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L’Adie et l’AFD confirment leur alliance en Outre-mer

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L’Agence française de développement (AFD) et l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) se réjouissent de poursuivre leur partenariat en concluant un nouvel accord de collaboration à l’occasion de la semaine européenne de la microfinance. Depuis vingt ans, l’AFD et l’Adie s’engagent ensemble en faveur de l’entrepreneuriat comme vecteur d’insertion professionnelle pour les habitants les plus défavorisés des géographies ultramarines, grâce à la mobilisation du microcrédit et de l’accompagnement. Spécialisée dans le financement et l’accompagnement des créateurs d’entreprise n’ayant pas accès au crédit bancaire, l’Adie est l’une des seules institutions de microfinance d’envergure présente sur la majeure partie des territoires ultramarins.

Leur nouvel accord de collaboration prévoit la poursuite du refinancement par l’AFD du programme de microcrédits professionnels de l’Adie en Outre-mer, ainsi que le soutien au maillage territorial et au développement de l’expertise de l’Adie à l’international.

« Faire le maximum pour qu’il puisse y avoir des bracelets anti-rapprochement »

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Justine Benin, coordinatrice interministérielle de la lutte contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, était en déplacement à Mayotte en fin de semaine dernière. Depuis septembre, elle va dans l’ensemble des territoires d’Outre-mer afin de rédiger un rapport sur les violences faites aux femmes dans ces territoires. Elle est venue rencontrer des institutions et a échangé tout l’après-midi de vendredi avec les différentes associations du territoire, dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou.

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La coordinatrice interministérielle a échangé pendant près de trois heures avec les associations mahoraises travaillant sur la question des violences faites aux femmes, dans l’hémicycle Bamana, au conseil départemental, à Mamoudzou.

Flash Infos : Ce vendredi matin, vous avez rencontré plusieurs institutions pour parler de la lutte contre les violences faites aux femmes. Qu’avez-vous retenu de cette rencontre ?

Justine Benin : Ce que je retiens de mes échanges avec les institutions, c’est que le recteur d’académie (N.D.L.R. Jacques Mikulovic) est conscient des difficultés. Pour tout ce qui concerne la prévention, la sensibilisation dans les collèges, dans les lycées, dans les écoles, il souhaite, encourage et fait en sorte que l’ensemble des enseignants de Mayotte soit formé à ces questions. Il veut absolument former à tous les étages l’ensemble du corps enseignant de Mayotte et je pense que c’est important.

F.I. : Vous venez d’échanger pendant près de trois heures avec les associations, qu’est-il ressorti de vos échanges ?

J.B. : J’ai vu ce qui fonctionne et je sais aussi voir ce qui ne fonctionne pas. Donc à charge pour moi, premièrement, de dire qu’il n’y a pas de conséquences sans cause. Je crois sincèrement que, malgré la vivacité et le dynamisme des associations, partenaires, collectivités et institutionnels, il y a des choses à revoir. On sait que lorsqu’on parle de violence, c’est la résultante de la précarité, de la pauvreté, de l’impasse éducative, de tellement de choses qui font qu’il y a un basculement à un moment. Mais les associations sont là. Ça veut dire que, tout comme moi, elles ont foi et espoir que les choses vont s’améliorer, parce que chaque pas qu’elles font est décisif, et c’est une force.

FI. : Pourquoi était-il important pour vous de venir à Mayotte ?

J.B. : Je ne me voyais pas parler du sujet des violences faites aux femmes en Outre-mer sans aller dans les territoires. À l’époque, quand j’étais parlementaire, je disais souvent qu’on ne pouvait pas venir nous dire quoi faire sans venir dans les territoires. Donc je voulais aller au bout de ce que j’ai dit, aller dans les territoires, au cœur de ce qui se fait. De ce que je retiens, il y a une forte mobilisation des acteurs, qui mettent en place des initiatives et qui sont empreints de lucidité. Ce que je sais c’est qu’en venant dans les territoires, je ne viens pas à nu, j’essaye a minima de regarder ce qui se fait, ce qui existe. Je viens avec la modestie et l’humilité qui commande lorsqu’on arrive sur un territoire « qu’on ne connaît pas ».

F.I. : Quelle est la prochaine étape ? Qu’allez-vous faire de ce que vous avez appris ?

J.B. : Dans le cadre de la mission qui est la mienne, je dois remettre un rapport d’ici le 20 décembre. En termes de recommandations, je vais, entre autres, dire qu’il faut absolument que le Parquet Général puisse faire le maximum pour qu’à Mayotte il puisse y avoir des bracelets anti-rapprochement et des téléphones “grave danger” opérationnels, parce que c’est important. À Saint-Martin aussi, du jour au lendemain, il n’y a plus eu de téléphone “grave danger”, à cause d’un problème de protocole. Je dirais aussi qu’il faut revoir la salle Mélanie (N.D.L.R. salle permettant d’accueillir les auditions médico-judiciaires des mineures victimes de certaines infractions). Mais je dirais aussi qu’à Mayotte, il faudra une deuxième salle Mélanie. Ce n’est pas possible que cette salle se trouve au centre hospitalier de Mayotte et qu’au niveau des services de police et de gendarmerie, il n’y en ait pas. Tout ce que je vais dire c’est ce que j’ai entendu en une journée. Je dirais aussi qu’il y a des associations qui fonctionnent avec toute la détermination que nous connaissons, mais qu’il faut les aider. Il faudra qu’il y ait une proposition de loi sur le cadrage juridique de l’observatoire ultra marin des violences faites aux femmes, car sinon, ça ne se fera pas. La deuxième phase est un colloque que nous allons réaliser à La Réunion, avec des ateliers et des retours d’expérience.

F.I. : Dans le cadre de votre mission, vous êtes déjà allée aux Antilles et en Guyane. Vous allez prochainement sur les îles du Pacifique. Quelles sont les problématiques propres à Mayotte et quels points communs avez-vous pu constater avec les autres territoires d’Outre-mer ?

J.B. : Concernant Mayotte, je vais par exemple voir le Grand cadi pour parler de la polygamie. Je vais aussi faire état du problème de l’illettrisme qui est une cause de la violence et de la méconnaissance des droits. Il y a plusieurs points communs avec les autres Outre-mer, comme la forte mobilisation des associations. Mais en même temps il faut savoir qui fait quoi pour bien coordonner. Il faut mettre en place ici le réseau sur les violences intrafamiliales, les violences faites aux femmes, qui n’est pas non plus dans les autres territoires. Lorsqu’on parle de collecter des données, il n’y en a pas. Il n’y a pas d’observatoire des violences faites aux femmes sauf à La Réunion. Donc, oui, il y a des similitudes. C’est tout l’intérêt de ma mission.

Économie : le PIB à Mayotte a connu un net rebond en 2021

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En 2021, l’activité économique rebondit à Mayotte : le produit intérieur brut (PIB) augmente de 11 % en valeur, après une année 2020 où la croissance avait été ralentie par l’épidémie de la Covid-19 (+4 %).
Avec la fin progressive des restrictions sanitaires, les entreprises mahoraises contribuent à ce rebond : elles dégagent 20 % de valeur ajoutée supplémentaire. La consommation des administrations publiques reste cependant le pilier de la croissance économique de l’île. La consommation des ménages augmente également sous l’effet de la hausse de leurs revenus, et malgré l’inflation qui affecte leur pouvoir d’achat.

Football : pas de miracle pour l’AS Rosador en Coupe de France

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Le club de Passamaïnty (photo archives) n’ira pas plus loin que le septième tour de Coupe de France de football. Ce samedi, le représentant mahorais avait une marche trop haute à gravir contre l’Olympique d’Alès, pensionnaire de National 2 (quatrième division française). La partie avait plutôt bien commencé pour Passamaïnty qui a ouvert le score à la septième minute. Bien aidé par son gardien « Bamou », le Rosador était même au coude à coude à la mi-temps (1-1). Mais en deuxième, les Gardois ont déroulé et n’ont laissé aucune chance aux Mahorais de voir le tour suivant (6-1).

Un couvre-feu à Ouangani suite aux violences

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La soirée de samedi a été marquée par de nombreux actes de violence dans la commune de Ouangani. Des affrontements ont eu lieu plus spécifiquement à Barakani et Ouangani, entre les bandes des deux villages. Plusieurs incendies de véhicules ont été constatés. Face à de nombreux faits de cette nature depuis une dizaine de jours, Youssouf Ambdi, le maire de la commune, a décidé d’instaurer un couvre-feu de 18h à 5h, depuis ce dimanche, pour les mineurs non-accompagnés d’un adulte. Les cinq villages de la commune (Ouanagni, Barakani, Hapandzo, Coconi et Kahani) sont concernés par cet arrêté de deux semaines, que le maire se dit prêt à renouveler si besoin.

Des rixes après un décasage à Passamaïnty, ce samedi

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Ce samedi, des troubles à l’ordre public ont eu lieu à Passamaïnty à la suite de démolition de cases en tôle en situation de flagrance. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, condamne les faits de violence survenus ce jour et appelle à un retour au calme. Il remercie les parents qui ont récupéré leurs enfants afin de faire cesser ces violences urbaines. À l’inverse, il rappelle aux parents dont les enfants commettent ces actes que « le père et la mère, en tant qu’ils exercent l’autorité parentale, sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux » (article 1242 du code civil).

Novembre vert : une semaine pour nettoyer Mayotte

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La Semaine Européenne de Réduction des Déchets, commence ce samedi. Pour l’occasion, les différentes associations adhérentes de Mayotte Nature Environnement ont préparé un programme chargé pour le public sur le thème des emballages et de la réduction des déchets avant même le recyclage. En effet, consommer de manière à produire moins de déchet est un des premiers fronts sur lesquels œuvrer pour réduire les 100.000 tonnes de déchets produits par an à Mayotte. L’association du quartier Bandrajou-Kawéni a fait de la sensibilisation dans les madrassas, ce samedi Surfriders 976 et Céta’Maoré organisaient eux un ramassage de déchets sur la plage des Badamiers à Dzaoudzi ce dimanche. L’association R2D2 (Recyclage et Ressourcerie pour le Développement Durable) collecte l’électroménager hors-service tous les jours de 6h30 à 15h dans ses locaux à Koungou et l’association Kaza, le matériel informatique hors d’usage du lundi au jeudi également dans ses locaux à Ouangani. Enfin, le week-end du 25 novembre sera riche également avec un ramassage de déchets sur la plage de Bouéni, un ramassage de déchets à Kawéni, une formation « Tri des déchets » et une conférence bilan de la semaine le samedi, et un dernier nettoyage de déchets à Majikavo-Lamir le dimanche à 8h.

Nouvelles technologies et sport en Petite-Terre avec le CHM

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L’équipe du SSR (Soin de suite et de réadaptation) de Petite-Terre organise une journée portes ouvertes dans le cadre de la Fête de la Science, le mercredi 22 novembre, de 8h30 à 13h. En partenariat avec le Rectorat de Mayotte et le Comité Régional Olympique et Sportif (Cros) de Mayotte, le Centre Hospitalier de Mayotte invite le public à découvrir les nouvelles technologies au service de l’activité physique. Le handicap moteur sera également une thématique abordée lors de cette journée.

Crise de l’eau : C’est l’heure de la grande distribution de bouteilles

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Promise par le gouvernement, la distribution générale des bouteilles d’eau doit commencer ce lundi 20 novembre sur tout le territoire mahorais. Dans les municipalités, c’est le branle-bas de combat.

Qui est concerné ?

Après les personnes vulnérables et le public scolaire dont les établissements qui ne sont pas sur le chemin de l’eau, cette nouvelle distribution s’ouvre à tous les habitants de Mayotte depuis ce lundi 20 novembre. Cette mesure, prise dans le contexte de la crise de l’eau, vise à assurer des besoins en eau potable alors que les coupures n’ont cessé de s’accentuer. Chaque habitant se verra remettre un pack par personne en fonction des informations sur sa carte de bénéficiaire (nombre d’enfants, adresse,..). La distribution de 330.000 litres quotidiens sera assurée avec les communes, par un détachement d’appui logistique composé de sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile, de sapeurs-pompiers et de militaires de l’armée de terre.

Combien de temps ça va durer ?

Il n’y a pas date d’arrêtée pour l’instant. Le territoire mahorais connaît une pénurie d’eau depuis des mois et des coupures volontaires de distribution pendant 54 heures depuis le mois d’octobre. Des travaux (nouveaux forages, captages de rivières, recherches de fuites, extension de l’usine de dessalement de Pamandzi) doivent améliorer la production d’eau potable, sachant que la consommation journalière avoisine les 26.000m3. Couplés à la saison des pluies, tous ces chantiers doivent permettre aux deux retenues collinaires de se remplir. Cette distribution généralisée devrait donc durer au moins jusqu’en janvier.

Pourquoi il faut ramener ses bouteilles vides ?

Au fil des semaines, il sera demandé de ramener les bouteilles vides afin que les bénéficiaires repartent avec les pleines. Ce système était déjà en vigueur à Mamoudzou lors de la distribution d’eau aux personnes vulnérables. En privilégiant ce mode de fonctionnement, l’État et les communes veulent empêcher la prolifération de déchets plastiques sur l’île. Sur les points de distribution, des conteneurs sont donc prévus pour récupérer les bouteilles vides.

Comment les communes s’organisent-elles ?

La distribution se fait de différentes manières (voir ci-dessous). A Chirongui par exemple, la distribution ne se fera que dans le village de M’ramadoudou. Les habitants de chaque village sont invités à venir récupérer leurs packs en fonction d’un calendrier. La municipalité de Bandrélé a choisi, elle, de garder ses trois points habituels, le foyer des jeunes de Bandrélé, ainsi que les MJC de Nyambadao et M’tsamoudou. A Mamoudzou, où la commune a mis du temps à communiquer sur son organisation, chaque village dispose d’un lieu de distribution (celui de Tsoundzou 1 et 2 est au même endroit, le parking du collège de Kwalé). « L’ensemble des habitants de Mamoudzou, y compris ceux déjà inscrits auprès du CCAS de Mamoudzou lors des précédentes distributions aux publics vulnérables, sont invités à s’inscrire sur la plateforme dédiée ranu-mamoudzou.yt », prévient d’ailleurs la mairie du chef-lieu.

 

La distribution par commune :

A Mamoudzou, l’ensemble des habitants de Mamoudzou, y compris ceux déjà inscrits auprès du CCAS de Mamoudzou lors des précédentes distributions aux publics vulnérables, sont invités à s’inscrire sur la plateforme dédiée https://ranu-mamoudzou.yt/. La plateforme est accessible depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Les administrés n’ayant pas accès à internet peuvent utiliser les hotspots wifi public de la Ville de Mamoudzou : place de la République, place Makango à M’tsapéré, rond-point des petits loups à Cavani, place Sénat à Kaweni, place Sénat à Tsoundzou 1, stade municipal à Passamaïnty, mairie annexe de Vahibé. Lieux de distribution par village : Kawéni (parc SPPM), Mamoudzou (MJC de M’gombani), M’tsapéré (parking de la Dealm), Cavani (parking du stade), Passamaïnty (médiathèque municipale), Tsoundzou 1 et 2 (parking du collège) et Vahibé (MJC).

A Chirongui, la distribution d’eau se fera sur le parking « Gabier » à M’ramadoudou de 8h30 à 15h30, selon le programme suivant : villages de Poroani et Miréréni (le lundi), villages de M’ramadoudou et Malamani (le mardi), village de Chirongui (le mercredi), village de Tsimkoura (le jeudi) Les administrés doivent s’assurer qu’ils ont bien effectué les démarches d’inscription et possèdent la carte. Si non, les inscriptions sont ouvertes sur place, à la mairie, à la médiathèque et via le lien internet sur la page Facebook de la maire. Contact : 06 39 96 85 14.

A Koungou, les habitants de la commune sont invités à s’inscrire de préférence en ligne (via le lien : https://forms.gle/LEGPfQiBNDU5r1r27) pour établir les cartes permettant de récupérer la quantité d’eau hebdomadaire pour chaque foyer. Six points physiques seront ouverts pour les inscriptions, de 8h à midi. Une adresse mail (distribution.koungou@gmail.com) et un numéro de téléphone (0639 09 70 79) sont disponibles. Trois distributions sont annoncées pou ce lundi, de 9h à 15h, au stade de foot de Longoni, celui de Kangani et au foyer de Koropa/Dagoni. « Pour les autres villages, l’information pour la distribution vous sera annoncée ce lundi », prévient la mairie.

A Bandrélé, la distribution se fera à la MJC de Nyambadao pour les habitants d’Hamouro et Nyambadao, le lundi et le vendredi matin. Elle se fera en mairie de Bandrélé pour les habitants de Bandrélé et Bambo Est, le mardi et le mercredi. Pour la MJC de M’tsamoudou, où se rendront les habitants de M’tsamoudou et Dapani, il s’agit du jeudi. « Les formalités sont très simples : il suffit de se présenter avec sa carte sans aucun autre justificatif », rappelle la municipalité.

A Sada, la distribution est place Manzaraka, à Mangajou, les lundis, de 8h à 16h, place Tyoni à Sada, les mardis et mercredis, de 8h à 16h. Pour rappel, pour ceux qui ne sont pas encore inscrits, les inscriptions sont ouvertes à la salle de réunion au Service technique à Mangajou et à l’état-civil (en face de l’Artisanat) à Sada. Elles peuvent se faire du lundi au jeudi (7h30 à midi) et vendredi (7h30 à 11h).

A Bouéni, les distributions se font de 14h à 18h, le lundi à la MJC de Moinatrindri, le mardi au CCAS de Bouéni et le jeudi au Foyer des jeunes de M’zouazia. Le samedi, les trois sites sont ouverts de 9h à midi. Les inscriptions sont possibles au centre social de Bambo-ouest, du lundi au jeudi (8h à 16h) et le vendredi (9h à 11h).

A Pamandzi, il est demandé aux habitants de retirer leurs cartes à la mairie, depuis le jeudi 16 novembre.

A Acoua, l’inscription pour recevoir sa carte peut se faire, de 8h à 13h, au plateau d’Acoua et à l’école maternelle de M’tsangadoua.

A Chiconi, ces inscriptions peuvent se faire auprès du CCAS depuis le 14 novembre.

Une distribution conjointe par le Medef

« En solidarité avec la population mahoraise, le Medef s’est mobilisé en responsabilité et en complément des actions de l’Etat afin d’approvisionner le territoire en eau minérale. Ainsi, le Medef livrera dans les prochaines semaines 1,5 million de litres d’eau minérale à tous les salariés du secteur privé de Mayotte », rappelle le syndicat des patrons, ce vendredi. Plusieurs partenaires sont mis à contribution, dont les producteurs d’eau, les distributeurs, les transitaires, les transporteurs… (ANIA, Centre d’affaires de Mayotte, CMA CGM et sa filiale CEVA Logistics, Danone avec ses marques Evian et Volvic, Maison des eaux minérales naturelles, Ogeu, le Port de Longoni, RDT Groupe). « Avec l’appui du Medef Mayotte, présidé par Carla Baltus, l’eau sera distribuée aux entreprises qui se chargeront de la répartir entre leurs salariés de l’archipel », ajoute le syndicat. Ainsi, chaque salarié du secteur privé disposera ainsi d’un mois de consommation d’eau, même si le gérant de l’entreprise n’est pas adhérent au Medef. « Cette opération illustre l’engagement continu des entreprises en faveur de l’intérêt général et de la cohésion nationale. L’action quotidienne du Medef et de ses équipes dans les domaines fiscaux, sociaux, d’éducation et formation, transition écologique, RSE, l’animation des mandataires… auprès de son réseau ultramarin et de leurs entreprises adhérentes est essentielle au développement des territoires des Outre-mer. Le Comité des Outre-mer du Medef tient à saluer le soutien sans failles et la solidarité du Medef aux territoires des Outre-mer, et singulièrement à Mayotte », défend-il.

Le pôle des métiers de l’aérien prévu en août 2024 à Pamandzi

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En Petite-Terre, ont eu lieu la remise de diplômes et la signature d’un arrêté préfectoral portant création à Mayotte d’un Ciras (Comité d’installation régional à l’aéronautique et au spatial), vendredi après-midi à la case Rocher à Dzaoudzi. Les métiers de l’aérien se voudront plus accessibles à la jeunesse mahoraise, avec une ouverture sur des formations dispensées dans plusieurs pays de la région océan Indien. Point d’orgue de ce développement, le pôle des métiers de l’aérien doit voir le jour en août 2024.

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Plusieurs lycéens de Petite-Terre se sont vu remettre leurs diplômes à l’occasion de cette cérémonie.

La cérémonie organisée par le chef d’établissement de Petite-Terre et présidée par le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, a d’abord démarré par la signature de l’arrêté pourtant création d’un Ciras, un comité chargé de faire la promotion des métiers de l’aéronautique et spatial à Mayotte. Pour être en phase avec l’environnement régional, il est ici essentiellement question des métiers de l’aérien. « C’est la partie immergée de l’iceberg qui s’appelle développement de l’offre de formation pour développer des compétences dont Mayotte aura besoin, demain, après demain ou sur un peu plus long terme. Nous sommes sur ce qu’on appelle la transformation de l’offre de formation, pour essayer à ce qu’elles soient à la fois utiles pour le territoire, qu’elles correspondent aux désirs des jeunes et des acteurs économiques qui sont ou vont s’implanter dans le département ou qui envisagent de le faire à court terme. C’est parce qu’ils vont trouver des compétences sur Mayotte qu’elles également promouvoir ce développement du tissu économique mahorais », explique un conseiller du recteur. Il est question ici de formations dans des métiers très attractifs, avec en arrière-plan, toutes les représentations des métiers de l’aérien qui seront sanctionnés par des diplômes d’État. Autrement dit, avec de telles certifications, les lauréats auront la possibilité d’aller travailler partout dans le monde.

« Permettre aux jeunes d’ouvrir leurs horizons »

« C’est d’abord parce que nous savons que Mayotte se développe avec une telle trajectoire, trajectoire dans laquelle elle aura besoin de telles et telles compétences que nous, en anticipation, allons créer les formations compétentes pour que les futurs acteurs économiques puissent trouver des compétences. » Mais le rectorat de Mayotte ne fait pas que ça, il essaie également de répondre aux besoins exprimés par les acteurs économiques présents sur le territoire. « Si on faisait que ça, je dirai sans la promotion des métiers, nous risquerions d’avoir beaucoup de jeunes sur des métiers qui ne sont pas insérant. S’il y a un travail réalisé sur l’orientation et la promotion des métiers en partenariat avec le département, cela permettra aux jeunes d’ouvrir leurs horizons et développer un petit peu de la compétence sur des métiers qui ne sont pas à priori connus mais sur lesquels ils vont découvrir, par le biais des stages, de la compétence », fait remarquer le conseiller du recteur.

Actuellement, l’Éducation nationale dispose d’un certain nombre de formations au lycée de Petite-Terre avec un plateau technique minimum qui permet d’assurer une conduite de formation. La livraison d’un bâtiment appelé « pôle des métiers de l’aérien » est attendu pour août 2024. Il hébergera les formations de maintenance aéronautique, les formations de sécurité et de d’accueil liés au secteur aéroportuaire.

300 élèves attendus

Ces nouveaux bâtiments et plateaux techniques seront investis par 300 élèves. L’idée de ces pôles vise à disposer d’une concentration de plateaux techniques cohérents, d’une importante équipe de formateurs pour (au-delà de leurs obligations premières qui reste la formation scolaire) répondre à des demandes spécifiques émanant d’acteurs économiques sous forme de force continue d’adultes ou de montée en compétences de divers personnels. « En fait, c’est parce qu’on stabilise sur un pôle qu’on va avoir un plateau technique, des ressources et des formateurs, que l’on va pouvoir après développer la formation continue des adultes et répondre à une demande ponctuelle, parce qu’on aura tout concentré au même endroit », souligne le conseiller du recteur de Mayotte. L’autre objet de ce comité regroupant les formations aéronautiques et spatiales, est de réunir les acteurs publics et privés, à la fois sur le territoire de Mayotte mais aussi, et plus généralement, dans l’océan Indien afin de développer des partenariats qui permettront aux jeunes scolarisés de trouver des métiers passions à Madagascar, Maurice, dans les pays de la côte Est-africaine etc, un déploiement de relations partenariales entre différents pays de la zone. « Ça, c’est très important car l’aérien constitue une forte activé dans l’océan Indien. » De son côté, le recteur de Mayotte indique que ce futur dispositif de formations et d’enseignement des métiers de l’aérien et du spatial sera associé à un internat afin d’offrir aux élèves (notamment ceux originaires de la Grande-Terre) les meilleures conditions de travail possibles.

« Cet internat permettra également d’élargir le temps des formations, car sans internat, on est limité au temps de transport et à l’insécurité qui va avec, et c’est très important pour les élèves de pouvoir étudier en pleine sérénité », souligne le recteur. La cérémonie s’est ensuite poursuivie avec la remise de diplômes à une vingtaine d’élèves, dans une ambiance festive au milieu de leurs parents et amis.

« Plus de 300 jeunes placés n’ont pas d’éducateurs »

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La Journée internationale des droits de l’enfant, qui a lieu ce lundi 20 novembre, est à l’origine d’une semaine de différentes animations et conférences organisées par le Département depuis le 14 novembre et jusqu’au 25. Ce vendredi, l’Observatoire départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE), créé en 2022, a présenté son rapport sur la Protection de l’enfance à Mayotte.

Plus de 2.000 signalements

De plus en plus d’enfants sont confiés à la protection de l’enfance. De 1.864 informations entrantes (N.D.L.R signalements) en 2021, elles étaient 2.347 en 2022. Soit une augmentation de 26%. Au 31 juillet 2023, 1.190 mineurs étaient suivis par la Protection de l’enfance. Une situation préoccupante, sur laquelle Saindou Attoumani, conseiller départemental, n’a pas manqué d’alerter lors de son discours d’ouverture lors de la conférence de vendredi dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou : « Nous devons gagner le défi immense de protéger les enfants ». C’est dans ce but qu’a été créé l’Observatoire départemental de la protection de l’enfant en 2022. Son objectif est notamment de dresser un tableau de la situation, en exploitant les chiffres de l’Aide sociale à l’enfance (Ase) et de la Cellule de recueil des informations préoccupantes du Département (Crip). Si un premier rapport a été présenté en septembre, cette journée internationale est l’occasion de présenter les résultats de ces recherches à nouveau.

 

29% de familles nombreuses à Mayotte

Avant tout, quelques chiffres ont été évoqués pour replacer les données sur la protection infantile dans leur contexte et mieux les comprendre. Ainsi, le Département a tenu à rappeler le fait que les enfants représentent la majorité de la population : 53% des habitants de Mayotte ont moins de 19 ans. L’importante précarité au sein du territoire est également à retenir, avec 77% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. Mayotte a ainsi un des plus grands nombres d’enfants par femme du pays, avec une moyenne de 4,6 enfants contre 1,8 en métropole, et 29% des familles sont considérées comme des familles nombreuses (trois enfants ou plus), contre 4% en Hexagone.

 

88 millions d’euros de déficit en 2023

Si le nombre de familles d’accueil sur le territoire a augmenté ces dernières années, passant de 83 en 2016 à 252 en octobre 2023, ainsi que le nombre d’établissements d’accueil, avec 24 créés ces dernières années, ces moyens ne suffisent pas à accompagner l’ensemble des mineurs qui en ont besoin. L’observatoire parle d’un réseau saturé. « On doit pousser les murs en respectant le nombre de places physiques, mais en devant faire des dérogations, car cela ne correspond pas au nombre de places légales », admet Abdou-Lihariti Antoissi, directeur de l’Ase. Si les organismes se débrouillent pour qu’ils aient un toit, il est encore plus compliqué d’accompagner correctement les mineurs confiés à l’Ase. « Plus de 300 jeunes placés n’ont pas d’éducateurs », constate Amani Halidi, responsable ODPE. Un contexte qui pousse à prioriser les situations urgentes, et délaisser celles qui le sont moins. En cause, un manque de moyens criant. « On dépense plus que ce qu’on reçoit », explique Abdou-Lihariti Antoissi. On constate ainsi qu’en 2023, le budget de l’Ase est représenté par un déficit de plus de 88 millions d’euros. Le sous-préfet Cédric Kari-Herkner, présent ce jour-là, s’est voulu compréhensif et rassurant, tout en rappelant que l’Etat participe, mais que les délais administratifs sont souvent longs au vu du caractère urgent du sujet : « On ne va pas laisser la situation en l’état ».

 

Les négligences, première cause de maltraitance

Les négligences lourdes envers les mineurs concernent 61% des cas de maltraitance, et la violence physique, 21%. Le Crip note aussi de nombreuses conduites à risque chez les enfants, comme les actes de délinquance, l’absentéisme scolaire ou encore l’addiction aux drogues et aux médicaments. « Le comportement qu’on retrouve le plus est la fugue et l’errance, qui représente 42% des comportements à risque », note Amani Halidi. Concernant les suivis entamés pour des questions de santé, on retrouve 72% de cas déclarés pour des grossesses précoces, qui ont concerné 309 mineures en 2022. « On a des cas dans lesquels des jeunes filles de parfois juste 11 ans sont enceintes », déplore la responsable ODPE.

 

Des recommandations du Crip

Pour améliorer cette situation, le Crip a émis dix-huit recommandations qui consistent notamment à améliorer le repérage des situations de maltraitance, que ce soit au niveau des violences physiques, des violences sexuelles ou encore des négligences. Mieux former les professionnels à identifier ces situations et à signaler les violences s’impose aussi comme une nécessité. Il faudrait également mieux saisir les indicateurs, réflexion faite après avoir constaté que plusieurs données sur certains dossiers étaient mal enregistrées. Recruter un médecin référent sur la protection de l’enfance dans le département fait également partie de ces recommandations.

Le « Zuiderdam » ouvre en grand la saison des croisières

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Si vous avez croisé des touristes américains, casquettes sur la tête, dans les rues de Mamoudzou, ce vendredi, c’est normal. Le « Zuiderdam » de la compagnie Holland America Line, un navire de croisière de 285 mètres de long, a appareillé le temps d’une journée dans le lagon mahorais, entre Petite-Terre et Grande-Terre. Le navire hollandais héberge à son bord 1.566 croisiéristes composés d’une majorité de Nord-Américains (72% d’Américains et 16% Canadiens). Partis de Floride, ils n’en sont pas à leur première île dans l’océan Indien puisqu’ils ont accosté aux Seychelles et à Zanzibar avant de venir découvrir Mayotte. Ils ont pris la direction de Madagascar sitôt l’ancre remontée.

L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) annonce qu’il y en aura quatre autres au cours de la saison.

Présidentielle à Madagascar : une abstention record au premier tour ?

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Le président sortant, Andry Rajoelina, l’ancien président Marc Ravalomanana et l’ex-judoka Siteny Randrianasoloniaiko sont pour l’instant les trois candidats en tête de ce premier tour.

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle malgache, qui a eu lieu ce jeudi, ne seront connus que le 24 novembre. Mais d’après les premières observations, l’abstention est très importante alors que dix candidats sur les treize ont appelé à un boycott. Ce vendredi matin, la commission électorale (Ceni) a donné un chiffre de 39,56% de participation, mais en se basant que sur 6,29% des bureaux de vote. Le président sortant, Andry Rajoelina, est en tête avec 72,92% des voix. L’ex-judoka Siteny Randrianasoloniaiko et l’ancien président Marc Ravalomanana le suivent avec respectivement 10,12% et 9,85% des voix. Le dernier fait partie du « collectif des dix » qui a refusé de faire campagne et a appelé leurs électeurs à ne pas se rendre aux urnes, ce jeudi.

[VIDEO ]Voix des Outre-mer : Dans les coulisses du concours avant la finale mahoraise

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Samuel Maoulana a été coaché par Fabrice di Falco, tout comme lors de sa précédente participation l’année dernière.

Le chant lyrique viendra bercer le public de la finale mahoraise du concours Voix des Outre-mer, ce samedi, à Mamoudzou. Mais pour ce faire, les six candidats doivent d’abord répéter. Sous les conseils de Fabrice di Falco, ils échauffent leur voix depuis samedi dernier.

« Tout le monde a une voix cachée. » C’est la philosophie du concours Voix des Outre-mer, dont la finale mahoraise se tient ce samedi, à 19h, place de la République à Mamoudzou (gratuit). Une philosophie qui colle parfaitement au profil de Boun, passionné de football aux Abeilles de M’tsamboro et employé à la Société mahoraise des eaux (SMAE), qui a commencé le chant classique il n’y a que quelques mois. « J’ai commencé à chanter du reggae avec un ami. J’ai vu l’annonce des candidatures pour le concours, et je me suis dit pourquoi pas », décrit simplement le jeune homme, coiffé d’une casquette à l’envers, comme s’amuse à le souligner Fabrice di Falco, chanteur d’opéra et président de la Voix des Outre-mer.

La voix lyrique de Boun fut une révélation. Lorsqu’on l’entend chanter en italien, on a l’impression qu’il s’exerce depuis plusieurs années. Et c’est bien pour s’exercer que les six candidats à la finale mahoraise du concours sont réunis ce mercredi, comme depuis samedi dernier. Ce jour-là, ils répètent leurs morceaux au Mahaba Club, à Mamoudzou, accompagnés au piano et à la guitare.

On retrouve par exemple Samuel Maoulana, participant de la précédente édition, ou encore les gagnants de la finale de l’année dernière à Mayotte, Lollia Aiiaoui et Antone Boinali, s’entrainant à chanter « Avec la garde montante », tiré de l’opéra « Carmen » de Georges Bizet, comme de bons petits soldats sous les ordres de Fabrice di Falco, qui voyage actuellement de DOM en TOM pour coacher vocalement les différents candidats. « Nous formons une vraie famille, ils ont tous fait beaucoup de progrès en une semaine, je suis confiant pour la finale », déclare-t-il.

Un coaching particulier à Mayotte

Les candidats de Mayotte bénéficient d’un accompagnement plus poussé par les organisateurs du concours que les autres territoires. En effet, les candidats ont déjà eu une session d’entraînement similaire en septembre et sont régulièrement coachés par visioconférence. Cela s’explique simplement. « On fait cela car il n’y a pas encore de conservatoire à Mayotte, ni d’école pour pratiquer le chant classique, contrairement à ce qu’on peut trouver en Guyane par exemple. Dans les autres territoires d’Outre-mer, les candidats ont les structures pour s’entraîner », justifie Julien Leleu, président de l’association Les Contres-courants, qui s’occupe, entre autres, de la production du concours.

Samedi, les finalistes présenteront des morceaux en solo, et chanterons également tous ensemble une berceuse mahoraise, adaptée au chant classique par Bob Mursala, le guitariste pour l’occasion.

Les candidats seront jugés sur leur voix, mais pas que. La prononciation ou encore la présence scénique seront prises en compte. À la fin, il n’en restera qu’un, qui s’envolera pour la grande finale à l’Opéra de Paris, le 23 février 2024.

Samedi 18 novembre, 19h, parvis de la place de la République, à Mamoudzou, sixième finale mahoraise du concours Voix des Outre-mer. Gratuit. Réservations sur www.voixdesoutremer.com

Une charbonnière illégale détruite à Bandraboua

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Le lundi 13 novembre, la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) avec l’appui de la gendarmerie, a procédé à la destruction d’une charbonnière illégale située sur la commune de Bandraboua. Cette opération a permis de saisir et détruire plus de 100 m3 de charbon de bois produit illégalement et destinés à la revente locale.

La préfecture de Mayotte rappelle que la construction de charbonnière sans autorisation administrative est interdite et que les contrevenants s’exposent à des poursuites pénales au titre du code forestier ainsi qu’à la démolition des installations de production de charbon de bois. Des actions de surveillance sont régulièrement menées par la Daaf sur l’ensemble du territoire, dans le cadre de la Mission Inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (Misen 976) afin de préserver l’environnement et de sanctionner toutes les actions illégales.

Ces missions participent activement à la conservation de la biodiversité et de la forêt, à la protection des sols et à la préservation de la ressource en eau limitée du département.

Fin du séjour territorialisé : Saïd Omar-Oili n’en démord pas

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Le sénateur mahorais Saïd Omar-Oili a voté contre la loi Immigration et Intégration, ce mardi, estimant ne pas avoir de mesures suffisantes pour aider le territoire mahorais. Il s’en est expliqué dans les colonnes, ce jeudi. Le refus de ses nouveaux collègues sénateurs et du gouvernement de mettre fin au séjour territorialisé à Mayotte a motivé sa décision alors qu’il l’a défendue vendredi dernier dans l’hémicycle. Dans un communiqué, il appuie ses propos en rappelant quelques chiffres.  « Cette disposition dérogatoire au droit commun assigne à résidence plus de 35.000 étrangers en situation régulière sur un territoire de 374 km². Cette situation est inacceptable dans une République. Elle serait considérée comme totalement inacceptable dans n’importe quel territoire en métropole », argue-t-il. Tableaux à l’appui, il rappelle que le nombre de détenteurs de cartes de séjour représente 12% de la population sur l’île, alors que cette part descend à 5% si on compare les deux chiffres à l’échelle nationale (3,5 millions pour 67,6 millions).

Vers une restructuration du BTP à Mayotte

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Une réunion d’échanges s’est tenue, ce jeudi matin, dans les locaux de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) à Mamoudzou. Il a réuni des membres de l’association Art.terre Mayotte et des entrepreneurs locaux représentant différentes corporations dans les métiers du bâtiment et de la construction, notamment la Capeb Mayotte. Avec le retour en grâce de la brique de terre compressée (BTC) à travers le monde pour lutter contre le réchauffement climatique, plusieurs projets de construction sont en cours d’étude. C’est notamment le cas pour le Amateco conduit par le ministère de la Culture et pour lequel l’association Art.terre s’est portée candidate et dont les choix devraient être connus en début d’année prochaine. Cette rencontre a permis aux artisans présents de faire remonter les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain, en particulier les exigences administratives trop lourdes auxquelles ils sont confrontés dans les marchés publics. Ils souhaitent que des aménagements soient apportés à certaines de ces règles pour leur permettre de répondre à ces marchés. Les discussions entre les différentes parties prenantes à cette réunion ont aussi porté sur le coût de la BTC via une démarche d’étude du coût potentiel de production et de pose. Un plan de travail a ainsi été adopté, il vise à recenser les entreprises locales encore existantes dans ce secteur d’activité et le nombre d’ouvriers dont elles disposent. Il s’agit de favoriser à terme une réponse commune de ces artisans à des appels à projets.

Des clowns sans frontières viennent amuser Mayotte

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Un spectacle de clowns se produit ces jours-ci pour redonner le sourire aux habitants des quartiers prioritaires à Mayotte et des jeunes en situation de grande précarité. Le premier est prévu, ce vendredi, 16h30, à Kani-Kéli. Intitulé « Mparano », il est le fruit d’une résidence artistique de plusieurs professionnels du spectacle entourant une dizaine de mineurs mahorais. Conscients de la vie complexe dans les quartiers informels de Mayotte, les Apprentis d’Auteuil et l’intercommunalité de Petite-Terre ont établi un partenariat avec plusieurs artistes locaux et l’association Clowns sans frontières pour assoir un spectacle humoristique et dynamique gratuit au profit des habitants de plusieurs quartiers en difficulté sur le territoire de Mayotte. Il mêle danse, musique et art de clowns et intègre quinze mineurs non scolarisés, âgés de 14 à 17 ans, provenant des bangas de Dzoumogné, Mamoudzou et Petite -Terre. Pendant dix jours, ces jeunes ont travaillé avec deux artistes de l’île, la chanteuse et musicienne Nawal Mlanao et le danseur Fahardine Fakri (alias Kris). Dans le cadre de ces ateliers d’initiation, ces derniers ont reçu un soutien de deux comédiens clowns venus de métropole, membres de « Clowns sans frontières France », une association de solidarité internationale qui intervient depuis trente ans en France mais aussi dans différentes parties du monde. Elle se destine à apporter le rire partout à travers des spectacles. Par ce moyen, elle apporte aussi un soutien psychosocial à des populations victimes de crises humanitaires ou qui se trouvent en situation de grande précarité.

Le programme des représentations : ce vendredi, à 16h30, place du Sénat à Kani-Kéli ; dimanche 19 novembre à 16h30, terrain synthétique de Cavani ; lundi 20 novembre à 9h30, place de la République à Mamoudzou ; même jour à 16h, Parc SPPM à Kawéni aux abords de la MJC ; mardi 21 novembre à 16h, place de la Mosquée à Dagoni Mconi/Labattoir ; mercredi 22 novembre à 9h30, place du Congrès à Pamandzi ; même jour à 16h, au plateau polyvalent de Dzoumogné ; jeudi 23 novembre matin (heure encore non définie), au collège de Dzoumogné.

« La légende de Tsolmon » racontée au pôle culturel de Chirongui

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L’équipe du pôle culturel de Chirongui vous donne rendez-vous pour deux nouveaux spectacles. Il y a d’abord du théâtre musical jeune public avec « La légende de Tsolmon, saga des steppes » de la compagnie de 7h10 (durée 50 minutes). La représentation à partir de 6 ans est prévue, ce mardi 21 novembre à 18h30. « Il y a longtemps en Mongolie vivait la princesse Tsolmon, amoureuse d’un modeste berger. Lorsque celui-ci doit retourner chez lui, dans le lointain désert de Gobi où sa famille et son troupeau l’attendent, Tsolmon lui offre un cheval ailé afin qu’il puisse parcourir chaque nuit les milliers de kilomètres qui les séparent. Ils vivent ainsi, heureux chaque nuit, durant plusieurs années – jusqu’à ce jour d’hiver où une femme jalouse coupe les ailes du cheval… Lorsque la pianiste classique Susanna rencontre Mandakh, virtuose de la vièle et du chant diphonique, le duo Gobi Rhapsodie naît comme une évidence, et avec lui une musique unique et envoûtante, au croisement des chants mongols et de la musique classique et jazz. S’appuyant sur la fabuleuse légende du morin khuur (vièle à tête de cheval), le duo nous offre ici une histoire folle et émouvante, au cœur de la Mongolie. »

Le samedi 2 décembre, à 19h30, le pôle culturel poursuit avec le spectacle de danse « Walé », imaginé par Assane Mohamed « Assez », de l’association Hip-Hop Evolution (durée 50 minutes). « Le spectacle « Walé » est la première création de Assane Mohamed « Assez », nourri de rencontres et de collaborations artistiques pendant trois ans. En tournée dans les villages de Mayotte depuis 2017, l’engouement des habitants et les débats engagés en fin de spectacle confirment la volonté de l’artiste de faire du spectacle vivant engagé ».

« Traiter le thème de l’immigration dans ma première création est un devoir. C’est mon parcours. C’est comme si je devais quelque chose à l’immigration. Elle m’a permis de surmonter de nombreuses difficultés, du simple fait d’aller à l’école avec le ventre vide ou, plus inquiétant, de « ne pas avoir de papier ». Le bras de mer qui sépare Mayotte et Anjouan est devenu un cimetière qui continue toujours à accueillir de nouvelles victimes tous les ans. Plus loin de moi, des milliers de migrants connaissent le même sort pour vouloir rejoindre l’Europe. Ces morts voulaient simplement quitter leur misère afin d’espérer une vie meilleure. Pour EUX, je suis en quête constante du meilleur de la vie sur ma terre d’accueil, afin de lui offrir le meilleur de moi. Pleinement engagé sur ma terre d’accueil, je reste, à ses yeux, eux à vie », indique le danseur Assane Mohamed « Assez ».

Les places sont à réserver via deux liens : yurplan.com/events/La-legende-de-Tsolmon-saga-des-steppes/109876 pour « La légende de Tsolmon » et yurplan.com/events/Wale/109877 pour « Walé ».

Le quartier de La Vigie entame sa transformation

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Le nouveau président de l'intercommunalité de Petite-Terre, Archadi Abassi (au centre, à côté de Claris Ramiandrason) a fait part de sa satisfaction de voir démarrer l'opération Anru de Petite-Terre. Celle-ci commencera par la construction de quatre voies pour désenclaver le quartier de La Vigie.

La métamorphose tant annoncée du quartier de La Vigie entre Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir est en passe de devenir une réalité. Quatre nouvelles routes vont bientôt desservir cet endroit longtemps qualifié de zone de non droit. Dans le cadre du programme Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), ces travaux vont durer deux années pour un coût de 17 millions d’euros.

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes