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Les « matinées des parents » se terminent à Chirongui

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C’est au lycée de Chirongui que se sont clôturées les « matinées des parents », ce dimanche. « Pour rappel, le réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) a été initié en novembre 2022, en réponse aux besoins définis dans le cadre du Schéma Départemental des Services aux Familles 2020-2022. Ce dispositif est soutenu par la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) et le Conseil départemental. Il est porté physiquement par UDAF Mayotte », rappelle le Département de Mayotte. Cette matinée fut encore l’occasion de faire découvrir aux familles de nombreuses activités autour de la parentalité, présentées par différentes structures. Des activités interactives, des ateliers informatifs ou moments sportifs en famille, ainsi que d’autres activités visant à créer un lien entre les parents et les enfants étaient organisés. « Le REAAP espère organiser une deuxième édition l’année prochaine, avec les différents partenaires, après l’engagement positif de cette édition 2023 », félicite le Département.

Seize équipes en finale de l’Orange cup le 26 novembre

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Compétition organisée conjointement par la Ligue mahoraise de football et Orange, l’Orange cup a mis en compétition 82 équipes de licenciés âgés de 9 et 10 ans issues de toute l’île. Seize d’entre elles ont réussi à se qualifier pour la phase finale qui se tiendra le 26 novembre à Sada. « Pour avancer dans la compétition, et passer d’une phase à l’autre, il faut avoir réalisé au moins un atelier numérique. Comme sur un terrain de foot, il y a des règles qu’il faut respecter sur les réseaux sociaux, pour prévenir le cyber harcèlement par exemple. Ces ateliers ludiques ont pour vocation d’éveiller les jeunes aux dangers d’internet et des réseaux sociaux et cela avant l’arrivée au collège où ils font généralement aussi leur entrée dans la vie numérique », ajoute Orange La Réunion-Mayotte.

Les qualifiés sont l’ASJ Handréma, le Tchanga SC, l’école de football du Nord, les Étincelles d’Hamjago, l’école de football de Passamaïnty/AS Rosador, le FC Labattoir, le FC M’tsapéré, l’US Kavani, l’AS Sada, le Feu du Centre, l’US Ouangani, l’UCS Sada, le Miracle du sud, la Jeunesse sportive du Sud, l’AS Jumeaux et l’AJ Kani—Kéli/école de football Le Daka.

Un collectif invite au nettoyage des rivières de Poroani les 12 et 19 novembre

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Les dimanches 12 et 19 novembre, un collectif d’habitants organise une action de nettoyage et de sensibilisation sur les rivières de Poroani, dans la commune de Chirongui. Des événements organisés dans le cadre du mois de Novembre Vert mis en place par le Sidevam 976 (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) et à l’occasion de la semaine européenne de réduction des déchets. Ces actions de nettoyage sont soutenues par la Communauté de Communes du Sud de Mayotte (CCSud), la mairie de Chirongui, le Sidevam 976, le club de fitness de Poroani ainsi que le club de foot Antéou. Ce même collectif interpelle dans un courrier leur maire afin de demander le nettoyage des rivières et caniveaux de Poroani avant la saison des pluies. Les habitants du village lui demandent également de communiquer davantage auprès de la population sur les risques encourus en matière d’infraction au code de l’environnement. « Sans répression, nos actions sont vaines », insiste le collectif dans un communiqué.

VIDEO : « À Mayotte, il y a de plus en plus de gens qui se lancent dans la musique »

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La vingtaine de participants présents ce mardi, à M’gombani, ont enregistré leur voix dans un studio d’enregistrement improvisé.

Jusqu’à vendredi, plusieurs demandeurs d’emploi suivent une formation aux arts musicaux et reçoivent les conseils avisés du chanteur Meiitod. Éveiller des vocations et professionnaliser celles qui existent déjà, c’est l’objectif de cette première masterclass organisée par Pôle emploi et la couveuse d’entreprises Oudjerebou.

Pour la première fois à Mayotte, les demandeurs d’emploi ont pu assister à une semaine de formation sur le domaine de la musique. Cette masterclass Art Musical, organisée conjointement par la couveuse d’entreprises Oudjerebou, Pôle emploi et l’artiste Meiitod, accueille une vingtaine de bénéficiaires tout au long de la semaine à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mgombani, à Mamoudzou. Écriture, composition, enregistrement, présence scénique… Ils passent à travers les différentes étapes de la production d’une musique. « Notre objectif est d’avoir un son fini vendredi», annonce d’entrée de jeu Meiitod, qui a préparé des « instrus » (N.D.L.R. musique instrumentale sur laquelle on pose la voix) pour l’occasion.

Ce mardi matin, après s’être mis d’accord sur l’instru et le thème de leur future chanson, les participants se sont lancés dans l’écriture. Certains touchent déjà au domaine de la musique, à l’image de Patrick Umuhuza, alias « Thetrackmasta », ingénieur du son qui souhaite développer son activité. « J’aimerais travailler plus dans la production d’artistes », confie-t-il en installant son matériel. Célyne, elle, est venue car elle aimerait faire venir des artistes depuis l’Hexagone jusqu’à Mayotte. D’autres ne s’intéressent pas spécialement à la musique, mais font quand même l’effort de participer en couchant quelques lignes de texte sur leur feuille.

 

De nombreux métiers à offrir

Car cet atelier était ouvert à toutes celles et ceux en recherche de travail.« Quand on pense aux carrières dans la musique, on imagine toujours chanteur ou musicien. Mais il y a beaucoup d’autres métiers dans ce domaine », avance Erika Bizet, directrice du réseau Pôle emploi Mayotte, pour expliquer la mise en place de ces ateliers. « Mayotte est une terre de musique, et nous savons que parmi les demandeurs d’emploi inscrits chez nous, il y a des talents. »

Du côté d’Oudjerebou,on espère aussi que cette formation va susciter des vocations. « Si à la fin decette formation, il y en a dix qui veulent continuer dans ce domaine, ce sera une réussite. À Mayotte, il y a de plus en plus de gens qui se lancent dans la musique. À travers notre accompagnement, on veut vraiment les aider à se professionnaliser », insiste Nadjima Ahmed, directrice de la couveused’entreprise. Celles et ceux qui voudront lancer leur activité dans la musique pourront compter sur Oudjerebou pour être accompagnés pendant un an, être formés au métier de chef d’entreprise, recevoir des formations de partenaires dans la musique et, enfin, tester leur activité.

« J’aurais aimé qu’on le fasse pour moi »

C’est sans hésiter que Meiitod, de son vrai nom Adrien Abdullahi, a accepté avec enthousiasme de partager son expérience avec les participants. « J’ai grandi dans le sud, je sais que c’est dur de vivre de la musique moderne. Cela me semblait logique de transmettre. J’aurais aimé qu’on le fasse pour moi », explique celui qui a essayé de trouver un équilibre entre pratique et théorie pour cette session.

« C’était important pour nous que ce soit un artiste qui vive entièrement de la musique qui vienne donner cette formation. Meiitod est connu internationalement, donc on est très heureux de l’avoir », déclare la directrice d’Oudjerebou.

L’après-midi, ils se sont tous retrouvés dans le studio d’enregistrement improvisé par Meiitod pour l’occasion. Chacun a pu poser sa voix et se familiariser avec les techniques d’enregistrement, coaché par l’artiste. Une chose est sûre : des étoiles ont scintillé dans les yeux de ceux qui ont déjà une vocation pour la musique.

 

Trophées de l’Environnement : Des candidats à la pointe de la transition énergétique

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Karim Halimo sur le site du stockage réseau. Crédit photo : Albioma

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.ytAujourd’hui, on vous présente les cinq nommés de la catégorie « transition énergétique ».

Albioma Mayotte lancée dans l’énergie photovoltaïque et géothermique

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Karim Halimo sur le site du stockage réseau. Crédit photo : Albioma

Présente à Mayotte depuis 2007, la société Albioma a pour but de proposer à l’île une énergie renouvelable, notamment à travers le photovoltaïque, et, à terme, la géothermie.

Albioma Mayotte a quatorze experts basés à l’immeuble Mega de Kawéni, qui travaillent sur différents projets en faveur de la transition énergétique de l’île. Cette année, la société a notamment travaillé sur des batteries permettant de stocker l’énergie des centrales et des panneaux photovoltaïques. Cet équipement est mis à disposition de la compagnie Électricité de Mayotte (EDM) afin qu’elle puisse stocker l’énergie et la distribuer lorsqu’elle est utile, notamment aux heures où les foyers consomment beaucoup d’électricité. Cela permet de réguler le coût de l’énergie, une énergie, par ailleurs, renouvelable. « C’est un outil assez innovant et fiable. Aujourd’hui, après une année d’utilisation, on se rend compte que ce système a fonctionné efficacement 99 % du temps », constate Karim Halimo, directeur de l’agence Albioma Mayotte.

L’entreprise a également travaillé sur un projet visant à produire de l’électricité grâce à la géothermie (technique permettant de produire de l’énergie grâce à la chaleur du sous-sol). Albioma Mayotte dispose d’un permis exclusif de recherche, grâce auquel elle a pu étudier le potentiel géothermique de l’île cette année. Ainsi, Albioma a fait de la sensibilisation auprès des collectivités pour présenter le projet, et a pu cartographier les zones ciblées. « Le potentiel géothermique est bien là et c’est une énergie renouvelable et locale. La prochaine étape consistera à effectuer des forages pour identifier la ressource et la caractériser. Une fois ces forages faits, et si les résultats sont satisfaisants, nous pourrons effectuer ceux qui permettront d’alimenter la future centrale géothermique », détaille Karim Halimo. « Enfin, Albioma travaille également, avec l’Etat, à la mise en place d’une centrale biomasse pour l’île : celle-ci permettra de fournir de l’électricité aux foyers en 2028. L’objectif d’Albioma est d’offrir aux Mahorais des solutions énergétiques viables et durables, leur permettant de disposer d’électricité en permanence. »

 

Électricité de Mayotte rend le système énergétique plus flexible

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Electricité de Mayotte développe depuis trois ans l’installation de panneaux photovoltaïques.

Le fournisseur d’électricité mahorais, Électicité de Mayotte (EDM), travaille sur différents projets visant à augmenter la part d’énergie renouvelable dans le mix énergétique de Mayotte, notamment à travers le projet Maesha.

Depuis 2020, Électricité de Mayotte (EDM) travaille sur le projet européen Maesha, qui a comme objectif de développer des solutions de flexibilité du réseau électrique afin de permettre aux énergies renouvelables de prendre une part importante dans le mix énergétique des îles, dont Mayotte. En effet, le réseau actuel, alimenté par des centrales de Longoni et des Badamiers elles-mêmes alimentées par du diesel ou du bioliquide, n’offre pas la flexibilité nécessaire à l’introduction des énergies renouvelables, qui, à l’image du photovoltaïque, sont intermittentes du fait de leur fluctuation en fonction de la météo. « EDM est le partenaire de ce projet européen qui a pour charge de développer des solutions logicielles et techniques pour rendre ce réseau flexible », explique Ben Wafique Omar, en charge du projet Maesha à EDM. C’est dans ce cadre que cette année, EDM a travaillé sur le développement d’une plateforme intelligente qui devrait permettre, à terme, d’atteindre 70 % d’énergie renouvelable dans le mix énergétique de l’île.

Les batteries de stockage d’énergie à Longoni sont un exemple de solution de flexibilité, car elles permettent de distribuer l’électricité dans le réseau quand c’est le plus utile. Améliorer les prévisions de consommation aide aussi à rendre le réseau plus flexible, en permettant de mieux anticiper les besoins en énergie. Ainsi, EDM effectue désormais des prévisions journalières.

De manière générale, EDM développe en propre des centrales photovoltaïques depuis 2020. Cette année, l’entreprise aura installé cinq centrales photovoltaïques, comme à Kawéni ou à Tsoundzou par exemple. D’ici la fin de l’année, la société aura également installé, pour son siège, la première ombrière photovoltaïque de l’île en autoconsommation. « Cela va permettre de couvrir les besoins en électricité du siège d’EDM », précise Mamadou Fofana, responsable de l’activité photovoltaïque d’EDM.

Le rectorat construit des bâtiments moins énergivores

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Le rectorat de Mayotte optimise la construction de ses nouveaux bâtiments pour qu’ils soient moins énergivores, comme le futur lycée des métiers du bâtiment de Longoni. Image d’archive.

Le rectorat de Mayotte œuvre pour la transition énergétique, notamment en s’engageant à construire des nouveaux bâtiments optimisés pour une plus faible consommation d’énergie.

Si le rectorat est engagé de manière globale dans le développement durable, notamment en ayant fait de l’éducation à cette question une priorité académique, il est également engagé dans la transition énergétique. Depuis le début de l’année, il forme de plus en plus d’agents à ce sujet et compte également participer au Concours Usages Bâtiment Efficace (CUBE) État. Ce concours demande de repenser la manière de consommer l’énergie dans ses bâtiments.

Désormais, dans chaque nouvel établissement construit par le rectorat, les plans et les matériaux sont choisis dans une logique de développement durable et de diminution de la consommation d’énergie. Sur les bâtiments existants, des réflexions sont en cours pour trouver un moyen, à travers des travaux, d’optimiser également cette consommation. « Par exemple, on construit des bâtiments pour qu’il puisse il y avoir du vent afin d’éviter d’utiliser la climatisation, ou bien, quand il y a besoin de climatisation, on en choisit une moins énergivore », précise Hadidja Mbae, directrice adjointe du pôle Innovation, recherche, mobilité du rectorat. Toutes les constructions en cours doivent respecter ce cahier des charges, à l’image du lycée des métiers du bâtiment de Longoni par exemple. Pour cette construction, des briques de terre mahoraises, connues pour leur capacité fortement isolante de la chaleur, sont utilisées. Si le prix de ces briques est plus élevé, elles sont beaucoup plus isolantes que les autres.

La mairie de Ouangani veut se mettre à l’énergie solaire

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La mairie de Ouangani souhaite mettre en place des projets liés à l’énergie solaire au sein de son territoire. Image d’archive.

La commune de Ouangani devrait, à terme, avoir plusieurs de ses bâtiments publics équipés de panneaux photovoltaïques, et ses rues, d’éclairage public solaire.

Dans le centre de l’île, la mairie de Ouangani a décidé de faire sa part dans la transition énergétique. Depuis trois ans, elle travaille sur un projet d’installation de panneaux photovoltaïques sur plusieurs bâtiments publics et écoles. « Ce projet devrait concerner entre cinq et six bâtiments, dont la mairie elle-même et des groupes scolaires », détaille Ibrahim Tounga, directeur général adjoint aménagement, développement et infrastructure pour la municipalité de Ouangani. « Cela va dans le sens de notre volonté d’aller dans le sens du développement durable et de lutter contre le réchauffement climatique », ajoute-il. Le but de la manœuvre est également d’être autonome au niveau de la consommation énergétique.

La mairie de Ouangani est également en cours de réflexion quant à l’installation d’un éclairage public solaire dans les parties de la commune où il n’y a pas encore d’éclairage public. L’ensemble de ces projets sera concrétisé lorsque la mairie aura reçu les financements nécessaires à leur mise en œuvre.

BAM veut mettre en avant le caractère isolant du bambou

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BAM construit des bâtiments moins énergivores grâce au bambou. Image d’archive.

BAM – Bambou Mayotte introduit le bambou dans des constructions de bâtiment. Ce matériau naturel permet une meilleure isolation, et donc, des économies d’énergie.

BAM – Bambou Mayotte est une association qui s’est donné comme objectif de revaloriser la filière du bambou à Mayotte. Si ce bois offre l’avantage d’être un matériau naturel et six fois plus solide mécaniquement que l’acier selon le co-président de l’association Éric Bellais, il permet également de construire des bâtiments moins énergivores. « Le bambou offre plus de fraîcheur. C’est un matériau plus respirant qui peut s’allier avec du torchis », assure celui qui a construit sa propre maison avec cette technique et assure ne pas avoir besoin d’utiliser la climatisation, même en plein après-midi. Cette combinaison bambou – torchis permet donc de réduire la consommation d’énergie des bâtiments.

La production de cette plante, qui pousse de plus d’un mètre par an, réduit également de fait la présence de gaz à effet de serre. De plus, le bambou est présent à Mayotte et est plus économique que les autres matériaux. L’association travaille sur plusieurs projets de construction, notamment de lycées. BAM a également construit du mobilier urbain cette année. Elle commence aussi à travailler sur des constructions individuelles, même si, selon Éric Bellais, le bambou, associé aux bangas, ne fait pas encore l’unanimité dans les mentalités.

Des étudiants mahorais prêts à mettre les moufles pour étudier au Québec

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La plupart des étudiants mahorais au Canada arrivent à suivre le rythme scolaire complètement différent de celui de la métropole.

Des jeunes Mahorais pourraient intégrer la session d’hiver des universités et grandes écoles canadiennes au Québec. L’association qui accompagne l’émigration des étudiants post-bac au pays de Céline Dion s’apprête à lancer sa prochaine campagne de promotion via les réseaux sociaux. Le Département de Mayotte prépare également l’envoi d’une délégation d’élus sur place en début d’année.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Un gendarme blessé au tibia lors de rixes à Combani

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Des jeunes des villages de Combani et de Miréréni se sont affrontés, encore une fois, vendredi et dimanche. Si ces deux épisodes de violence ont commencé vers 21h chacun, celui de vendredi a été plus court. Ce soir-là, une cinquantaine de belligérants étaient présents, lorsqu’une vingtaine de gendarmes ont été déployés jusqu’à 23h. Le calme est revenu peu avant leur arrivée. Dans la fin de la nuit, le samedi à 6h du matin, un homme a été blessé à coup de barre de fer, puis vers midi, un autre a été victime de coups de couteau. Des événements arrivés en dehors des affrontements, mais qui pourraient possiblement s’être produits dans le contexte des tensions entre les bandes des deux villages.

Dimanche soir, la zone a de nouveau été le théâtre de heurts de 21h à 2h du matin. Là encore, 15 à 20 gendarmes sont intervenus. L’un d’entre eux a été blessé au tibia suite à un lancer de barre de fer. Il a été pris en charge médicalement. Une enquête judiciaire a été ouverte. Les gendarmes ont également dû intervenir à Hamouro, dans la commune de Bandrélé, ce dimanche. Vers 20h30, on leur a signalé la présence d’un barrage sur la route nationale 3. Le calme est revenu vers 22h.

Le tour de Mayotte en fauteuil roulant s’est achevé dimanche à Chiconi

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Le tour de Mayotte en fauteuil roulant, organisé par l’association Handicapable, s’est achevé ce dimanche. Les participants ont effectué une dernière étape entre la MJC de M’roalé (photo), Tsingoni, et la place Sicotram, à Chiconi. À l’arrivée, ambiance festive et atelier fitness sont venus clôturer deux semaines intenses ponctuées par quatorze étapes sur terre et, c’est une nouveauté cette année, deux en kayak, entre Passamaïnty et Mamoudzou et une autre entre Hamjago et M’tsamboro. « Cela s’est très bien passé », assure Mikdar M’dallah-Mari, président d’honneur de l’association Handicapable de Mayotte.

Au total, à peu près 300 participants, comprenant personnes en situation de handicap et bénévoles, ont pris part à ce tour, d’après l’association organisatrice. Sensibiliser la population sur la question du handicap et de l’accessibilité des espaces publics est l’objectif principal de cet événement, qui en est à sa troisième édition. Selon le président d’honneur, cette mission a été bien remplie. « Notre objectif de sensibilisation a été atteint, car il y a eu beaucoup de monde touché. Comme lors de la clôture ce dimanche par exemple, durant laquelle on était vraiment très nombreux », décrit Mikdar M’dallah-Mari. Les participants au tour vont être conviés à une dernière étape. Dans les semaines qui suivent, l’association compte organiser un grand voulé avec l’ensemble des bénévoles et personnes en situation de handicap ayant parcouru le tour. Ce sera l’occasion pour Handicapable de faire un bilan de cet événement.

Samir Saïd Haribou toujours intenable avec le FC Lorient U19

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Le natif de Ouangani, Samir Saïd Haribou (capture d’écran FC Lorient), est surclassé cette saison avec le FC Lorient, après une première saison plus que réussie à l’étage d’en-dessous (15 buts en 18 matchs dans le championnat national U17). A 16 ans, il continue d’enchaîner les bonnes performances sous les couleurs des Merlus. Le joueur suivi par Toifilou Maoulida en est déjà à treize buts dans le championnat national U19 et vient encore de donner la victoire aux siens, le week-end dernier, contre le Stade Rennais (1-0). Il permet à son équipe de dominer sa poule.

Le festival Maoré Jazz se termine sur des notes improvisées

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Il y avait un petit air réunionnais au restaurant la Croisette à Mamoudzou, ce samedi soir. Pour la clôture du festival Maoré Jazz, deux groupes de l’Ile Bourbon ont donné les dernières notes de l’événement. Biloute et Akoda (photo), ainsi que le pianiste de jazz et de maloya, Meddy Gerville, se sont succédé sur la scène devant un public nombreux. Adeptes de l’improvisation, les deux formations ont pu se faire plaisir et montrer leurs talents de musiciens à chaque morceau. Il y avati beaucoup de complicité sur scène, notamment dans le trio de Meddy Gerville qui a l’habitude de jouer ensemble depuis plus de vingt ans.

Déjà venu à Mayotte et à nouveau heureux d’être là, le spécialiste du maloyaz (mélange de maloya et de jazz) a clos avec le public sa prestation sur une chanson que beaucoup de spectateurs connaissent bien, « Mon abri », la chanson qui accompagne les voyageurs d’Air Austral.

La nutrition et la grossesse au cœur des Journées Périnatales ce mois-ci

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Les Journées périnatales de Mayotte fêtent leur dixième édition les 15 et 16 novembre prochains à l’hôtel Sakouli, à Bandrélé. Sous la présidence de la docteure Anne-Marie De Montera, cheffe de pôle Santé publique et médecin du Département d’Informations Médicales (DIM), l’édition 2023 abordera les thèmes « Nutrition et grossesse », ainsi que la question des enjeux en périnatalité et le deuil périnatal. Le Réseau de périnatalité de Mayotte (Répéma), qui organise cet événement dédié à la santé maternelle et infantile, a comme objectif d’améliorer la sécurité de la prise en charge en périnatalité sur l’île depuis 2009. Ce rendez-vous est l’occasion pour les professionnels de santé, les experts en périnatalité et ceux qui s’intéressent à cette matière d’échanger et partager leurs connaissances. Pour assister à cette rencontre et aux conférences, l’inscription est gratuite mais obligatoire et s’effectue en ligne.

Du théâtre à Dembéni avec la Compagnie Stratagème le 18 novembre

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La Compagnie Stratagème convie le public au dernier événement de la saison 2023 d’Hippocampus, association culturelle qui propose une programmation annuelle de spectacles vivants depuis 2009. Elle a en effet prévu une représentation de son spectacle « Banawassi la malice », le samedi 18 novembre, à 16h, à l’auditorium du CUFR de Mayotte, à Dembéni. Adaptée d’un conte de Salim Hatubou, cette pièce raconte l’histoire de Banawassi, qui a l’art de prendre ses adversaires à leurs propres pièges… La représentation est accessible dès 6 ans. Les billets sont à dix euros pour les non-adhérents, 5 euros pour les adhérents et gratuit pour les moins de 10 ans. Attention, la carte bancaire n’est pas acceptée sur place et seules des boissons seront disponibles à la vente.

Une dégustation contre la dénutrition au CHM ce mercredi

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À l’occasion de la semaine nationale de la dénutrition, le Comité de liaison alimentation nutrition (Clan) propose une nouvelle action autour du thème des enrichissements nutritionnels dans le soin. Le mercredi 8 novembre, de 11h à 14h au self du centre hospitalier de Mayotte (CHM), les soignants sont conviés à une dégustation de recettes pensées pour les patients dénutris. Des plats enrichis dont la dégustation permettra au personnel de santé d’améliorer leur regard et leur adhésion à ces textures, afin de mieux prendre le patient en charge. Ce sera aussi l’occasion de rencontrer différents acteurs luttant contre la dénutrition.

La nouvelle loi changera-t-elle la donne à Mayotte ?

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Le Sénat examine depuis ce lundi la loi Immigration et intégration. Celle-ci vise à durcir les mesures concernant l’immigration.

Très critiquée, que ce soit par la droite ou la gauche, la loi Immigration et intégration est discutée au Sénat depuis ce lundi 6 novembre. Près de 600 amendements ont été déposés, dont certains par les sénateurs mahorais, Thani Mohamed Soilihi et Saïd Omar Oili. Ils demandent notamment la fin du séjour territorialisé, qui interdit à des étrangers en situation régulière de se rendre dans un autre département français.

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« Des caméras, des drones et des micros » pour le prochain Maore Stop

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L’année dernière, les binômes de Maore Stop s’étaient affrontés jusqu’au Mont Choungui.

La troisième édition de Maore Stop a lieu le 19 novembre. Mais grande nouveauté cette année : le jeu va être filmé tout du long, comme une réelle émission. Les organisateurs ont pensé à tout pour offrir à Mayotte son premier jeu télévisé d’aventure.

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Djenade Thestina a eu l’idée de créer Maore Stop il y a quatre ans.

C’est alors qu’il s’ennuyait avec des amis que l’idée est venue à Djenade Thestina : et si Mayotte avait son propre jeu d’aventure ? Pour la première fois cette année, Maore Stop va donner lieu à une émission. Cinq binômes vont s’affronter dans une course au départ de Bouéni. L’objectif ? Réussir à parcourir une boucle traversant l’île en auto-stop.

Il y a quatre ans, ce fan de Koh Lantah et de Pékin Express propose à ses proches de remettre la pratique du stop au goût du jour à travers un jeu. C’est la première édition d’une course à travers Mayotte, au seul moyen d’un pouce levé au bord de la route. Convaincus par l’expérience, Djenade Thestina, son ami Adjimal Badja et son petit-frère Kallifa Aboubakrine décident de faire de ce jeu un véritable projet. « Aujourd’hui, tout le monde a peur de faire du stop, les chauffeurs comme les passagers, alors qu’avant ce n’était pas comme ça », regrette le premier.

Une émission d’aventure mahoraise

C’est ainsi que Maore Stop a vu le jour sur l’île. Convaincre les gens de ne pas avoir peur en auto-stop, sensibiliser au covoiturage pour désengorger les routes et réduire les émissions de CO2 et, enfin, offrir un divertissement à Mayotte, ce sont les différents objectifs de Djenade Thestina, qui organise cet événement à travers l’association Mayotte Presta. Si l’année dernière, l’aventure des candidats pouvait être suivie sur Snapchat, les organisateurs ont redoublé d’effort pour que, cette année, le jeu soit filmé comme une réelle émission d’aventure.

« On fait tout avec nos propres moyens, plusieurs producteurs ont accepté de nous aider gracieusement pour filmer, comme Mah’art Studios et Ampire Production. Il y aura des caméras pour suivre chaque binôme, des cadreurs, des drones et des micros », décrit l’organisateur. Son équipe prépare ce tournage minutieusement et espère que les images qui en ressortiront seront d’une qualité suffisante pour que le programme puisse passer à la télévision.

Des épreuves pour plus de divertissement

Pour que le divertissement soit total, les candidats, qui ne choisissent pas leur binôme, ont été soigneusement choisis à la suite d’un appel à candidature en septembre, qui a remporté un franc succès. « On a même reçu beaucoup des demandes à participer une fois qu’on avait déjà choisi les candidats », constate Djenade Thestina.

Des épreuves auront également lieu à chaque étape de la course. « L’année dernière, les candidats avaient par exemple dû préparer un tacos et l’offrir à un passant qui devait finir de le manger pour que le binôme puisse repartir », se souvient le Mahorais. Cette année, les organisateurs ont décidé de proposer des épreuves plus spectaculaires que ce qui avait pu avoir lieu jusqu’ici. Car les ambitions pour Maore Stop ne font que commencer. L’organisateur aimerait à terme obtenir des financements, organiser des éditions spéciales « associations », « cocos », ou même « élus ». Et même, pourquoi pas, décliner ce jeu dans l’ensemble de l’océan Indien…

Trophées de l’environnement : Cinq établissements scolaires particulièrement impliqués

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Les élèves de plusieurs classes de seconde du lycée de Sada ont collecté les déchets aux abords de l’établissement. Crédit photo : courtoisie d’Ahmadou Fall.

Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt. Qu’ils soient écoles, collèges ou lycées, nos cinq nommés se sont démarqués grâce à leurs initiatives cette année.

 

Une journée verte au lycée de Sada

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Les élèves de plusieurs classes de seconde du lycée de Sada ont collecté les déchets aux abords de l’établissement. Crédit photo : courtoisie d’Ahmadou Fall.

Le lycée polyvalent de Sada a organisé une journée verte en début d’année, axée sur la collecte de déchets et la sensibilisation aux questions environnementales.

Dans le cadre de sa commission écologique, le lycée de Sada, qui est éco-labellisé, a organisé une journée dédiée à la protection de l’environnement en janvier dernier. Cet événement s’est organisé en deux temps, notamment avec les élèves de deux classes de seconde. La matinée était dédiée au nettoyage du lycée et de ses alentours. Les élèves sont allés jusqu’à la mangrove où ils ont pu être sensibilisés à la gestion des déchets et aux conséquences des dépôts sauvages de détritus. “Les élèves ont ramassé une quinzaine de gros sacs poubelle de déchets ainsi que des encombrants, le tout sous la pluie”, raconte Ahmadou Fall, professeur de documentation et de l’option “média”, ainsi que membre de la commission écologique du lycée. Pendant ce temps, les élèves suivant l’option “journalisme” ont couvert l’événement et réalisé un reportage vidéo sur cette journée.

Après la collecte, une exposition sur la protection de l’environnement et les conséquences de la pollution attendait les élèves au centre de documentation et d’information (CDI). Il y avait ainsi plusieurs dessins réalisés par des élèves, ainsi que des poèmes. “Les lycéens étaient très intéressés par ce projet. Ils étaient à la fois porteurs et acteurs de cette journée”, observe Ahmadou Fall.

 

Les élèves du collège de Passamaïnty mobilisés pour protéger le lagon

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Les élèves du collège de Passamaïnty en train d’effectuer des prélèvements d’eau. Crédit photo : Cristèle Chevalier, IRD.

Le collège de Passamaïnty a participé l’année dernière à un projet de lutte contre les microplastiques et cette année, des élèves de troisième vont devenir des ambassadeurs du lagon.

Durant l’année scolaire 2022-2023, les élèves du collège de Passamaïnty ont participé au dispositif de science participative du projet Plasma, financé par le Parc naturel marin de Mayotte, qui a pour but d’évaluer le problème de la pollution aux microplastiques du lagon et d’en trouver l’origine. Accompagnés par une équipe de scientifiques, les élèves ont réalisé des prélèvements d’eau des rivières pour évaluer leur teneur en microplastiques. Ils ont également longé les rivières afin d’observer les comportements qui pouvaient entraîner la présence de ces particules de plastique. Puis en juin, les élèves ont pu présenter le résultat de leur travail et leurs techniques d’enquête au public lors d’une présentation.

Mais les actions du collège ne s’arrêtent pas là. Dans le cadre du projet « Veza Shisiwa Yaho (Aime ton île) », 33 élèves de troisième vont aller à la découverte du lagon afin de mieux connaître la biodiversité marine locale. L’objet de ce projet est de sensibiliser les élèves au respect de l’environnement. “L’objectif est de donner aux élèves des projets concrets pour qu’ils vivent vraiment la chose”, affirme Julie Rodrigues, enseignante d’EPS responsable du  projet. La SVT et l’EPS seront entremêlées à travers ce programme, qui a pour but de faire des élèves des ambassadeurs du lagon. Ils seront par exemple initiés à la plongée sous-marine et feront un bivouac tortues avec les Naturalistes. Les élèves rendront compte de ce projet lors de la Journée de l’environnement organisée par le collège, en fin d’année.

               

Un conte sur la gestion des déchets à l’école M’tsahara plateau

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Les élèves de CM2 de la classe de Bina Toilabati ont effectué des activités pour mieux connaître la flore mahoraise. Crédit photo : courtoisie de Bina Toilabati.

L’école de M’tsahara plateau mène différentes actions pour sensibiliser les élèves à l’environnement. Les élèves de CM2 de la classe de Bina Toilabati ont notamment écrit un conte sur la gestion des déchets.

L’école de M’tsahara plateau, un village de la commune de M’tsamboro, a le label E3D (École ou Établissement en Démarche globale de Développement Durable). Celui-ci est délivré grâce à différentes activités. “On fait du tri, de la gestion des déchets, un jardin avec un potager. On a participé à la Fête de la science avec mes élèves de CM2, qui était sur le thème du réchauffement climatique”, détaille Bina Toilabati, enseignante. Avec sa classe, elle a également fait plusieurs sorties pour découvrir la flore et la faune de Mayotte, notamment une avec le Parc Marin. Ils ont également réalisé des herbiers ou encore transformé des bouteilles en plastique en objets.

Mais surtout, les élèves de la classe de CM2 ont écrit un conte inspiré de toutes leurs activités autour de la préservation de l’environnement et du conte de Saziley. Un roi qui marie sa fille décide de donner un grand repas, avec des boissons en bouteille plastique. Les déchets jetés par les convives se transforment alors en oiseaux qui attaquent le village. Le problème se déplace de générations en générations jusqu’à ce que la population comprenne qu’il faut mieux gérer les déchets. Le conte a été écrit en français et en shimaoré pour que tous les membres de la famille puissent être sensibilisés au tri des déchets. Ce projet est de nouveau lancé pour l’année scolaire 2023-2024.

 

L’école élémentaire de M’roalé sensibilise les enfants à l’agriculture

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Toutes les classes de l’école de Mroalé ont pu visiter des exploitations agricoles, parfois en dehors des périodes de cours. Crédit photo : courtoisie de Inchati Mroivili.

Dans la commune de Tsingoni, l’école de M’roalé enseigne aux enfants, grâce à des visites dans des exploitations agricoles, les différentes étapes de production des fruits et légumes.

Mieux comprendre d’où vient notre nourriture : c’est ce que veulent inculquer les élèves avec le projet “De la terre à l’assiette” à l’école élémentaire de Mroalé. Un programme qui est composé en plusieurs parties. Les différentes classes de l’école rencontrent des agriculteurs afin de comprendre les différentes étapes de production des fruits et des légumes. “On leur explique tout le processus : l’année dernière ils ont pu voir comment on effectuait les semences, puis les pépinières, enfin, toutes les étapes pour que les fruits et légumes arrivent à terme”, explique Inchati Mroivili, secrétaire de l’association des parents d’élèves de M’roalé, qui collabore avec l’école sur ce projet. L’année dernière, les enfants ont aussi pu visiter un élevage de poules et apprendre comment elles étaient nourries et la façon dont les œufs éclosent. Si la dernière étape devait consister à mettre en pratique les leçons apprises, les élèves n’ont pas pu réaliser le jardin qui devait clôturer ce projet.

Le projet est reconduit cette année. Pour s’adapter à la crise de l’eau, l’école tente de trouver une petite parcelle dans un jardin scolaire déjà existant. “Le but est de sensibiliser à l’alimentation, mais aussi à l’environnement en mettant en valeur les métiers de l’agriculture et la consommation biologique. On veut que les enfants réalisent qu’ils peuvent planter eux-mêmes les fruits et légumes avec leurs parents”, détaille Inchati Mroivili.

 

Le lycée de Petite-Terre protège l’environnement sur différents fronts

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Le lycée de Petite-Terre accueillait Jamy Gourmaud en visioconférence à l’occasion de la Fête de la science en 2022. Image d’archive.

Entre panier de basket-ball collecteur de déchets et opération de sensibilisation à la qualité de l’air, le lycée situé à Pamandzi sait innover en matière de protection de l’environnement.

Le lycée de Petite-Terre dispose d’un nombre important d’éco-délégués qui s’emploient à trouver des solutions au problème des déchets en participant, entre autres, au nettoyage des abords de leur établissement. L’un de ces élèves a inventé un panier de basket-ball destiné à coller les déchets jetés par les plus sportifs de ses collègues. Il faut dire que le lycée situé à Pamandzi sait s’investir dans la préservation de l’environnement. En 2022, sous l’impulsion d’un professeur de biologie et de physique, certains élèves ont été initiés aux techniques de bouturage et à la reproduction de plantes diverses et variées dans un but affiché de préservation de leur environnement. Également l’année dernière, en novembre, à l’occasion de la Fête de la science, les élèves du lycée ont accueilli en visioconférence Jamy Gourmaud, le fameux présentateur de l’ex-émission “C’est pas Sorcier”, diffusée pendant longtemps sur France 3, mais également l’astrophysicien Hubert Reeves. Le premier a permis d’échanger sur les volcans, notamment le Fani Maoré qui a fait l’objet d’une de ses émissions en 2021. Enfin, le jeudi 12 octobre, le lycée a accueilli une matinée de sensibilisation au problème de la pollution de l’air, dans le cadre de la semaine nationale de la qualité de l’air.  “L’objectif est de sensibiliser la population sur la pollution de l’air et ses conséquences sur l’environnement et la santé”, indiquait dans nos colonnes, Amina Moreau-Maandhui, enseignante de physique-chimie au lycée de Pamandzi et référente de la Fête de la science.

D’année en année, le lycée de Petite-Terre se dote d’outils modernes afin de mieux respecter l’environnement. Ainsi, un effort particulier est porté à la diminution de la consommation énergétique, les climatiseurs étant systématiquement éteints après les cours. Sur le plan écologique, on note également une grande surface accueillant des panneaux photovoltaïques.

Crise de l’eau : La manifestation de ce lundi laisse les organisateurs sur leur soif

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Malgré une faible mobilisation, le collectif « Mayotte a soif » promet de rien lâcher et de porter cette crise devant les tribunaux.

Les révoltés de la crise de l’eau à Mayotte ont manqué l’appel à manifester du collectif « Mayotte a soif » de ce lundi matin, place de France à Dzaoudzi. Les organisateurs promettent de ne rien lâcher tant que l’État n’aura pas entièrement assumé ses responsabilités.

De la crise de l’eau à Mayotte, il en a encore été question, ce lundi matin, à Dzaoudzi, avec le collectif « Mayotte a soif ». Son appel à manifester sur la nouvelle place de France (ancien parc du bicentenaire de la Révolution française) a plutôt fait plouf. Un échec qui s’explique par différentes raisons, en premier lieu le déploiement par le préfet délégué du gouvernement à Mayotte, d’un important dispositif de sécurité avec des forces de gendarmerie tout autour du lieu indiqué pour accueillir la manifestation. Des forces disproportionnées au regard de la dizaine de personnes ayant répondu à l’appel. Des gendarmes, il y en avait à la sortie du quai Issoufali, devant l’ancien hôpital (bloquant l’accès à la case Rocher et à la résidence du préfet), mais également devant le détachement de la marine nationale aux abords des locaux abritant le cabinet préfectoral. De quoi attiser la colère de certaines personnalités politiques, des usagers de la barge et des passagers des navettes qui relient Mayotte et Anjouan. Une sexagénaire interroge : « C’est à se poser sérieusement des questions sur la gestion de cette île. Il y a des barrages et des poubelles en feu au carrefour de Combani où il n’y a aucune force déployée pour sécuriser la population. Et ici, les autorités concentrent un nombre démesuré de gendarmes et de moyens pour cantonner quoi au juste ? Juste dix manifestants ? Et à Paris, le gouvernement va dire qu’il maîtrise la situation à Mayotte alors que la crise de l’eau s’aggrave jour après jour, que des enfants tombent malades pour avoir bu l’eau du robinet. Tout ça n’honore pas la France ! » Devant les représentants de la presse locale et nationale venus couvrir l’événement, c’est Racha Mousdikoudine, la porte-parole du collectif qui laisse libre court à son verbe. « Cette manifestation symbolise pour nous la liberté d’expression, sachant qu’en parallèle, notre collectif a engagé des actions en justice ouvertes à toute la population de l’île, en sachant qu’elles n’iront pas toutes devant le juge, nous en avons conscience. Exercer notre droit d’expression, c’est montrer notre colère aujourd’hui devant le manque chronique d’eau sur le territoire. » Elle promet que son association n’aura de relâche tant que l’État n’aura pas consenti à assumer ses responsabilités vis-à-vis des Mahorais sur cette question.

« C’est à ce moment-là qu’on attend les élus »

Le choix d’organiser une telle manifestation loin d’un centre urbain, un premier jour de la semaine, la conviction que l’État est dépassé par l’ampleur de la crise de l’eau au point qu’il est dans l’incapacité de l’endiguer sont autant d’autres explications avancées qui font que très peu de personnes ne se sont mobilisées pour cette marche à Dzaoudzi. Gonflée à bloc, Racha Mousdikoudine préfère elle égrener les conséquences du manque d’eau sur la santé des Mahorais et n’hésite pas à fustiger l’attitude des élus mahorais qui savent, selon elle, appeler la population à voter pour eux, mais jamais à faire corps devant des problèmes communs jusqu’à ce qu’il soit trop tard. « C’est à ce moment-là qu’on les attend plutôt que de chercher des bouc-émissaires pour se soustraire de leurs responsabilités. » Elle fait le parallèle avec l’insécurité qui n’a cessé de croître depuis 1996 sans que nul n’ait réagi, société civile comme autorités, jusqu’à ce que les violences s’invitent dans les chaumières. « Ce serait important que même ceux qui disposent d’eau chez eux viennent exprimer leur solidarité à leurs compatriotes qui n’en n’ont pas. On oublie trop souvent que 30 % des habitants de Mayotte sont des femmes (seules) isolées, avec trois ou quatre enfants et qu’elle doit laisser seuls pour aller chercher de l’eau », poursuit-elle. Pour elle, outre l’impact sur sa santé, sur sa vie professionnelle à laquelle elle doit renoncer, cette situation aura indéniablement des répercussions sur la santé et la scolarité de ses enfants.

Autre personne présente sur la place de France à réagir devant la presse, Daniel Zaïdani, conseiller départemental en exercice dans le canton de Pamandzi et ancien président du conseil départemental de Mayotte (2011-2015). Ancien militant actif de l’association « Oudaïliya haki za wamaoré » (défense des droits des Mahorais), il a fait part de sa conviction selon laquelle « cette mobilisation est juste, justifiée et nécessaire. Il y a une nécessité à mettre les autorités face à leurs responsabilités et leur rappeler du besoin absolu de fournir de l’eau au plus grand nombre. Il est de plus en plus incompréhensible d’accepter de se retrouver devant cette incompréhension pour une problématique connue depuis 2016. Dans ma jeunesse, chaque habitation mahoraise avait sa réserve d’eau, certains au sol, d’autres en hauteur, mais dans tous les cas, c’était la norme de la construction à Mayotte ». Au Le conseiller départemental du canton de Pamandzi explique qu’au retour de ses études en métropole, il a compris qu’il n’est plus que nécessaire sur l’île d’avoir de tels dispositifs chez soi parce que les autorités compétentes ont la capacité de fournir de l’eau tout le temps, à tout le monde. « On voit bien 25 ans plus tard que ce n’est plus le cas. Il y a donc nécessité de revoir cela. Il clair aujourd’hui que l’État a failli, cette crise a démarré dans le sud de l’île en 2016, et à présent, elle touche gravement la Petite-Terre aussi », indique-t-il, regrettant le temps pris pour la troisième retenue collinaire ou les travaux de l’usine de dessalement de Pamandzi. Pour Kira Ada Colo, ancien assistant parlementaire européen, « il est dommage et dommageable pour la société mahoraise quand on sait que depuis sept ans au moins les signes précurseurs de ce problème ont été dévoilés. Malheureusement, la décision publique ici à Mayotte, en général et plus particulièrement sur cette question de l’eau, a tendance à subir un laxisme à tous les niveaux, depuis le gouvernement à Paris jusqu’aux collectivités locales. Personne ne bouge pour régler les problèmes qui frappent les Mahorais ».

Malgré l’actualité de la crise, le collectif Mayotte à soif n’envisage pas de reconduire à nouveau cette manifestation avant l’année prochaine. Racha Mousdikoudine estime en effet que les vacances de fin d’année approchant, les préoccupations des usagers portent sur d’autres directions. En revanche, elle et ses collègues comptent privilégier les réunions et vidéo-conférences pour poursuivre le traitement des plaintes exprimées par la population, notamment les factures exorbitantes adressées à certains usagers alors qu’il n’y a pas d’eau au bout du robinet.

Des retenues collinaires à 7% et 6% de leurs capacités

Alors que la saison des pluies annoncée comme « classique » arrive bientôt, le niveau des retenues collinaires approche lui de la fin. Le dernier Cons’eau transmis par la préfecture de Mayotte confirme que celui de Combani est à 7% de ses capacités et à Dzoumogné à 6%. La production d’eau potable ne dépend pas que des retenues (il y a le captage des rivières, les forages et l’usine de dessalement de Petite-Terre). Des travaux en urgence, comme la recherche de fuites, sont menés en ce moment pour approvisionner suffisamment l’île, mais ce sera très compliqué à faire sans l’aide de la pluie. Ce lundi par exemple, la consommation atteignait 26.582 mètres cube, elle est de 42.000m3 en période hors coupures.

Basket-ball : Kawéni et M’tsapéré en finale de Coupe de France ce samedi

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Passamaïnty, Cavani, Kawéni, M’tsapéré, les finales locales de la Coupe de France de basket seront remportées quoi qu’il arrive par des clubs de Mamoudzou, ce samedi 11 novembre, au gymnase de M’gombani. En effet, chez les garçons, on retrouve le tenant du titre, le BC M’tsapéré, face à l’Étoile bleue de Kawéni (photo : image d’archives) à 17h. Cette dernière a l’occasion de prendre sa revanche après la demi-finale de championnat perdue sur son terrain et après avoir éliminé le TCO Mamoudzou et le Gladiator de Doujani aux tours précédents de la coupe. Pour le Basket club de M’tsapéré (BCM), ça a été plus compliqué en raison d’une fin de match litigieuse comme l’ont rapporté nos confrères de Mayotte La 1ère. Un trois-points du Vautour club de Labattoir, qui aurait permis l’égalisation, n’a pas été validé par les arbitres, le mercredi 1er novembre, lors de la demi-finale (85-82).

Côté filles, le Fuz’Ellipse de Cavani et le Magic basket de Passamaïnty ont sorti respectivement le BC Iloni et le Chicago club de M’gombani, au cours des demi-finales. Elles s’affronteront à 14h avec l’avantage de l’expérience pour les joueuses de Cavani, qui ont remporté le titre en 2022.

Le capitaine Olivier Le Bizec prend officiellement ses fonctions

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Depuis le mois d’août, la gendarmerie de Mayotte a vu son commandement remanié. Outre le général Lucien Barth, qui a pris le commandement sur tout le territoire, il y a aussi la compagnie de la gendarmerie de Koungou qui est passée aux mains du capitaine Olivier Le Bizec (photo : Gendarmerie de Mayotte). Sa prise de commandement officielle est intervenue, ce vendredi 3 novembre, à la brigade de Koungou. Remplaçant le chef d’escadron Laurent Seurin, qui a rempli en tout premier ce rôle, il occupe ici un poste important de la gendarmerie mahoraise. En effet, il a sous ses ordres les brigades de Koungou, M’tsamboro, Sada, M’zouazia, Dembéni et Pamandzi, la brigade de recherches (BR) et le peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Koungou, avant que les futures brigades de Bandraboua et Tsingoni ne les rejoignent.

Âgé de 44 ans, Olivier Le Bizec est entré en gendarmerie en 2000. Après sa formation en école de sous-officier, il est affecté à l’escadron de gendarmerie mobile d’Orange (84). De 2006 à 2014, il sert successivement en Guadeloupe, puis au sein des compagnies de gendarmerie départementale de Dunkerque (59) et Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. En 2014, il réussit le concours d’officier de gendarmerie. En 2016, à l’issue de sa scolarité à l’école des officiers de la gendarmerie nationale à Melun (77), il prend le commandement du peloton d’intervention de l’escadron 22/3 du Havre (76). En 2020, il rejoint la compagnie de gendarmerie départementale de Saint-Quentin (02) en tant que commandant en second.

Une discussion fructueuse sur le taux d’indexation entre le ministre et l’intersyndicale

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Le 2 novembre, l’intersyndicale CFTC, CGC, FSU Mayotte, UD FO, UI CFDT, UNSA, SUD-Solidaires a été reçue par le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier. Cette rencontre avait pour objet la question de l’augmentation du taux d’indexation des salaires. Il s’agit en effet d’une demande régulière des syndicats. Pour rappel : le taux d’indexation sur les salaires des fonctionnaires à Mayotte est de 40% tandis qu’il est de 53% à La Réunion. « Les difficultés de vie propres à Mayotte dont nul département y compris ultra marin peut dire qu’elles sont de même intensité, nous ramènent vers cette revendication », spécifie l’intersyndicale, dans le compte-rendu de cette entrevue, qui estime que cette revalorisation est une condition au maintien des services publics sur l’île, à l’attractivité du territoire et à la fidélisation des titulaires. Le ministre a confirmé son engagement dans le sens d’une augmentation de ce taux. « Il a réitéré ses propos sur les ‘’différences de rémunération entre Mayotte et les territoires ultra-marins qu’il faut revoir’’ et sur le fait que ‘’le territoire mérite d’être soutenu pour combler les différences’’ », se réjouit la réunion de syndicats, qui restera néanmoins attentive aux actes qui suivront, le ministre ayant indiqué qu’il n’y aura pas d’élément d’arbitrage fin novembre sur cette question qui est interministérielle. « Pour la première fois depuis 2016 […] un ministre des Outre-mer envisage de revoir le taux d’indexation […]. Ceci est en soi un progrès même si nous serons attentifs à ce que les actes suivent. D’ici janvier 2024, l’intersyndicale remobilisera les agents publics si les choses n’évoluent pas », déclare-t-elle.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes