenus pour la présidentielle, le cadre comorien de concertation annonce qu’il y a des fortes chances que le système de parrainage soit gelé. Selon l’article 8 de la loi portant élection du président de l’Union des Comores, adoptée en décembre dernier, les candidats à l’élection présidentielle doivent être parrainés au niveau national par au moins 0.8% d’électeurs, repartis proportionnellement au nombre d’électeurs inscrits par île. « Un électeur ne peut parrainer qu’un candidat, sous peine de rejet des candidatures concernées en cas de complicité du candidat dans la commission des faits et sous réserve des poursuites à l’encontre de l’électeur ayant causé ce rejet selon la qualification des faits », ajoutait la même disposition. Avant même la promulgation de cette loi, des voix s’étaient élevées pour dénoncer cette instauration de signatures. Une première aux Comores.
Décret absent
C’est sur cette même lancée que le cadre de concertation, un collectif composé de la société civile, des partis politiques du pouvoir tout comme ceux de l’opposition a plaidé pour la non-application de l’article des parrainages. Le jeudi 1er novembre, les membres de cette organisation qui milite pour des élections libres et transparentes ont formulé la requête auprès du chef de l’État comorien. Candidat à sa propre succession, pour un dernier quinquennat, le président sortant a promis que ni lui ni ses potentiels adversaires du 14 janvier 2024 n’auraient à s’inquiéter. Donc, aucun risque que le juge électoral, qui doit publier une liste provisoire le 17 novembre annule une candidature pour défaut de signatures suffisantes. Notons que d’après l’article 8 de ladite loi, un décret d’application des modalités du système de parrainage devait sortir. Sauf que celui-ci n’a jamais été publié. « Non seulement le décret n’existe pas, mais il fallait également préciser le nombre d’électeurs de chaque île. Nous lui avons expliqué, que dès lors que l’appel à candidatures a été lancé, il serait compliqué pour le candidat de parvenir à récolter les signatures à temps. Et le président a donné son accord », a rapporté l’ancien gouverneur de la Grande Comore, Mohamed Abdouloihab, membre du cadre de concertation, lequel a tenu une conférence de presse, ce jeudi.
Cet organe a également sollicité une suspension de l’un des cinq critères que doit remplir un candidat, notamment la résidence d’une manière permanente pendant les douze mois précédant l’élection. Sur ce point encore, le président Azali Assoumani s’est engagé à mettre les juristes de la présidence sur le coup pour trouver un moyen de ne pas rendre obligatoire la disposition. D’autant que la loi n’a été promulguée que le 6 mars dernier. Autrement dit, six mois seulement au lieu de douze séparent l’entrée en vigueur de la loi et la convocation du collège électoral ont fait valoir les 37 membres du cadre de concertation. Les membres du bureau de cet organe disent attendre que le président sortant tienne parole au sujet de ces deux doléances soulevées le 1er novembre. Pour rappel, c’est cette même loi des parrainages qui a exclu les binationaux de la course à la présidentielle. Dans son article 7, il a été mentionné noir sur blanc que si un candidat est titulaire d’un ou plusieurs nationalités étrangères, il doit définitivement renoncer à ses nationalités selon les formes et conditions de la législation des États étrangers dont il a acquis la nationalité.
La diaspora a toujours considéré que l’article les visait. De son côté, le pouvoir assure qu’il s’agit simplement d’un garde-fou dont le but est de protéger cette haute fonction.
Crise de l’eau : l’eau est à nouveau conforme dans les secteurs de Dembéni et Bandrélé

L’eau est de nouveau potable dans les villages de Tsararano, Ongojou, Dembéni, Iloni, Hajangua, Hamouro, Nyambadao et Bandrélé. Vendredi dernier, un contrôle de l’Agence régionale de santé (ARS) avait révélé une non-conformité. Ce lundi, de nouveaux contrôles de la qualité de l’eau effectués dans ces villages se sont révélés conformes.
L’ARS recommande néanmoins de faire bouillir l’eau avant de la consommer, comme elle le fait depuis le début de la crise, dans les six heures suivant une coupure nocturne et dans les douze heures suivant une coupure d’une journée ou plus.