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Les Allemands du Tru Cru remportent l’Hipo’Campe battle

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L’association Maydinmaix a organisé la deuxième édition de son Festival Hipo’Campe battle du 7 au 9 décembre dans la commune de Dzaoudzi-Labattoir. Se défier à travers la danse, le sport et la culture pour favoriser la connaissance de I’autre et faire resortir l’excellence qui sommeille en ces jeunes, tel était l’esprit de cette deuxième édition qui a débuté par un stage de ragga-dancehall réunissant une quarantaine de jeunes et sous la conduite de la danseuse Cécile Alabi, connue sous le nom de « Tsu Nami ». Vendredi, un deuxième stage top rock style et break était dispensé par B-boy Joyeux et B-girl Chipie de Runbboyconnexion. Le but de ces stages étant de permettre aux jeunes artistes de Mayotte de découvrir différentes branches de la culture urbaine et d’échanger avec des professionnels extérieurs. Le samedi, le moment tant attendu pour tous les adeptes du hip hop spécialité breakdance, le battle.

L’association Maydynamix a réuni à Dzaoudzi-Labattoir, la région océan Indien, la métropole, l’Allemagne et les États-Unis autour des valeurs de solidarité, du vivre ensemble, d’insertion pour sortir les jeunes de l’oisiveté. Ont participé à cette compétition les meilleurs danseurs de La Réunion, de Maurice, de la métropole, de Stuttgart, de New-York et de Mayotte. Avec une finale digne de très haut niveau opposant la team Mighty Maroner à Tru Cru. Récompensé en présence de Michel Santoro, délégué du préfet à la Politique de la ville, de Madame Kala du service culturel et associatif de DzaoudziLabattoir, dHugues Makengo, directeur de Mlezi Maore, parrain du festival et de Mikidache Houmadi, maire de Dzaoudzi-Labattoir. La team allemande Tru Cru est fianelement sortie vainqueure.

A travers ce festival, l’association Maydynamix a voulu créer et tisser des liens entres les talents locaux et ceux venu du reste du monde pour fédérer, favoriser les échanges et aussi permettre à tous les danseurs locaux de se rencontrer et se défier à Mayotte sur d’autres terrains que celui de la violence pour partager un temps ludique, agréable en rupture avec le quotidien. De par son engagement artistique, l’association souhaite sensibiliser les enfants à la culture et l’artistique, favoriser la cohésion de groupe, le vivre ensemble à travers les valeurs de la République, tels que le respect, la discipline, l’abnégation, la réussite éducative, l’inclusion sociale et citoyenneté. Elle compte porter haut ses talents vers les compétitions régionales et pourquoi pas vers les JO 2024 à Paris puisque le breakdance y fait son apparition. L’équipe tient à remercier tous ses partenaires grâce à cet événement est devenu international, La ville de Dzaoudzi-Labattoir, son service culturel, la communauté de communes de Petite-Terre, Colas, Mwilibody, Sonoshop, DAC Mayotte, préfecture de Mayotte, le Département de Mayotte, Tsunami création, Association 974 all star et l’association Runbboyconnexion, Levels et Clap production, ainsi que tous les bénévoles.

Soliha Mayotte récolte des jouets jusqu’à vendredi

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A l’occasion des fêtes de fin d’année, Soliha Mayotte organise jusqu’à vendredi inclus une collecte de jouets pour enfants de tous âges, à destination des familles accompagnées par l’association. Deux points de collecte ont été mis en place, au 58, rue de M’gombani à Mamoudzou et au 5, rue Avice Auguste à Dembéni. L’association qui intervient dans l’accès au logement propose « si besoin de retirer les jouets à domicile sur rendez-vous par nos salariées ». Contact : 02 69 60 48 77 ou contact.mayotte@soliha.com

7% des seniors en perte d’autonomie

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D’après un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques, Mayotte compte 7% de ses seniors âgés de 60 ans ou plus en perte d’autonomie en 2021. Cela représente 1.000 personnes sur le territoire, qui vivent exclusivement dans leur domicile, l’île n’ayant qu’un Ehpad expérimental depuis 2022. Elles sont plus fréquemment aidées par leur entourage qu’en Hexagone mais peuvent quand même avoir recours à une aide à domicile. La perte d’autonomie est définie comme un cumul de difficultés rencontrées par les personnes âgées, selon l’Insee. Elles se traduisent par des restrictions dans leurs activités quotidiennes ou par des limitations qui peuvent être physiques, sensorielles ou encore cognitives. À Mayotte, 38 % des seniors, soit 5.000 personnes, sont concernés par au moins un problème fonctionnel. C’est bien plus fréquent que dans l’Hexagone, où 23 % des seniors vivant à domicile sont dans ce cas.

Noël arrive à Mamoudzou

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Pour les fêtes de fin d’année, la Ville de Mamoudzou organise la troisième édition de Momojou en fête, du 19 au 23 décembre, place de la République, à Mamoudzou. Les habitants pourront profiter d’animations et de manèges pour enfants, d’illuminations du centre-ville ainsi que du marché traditionnel des commerçants et artisans locaux. Il y aura également des concerts et spectacles de Kanaa, Youbee, Hip-Hop Revolution ou encore Skinny. Comme chaque année depuis la création de cet événement, le chalet du Père Noël accueillera le public autour d’un stand de photo souvenir. Cette initiative vise à mettre en avant le savoir-faire mahorais et à permettre aux habitants de soutenir l’économie locale et l’attractivité touristique.

Social : un appel à projets lancé à Mamoudzou

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La ville de Mamoudzou et l’État mobiliseront en 2024 des crédits pour « réduire de manière substantielle les inégalités entre les territoires ». Les associations souhaitant bénéficier de subventions ont jusqu’au 5 janvier 2024 pour déposer un dossier. Pour être éligibles, elles doivent porter des actions dans le domaine de la cohésion sociale, du développement économique, du cadre de vie (dont le renouvellement urbain) ou dans d’autres axes « transversaux », dont la jeunesse, la lutte contre les discriminations, l’égalité entre les femmes et les hommes. Les porteurs de projets ayant bénéficié de subventions de la ville en 2023 doivent accompagner leurs demandes de subventions d’un bilan intermédiaire ou final avec les justificatifs afférents sous peine de ne pas être accompagnés de nouveau. Les demandes de subventions sont à effectuer via le formulaire CERFA°12156*05 et être envoyées impérativement aux adresses courriels suivantes : f.sidi@mamoudzou.yt h.anlimou@mamoudzou.yt (aucun dossier papier ne sera accepté).

L’inquiétude monte à Kawéni après la dernière flambée de violences

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Dans la zone industrielle de Kawéni, les émeutes risquent d’entraîner une baisse de fréquentation dans les commerces.

Des commerçants et restaurateurs de la zone industrielle doivent fermer plus tôt que prévu en raison des affrontements entre bandes rivales de Kawéni et Majicavo. Ils réclament des mesures fortes pour sécuriser leurs activités professionnelles.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

« La vie n’est pas interdite après une opération du cœur »

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Dans cet atelier pour rappeler qu’il est possible de pratiquer du sport après une opération de la valve du cœur, cinq patients reproduisent les mouvements de l’animateur du service de rééducation.

Le service cardiologie du centre hospitalier de Mayotte reçoit, mardi 12 et mercredi 13 décembre, des patients opérés du cœur. Un moment pour faire le point sur leur état physique et psychologique avant que la seule cardiologue de l’île quitte l’hôpital (voir encadré).

« Je vous rassure, on ne tirera pas la chaise en arrière quand vous vous assiérez ! », blague « Didi », ou Didier, en s’adressant à une autre patiente opérée du cœur qui suit à la lettre les exercices donnés par l’animateur, du service de rééducation. Levés de bras, squats, ports de bouteilles d’eau… Les participants s’appliquent assidument mais non sans rires. C’est dans cette ambiance joyeuse, sur fond de musique mahoraise, que d’anciens patients opérés du cœur, toujours suivis par le service de cardiologie, sont invités au centre hospitalier de Mayotte (CHM), ces mardi et mercredi, entre 8 heures et 17 heures. Dans cette cour de l’hôpital, des chapiteaux ont été dressés, des chaises et tapis de gymnastique installés.

« Ce sont des patients qui auront peut-être un traitement à vie après une opération du cœur », détaille Fatima Paris, cadre au service de cardiologie. « L’idée de cette journée, c’est d’inviter tous ces patients, dont de jeunes enfants, et faire le point sur leur alimentation en général, la dentition, rappeler les gestes de brossage de dents car une simple infection peut causer des problèmes cardiaques, et leur moral. Jauger leurs connaissances et réajuster si besoin. »

« Ils m’ont soulevé le capot, ouvert le moteur, changer les durites… »

Deux ateliers rythment ces deux jours : un atelier physique pour, avec un animateur, réaliser des mouvements sportifs que l’on peut tout de même faire après une opération de ce type et un atelier psychologique, avec la médecin cardiologue, pour évoquer leur moral. Pour le côté sportif, « le but c’est de ne pas se démoraliser, montrer qu’on peut faire du sport, sauter, mais de façon adaptée », souligne Fatima Paris.

Pour Didier, encore dans ses échauffements avec l’animateur, c’est tout compris. Contrairement aux autres, il n’a pas été opéré de la valve, mais réanimé et opéré en 2022 après un arrêt. « Ils m’ont soulevé le capot, ouvert le moteur, changer les durites… », image l’homme de 59 ans. Surtout, il ne conçoit pas d’arrêter de bouger et se prépare aux 24 heures du Mans en rollers. « Le cœur, c’est un muscle. J’ai toujours été sportif donc je continue. Je suis venu témoigner, rappeler que la vie n’est pas interdite et qu’on n’est pas finis après une opération. Il faut juste éviter les excès. »

« Ce sont de vrais traumatismes »

Un petit peu plus loin, au bout de la cour, une sorte de table ronde fait office d’atelier psychologique. En toute discrétion et confiance, une dizaine de patients discutent de leur vécu et de comment ils se sentent, avec la médecin titulaire, Marion Angue.

« C’est hyper important », explique-t-elle. « Il y a des Mahoraises enceintes qui ont dû se faire opérer en urgence à La Réunion et ont été séparé de leur enfant. Des personnes parties à La Réunion et opérées sans aucune explication. Ce sont de vrais traumatismes. Donc on discute et on prend le temps de réexpliquer ce qu’il s’est passé. »

Fatima Paris du service cardiologie, qui a participé à l’organisation de ces deux jours, poursuit : « Le cœur, c’est aussi symbolique. C’est l’organe de la vie. Il peut rester beaucoup d’angoisses. » Elle ajoute : « Cet évènement permet de rassurer les patients en leur rappelant qu’il y aura toujours un suivi, même après le départ de la médecin titulaire. »

« Je n’en peux plus »

« Je suis hyper inquiète, ça me fait hyper chier pour les patients. Mais c’est trop dur », lâche Marion Angue, médecin cardiologue, sur le point de quitter l’hôpital et qui a insisté pour que cet évènement financé par l’hôpital ait lieu. Son départ est prévu ce mercredi, après les ateliers. « Cela fait trois ans que je suis en burnout. Là, il faut que je me repose. » Seule de son service, elle est aussi la seule de l’île dans sa spécialité, pour environ 150 patients estimés. « Je ne les connais pas tous. Et il y en a sûrement plus. »

Un départ rendu mentalement plus compliqué que l’hôpital n’a pas retrouvé de remplaçant. Des médecins de La Réunion viendront une fois par mois pour assurer le suivi. La titulaire, qui n’a pas renouvelé son contrat, a également réalisé des fiches et vidéos sur YouTube pour les patients et les médecins, non-spécialistes, qui viendront au CHM de Mayotte après son départ. Y compris des vidéos en shimaoré.

« Le jeune pleurait, il saignait beaucoup »

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Âgé de 23 ans, le jeune homme condamné à douze mois de prison avec sursis, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel avait lancé un bâton à la tête d’un gamin de Dembéni, le 28 janvier 2023. La large entaille sur le crâne du garçon avait nécessité son évacuation à La Réunion et quinze points de suture.

Parlant avec aisance de son projet professionnel, le jeune homme présente bien à la barre du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin. Pourtant, plutôt qu’être en formation pour devenir animateur, c’est au tribunal correctionnel de Mamoudzou qu’il se retrouve pour des faits datant du samedi 28 janvier 2023, à Dembéni. Ce jour-là, il croise avec ses deux chiens la victime âgée de 11 ans, dans la mangrove. Frêle, celui-ci prend peur et se réfugie dans un arbre. Le prévenu demande au garçon de descendre, ce dernier refusant, il prend alors un bâton d’une longueur d’un mètre et lui jette, le touchant au niveau du crâne. L’intervention d’un tiers va permettre de le sauver. « J’ai entendu des voix crier : [le prévenu], arrête de nous frapper ! », avait indiqué ce témoin, qui a nettoyé avec l’eau de mer le crâne tâché de sang. « Le jeune pleurait, il saignait beaucoup », poursuivait-il.

« Ma fille m’a appelé alors que j’étais au champ. Elle m’a dit que « Dhouli » était blessé », raconte au tribunal la mère du garçon. Pris en charge par les pompiers, il est transporté d’abord aux urgences de l’hôpital de Mamoudzou. Mais devant la gravité de sa blessure, il a été emmené à La Réunion. Il a fallu quinze points de suture pour refermer sa blessure nécessitant un ITT (interruption totale de travail) de 21 jours.

« Je l’ai touché sans le faire exprès »

Le prévenu concède avoir lancé le bâton, mais dément avoir visé la victime. Selon lui, il essayait de faire partir un chien d’une bande qui le menaçait et le bâton a touché le garçon « sans le faire exprès ». Une version que les juges peinent à croire. « Vous comprenez que ce n’est pas très clair. Les déclarations de l’enfant correspondent à celles du témoin », fait remarquer Virginie Benech, la présidente du tribunal correctionnel. Delphine Mousny, substitute du procureur de la République, met en évidence la personnalité du prévenu qui, d’un côté, n’a jamais eu de casier judiciaire, est impliqué dans l’associatif et se destine à la profession d’animateur, et de l’autre, un coup violent qui a emmené un garçon de onze ans à l’hôpital pendant plusieurs jours. Elle requiert douze mois de prison avec sursis, 70 heures de TIG (travail d’intérêt général) et une interdiction de port d’arme pendant cinq ans.

Le tribunal l’a suivie pour la durée de la peine. Il décide cependant que le sursis dépendra d’une obligation de travail, d’indemniser la famille et d’une interdiction d’entrer en contact avec le garçon. Il devra verser 2.000 euros de provisions à la mère de la victi

Affaire de l’Ireps : dix mois de prison avec sursis pour deux personnes

Le 31 octobre dernier, cinq individus comparaissaient devant la justice dans l’affaire de détournement de près d’1,5 millions d’euros octroyés à l’Instance régionale de l’éducation et promotion de la santé (Ireps). Si le chef d’inculpation de détournement de biens publics n’a pas été retenu, deux des cinq prévenus ont néanmoins été condamnés à dix mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts. Un premier voit sa peine assortie de 10.000 euros d’amende, d’une inéligibilité de cinq ans, ainsi que d’une interdiction de travailler dans une association pendant trois ans. Le deuxième écope également de 5.000 euros d’amende et d’une inéligibilité de deux ans. Ils devront, de plus, rembourser l’Ireps d’une somme qui sera fixée en juin 2024 lors d’une audience sur les intérêts civils.

Entre 2014 et 2021, 1,47 million d’euros de subventions données par l’Agence régionale de santé (ARS) à l’Ireps auraient été détournés. L’ARS s’était rendue compte de la supercherie en 2017, grâce à un audit réalisé dans le cadre du renouvellement de la subvention annuelle. Ce rapport d’observation montrait un fonctionnement « nébuleux » et de nombreux problèmes au niveau de l’utilisation des fonds : factures non numérotées, égarées, chèques en blanc, conflit d’intérêt ou encore notes de frais anormalement élevées. Les avocats de la défense avaient demandé la relaxe, qualifiant l’enquête de « lacunaire ». En effet, ils estimaient que l’enquête n’apportait pas assez de preuves à l’encontre de leurs clients. La procureure adjointe, Louisa Aït Hamou, était également allée en ce sens, requérant la relaxe pour une partie des cinq prévenus. Trois d’entre eux en ont finalement bénéficié.

« Les élèves sont notre première source de motivation pour rester »

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Ils étaient une quarantaine à manifester devant le rectorat à Mamoudzou, ce mardi matin, pour demander des solutions contre l’insécurité.

Contre l’insécurité grandissante ces derniers jours, le corps enseignant a décidé de se mobiliser. Si plusieurs professeurs du lycée des Lumières, à Kawéni, Mamoudzou, ont décidé de se mettre en grève, ils étaient plusieurs de différents établissements à manifester devant le rectorat de Mayotte, ce mardi, pour demander qu’on assure leur sécurité et celle des élèves.

Ils étaient une quarantaine d’enseignants de différents établissements à 10h, ce mardi, devant le rectorat pour manifester leur inquiétude. Depuis lundi, plusieurs professeurs du lycée des Lumières ont entamé une grève et ont demandé au recteur de fermer leur établissement jusqu’au 16 décembre. En cause, l’insécurité grandissante de ces derniers jours, avec notamment le meurtre par balle d’un jeune homme à Kawéni. « Nous, les professeurs, qui venons souvent de métropole, nous sommes généralement plus choqués par la violence que les élèves, qui y sont malheureusement habitués. Mais là, de plus en plus de jeunes nous confient qu’ils craignent pour leur sécurité », relate une professeure du lycée des Lumières, qui nous confie que ces derniers temps, ses classes ne sont qu’à moitié remplies certains jours, à cause du climat de peur. Une atmosphère qui, elle l’admet, lui font réfléchir à l’option de partir : « Les élèves sont notre première source de motivation pour rester ».

Le taxi plutôt que le bus

Si l’enceinte du lycée est sécurisée, ce sont ses abords qui posent problème. « Les jeunes sont méritants, certains se démènent pour payer un taxi et venir en sécurité en cours, car ils se sentent en danger dans les bus », constate un autre professeur du lycée situé à Kawéni, Mamoudzou, qui a l’impression que rien de durable n’est fait pour assurer la sécurité du personnel et des élèves sur les trajets pour l’école.

Ces conditions poussent les syndicats CGT Éduc’Action Mayotte et SNUEP-FSU Mayotte à demander un plan d’urgence pour lutter contre l’insécurité, en s’attaquant au fond. « On sait que le moyen de lutter contre cette violence c’est de mettre les moyens dans l’éducation, dans les infrastructures adaptées, dans les services publics pour enrayer cette spirale de l’enfoncement qui nous amène vers le néant », déclare Bruno Dezile, secrétaire général de la CGT Éduc’Action« L’ensemble des personnels se rend sur son lieu de travail avec la peur au ventre, ce n’est plus supportable. » Le syndicat a également voulu porter les revendications qu’il porte plus généralement, à savoir une revalorisation des salaires et des pensions, la titularisation de davantage de contractuels ou encore la lutte contre la réforme de la voie professionnelle. Des mesures nécessaires au bon fonctionnement du système d’enseignement, selon la CGT, et qui contribueraient donc à freiner la violence.

Avec « Wako », Malha et Zily valorisent la femme de l’archipel

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Le clip de « Wako » mis en ligne il y a trois jours fait partie des titres que contiendra le projet de l’artiste comorienne Malha, dont la sortie est prévue pour début 2024.

En pleine préparation pour son projet, Malha a récemment sorti un titre qui commence déjà à faire parler de lui. « Wako », c’est la nouvelle chanson de l’artiste comorienne, en collaboration avec la diva mahoraise Zily. « J’ai choisi ce titre parce que le son nous parle de toutes ces femmes qui s’affirment, se lancent dans leurs carrières professionnelles sans pour autant renier les autres rôles, comme s’occuper du foyer ou des enfants entre autres », a raconté la chanteuse dans un entretien accordé à Flash infos, mardi à Mavinguni, localité périphérique de Moroni. Wako est un mot swahili qui signifie « ils sont » en référence à ces femmes qui luttent pour l’émancipation dit-elle. « Je suis attachée à ce combat. Le choix de ce thème est motivé par mon parcours en tant qu’artiste, mais également mère », a ajouté Malha, qui reste la première artiste de la Grande Comore, à obtenir un featuring avec Zily. Sur la plateforme YouTube, le clip comptabilisait déjà 3.000 vues en moins de trois jours. Tout au long du clip de trois minutes, les deux artistes, tout comme les danseurs ont mis en avant les tenues traditionnelles. Le saluva pour l’interprète de « Tsika », qui en porte fièrement dans ses chansons comme marque de la culture mahoraise, et le sahare na subaya pour Malha. L’invitation de Zily est motivée par le choix du projet axé sur l’émancipation de la femme, la valorisation de la femme, causes que défendent les deux artistes, a souligné LeeNossent, manageur de Malha, qui a déjà pris part à l’édition Maore Jazz 2022.

Préserver la culture

« Personnellement, si je monte sur scène, peu importe la modernité de ma tenue, je fais en sorte de porter un habit traditionnel, histoire de promouvoir notre culture. Donc quand mon projet est lancé, j’ai tout de suite pensé à Zily en premier parce qu’elle fait partie de ces femmes qui s’affirment et chante beaucoup pour les femmes. Je lui ai parlé de la thématique durant notre appel, et elle a dit oui sans perdre du temps », a résumé Malha, qui au cours de ces dernières années se pose en chantre du live comorien, surtout le twarab. En collaboration avec son mari, LeeNossent, ils ont créé Kara-live, une émission dont le but est de faire la promotion de la musique live locale. C’est dans ce cadre que Malha a été désignée pour représenter les Comores en Égypte au festival international Africa news, à la mi-novembre. Mais cela ne signifie pas pour autant que la meilleure artiste féminin 2021 de la nuit d’excellence ne touche pas aux autres genres musicaux, à l’instar de l’azonto ou encore l’afro house, qui rythme d’ailleurs « Wako ». Selon son manager, le clip devait être tourné aussi à Mayotte mais faute de budget, tout a été fait à la Grande Comore, début août, quand la reine de la musique mahoraise était à Moroni, où elle a donné deux concerts. Excepté cette seule chanson et le thème dévoilé, tout ce qui touche à ce projet très attendu de Malha est soigneusement gardé pour des raisons professionnelles. On sait seulement qu’il sortira en début d’année et qu’il est intitulé « ELLE ». Après le baccalauréat, Malha est partie en Ouganda pour ses études supérieures. Diplômée en communication et marketing, elle a lancé sa carrière en 2016. Orpheline très tôt, elle a dû enchainer les boulots à côté pour aider la famille, en animant par exemple des soirées karaoké avant de se consacrer à sa passion. Parlant trois langues, swahili, anglais et français, Malha fait partie des meilleures talents comoriennes aux voix capables de s’adapter à n’importe quel genre musical. Et pour ce premier projet professionnel, la jeune maman, qui soufflera bientôt sa 31ème bougie, compte exploser tous les compteurs tout en mettant son public d’accord qu’il soit local ou international.

Affaire de l’Ireps : dix mois de prison avec sursis pour deux personnes

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Le 31 octobre dernier, cinq individus comparaissaient devant la justice dans l’affaire de détournement de près d’1,5 millions d’euros octroyés à l’Instance régionale de l’éducation et promotion de la santé (Ireps). Si le chef d’inculpation de détournement de biens publics n’a pas été retenu, deux des cinq prévenus ont néanmoins été condamnés à dix mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts. Un premier voit sa peine assortie de 10.000 euros d’amende, d’une inéligibilité de cinq ans, ainsi que d’une interdiction de travailler dans une association pendant trois ans. Le deuxième écope également de 5.000 euros d’amende et d’une inéligibilité de deux ans. Ils devront, de plus, rembourser l’Ireps d’une somme qui sera fixée en juin 2024 lors d’une audience sur les intérêts civils.

Entre 2014 et 2021, 1,47 million d’euros de subventions données par l’Agence régionale de santé (ARS) à l’Ireps auraient été détournés. L’ARS s’était rendue compte de la supercherie en 2017, grâce à un audit réalisé dans le cadre du renouvellement de la subvention annuelle. Ce rapport d’observation montrait un fonctionnement « nébuleux » et de nombreux problèmes au niveau de l’utilisation des fonds : factures non numérotées, égarées, chèques en blanc, conflit d’intérêt ou encore notes de frais anormalement élevées. Les avocats de la défense avaient demandé la relaxe, qualifiant l’enquête de « lacunaire ». En effet, ils estimaient que l’enquête n’apportait pas assez de preuves à l’encontre de leurs clients. La procureure adjointe, Louisa Aït Hamou, était également allée en ce sens, requérant la relaxe pour une partie des cinq prévenus. Trois d’entre eux en ont finalement bénéficié.

Un nouveau centre social à Tsingoni

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La commune de Tsingoni s’apprête à inaugurer le centre social de Tsingoni. Situé à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Combani, ce nouveau centre a pour but d’être un espace de rencontre, d’échange et d’entraide pour la communauté. A partir de ce 14 décembre, le centre social sera un lieu de rassemblement pour les habitants de tous âges.

Distribution de cartes vitales à Mamoudzou

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Mamoudzou et la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) mettent en place la distribution de cartes vitales au sein de la ville de Mamoudzou, du 11 au 20 décembre. Ce mardi, cette distribution aura lieu de 8h à 12h à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mamoudzou et à celle de Tsoundzou ; le mercredi 13 et le vendredi 15 décembre, de 8h à 12h à la MJC de Vahibé ; le jeudi 14 décembre, de 8h à 12h à la Médiathèque de Passamainty et les mardi 19 et mercredi 20 décembre, de 8h à 14h30 à la MJC de Kawéni. Cette distribution ne concerne que les bénéficiaires de la CSSM qui ont été contactés au préalable et ces derniers doivent se munir de leur pièce d’identité.

Un tournoi de futsal à Tsingoni les 20 et 21 décembre

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Les 20 et 21 décembre prochains, la mairie de Tsingoni organise le Tournoi Futsal qui se veut être une rencontre fraternelle entre les jeunes et les acteurs de la prévention, de la sécurité et de l’insertion. Ce tournoi se déroulera à partir de 9h au Plateau de Tsingoni et est ouvert aux jeunes de 13 à 25 ans. Au programme, stand d’information et de sensibilisation, compétition et rencontres avec des acteurs locaux. Pour disputer le tournoi, l’inscription est obligatoire et a pour date limite le 14 décembre. Les places sont limitées. Il est possible de s’inscrire à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Tsingoni (Service des sports), à la MJC de Mroalé, à l’association Fahamou Maecha 976 à Miréréni, à la MJC ou au Centre Social de Combani ou encore auprès de la Régie de territoire de Tsingoni.

Mort à Kawéni : Ben Issa Ousseni condamne les violences

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Dans la nuit du dimanche 10 décembre, un jeune homme a perdu la vie lors d’un affrontement entre bandes rivales de Kawéni et Majicavo, et deux autres individus ont également été blessés par la même arme à feu.

« Au nom de l’assemblée départementale, le président du conseil départemental (N.D.L.R. Ben Issa Ousseni) condamne fortement ces actes de violences qui touchent le territoire, malgré les moyens mis en place pour lutter contre l’insécurité. Le Conseil départemental présente ses condoléances à la famille de la victime, et souhaite un bon rétablissement aux deux autres victimes. Il demande solennellement aux autorités compétentes de redoubler d’efforts pour la sécurisation et la protection civiles des habitants de Mayotte », fait valoir le Département de Mayotte, ce lundi.

Trois membres d’un réseau de passeurs condamnés

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Tout est parti de l’interpellation d’un homme, suspecté d’être un membre actif d’un vaste réseau de contrebande, en novembre 2022. Au cours de leurs investigations, les gendarmes de la section de recherches remontent un réseau de passeurs (pilotes de kwassas), de guetteurs ou encore de collecteurs de fond, disposant d’un portefeuille de clients réguliers aux Comores. Selon les estimations des militaires de la section de recherches, l’affaire était juteuse : le réseau aurait généré un chiffre d’affaires global de 1.218.000 euros depuis sa mise en place pour 3.500 personnes transportées vers Mayotte. Soit environ 42.000 euros de revenus chaque mois. Le 6 décembre, une opération de la gendarmerie Mayotte permet l’interpellation des trois principaux mis en cause à savoir le chef du réseau ainsi que ses deux adjoints en charge du transport, maritime pour l’un et terrestre pour l’autre. La perquisition au domicile du chef de réseau a permis de saisir plusieurs cartons de cigarettes, matérialisant ainsi des faits de contrebande en plus de l’aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Présentés à la justice, les intéressés ont respectivement été condamnés à quatre ans, trois ans et deux ans fermes de prison.

Le personnel du lycée des Lumières en grève

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« Les violences ont atteint un niveau sans précédent », déplorent les représentants syndicaux de l’établissement scolaire, situé dans le quartier de la Geôle à Kawéni. Après l’attaque à l’arme à feu mortelle de dimanche, localisée à proximité de l’établissement, mais aussi en raison de caillassages réguliers et d’agressions visant les professeurs, le personnel du lycée des Lumières annonce qu’il sera en grève à compter de ce mardi 12 décembre. Il réclame dans une lettre adressée au recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, « la sécurisation des routes pour le personnel et les élèves » ainsi que « la fermeture du lycée jusqu’au samedi 16 décembre ». Un rassemblement aura lieu ce matin dès 9h30 sur le parvis du rectorat.

Police : « Les jeunes se tirent dessus entre eux, bientôt ça va être sur nous »

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Les représentants d’Alliance Police Nationale appellent à la création d’une unité accoutumée à intervenir lors de violences urbaines, comme la CRS-8 déployée à Mayotte pendant l’opération Wuambushu, ici à Tsoundzou 1.

Deux représentants départementaux du syndicat de police Alliance appellent à la création d’une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines après le meurtre d’un jeune de 17 ans (voir encadré), commis par arme à feu sur fond de rivalités entre les jeunes de Majicavo et Kawéni. Affouwade Kolo, secrétaire départemental d’Alliance Police Nationale, et Anouech, secrétaire adjoint du syndicat, s’en expliquent dans un entretien accordé à Flash Infos.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Crise de l’eau : Le niveau de la retenue collinaire de Dzoumogné remonte à 15%

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La retenue collinaire de Dzoumogné a vu sa capacité augmenter grâce aux précipitations de la semaine dernière.

La sécheresse et les prélèvements réguliers d’eau avaient entraîné des baisses drastiques des niveaux des deux retenues collinaires de Combani et Dzoumogné. Les pluies de ces derniers jours ont permis à la deuxième d’atteindre 15% de ses capacités, mais Mayotte est loin d’être sortie d’affaire. Concernant la qualité de l’eau, l’alerte pour la non-conformité de l’eau à Dzoumogné a été levée, ce lundi (voir encadré).

Même si la saison des pluies est prédite « classique » et dans quelques semaines, de grandes ondées ont balayé l’île ces derniers jours. Une bonne nouvelle pour les deux retenues collinaires dont le niveau baissait inexorablement depuis des mois en raison des prélèvements quotidiens. A Dzoumogné, les capacités de la retenue sont même passées de 6,2% à 15% en une semaine. Pour Combani, davantage sollicitée, la hausse est moins flagrante (5,1% contre 4,6% la semaine précédente).

L’enjeu pour la Société mahoraise des eaux (SMAE) est de continuer à produire grâce aux pluies et ainsi préserver les retenues le plus longtemps possible, car celles-ci gonflent les rivières où est captée la précieuse ressource.

Une consommation qui ne change pas

Il y a un paramètre qui varie peu, c’est la consommation quotidienne. Avec les coupures d’eau de 54 heures, elle oscille entre 26.000 et 28.000m3 par jour. Ce lundi, par exemple, elle est encore de 27.490m3 alors que la préfecture de Mayotte espérait atteindre 22.000 ces derniers mois. Plusieurs arrêtés d’interdiction ont été pris pour limiter la consommation. C’est le cas des manzarakas, qu’on retrouve plus fréquemment pendant les vacances scolaires, ou du lavage de voitures (seules les stations équipées de système de récupération peuvent aujourd’hui).

Cette consommation pourrait toutefois baisser avec la fermeture des établissements scolaires à la fin de la semaine.

Levée des restrictions à Dzoumogné

Suite à une non-conformité détectée, vendredi, les habitants du village de Dzoumogné étaient invités à bouillir leur eau s’ils voulaient l’utiliser pour faire cuire les aliments, la boire ou se brosser les temps. Ce n’est plus le cas, ce lundi. « De nouveaux contrôles de la qualité de l’eau ont été effectués dans le secteur concerné par cette alerte. Ceux-ci se sont tous avérés conformes. L’eau est donc de nouveau potable sur l’ensemble du réseau », annonce l’Agence régionale de santé (ARS), ce lundi.

Il est recommandé toutefois de la faire bouillir « dans les douze heures suivant une coupure »

« On a vu des étoiles de mer, mais aussi beaucoup de canettes »

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Vingt-cinq plongeurs ont arpenté le récif de l’îlot M’bouzi à la recherche des déchets. Crédit photo : David Lorieux

Si à Mayotte, il y a les déchets qu’on voit, il y a aussi ceux qu’on ne voit pas. En effet, un nombre incalculable, au sens propre, de bouteilles, de canettes et autres détritus reposent au fond de la mer. C’est dans l’espoir de contribuer à inverser cette tendance que la Réserve naturelle nationale de l’îlot M’bouzi organise chaque année une collecte des déchets sous-marins. Pendant une matinée, nous avons suivi les plongeurs bénévoles au large de Mamoudzou.

Des coraux ayant élu domicile sur des bouteilles en plastique. C’est le triste spectacle qu’ont pu constater les plongeurs qui ont ratissé le récif de l’îlot M’bouzi, la semaine dernière. Chaque année, la Réserve naturelle nationale de l’îlot M’bouzi, gérée par les Naturalistes, organise un ramassage des déchets sous-marins dans cette aire protégée au large de Mamoudzou. Une trentaine de bénévoles ont embarqué, accompagnés par les clubs de plongée Nyamba Club, Nautilus, Jolly Roger, et par le Parc naturel marin, afin de collecter les bouteilles, canettes, couches et autres intrus dissimulés dans la vase des fonds marins. La zone de l’îlot est particulièrement touchée par cette problématique, en raison de sa position géographique. À proximité de Dembéni, Mamoudzou et Koungou, elle est victime du déversement des déchets d’une grosse partie de la population de l’île.

“Des coraux accrochés aux bouteilles”

« On a vu des étoiles de mer, des nudibranches (N.D.L.R. limaces de mer), pas mal de poissons finalement, mais aussi beaucoup de canettes et de bouteilles en verre », déplore David Lorieux à bord du bateau du Nyamba club, après avoir passé une heure et demie sous l’eau et remonté quatre sacs de déchets. Chacun est tristement surpris par la rapidité à laquelle ils se remplissent lors de cette collecte.

« Ça m’a fait de la peine quand j’ai vu des coraux accrochés à des bouteilles », déplore une des plongeuses, encore dans l’eau. « En dehors de nettoyer le lagon, l’idée c’est aussi de sensibiliser en amenant les gens sous l’eau pour leur montrer, à la fois, qu’il reste de la vie dans la réserve de l’îlot M’bouzi, et que l’envasement du lagon et l’envahissement des déchets est indéniable », défend le conservateur de la Réserve naturelle nationale de l’îlot M’bouzi, Louis Maigné.

Une goutte d’eau dans l’océan

Daniel Budet, co-gérant du Nyamba club, qui a accompagné six plongeurs cette journée, en est à sa dixième participation à l’événement. En quinze ans, ce dernier regrette que les comportements vis-à-vis des déchets ne changent pas au fil du temps. Il ne peut pas se débarrasser de l’impression que ce ramassage ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan. « Même si on n’est pas sûrs que cela serve à grand-chose, il faut quand même montrer l’exemple », dit-il, en tentant de se convaincre.

« C’est vrai que, pour certains, ce n’est pas grand-chose par rapport à la quantité de déchets qu’il y a sur l’îlot, on devrait en faire beaucoup plus. Mais c’est pour cela qu’on compte passer à deux ramassages par an », déclare Louis Maigné. L’opération devrait donc se répéter en mars 2024 et peut-être bénéficier d’un dispositif plus important. En attendant, en 2023, cette action a été plus efficace que l’année dernière. Si en 2022, les bénévoles avaient collecté 36 sacs pour 300 kilos de déchets, cette fois-ci, ce sont 40 sacs pour 390 kilos qui ont été cueillis parmi les coraux.

Des déchets à traiter

Après avoir passé la matinée en mer à récupérer les trouvailles des différentes embarcations, le bateau de la réserve les ramène à terre, où les bénévoles et une benne les attendent. C’est l’heure du tri. Les différentes catégories de déchets et le poids de chaque sac sont soigneusement pris en note. Une fois la benne remplie, c’est au tour de la Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema), d’intervenir. En effet, à cause de la vase et des sédiments, ces déchets doivent être traités avant de pouvoir rejoindre les détritus restés à terre. Les uns comme les autres ne devraient pas être aussi nombreux pour Louis Maigné, qui insiste sur la nécessité d’agir en amont : « La première solution pour réduire la quantité de déchets, c’est de ne pas les produire ».

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes