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Football : l’AS Papillon d’honneur prépare la saison suivante ce dimanche

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Le club de football de Mangajou, l’AS Papillon d’honneur, invite tous les joueurs, dirigeants, actuels et anciens, les membres, les bénévoles, les parents, ainsi que tous les notables et habitants du village de Mangajou, à une réunion de préparation pour la saison 2024. Cette rencontre importante se tiendra le dimanche 21 janvier à 9h à la MJC de Mangajou. À l’ordre du jour, le bureau du club fera le bilan de la saison 2023, donnera les objectifs prévisionnels pour la saison 2024, la situation financière de l’association, la mobilisation des moyens humains, la planification de l’assemblée générale et invitera aux questions diverses. « Nous vous encourageons à venir nombreux pour partager vos idées constructives et contribuer à la réussite de notre saison à venir ! », lance le club.

Des permanences pour échanger avec le maire de Tsingoni

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Le maire de la commune de Tsingoni, Issilamou Hamada, assurera désormais un créneau de permanence chaque vendredi à partir de 14h, dans le but de renforcer le contact direct avec les usagers. Cela doit permettre de faciliter les échanges entre le maire et les administrés et favoriser le dialogue. La population est encouragée à se rendre à l’Hôtel de Ville sur ce créneau de permanence pour faire part de ses idées et de ses questionnements.

Des enfants décorent la façade du centre social de Miréréni-Chirongui

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Cette semaine, les jeunes et les enfants des Accueils collectifs de mineurs (ACM) sans hébergement ont participé à un atelier artistique durant lequel ils ont repeint la façade du centre social et culturel de Miréréni-Chirongui et la salle polyvalente. Le graffeur de Cavani, Papajan, a animé cet atelier.

Des experts pour travailler sur le statut des outremers

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Selon nos confrères de Outremers 360, les experts promis par Emmanuel Macron aux élus ultramarins ont été nommés au mois de décembre. Il s’agit de Frédéric Monlouis-Félicité et Pierre Egéa. L’un a été directeur de l’Institut de l’entreprise, un think tank dédié à l’économie, et a un profil politique pour avoir été aussi directeur général du Nouveau centre – UDI. Le deuxième est un spécialiste du droit qui a travaillé à l’Université des Antilles et de la Guyane de 2002 à 2008.

Ils auront pour mission de se pencher sur les statuts des collectivités ultramarines et définir avec elles le modèle qu’elles souhaitent. Si la départementalisation de Mayotte, qui n’est pas complète, ne devrait pas opérer de machine arrière, son processus pourrait s’en trouver modifié. Ça sera peut-être déjà le cas avec la loi Mayotte actuellement en discussions entre les élus mahorais et l’État, des demandes ayant été faites pour faire évoluer les institutions locales.

Le personnel de Kwalé manifeste pour « ne plus revivre le traumatisme »

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Une soixantaine d'enseignants du collège de Kwalé à Tsoundzou 1 se sont mis en grève. Ils ont manifesté dans les rues, ce jeudi 18 janvier, pour obtenir des mesures de sécurité, interpellant les conducteurs avec leurs pancartes.

Le collège de Kwalé craint de revivre les événements de violences du jeudi 12 décembre, où des heurts à l’extérieur avaient obligé élèves et enseignants. Ces derniers, accompagnés de parents d’élèves, ont manifesté ce jeudi matin pour réclamer plus de sécurité.

« C’est arrivé comme un tsunami », dépeint Manuel, professeur depuis un an au collège de Kwalé, « l’avancée de bandes de jeunes vers l’établissement » jeudi 12 décembre, avec « les forces de l’ordre derrière », bien en mémoire. Comme soixante-quatre autres membres du personnel, il est en grève ce jeudi 18 janvier pour réclamer des mesures au rectorat face à l’insécurité : sécuriser l’enceinte de l’école avec des réparations d’urgence, le stade en chantier à proximité où des barres de fer et des pierres sont à disposition, et obtenir plus d’équipes mobiles de sécurité. Ils demandent également un protocole de communication pour être rapidement informés du danger, ce à quoi la direction de l’établissement s’est engagée oralement.

Décision prise de fermer le collège le temps de la manifestation, enseignants et quelques parents d’élèves ont entamé leur marche, depuis le collège de Tsoundzou 1, vers 9 h jusqu’aux environs de 10 h. Armés de cartons où on peut par exemple lire « L’école doit être un refuge, pas une zone de guerre », ils se sont dirigés jusqu’à la route départementale pour être visibles des conducteurs. Ceux-là n’hésitent pas à klaxonner en preuve de soutien.

« On n’est pas tranquille quand on envoie les enfants à l’école »

« On risque notre vie tous les jours », poursuit Manuel qui manifeste pour « ne plus revivre le traumatisme de plusieurs heures de stress » qu’ont vécu enseignants et élèves. « Ça pleuvait des cailloux depuis le grillage. » L’un des jeunes assaillants s’étant même introduit « pour prendre à revers » le personnel bloqué dehors. Appelé par la direction pour fermer sa classe, d’où les haut-parleurs « ne fonctionnent pas bien », il a rejoint le reste du personnel confiné. « On a enfermé les élèves dans le réfectoire. Cachés sous les tables, on leur interdisait même d’aller aux toilettes. Et puis on a senti l’odeur du gaz des grenades lacrymogènes approcher. » Selon lui, « le collège est une cuvette, ce qui nous rend extrêmement vulnérables ». « On devrait se concentrer sur la pédagogie, pas gérer la question de si on va repartir en vie », conclut-il.

Une insécurité qui alimente une peur déjà présente au quotidien. « Il y a deux ans c’était encore gérable », déclare Siti, enseignante depuis six ans. « On vient la boule au ventre, on ne sait pas si on arrivera en un seul morceau. » Tandis qu’une autre, en poste depuis neuf ans, témoigne de sa peur pour ses enfants qui sont aussi scolarisés au collège.

« On n’est pas tranquille quand on envoie les enfants à l’école », appuie Hamada, parent d’élève, paniqué pour la sécurité de sa fille le jour de l’intrusion. « S’il se passe quelque chose, ça peut tomber sur n’importe quel enfant. » Ajoutant que « beaucoup d’entre eux font le trajet à pied. »

À ce jour, hormis une visite de la Direction des constructions scolaires (DCS) pour constater les travaux à effectuer, les représentants de syndicaux n’ont pas encore eu de réponse de la part du rectorat. Mais à la suite de cette marche, un envoyé du recteur, chargé de la vie scolaire et de la sécurité, s’est entretenu avec la principale, ses adjoints et des représentants syndicaux. Une réponse pourrait être apportée d’ici une semaine.

Stade de Cavani : Vers la fin des blocages et des manifestations ?

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Ben Issa Ousseni, président du Conseil départemental, aux côtés de Safina Soula, présidente du Collectif des citoyens de Mayotte 2018, à la mairie de Mamoudzou, ce jeudi 18 janvier.

Au lendemain de l’annonce faite par Gérald Darmanin d’évacuer le camp de migrants à l’intérieur du stade de Cavani, le Collectif des citoyens de Mayotte 2018 a réuni des élus mahorais en mairie de Mamoudzou, ce jeudi. Les actions de blocage entreprises à l’aune du démantèlement du camp ne font pas totalement consensus.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Jean-Mathieu Defour : « Malgré tout, le CHM fonctionne »

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Jean-Mathieu Defour, directeur général du centre hospitalier de Mayotte, a exprimé ses vœux pour l'année 2024, ce jeudi 18 janvier, au sein de l’hôpital de Mamoudzou.

Le directeur général du centre hospitalier de Mayotte (CHM), Jean-Mathieu Defour, a présenté ses vœux pour l’année 2024, ce jeudi midi. Remerciant l’implication de tout le personnel de l’hôpital, il a rappelé les avancées et les projets de cette année.

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Le public était composé de personnels soignants, représentants du personnel et des usagers, des élus locaux, ainsi que de l’Agence régionale de santé.

Applaudissements, remerciements envers le personnel mobilisé, les différents discours de vœux pour l’année 2024 portent le même message : face aux crises, « l’hôpital a su continuer de prendre en charge ses patients », affirme ici le directeur du centre hospitalier de Mayotte (CHM), Jean-Mathieu Defour. À ses côtés ce jeudi 18 janvier, le secrétaire général de la préfecture de Mayotte, Sabry Hani, le nouveau président de la commission médicale d’établissement, Soumeth Abasse, et le vice-président du conseil de surveillance de l’hôpital, se sont également exprimés devant un auditoire composé de soignants, de représentants du personnel et des usagers, de l’Agence régionale de santé (ARS) et de l’Université de Mayotte.

Opération Wambushu, insécurité et caillassages des bus, pénurie d’eau… « On peut comprendre le personnel qui a utilisé ses droits de retrait », déclare le directeur qui évoque les difficultés de recrutement que traverse l’hôpital, engendrant la fermeture de maternités à M’ramadoudou et Dzoumogné. « Malgré tout, le CHM fonctionne, les services parfois en mode dégradé. » Preuve à l’appui : « l’attente aux urgences est en moyenne de quatre heures, mais trouvez-moi des urgences qui font moins en métropole ».

En 2023, un service de cardiologie [N.D.L.R : la dernière cardiologue de l’hôpital est rentrée en métropole] et une fédération médicale interhospitalière pour l’ophtalmologie avec le CHU Cochin ont été créés, le site de Petite-Terre s’est dotée d’une hélisurface… Le président de la commission médicale d’établissement réitère : « L’hôpital est resté debout. »

Restructuration du CHM

L’année 2024 devrait, elle, être placée sous le signe « du bruit et de la poussière », prévient Jean-Mathieu Defour. Livraison totale de la néonatalogie, travaux dans les services d’urgence et de maternité, extension du centre hospitalier de Petite-Terre sont prévus pour restructurer le CHM. Les travaux sont soutenus à hauteur de 242 millions d’euros par le gouvernement comme l’a annoncé l’ancienne première ministre, Élisabeth Borne, lors de sa visite à Mayotte. Aux alentours de 2028, des premiers coups de pioche pourraient même commencer à Combani pour la construction du second hôpital.

« Ce sont des projets qu’on espère être attractifs », détaille Jean-Mathieu Defour, à qui il manque 50 infirmiers en néonatalogie, 90 sage-femmes en maternités et plus de 150 médecins au CHM. « Quand je rencontre les étudiants en médecine à Paris, ils me disent « ok, on va venir à Mayotte mais sous certaines conditions » : des services de spécialité, d’avoir des lieux pour faire de la recherche (lire encadré) et de trouver des logements, de quoi vivre correctement sur l’île. » À ce titre, le CHM propose un logement et des véhicules de fonction durant les premières semaines.

« Le télétravail peut se faire pour l’administratif, mais encore faut-il des médecins de l’autre côté. Je crois davantage au fait de conventionner les hôpitaux pour mettre en place des fédérations médicales interhospitalières afin d’avoir des postes d’assistants partagés entre le CHU et l’hôpital. » Autrement dit, des médecins payés par le CHM et l’ARS qui alternent six mois en CHU pour se former et six mois au CHM. « Ça, c’est très attractif », estime-t-il.

En attendant, même si le manque d’effectifs demeure, le directeur annonce une sortie du plan blanc dans « quelques semaines » pour repartir sur des bases « normales ». « Car de toute façon à Mayotte, on est toujours en crise. Elle est devenue un mode de fonctionnement naturel pour le CHM. »

Des parcours d’étude en médecine en réflexion

Si une licence accès santé existe déjà à Mayotte, Abal-Kassim Cheik Ahamed, président de l’Université de Mayotte, informe que des réflexions sont en cours avec le centre hospitalier de Mayotte (CHM) et l’Agence régionale de Santé (ARS) pour créer d’autres formations. Parmi elles : l’intégration d’un parcours d’accès spécifique santé (Pass) à l’Université (nom donné à la première année de médecine) qui nécessiterait l’intervention de praticiens avec une nouvelle casquette de professeur. Le but étant également de développer le champ de la recherche, notamment à propos des spécificités à Mayotte et « peut-être apporter des réponses concernant des maladies ».

« Mais on ne se réveille pas en sortant du lycée en se disant je souhaite faire des études de médecine », note celui qui souhaite mettre en place, dans tous les lycées, un premier diplôme accessible dès la Seconde. En somme, « tous les acteurs sont mobilisés, mais il n’y a pas encore d’énergie commune », conclut-il, insistant sur l’importance de ces discussions pour « construire des fondations solides et crédibles. »

Deux futures lignes maritimes à Mayotte et des questions

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Le Département fixe la création de ses lignes maritimes à l’horizon 2026-2027. Image d’illustration

Souhaitant désengorger Mamoudzou, le Département de Mayotte envisage toujours de créer de nouvelles lignes maritimes au nord et au sud de Grande-Terre. La Dealm (direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte), qui suit le projet, lance à partir du lundi 22 janvier une enquête pour déterminer les habitudes et les besoins. En parallèle, un questionnaire est actuellement en ligne.

Vieux serpent de mer du Département, le projet de navettes maritimes revient sur la table avec le lancement d’une enquête sur la mobilité. Malgré la circulation alternée imposée à Mamoudzou, les difficultés de déplacement restent légion sur le réseau mahorais. « On souhaitait trouver une autre alternative pour la population pour pouvoir se déplacer rapidement », indique Ali Omar, vice-président du conseil départemental de Mayotte en charge des transports.

A quoi servira l’enquête ?

Ali Omar confirme que la collectivité souhaite développer le projet « d’ici la fin de la mandature », donc en 2027. Pour garantir des services adaptés à la population, la Dealm (direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte) lance donc une enquête de « préférence déclarée ». Celle-ci vise à comprendre les préférences de déplacement des usagers mahorais. Les réponses obtenues ont pour objectif d’orienter les décisions en termes de conception des services, d’horaires et de tarifs.

A qui s’adresse l’enquête ?

Toute la semaine du 22 janvier, des enquêteurs se rendront dans les gares maritimes de Petite-Terre et Grande-Terre, dans les mairies de différents villages et à l’université de Mayotte, pour recueillir les réponses de 1.500 volontaires usagers.
Toute personne concernée par des déplacements entre le nord et le sud de Mayotte est également sollicitée. Tout usager potentiel des deux futures lignes maritimes peut répondre au questionnaire.

Que trouve-t-on dans le questionnaire ?

Le formulaire d’une trentaine de questions est également ouvert sur internet (cawi.alyce.fr/epd-mayotte). Il est divisé en trois parties. La première est sous forme de questions-réponses. La seconde expose différentes possibilités de trajectoires. Il faut faire un choix entre les cinq propositions, qui varient au niveau du prix de la durée de trajet et de la fréquence des départs.
Cette nouvelle liaison par mode maritime offrirait des dessertes régulières entre l’embarcadère d’Iloni et celui de Mamoudzou. Pour les habitants du Nord, le voyage se fera à partir de Longoni. Le profil du répondant sera retenu dans la troisième partie de l’enquête.

Ne va-t-elle pas faire doublon avec la ligne de la Cadema ?

Elle aussi soucieuse de lancer sa propre ligne maritime allant d’Iloni à Mamoudzou, la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) a plutôt 2025 dans le viseur et compte mettre sur pied le projet de ponton d’Iloni dès cette année. Des appels d’offres pour des navires à motorisation propre devraient bientôt être lancés. Lors des vœux de la Cadema, le vendredi 11 janvier, son président Rachadi Saindou admettait que « les deux collectivités ne se comprenaient pas au début », mais avait remercié le Département pour les études faites pour la réalisation des pontons. Ali Omar indique qu’il « lutte pour avoir un projet commun sur le territoire. Néanmoins, la Cadema souhaite faire son propre projet, donc on verra à terme, s’ils se ravisent et s’associent avec nous pour avoir un seul projet sur le territoire ».

A quand la mise en place de ces deux lignes maritime ?

La mise en œuvre de ces deux lignes serait aux alentours de 2026-2027. Selon Ali Omar, « tout dépend des travaux, c’est un projet qui est en cours et on souhaite que ce soit opérationnel le plus tôt possible ».
Deux millions d’euros ont déjà été dépensés pour faire des études. Les pontons nécessaires, les parkings à proximité ou le type de navires sont autant des questions à régler. Des bateaux transportant « entre 100 et 150 passagers » pourraient assurer la liaison entre Longoni, Mamoudzou ou Iloni donnent comme exemple le vice-président.

Est-ce que le projet de navette maritime rejoint celui des camions de marchandises ?

Outre les passagers, une autre ligne visant à transporter les camions de Longoni en Petite-Terre, afin de réduire le trafic de camions dans Mamoudzou, devait voir le jour. Est-ce que les deux projets se rejoignent ? « Non, pour les camions, c’est un autre projet du département et de la direction des transports maritimes », nous répond l’élu départemental chargé de l’administration, des transports et de l’environnement. Une simulation d’un transport de camions par barge entre Dzaoudzi et Longoni devait être effectuée, le 26 septembre 2022. Seulement, le Département a dû la repousser en attendant l’arrivée en 2023 des deux nouveaux amphidromes, « Chatouilleuse » et « Imane ».
En effet, les anciens navires étaient programmés pour assurer le transport de camions depuis Longoni.

Vous pouvez accéder à l’enquête en ligne avec le lien suivant : cawi.alyce.fr/epd-mayotte

Comores : Un décès dans les émeutes contre le régime d’Azali Assoumani

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Un manifestant, suite à la victoire contestée d’Azali Assoumani à l’élection présidentielle des Comores, est décédé d’une balle dans la tête, ce jeudi. Un couvre-feu a été instauré dans les trois îles de l’Union.

Face à la résistance des manifestants, le gouvernement comorien a instauré un couvre-feu sur l’ensemble du territoire. Il commencera à partir de 19h dans la capitale et ses environs. Va-t-il dissuader les contestataires qui ont déjà enregistré un mort dans leur rang ?

Les manifestations anti-régime qui secouent l’archipel des Comores depuis mercredi au lendemain de la victoire annoncée d’Azali Assoumani à la présidentielle se sont poursuivies jusqu’à jeudi, en fin d’après-midi. Après deux jours de résistance, le bilan officiel fait état de 25 blessés et un décès, survenu ce jeudi, à l’hôpital El-Maarouf. La victime, un jeune de 21 ans, a succombé à ses blessures. « Rien qu’aujourd’hui, nous avons reçu sept admissions dont un petit enfant de sept ans, qui n’est pas grièvement blessé puisqu’il est reparti chez lui. Un autre est en réanimation, car victime d’un traumatisme thoracique grave, son pronostic vital est engagé. Les quatre autres suivent des soins et leurs pronostics fonctionnels ne sont pas engagés », a indiqué le chef du service des urgences de l’hôpital El-Maarouf, le docteur Djabir Ibrahim. Pour le jeune émeutier de 21 ans qui a rendu l’âme ce jeudi, il avait été victime d’un traumatisme crânien grave, probablement par balle a enchainé, le médecin. La veille, l’hôpital a recu 18 manifestants blessés.

Si les tirs des gaz lacrymogènes retentissaient sporadiquement dans la capitale, jeudi, le climat était loin d’être calme dans la matinée. Dans certains quartiers au nord de la capitale, les contestataires avaient relancé les hostilités dès le matin. Avant qu’une relative accalmie ne regagne des zones de Moroni. Cette situation inédite a poussé le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, a décrété dès mercredi un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national. Une mesure de privation des libertés qui visiblement a pour but de contenir les manifestations. Selon l’arrêté ministériel, la mesure débute à partir de 19h jusqu’à 6h du matin, uniquement à Moroni, Bambao et Itsandra, deux régions limitrophes de la capitale. Sur le reste du territoire national, il commence à 22h. Mais selon l’avocat Abdoulbastoi Moudjahidi, un couvre-feu doit faire l’objet d’un décret du président de la République. Il a cité l’article 19 de la constitution comorienne. Celui-ci stipule que « les droits, les libertés et les garanties ne peuvent faire l’objet d’une suspension qu’en cas de déclaration d’état de siège ou d’État d’urgence, conformément aux dispositions de la constitution ». Une étape qui visiblement n’a pas été respectée puisque le ministre de l’Intérieur est le seul s’être exprimé.

Facebook inaccessible

Après la fin du Covid-19, l’archipel renoue donc à nouveau avec le couvre-feu comme dans les autres pays plongés dans l’insécurité. Est-ce le signe que les événements dépassent les autorités ? De nombreux avis vont dans ce sens, citant les coupures d’internet ressenties surtout par les abonnés de l’opérateur national de télécommunications depuis mercredi. Hier, même Facebook n’était pas accessible durant plus de deux heures. Il fallait contourner en se servant d’un VPN (virtual private network, un réseau privé qui empêche la détection de sa provenance). Dans un message envoyé à ses clients, Comores Telecom avance des travaux en cours. Un argument qui suscite tout de même des doutes chez une partie de la population.

Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires qui accordent la victoire au sortant Azali Assoumani, des heurts ont éclaté à Moroni. Des jeunes sont descendus dans les rues poussant le gouvernement à déployer les forces armées pour rétablir l’ordre et dégager les routes barrées par des pneus et des cailloux. Le pouvoir accuse l’opposition d’être les instigateurs de ce mouvement. L’opposition de son côté demande l’annulation du scrutin du dimanche qu’elle considère biaisé. « Nous ne reconnaissons pas ces résultats », ont écrit les cinq candidats dans un communiqué conjoint en date du 18 janvier. Au sujet des événements de ces derniers jours, les opposants appellent à un sursaut et disent saisir cette occasion « pour saluer l’héroïsme et la détermination dont fait preuve la jeunesse de l’ensemble de nos îles dans son sursaut inspiré par son ras le bol des tripatouillages et de la triche qui assombrissent les horizons du quotidien et de son avenir ».

Mercredi, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté les autorités à garantir la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement. « Alors que les tensions post-électorales montent, il est absolument nécessaire que les autorités garantissent un climat sûr, où tous les Comoriens et Comoriennes, y compris les membres de l’opposition, puissent exprimer librement leurs opinions et exercer leur droit à manifester pacifiquement », a insisté le commissaire.

Le réseau d’eau perturbé par les intempéries

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Les fortes pluies altèrent la qualité des eaux captées, ici le captage de Soulou.

Les fortes pluies ont également une incidence pour la distribution de l’eau potable pour ce jeudi soir et ce vendredi. « Elles ont occasionné des crues importantes qui ont affecté la qualité des eaux brutes dans les captages exploités pour la production d’eau. De ce fait, les productions des usines de Bouyouni, Mamoudzou et de l’Ourouveni sont maintenues à la baisse en raison des difficultés de traitement, ce qui risque d’occasionner des perturbations (baisse de pression, manque d’eau) dans un contexte de tours d’eau », constate la Société mahoraise des eaux (SMAE).

Le délégataire du syndicat Les eaux de Mayotte annonce que le secteur de distribution de l’usine de Bouyouni, dans le nord de l’île, sera le premier affecté. Il comprend Longoni, Kangani, Trévani, Koungou Majicavo 1, Majicavo 2, tout Kawéni, M’tsapéré et Doujani.  Les perturbations risquent « d’affecter éventuellement les autres secteurs, si les fortes pluies persistent », prévient la SMAE.

Mayotte placée en vigilance orange pour de fortes pluies cette nuit de jeudi à vendredi

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De fortes pluies sont attendues dans la deuxième partie de la nuit de ce jeudi à vendredi.

Dans un communiqué, la préfecture de Mayotte a annoncé le placement du département en vigilance orange fortes pluies/orages, et ce jusqu’à la prochaine prévision météorologique, prévue vendredi matin, à 7h. La masse d’air reste humide et instable, synonyme d’une activité orageuse parfois intense durant la deuxième partie de cette nuit, de précipitations fortes de l’ordre de 50 à 60 millimètres en six heures, et de rafales de vent de Nord-Ouest pouvant atteindre 70 km/h. La préfecture invite la population à être prudente et à rester à l’abri, mais aussi à se tenir informée de l’évolution de la situation météorologique en suivant les informations diffusées par Météo-France et les autorités.

En attendant, il est demandé de ne se déplacer qu’en cas de nécessité, d’être prudent auquel cas ; de tenir les enfants à distance des caniveaux pouvant déborder ; de ne pas franchir, à pied ou en voiture, les ravines et rivières en crue et les radiers submergés ; de signaler son départ et son arrivée à ses proches ; de protéger ses biens s’ils se trouvent en zone inondable ; de prévoir des moyens d’éclairage de secours et des réserves d’eau potable ; prendre ses précautions si on dispose d’un dispositif d’assistance médicale électrique ; de faire attention à l’eau du robinet qui peut rester impropre à la consommation au moins 48h après l’arrêt des pluies ; de se préparer à une évacuation éventuelle, et, auquel cas, faciliter l’intervention des sauveteurs. Le répondeur de Météo-France peut être joint au 02 69 60 10 04.

Mamoudzou met en place une cellule de crise

La Ville de Mamoudzou se dote d’une cellule de crise pour gérer les urgences causées par les phénomènes pluvieux. Elle invite la population à être particulièrement vigilante aux risques qu’engendrent les fortes averses et les vents violents caractéristiques de la saison des pluies. Cela comprend notamment l’engorgement rapide des réseaux d’évacuation des eaux pluviales ou encore les chutes de branches ou même d’arbres. Il est vivement recommandé par la Ville de signaler ces incidents et les dangers imminents à la police municipale au 02 69 63 77 77.

Un amphidrome en vadrouille aux Badamiers

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Les usagers de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) ont eu droit ce jeudi matin, aux environs de 7h, à un spectacle pour le moins inhabituel. La « Safari » (jumelle de Maoré), un des deux amphidromes de première génération acquis par le conseil département de Mayotte en 2004, a rompu son lien de mouillage dans la rade de Dzaoudzi, victime des caprices météorologiques de ces dernières heures. Sous l’effet d’une bourrasque, ce navire en effet été entraîné par le vent jusqu’à hauteur de la plage des Badamiers à Labattoir.

Toutefois, il n’a ni causé, ni subi de dommages majeurs, la DTM ayant très vite réagi en dépêchant sur place un équipage chargé de la ramener à son mouillage à Dzaoudzi. La « Safari » fait partie des navires ayant été retirés du service depuis quelques mois pour non-conformité aux règles de la navigation internationale.

Dessalement à Ironi Bé : Les associations environnementales déplorent « la précipitation et l’opacité »

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L’usine de dessalement d’Ironi Bé, qui doit produire 10.000m3 par jour dans un premier temps en 2025, comporte plusieurs risques, notamment par rapport au rejet. image d’illustration

Prévue dès 2025, l’usine de dessalement d’Ironi Bé, la deuxième de l’île, est l’une des réponses apportées à la crise de l’eau que connait actuellement Mayotte. Cependant, le site a été choisi sans consultation des associations environnementales mahoraises, malgré plusieurs risques relevés. La FMAE (Fédération mahoraise des associations environnementales), MNE (Mayotte Nature environnement) et les Naturalistes de Mayotte ont alerté le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, dans une lettre datée du 16 janvier.

« Monsieur le Préfet,
Le lancement de l’appel d’offres pour la construction d’une usine de dessalement à Ironi bé, sans consultation préalable des habituelles instances de concertation telles que le Coderst (N.D.L.R. Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques), puis la publication de l’arrêté autorisant le recours à la procédure d’urgence civile dispensant de l’obligation de mener une étude d’impact et une évaluation environnementale nous interrogent sur les raisons de ce qui nous apparait comme un passage en force.

Certes, nous comprenons l’urgence de trouver des solutions pour augmenter la ressource en eau, mais le faire sans aucune concertation avec les associations environnementales qui auraient eu des solutions à suggérer et un avis à donner sur les sites d’implantation n’est pas le meilleur moyen d’obtenir l’adhésion de la société civile à ce projet.

La solution retenue est entachée à nos yeux de deux défauts majeurs : la précipitation et l’opacité. Précipitation, car la procédure choisie rappelle le précédent de la première crise de l’eau en 2017 : l’extension de l’usine de dessalement de Petite-Terre avait été décidée, « au nom de l’urgence », sans étude d’impact et sans évaluation environnementale. Cette extension a dysfonctionné dès le départ et, fin 2023, l’usine parvient à peine à atteindre les objectifs initiaux fixés six ans plus tôt !

Opacité, car aucun débat public n’a permis d’échanger sur les solutions de court et long terme sur la crise de l’eau, et aucune consultation n’a eu lieu avec les organismes de concertation dont c’est précisément la mission. Nous n’avons eu aucune communication de documents préparatoires au projet. Nous demandons qu’une enquête publique soit menée dans les meilleurs délais.

L’arrêté précise que ce sera au pétitionnaire « d’apprécier l’état initial ainsi que d’évaluer les impacts sur l’environnement ». Autrement dit, il revient au seul pétitionnaire de dire si les travaux qu’il va entreprendre auront un impact sur l’environnement !

Les enjeux environnementaux sur le site retenu posent en effet plusieurs questions importantes :

· Le choix du site impacte une mangrove et un récif frangeant qu’il faudra défoncer pour faire passer les canalisations de pompage et de rejet. Cette mangrove est en outre un des habitats du crabier blanc, espèce protégée en danger critique d’extinction. Est-ce que la « procédure d’urgence civile » dispense aussi de demander l’avis du CNPN (, normalement consulté dans ce cas de figure ?

· Les rejets de saumure et de produits chimiques, liés à l’entretien permanent des membranes de filtration, sont prévus dans le lagon, à proximité de deux sites marins à protection forte : la

RNN de l’îlot Mbouzi et la passe en S. L’impact du rejet d’une saumure deux fois plus concentrée en sel que l’eau de mer ne sera pas sans impact sur la diversité biologique du lagon, qu’il s’agisse des mangroves, des herbiers, des coraux ou des animaux marins. Certaines espèces sont très sensibles à des variations de salinité. Ce phénomène, à l’intérieur d’un lagon fermé, ne semble pas avoir été étudié et plaide a priori, par mesure de précaution, pour un rejet des saumures loin à l’extérieur du lagon.

Le dessalement n’est qu’une partie de la réponse à la crise de l’eau. D’autres mesures pourraient être prises dès maintenant, dont certaines auraient un bénéfice immédiat pour la prochaine saison sèche :

· l’installation d’équipements de récupération d’eau de pluie à encourager systématiquement pour les usages non alimentaires,

· la replantation d’un couvert forestier permettant de favoriser le stockage de l’eau sans le sol,

· l’utilisation des eaux de rejet des STEP pour certains usages ne nécessitant pas de l’eau potable (BTP, agriculture…)

Nous espérons, Monsieur le Préfet, que vous voudrez bien prendre en considération l’avis des acteurs de l’environnement et nous souhaitons vous rencontrer, à votre convenance. »

Football : le FC M’tsapéré et l’AS Rosador au coude à coude

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Le titre de Régionale 1 va-t-il se jouer, ce samedi après-midi ? A deux journées de la fin, il ne reste que deux équipes susceptibles de l’emporter, le FC M’tsapéré et l’AS Rosador de Passamaïnty (photo), 40 points chacune. Les deux suivantes, l’ASC Kawéni et l’US Kavani, ont été reléguées à six points suite aux victoires de leurs rivales lors de matchs en retard, le week-end dernier. Ce samedi, le calendrier est moins favorable pour Passamaïnty, qui affronte Cavani, tandis que le FCM se rend au sud pour tenter de ramener des points de son duel avec l’AJ Kani-Kéli coincée aujourd’hui en milieu de tableau. Si les deux n’arrivent pas à se départager, tout se jouera dans la commune de Mamoudzou, la semaine d’après. En effet, lors de la dernière journée, l’AS Rosador doit recevoir le Foudre 2000 de Dzoumogné et le club de M’tsapéré affrontera les rivaux de l’ASC Kawéni.

Côté bas de tableau, l’USCEP Anteou névitera pas la descente en Régionale 2. La formation de Poroani n’a enregistré que deux victoires cette saison. Ça va être tout aussi compliqué pour les Abeilles de M’tsamboro qui ont quatre points de retard sur leur voisin de l’AJ M’tsahara. Le club présidé par Yasmina Aouny reçoit l’AS Jumeaux de M’zouazia, puis joue son dernier match à Bandrélé, deux équipes qui peuvent encore accrocher la troisième place.

Football 2 : Samir Saïd Haribou convoqué en équipe de France U17

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Auteur d’une excellente saison avec les U19 du FC Lorient (17 buts en 13 matchs), le jeune attaquant mahorais, Samir Saïd Haribou, est appelé pour la première fois avec l’équipe de France U17. Il participera à un stage au centre technique de Ploufragan (Côtes-d’Armor), du lundi 22 au jeudi 25 janvier, en compagnie de 29 autres joueurs de la génération 2007. Le natif de Ouangani aura des chances de se montrer lors de deux rencontres, le mercredi 24 janvier, contre des adversaires qu’il connaît bien pour les avoir affrontés dans la saison, à savoir les U19 du Stade Rennais et de l’EA Guingamp.

La météo étant plus favorable que prévue, les barges ont circulé ce mercredi

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Le phénomène pluvio-orageux qui était susceptible de générer des vents forts entre 9h et 15h, ce mercredi 17 janvier, est finalement passé plus au sud de notre département, permettant ainsi la continuité du trafic des barges de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM). Ce mardi, celle-ci avait annoncé initialement qu’elle suspendait le trafic entre Petite-Terre et Grande-Terre.

L’avis météorologique de météo France indiquait alors des pluies avec caractère orageux attendues, avec des vents qui pourraient atteindre 60 à 70 km/h, avec des rafales à 100 km/h. Mercredi, les vents ont été finalement en moyenne de l’ordre de 30 à 40km/h, avec des rafales attendues autour de 60km/h à 70 km/h sur le sud-ouest du département. Après deux points de situation réalisés par la préfecture de Mayotte avec Météo-France, ce mercredi matin, il a été décidé de lever la vigilance vents forts et de maintenir la vigilance forte pluies orages au niveau jaune.

Les activités nautiques restaient interdites jusqu’à 17h, ce mercredi.

Les vœux du Département de Mayotte délocalisés à M’tsangamouji

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Initialement prévue le mercredi 17 janvier, soit hier, la cérémonie des vœux du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, est reportée au mardi 23 janvier. Celle-ci se fera sur le plateau de Mtsangamouji, dès 13h30, et non au cinéma Alpa Joe à Mamoudzou. « La seconde cérémonie, initialement annoncée le 18 janvier, à l’attention du personnel, est également reportée à une date ultérieure », indique le Département.

Un marché agricole et artisanal à Hajangoua

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Samedi 20 janvier, c’est le troisième samedi du mois. Cela rime donc pour la commune de Dembéni avec marché agricole et artisanal. De 8 heures à 13 heures, au marché couvert d’Hajangoua, différents stands permettront de découvrir des produits artisanaux. Du textile, des peluches ou encore des couches réutilisables.

Des uniformes dans trois établissements mahorais à la rentrée

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En décembre, le président de la République avait annoncé « un grand rendez-vous avec les Français » et un « réarmement » de la France. Avec quelles armes pour les territoires ultramarins ? Le procédé, une conférence de presse avec des médias nationaux, ne prêtait guère au coup de projecteur, ce mardi soir. « Après six ans et demi d’actions au service des Français, j’ai tenu à vos retrouver en ce moment décisif pour dire au pays d’où nous venons et où nous allons », a promis Emmanuel Macron, dans son introduction. Voulant faire de l’éducation un marqueur de son deuxième quinquennat, il a énoncé plusieurs mesures, comme l’obligation de faire du théâtre au collège dès la rentrée 2024 ou le renforcement de l’instruction civique avec « une heure par semaine dès la 5e en s’appuyant sur les textes fondateurs de la Nation ». Cent établissements scolaires volontaires expérimenteront également la tenue unique à la rentrée, dont trois à Mayotte. Selon une carte diffusée sur le compte X de la présidence, ces établissements se situent dans les communes de Sada, Mamoudzou et M’tsamboro.

A Mayotte, les élèves de l’île connaissent déjà le principe de l’uniforme, plusieurs collèges imposant le port d’un t-shirt d’une seule couleur.

Stade de Cavani : Deux manifestants placés en garde à vue mardi soir

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Les policiers se déploient dans l’enceinte du stade de Cavani, mardi 16 janvier, pour éviter un affrontement entre les migrants et les bandes. La scène se répète quotidiennement depuis le week-end dernier.

Les affrontements sont désormais quotidiens à l’intérieur et aux abords du stade de Cavani. Dans ce climat de tensions, des riverains ont également l’objet de gardes à vue, mardi et mercredi. En déplacement à La Réunion, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, a indiqué qu’il « avait donné des instructions au préfet de Mayotte » pour procéder à l’évacuation du camp de migrants.

Dans la soirée du mardi 16 janvier, deux personnes qui manifestaient devant le stade Cavani, où un camp de migrants fait l’objet d’une vive mobilisation de riverains et collectifs, ont été placées en garde à vue pour « participation à un attroupement armé » et « rébellion ». Un premier individu aurait fortement résisté à son interpellation, avant que le second ne tente de l’extirper de force d’une voiture de police, selon une source policière. « Ce que je souhaite, c’est que les caméras qui se trouvent à Cavani soient exploitées », a réclamé la représentante du Collectif des citoyens, devant le commissariat de Mamoudzou où plusieurs membres du collectif ont manifesté leur soutien aux deux gardés à vue, ce mercredi matin. Les deux mis en cause ont finalement été relâchés sans poursuites judiciaires.

Ce mercredi, plusieurs mairies étaient bloquées à leur initiative. Celles de Chirongui, Dembéni, Mamoudzou, Sada, M’tsamboro, Bandraboua, Tsingoni, Bouéni et Bandrélé sont ainsi dans cette situation. Seules les municipalités de Koungou, Pamandzi, Chiconi et Dzaoudzi-Labattoir échappent pour l’instant à ces fermetures, indique le collectif des citoyens de Mayotte 2018.

« Des instructions » données au préfet de Mayotte

A La Réunion, ce mercredi, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, est venu constater les nombreux dégâts causés par le passage du cyclone Belal, dont le bilan est désormais de trois morts. Il ne fera pas de voyage, à Mayotte. Cependant, il a annoncé l’évacuation prochaine du camp de migrants au stade Cavani à nos confrères de La Réunion La 1ère. Il dit « avoir donné les instructions » au préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Interpellés à ce sujet par les deux députés de Mayotte, Mansour Kamardine et Estelle Youssouffa, Gérald Darmanin a, par la même occasion, évalué à quarante le nombre de demandeurs d’asile dont les dossiers permettent un transfert vers la métropole, sans s’étendre davantage sur ce qu’il adviendra des autres occupants du camp.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes