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Le mécano du thonier jouait les mules pour faire passer du cannabis

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Une quarantaine de personnes (de l’antenne de Saint-Denis de La Réunion de l’office antistupéfiants, de la section de recherches de la compagnie de gendarmerie de Saint-Denis et de la section de recherches de la compagnie de gendarmerie de Mamoudzou) ont été déployées pour la fouille complète du navire long de 82 mètres, avec l’appui de deux chiens spécialement formés dans la recherche de produits stupéfiants.

Un ressortissant malgache, employé comme graisseur de machines à bord d’un thonier, a été condamné, ce vendredi après-midi, à deux ans de prison pour avoir participé à un trafic de drogues entre Mayotte, La Réunion et Madagascar. Le 27 octobre, une cinquantaine de gendarmes ont fouillé son bateau et découvert 47 kilogrammes de cannabis.

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Trophées de l’environnement : Parmi les cinq nommés, qui sera la personnalité de l’année ?

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Manuella Grimault, directrice du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte. Crédit photo : courtoisie de Manuella Grimault.

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt. Dans les portraits proposés aujourd’hui, découvrez cinq personnalités marquantes de l’île.

Manuella Grimault développe l’éducation à l’environnement

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Manuella Grimault, directrice du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte. Crédit photo : courtoisie de Manuella Grimault.

Biologiste marine de formation, Manuella Grimault est à la tête du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte (EEDD 976), qui se restructure de fond en comble cette année.

Manuella Grimault est directrice du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte (EEDD 976), depuis janvier dernier et la prise d’indépendance du réseau créé en 2015, qui était une branche de l’association Mayotte Nature Environnement (MNE). La jeune femme a donc travaillé cette année à la restructuration du réseau qui regroupe des associations, des scolaires, des entreprises et toutes sortes d’acteurs. “On a tout lancé cette année”, dit-elle avec enthousiasme, en pensant par exemple à la mallette pédagogique sur les tortues marines qu’EEDD 976 a inaugurée en mai, aux rencontres mensuelles entre les différents membres ou encore aux séminaires d’éducation à l’environnement qu’elle anime. “Cette nouvelle phase pour EEDD 976 est très positive, on a beaucoup de projets en partenariat, c’est très enrichissant. C’est challengeant et très intéressant de travailler à trouver un équilibre environnemental tout en respectant la culture et les traditions mahoraises”, se réjouit la directrice.

Arrivée en 2017 à Mayotte pour travailler pour Mayotte Nature Environnement, dont elle est devenue la directrice jusqu’à prendre la tête d’EEDD 976, Manuella Grimault est sensible aux questions environnementales depuis son plus jeune âge. “Je trouve que les gens ne sont pas assez au courant. Pour moi, c’est primordial que les gens aient accès à la connaissance pour pouvoir faire des choix en toute connaissance de cause concernant l’environnement”, déclare-t-elle. Après avoir suivi une formation en biologie marine, Manuella Grimault s’est dirigée vers l’éducation à l’environnement et n’a travaillé que pour des associations jusqu’ici.

 

Émilien Dautrey veut élargir les horizons du Gepomay

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Émilien Dautrey, directeur du Groupement d’études et de protection des oiseaux de Mayotte. Crédit photo : courtoisie du Gepomay.

Directeur du Groupement d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay), Émilien Dautrey a toujours travaillé pour protéger la biodiversité. À Mayotte, il se réjouit de voir son association élargir ses compétences, notamment cette année.

Émilien Dautrey est arrivé au Gepomay en 2017, alors que l’association ne comptait que trois salariés. Depuis, elle a bien grandi : ils sont désormais onze à former une équipe soudée. Le directeur se réjouit que la moitié de cette équipe soit mahoraise. “C’est nécessaire pour la durabilité des actions, car on sait tous qu’il y a du turn-over avec les métropolitains”, constate-il. Si à son arrivée, le Gepomay s’occupait exclusivement de la protection des oiseaux, l’association a quelque peu élargi ses horizons. “Cette année, on est devenu gestionnaire de deux sites du Conservatoire du littoral, ce qui était vraiment un de mes objectifs en tant que directeur”, se réjouit Émilien Dautrey, dont l’association gère désormais l’arrière mangrove de la baie de Bouéni et le lac Karihani.

Le Gepomay a également multiplié ses collaborations avec des collectivités et mené à bien le projet européen Life Biodiv’Om pour protéger le crabier blanc. “Il arrivera à sa fin au début de l’année 2024, et je suis très content car on a atteint tous les objectifs. La population de crabiers blancs a beaucoup augmenté en cinq ans, c’est un beau résultat.”

Émilien Dautrey est ingénieur agronome de formation, puis il s’est spécialisé en écologie. Avant d’intégrer le Gepomay, il a travaillé sur plusieurs espèces comme les girafes au Kenya, les pollinisateurs sauvages en France métropolitaine ou encore les pélicans frisés au Monténégro.

 

Houdjati Ridjali au cœur de la préservation des cours d’eau de Bandrélé

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Houdjati Ridjali, présidente de l’association 976 sud prévention. Crédit photo : courtoisie d’Houdjati Ridjali.

Présidente de l’association 976 sud prévention depuis 2018, Houdjati Ridjali est une femme engagée à la tête d’une structure qui œuvre à la préservation des rivières et des mangroves.

Créée en 2017, l’association 976 sud prévention mène ses actions dans la commune de Bandrélé, de Hamouro jusqu’à M’tsamoudou. Houdjati Ridjali, qui s’intéresse aux enjeux environnementaux depuis son plus jeune âge, en a pris la présidence en 2018. La préservation de l’environnement prend une place importante dans le travail de l’association, qui fait également de la prévention sur la sécurité routière par exemple. Elle préserve notamment les sites touristiques de l’écomusée du sel et Musicale plage grâce à des collectes de déchets. Depuis janvier 2022, Houdjati Ridjali, avec les membres de son association, mène des campagnes de sensibilisation auprès des pêcheurs et des habitants sur la préservation de la mangrove. En effet, certains d’entre eux ouvrent d’autres passages que ceux déjà existants, ce qui a notamment pour conséquence des fortes remontées d’eau à marée haute, qui viennent inonder certaines habitations.

“Mon rêve est de faire connaître l’association au niveau national et international grâce à toutes les actions que nous avons menées jusqu’ici”, confie la présidente, qui ajoute qu’elle dédie ses ambitions professionnelles et sa gouvernance à cet objectif, notamment en restant à l’écoute des gens et en allant à leur rencontre.

 

Ali Madi s’est engagé à sauver les pollinisateurs

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Ali Madi, président de la Fédération mahoraise des associations environnementales. Image d’archive.

Le président de la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), Ali Madi, est engagé depuis de nombreuses années dans la défense de l’environnement. Avec la FMAE, il a notamment travaillé cette année sur les pollinisateurs de Mayotte.

La Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) s’est vue confier le Plan national d’actions (PNA) en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation à Mayotte. Cette année, elle a donc développé les projets autour de cette mission, sous la présidence d’Ali Madi. “Il y a deux ou trois ans, je me suis mis dans l’idée de sauver et de valoriser les pollinisateurs mahorais, particulièrement les abeilles à travers la FMAE”, écrivait-t-il, sur ses réseaux sociaux, il y a un an.

Ainsi, cette année, plusieurs dizaines d’apiculteurs ont été formés par l’association d’Ali Madi, qui a également créé un rucher pédagogique à Coconi. Le premier d’une longue série, comme l’espère la fédération. Le Mahorais s’investit particulièrement dans la sauvegarde des abeilles, papillons et autres pollinisateurs. Avec la FMAE, il a également mis en place un programme de suivi photographique des insectes pollinisateurs (Spipoll), auquel le public peut participer : il s’agit de photographier pendant un certain temps les insectes qui viennent butiner à une même fleur pour pouvoir mieux étudier les pollinisateurs.

 

Michel Charpentier, toujours dévoué à la nature

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Michel Charpentier, président des Naturalistes de Mayotte. Image d’archive.

Président de l’association Les Naturalistes de Mayotte depuis plus de quinze ans, Michel Charpentier, a, comme chaque année, grandement contribué à la protection de l’environnement sur l’île. 

Retraité de l’Éducation nationale, Michel Charpentier est présent depuis plus de vingt ans à Mayotte et s’est donné pour mission d’éduquer et de sensibiliser à la protection de l’environnement et au développement durable. Cette année, avec les Naturalistes de Mayotte, association au sein de laquelle il travaille depuis le début des années 2000 et dont il est le président depuis plus de quinze ans, il a notamment travaillé sur le lancement de la revue Gecko, qui a comme ligne éditoriale d’informer sur la biodiversité du Sud-Ouest de l’océan Indien, dont il est directeur de la publication. « Il y a un objectif de transmission de connaissances par l’intermédiaire des experts, de scientifiques ou de gestionnaires d’espaces naturelles », expliquait ainsi le président de l’association dans nos colonnes le mois dernier.

Pendant ces nombreuses années d’investissement, Michel Charpentier a toujours eu à cœur de sensibiliser l’ensemble de la population mahoraise à la connaissance de la biodiversité de Mayotte, afin de transmettre son objectif de protéger l’île. C’est ainsi que cette année, par exemple, les Naturalistes ont mis en place les Villages nature environnement, qui permettent d’enseigner aux scolaires un certain nombre de connaissances sur l’environnement.

Le sacre du dauphin « Miki » à Dzaoudzi-Labattoir

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Zaoudjati Soumaïl, élue d’opposition, félicite Mikidache Houmadi, le nouveau maire de Dzaoudzi-Labattoir.

C’est une succession en douceur qui a eu lieu aux commandes de la municipalité de Dzaoudzi-Labattoir ce samedi matin. Mikidache Houmadi, dauphin désigné depuis plusieurs années de Saïd Omar Oili, prend les rênes de la commune avec la lourde tâche de parachever l’œuvre de son maître à penser. Dimanche, une autre élection a acté l’arrivée d’Archadi Abassi, élu de Pamandzi, à la tête de la communauté de communes de Petite-Terre (voir encadré).

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Le passage de témoin entre Saïd Omar Oili et Mikidache Houmadi s’est déroulé en présence de nombreuses personnalités politiques de tous bords.

Très attendu depuis le 25 septembre et l’élection de Saïd Omar Oili au poste de sénateur, l’événement a finalement eu lieu samedi matin. L’ancien président du conseil général de Mayotte a cédé son fauteuil de maire de Dzaoudzi-Labattoir à son premier adjoint et disciple Mikidache « Miki » Houmadi, au cours d’une élection réservée aux conseillers municipaux. En effet, en raison des dispositions de la loi sur le non-cumul des mandats politiques, le nouveau sénateur était contraint de renoncer à la fonction de premier magistrat de la ville. Un événement en grande pompe était organisé dans la salle des fêtes de l’ACL, en arrière de l’hôtel de ville, en présence d’un parterre d’élus locaux, de femmes et hommes politiques de tous bords (le président du conseil départemental, Ben Issa Ousséni, le sénateur Thani Mohamed Soilihi, le président de l’association des maires de Mayotte (AMM), Madi Madi Souf, le président de la Cadema, Rachadi Saindou, pour ne citer que ceux-là) des notables de la ville, un grand public composé de militants et sympathisants du Néma (Nouvel élan pour Mayotte, la formation de Saïd Omar Oili), mais aussi des employés de la municipalité.

Plus qu’un simple passage de témoin entre les deux hommes, cette cérémonie se voulait avant tout « le sacre de Miki », en récompense pour sa loyauté, sa fidélité et son partage de conviction avec son mentor. Des éléments de langage que l’un et l’autre reprendront d’ailleurs dans leurs allocutions respectives au cours de cette cérémonie de succession. Il faut dire que cette succession était préparée de longue date et ne fut qu’une simple formalité administrative, juridique et protocolaire, en ce sens qu’il consacre la continuité de l’ère Oili dans la commune de Dzaoudzi-Labattoir et l’intercommunalité de Petite-Terre. Sous la présidence du maire sortant, la séance a démarré avec un certain retard, ce samedi matin, par la démission officielle du maire sortant, l’énoncé des 33 membres du conseil municipal, suivi de la lecture de l’ordre du jour : élection d’un nouveau maire, de ses adjoints et des représentants à divers organismes. S’en est suivie la séquence élection proprement dite avec la candidature de Mikidache Houmadi présentée par un autre conseiller municipal Néma. Le président de séance demande alors s’il y a une autre candidature de l’opposition. À la surprise générale, Zaoudjati Soumaïl (qui siège au sein de l’opposition MDM-Tanafou) commence par se déclarer candidate pour ensuite expliquer à l’assistance qu’elle se désistait au profit de l’unité de Dzaoudzi-Labattoir afin d’éviter les déchirements non constructifs constatés dans d’autres communes de Mayotte.

Poursuivre l’aventure

Il est à constater que le MDM était de toute manière réduit à peau de chagrin depuis les derniers scrutins, victime des luttes d’égo et des appétits politiques entre ses différents dirigeants. Saïd Omar Oili annonce alors qu’il va être procédé à l’élection du nouveau maire au scrutin secret. C’est donc sans surprise que Mikidache Houmadi l’a emporté à l’issue du dépouillement total des 30 voix. Dans un discours fleuve empreint d’émotions, « S2O » a rappelé les vingt années de parcours accomplies avec son successeur (depuis sa présidence du conseil départemental en 2004). Illustrant cette complicité, il a lancé à son dauphin : « il a été dit que je te trahirais un jour, si ceci est une trahison, alors qu’elle le soit ». Il a retiré ensuite sa cravate tricolore pour la mettre au cou du nouveau maire sous les applaudissements nourris de l’assistance. L’ancien maire a demandé à l’ensemble des agents de la commune de Dzaoudzi-Labattoir d’acter le changement de chef et de servir son successeur aussi bien qu’ils l’ont servi lui. « Il te revient maintenant de construire la nouvelle DZ (Dzaoudzi-Labattoir), construire la suite de cette aventure que nous avons démarré ensemble », lui a fait remarquer celui reste cependant simple conseiller municipal.

Ainsi consacré premier magistrat de la ville, l’ancien dauphin « Miki » a eu une pensée particulière pour ses deux parents « disparus trop tôt » et qui n’ont pu assister à son élection (son père, ancien directeur d’école à Labattoir, fut jadis premier adjoint au maire, avant d’assumer par la suite le fauteuil de maire). Il a souligné le fait que son père, « a assumé cette charge avec brio sans jamais s’affilier à une formation politique quelconque », preuve du consensus dont il a pu bénéficier au sein d’une commune alors sous domination du parti départementaliste.

À l’adresse de ceux qui ont composé l’opposition municipale sous son prédécesseur, le nouveau maire de Dzaoudzi-Labattoir a promis une oreille attentive à chaque voix.

Pamandzi prend le relais à l’intercommunalité

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Archadi Abassi, élu de Pamandzi, reprend lui le fauteuil de président de la communauté de communes de Petite-Terre.

La présidence de l’intercommunalité de Petite-Terre échoit à Archadi Abassi, un élu de Pamandzi. Ce dimanche, dans la foulée de l’élection du maire de Dzaoudzi-Labattoir, celle de la présidence de la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) a fait consensus au regard du nombre de votes favorables, trente voix, soit l’unanimité des élus. D’une certaine façon, elle s’inscrit également dans une continuité de l’action engagée par Saïd Omar Oili sur le territoire de la Petite-Terre, Archadi Abassi étant l’un des adversaires politiques de l’actuel maire de Pamandzi, Madi Madi Souf.

« Tant qu’on n’a pas vu la situation soi-même, on n’y croit pas »

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Durant son séjour à Mayotte, Bruno Bobkiewicz a rencontré les adhérents du SNPDEN de l’île, le vendredi 3 novembre, à Kawéni, afin de parler des problématiques rencontrées par les chefs d’établissement sur le territoire.

Le secrétaire national du syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN), Bruno Bobkiewicz, est venu à Mayotte la semaine dernière afin de voir de lui-même la situation des établissements scolaires sur l’île. Il en a également profité pour rencontrer les adhérents locaux du syndicat lors d’une réunion, ce vendredi à Mamoudzou, afin d’échanger sur les différentes problématiques rencontrées par ces derniers. Pour le moins déconcerté, il entend bien faire remonter ses constats au ministère de l’Éducation national.

Flash Infos : Il s’agit de la première fois que vous venez à Mayotte. Jeudi, vous avez visité plusieurs établissements. Qu’avez-vous retenu de ces visites ?

Bruno Bobkiewicz : La première chose qui m’a marqué, ce sont les écarts qui peuvent exister entre certains établissements complètements neufs, extrêmement bien structurés et équipés face à d’autres, qui sont au départ sûrement de très beaux établissements, mais qui manquent d’entretien, qui sont en train de tomber en ruines, avec des toitures trouées ou encore des problèmes électriques. La deuxième chose qui m’a marqué, c’est la taille moyenne des établissements. En métropole, un collège compte rarement plus de 800 élèves. Ici, ça n’existe pas, le nombre d’enfants peut monter jusqu’à 1.600, et 3.000 pour les lycées. On est vraiment sur une taille moyenne d’établissement hors-normes, ce qui crée de nombreuses difficultés de pilotage, surtout quand on a beaucoup de personnels non titulaires. Un personnel de direction, qu’il ait 500, 1.500 ou 3.000 personnes dans son établissement, a la responsabilité de la totalité du fonctionnement. J’ai aussi été frappé par l’absence du système de restauration. J’avoue que je n’étais pas au courant, mais c’est pour cela que je suis content d’être là pour voir ça, le constater moi-même. Il y a une collation, mais ce n’est pas un repas. Or, avec la population défavorisée qu’on accueille ici, le minimum serait d’offrir un repas digne de ce nom une fois par jour aux élèves. J’ai compris que le recteur faisait de ce point un sujet important, qu’il y avait une dynamique engagée au sein du territoire pour améliorer cela, mais j’avoue que l’image des enfants assis sur des marches à qui on donne un sandwich est assez frappante. Enfin, au sujet de l’eau, on voit que cela a des impacts pédagogiques énormes. Quand on voit, dans le premier degré, que des enfants n’ont école que deux demi-journées par semaine, on redoute le niveau avec lequel ils vont arriver au collège. C’est une catastrophe. Il y a une vraie inquiétude de ce point de vue-là.

F.I. : Vous ne vous attendiez pas du tout à constater ce que vous venez de décrire ?

B.B. : Les collègues nous le racontaient évidemment, puis notre organisation au sein du syndicat fait que ces éléments nous sont remontés. Mais je pense que tant qu’on n’a pas vu la situation soi-même, on n’y croit pas. Je pense que c’est bien d’être venu voir ce qu’il se passait, de venir voir les barbelés autour des établissements scolaires. C’est frappant, je pense qu’il faut le voir pour le croire. C’est ce qui a motivé ma venue, ainsi que le fait d’être au contact de mes collègues. Ils vivent des choses difficiles, ils sont très engagés, je pense qu’ils en font bien au-delà de ce que fait le personnel de direction normalement. Ils ont besoin qu’on les écoute, qu’on soit à leurs côtés. C’est le rôle d’un syndicat, donc on essaye de le faire. C’est important d’être aux côtés de ses adhérents. La réunion de ce vendredi a pour but de les entendre sur ce qu’ils vivent. Parce que les personnels de direction sont souvent très isolés, seuls dans leur établissement. C’est d’ailleurs pour cela que le taux de syndicalisation des personnels de direction est souvent très élevé. Presque 50% d’entre eux le sont chez nous, et nous ne sommes pas le seul syndicat. À titre de comparaison, ce taux est de moins de 10% chez les enseignants. En effet, il y a ce sentiment de solitude, et la façon de le rompre, c’est à travers le syndicat.

F.I. : Vous avez rencontré le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, ce vendredi matin. Qu’est-il ressorti de votre échange ?

B.B. : L’ensemble des problématiques que je viens d’évoquer ont été abordées. Le recteur a conscience de la situation, il a une vraie envie, il a espoir, il y croit en tous cas. C’est le sentiment qu’il m’a donné. Il m’a semblé très à l’écoute, car il nous a quand même reçu pendant une heure et quarante-cinq minutes. Mais on constate que les marges de manœuvre ne sont pas toujours entre ses mains. Il est très « métropole dépendant », très « ministère dépendant », et donc il n’a qu’une marge de manœuvre limitée. Et même s’il a la compétence, il n’a pas les moyens financiers complets. Le ministre de l’Éducation nationale (N.D.L.R. Gabriel Attal) sait que je suis là, car nous en avons parlé. Il m’a demandé de lui faire un rapport sur ce que j’aurais vu. Le ministre m’a assuré qu’il avait très envie de venir, et je pense aussi qu’il faut, en effet, qu’il vienne voir la situation ici.

F.I. : Maintenant que vous avez pu faire ces constats de vous-même, que comptez-vous faire ?

B.B. : La prochaine étape est de faire remonter cela au niveau national, car notre syndicat siège dans toutes les instances nationales du ministère. Nous voulons qu’il y ait un focus particulier sur Mayotte, en demandant un plan particulier de rattrapage. Pour nous, l’axe général de ce plan est celui de l’attractivité. Et dans l’attractivité, il y a deux sujets : celui de la rémunération et celui des conditions d’exercice. Dans la rémunération, il y a en effet la question de l’indexation ou encore des classements d’établissement en éducation prioritaire pour tous, lycées compris. Puis il y a la question des conditions d’exercice, comment bien faire son travail en toute sécurité, qu’on soit personnel de direction, enseignant, conseiller principal d’éducation ou encore agent au sein de l’établissement. Tout cela passe par des investissements financiers et matériels.

Lettre ouverte : « Je déplore la discrimination qui serait faite au kiboushi »

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L’écrivain originaire d’Acoua, Djabiri Madi Leroi, défend l’usage des langues locales, le kiboushi et le shimaoré.

Dans un courrier envoyé aux autorités et élus de Mayotte, Djabiri Madi Leroi alerte sur l’absence du kiboushi dans le répertoire de la cité internationale de la langue française inaugurée par le président de la République, Emmanuel Macron, à Villers-Cotterêts (Aisne), le 30 octobre. Ainsi, alors que le shimaoré y figure, la langue dérivée du malgache n’est pas inscrite parmi les langues régionales du patrimoine français.

« Madame et Messieurs,

Cette liste nominative des personnes à qui je m’adresse ici pourrait bien s’allonger quand je sais le nombre et la qualité de nos représentants qui pourrait bien intervenir sur le sujet qui suit. Je parle ici de la cité internationale de la langue française inaugurée le lundi 30 octobre 2023 à Villers-Cotterêts en Picardie par le président de la République. C’est un dispositif pensé pour mettre en valeur les langues régionales de la France avec une place prépondérante pour les langues parlées en outre-mer et en faire leur promotion d’une manière constante sur le plan international. Par la mise sur pied de cette cité, Emmanuel Macron confirme et place d’une manière concrète nos langues régionales comme appartenant strictement au patrimoine de la France, ainsi que le stipule l’article 75-1 de la constitution. Quid de l’enseignement effectif de ces langues dans nos écoles ?

Mayotte a été bien prise en compte dans ce dispositif ce qui me ravit : pour une fois on a fait abstraction du mot magique « sauf Mayotte ». En effet, la langue shimaoré est bien distinguée parmi les autres langues des territoires ultramarins qui ont pignon désormais sur murs de la cité internationale de la langue française.

Cependant, je déplore la discrimination qui serait faite au kibošy (lire kiboushi), la langue parlée à Mayotte depuis au moins le VIIe siècle (les historiens me rattraperont). Cette situation évincerait par voie de conséquence une partie de la population de ce jubilé historique véhiculé par l’inauguration de la cité internationale de la langue française. Si cela est bien confirmé que le kibošy est écarté de ce répertoire des langues valorisées dans cette cité, il conviendrait de rectifier cette erreur manifeste.

Une langue qui a été diabolisée

L’ensemble de la population utilisant cet idiome pourrait penser que la France se rend complice de ceux qui considéraient ou qui considèrent encore que le kibošy est la langue des mécréants qu’il faut bannir de la place publique. En effet, à l’arrivée des Arabes à Mayotte entre le IXe et le XIIIe siècle, la langue kibošy a été diabolisée du fait de la résistance de ceux qui emploient cette langue à se plier à l’islamisation de l’île étant majoritairement animistes. Cela n’est pas sans conséquence sur la vie en société de ces habitants. Aujourd’hui encore, nombreuses sont des tentatives d’étouffement de cette langue : des voix s’élèvent par exemple lorsqu’un interlocuteur s’exprime en cette langue dans les médias.

Or, cette même langue a joué un rôle sans précèdent dans l’histoire de Mayotte et dans le processus de l’attachement de Mayotte à la France. Il n’est plus à préciser que le dernier sultan de Mayotte, Andriantsoly, parlait cette langue et c’est par lui en 1841 que les relations entre Mayotte et la France ont été formalisées. Ainsi, madame et messieurs, c’est faire offense à notre illustre sultan et toute une population de Mayotte que de vouloir, d’une manière délibérée ou non, bannir des lieux publics cette noble langue.

Il est donc impératif que l’État français trouve dans cet espace dédié, la fierté d’exposer le kibošy comme appartenant à son patrimoine. Je vous demande donc de peser de toute votre autorité pour réparer ce que je qualifie d’injustice si cela s’avère que le kibošy a été bien oublié. Car le doute s’installe quand de tous les reportages du réseau la 1ère nous n’avons entendu aucun mot concernant la prise en compte de cette langue dans la cité internationale de la langue française.

Recevez, Madame, Messieurs, l’assurance de ma considération distinguée. »

Crise de l’eau : la manifestation confirmée en Petite-Terre ce lundi

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Le rendez-vous de cette nouvelle manifestation en lien avec la crise de l'eau est prévue le lundi 6 novembre, à 6h, au parc de la place de France à Dzaoudzi.

Le collectif Mayotte a soif, organisateur de la nouvelle manifestation, a négocié cette semaine pour que l’événement ait bien lieu en Petite-Terre, ce lundi matin. Alors que celui-ci devait se tenir à l’entrée de la barge, dès 6h, cela pouvait poser des problèmes d’entrave à la circulation. Après un dialogue compliqué, la préfecture de Mayotte et la commune de Dzaoudzi-Labattoir via un arrêté ont donné leur feu vert pour que la manifestation débute à Dzaoudi, au parc de la place de France, aux mêmes horaires. « Pour rappel, il est important de respecter les consignes de sécurité et le cadre légal de ces mouvements. La préfecture s’est montrée réticente à cette initiative, ne donnons pas de raisons d’entrer en conflit », rappelle Andrea Magnolfi, l’un des organisateurs.

Sur le territoire mahorais, mercredi et jeudi derniers, Philippe Vigier a confirmé la généralisation à toute la population de la distribution de bouteilles d’eau, à partir du 20 novembre, et la prise en charge des factures de septembre à décembre (voire au-delà si l’alimentation en eau potable reste partielle). Toutefois, les coupures d’eau de 54 heures (nocturnes dans la zone industrielle de Kawéni) restent en vigueur.

VIDÉO. Reportage sur la plage de Charifou pour constater les ravages du braconnage de tortues

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Les bénévoles présents à la plage de Charifou 1, village de M’bouini, ont trouvé la carapace d’une tortue victime de braconnage récemment.

Malgré leur statut d’espèce protégée, les tortues marines sont toujours victimes du braconnage à Mayotte, en raison de leur chair qui a longtemps été consommée sur l’île. Une fois par an, des bénévoles se rassemblent pour recenser les cadavres laissés derrière cette pratique illégale.

« Il y a encore du sang… » C’est le triste constat que Leila Olivier, bénévole, dresse en examinant une carapace de tortue marine que son groupe vient de trouver. Dissimulés dans les hauteurs de la plage Charifou 1, dans le village de M’bouini, ces restes semblent montrer que des braconniers étaient au même endroit il n’y a pas si longtemps. Après une bonne vingtaine de minutes de marche depuis la plage de M’bouini et un sentier escarpé, nous atteignons le sable ébène et étincelant de Charifou 1. Un lieu qui pourrait avoir des airs de paradis s’il ne servait pas de cimetière. Au total, trente-quatre bénévoles sont venus, ce dernier samedi d’octobre, pour ramasser les ossements et carapaces présents sur les quatre plages de Charifou.


Le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (Remmat), animé par le Parc naturel marin de Mayotte, organise chaque année une opération de ramassage et de recensement dans un des lieux les plus victimes du braconnage. Si l’année dernière, cette action avait été menée en Petite-Terre, c’est le sud qui a été identifié comme cible prioritaire cette fois-ci. « Sur les plages de Charifou, le braconnage est très présent. Le Parc marin a survolé l’île en ULM pendant trois ans. Leur étude a montré que 11% des traces de ponte se trouvaient sur ces quatre plages là. Les braconniers le savent et un parallèle se fait entre le nombre de braconnages et le nombre de pontes », détaille Émeline Regnault, chargée de projet et animatrice au sein du Remmat.

Recueillir les données les plus précises possibles

Le petit groupe que nous rejoignons est composé de bénévoles de différentes associations. Ils ont tous suivi une formation spécifique dispensée par le Remmat qui leur permet d’avoir l’autorisation de manipuler les cadavres de cette espèce protégée. Au bout d’à peine trois heures sur place, ils ont déjà rempli les sept sacs de riz qu’ils avaient prévus pour l’opération. Pour chaque reste trouvé, ils doivent prendre des photos, noter son emplacement, la date et remplir tout un formulaire visant à recueillir les données les plus précises possibles. C’est ce que fait Leila Olivier, en équilibre sur un rocher, dans la pente où elle et ses coéquipiers ont retrouvé la carapace de la tortue récemment tuée, pendant qu’une autre bénévole la mesure.

Ce n’est pas la seule découverte macabre que la jeune femme fera. Un peu plus loin, elle tombe sur le crâne d’une autre, sûrement morte depuis longtemps. Mais il faut se remettre au travail. « On doit marquer les carapaces qu’on trouve, puis on rassemble tous les ossements pour les peser », résume celle qui est bénévole pour l’association Oulanga na Nyamba. Sur l’ensemble des plages visées, 835 kilos d’ossements, dont 19 carapaces, ont été trouvés ce jour-là. En Petite-Terre, l’année dernière, 435 kilos et neuf carapaces avaient été rassemblés. « Il faut rappeler que le dernier ramassage dans le secteur de Charifou a eu lieu en 2015 », tempère Émeline Regnault, qui veut rester prudente quant à l’interprétation des chiffres. « On peut néanmoins en conclure que la zone est particulièrement visée par les braconniers. » Les restes seront amenés plus tard en mer, afin d’être dispersés.

« Si on continue d’en manger, il n’y en aura plus »

Bien qu’éprouvants, le décompte et le ramassage des dépouilles de cette espèce protégée sont essentiels afin de lutter contre le braconnage. « Cela permet d’avoir des données fiables qu’on peut ensuite transmettre aux pouvoirs publics, afin que des mesures adaptées soient mises en place », avance Émeline Regnault. Nettoyer ces cimetières à ciel ouvert permet également de prévenir le risque sanitaire.

Enfin, c’est l’occasion de sensibiliser le public à la problématique du braconnage. Un public qui peut avoir du mal à être convaincu. « Il faut comprendre sociologiquement pourquoi on mange des tortues et d’où vient cette pratique. Il y a des gens qui nous disent qu’à Mayotte, on consomme leur chair depuis longtemps, alors, pourquoi devoir arrêter d’un coup ? C’est souvent le premier argument qui revient. Le problème, c’est que si on continue d’en manger, il n’y en aura plus. On veut convaincre les gens qu’une tortue a plus de valeur vivante que morte, d’un point de vue touristique par exemple », argumente Émeline Regnault, qui ajoute qu’on ne peut pas se contenter d’interdire la consommation de cet animal, emblème de Mayotte, qu’il faut aussi que la population comprenne les raisons de cette interdiction.

Pour signaler une tortue morte ou en détresse, il est possible d’appeler le Remmat au 06 39 69 41 41, disponible à toute heure.

Le Remmat en quelques chiffres

Le réseau est organisé par un comité de pilotage composé de treize organismes. En 2022, il a recensé environ 150 cas de tortues mortes ou en détresse, dont 90 % ont concerné la mort de l’une d’entre elles. « Tous les ans, on a à peu près 80 % de tortues mortes à cause du braconnage », note Émeline Regnault, chargée de projet et animatrice au sein du réseau. En moyenne, il y a 178 cas signalés par an. Un chiffre en hausse en 2023, avec 187 tortues mortes ou en détresses recensées entre janvier et juillet. L’animatrice insiste sur le fait que, ces données, étant issues de la science participative, peuvent autant signifier une hausse du braconnage qu’une hausse des signalements et de l’efficacité du réseau. Concernant les tortues en détresse, le Remmat arrive pratiquement toujours à les sauver.

Le braconnage peut coûter très cher

Les tortues marines et leurs habitats sont protégés par la loi. Ainsi, les contrevenants s’exposent à deux ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende. La consommation de chair de tortue peut aussi coûter la vie. En effet, les tortues peuvent être porteuses de bactéries à l’origine de graves intoxications alimentaires, qui peuvent s’avérer mortelles.

Des alertes à la bombe dans les établissements scolaires de Mayotte

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« Plusieurs signalements pour alertes à la bombe ont été recensés dans certains établissements scolaires de Mayotte. Pour assurer la sécurité des personnes, chaque signalement est traité avec beaucoup de sérieux par les services de l’État qui œuvrent activement pour sécuriser les établissements et assurer la reprise des cours après avoir levé le doute », indique la préfecture de Mayotte, ce vendredi matin. Le lycée de Sada était concerné par exemple.

Pour chaque alerte, les établissements étaient évacués et un périmètre de sécurité mis en place avec les forces de l’ordre. « De nombreux moyens de contrôle et de vérification sont engagés par les forces de sécurité intérieure afin de prévenir tout risque éventuel », complète la préfecture de Mayotte. En raison de l’attentat du 13 octobre à Arras (Nord) et du conflit israélo-palestinien, le plan Vigipirate a été rehaussé à son niveau le plus élevé « Urgence attentat ».

Le préfet de Mayote, Thierry Suquet, « appelle la population à garder le calme et condamne l’attitude consistant à générer de fausses alertes à la bombe pouvant créer des troubles à l’ordre public ».

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La MDPH976 toujours dans l’impasse

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Enlisée dans un conflit social depuis un mois, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) en est encore au même point, cette semaine. Une partie des agents sont toujours en grève pour protester contre le départ de leur directrice dont le contrat ne va pas être renouvelé, un manque d’effectif criant au sein de la structure et les conditions de travail des salariés atteints d’un handicap. L’intersyndicale du Département de Mayotte leur a apporté leur soutien, mais déplore qu’aucune discussion n’ait pu avoir lieu avec Madi Velou, le vice-président du Département et président délégué de la MDPH976. Celui-ci avait expliqué la fin du contrat de la directrice à cause « d’un manque de confiance », mais avait affirmé qu’elle pouvait candidater… sur le même poste. Il reconnaît également un problème d’effectif dans cette structure qui recense et traite les dossiers des personnes atteintes d’un handicap sur l’île.

Et le manque de personnel ne va pas s’arranger. Les deux médecins et l’infirmier ont annoncé leur départ. Pareil pour une partie des agents mis à disposition par le conseil départemental de Mayotte. Ils ont émis le souhait de repartir dans la collectivité. En tout, plus de la moitié du personnel pourrait quitter la MDPH. De son côté, l’intersyndicale qui a dit « préférer la médiation », pourrait changer de méthode la semaine prochaine.

Les services de la Ville de Mamoudzou fermés pour la première journée de Novembre Vert

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Novembre Vert commence ce vendredi, avec une première journée de nettoyage de la commune par les agents municipaux. Les services de la Ville de Mamoudzou seront donc fermés afin de permettre aux agents de participer, exception faite de la police municipale et des services de sécurité, des Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) et des vacataires, de l’antenne de l’état civil pour la déclaration au CHM (centre hospitalier de Mayotte) et de l’astreinte décès joignable au 0639 28 28 67. Cet événement dédié au nettoyage de la ville célèbre les dix ans de l’opération Urahafu Na Unono. S’il ne dure normalement qu’une journée, cette année, le mois de novembre entier lui est consacré.

Le festival Laka se tient ce week-end à Kani-Kéli

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Le patrimoine culturel maritime mahorais est mis à l’honneur ce week-end, avec le rendez-vous annuel qu’est le Festival Laka. Le Parc naturel marin, la commune de Kani-Kéli, l’association Laka et la communauté de communes du Sud proposent un village des traditions de la mer, « Mila ya bahari », de midi à 20h ce samedi 4 novembre, sur la plage de M’bouini, dans la commune du sud de Mayotte. Le lendemain, la traditionnelle course de pirogues, « Le Défi du fundi », fera son retour, avec un premier départ à 9h. Des courses « jeunes », « adultes » et « entreprises » sont prévues. Elles se disputeront sur des pirogues de deux places et feront une boucle de 3 km autour de l’îlot Mbouini. La remise des prix se tiendra jusqu’à la fin de l’événement, à 16h30.

L’AaDTM au Salon international du tourisme et des voyages de Colmar

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L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) sera présente au 38e Salon international du tourisme et des voyages (SITV) de Colmar, du 10 au 12 novembre. L’agence représentera donc l’île aux parfums au stand E21, qui sera situé dans le Hall 2 du Parc des Expositions de cette ville du Grand-Est. Avec l’AaDTM, plusieurs partenaires composent la délégation qui fera découvrir Mayotte lors de ce salon attirant du public venu de France, de Suisse et d’Allemagne. Le Conseil départemental, l’Office du tourisme intercommunal de Petite-Terre, l’Agence réceptive Baobab Tour, l’association Tanafou Ya Hazi, la résidence hôtelière Vili Vili et les chambres d’hôtes La Cannelia seront présents pour faire rayonner le territoire et en donner un avant-goût. Danses, découvertes de produits locaux ou encore dégustations sont au programme pour attirer de futurs touristes.

Pas de quartier pour les moustiques à Dagoni La Vigie, le 9 novembre

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L’association Petite-T’espoir organise une action de grande envergure pour lutter contre les moustiques. Le jeudi 9 novembre, à 8h, une opération baptisée « Pas de quartiers pour les moustiques » sera ainsi lancée dans le quartier Dagoni La Vigie, à Labattoir. À l’approche de la saison des pluies, période de prolifération des moustiques, cet événement consiste en la distribution de kits de protection contre cet insecte et les bactéries. Ils seront donnés gratuitement à la population des quartiers vulnérables et aux élèves des écoles primaires. En cette période de crise de l’eau, l’objectif de la manœuvre est d’accompagner les familles démunies en leur offrant des moyens de protection contre les maladies et leur prolifération.

Crise de l’eau : La logistique s’organise pour une distribution généralisée le 20 novembre

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La sécurité civile approvisionne les écoles qui ne sont pas sur le chemin de l’eau. Le dépotage des containeurs se fait sur la base vie installée sur le port de Longoni.

Au port de Longoni, les containers remplis de bouteilles d’eau arrivent en masse sur la base vie. Sur place, ce jeudi matin, Philippe Vigier, le ministre chargé de l’Outre-mer, a constaté le fonctionnement du site, avant l’épreuve du feu, le 20 novembre, quand toute la population sera concernée par la distribution.

Comment s’organisera la future distribution ?

La base vie est déjà en place au port de Longoni. Les 18 tentes, les deux machines de désalinisation et les deux groupes électrogènes sont installés. Le lieu accueillera 77 sapeurs-sauveteurs des formations militaires de la sécurité civile (Formisc), 75 sapeurs-pompiers et 18 militaires de l’armée de Terre quand tout le monde sera là. Leur mission est déjà d’assurer la distribution de bouteilles d’eau aux écoles, mais surtout permettre celle prévue « à l’ensemble des 330.000 habitants du département de Mayotte ». Ce ne sera donc plus limité aux personnes vulnérables. « À partir du 20 novembre, toute la population mahoraise pourra bénéficier d’eau en bouteille », annonce Philippe Vigier. « Ça correspond à notre engagement qui était, pendant cette période difficile où les Mahoraises et les Mahorais n’ont pas accès à l’eau courante tout le temps pour des raisons que vous connaissez, d’être en capacité d’apporter cette eau. » Le ministre délégué à l’Outre-mer donne comme estimation « 500.000 litres distribués par jour », sous forme de packs d’eau à récupérer chaque semaine.

Dans quelles écoles s’organise la distribution ?

Elle se fait dans celles qui ne sont pas reliées au chemin de l’eau. Il y en a 123 sur le territoire mahorais. Toutes bénéficient maintenant de cuves, assure la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm). Toutefois, l’eau y a un usage sanitaire, d’où la livraison de bouteilles d’eau qui servent à remplir les gourdes des enfants. À Trévani, ce jeudi, les 400 élèves (200 le matin et 200 l’après-midi) ont été réapprovisionnés sous l’œil du ministre. Au total, dix écoles de la commune de Koungou sont concernées par le dispositif.

La distribution généralisée des bouteilles signifiera-t-elle la fin de celle dans les écoles ? Le débat n’est pas tranché pour des questions de logistique et de stock disponible. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, est plutôt favorable au fait qu’elles soient conjointes pour ne pas prendre le risque que des élèves soient sans eau dans leurs gourdes parce que leurs familles n’ont pas pu récupérer des bouteilles.

Que faire des bouteilles une fois vides ?

En parallèle de la distribution généralisée, une autre logistique va se mettre en place. Citéo va reprendre ce que fait le centre communal d’action sociale (CCAS) de Mamoudzou, récupérer les bouteilles vides rapportées par ceux qui viennent chercher celles qui sont pleines. « C’est un énorme défi. Il ne faut pas que le lagon devienne le dépotoir des bouteilles en plastique », concède le directeur par intérim de la Dealm, Jérôme Josserand. Sur chaque futur point de distribution, il y aura un containeur pour les bouteilles distribuées et un autre pour celles jetées. Une masse de 11,6 tonnes est attendue chaque jour. Le tout sera compacté par Citéo avant d’être envoyé en métropole où trois sociétés les récupèreront. En outre, l’association Nayma augmentera ses actions de sensibilisation sur le terrain ou dans les écoles. « On en fait dans la barge par exemple », fait remarquer Galiane Lavisse, responsable d’ingénierie et de développement chez Nayma.

Va-t-on vers des coupures de plus en plus importantes ?

La capacité de production d’eau potable, une fois les retenues collinaires vides d’ici quinze jours, devrait être augmentée d’ici début décembre de 7.000 m3 supplémentaires. Un chiffre pas anodin à comparer au volume tiré chaque jour des retenues (6.000m3 à Combani et 1.000 m3 à Dzoumogné) en cette période de coupures de 54 heures. Le syndicat des Eaux de Mayotte et l’État misent ainsi sur les recherches de fuite, les nouveaux captages ou forages, l’interconnexion Petite-Terre/Grande-Terre et la fin des travaux de l’usine de dessalement de Pamandzi (+1.500m3 quotidiens) pour atteindre le niveau de production adéquat. « Vous savez très bien qu’on est liés à un sujet de météo, mais il n’est pas prévu de toucher aux tours d’eau. C’est déjà, me semble-t-il, un délai extrêmement important pendant lequel les Mahoraises et les Mahorais n’ont pas accès à l’eau. Je leur dis déjà merci pour leur résilience et leur compréhension », prévient Philippe Vigier, qui insiste sur la nécessité des nouveaux forages, avec l’annonce en outre d’« une campagne complémentaire ». Il prend comme exemple le premier forage de la sixième campagne à Coconi, le premier à Mayotte depuis 2014. « C’est 500m3 par jour en plus. Si on arrive à avoir une autre foreuse qui arrive rapidement, ça permettra d’avoir des forages. À partir du moment où je creuse et le moment où elle arrive au robinet, c’est deux mois. Alors qu’Ironi Bé [N.D.L.R. la deuxième usine de dessalement prévue en mars 2025], c’est quinze mois », continue-t-il.

Le ministre rencontre des migrants du stade Cavani

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Philippe Vigier est allé rencontrer des occupants du stade de Cavani, jeudi midi.

Ce jeudi midi, le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, s’est rendu au camp de migrants africains dans l’enceinte du stade Cavani. Il a entamé une discussion avec quelques-unes de ses habitantes. « On a demandé aux migrants qui sont là pourquoi ils sont venus à Mayotte, mais ils ne nous l’ont pas dit », résume Dhinouraine M’colo Mainty, adjoint au maire de Mamoudzou, à l’issue de cette visite. Montrer la situation de ce camp était nécessaire pour les élus présents sur place. « Aujourd’hui, la Ville de Mamoudzou n’a pas de solution pour reloger ces gens-là, ce n’est pas de notre ressort, donc il va falloir que tout le monde puisse prendre les problématiques des mahorais à bras le corps », explique l’adjoint au maire. La députée Estelle Youssouffa a également tenu à assister à la visite du ministre. « Moi, je fais pression au niveau du gouvernement pour dire : « c’est votre problème, vous les gérer, ils doivent quitter cette infrastructure »», déclare-t-elle, une fois le ministre reparti. « Des migrants en situation irrégulière, qui, pour la majorité d’entre eux, occupent une infrastructure publique au vu et au su de tous dans la capitale administrative, c’est scandaleux », ajoute-t-elle.

Si cette séquence fut brève, Dhinouraine M’colo Mainty estime qu’elle a rempli son objectif : « le ministre connaît nos doléances, la suite est dans son camp ».

Quand et comment sont payées nos factures ?

C’était une annonce de la Première ministre, Élisabeth Borne, qui date du 5 octobre. L’État s’est engagé à payer les factures envoyées aux abonnés de la Société mahoraise des Eaux quand elles concernent les quatre derniers mois de l’année. Depuis, les modalités n’étaient pas claires. « Si la facture est du mois de septembre, octobre, novembre ou décembre, il n’y a pas lieu de les payer », confirme le ministre, qui chiffre la mesure à « douze millions d’euros ». La préfecture de Mayotte ajoute que les abonnés recevront dorénavant des factures avec la mention « pris en charge par l’État », ces documents servant souvent à des démarches administratives. Si des mensualités sont déjà payées pour le mois de septembre, un avoir sera mis en place.

Le ministre présent à Mayotte, ces mercredi et jeudi, n’exclut pas non plus d’étendre la mesure au mois de janvier s’il n’y a toujours pas d’eau au robinet en début d’année.

Trophées de l’environnement : Ils développent leur activité en pensant au monde de demain

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Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt, notamment en choisissant l’entreprise qui s’est distinguée particulièrement cette année. Ylanga Ecoshop Mayotte propose des produits zéro-déchet L’entreprise Ylanga Ecoshop Mayotte défend une alternative pour réduire drastiquement ses déchets à la base, au moment de l’achat. Créée en octobre 2022, elle vend des produits zéro-déchet plastique. « Je voulais proposer des alternatives aux produits jetables comme les contenants en plastique, les brosses à dent ou encore les éponges », résume Anaïs Abdou, fondatrice d’Ylanga Ecoshop Mayotte. L’idée lui vient en 2021 avec la crise du manganèse : elle doit alors faire le tour des douka pour trouver des bouteilles d’eau à un prix excessivement élevé. Elle cherche alors une alternative et découvre les filtres à eau par gravité. Le nombre de bouteilles en plastique qu’elle jette diminue alors drastiquement. Elle se demande alors s’il n’existe pas d’autres alternatives pour éliminer les déchets du quotidien. « J’ai commencé à regarder sur internet et j’ai découvert qu’il y avait les gels douche, la lessive, les brosses à dent zéro-déchet ou encore les culottes menstruelles », se souvient l’entrepreneuse. Elle teste tout et décide d’ouvrir son entreprise pour proposer ces produits à Mayotte. « Avec la problématique des déchets à Mayotte, ce serait génial de changer nos habitudes pour consommer des produits comme ceux-là », avance Anaïs Abdou. Les clients peuvent ainsi retrouver toutes sortes de produits sur le site internet d’Ylanga Ecoshop Mayotte, où sur ses réseaux sociaux. Le plastique est banni des produits, et pour les recharges de gel douche ou de lessive par exemple, elles sont généralement sous forme solide à diluer et emballées dans du papier ou dans des sachets faits en amidon de maïs. Si pour l’instant, les produits se commandent en ligne et sont livrés principalement dans le sud, l’entreprise est en passe d’avoir un local à Chirongui. Légende photo : Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte. Le Sidevam et les doukas s’allient pour pousser les gens à faire le tri Chargé de collecter les ordures ménagères, le Sidevam976 réfléchit depuis cette année à une solution pour éradiquer la présence de déchets recyclables parmi les ordures ménagères. Le Syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), en charge de collecter les ordures ménagères sur une bonne partie de l’île, a constaté beaucoup d’emballages et autres produits recyclables parmi les déchets qu’il amène au centre d’enfouissement technique de Dzoumogné, malgré les campagnes de prévention et le travail des associations. « On est obligé d’enfouir beaucoup d’emballages. On ne sait pas si le problème vient d’un manque d’effort parmi la population ou bien si c’est le message qui passe mal », explique le syndicat. Pour remédier à ce problème, le Sidevam a pensé à une collaboration avec les doukas. L’idée serait d’établir une convention avec ces lieux de proximité afin que les habitants puissent amener leurs emballages, notamment bouteilles et canettes, dans les doukas. La personne recevra alors une gratification sous forme d’un ticket restaurant valable dans tous les doukas partenaires, où elle pourrait acheter des produits, un peu comme une sorte de monnaie. Le Sidevam viendrait ensuite récupérer les déchets une fois un certain volume atteint, et le magasin serait également gratifié. Avec ce système de récompense, le syndicat espère que les habitants de l’île seront davantage motivés pour ne pas jeter leurs emballages avec les ordures ménagères. « On s’est inspiré de ce qu’il s’est déjà fait il y a longtemps, plusieurs dizaines d’années, pour lutter contre les rats à Mayotte. La population devait ramener les queues et obtenait une récompense. Cela avait été très efficace et fait baisser le nombre de rats sur l’île », raconte le syndicat. Si le Citeo a la charge de collecter les emballages jusqu’en 2025, le Sidevam aimerait soit récupérer la mission, soit collaborer avec le Citeo pour mettre en place ce système de récompense. Légende photo : Le Sidevam assure la collecte des ordures ménagères. Image d’archive. Mob’helios propose des solutions de mobilité éco-responsables Créé en 2019, l’entreprise Mob’helios conceptualise des solutions de mobilité éco-responsable. Depuis un an par exemple, elle loue et répare des vélos électriques à Dzaoudzi. « Notre objectif est de développer la mobilité éco-responsable à Mayotte », affirme Cécile Perron, cheffe de projet au sein de Mob’helios. L’entreprise loue depuis un an des vélos électriques à des particuliers à Dzaoudzi, avec un premier atelier ouvert en octobre 2022. Elle loue pour des longues durées, mais répare et entretient également les vélos de sa flotte et les autres, électriques ou non. « Il y a beaucoup de demandes pour la réparation et pour la location. Actuellement, les quarante vélos de notre flotte en Petite-Terre sont loués », détaille la cheffe de projet. L’entreprise devrait très prochainement se développer sur Mamoudzou et a commandé quarante autres vélos pour cela. En février dernier, l’entreprise a également créé la société coopérative d’intérêt collectif Mob’helios avec les communes de Dzaoudzi, de Pamandzi et les Taxis Vanille pour commercialiser différentes solutions de mobilité éco-responsable et qui portera notamment les projets de stations de charge solaire pour les véhicules électriques. « Nous allons désormais pouvoir porter des projets plus ambitieux », se réjouit Cécile Perron. Si l’entreprise a des difficultés à recruter, elle semble offrir un service grandement sollicité par les usagers de la route. « On était un peu débordés à la rentrée avec les nouveaux arrivants, on a eu beaucoup de demandes », constate la cheffe de projet. Légende photo : Le premier atelier de Mob’helios est installé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. Crédit photo : Mob’helios. Des deux-roues adaptés à tous les trajets grâce à Vélos et sensations Depuis 2022, Vélos et sensations propose à la location des vélos adaptés aux trajets pour le travail et en famille. Prochainement, l’entreprise compte diversifier son offre. « Notre projet est venu du besoin d’aller au travail en respectant l’environnement », explique Maxime Glée, co-créateur de la société Vélos et sensations. Mais aussi, du besoin de transporter ses enfants à vélo. Avec son épouse, Marie Glée, ils commencent à réfléchir à la question avec l’arrivée de leur deuxième enfant : ils ne trouvent pas de vélos adaptés à leur besoin. Ils décident alors de se lancer dans la location de vélos spéciaux, comme des vélos cargo ou longtail, qui permettent de transporter plusieurs enfants à la fois. Depuis un an, Vélos et sensations était accompagné par la couveuse d’entreprise Oudjérébou. Cela a permis à Maxime et Marie Glée d’évaluer les besoins et les attentes des utilisateurs. « On s’est rendu compte qu’il était nécessaire que l’on propose également de la réparation », fait remarquer le premier. Pour répondre à ce besoin, Marie Glée a suivi une formation pour devenir technicienne cycle. La phase de test s’achève : depuis le mois d’octobre, l’entreprise a son propre numéro Siret et compte avoir son propre local en 2024. « Cela va nous permettre de proposer de la location, de la vente et de la réparation de vélos électriques ou classiques », se réjouit Maxime Glée, qui assure que jusqu’ici, les clients ont l’impression d’être plus en forme seulement quelques jours après avoir commencé à pédaler. Pour l’instant, les vélos sont louables à la semaine, au mois ou pour six mois. Mais une fois leur local à disposition, Maxime et Marie Glée comptent également proposer de la location à la journée. Légende photo : Maxime et Marie Glée proposent des vélos permettant de transporter des enfants. Crédit Photo : Vélos et sensations Désengorger les routes, un objectif pour Transport citoyen Mayotte Depuis mai dernier, Transport citoyen Mayotte s’est lancé dans le transport des personnes, des marchandises, des colis et des bagages. La solution qu’elle propose pour les voyageurs et leurs bagages a pour but de désengorger les routes et réduire les émissions de CO2. Transport citoyen Mayotte propose une alternative à la voiture individuelle pour transporter ses bagages depuis l’aéroport. Créée en mai 2023, l’entreprise offre de mutualiser le transport de bagages de ses clients. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures au niveau de la barge qui partaient au même endroit, souvent en train d’attendre avec le moteur allumé », raconte Soiyiff Mze, dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a également constaté que les voyageurs revenaient de métropole souvent avec beaucoup plus de bagages qu’à l’aller. « Un proche vient alors les chercher avec une voiture individuelle pour l’aider à transporter toutes ses affaires. On a voulu offrir une alternative à cela pour émettre moins de CO2 », explique-t-il. Transport citoyen Mayotte propose alors d’alléger les voyageurs en récupérant leurs bagages. Il faut néanmoins réserver au moins 24 heures à l’avance. L’entreprise va par exemple récupérer les affaires de plusieurs clients dans la matinée, et les livrer dans l’après-midi à chacun d’eux. Les voyageurs peuvent ainsi rentrer chez eux en taxi collectif ou en faisant du covoiturage. « Parfois, nous arrivons avec les bagages avant même que leur propriétaire ne soit arrivé chez lui », souligne Soiyiff Mze. Depuis sa création, Transport citoyen Mayotte a effectué une cinquantaine de trajets. « Nous espérons pouvoir désengorger les routes en optimisant le transport des personnes et de leurs affaires », affirme le dirigeant de l’entreprise. Légende photo : Transport citoyen Mayotte a pour objectif de réduire le nombre de voitures utilisées pour les trajets vers et depuis l’aéroport. Image d’archive.
Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte.

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt, notamment en choisissant l’entreprise qui s’est distinguée particulièrement cette année.

 Ylanga Ecoshop Mayotte propose des produits zéro-déchet

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt, notamment en choisissant l’entreprise qui s’est distinguée particulièrement cette année. Ylanga Ecoshop Mayotte propose des produits zéro-déchet L’entreprise Ylanga Ecoshop Mayotte défend une alternative pour réduire drastiquement ses déchets à la base, au moment de l’achat. Créée en octobre 2022, elle vend des produits zéro-déchet plastique. « Je voulais proposer des alternatives aux produits jetables comme les contenants en plastique, les brosses à dent ou encore les éponges », résume Anaïs Abdou, fondatrice d’Ylanga Ecoshop Mayotte. L’idée lui vient en 2021 avec la crise du manganèse : elle doit alors faire le tour des douka pour trouver des bouteilles d’eau à un prix excessivement élevé. Elle cherche alors une alternative et découvre les filtres à eau par gravité. Le nombre de bouteilles en plastique qu’elle jette diminue alors drastiquement. Elle se demande alors s’il n’existe pas d’autres alternatives pour éliminer les déchets du quotidien. « J’ai commencé à regarder sur internet et j’ai découvert qu’il y avait les gels douche, la lessive, les brosses à dent zéro-déchet ou encore les culottes menstruelles », se souvient l’entrepreneuse. Elle teste tout et décide d’ouvrir son entreprise pour proposer ces produits à Mayotte. « Avec la problématique des déchets à Mayotte, ce serait génial de changer nos habitudes pour consommer des produits comme ceux-là », avance Anaïs Abdou. Les clients peuvent ainsi retrouver toutes sortes de produits sur le site internet d’Ylanga Ecoshop Mayotte, où sur ses réseaux sociaux. Le plastique est banni des produits, et pour les recharges de gel douche ou de lessive par exemple, elles sont généralement sous forme solide à diluer et emballées dans du papier ou dans des sachets faits en amidon de maïs. Si pour l’instant, les produits se commandent en ligne et sont livrés principalement dans le sud, l’entreprise est en passe d’avoir un local à Chirongui. Légende photo : Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte. Le Sidevam et les doukas s’allient pour pousser les gens à faire le tri Chargé de collecter les ordures ménagères, le Sidevam976 réfléchit depuis cette année à une solution pour éradiquer la présence de déchets recyclables parmi les ordures ménagères. Le Syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), en charge de collecter les ordures ménagères sur une bonne partie de l’île, a constaté beaucoup d’emballages et autres produits recyclables parmi les déchets qu’il amène au centre d’enfouissement technique de Dzoumogné, malgré les campagnes de prévention et le travail des associations. « On est obligé d’enfouir beaucoup d’emballages. On ne sait pas si le problème vient d’un manque d’effort parmi la population ou bien si c’est le message qui passe mal », explique le syndicat. Pour remédier à ce problème, le Sidevam a pensé à une collaboration avec les doukas. L’idée serait d’établir une convention avec ces lieux de proximité afin que les habitants puissent amener leurs emballages, notamment bouteilles et canettes, dans les doukas. La personne recevra alors une gratification sous forme d’un ticket restaurant valable dans tous les doukas partenaires, où elle pourrait acheter des produits, un peu comme une sorte de monnaie. Le Sidevam viendrait ensuite récupérer les déchets une fois un certain volume atteint, et le magasin serait également gratifié. Avec ce système de récompense, le syndicat espère que les habitants de l’île seront davantage motivés pour ne pas jeter leurs emballages avec les ordures ménagères. « On s’est inspiré de ce qu’il s’est déjà fait il y a longtemps, plusieurs dizaines d’années, pour lutter contre les rats à Mayotte. La population devait ramener les queues et obtenait une récompense. Cela avait été très efficace et fait baisser le nombre de rats sur l’île », raconte le syndicat. Si le Citeo a la charge de collecter les emballages jusqu’en 2025, le Sidevam aimerait soit récupérer la mission, soit collaborer avec le Citeo pour mettre en place ce système de récompense. Légende photo : Le Sidevam assure la collecte des ordures ménagères. Image d’archive. Mob’helios propose des solutions de mobilité éco-responsables Créé en 2019, l’entreprise Mob’helios conceptualise des solutions de mobilité éco-responsable. Depuis un an par exemple, elle loue et répare des vélos électriques à Dzaoudzi. « Notre objectif est de développer la mobilité éco-responsable à Mayotte », affirme Cécile Perron, cheffe de projet au sein de Mob’helios. L’entreprise loue depuis un an des vélos électriques à des particuliers à Dzaoudzi, avec un premier atelier ouvert en octobre 2022. Elle loue pour des longues durées, mais répare et entretient également les vélos de sa flotte et les autres, électriques ou non. « Il y a beaucoup de demandes pour la réparation et pour la location. Actuellement, les quarante vélos de notre flotte en Petite-Terre sont loués », détaille la cheffe de projet. L’entreprise devrait très prochainement se développer sur Mamoudzou et a commandé quarante autres vélos pour cela. En février dernier, l’entreprise a également créé la société coopérative d’intérêt collectif Mob’helios avec les communes de Dzaoudzi, de Pamandzi et les Taxis Vanille pour commercialiser différentes solutions de mobilité éco-responsable et qui portera notamment les projets de stations de charge solaire pour les véhicules électriques. « Nous allons désormais pouvoir porter des projets plus ambitieux », se réjouit Cécile Perron. Si l’entreprise a des difficultés à recruter, elle semble offrir un service grandement sollicité par les usagers de la route. « On était un peu débordés à la rentrée avec les nouveaux arrivants, on a eu beaucoup de demandes », constate la cheffe de projet. Légende photo : Le premier atelier de Mob’helios est installé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. Crédit photo : Mob’helios. Des deux-roues adaptés à tous les trajets grâce à Vélos et sensations Depuis 2022, Vélos et sensations propose à la location des vélos adaptés aux trajets pour le travail et en famille. Prochainement, l’entreprise compte diversifier son offre. « Notre projet est venu du besoin d’aller au travail en respectant l’environnement », explique Maxime Glée, co-créateur de la société Vélos et sensations. Mais aussi, du besoin de transporter ses enfants à vélo. Avec son épouse, Marie Glée, ils commencent à réfléchir à la question avec l’arrivée de leur deuxième enfant : ils ne trouvent pas de vélos adaptés à leur besoin. Ils décident alors de se lancer dans la location de vélos spéciaux, comme des vélos cargo ou longtail, qui permettent de transporter plusieurs enfants à la fois. Depuis un an, Vélos et sensations était accompagné par la couveuse d’entreprise Oudjérébou. Cela a permis à Maxime et Marie Glée d’évaluer les besoins et les attentes des utilisateurs. « On s’est rendu compte qu’il était nécessaire que l’on propose également de la réparation », fait remarquer le premier. Pour répondre à ce besoin, Marie Glée a suivi une formation pour devenir technicienne cycle. La phase de test s’achève : depuis le mois d’octobre, l’entreprise a son propre numéro Siret et compte avoir son propre local en 2024. « Cela va nous permettre de proposer de la location, de la vente et de la réparation de vélos électriques ou classiques », se réjouit Maxime Glée, qui assure que jusqu’ici, les clients ont l’impression d’être plus en forme seulement quelques jours après avoir commencé à pédaler. Pour l’instant, les vélos sont louables à la semaine, au mois ou pour six mois. Mais une fois leur local à disposition, Maxime et Marie Glée comptent également proposer de la location à la journée. Légende photo : Maxime et Marie Glée proposent des vélos permettant de transporter des enfants. Crédit Photo : Vélos et sensations Désengorger les routes, un objectif pour Transport citoyen Mayotte Depuis mai dernier, Transport citoyen Mayotte s’est lancé dans le transport des personnes, des marchandises, des colis et des bagages. La solution qu’elle propose pour les voyageurs et leurs bagages a pour but de désengorger les routes et réduire les émissions de CO2. Transport citoyen Mayotte propose une alternative à la voiture individuelle pour transporter ses bagages depuis l’aéroport. Créée en mai 2023, l’entreprise offre de mutualiser le transport de bagages de ses clients. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures au niveau de la barge qui partaient au même endroit, souvent en train d’attendre avec le moteur allumé », raconte Soiyiff Mze, dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a également constaté que les voyageurs revenaient de métropole souvent avec beaucoup plus de bagages qu’à l’aller. « Un proche vient alors les chercher avec une voiture individuelle pour l’aider à transporter toutes ses affaires. On a voulu offrir une alternative à cela pour émettre moins de CO2 », explique-t-il. Transport citoyen Mayotte propose alors d’alléger les voyageurs en récupérant leurs bagages. Il faut néanmoins réserver au moins 24 heures à l’avance. L’entreprise va par exemple récupérer les affaires de plusieurs clients dans la matinée, et les livrer dans l’après-midi à chacun d’eux. Les voyageurs peuvent ainsi rentrer chez eux en taxi collectif ou en faisant du covoiturage. « Parfois, nous arrivons avec les bagages avant même que leur propriétaire ne soit arrivé chez lui », souligne Soiyiff Mze. Depuis sa création, Transport citoyen Mayotte a effectué une cinquantaine de trajets. « Nous espérons pouvoir désengorger les routes en optimisant le transport des personnes et de leurs affaires », affirme le dirigeant de l’entreprise. Légende photo : Transport citoyen Mayotte a pour objectif de réduire le nombre de voitures utilisées pour les trajets vers et depuis l’aéroport. Image d’archive.
Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte.

L’entreprise Ylanga Ecoshop Mayotte défend une alternative pour réduire drastiquement ses déchets à la base, au moment de l’achat. Créée en octobre 2022, elle vend des produits zéro-déchet plastique.

« Je voulais proposer des alternatives aux produits jetables comme les contenants en plastique, les brosses à dent ou encore les éponges », résume Anaïs Abdou, fondatrice d’Ylanga Ecoshop Mayotte. L’idée lui vient en 2021 avec la crise du manganèse : elle doit alors faire le tour des douka pour trouver des bouteilles d’eau à un prix excessivement élevé. Elle cherche alors une alternative et découvre les filtres à eau par gravité. Le nombre de bouteilles en plastique qu’elle jette diminue alors drastiquement. Elle se demande alors s’il n’existe pas d’autres alternatives pour éliminer les déchets du quotidien. « J’ai commencé à regarder sur internet et j’ai découvert qu’il y avait les gels douche, la lessive, les brosses à dent zéro-déchet ou encore les culottes menstruelles », se souvient l’entrepreneuse.

Elle teste tout et décide d’ouvrir son entreprise pour proposer ces produits à Mayotte. « Avec la problématique des déchets à Mayotte, ce serait génial de changer nos habitudes pour consommer des produits comme ceux-là », avance Anaïs Abdou. Les clients peuvent ainsi retrouver toutes sortes de produits sur le site internet d’Ylanga Ecoshop Mayotte, où sur ses réseaux sociaux. Le plastique est banni des produits, et pour les recharges de gel douche ou de lessive par exemple, elles sont généralement sous forme solide à diluer et emballées dans du papier ou dans des sachets faits en amidon de maïs. Si pour l’instant, les produits se commandent en ligne et sont livrés principalement dans le sud, l’entreprise est en passe d’avoir un local à Chirongui.

 

Le Sidevam et les doukas s’allient pour pousser les gens à faire le tri

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt, notamment en choisissant l’entreprise qui s’est distinguée particulièrement cette année. Ylanga Ecoshop Mayotte propose des produits zéro-déchet L’entreprise Ylanga Ecoshop Mayotte défend une alternative pour réduire drastiquement ses déchets à la base, au moment de l’achat. Créée en octobre 2022, elle vend des produits zéro-déchet plastique. « Je voulais proposer des alternatives aux produits jetables comme les contenants en plastique, les brosses à dent ou encore les éponges », résume Anaïs Abdou, fondatrice d’Ylanga Ecoshop Mayotte. L’idée lui vient en 2021 avec la crise du manganèse : elle doit alors faire le tour des douka pour trouver des bouteilles d’eau à un prix excessivement élevé. Elle cherche alors une alternative et découvre les filtres à eau par gravité. Le nombre de bouteilles en plastique qu’elle jette diminue alors drastiquement. Elle se demande alors s’il n’existe pas d’autres alternatives pour éliminer les déchets du quotidien. « J’ai commencé à regarder sur internet et j’ai découvert qu’il y avait les gels douche, la lessive, les brosses à dent zéro-déchet ou encore les culottes menstruelles », se souvient l’entrepreneuse. Elle teste tout et décide d’ouvrir son entreprise pour proposer ces produits à Mayotte. « Avec la problématique des déchets à Mayotte, ce serait génial de changer nos habitudes pour consommer des produits comme ceux-là », avance Anaïs Abdou. Les clients peuvent ainsi retrouver toutes sortes de produits sur le site internet d’Ylanga Ecoshop Mayotte, où sur ses réseaux sociaux. Le plastique est banni des produits, et pour les recharges de gel douche ou de lessive par exemple, elles sont généralement sous forme solide à diluer et emballées dans du papier ou dans des sachets faits en amidon de maïs. Si pour l’instant, les produits se commandent en ligne et sont livrés principalement dans le sud, l’entreprise est en passe d’avoir un local à Chirongui. Légende photo : Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte. Le Sidevam et les doukas s’allient pour pousser les gens à faire le tri Chargé de collecter les ordures ménagères, le Sidevam976 réfléchit depuis cette année à une solution pour éradiquer la présence de déchets recyclables parmi les ordures ménagères. Le Syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), en charge de collecter les ordures ménagères sur une bonne partie de l’île, a constaté beaucoup d’emballages et autres produits recyclables parmi les déchets qu’il amène au centre d’enfouissement technique de Dzoumogné, malgré les campagnes de prévention et le travail des associations. « On est obligé d’enfouir beaucoup d’emballages. On ne sait pas si le problème vient d’un manque d’effort parmi la population ou bien si c’est le message qui passe mal », explique le syndicat. Pour remédier à ce problème, le Sidevam a pensé à une collaboration avec les doukas. L’idée serait d’établir une convention avec ces lieux de proximité afin que les habitants puissent amener leurs emballages, notamment bouteilles et canettes, dans les doukas. La personne recevra alors une gratification sous forme d’un ticket restaurant valable dans tous les doukas partenaires, où elle pourrait acheter des produits, un peu comme une sorte de monnaie. Le Sidevam viendrait ensuite récupérer les déchets une fois un certain volume atteint, et le magasin serait également gratifié. Avec ce système de récompense, le syndicat espère que les habitants de l’île seront davantage motivés pour ne pas jeter leurs emballages avec les ordures ménagères. « On s’est inspiré de ce qu’il s’est déjà fait il y a longtemps, plusieurs dizaines d’années, pour lutter contre les rats à Mayotte. La population devait ramener les queues et obtenait une récompense. Cela avait été très efficace et fait baisser le nombre de rats sur l’île », raconte le syndicat. Si le Citeo a la charge de collecter les emballages jusqu’en 2025, le Sidevam aimerait soit récupérer la mission, soit collaborer avec le Citeo pour mettre en place ce système de récompense. Légende photo : Le Sidevam assure la collecte des ordures ménagères. Image d’archive. Mob’helios propose des solutions de mobilité éco-responsables Créé en 2019, l’entreprise Mob’helios conceptualise des solutions de mobilité éco-responsable. Depuis un an par exemple, elle loue et répare des vélos électriques à Dzaoudzi. « Notre objectif est de développer la mobilité éco-responsable à Mayotte », affirme Cécile Perron, cheffe de projet au sein de Mob’helios. L’entreprise loue depuis un an des vélos électriques à des particuliers à Dzaoudzi, avec un premier atelier ouvert en octobre 2022. Elle loue pour des longues durées, mais répare et entretient également les vélos de sa flotte et les autres, électriques ou non. « Il y a beaucoup de demandes pour la réparation et pour la location. Actuellement, les quarante vélos de notre flotte en Petite-Terre sont loués », détaille la cheffe de projet. L’entreprise devrait très prochainement se développer sur Mamoudzou et a commandé quarante autres vélos pour cela. En février dernier, l’entreprise a également créé la société coopérative d’intérêt collectif Mob’helios avec les communes de Dzaoudzi, de Pamandzi et les Taxis Vanille pour commercialiser différentes solutions de mobilité éco-responsable et qui portera notamment les projets de stations de charge solaire pour les véhicules électriques. « Nous allons désormais pouvoir porter des projets plus ambitieux », se réjouit Cécile Perron. Si l’entreprise a des difficultés à recruter, elle semble offrir un service grandement sollicité par les usagers de la route. « On était un peu débordés à la rentrée avec les nouveaux arrivants, on a eu beaucoup de demandes », constate la cheffe de projet. Légende photo : Le premier atelier de Mob’helios est installé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. Crédit photo : Mob’helios. Des deux-roues adaptés à tous les trajets grâce à Vélos et sensations Depuis 2022, Vélos et sensations propose à la location des vélos adaptés aux trajets pour le travail et en famille. Prochainement, l’entreprise compte diversifier son offre. « Notre projet est venu du besoin d’aller au travail en respectant l’environnement », explique Maxime Glée, co-créateur de la société Vélos et sensations. Mais aussi, du besoin de transporter ses enfants à vélo. Avec son épouse, Marie Glée, ils commencent à réfléchir à la question avec l’arrivée de leur deuxième enfant : ils ne trouvent pas de vélos adaptés à leur besoin. Ils décident alors de se lancer dans la location de vélos spéciaux, comme des vélos cargo ou longtail, qui permettent de transporter plusieurs enfants à la fois. Depuis un an, Vélos et sensations était accompagné par la couveuse d’entreprise Oudjérébou. Cela a permis à Maxime et Marie Glée d’évaluer les besoins et les attentes des utilisateurs. « On s’est rendu compte qu’il était nécessaire que l’on propose également de la réparation », fait remarquer le premier. Pour répondre à ce besoin, Marie Glée a suivi une formation pour devenir technicienne cycle. La phase de test s’achève : depuis le mois d’octobre, l’entreprise a son propre numéro Siret et compte avoir son propre local en 2024. « Cela va nous permettre de proposer de la location, de la vente et de la réparation de vélos électriques ou classiques », se réjouit Maxime Glée, qui assure que jusqu’ici, les clients ont l’impression d’être plus en forme seulement quelques jours après avoir commencé à pédaler. Pour l’instant, les vélos sont louables à la semaine, au mois ou pour six mois. Mais une fois leur local à disposition, Maxime et Marie Glée comptent également proposer de la location à la journée. Légende photo : Maxime et Marie Glée proposent des vélos permettant de transporter des enfants. Crédit Photo : Vélos et sensations Désengorger les routes, un objectif pour Transport citoyen Mayotte Depuis mai dernier, Transport citoyen Mayotte s’est lancé dans le transport des personnes, des marchandises, des colis et des bagages. La solution qu’elle propose pour les voyageurs et leurs bagages a pour but de désengorger les routes et réduire les émissions de CO2. Transport citoyen Mayotte propose une alternative à la voiture individuelle pour transporter ses bagages depuis l’aéroport. Créée en mai 2023, l’entreprise offre de mutualiser le transport de bagages de ses clients. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures au niveau de la barge qui partaient au même endroit, souvent en train d’attendre avec le moteur allumé », raconte Soiyiff Mze, dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a également constaté que les voyageurs revenaient de métropole souvent avec beaucoup plus de bagages qu’à l’aller. « Un proche vient alors les chercher avec une voiture individuelle pour l’aider à transporter toutes ses affaires. On a voulu offrir une alternative à cela pour émettre moins de CO2 », explique-t-il. Transport citoyen Mayotte propose alors d’alléger les voyageurs en récupérant leurs bagages. Il faut néanmoins réserver au moins 24 heures à l’avance. L’entreprise va par exemple récupérer les affaires de plusieurs clients dans la matinée, et les livrer dans l’après-midi à chacun d’eux. Les voyageurs peuvent ainsi rentrer chez eux en taxi collectif ou en faisant du covoiturage. « Parfois, nous arrivons avec les bagages avant même que leur propriétaire ne soit arrivé chez lui », souligne Soiyiff Mze. Depuis sa création, Transport citoyen Mayotte a effectué une cinquantaine de trajets. « Nous espérons pouvoir désengorger les routes en optimisant le transport des personnes et de leurs affaires », affirme le dirigeant de l’entreprise. Légende photo : Transport citoyen Mayotte a pour objectif de réduire le nombre de voitures utilisées pour les trajets vers et depuis l’aéroport. Image d’archive.
Le Sidevam assure la collecte des ordures ménagères. Image d’archive

Chargé de collecter les ordures ménagères, le Sidevam976 réfléchit depuis cette année à une solution pour éradiquer la présence de déchets recyclables parmi les ordures ménagères.

Le Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), en charge de collecter les ordures ménagères sur une bonne partie de l’île, a constaté beaucoup d’emballages et autres produits recyclables parmi les déchets qu’il amène au centre d’enfouissement technique de Dzoumogné, malgré les campagnes de prévention et le travail des associations. « On est obligé d’enfouir beaucoup d’emballages. On ne sait pas si le problème vient d’un manque d’effort parmi la population ou bien si c’est le message qui passe mal », explique le syndicat.

Pour remédier à ce problème, le Sidevam a pensé à une collaboration avec les doukas. L’idée serait d’établir une convention avec ces lieux de proximité afin que les habitants puissent amener leurs emballages, notamment bouteilles et canettes, dans les doukas. La personne recevra alors une gratification sous forme d’un ticket restaurant valable dans tous les doukas partenaires, où elle pourrait acheter des produits, un peu comme une sorte de monnaie. Le Sidevam viendrait ensuite récupérer les déchets une fois un certain volume atteint, et le magasin serait également gratifié. Avec ce système de récompense, le syndicat espère que les habitants de l’île seront davantage motivés pour ne pas jeter leurs emballages avec les ordures ménagères. « On s’est inspiré de ce qu’il s’est déjà fait il y a longtemps, plusieurs dizaines d’années, pour lutter contre les rats à Mayotte. La population devait ramener les queues et obtenait une récompense. Cela avait été très efficace et fait baisser le nombre de rats sur l’île », raconte le syndicat.

Si le Citeo a la charge de collecter les emballages jusqu’en 2025, le Sidevam aimerait soit récupérer la mission, soit collaborer avec le Citeo pour mettre en place ce système de récompense.

 

Mob’helios propose des solutions de mobilité éco-responsables

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt, notamment en choisissant l’entreprise qui s’est distinguée particulièrement cette année. Ylanga Ecoshop Mayotte propose des produits zéro-déchet L’entreprise Ylanga Ecoshop Mayotte défend une alternative pour réduire drastiquement ses déchets à la base, au moment de l’achat. Créée en octobre 2022, elle vend des produits zéro-déchet plastique. « Je voulais proposer des alternatives aux produits jetables comme les contenants en plastique, les brosses à dent ou encore les éponges », résume Anaïs Abdou, fondatrice d’Ylanga Ecoshop Mayotte. L’idée lui vient en 2021 avec la crise du manganèse : elle doit alors faire le tour des douka pour trouver des bouteilles d’eau à un prix excessivement élevé. Elle cherche alors une alternative et découvre les filtres à eau par gravité. Le nombre de bouteilles en plastique qu’elle jette diminue alors drastiquement. Elle se demande alors s’il n’existe pas d’autres alternatives pour éliminer les déchets du quotidien. « J’ai commencé à regarder sur internet et j’ai découvert qu’il y avait les gels douche, la lessive, les brosses à dent zéro-déchet ou encore les culottes menstruelles », se souvient l’entrepreneuse. Elle teste tout et décide d’ouvrir son entreprise pour proposer ces produits à Mayotte. « Avec la problématique des déchets à Mayotte, ce serait génial de changer nos habitudes pour consommer des produits comme ceux-là », avance Anaïs Abdou. Les clients peuvent ainsi retrouver toutes sortes de produits sur le site internet d’Ylanga Ecoshop Mayotte, où sur ses réseaux sociaux. Le plastique est banni des produits, et pour les recharges de gel douche ou de lessive par exemple, elles sont généralement sous forme solide à diluer et emballées dans du papier ou dans des sachets faits en amidon de maïs. Si pour l’instant, les produits se commandent en ligne et sont livrés principalement dans le sud, l’entreprise est en passe d’avoir un local à Chirongui. Légende photo : Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte. Le Sidevam et les doukas s’allient pour pousser les gens à faire le tri Chargé de collecter les ordures ménagères, le Sidevam976 réfléchit depuis cette année à une solution pour éradiquer la présence de déchets recyclables parmi les ordures ménagères. Le Syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), en charge de collecter les ordures ménagères sur une bonne partie de l’île, a constaté beaucoup d’emballages et autres produits recyclables parmi les déchets qu’il amène au centre d’enfouissement technique de Dzoumogné, malgré les campagnes de prévention et le travail des associations. « On est obligé d’enfouir beaucoup d’emballages. On ne sait pas si le problème vient d’un manque d’effort parmi la population ou bien si c’est le message qui passe mal », explique le syndicat. Pour remédier à ce problème, le Sidevam a pensé à une collaboration avec les doukas. L’idée serait d’établir une convention avec ces lieux de proximité afin que les habitants puissent amener leurs emballages, notamment bouteilles et canettes, dans les doukas. La personne recevra alors une gratification sous forme d’un ticket restaurant valable dans tous les doukas partenaires, où elle pourrait acheter des produits, un peu comme une sorte de monnaie. Le Sidevam viendrait ensuite récupérer les déchets une fois un certain volume atteint, et le magasin serait également gratifié. Avec ce système de récompense, le syndicat espère que les habitants de l’île seront davantage motivés pour ne pas jeter leurs emballages avec les ordures ménagères. « On s’est inspiré de ce qu’il s’est déjà fait il y a longtemps, plusieurs dizaines d’années, pour lutter contre les rats à Mayotte. La population devait ramener les queues et obtenait une récompense. Cela avait été très efficace et fait baisser le nombre de rats sur l’île », raconte le syndicat. Si le Citeo a la charge de collecter les emballages jusqu’en 2025, le Sidevam aimerait soit récupérer la mission, soit collaborer avec le Citeo pour mettre en place ce système de récompense. Légende photo : Le Sidevam assure la collecte des ordures ménagères. Image d’archive. Mob’helios propose des solutions de mobilité éco-responsables Créé en 2019, l’entreprise Mob’helios conceptualise des solutions de mobilité éco-responsable. Depuis un an par exemple, elle loue et répare des vélos électriques à Dzaoudzi. « Notre objectif est de développer la mobilité éco-responsable à Mayotte », affirme Cécile Perron, cheffe de projet au sein de Mob’helios. L’entreprise loue depuis un an des vélos électriques à des particuliers à Dzaoudzi, avec un premier atelier ouvert en octobre 2022. Elle loue pour des longues durées, mais répare et entretient également les vélos de sa flotte et les autres, électriques ou non. « Il y a beaucoup de demandes pour la réparation et pour la location. Actuellement, les quarante vélos de notre flotte en Petite-Terre sont loués », détaille la cheffe de projet. L’entreprise devrait très prochainement se développer sur Mamoudzou et a commandé quarante autres vélos pour cela. En février dernier, l’entreprise a également créé la société coopérative d’intérêt collectif Mob’helios avec les communes de Dzaoudzi, de Pamandzi et les Taxis Vanille pour commercialiser différentes solutions de mobilité éco-responsable et qui portera notamment les projets de stations de charge solaire pour les véhicules électriques. « Nous allons désormais pouvoir porter des projets plus ambitieux », se réjouit Cécile Perron. Si l’entreprise a des difficultés à recruter, elle semble offrir un service grandement sollicité par les usagers de la route. « On était un peu débordés à la rentrée avec les nouveaux arrivants, on a eu beaucoup de demandes », constate la cheffe de projet. Légende photo : Le premier atelier de Mob’helios est installé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. Crédit photo : Mob’helios. Des deux-roues adaptés à tous les trajets grâce à Vélos et sensations Depuis 2022, Vélos et sensations propose à la location des vélos adaptés aux trajets pour le travail et en famille. Prochainement, l’entreprise compte diversifier son offre. « Notre projet est venu du besoin d’aller au travail en respectant l’environnement », explique Maxime Glée, co-créateur de la société Vélos et sensations. Mais aussi, du besoin de transporter ses enfants à vélo. Avec son épouse, Marie Glée, ils commencent à réfléchir à la question avec l’arrivée de leur deuxième enfant : ils ne trouvent pas de vélos adaptés à leur besoin. Ils décident alors de se lancer dans la location de vélos spéciaux, comme des vélos cargo ou longtail, qui permettent de transporter plusieurs enfants à la fois. Depuis un an, Vélos et sensations était accompagné par la couveuse d’entreprise Oudjérébou. Cela a permis à Maxime et Marie Glée d’évaluer les besoins et les attentes des utilisateurs. « On s’est rendu compte qu’il était nécessaire que l’on propose également de la réparation », fait remarquer le premier. Pour répondre à ce besoin, Marie Glée a suivi une formation pour devenir technicienne cycle. La phase de test s’achève : depuis le mois d’octobre, l’entreprise a son propre numéro Siret et compte avoir son propre local en 2024. « Cela va nous permettre de proposer de la location, de la vente et de la réparation de vélos électriques ou classiques », se réjouit Maxime Glée, qui assure que jusqu’ici, les clients ont l’impression d’être plus en forme seulement quelques jours après avoir commencé à pédaler. Pour l’instant, les vélos sont louables à la semaine, au mois ou pour six mois. Mais une fois leur local à disposition, Maxime et Marie Glée comptent également proposer de la location à la journée. Légende photo : Maxime et Marie Glée proposent des vélos permettant de transporter des enfants. Crédit Photo : Vélos et sensations Désengorger les routes, un objectif pour Transport citoyen Mayotte Depuis mai dernier, Transport citoyen Mayotte s’est lancé dans le transport des personnes, des marchandises, des colis et des bagages. La solution qu’elle propose pour les voyageurs et leurs bagages a pour but de désengorger les routes et réduire les émissions de CO2. Transport citoyen Mayotte propose une alternative à la voiture individuelle pour transporter ses bagages depuis l’aéroport. Créée en mai 2023, l’entreprise offre de mutualiser le transport de bagages de ses clients. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures au niveau de la barge qui partaient au même endroit, souvent en train d’attendre avec le moteur allumé », raconte Soiyiff Mze, dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a également constaté que les voyageurs revenaient de métropole souvent avec beaucoup plus de bagages qu’à l’aller. « Un proche vient alors les chercher avec une voiture individuelle pour l’aider à transporter toutes ses affaires. On a voulu offrir une alternative à cela pour émettre moins de CO2 », explique-t-il. Transport citoyen Mayotte propose alors d’alléger les voyageurs en récupérant leurs bagages. Il faut néanmoins réserver au moins 24 heures à l’avance. L’entreprise va par exemple récupérer les affaires de plusieurs clients dans la matinée, et les livrer dans l’après-midi à chacun d’eux. Les voyageurs peuvent ainsi rentrer chez eux en taxi collectif ou en faisant du covoiturage. « Parfois, nous arrivons avec les bagages avant même que leur propriétaire ne soit arrivé chez lui », souligne Soiyiff Mze. Depuis sa création, Transport citoyen Mayotte a effectué une cinquantaine de trajets. « Nous espérons pouvoir désengorger les routes en optimisant le transport des personnes et de leurs affaires », affirme le dirigeant de l’entreprise. Légende photo : Transport citoyen Mayotte a pour objectif de réduire le nombre de voitures utilisées pour les trajets vers et depuis l’aéroport. Image d’archive.
Le premier atelier de Mob’helios est installé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. Crédit photo : Mob’helios.

Créé en 2019, l’entreprise Mob’helios conceptualise des solutions de mobilité éco-responsable. Depuis un an par exemple, elle loue et répare des vélos électriques à Dzaoudzi.

« Notre objectif est de développer la mobilité éco-responsable à Mayotte », affirme Cécile Perron, cheffe de projet au sein de Mob’helios. L’entreprise loue depuis un an des vélos électriques à des particuliers à Dzaoudzi, avec un premier atelier ouvert en octobre 2022. Elle  loue pour des longues durées, mais répare et entretient également les vélos de sa flotte et les autres, électriques ou non. « Il y a beaucoup de demandes pour la réparation et pour la location. Actuellement, les quarante vélos de notre flotte en Petite-Terre sont loués », détaille la cheffe de projet.

L’entreprise devrait très prochainement se développer sur Mamoudzou et a commandé quarante autres vélos pour cela. En février dernier, l’entreprise a également créé la société coopérative d’intérêt collectif Mob’helios avec les communes de Dzaoudzi, de Pamandzi et les Taxis Vanille pour commercialiser différentes solutions de mobilité éco-responsable et qui portera notamment les projets de stations de charge solaire pour les véhicules électriques. « Nous allons désormais pouvoir porter des projets plus ambitieux », se réjouit Cécile Perron. Si l’entreprise a des difficultés à recruter, elle semble offrir un service grandement sollicité par les usagers de la route. « On était un peu débordés à la rentrée avec les nouveaux arrivants, on a eu beaucoup de demandes », constate la cheffe de projet.

 

Des deux-roues adaptés à tous les trajets grâce à Vélos et sensations

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt, notamment en choisissant l’entreprise qui s’est distinguée particulièrement cette année. Ylanga Ecoshop Mayotte propose des produits zéro-déchet L’entreprise Ylanga Ecoshop Mayotte défend une alternative pour réduire drastiquement ses déchets à la base, au moment de l’achat. Créée en octobre 2022, elle vend des produits zéro-déchet plastique. « Je voulais proposer des alternatives aux produits jetables comme les contenants en plastique, les brosses à dent ou encore les éponges », résume Anaïs Abdou, fondatrice d’Ylanga Ecoshop Mayotte. L’idée lui vient en 2021 avec la crise du manganèse : elle doit alors faire le tour des douka pour trouver des bouteilles d’eau à un prix excessivement élevé. Elle cherche alors une alternative et découvre les filtres à eau par gravité. Le nombre de bouteilles en plastique qu’elle jette diminue alors drastiquement. Elle se demande alors s’il n’existe pas d’autres alternatives pour éliminer les déchets du quotidien. « J’ai commencé à regarder sur internet et j’ai découvert qu’il y avait les gels douche, la lessive, les brosses à dent zéro-déchet ou encore les culottes menstruelles », se souvient l’entrepreneuse. Elle teste tout et décide d’ouvrir son entreprise pour proposer ces produits à Mayotte. « Avec la problématique des déchets à Mayotte, ce serait génial de changer nos habitudes pour consommer des produits comme ceux-là », avance Anaïs Abdou. Les clients peuvent ainsi retrouver toutes sortes de produits sur le site internet d’Ylanga Ecoshop Mayotte, où sur ses réseaux sociaux. Le plastique est banni des produits, et pour les recharges de gel douche ou de lessive par exemple, elles sont généralement sous forme solide à diluer et emballées dans du papier ou dans des sachets faits en amidon de maïs. Si pour l’instant, les produits se commandent en ligne et sont livrés principalement dans le sud, l’entreprise est en passe d’avoir un local à Chirongui. Légende photo : Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte. Le Sidevam et les doukas s’allient pour pousser les gens à faire le tri Chargé de collecter les ordures ménagères, le Sidevam976 réfléchit depuis cette année à une solution pour éradiquer la présence de déchets recyclables parmi les ordures ménagères. Le Syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), en charge de collecter les ordures ménagères sur une bonne partie de l’île, a constaté beaucoup d’emballages et autres produits recyclables parmi les déchets qu’il amène au centre d’enfouissement technique de Dzoumogné, malgré les campagnes de prévention et le travail des associations. « On est obligé d’enfouir beaucoup d’emballages. On ne sait pas si le problème vient d’un manque d’effort parmi la population ou bien si c’est le message qui passe mal », explique le syndicat. Pour remédier à ce problème, le Sidevam a pensé à une collaboration avec les doukas. L’idée serait d’établir une convention avec ces lieux de proximité afin que les habitants puissent amener leurs emballages, notamment bouteilles et canettes, dans les doukas. La personne recevra alors une gratification sous forme d’un ticket restaurant valable dans tous les doukas partenaires, où elle pourrait acheter des produits, un peu comme une sorte de monnaie. Le Sidevam viendrait ensuite récupérer les déchets une fois un certain volume atteint, et le magasin serait également gratifié. Avec ce système de récompense, le syndicat espère que les habitants de l’île seront davantage motivés pour ne pas jeter leurs emballages avec les ordures ménagères. « On s’est inspiré de ce qu’il s’est déjà fait il y a longtemps, plusieurs dizaines d’années, pour lutter contre les rats à Mayotte. La population devait ramener les queues et obtenait une récompense. Cela avait été très efficace et fait baisser le nombre de rats sur l’île », raconte le syndicat. Si le Citeo a la charge de collecter les emballages jusqu’en 2025, le Sidevam aimerait soit récupérer la mission, soit collaborer avec le Citeo pour mettre en place ce système de récompense. Légende photo : Le Sidevam assure la collecte des ordures ménagères. Image d’archive. Mob’helios propose des solutions de mobilité éco-responsables Créé en 2019, l’entreprise Mob’helios conceptualise des solutions de mobilité éco-responsable. Depuis un an par exemple, elle loue et répare des vélos électriques à Dzaoudzi. « Notre objectif est de développer la mobilité éco-responsable à Mayotte », affirme Cécile Perron, cheffe de projet au sein de Mob’helios. L’entreprise loue depuis un an des vélos électriques à des particuliers à Dzaoudzi, avec un premier atelier ouvert en octobre 2022. Elle loue pour des longues durées, mais répare et entretient également les vélos de sa flotte et les autres, électriques ou non. « Il y a beaucoup de demandes pour la réparation et pour la location. Actuellement, les quarante vélos de notre flotte en Petite-Terre sont loués », détaille la cheffe de projet. L’entreprise devrait très prochainement se développer sur Mamoudzou et a commandé quarante autres vélos pour cela. En février dernier, l’entreprise a également créé la société coopérative d’intérêt collectif Mob’helios avec les communes de Dzaoudzi, de Pamandzi et les Taxis Vanille pour commercialiser différentes solutions de mobilité éco-responsable et qui portera notamment les projets de stations de charge solaire pour les véhicules électriques. « Nous allons désormais pouvoir porter des projets plus ambitieux », se réjouit Cécile Perron. Si l’entreprise a des difficultés à recruter, elle semble offrir un service grandement sollicité par les usagers de la route. « On était un peu débordés à la rentrée avec les nouveaux arrivants, on a eu beaucoup de demandes », constate la cheffe de projet. Légende photo : Le premier atelier de Mob’helios est installé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. Crédit photo : Mob’helios. Des deux-roues adaptés à tous les trajets grâce à Vélos et sensations Depuis 2022, Vélos et sensations propose à la location des vélos adaptés aux trajets pour le travail et en famille. Prochainement, l’entreprise compte diversifier son offre. « Notre projet est venu du besoin d’aller au travail en respectant l’environnement », explique Maxime Glée, co-créateur de la société Vélos et sensations. Mais aussi, du besoin de transporter ses enfants à vélo. Avec son épouse, Marie Glée, ils commencent à réfléchir à la question avec l’arrivée de leur deuxième enfant : ils ne trouvent pas de vélos adaptés à leur besoin. Ils décident alors de se lancer dans la location de vélos spéciaux, comme des vélos cargo ou longtail, qui permettent de transporter plusieurs enfants à la fois. Depuis un an, Vélos et sensations était accompagné par la couveuse d’entreprise Oudjérébou. Cela a permis à Maxime et Marie Glée d’évaluer les besoins et les attentes des utilisateurs. « On s’est rendu compte qu’il était nécessaire que l’on propose également de la réparation », fait remarquer le premier. Pour répondre à ce besoin, Marie Glée a suivi une formation pour devenir technicienne cycle. La phase de test s’achève : depuis le mois d’octobre, l’entreprise a son propre numéro Siret et compte avoir son propre local en 2024. « Cela va nous permettre de proposer de la location, de la vente et de la réparation de vélos électriques ou classiques », se réjouit Maxime Glée, qui assure que jusqu’ici, les clients ont l’impression d’être plus en forme seulement quelques jours après avoir commencé à pédaler. Pour l’instant, les vélos sont louables à la semaine, au mois ou pour six mois. Mais une fois leur local à disposition, Maxime et Marie Glée comptent également proposer de la location à la journée. Légende photo : Maxime et Marie Glée proposent des vélos permettant de transporter des enfants. Crédit Photo : Vélos et sensations Désengorger les routes, un objectif pour Transport citoyen Mayotte Depuis mai dernier, Transport citoyen Mayotte s’est lancé dans le transport des personnes, des marchandises, des colis et des bagages. La solution qu’elle propose pour les voyageurs et leurs bagages a pour but de désengorger les routes et réduire les émissions de CO2. Transport citoyen Mayotte propose une alternative à la voiture individuelle pour transporter ses bagages depuis l’aéroport. Créée en mai 2023, l’entreprise offre de mutualiser le transport de bagages de ses clients. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures au niveau de la barge qui partaient au même endroit, souvent en train d’attendre avec le moteur allumé », raconte Soiyiff Mze, dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a également constaté que les voyageurs revenaient de métropole souvent avec beaucoup plus de bagages qu’à l’aller. « Un proche vient alors les chercher avec une voiture individuelle pour l’aider à transporter toutes ses affaires. On a voulu offrir une alternative à cela pour émettre moins de CO2 », explique-t-il. Transport citoyen Mayotte propose alors d’alléger les voyageurs en récupérant leurs bagages. Il faut néanmoins réserver au moins 24 heures à l’avance. L’entreprise va par exemple récupérer les affaires de plusieurs clients dans la matinée, et les livrer dans l’après-midi à chacun d’eux. Les voyageurs peuvent ainsi rentrer chez eux en taxi collectif ou en faisant du covoiturage. « Parfois, nous arrivons avec les bagages avant même que leur propriétaire ne soit arrivé chez lui », souligne Soiyiff Mze. Depuis sa création, Transport citoyen Mayotte a effectué une cinquantaine de trajets. « Nous espérons pouvoir désengorger les routes en optimisant le transport des personnes et de leurs affaires », affirme le dirigeant de l’entreprise. Légende photo : Transport citoyen Mayotte a pour objectif de réduire le nombre de voitures utilisées pour les trajets vers et depuis l’aéroport. Image d’archive.
Maxime et Marie Glée proposent des vélos permettant de transporter des enfants. Crédit Photo : Vélos et sensations

Depuis 2022, Vélos et sensations propose à la location des vélos adaptés aux trajets pour le travail et en famille. Prochainement, l’entreprise compte diversifier son offre.

« Notre projet est venu du besoin d’aller au travail en respectant l’environnement », explique Maxime Glée, co-créateur de la société Vélos et sensations. Mais aussi, du besoin de transporter ses enfants à vélo. Avec son épouse, Marie Glée, ils commencent à réfléchir à la question avec l’arrivée de leur deuxième enfant : ils ne trouvent pas de vélos adaptés à leur besoin. Ils décident alors de se lancer dans la location de vélos spéciaux, comme des vélos cargo ou longtail, qui permettent de transporter plusieurs enfants à la fois.

Depuis un an, Vélos et sensations était accompagné par la couveuse d’entreprise Oudjérébou. Cela a permis à Maxime et Marie Glée d’évaluer les besoins et les attentes des utilisateurs. « On s’est rendu compte qu’il était nécessaire que l’on propose également de la réparation », fait remarquer le premier. Pour répondre à ce besoin, Marie Glée a suivi une formation pour devenir technicienne cycle. La phase de test s’achève : depuis le mois d’octobre, l’entreprise a son propre numéro Siret et compte avoir son propre local en 2024. « Cela va nous permettre de proposer de la location, de la vente et de la réparation de vélos électriques ou classiques », se réjouit Maxime Glée, qui assure que jusqu’ici, les clients ont l’impression d’être plus en forme seulement quelques jours après avoir commencé à pédaler. Pour l’instant, les vélos sont louables à la semaine, au mois ou pour six mois. Mais une fois leur local à disposition, Maxime et Marie Glée comptent également proposer de la location à la journée.

 

Désengorger les routes, un objectif pour Transport citoyen Mayotte

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt, notamment en choisissant l’entreprise qui s’est distinguée particulièrement cette année. Ylanga Ecoshop Mayotte propose des produits zéro-déchet L’entreprise Ylanga Ecoshop Mayotte défend une alternative pour réduire drastiquement ses déchets à la base, au moment de l’achat. Créée en octobre 2022, elle vend des produits zéro-déchet plastique. « Je voulais proposer des alternatives aux produits jetables comme les contenants en plastique, les brosses à dent ou encore les éponges », résume Anaïs Abdou, fondatrice d’Ylanga Ecoshop Mayotte. L’idée lui vient en 2021 avec la crise du manganèse : elle doit alors faire le tour des douka pour trouver des bouteilles d’eau à un prix excessivement élevé. Elle cherche alors une alternative et découvre les filtres à eau par gravité. Le nombre de bouteilles en plastique qu’elle jette diminue alors drastiquement. Elle se demande alors s’il n’existe pas d’autres alternatives pour éliminer les déchets du quotidien. « J’ai commencé à regarder sur internet et j’ai découvert qu’il y avait les gels douche, la lessive, les brosses à dent zéro-déchet ou encore les culottes menstruelles », se souvient l’entrepreneuse. Elle teste tout et décide d’ouvrir son entreprise pour proposer ces produits à Mayotte. « Avec la problématique des déchets à Mayotte, ce serait génial de changer nos habitudes pour consommer des produits comme ceux-là », avance Anaïs Abdou. Les clients peuvent ainsi retrouver toutes sortes de produits sur le site internet d’Ylanga Ecoshop Mayotte, où sur ses réseaux sociaux. Le plastique est banni des produits, et pour les recharges de gel douche ou de lessive par exemple, elles sont généralement sous forme solide à diluer et emballées dans du papier ou dans des sachets faits en amidon de maïs. Si pour l’instant, les produits se commandent en ligne et sont livrés principalement dans le sud, l’entreprise est en passe d’avoir un local à Chirongui. Légende photo : Ylanga Ecoshop Mayotte vend différents produits qui permettent de ne pas produire de déchets en plastique. Crédit photo : Ylanga Ecoshop Mayotte. Le Sidevam et les doukas s’allient pour pousser les gens à faire le tri Chargé de collecter les ordures ménagères, le Sidevam976 réfléchit depuis cette année à une solution pour éradiquer la présence de déchets recyclables parmi les ordures ménagères. Le Syndicat intercommunal d'élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), en charge de collecter les ordures ménagères sur une bonne partie de l’île, a constaté beaucoup d’emballages et autres produits recyclables parmi les déchets qu’il amène au centre d’enfouissement technique de Dzoumogné, malgré les campagnes de prévention et le travail des associations. « On est obligé d’enfouir beaucoup d’emballages. On ne sait pas si le problème vient d’un manque d’effort parmi la population ou bien si c’est le message qui passe mal », explique le syndicat. Pour remédier à ce problème, le Sidevam a pensé à une collaboration avec les doukas. L’idée serait d’établir une convention avec ces lieux de proximité afin que les habitants puissent amener leurs emballages, notamment bouteilles et canettes, dans les doukas. La personne recevra alors une gratification sous forme d’un ticket restaurant valable dans tous les doukas partenaires, où elle pourrait acheter des produits, un peu comme une sorte de monnaie. Le Sidevam viendrait ensuite récupérer les déchets une fois un certain volume atteint, et le magasin serait également gratifié. Avec ce système de récompense, le syndicat espère que les habitants de l’île seront davantage motivés pour ne pas jeter leurs emballages avec les ordures ménagères. « On s’est inspiré de ce qu’il s’est déjà fait il y a longtemps, plusieurs dizaines d’années, pour lutter contre les rats à Mayotte. La population devait ramener les queues et obtenait une récompense. Cela avait été très efficace et fait baisser le nombre de rats sur l’île », raconte le syndicat. Si le Citeo a la charge de collecter les emballages jusqu’en 2025, le Sidevam aimerait soit récupérer la mission, soit collaborer avec le Citeo pour mettre en place ce système de récompense. Légende photo : Le Sidevam assure la collecte des ordures ménagères. Image d’archive. Mob’helios propose des solutions de mobilité éco-responsables Créé en 2019, l’entreprise Mob’helios conceptualise des solutions de mobilité éco-responsable. Depuis un an par exemple, elle loue et répare des vélos électriques à Dzaoudzi. « Notre objectif est de développer la mobilité éco-responsable à Mayotte », affirme Cécile Perron, cheffe de projet au sein de Mob’helios. L’entreprise loue depuis un an des vélos électriques à des particuliers à Dzaoudzi, avec un premier atelier ouvert en octobre 2022. Elle loue pour des longues durées, mais répare et entretient également les vélos de sa flotte et les autres, électriques ou non. « Il y a beaucoup de demandes pour la réparation et pour la location. Actuellement, les quarante vélos de notre flotte en Petite-Terre sont loués », détaille la cheffe de projet. L’entreprise devrait très prochainement se développer sur Mamoudzou et a commandé quarante autres vélos pour cela. En février dernier, l’entreprise a également créé la société coopérative d’intérêt collectif Mob’helios avec les communes de Dzaoudzi, de Pamandzi et les Taxis Vanille pour commercialiser différentes solutions de mobilité éco-responsable et qui portera notamment les projets de stations de charge solaire pour les véhicules électriques. « Nous allons désormais pouvoir porter des projets plus ambitieux », se réjouit Cécile Perron. Si l’entreprise a des difficultés à recruter, elle semble offrir un service grandement sollicité par les usagers de la route. « On était un peu débordés à la rentrée avec les nouveaux arrivants, on a eu beaucoup de demandes », constate la cheffe de projet. Légende photo : Le premier atelier de Mob’helios est installé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. Crédit photo : Mob’helios. Des deux-roues adaptés à tous les trajets grâce à Vélos et sensations Depuis 2022, Vélos et sensations propose à la location des vélos adaptés aux trajets pour le travail et en famille. Prochainement, l’entreprise compte diversifier son offre. « Notre projet est venu du besoin d’aller au travail en respectant l’environnement », explique Maxime Glée, co-créateur de la société Vélos et sensations. Mais aussi, du besoin de transporter ses enfants à vélo. Avec son épouse, Marie Glée, ils commencent à réfléchir à la question avec l’arrivée de leur deuxième enfant : ils ne trouvent pas de vélos adaptés à leur besoin. Ils décident alors de se lancer dans la location de vélos spéciaux, comme des vélos cargo ou longtail, qui permettent de transporter plusieurs enfants à la fois. Depuis un an, Vélos et sensations était accompagné par la couveuse d’entreprise Oudjérébou. Cela a permis à Maxime et Marie Glée d’évaluer les besoins et les attentes des utilisateurs. « On s’est rendu compte qu’il était nécessaire que l’on propose également de la réparation », fait remarquer le premier. Pour répondre à ce besoin, Marie Glée a suivi une formation pour devenir technicienne cycle. La phase de test s’achève : depuis le mois d’octobre, l’entreprise a son propre numéro Siret et compte avoir son propre local en 2024. « Cela va nous permettre de proposer de la location, de la vente et de la réparation de vélos électriques ou classiques », se réjouit Maxime Glée, qui assure que jusqu’ici, les clients ont l’impression d’être plus en forme seulement quelques jours après avoir commencé à pédaler. Pour l’instant, les vélos sont louables à la semaine, au mois ou pour six mois. Mais une fois leur local à disposition, Maxime et Marie Glée comptent également proposer de la location à la journée. Légende photo : Maxime et Marie Glée proposent des vélos permettant de transporter des enfants. Crédit Photo : Vélos et sensations Désengorger les routes, un objectif pour Transport citoyen Mayotte Depuis mai dernier, Transport citoyen Mayotte s’est lancé dans le transport des personnes, des marchandises, des colis et des bagages. La solution qu’elle propose pour les voyageurs et leurs bagages a pour but de désengorger les routes et réduire les émissions de CO2. Transport citoyen Mayotte propose une alternative à la voiture individuelle pour transporter ses bagages depuis l’aéroport. Créée en mai 2023, l’entreprise offre de mutualiser le transport de bagages de ses clients. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures au niveau de la barge qui partaient au même endroit, souvent en train d’attendre avec le moteur allumé », raconte Soiyiff Mze, dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a également constaté que les voyageurs revenaient de métropole souvent avec beaucoup plus de bagages qu’à l’aller. « Un proche vient alors les chercher avec une voiture individuelle pour l’aider à transporter toutes ses affaires. On a voulu offrir une alternative à cela pour émettre moins de CO2 », explique-t-il. Transport citoyen Mayotte propose alors d’alléger les voyageurs en récupérant leurs bagages. Il faut néanmoins réserver au moins 24 heures à l’avance. L’entreprise va par exemple récupérer les affaires de plusieurs clients dans la matinée, et les livrer dans l’après-midi à chacun d’eux. Les voyageurs peuvent ainsi rentrer chez eux en taxi collectif ou en faisant du covoiturage. « Parfois, nous arrivons avec les bagages avant même que leur propriétaire ne soit arrivé chez lui », souligne Soiyiff Mze. Depuis sa création, Transport citoyen Mayotte a effectué une cinquantaine de trajets. « Nous espérons pouvoir désengorger les routes en optimisant le transport des personnes et de leurs affaires », affirme le dirigeant de l’entreprise. Légende photo : Transport citoyen Mayotte a pour objectif de réduire le nombre de voitures utilisées pour les trajets vers et depuis l’aéroport. Image d’archive.
Transport citoyen Mayotte a pour objectif de réduire le nombre de voitures utilisées pour les trajets vers et depuis l’aéroport. Image d’archive.

Depuis mai dernier, Transport citoyen Mayotte s’est lancé dans le transport des personnes, des marchandises, des colis et des bagages. La solution qu’elle propose pour les voyageurs et leurs bagages a pour but de désengorger les routes et réduire les émissions de CO2.

Transport citoyen Mayotte propose une alternative à la voiture individuelle pour transporter ses bagages depuis l’aéroport. Créée en mai 2023, l’entreprise offre de mutualiser le transport de bagages de ses clients. « On a remarqué qu’il y avait beaucoup de voitures au niveau de la barge qui partaient au même endroit, souvent en train d’attendre avec le moteur allumé », raconte Soiyiff Mze, dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a également constaté que les voyageurs revenaient de métropole souvent avec beaucoup plus de bagages qu’à l’aller. « Un proche vient alors les chercher avec une voiture individuelle pour l’aider à transporter toutes ses affaires. On a voulu offrir une alternative à cela pour émettre moins de CO2 », explique-t-il.

Transport citoyen Mayotte propose alors d’alléger les voyageurs en récupérant leurs bagages. Il faut néanmoins réserver au moins 24 heures à l’avance. L’entreprise va par exemple récupérer les affaires de plusieurs clients dans la matinée, et les livrer dans l’après-midi à chacun d’eux. Les voyageurs peuvent ainsi rentrer chez eux en taxi collectif ou en faisant du covoiturage. « Parfois, nous arrivons avec les bagages avant même que leur propriétaire ne soit arrivé chez lui », souligne Soiyiff Mze. Depuis sa création, Transport citoyen Mayotte a effectué une cinquantaine de trajets. « Nous espérons pouvoir désengorger les routes en optimisant le transport des personnes et de leurs affaires », affirme le dirigeant de l’entreprise.

 

Claire Hédon : « Je ne mets pas en concurrence les gens dans la défense des droits »

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Eau, éducation, logement, santé, accès au droit pour les étrangers, la liste des problématiques est longue à Mayotte pour Claire Hédon et ses équipes. La défenseure des droits a passé cinq jours sur le territoire pour échanger avec les acteurs locaux. Elle dresse un premier constat lors d’un entretien, ce mardi matin.

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« Une belle promotion pour notre territoire »

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Baba Mbaye a utilisé une bombe de peinture afin de réaliser son œuvre de street-art.

Deux artistes mahorais ont fait honneur à Mayotte lors de la cinquième édition du festival de street-art Réunion Graffiti, qui s’est déroulé durant tout le mois d’octobre à Saint-André et Saint-Denis, sur l’île intense.

Accompagné par l’association Zangoma, Denis Balthazar et Baba Mbaye ont intégré les équipes composées d’artistes locaux, nationaux et internationaux du festival Réunion Graffiti. « Cette participation de Mayotte constitue une belle promotion de notre territoire », estime Fatima Ousseni, chargée d’organisation pour l’association Zangoma et commissaire d’exposition pour l’événement. À cette occasion, Denis Balthazar a réalisé une fresque au feutre représentant la mangrove de Mayotte, à Saint-André. « Elle rappelle une présence mahoraise locale par cette monstration qu’est la mangrove, qui se veut apaisante, intégrée », commente l’avocate de profession, mais également défenseure de la culture.

Baba Mbaye a, lui, produit une œuvre en lettrage sur un sujet d’actualité, à savoir la situation de l’eau à Mayotte. En bombant « Maaji Kaavu » (« pas d’eau » en shimaoré), l’artiste a voulu représenter une « vérité qui transcende l’époque », selon la commissaire d’exposition. « Chacun au travers de son regard y trouvera ce que cette carence de ressource dit de notre île, de la considération, de l’estime qui est portée à soi », ajoute-t-elle. Cette dernière se réjouit de la participation d’artistes mahorais à l’événement renommé qu’est ce festival, qui existe depuis 2019. « Il est intéressant pour Mayotte d’être partie prenante dans une telle valorisation qui se veut inspirante pour tous et en particulier pour les jeunes en quête de repères structurants. »

L’association Zangoma, qui œuvre pour la valorisation des artistes mahorais, est satisfaite de voir les arts plastiques de plus en plus pris en considération par les différents acteurs du territoire. « Les arts plastiques, qui sont un domaine peu compris du grand public et, conséquemment, peu soutenus par les institutionnels ou sponsors privés, se voient aujourd’hui beaucoup mieux accompagnés », indique Fatima Ousseni.

Crise de l’eau : l’eau désormais conforme à Kani-Kéli

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L’Agence régionale de santé a annoncé, ce jeudi soir, la levée des mesures de vigilance renforcée à Kani-Kéli. Celles-ci avaient prises après à la non-conformité de l’eau constatée le samedi 28 octobre « L’eau est donc de nouveau potable sur l’ensemble du réseau des villages visés par l’alerte du 28 octobre : Kani-Kéli et Kani Bé », confirme l’ARS. Il n’est plus nécessaire de faire systématiquement bouillir l’eau pour les usages en eau potable (boire, faire à manger et se brosser les dents), sauf au cours des douze premières heures suite à la remise en eau.

Crise de l’eau : les factures porteront la mention « pris en charge par l’Etat »

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C’était une annonce de la Première ministre, Élisabeth Borne, qui date du 5 octobre. L’État s’est engagé à payer les factures envoyées aux abonnés de la Société mahoraise des eaux (SMAE) quand elles concernent les quatre derniers mois de l’année. Depuis, les modalités n’étaient pas claires. « Si la facture est du mois de septembre, octobre, novembre ou décembre, il n’y a pas lieu de les payer », confirme le ministre chargé de l’Outre-mer, Philippe Vigier, qui chiffre la mesure à « douze millions d’euros ». La préfecture de Mayotte ajoute que les abonnés recevront dorénavant des factures avec la mention « pris en charge par l’État », ces documents servant souvent à des démarches administratives. Si des mensualités sont déjà payées pour le mois de septembre, un avoir sera mis en place.

Le ministre présent à Mayotte, ces mercredi et jeudi, n’exclut pas non plus d’étendre la mesure au mois de janvier s’il n’y a toujours pas d’eau au robinet en début d’année.

La Ville de Mamoudzou lance le Novembre Vert

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À l’occasion de son dixième anniversaire, l’opération Urahafu Na Unono devient Novembre Vert. Les deux jours qui étaient consacrés depuis 2013 au nettoyage de la commune par l’ensemble des acteurs du territoire et de la population (photo Ville de Mamoudzou), se transforment en un mois dédié à la propreté urbaine. Le vendredi 3 novembre et les trois samedis suivants seront le théâtre d’un nettoyage en profondeur des quartiers, mangroves et établissements scolaires. Le public, appelé à participer par la Ville de Mamoudzou, pourra également profiter de distributions gratuites de plantes, de journées de plantation, de visites de la pépinière municipale et du lancement des concours inter-écoles et inter-quartiers.

Le vendredi 3 novembre, les agents municipaux s’occuperont du nettoyage. Le samedi 4 novembre, les différentes actions auront lieu à Kawéni (place Sénat), Cavani (Rond-point Petit loup), Mamoudzou (MJC de Mamoudzou) et HautsVallons (Parvis). Le samedi 11 novembre, Novembre Vert se déroulera à Mtsapéré (Mtsagani, place Sénat) et Doujani 1 (place publique). Enfin, le samedi 18 novembre, l’opération aura lieu à Vahibé (Mosquée du Vendredi), Tsoundzou 1 (Mosquée) et Passamaïnty (Face au Douka Bé).

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes