L’association des cadets citoyens de la gendarmerie de Mayotte a lancé depuis le dimanche 22 octobre, la promotion 2023/2024 des « Cadets-SNU ». Il s’agit principalement de volontaires du SNU (Service national universel) qui viennent effectuer leur mission d’intérêt général de 84 heures au sein de l’association. Le parcours proposé à ces 40 jeunes, âgés de 16 ans à 18 ans, porte sur une formation militaire de base, sur la découverte de la gendarmerie ainsi que sur une sensibilisation aux problématiques environnementales, comprenant un projet collectif de plantation d’arbres. Le mardi 24 octobre, à l’occasion d’une levée de couleurs dans la caserne de Pamandzi, cette promotion des « Cadets-SNU » a été présentée au général de corps d’armée Lionel Lavergne, commandant la gendarmerie d’Outre-mer, accompagné du général Lucien Barth, commandant la gendarmerie de Mayotte. Outre la Marseillaise et au terme de leur deuxième jour de parcours, les cadets ont entonné « Les commandos », leur chant de promotion.
Agriculture : un séminaire de clôture des projets du Rita Mayotte en novembre
Le Rita (Réseau d’innovation et de transfert agricole dans les outre-mer) est un réseau regroupant les acteurs de la recherche, de l’expérimentation, de l’enseignement et de la formation ainsi que du développement agricole dans chaque territoire ultra-marin. Depuis 2011, ce réseau met en place des projets pour répondre aux besoins exprimés localement par les professionnels de l’agriculture des filières de diversification animales et végétales. Le mardi 14 novembre, se déroulera le séminaire de clôture des sept projets du Rita, mis en place lors de la phase 2022-2023 (santé animale, races animales, projet apiculture, le projet Jéjé Foret, projet Mahosinza, projet AgrumQuam, projet Samba). Ce séminaire se déroulera au PER de Coconi de 8h30 à 16h30. Lors de cette journée, les actions et les résultats obtenus sur cette période seront présentés. Par la suite, les mercredi 15 et jeudi 16 novembre, des ateliers sont proposés par chaque projet pour permettre la diffusion des résultats obtenus sur le terrain. Pour s’inscrire à l’événement, contactez l’équipe du Rita au 06 39 68 17 01.
Un maoulida shengué en hommage à Zena M’déré ce samedi
Afin de rendre hommage à Zéna M’déré, leader charismatique des « Chatouilleuses » décédée le 27 octobre 1999, la commune de Pamandzi, en collaboration avec toutes les associations de Petite–Terre, invite tous les Mahorais à venir célébrer le maoulida shengué en son honneur. Celui-ci se déroulera, ce samedi 28 octobre, de 8h à 18h, place des congrès à Pamandzi.
Ce samedi, c’est aussi marché agricole et artisanal de Pamandzi
La ville de Pamandzi organise son marché artisanal et agricole, qui se tiendra, ce samedi 28 octobre, sur le front de mer, place Vointail. Le marché sera ouvert de 7h30 à 15h où les artisans et producteurs locaux seront présents.
Les premiers ballons ovales lancés au pôle espoirs mahorais
Une marche de l’espoir pour clôturer Octobre rose

Chaque année, octobre est le mois dédié à la prévention et à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Afin de le clôturer, l’Association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) organise une marche de l’espoir, « Mwendro wa tama », ce dimanche, au départ et à l’arrivée du stade de Cavani. L’occasion de mettre en avant une nouvelle fois l’importance du dépistage et de la prévention.
Cette année à nouveau, Amalca (Association mahoraise pour la lutte contre le cancer) organise une marche pour clôturer le mois d’Octobre rose, dédié à la sensibilisation du dépistage du cancer du sein. « C’est une manière de quitter Octobre rose avec le grand public et mettre en avant la sensibilisation, la prévention, mais aussi pour que les personnes continuent à aller se faire dépister », explique Faïna Ousséni, coordinatrice de la vie associative à Amalca. « Mwendro wa tama », traduction de « La marche de l’espoir », se déroulera ce dimanche. Une nouvelle année avec un nouveau nom, pour symboliser que l’espoir est là, que les recherches continuent et qu’il faut « avoir de l’espoir pour continuer à combattre cette maladie », ajoute-t-elle. Au-delà d’une marche, cet événement donnera l’occasion à tous les participants de découvrir les stands des partenaires du village santé, dès 10h. Restauration, bien-être et beauté auront également une place. A 13h, « c’est l’heure du grand rassemblement et on commencera l’échauffement avec Bouge-toi pour ta santé », note Faïna Ousseni. Au retour au stade de Cavani, un flashmob sera organisé avec Vis ta forme.
Un parcours de 4,2 kilomètres
C’est à 14h que sera donné le départ de la marche, devant le stade. « On fera un tour de 4,2 kilomètres », précise la coordinatrice. Cette année, le parcours, accessible au plus grand nombre, forme une boucle. Ainsi, une fois le départ donné, les marcheurs prendront la direction du centre hospitalier de Mayotte, puis descendront au niveau du front de mer et de la pointe Mahabou, pour repartir en direction de Cavani, en passant au niveau du rond-point du Baobab. Ce sont 3.000 personnes qui sont attendues pour cette édition. Pour les retardataires, il est encore possible de s’inscrire. Plusieurs points de vente sont accessibles, dont le siège de l’association à M’gombani. « Les personnes peuvent acheter leur bracelet à 10€, puis venir à Amalca pour récupérer leur t-shirt et leur paire de lunettes », indique Faïna Ousseni.
« Le combat continue toujours »
Depuis le début du mois d’octobre, l’équipe de l’association a été largement sollicitée, notamment pour la tenue de stands auprès d’entreprises désireuses d’en connaître davantage sur la prévention du cancer du sein. « Nous avons aussi été auprès d’élèves, de lycéens, qui ont été beaucoup en demande et qui se sont beaucoup investis », admet la coordinatrice. Tout au long de l’année, la mobilisation de l’association ne baisse pas, car « en dehors d’octobre rose, le combat continue toujours ». Malgré une évolution de la prévention remarquée, pour la coordinatrice, il reste « encore beaucoup de tabous » autour des cancers. L’association accompagne au quotidien les malades et leurs proches, mais espère que plus de personnes oseront toquer à leur porte pour se faire accompagner.
Mwendro wa tama, la marche de l’espoir, ce dimanche 29 octobre, dès 10h au stade de Cavani. Plus d’informations sur les réseaux sociaux d’Amalca.
Les premiers chiffres confirment la légère baisse du nombre d’expulsions

Depuis le début de l’opération Wuambushu, en avril, les chiffres de la lutte contre l’immigration clandestine n’étaient plus communiqués. C’est de nouveau le cas, ce mercredi, avec un bilan qui montre une petite baisse des expulsions d’étrangers en situation irrégulière due à la fermeture temporaire des frontières côté comorien.
« Des journées entières sans arrivées de kwassas »
Ce sont les mots de Gérald Darmanin en juin 2023, lors de son dernier passage à Mayotte (voir encadré). Le ministre de l’Intérieur et des Outremer était venu défendre l’opération Wuambushu commencée deux mois plus tôt, celle-ci devant permettre de lutter contre la délinquance, l’habitat insalubre et l’immigration clandestine. En réalité, les arrivées de kwassas ont continué comme le montrent les chiffres communiqués par la préfecture de Mayotte sur l’opération Shikandra (enclenchée en 2019), ce mercredi. Leur nombre s’est toutefois réduit. Une quarantaine d’embarcations ont été interceptées chaque mois, entre avril et août. Au cours des mois précédents, elles étaient une cinquantaine ou une soixantaine (63 en janvier, 52 en février et 58 en mars). Sur le nombre de kwassas détectés justement, la préfecture de Mayotte estime que 648 bateaux l’ont été depuis le début de l’année et que 71% d’entre eux ont pu être interceptés (73% en 2022).
Des expulsions en baisse
L’un des objectifs de l’opération était la reconduite plus importante de personnes en situation irrégulière dans leurs pays d’origine. Sur ce point et malgré l’important déploiement de forces de l’ordre, il y en a eu moins jusqu’à maintenant (17.250) que sur les mêmes périodes en 2021 (17.853) et 2022 (17.380). Ce chiffre s’explique par le blocage pendant un mois des expulsions vers les Comores, pays voisin et principal lieu de départ des kwassas. Dès le premier jour de Wuambushu, les autorités comoriennes ont vu dans l’opération une violation des accords passés en 2019 avec la France. A défaut et en attendant le dénouement diplomatique, la préfecture de Mayotte s’était davantage concentrée sur les reconduites à la frontière d’autres ressortissants. Ainsi, 493 personnes de nationalité malgache, 26 autres venues du continent africain et trois du Sri-Lanka ont été raccompagnées, parfois sur la base du volontariat, comme c’était le cas pour les trois derniers.
Davantage d’interpellations
Une légère différence se fait également par rapport aux années précédentes sur les interpellations d’étrangers en situation irrégulière. En cumulant les interpellations en mer et sur terre, cela représente pour l’instant 23.288 personnes, c’est plus que sur la même période en 2021 (22.368) et 2022 (21.115). Et c’est en mer que la progression est la plus significative avec 5.576 arrestations, soit 14% de plus que l’année précédente. A noter que les forces de l’ordre sont davantage prises à partie (trente policiers et douze gendarmes blessés en lien avec la lutte contre l’immigration clandestine).
Outre les personnes, policiers et gendarmes s’intéressent à la marchandise de contrebande. 36.207 cartouches de cigarettes ont déjà été saisies, soit l’équivalent de presque 2,4 millions d’euros. C’est déjà plus que pendant toute l’année 2021 (20.003 cartouches) ou l’année 2022 (32.220). Une cinquantaine de kilos de bangué a été également saisie cette année. En 2022, d’importantes prises avaient porté ce chiffre à 563 kilos à la fin de l’année.
Et l’après-Wuambushu ?
Selon Gérald Darmanin, le départ des renforts de gendarmerie ou de police en juillet n’a pas signifié l’arrêt de l’opération Wuambushu. Elle est davantage axée désormais sur la lutte contre l’économie illégale comme la lutte contre les marchands de sommeil, comme on a pu le constater au tribunal judiciaire, ces dernières semaines. Il est difficile de savoir si l’immigration clandestine a repris avec la fin de la première phase de Wuambushu. Car, contrairement aux années précédentes, les chiffres ne sont pas donnés pour le mois de septembre où les forces de l’ordre enregistrent un afflux plus important de kwassas pendant la rentrée. Un graphique de la préfecture de Mayotte indique simplement qu’il y a eu 72 kwassas interceptés pour le mois de septembre de cette année, soit presque le double par rapport au mois d’août (38). En septembre 2022, ils étaient aussi nombreux à être « interceptés ou à faire demi-tour ».
Les ministres Darmanin et Vigier à Mayotte
Venus à Mayotte à plusieurs reprises, cette année, Gérald Darmanin et Philippe Vigier seront de nouveau sur le territoire, la semaine prochaine. Selon l’AFP, leur temps de présence sur l’île se limitera aux mercredi 1er et jeudi 2 novembre. Il s’agira de leur troisième séjour respectif pour cette année 2023. En effet, le ministre de l’Intérieur et des Outremer avait passé son réveillon sur l’île aux parfums, avant de venir défendre son opération Wuambushu en juin. Son collègue chargé des outremer, nommé ministre en juin, était présent à deux reprises en septembre. L’un comme l’autre veulent montrer qu’ils restent engagés sur leurs terrains respectifs, l’insécurité ou la lutte contre l’immigration illégale pour Gérald Darmanin et la crise de l’eau pour Philippe Vigier.
Du côté de la préfecture de Mayotte, la venue des deux ministres n’est pas encore confirmée, ce mercredi matin.
Mort de Fayed : un des suspects meurt dans un accident
Le Midi Libre a annoncé, le 5 octobre, que deux jeunes hommes originaires de Marseille sont décédés dans un accident de la route à Nîmes, à la fin du mois de septembre. L’un d’eux serait lié à la mort du jeune Fayed, le soir du 21 août. Le Mahorais de dix ans s’était retrouvé au milieu d’une fusillade à Pissevin, quartier nîmois où vit la famille du gamin de Poroani. Porté par son oncle à l’hôpital, il n’avait pas survécu. « L’enquête, confiée à la juridiction interrégionale de Marseille (Jirs), chargée des plus importants dossiers de criminalité organisée du Sud-Est, s’était concentrée sur des individus cagoulés aperçus dans une Mégane grise », explique le quotidien local. « Sur des munitions prélevées sur la scène de tir du 21 août au soir, on aurait retrouvé un ADN similaire à celui d’un des jeunes hommes morts route d’Avignon », poursuit le journal, qui lie la fusillade à la guerre que se livrent gangs locaux et marseillais pour ce quartier qui sert de plateforme au trafic de drogues.
Inflation : le pouvoir d’achat des Mahorais plombé par l’énergie
Avec 17,9% d’augmentation en un an, les Mahorais connaissent la plus forte hausse du prix de l’énergie loin devant les autres départements ultramarins ou de l’échelle nationale (11,9%), relève l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), dans sa dernière étude. « L’énergie pèse pour 9 % dans le budget des ménages à Mayotte. La hausse des prix de l’énergie est liée à celle des tarifs des carburants et de l’électricité. En revanche, le prix de la bouteille de gaz recule de 9,6 % sur un an », note l’institut. Le prix des carburants a particulièrement grimpé ces derniers mois. En septembre, celui du gazole a fait un bond de treize centimes d’euros par rapport au mois précédent, tandis qu’il est de huit centimes d’euros pour l’essence. En octobre, pareil, le gazole est désormais à 1,70 euro par litre (+ six centimes) et l’essence à 1,95 euro (+ cinq centimes). L’an dernier, au cours du même mois d’octobre, une remise de l’État et du Département de Mayotte avait permis de contenir respectivement ces deux prix à 1,37 euro et 1,46 euro.
Le territoire mahorais a connu également une forte augmentation des produits alimentaires sur un an (+7,8%), même si leur prix a fini par stagner ces derniers mois. Cela reste en-deçà de la France entière (+9,7%) ou d’autres départements ultramarins comme la Guyane (+9%). Pareil pour le tabac, la hausse de 6,3% est un peu moins forte qu’au national (9,9%). Sur la globalité des produits et des services faisant partie de l’étude de l’Insee, les prix semblent désormais stagner à Mayotte, ces derniers mois (+1,2% en juillet, +0% en août et +0% en septembre).
Les inscriptions au festival Laka sont ouvertes
Le Festival Laka, c’est à la fois un village des traditions le samedi 4 novembre à partir de midi et les fameuses courses de pirogues du Défi du fundi, le dimanche 5 novembre à Mbouini, dans la commune de Kani-Keli. Les inscriptions sont ouvertes pour la 9ème édition de la course de pirogues « Le Défi du Fundi ! » qui aura lieu le dimanche. Comme à chaque fois, trois courses auront lieu autour de l’îlot Mbouini pour un parcours de 3km grâce à des pirogues 2 places. Les trois catégories sont : les jeunes (14-18 ans – gratuit), les adultes (20 €), les entreprises (60 €). Retrouvez le formulaire ici : https://parc-marin-mayotte.fr/evenement/festival-laka-2023 dans le paragraphe « Pour s’inscrire ». Les différents points d’inscriptions sont les suivants : Parc naturel marin : Centre d’affaires de l’aéroport à Pamandzi ; l’association Laka de M’bouini, place de l’ancien Marché à Mamoudzou ; l’association Laka de M’bouini à Coconi ; l’association Laka de M’bouini à Majicavo ; l’association Laka à M’bouini et le Parc naturel marin de Mayotte à Mtsamboro.
Rejoignez les jeunes militants de l’environnement
Lors des deuxièmes assises EEDD de Mayotte, en décembre 2021, l’atelier des jeunes militants a été plébiscité et légitime cette action. Le Réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte crée donc le groupe des jeunes militants de l’environnement. Vous avez entre 12 et 25 ans ? Vous souhaitez vous investir pour l’intérêt général ? Rejoignez le groupe des jeunes militants du Réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte. Vous composerez alors un groupe de jeunes motivés souhaitant apprendre et agir pour son territoire. Vous aurez la possibilité d’assister à des conférences, des sorties terrain et de créer vos propres projets. Le réseau EEDD 976 donnera les moyens à ces jeunes militants de se regrouper, d’échanger, de rencontrer des professionnels, de découvrir leur environnement et d’agir ensemble. Inscription sur le site internet du Réseau EEDD 976 (https://reseaueedd976.com/2023/09/18/rejoignez-les-jeunes-militants-pour-lenvironnement-de-mayotte/).
L’Epfam à la recherche des futurs agriculteurs de Mamoudzou
Vous êtes à la recherche d’un terrain pour votre projet agricole ? Répondez à l’appel à projets de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) qui souhaite attribuer à des agriculteurs des terrains agricoles dans la commune de Mamoudzou. Un appel à projets est ouvert du 25 octobre au 15 novembre 2023. Les candidats devront proposer des projets orientés vers la production agricole (végétale et/ou animale). Une visite des parcelles aura lieu le lundi 30 octobre 2023, le rendez-vous est fixé à 8h30 devant le terrain de foot de Tsoundzou 1. Le dossier de candidature est à télécharger sur le site de l’Epfam (www.epfam.fr) ou à retirer en version papier à la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et dans les locaux de l’Epfam (boulevard Marcel Henry, Cavani – 97600 Mamoudzou). Le dossier complété et comprenant les pièces justificatives est à envoyer par mail à contact@epfam.fr ou à déposer au siège de l’Epfam, boulevard Marcel Henry à Cavani -Mamoudzou, le 15 novembre 2023 à 15h au plus tard. Pour tout complément d’informations, contactez par mail à contact@epfam.fr ou téléphonez au 02 69 63 39 60.
Opération de sécurité et contrôles routiers à Chirongui
Ce mardi, la direction de la sécurité de la mairie de Chirongui a mené une opération de contrôle de la circulation routière sur l’ensemble du territoire communal. Plusieurs dizaines de véhicules, scooters et taxis ont été contrôlés à la suite d’infractions préalablement signalées. Cette opération visait à lutter contre l’insécurité routière et les activités illégales des conducteurs de taxi. Le maire de la commune, Bihaki Daouda, tient à rappeler que « la lutte contre l’insécurité et le bien-être des habitants de Chirongui figurent parmi les priorités absolues. Nous sommes déterminés à faire de Chirongui un endroit plus sûr pour tous, en travaillant main dans la main avec nos forces de sécurité et en veillant au respect de la loi »
La MDPH976 plus que jamais dans la tourmente

Une directrice dont le contrat n’est pas renouvelé, des démissions de personnel en cascade, des demandes de mutation accordées sine die, un climat délétère règne à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), établissement public indispensable pour la vie quotidienne de personnes handicapées, y compris la scolarité et la formation d’enfants. Une grève illimitée a commencé, ce lundi. Objet du courroux, la présidence assurée par Madi Velou, le vice-président du conseil départemental de Mayotte, et un mélange des genres peu apprécié en raison de la présence de son épouse dans la structure.
Crise de l’eau : Des captages illégaux détruits dans le bassin de la rivière Ourovéni
Une nouvelle opération de destruction de captages illégaux en rivière a eu lieu ce mardi matin, organisée par la Mission inter–services de l’eau et de la nature (Misen). C’est la troisième opération menée depuis début septembre. Ainsi, quatre captages illégaux installés dans un affluent de la rivière Ourovéni ont été démolis.

Après les rivières Mroni Mouala et Bouyoni, une opération de destruction de quatre ouvrages non-autorisés a eu lieu ce mardi matin, dans un affluent de la rivière Ourovéni. Ces captages illégaux ont été construits au travers du cours d’eau afin de le dévier et ainsi permettre l’irrigation de cultures. En sus, un bassin récemment construit dans une zone humide a été également détruit. « Il y a un enjeu très fort en termes de ressources en eau potable », admet Jean-François Le Roux, chef de service environnement, prévention des risques à la Dealm (Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer). Organisées dans le cadre de la Mission inter–services de l’eau et de la nature (Misen), ces opérations permettent « d’unir nos forces afin de lutter contre tous ces prélèvements sauvages et illégaux, qui portent un gros préjudice à la ressource en eau et donc, à la potabilisation », indique Ronan Le Goaster, chef du bureau gestion de l’eau au sein de la direction de la transition écologique et énergétique (DTEE) au Département. Depuis début septembre, ce sont treize captages illégaux qui ont été démolis, en trois opérations.
« De la ressource en moins pour l’eau potable »
L’affluent concerné par cette opération est situé dans le bassin versant de l’Ourovéni et de sa prise d’eau pour l’usine de potabilisation. « Tous ces captages qui retiennent l’eau de manière illégale, c’est de la ressource en moins pour l’eau potable », reconnait Jean-François Le Roux. À Mayotte, les rivières appartiennent au domaine public fluvial, propriété du Conseil départemental, dont fait partie cet affluent, ainsi que tous les cours d’eau. Ces différents captages illégaux, qui prélèvent de l’eau gravitairement sans pompe, avaient été précédemment repérés par les agents de la Police de l’eau, de l’Office français de la biodiversité (OFB) et du Département. Ce mardi, une vingtaine de personnes étaient donc mobilisées pour ces destructions, du Conseil départemental, de l’OFB et de la Dealm de Mayotte. La gendarmerie, ainsi que la police municipale de Ouangani et intercommunale de la communauté de communes du centre ouest étaient présentes pour assurer la sécurité de l’opération.
Un schéma d’entretien des rivières
La semaine passée, le Département de Mayotte a délibéré pour la mise en place d’un schéma d’entretien et de restauration des rivières de Mayotte. « Avec cette crise de l’eau, on s’est bien rendu compte qu’il fallait mettre le paquet pour entretenir, préserver, protéger nos rivières », constate Ronan Le Goaster. Une fois le financement bouclé, ce schéma sera mis en place afin de protéger durablement la ressource en eau et devrait contenir près de 400 interventions à réaliser. « On va se lancer dans la reconquête de nos rivières », affirme le chef de bureau. Le volet répressif sera accentué afin de faire cesser ces infractions, notamment en lien avec le parquet et l’Office français de la biodiversité. En complément, le Département a également récemment délibéré sur le principe de la création d’un Office de l’eau, organe de gouvernance de l’eau.
Vingt ans de prison pour celui qui a tué un habitant de Chiconi à coup de parpaing

Le deuxième jour de procès en appel devant la cour d’assises de Mayotte d’Eli Aboubacar a eu lieu ce mardi 24 octobre. Celui qui a tué Moussa Marssel à coups de parpaing à Chiconi dans la nuit du 15 au 16 juin 2020 a été condamné à vingt ans de prison pour meurtre.
En début de matinée, c’était au tour des experts psychiatre et psychologue d’être auditionnés devant la cour pour le procès en appel d’Eli Aboubacar (la condamnation à 25 ans en première instance n’était légale), ce mardi. Le psychiatre, qui a examiné l’accusé lors d’un entretien en octobre 2020, a notamment conclu à un trait de caractère compulsif dans la personnalité d’Eli Aboubacar, qui pourrait expliquer en partie l’acharnement de violence dont il a fait preuve à l’encontre de la victime, qu’il a frappée à plusieurs reprises à la tête avec un parpaing de 18,7 kilos. Une compulsivité qui se retrouve dans sa consommation d’alcool. « Quand il commence, il n’arrive pas à s’arrêter », a déclaré l’expert psychiatre. Ce dernier a parlé d’ivresse pathologique, une ivresse qui transporte le prévenu dans un état de fureur. Néanmoins, il avait bien conscience de ses actes au moment de les commettre et ne souffre d’aucune maladie psychiatrique.
« Ce n’est pas la faute de Dieu »
Le psychologue a quant à lui soulevé que l’accusé, de nationalité comorienne, n’aurait pas supporté le rapport de domination induit par les propos que la victime lui aurait proférés. En effet, l’accusé, âgé de 18 ans au moment des faits, a soutenu que Moussa Marssel, un homme de 59 ans qui habitait Chiconi, lui aurait refusé sa bière en lui disant que tous les Comoriens étaient des voleurs. Seulement, Eli Aboubacar a nuancé sa version des faits à plusieurs reprises sur les événements de la nuit du 15 au 16 juin 2020. Si le mobile du crime reste flou, il a reconnu lors de son procès, à travers son traducteur, avoir tué Moussa Marssel gratuitement : « Il ne m’a rien fait ».
Les deux experts ont aussi noté que, bien que l’accusé ait reconnu les faits et exprimé des regrets, ce dernier semble ressentir plus de culpabilité vis-à-vis de Dieu qu’il ne ressent d’empathie vis-à-vis de sa victime. Eli Aboubacar avance d’ailleurs que s’il a fait ce qu’il a fait, c’est parce que Dieu en a voulu ainsi. Un discours qui ne passe pas pour l’avocat des parties civiles, maître Abdel-Lattuf Ibrahim. « Ce n’est pas la faute de Dieu, c’est la faute d’Eli Aboubacar », martèle-t-il lors de sa plaidoirie. Il a également insisté sur l’intention meurtrière et le changement constant de version des faits de l’accusé.
« Il n’a laissé aucune chance à la victime »
L’avocate générale, Louisa Aït Hamou, a souligné, lors de ses réquisitions, que malgré trois années et un premier procès passé depuis la mort de Moussa Marssel, l’accusé continue d’utiliser les mots « accident » et « action que j’ai faite », tout en se cachant derrière Dieu. Elle insiste également sur le fait que le prévenu ne reconnait pas son problème d’alcool et affirme qu’il pourrait recommencer dans la même situation. L’absence de témoins oculaires comme auditifs de l’agression, ainsi que l’absence de traces de défense constatée par l’autopsie lui font conclure que Moussa Marssel a été attaqué par surprise, après avoir été suivi jusqu’à proximité de chez lui depuis le bar où il se trouvait plus tôt par l’accusé, qui voulait lui prendre son alcool. « Il n’a laissé aucune chance à la victime », insiste l’avocate générale en ajoutant le terme de « massacre », mot utilisé par l’accusé lui-même. Pour ces faits, l’avocate générale a requis vingt ans de prison, une interdiction définitive du territoire français et de porter une arme pendant quinze ans.
« Les faits sont graves, très graves », a affirmé l’avocat de la défense, maître Fathi Rahmani, pour commencer sa plaidoirie. Mais il a souhaité rappeler que son client n’était pas connu de la justice avant cela, ne faisait pas partie d’une bande et s’était rendu puis avait collaboré avec les enquêteurs. « Il n’a pas cherché à se dérober ». Pour expliquer la version des faits changeante, l’avocat a avancé l’état d’ivresse du prévenu. Enfin, il a défendu l’idée que son client n’avait pas l’intention de donner la mort et ne savait pas que la victime était morte au moment où il l’a laissée. Pour étayer cette hypothèse, il a cité les coups post-mortem et le fait qu’Eli Aboubacar ait pris le téléphone de la victime avant de rentrer chez lui et de dormir, au lieu de tenter de fuir directement pour les Comores, chose qu’il a essayée après, avant de finalement se rendre au bout de cinq jours. Il a ainsi demandé que les faits soient requalifiés en « coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner ».
Une demande qui n’a pas été entendue. Après un peu moins de trois heures de délibéré, le jury a condamné Eli Aboubacar à vingt ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire.
Crise de l’eau : Peut-on éviter des coupures d’eau plus importantes ?

Va-t-on vers un calendrier plus restrictif de l’alimentation en eau potable à Mayotte pour le mois de novembre ? Le système des coupures de 54 heures montre ses limites avec 25.500 mètres cubes d’eau utilisés quotidiennement alors qu’il ne faudrait pas dépasser les 22.000 m3 journaliers.
C’est un chiffre qui était particulièrement attendu au regard des derniers changements de rythmes. La préfecture de Mayotte annonce dans son « Cons’eau » hebdomadaire que la consommation est de 25.500m3 pour ce lundi. On le sait, l’île connaît une crise hydrique particulièrement grave. Celle-ci a deux raisons déjà bien connues, une sécheresse particulièrement longue et un manque d’infrastructures pour produire de l’eau potable. Deux problèmes qui se rejoignent et confrontent le territoire mahorais à une dure réalité, préserver un maximum la ressource, quitte à couper le robinet plusieurs fois par semaine. Afin de rationaliser l’utilisation des retenues collinaires, voilà presque un an que le territoire vit au rythme des coupures.
Le comité de suivi de la ressource en eau (CSRE) s’est d’ailleurs fixé un objectif à mesure que la crise s’aggrave, atteindre une consommation de 22.000m3 par jour, alors qu’habituellement, elle est de 43.000m3. Depuis le passage aux 48 heures (d’abord en Grande-Terre), le 4 septembre, il y a bien eu une baisse de consommation. Elle a oscillé autour des 27.000 ou 28.000m3 par jour. Le 11 octobre, les interruptions ont été rallongées avec un retour de l’eau entre 10h et midi, tandis que les coupures interviennent maintenant entre 16h et 18h. Petite-Terre, abonnée jusqu’ici aux coupures nocturnes, est passée au même rythme que sa voisine, le 16 octobre. Résultat, des progrès enregistrés avec une moyenne de 1.600m3 gagnés par jour, soit les 25.500m3 annoncés pour ce lundi.
Quel calendrier ?
Chez nos confrères de Mayotte la 1ère, le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, disait espérer « qu’il n’y aura pas une coupure totale ». En réalité, la production d’eau potable ne dépend pas que des retenues collinaires de Combani (dont le niveau est descendu à 11,1% de ses capacités) ou Dzoumogné (6,5%). Elle repose aussi sur le captage des rivières, les forages et la production encore insuffisante de l’usine de dessalement de Petite-Terre. Les travaux réalisés (nouveaux forages ou captages, recherches de fuites, hausse de la production de l’usine de Pamandzi à 4.700m3 par jour, l’interconnexion Grande-Terre/Petite-Terre) sous la pression du ministre Philippe Vigier doivent en même temps augmenter la production et réduire les fuites sur un réseau fragilisé par les coupures. Toutefois, ils se font petit à petit et l’objectif fixé par le préfet Thierry Suquet de « 20.000m3 par jour » en novembre paraît toujours compliqué à atteindre.
De fait, continuer concilier consommation actuelle et production attendue semble peu probable, surtout avec une saison des pluies qui n’est pas encore là (celle-ci pourrait augmenter le débit des rivières où l’eau est captée). Mayotte risque d’être soumise à un nouveau tour de vis. Est-ce que ce sera pour la rentrée attendue ce lundi prochain ? Et surtout quel rythme de coupures pourrait être adopté sachant qu’une alimentation réduite à 30 heures par semaine (3×10 ? 2×15 ?) avait été rapidement évoqué au CSRE du 27 septembre ?
La réponse pourrait être donnée les jours à venir. Mais si le ministre chargé des Outre-mer avait promis un mois d’octobre « compliqué », le mois de novembre devrait l’être encore plus.
Mort de Fayed : un des suspects meurt dans un accident

Le Midi Libre a annoncé, le 5 octobre, que deux jeunes hommes originaires de Marseille sont décédés dans un accident de la route à Nîmes, à la fin du mois de septembre. L’un d’eux serait lié à la mort du jeune Fayed, le soir du 21 août. Le Mahorais de dix ans s’était retrouvé au milieu d’une fusillade à Pissevin, quartier nîmois où vit la famille du gamin de Poroani. Porté par son oncle à l’hôpital, il n’avait pas survécu. « L’enquête, confiée à la juridiction interrégionale de Marseille (Jirs), chargée des plus importants dossiers de criminalité organisée du Sud-Est, s’était concentrée sur des individus cagoulés aperçus dans une Mégane grise », explique le quotidien local. « Sur des munitions prélevées sur la scène de tir du 21 août au soir, on aurait retrouvé un ADN similaire à celui d’un des jeunes hommes morts route d’Avignon », poursuit le journal, qui lie la fusillade à la guerre que se livrent gangs locaux et marseillais pour ce quartier qui sert de plateforme au trafic de drogues.
Bandrélé agit en faveur de l’environnement
Les journées des 21 et 22 octobres étaient consacrées à « Agir en faveur de l’environnement, du développement durable et de la transition écologique », à Nyambadao, organisées par l’association École de la Joie, en partenariat avec la mairie de Bandrélé, la communauté de communes du Sud et la Fédération mahoraise des associations environnementales. Ce samedi 21 octobre, a été organisé un séminaire sur la place publique de Nyambado ayant pour objectif de sensibiliser la population la nécessité de stopper la déforestation, la protection de la faune et de la flore, mener des actions de plantation des arbres, des mangroves, organiser des actions de nettoyage des places publiques, des plages. Au total, 400 personnes y ont participé. Le dimanche, s’en est suivie une journée de nettoyage des 3 rivières et des places publiques de Nyambadao. Environ 200 personnes y ont participé, dont 150 jeunes. Ce sont 285 sacs qui ont été ramassés, dont 85 transparents et 200 noirs.
Crise de l’eau : le conseil départemental reçu par Marc Fesneau
Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, a reçu une délégation d’élus mahorais, le jeudi 19 octobre, à Paris. Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, la conseillère départementale, Maymounati Moussa Ahamadi, le sénateur Thani Mohamed Soilihi ont ainsi participé à cette rencontre dont le thème était la sécheresse qui touche actuellement le territoire mahorais. Les agriculteurs réclament que la calamité agricole soit reconnue, le manque d’eau ayant fortement pénalisé leurs cultures. Suivant ce dossier de près, le Mahorais Ange Dusom, président de l’Outremer au syndicat des Jeunes agriculteurs, était là aussi.
« Avec Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte, nous avons pu échanger sur les sujets agricoles et alimentaires ainsi que sur les défis collectifs à relever pour renforcer la résilience de ce beau territoire », a indiqué le ministre, au sortir de la réunion.