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Mamoudzou : la circulation alternée reprend le 11 mars

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La mairie de Mamoudzou veut réguler la circulation suite à la levée des barrages. Dans un communiqué, la municipalité annonce relancer son dispositif de circulation alternée, et ce du lundi 11 mars au 7 juillet 2024. Pour rappel, du lundi au jeudi, la circulation des voitures est alternée sur les axes suivants :

Route Nationale 1 : du Rond-point Carrefour Mamoudzou au Rond-point Passot ; Route Nationale 2 : du Rond -point Passot au Rond-point Dinga Dingani ; Route Départementale 3 : du Carrefour RD3·RN1 Croix Rouge au Rond-point Collège Passamaïnty.

La circulation des voitures dotées d’une plaque d’immatriculation impaire sera autorisée uniquement les lundis et mercredis de 05 heures à 19 heures. La circulation des voitures dotées d’une plaque d’immatriculation paire sera autorisée uniquement les mardis et jeudis de 05 heures à 19 heures. La ville encourage également les usagers à se déplacer à l’aide de moyens de mobilité alternative (covoiturage, auto-partage, taxis collectifs, navette CADEMA, marche, vélo, etc.).

Notez que des dérogations permettent aux véhicules de secours, aux véhicules professionnels, aux personnes à mobilité réduite et aux personnes attestant d’une activité professionnelle en horaires décalées de circuler malgré l’interdiction. « Les autres dérogations devront rester exceptionnelles et être motivée par un impératif sanitaire, social ou économique incontestable », rajoute la mairie de Mamoudzou. Pour les habitants de Petite-Terre, la traversée de la commune de Mamoudzou sera autorisée uniquement en cas d’itinéraire à destination d’un point extérieur au périmètre concerné par le présent arrêté sur Grande Terre.

Crise de l’eau : les coupures techniques s’enchaînent

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Des nouveaux communiqués de la Société mahoraise des eaux, ce mardi, ont fait état de problèmes sur le réseau mahorais. N’arrivant pas à maîtriser les niveaux des réservoirs d’Ongoujou et Chirongui, la SMAE a dû une nouvelle fois anticiper la fermeture de certains secteurs. Les villages de Dembéni, Iloni et Kani-Kéli étaient ainsi coupés à 13h. A contrario, la remise en eau de Tzoundzou II, Ongoujou, Hajangoua, Hamouro, Tsimkoura et Bouéni ont été reportés à 18h. C’était même beaucoup plus tard pour le premier puisqu’une casse à Ironi Bé à priver d’eau les deux localités concernées pour la soirée et la nuit. « La réalisation des travaux de réparation est suspendue pour des raisons de sécurité jusqu’à demain matin. Aussi, la remise du service d’eau interviendra [ce mercredi] après réparation de la casse », a prévenu la SMAE.

Des faux profils du maire de Koungou sur les réseaux sociaux

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La mairie de Koungou souhaite attirer l’attention des usagers sur l’urupation d’identité du premier magistrat, Assani Saïndou Bamcolo. En effet, de faux profils à son nom circulent sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram. Il est rappelé qu’à ce jour, le maire ne possède aucun compte sur ces deux plateformes et que ceux qui existent sont donc des faux. « Ne répondez jamais aux différentes demandes de ces derniers au risque de vous faire arnaquer financièrement ou matériellement », alerte la commune sur son compte Facebook officiel. Elle rappelle que cela s’applique également au SMS ou appels, le maire ne contactant pas à titre personnel les administrés.

En cas de doute, il ne faut pas hésiter à se rapprocher de la mairie, qui a signalé cette usurpation d’identité à META et invite les utilisateurs à en faire de même. La commune rappelle que l’usurpation d’identité est un délit pénal : « Le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. » Cette infraction est punie des mêmes peines lorsqu’elle est commise sur un réseau social, selon l’article 226-4-1 du code pénal. Ce n’est pas la première fois que le maire de Koungou se fait usurper son identité sur les réseaux sociaux.

Camp de Cavani : Les institutions sportives, victimes de l’ultime barrage

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Le siège des bâtiments départementaux abritant différentes structures dédiées au sport à Mayotte se poursuit à Cavani. Photo d’archives

Le camp de migrants du stade de Cavani continue à cristalliser la colère du voisinage. Victimes collatérales de l’action du collectif de riverains, les institutions sportives de l’île situées dans le quartier sont bloquées et ne peuvent plus verser de bourses aux sportifs mahorais en formation dans l’Hexagone ou entretenir les équipements sportifs. Les manifestants n’en ont cure et veulent rester tant que l’entièreté du site n’est pas démantelée.

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La vice-présidente du Département en charge des sports, Zouhourya Mouayad Ben (au centre sur la photo), prévoit de rencontrer très prochainement le collectif des habitants de Cavani. Photo d’archives

Si les barrages routiers ont tous été levés sur l’ensemble de Mayotte et que les principales administrations locales ont réouvert, il n’en pas de même pour certains bâtiments publics. Aux alentours du stade de Cavani, les locaux de la ligue de football, du Cros (Comité régional olympique et sportif) et du service départemental de la jeunesse et des sports demeurent cadenassés par le collectif de riverains de Cavani depuis le 8 janvier. Point de départ du mouvement de colère qui a paralysé l’île durant cinq semaines, le quartier de Cavani reste un point sensible susceptible de replonger à nouveau le territoire dans une situation très compliquée. Les efforts déployés par les services de l’État pour démanteler le camp de migrants sont loin d’avoir convaincu les riverains du stade qui demande un retour à la normale très prochainement. Une poignée de femmes veillent au grain tous les jours et dénoncent une opération de communication de la part des autorités étatiques. Selon elles, des nouveaux migrants réoccuperaient le camp aussi vite qu’il ne se vide de ses premiers occupants.

Abdouroihamane Ahmed, un jeune du quartier explique le mode opératoire utilisé : « En fait, les migrants font preuve de plus d’intelligence que nos autorités. Au nez et à la barbe de tous, ceux qui ne sont pas encore évacués facilitent l’arrivée de leurs amis avec un ballet de valises et sacs qu’ils transportent dans le camp. De sorte que les nouveaux passent quasiment incognito le soir, sans effets aucuns, pour escalader les murs et s’introduire dans le périmètre de l’équipement sportif ». Le jeune de Cavani explique en outre que l’état actuel des murs de protection du stade sont un vrai gruyère pour qui cherche à se faufiler dans ce camp.

Des jeunes athlètes privés de bourses

Une petite discussion avec les représentants du collectif local éclaire rapidement quant à leur détermination à ne pas lever leur siège des bâtiments départementaux abritant la ligue de football de Mayotte, le Cros, de même que le service de la jeunesse et des sports. Ils conditionnent la libération des accès de ces bâtiments au « démantèlement réel et complet » du camp de migrants africains. Une intransigeance qui n’est pas sans conséquences sur le sport à Mayotte. « À cette allure, nous ne sommes pas près de récupérer nos locaux avant six à huit mois. Il faut se rendre à l’évidence, ce stade ne se videra jamais de sitôt tant que les autorités ne feront pas preuve de plus de fermeté à l’égard des migrants », dénonce Abdoul Hamid, un membre de la ligue de football de Mayotte.

De son côté, le département de Mayotte se défend de toute inertie. Par la voix de Zouhourya Mouayad Ben, la vice-présidente en charge de la jeunesse et des sports, le Département de Mayotte indique avoir pris le problème à sa juste mesure dès les premiers jours et avoir adressé immédiatement un courrier officiel à l’ex-préfet Thierry Suquet. Elle prévoit de rencontrer dans quelques jours une délégation du collectif des habitants de Cavani pour échanger sur l’évolution de ce dossier. L’élue déplore les conséquences de ce blocage pour le sport à Mayotte. « Nos services ne peuvent plus travailler au développement sportif, s’occuper des infrastructures ou de la formation. C’est un vrai désastre pour les sportifs de haut niveau qui suivent des formations dans centres en métropole. Le département les accompagne financièrement jusqu’à hauteur de 20.000 euros pour certains. Cette bourse leur est indispensable pour poursuivre leurs formations et nos services sont dans l’impossibilité de la leur verser. Bon nombre d’entre eux traversent des moments très difficiles en ce moment », regrette-elle.

La date limite du 10 mars

Une argumentation qui ne passe pas du côté du collectif. Selon Touma Abdallah, les responsables de la collectivité départementale sont en partie responsables de la complexité du problème que pose le camp des migrants dans le stade. Elle estime que c’est dès le début qu’il fallait prendre des mesures appropriées pour faire évacuer les premières occupations. « Nous avons été nombreux à les avertir de ce qui se passait ici. Ils ont fait mine de nous écouter et il y a même des élus qui se sont offert le luxe de propos déplacés à l’égard de notre mouvement, ce qui nous a décidé à bloquer l’accès des bâtiments dédiés aux entités sportives ici à Cavani. » Elle réitère la décision de son collectif de poursuivre le blocage de ces lieux jusqu’à l’évacuation du dernier migrant (voir par ailleurs). « Nous serons fixés d’ici peu puisque certains responsables se sont engagés à atteindre cet objectif au plus tard le dimanche 10 mars. C’est dans quelques jours, nous verrons bien qui dit vrai et qui nous ment. En fin de semaine dernière, nous avons bloqué au carrefour d’en face de nombreux migrants essayant de rejoindre le camp en pleine journée avec leurs effets personnels. Notre fermeté a payé puisque des policiers sont venus les embarquer pour une destination inconnue. »

En attendant la fin de la semaine, les projecteurs vont sans aucun doute continuer à être braqués sur le stade de Cavani et ses nombreux occupants.

« Je vais faire du Wuambushu tout le temps »

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Arrivé le 24 février, François-Xavier Bieuville a un premier objectitf, « restaurer la paix publique ».

Camp de Cavani, opération Wuambushu 2, « rideau de fer » maritime, relation avec les élus, François-Xavier Bieuville a répondu à la presse, lors d’un échange organisé mardi matin. Malgré ses dix jours passés à Mayotte, le nouveau préfet se sait attendu sur les terrains de l’insécurité et de l’immigration. 

C’est un temps qui avait disparu de l’agenda préfectoral. Les petits-déjeuners entre le préfet de Mayotte et les médias ont été remis au goût du jour, ce mardi. Se voulant informel, l’échange a vite pris la tournure d’une conférence de presse classique. Il faut dire que l’ex-sous-préfet de Dunkerque a déjà des objectifs en tête. Celui qui remplace Thierry Suquet, devenu préfet du Vaucluse ce lundi, veut instaurer par exemple « un choc d’autorité et de sécurité ». Il souhaite mettre en place « un tableau d’indicateurs de la sécurité. On donnera des objectifs à atteindre aux forces de l’ordre », promet-il. Il jure qu’avec les groupements prévention opérationnelle (GOP), le travail « par quartier » sera plus précis que les conseils locaux et conseils intercommunaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) qui réunissent d’habitude les élus locaux, préfecture et forces de l’ordre.

Sur ces dernières, le nouveau préfet reconnaît qu’elles sont déjà nombreuses à Mayotte.  Sa gestion consistera donc à mettre en place une organisation plus efficiente. « En zone police par exemple, il manque une force de frappe percutante », relève-t-il. Début avril, il sera d’ailleurs à la manœuvre de l’opération Wuambushu 2, même s’il prévient : « Je vais faire du Wuambushu tout le temps ». L’an dernier, la première opération avait eu des effets mitigés sur ses trois volets, la lutte contre l’immigration irrégulière (les expulsions se sont avérées moins nombreuses avec le blocage pendant trois semaines des reconduites vers les Comores) ou celle contre l’habitat insalubre (avec 700 cases démolies sur l’année contre le millier espéré). Seule satisfaction, répétée maintes fois par les ministre Gérald Darmanin et Marie Guévenoux, l’interpellation d’une soixantaine de « chefs de bandes », même si cela n’a finalement pas permis d’endiguer l’insécurité sur le territoire. « Un « chef de bande », moi, je ne sais pas que c’est », retient le nouveau délégué du gouvernement, qui parle davantage de « cibles prioritaires ».

Alors qu’on lui fait remarquer que la violence se fait cyclique dans les communes, parfois en raison des entrées ou sorties de prison des uns et des autres, il répond « qu’il faut sortir des déterminants sociaux. Sinon, on aura des générations de délinquants. Ce sera comme l’hydre, on aura beau coupé des têtes, ça ne changera pas », avant de se dire être prêt à agir sur « tous les secteurs de jeu ».

Un démantèlement « dans des délais »

Véritable allumette qui a brûlé la mèche du récent mouvement social, le démantèlement du camp de migrants du stade de Cavani est toujours une préoccupation pour la préfecture de Mayotte. François-Xavier Bieuville assure que les services de l’État « devraient tenir les délais, uniquement si la coopération est parfaite ». Faisant un appel du pied au Département et la maire de Mamoudzou, qu’il doit rencontrer vendredi, il espère que ses partenaires éviteront au camp de se reformer dans l’enceinte sportive. « Dès qu’on aura fini, on ne peut plus avoir de nouvelles installations. » Pour rappel, le Département est le propriétaire des lieux.

Sur la relation entre la France et les Comores, qui provoque parfois de l’incompréhension à Mayotte (l’Union voisine revendiquant toujours le territoire), le ton est moins ferme. « La diplomatie, c’est l’art de l’équilibre », défend celui qui aura besoin d’un voisin enclin à accepter davantage de ses ressortissants. L’une des réponses particulièrement attendues sur le sujet de l’immigration justement concerne « le rideau de fer » maritime promis il y a quelques semaines. « On commence à avoir l’armature. Ce sera un assemblage de réponses avec des moyens nouveaux », image le préfet, qui promet de présenter « le rideau » à la presse. « Ce sont plusieurs briques pour renforcer notre rigidité », poursuit Frédéric Sautron en reprenant la métaphore de la construction. Le sous-préfet en charge à la lutte contre l’immigration clandestine a multiplié les appels à projets pour trouver le meilleur matériel susceptible de détecter les kwassa-kwassa et les intercepter. « Il s’agira d’anticiper le plus loin possible », fait remarquer le préfet, qui avait davantage l’habitude d’arrêter les départs (vers l’Angleterre) que les arrivées de migrants, quand il était à Dunkerque. « Il y aura toujours des trous de souris. Une frontière totalement étanche, ça n’existe pas », modère-t-il.

« Une relation privilégiée avec les maires »

En pleine tournée pour rencontrer les maires des 17 communes mahoraises, François-Xavier Bieuville défend « une relation privilégiée » avec eux. « C’est le premier échelon de la république. Le maire de Bandrélé (N.D.L.R. Ali Moussa Moussa Ben) me le rappelait, ils sont en première ligne tous les jours », Avec les élus locaux, il veut user « d’une démarche proactive ». « Le « aller vers » est une façon de faire de plus en plus courante et efficace. »  Il prend l’engagement, sur le domaine de la sécurité, de rencontrer les élus pour montrer « ce que nous faisons et les résultats qu’on obtient ».

Sur le projet de loi d’urgence de Mayotte, il rejette la responsabilité plutôt au gouvernement (tout comme le choix de la piste longue). En attendant le retour de Marie Guévenoux prévu fin mars ou en avril, une collaboratrice est actuellement à Mayotte pour balayer tous les sujets pouvant intervenir dans la loi promise depuis des années. Il y aura forcément des projets d’infrastructures. Sur ce sujet, il confirme que le centre éducatif fermé dispose d’un terrain et de de financements et que son ouverture pourrait intervenir « début 2026 ». Pas d’informations ne sont données sur la deuxième prison, contrairement au deuxième centre de rétention administrative (CRA) annoncé en Grande-Terre. « Le terrain est identifié », indique le sous-préfet à la lutte contre l’immigration clandestine. Interrogé sur l’utilité d’un nouveau CRA à Mayotte, le préfet y voit un moyen de gérer un flux « contraint » et « permanent ».

Au terme de la discussion, vient la traditionnelle séance photos. Voulant afficher une attitude de fermeté, le nouvel occupant de la Case Rocher garde les bras croisés, peu importe nos recommandations. On sera prévenu.

Droits des femmes : Un 8-Mars décliné partout et sur plusieurs jours

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Talisma Soulaïmana, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à Mayotte, voit dans le calendrier lié à la Journée internationale des droits des femmes, l’occasion de mettre en lumière les acteurs et de renseigner les publics sur ce qui est fait et reste à faire en la matière.

Dans le sillage de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, Talisma Soulaïmana, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à Mayotte, nous détaille l’agenda des jours à venir.

« Ça va être sport ! », s’exclame Talisma Soulaïmana, dans son bureau de la préfecture. Installée depuis 2020 au poste de directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à Mayotte, elle souhaite faire de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, plus qu’un événement. Mais d’y dédier plusieurs journées pour « rassembler les différents acteurs du terrain » (associations subventionnées et collectivités en lien), afin de mettre en avant ce réseau « très peu fourni » compte tenu des enjeux présents sur l’archipel mais « très mobilisé ». De Mamoudzou à Chirongui, celle qui a pour mission de coordonner les différents événements compte bien y assister, autant que possible. L’occasion aussi de faire un nouveau point, avec le public, sur l’existant, « le chemin parcouru et le chemin qui reste à parcourir ».

Si l’année passée, des événements se sont articulés autour d’un « village des femmes » ouvert toute la semaine avec des stands, sans limite d’accès au public, sur une place passante, le contexte de cette année a chamboulé les plans et ne permettra pas, comme prévu initialement, sa deuxième édition. Ce qui aurait permis « de montrer notre cohésion », regrette-t-elle. Il s’agit donc, cette année, de plusieurs actions de sensibilisation, débats, conférences et réflexions qui ont lieu en plusieurs endroits de l’archipel, « majoritairement sur une journée, malheureusement, en raison du contexte », précise la déléguée. L’agitation du début de l’année ayant conduit à l’annulation de mobilisations.

Jeudi 7 mars

Le centre d’informations pour les droits des femmes et des familles (CIDFF) organise, à Mtsamboro, de 8 heures à midi, une sorte de boudoir ouvert avec table ronde et témoignages pour entamer une réflexion sur la thématique des droits des femmes. Tandis que l’Union départementale des associations familiales (Udaf) et l’association contre les violences sexistes et sexuelles Souboutou ouhédzé jilaho (« Ose libérer la parole ») déploieront leurs actions de sensibilisation dans les locaux de l’Udaf, à Combani.

Vendredi 8 mars

Une cérémonie

Une cérémonie nationale nommée « 101 femmes de Matignon » aura lieu à Paris afin de valoriser 101 femmes entrepreneures. Une Mahoraise sera désignée lauréate par le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes. Une femme pour chaque département. Chacune bénéficiera d’un accompagnement personnalisé dans son projet.

Des réflexions

Au lycée des Lumières, à Kawéni, de 7 h 30 à 14 h, avec petit-déjeuner et déjeuner, l’Association pour la condition féminine et l’aide aux victimes (Acfav) accompagnée de la Croix rouge, dérouleront, grâce à trois tables rondes, la question « La femme mahoraise, quel projet de vie ? ». Une première permettra de questionner l’évolution du métier de sage-femme à Mayotte avec des membres du centre hospitalier de Mayotte (CHM). Une seconde d’aborder les actions de l’Acfav qui héberge des femmes victimes de violences. Et une dernière autour de l’autonomie et de l’émancipation de la femme mahoraise. Le tout, en prévoyant des moments d’échanges avec le public

La mairie de Mamoudzou organise aussi sa table ronde à l’hôtel de ville, salle Abdallah Houmadi, dès 9 h, sur le thème « investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Un événement public pendant lequel une dizaine d’invitées prendront la parole pour aborder le rôle des femmes et leur influence dans les domaines de la politique, les médias, la fonction publique, l’éducation, le sport, l’économie et l’égalité entre les sexes.

À la Maison pour tous de Dembéni, de 8 h à midi, l’association des étudiants et jeunes de Mayotte (AEJM) réalisera un café-débat autour de l’émancipation de la femme et « Moi, jeune maman, comment faire ? ». Ainsi que deux défilés traditionnels en salouva par les étudiantes et Miss Coco. Un événement ouvert tout public.

Au pôle culturel de Chirongui, l’organisation Mlezi Maore animera un atelier ouvert tout public pour discuter de l’enjeu que recouvre la santé des femmes. Toute la journée, de 8 h à 16 h, la communauté de communes du sud (CCSud) invite qui le souhaite à venir participer au séminaire et ateliers pratiques sur la même thématique. L’idée mise en avant est de prendre la mesure des freins dans leur accès à la santé et comment y remédier. La CCSud y présentera sa démarche « Projet de santé du sud » dans laquelle figurent le déploiement du contrat local de santé intercommunale et du centre intercommunal d’actions sociales.

Au centre commercial de Combani, Souboutou ouhédzé jilaho et le centre régional de coordination des dépistages de cancer seront aussi présents pour sensibiliser le public.

Du ludique

Le marché couvert d’Hajangua rythmera également la matinée, de 8 h à 11 h, grâce à la communauté d’agglomération Démbéni Mamoudzou (Cadema). L’événement intitulé « Femmes mahoraises, femmes de tous les défis » mêlera des ateliers de chants, de danse, de gastronomie et conférences animées. Le public est aussi invité à venir, sans besoin de s’inscrire.

Sur la plage d’Acoua, Mlezi Maore et le point d’écoute jeunes (Paej) proposeront une activité sportive (tél. 02.69.61.72.28), de 13 h à 17 h. Parallèlement, à la Maison des adolescents, Mlezi Maore s’adressa aux jeunes de Cavani pour les sensibiliser au droit à la santé.

Au restaurant La Croisette, à Mamoudzou, vous pourrez assister, dès 19 h, à un spectacle composé de concerts donnés par des chanteuses mais aussi de témoignages de femmes et de lectures de textes. Une soirée de gala organisée par Austral organisation. Contact : maorejazz@orange.fr

Dans les rues de Mamoudzou, la Ville, en partenariat avec plusieurs associations et le centre communal d’actions sociales (CCAS), organisent une session de fitness géant qui débutera dès 17 h 30. Elle sera suivie d’une marche nocturne, dont le point de départ sera donné à 18 h 30, devant l’hôtel de ville, pour parcourir les 7,1 kilomètres prévus. La participation est gratuite pour tout individu au moins âgé de 7 ans (sur autorisation écrite du représentant légal. Pour les participants inscrits la veille de l’événement, un tee-shirt et une lampe frontale leur seront remis le jour de la marche. Inscriptions ouvertes jusqu’au 8 mars ici. Le nombre de participants est limité à 500 personnes.

Samedi 9 mars

La Fédération des associations artisanales et agricoles de Bouéni réalisera sa troisième édition du Trophée de femmes précieuses, à la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC) de Bambo ouest. En plus de la remise des trophées, des stands et prises de parole alimenteront cette matinée, de 7 h à 13 h.

Vendredi 15 mars

Ce sera au tour de France Travail d’organiser son événement « Femmes inspirantes », au lycée des Lumières, sur inscriptions. Cinq femmes viendront témoigner de leur parcours professionnel.

« C’est essentiel de valoriser toutes ces personnes mobilisées et de montrer qu’il y a un engagement sur le territoire », reprend la déléguée. Cet étalement sur plusieurs journées et créneaux horaires est aussi un moyen de convier un plus grand nombre de personnes, précise celle qui aurait aimé que tout le mois y soit dédié, comme l’année passée.

« Il faut déployer un maximum de canaux de diffusion, d’outils, comme les médias, les réseaux sociaux… Pour permettre aux personnes de retrouver tous les éléments dans un autre cadre, un autre moment », appuie-t-elle. Un documentaire qu’elle a financé sur « la place de la femme mahoraise dans la politique », réalisé par Chafion Madi, devrait d’ailleurs passer à la télévision, sur Mayotte la Première, à 20 heures, ce 8 mars. Il avait déjà été diffusé l’année passée à l’hémicycle Younoussa Bamana. « Mais tout le monde n’avait pas pu venir », explique Talisma Soulaïmana, qui pointe les problématiques de mobilité présentes sur le territoire. « On ne peut malheureusement pas toucher tout le monde », concède-t-elle. « Alors on ne néglige aucun levier pour toucher et renseigner un maximum de publics. »

« Les enfants du jazz » ont fait groover l’hémicycle Bamana

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« Les enfants du jazz » était diffusé en avant-première ce mardi au conseil départemental, dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou.

Ce mardi, « Les enfants du jazz », la prestation filmée des jeunes chanteurs lors du festival Maoré Jazz en octobre 2023, a été présenté en avant-première au conseil départemental de Mayotte, dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou. L’émission sera diffusée ce mercredi à 20h50 sur Mayotte la 1ère et le 10 mars à 11h30.

« Cet événement est dédié à la jeunesse mahoraise. Il faut multiplier ce type de prises en charge pour permettre à notre jeunesse de s’épanouir », déclare Cris Kordjee, membre de l’association Austral organisation, qui organise le festival Maore Jazz depuis plus de vingt ans, pour introduire « Les enfants du jazz ». En octobre dernier, lors du festival Maore Jazz, huit jeunes entre 7 et 16 ans s’étaient produits après plusieurs ateliers avec des musiciens professionnels. Une de leurs représentations a eu lieu à la MJC de M’gombani et a été captée. Ce film était donc projeté en au conseil département, dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou avant d’être diffusé comme émission sur Mayotte la 1ère ce mercredi à 20h50 et le 10 mars à 11h30.

« On voulait que nos partenaires, qui nous soutiennent depuis le début, et les parents, qui ont emmené leurs enfants à chaque répétition malgré la longue route, puisse voir ce souvenir en avant-première », explique l’organisatrice. Parmi ses partenaires, la Ligue mahoraise de kick boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA), qui souligne comme elle l’importance de proposer des activités aux jeunes pour qu’ils s’épanouissent. « Il faut que nous soyons engagés pour la jeunesse de Mayotte », affirme son président, M’bayé Bakar Ahamada.

Une cinquantaine de personnes ont pu profiter de « Je chante avec toi liberté » (Nana Mouskouri et Vincent Niclo) chanté par Lollia et Antone, qui ont participé plusieurs fois aux Voix des Outre-mer, de « Sors de ma tête » (Ogee), interprété par Maylice, ou encore de la magnifique voix de Norah, qui a chanté I don’t know why de Norah Jones. Des airs tous accompagné et réarrangés par les musiciens de jazz qui les ont accompagnés. « Le but est de faire découvrir le jazz, de leur offrir cette opportunité », avance Cris Kordjee, dont l’association souhaiterait réitérer ce type de prestation.

« La musique apporte de la cohésion sociale »

« Dans le contexte anxiogène de Mayotte, se retrouver autour de la musique peut soigner. Cela apporte de la cohésion sociale, d’où l’importance de faire cela avec les jeunes », ajoute-t-elle. A l’issue de la projection, des diplômes de participation et chèques de gratification de 200 euros de la part de l’association ont été remis à chacun des chanteurs en herbe. « Je te félicite, on a besoin que la jeunesse s’implique comme tu l’as fait », adresse Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale du canton de Dzaoudzi-Labattoir, à Lollia en lui remettant son certificat.

Ces expériences autour du jazz nourri les idées de l’association pour de futurs projets. Actuellement, dix chansons de ce genre musical sont en préparation et seront écrites en shimaoré. Elles devraient être chantées durant la prochaine édition du festival. A plus court terme, l’association propose, à l’occasion du 8 mars et de la journée internationale du droit des femmes, un spectacle mettant à l’honneur les chanteuses Anne-Gaëlle et Maylis, qui interpréteront des chansons françaises à 19 heures, au restaurant La Croisette, à Mamoudzou. Ce spectacle sera ponctué de témoignages et de lectures de texte par dix personnalités féminines de Mayotte sur fond de piano.

L’émission « Les enfants du jazz » est diffusée ce mercredi à 20h50 et ce dimanche à 11h30 sur Mayotte la 1ère. Le gala du 8 mars en l’honneur de la journée internationale des droits des femmes aura lieu à 19 heures au restaurant La Croisette. Les réservations peuvent s’effectuer par mail à l’adresse maorejazz@orange.fr ou par SMS au 06 39 67 70 35.

Dix-huit mois de prison pour une rixe à l’arme blanche à M’tsapéré

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Ce mardi 5 mars, un homme âgé de 26 ans a été condamné à dix-huit mois de prison ferme pour des violences commises à la sortie du bar dit « de l’Africain » à Mtsapéré en décembre 2017. Deux victimes s’étaient respectivement vu prescrire 20 et 21 jours d’ITT.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

La police municipale bloquée par les agents grévistes de Koungou

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Une quinzaine d’agents et policiers municipaux grévistes ont bloqué le portail du commissariat de Koungou ce mardi.

Depuis le mois de novembre, des agents de la commune de Koungou ainsi que des policiers municipaux sont en grève pour dénoncer du harcèlement et des méthodes de gestion défaillantes de la part de leurs directeurs respectifs, le directeur général des services de la Ville et le directeur de la police municipale. Ce mardi, ils ont décidé de bloquer l’entrée du commissariat pour accélérer le mouvement.

En grève depuis le 8 novembre, des agents de la municipalité et des policiers municipaux de Koungou ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ce mardi matin, ils étaient une quinzaine devant les locaux de la police municipale pour en bloquer le portail, empêchant ses véhicules de sortir. Cela fait plusieurs mois maintenant que ces agents et policiers sont en grève, les uns pour dénoncer des comportements harcelants et une gestion opaque du directeur général des services de la Ville (DGS), les autres pour pointer du doigt du harcèlement et des sanctions injustes de la part du chef de la police municipale. « Le dialogue est rompu, on ne nous entend pas », dit Nourya Madi, une des grévistes travaillant à la mairie pour justifier l’action de cette journée.

Au lancement de leur grève et pendant plusieurs mois, en attestent plusieurs courriers, les agents de la commune mobilisés avaient demandé le départ du DGS, Alain Manteau. Aujourd’hui, le ton est moins radical. « On ne veut pas forcément son départ, on veut du respect et des bonnes conditions de travail, la reconnaissance de nos compétences », nous indique une des femmes présentes devant le commissariat ce mardi, qui dénonce des mutations incompréhensibles et des démissions trop fréquentes selon elle.

« Une fois le protocole signé, on partira »

Un protocole de sortie de grève a été négocié la semaine dernière. Parmi les neuf points qu’il comporte, on retrouve par exemple la demande de lever les sanctions disciplinaires jugées sans fondement pour la police municipale ou encore la titularisation de tous les agents stagiaires de cette dernière. Le départ du directeur de la police municipale est toujours demandé. Côté agents municipaux, le protocole en rédaction évoque une demande pour davantage de transparence dans la gestion communale, avec notamment une volonté que le registre de main courante soit anonyme pour permettre aux agents de s’exprimer librement.

N’ayant pas encore reçu le protocole signé par la mairie, les grévistes ont voulu bloquer le commissariat pour accélérer les choses et que tout cela soit fini avant le début du ramadan. « On en a marre. Une fois que le protocole sera signé, on partira », affirme Toibibou Soidiki, policier municipal depuis vingt ans.

« Tout va bien, c’est en cours »

De son côté, Alain Manteau affirme que tout est en cours et parle d’ « impatience » de la part de la quinzaine de grévistes. « Un protocole d’accord avait déjà été proposé début novembre, ils n’en ont pas voulu et commencé à bloquer la mairie. Ces derniers jours, on a ressorti le protocole d’accord qui a été renvoyé aux grévistes. Ils ont fait leurs observations, on en a tenu compte. J’ai finalisé la rédaction et mes observations il n’y a même pas 48 heures », détaille-t-il, avant d’ajouter que le DRH de la commune est en train de mettre au propre le document et que la signature du protocole est prévue, si ce n’est pas cette semaine, au plus tard lundi.

« Donc au lieu de faire des actions pour bloquer, qu’ils communiquent. Mais tout va bien, c’est en cours, on ne peut pas mieux faire », réaffirme le DGS, qui rappelle que les points du protocole concernant la transparence de la gestion, les promotions ou encore le harcèlement sont déjà actés depuis un moment. « Il est hors de question de sanctionner un agent qui use de son droit de grève. Par contre, un agent qui se permet de bloquer les administrés, les agents qui veulent aller dans leurs services, coller les serrures, c’est inadmissible », tient-il à ajouter, à propos des actions menées depuis novembre par les grévistes.

Crash Yemenia aux Comores : Le procès en appel s’est ouvert lundi à Paris

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La communauté comorienne de Marseille a été très touchée par le crash survenu en 2009. Ici, une manifestation dans les rues de la ville des Bouches-du-Rhône en 2019.

En septembre 2022, la compagnie yéménite avait été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à la peine maximale pour homicide et blessures involontaires, suite à l’accident survenu en 2009 ayant entrainé la mort de 152 personnes. Depuis ce lundi et jusqu’à la fin du mois de mars, la cour d’appel hérite du dossier.  

Dix-huit mois après sa dernière condamnation, la compagnie Yemenia Airways est à nouveau dans le box des accusés. Un procès en appel s’est ouvert depuis le lundi 4 mars devant la cour d’appel de Paris. Au terme d’une audience retentissante qui avait duré plus de deux trois semaines, le parquet avait requis la peine maximale de 232.500 euros, contre la compagnie reconnue coupable pour « blessures et homicide involontaires », le 2 juin 2022. Une amende qui a été confirmée le 14 septembre de la même année. Les audiences ont duré vingt-cinq jours. Depuis, les familles de victimes avaient enfin cru qu’elles pouvaient commencer à faire leur deuil. Mais à l’époque, l’avocat de la défense avait promis qu’il ferait appel. Le procès est donc relancé et devrait prendra fin le 28 mars prochain. On dit qu’un responsable de la compagnie sera bien là. En 2022, le banc des accusés était vide. La guerre qui ravage le Yémen était invoquée pour justifier cette absence. Dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, un Airbus de la Yemenia s’abimait au large de l’Union des Comores. L’accident a causé la mort de 152 personnes, principalement des franco-comoriens qui rentraient pour la plupart passer leurs vacances dans l’archipel. Ils périront tous sauf, une passagère, Bahia Bakari, 12 ans à l’époque qui est restée la seule survivante en parvenant à s’agripper à un débris de l’avion. Âgée de 26 ans, aujourd’hui, la jeune femme sera appelée à comparaître encore. « Du 4 au 28 mars, la cour d’appel rejugera et réexaminera le dossier. Il s’agit d’un nouveau procès et à la fin la cour confirmera ou infirmera le jugement de culpabilité de la compagnie Yemenia Airways. Si jamais la seconde hypothèse se produisait la cour pourra maintenir son obligation à dédommager les victimes », a expliqué, l’un des avocats des victimes, maitre Saïd Larifou, interrogé ce mardi par Flash Infos.

Revivre le cauchemar

Pour le conseiller de la partie civile [d’autres avocats se sont constitués], cet appel est une façon pour la compagnie de se soustraire sans doute de ses obligations financières envers ses clients. « Nous nous étions préparés à cette éventualité et tiendrons notre rôle et prouverions une nouvelle fois sa culpabilité mais aussi l’aggravation de sa condamnation financière. Moi, je m’attendais à un procès en appel car dans cette triste affaire du crash aérien, Yemenia Airways et son assurance n’ont jamais fait preuve de réelle et sincère compassion pour les familles de 152 personnes qui ont perdu leur vie », a dénoncé maître Larifou. Ce dernier regrette qu’on fasse revivre aux proches un cauchemar durant plus de trois semaines. « Nos clients vont encore devoir déterrer leurs proches et revivre dans la douleur 24 jours d’audience. Même pour nous les professionnels, c’est très difficile de revivre ces faits. Personnellement, je me suis engagé dans ce dossier dès les premiers jours du crash et je ne vous cache pas le poids de l’investissement humain nécessaire pour suivre toutes les étapes de toutes les procédures », a ajouté l’avocat franco-comorien qui a précisé que le procès pourrait se prolonger jusqu’au 29 mars si nécessaire. La partie civile attend encore une condamnation à l’issue de cette audience en appel. En première instance, la justice avait noté des négligences de la compagnie pour avoir maintenu les vols de nuit sachant que certains feux de l’aéroport ne fonctionnaient pas. L’un des pilotes n’avait pas assez d’expérience relevait le tribunal correctionnel de Paris dans son réquisitoire du 2 juin 2022, citant les conclusions des enquêteurs. D’où la prononciation de l’amende maximal de 232 500 euros. Cette peine sera-t-elle revue à la hausse ? « La vraie justice aux familles serait la reconnaissance de leur douleur, tristesse et la fin du mépris à leur égard. Dans ce dossier, une autre logique juridique voudrait que certaines familles, parce que leurs proches décédés dans le crash sont de nationalité étrangère, n’accèdent pas à la justice. C’est une forme de discrimination judiciaire que nous tenons à combattre pour faire valoir les droits de toutes les victimes de ce drame », promet maître Larifou. A ce propos, au lendemain du verdict de prononcé en première instance, les proches des victimes qui ne disposaient pas la nationalité française avaient exigé l’ouverture d’une enquête aux Comores. Mais cette requête est restée sans suite.

On ignore si après le ce procès, les proches restés aux Comores relanceront la démarche ou pas.

Crise de l’eau : deux conteneurs vandalisés à Poroani

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Des individus ont fracturé deux conteneurs d'eau et ont distribué les bouteilles aux gens de leur choix.

Ce mardi, des individus se présentant comme des membres du collectif citoyen de Poroani ont fracturé deux conteneurs d’eau réservée aux habitants du village, dans la commune de Chirongui. Après s’être emparés des bouteilles d’eau, ils ne les ont distribuées qu’à une partie de la population choisie en amont par eux-mêmes. « Le préfet condamne fermement cette attitude irresponsable, qui fragilise l’accès à l’eau à l’ensemble des Mahorais et qui constitue un accaparement des ressources par un petit nombre d’individus », condamne la préfecture dans un communiqué de presse diffusé ce mardi soir.

Le texte rappelle que la population mahoraise a déjà consenti à d’importants efforts tout au long de la crise de l’eau. « L’État et les collectivités locales demeurent pleinement mobilisés pour sortir de cette situation et constituer des stocks stratégiques », peut-on lire.

L’enquête devant permettre d’identifier les auteurs de ce vol aggravé a été confié à la brigade de M’zouazia.

Un éboulis sur la RN2 entre Ironi Bé et Tsararano

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Ce lundi matin, un éboulement ayant eu lieu sur la route nationale 2 (RN2) entre Tsararano et Ironi Bé a perturbé la circulation. Une longue file de voitures attendaient depuis le rond-point de Tsararano en direction de Mamoudzou, des agents de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm) étant venus réguler la circulation pour que leur véhicule puisse déblayer la route. Des branchages, cailloux et morceaux de terre encombraient en effet le passage qui devait être dégagé. En saison humide, ce type d’événement n’est pas rare, les pluies favorisant les glissements de terrain. Il est recommandé aux automobilistes de rester prudents sur la route.

« Cadres d’avenir » : les candidatures ouvertes pour la promotion 2024-2025

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Le dispositif « Cadres d’avenir pour Mayotte » vise à promouvoir la formation de cadres locaux pour soutenir le développement de Mayotte. Des étudiants et des professionnels à fort potentiel sont sélectionnés pour effectuer une formation universitaire dans l’Hexagone ou à La Réunion dans un secteur jugé prioritaire, pour une durée maximale de cinq ans et avec une obligation de revenir exercer à Mayotte. Les personnes pouvant postuler sont les bacheliers, les étudiants de L3 de l’Université de Mayotte ayant obtenu une admission en master, les étudiants de L2 de l’Université de Mayotte ayant un projet professionnel réel et sérieux, les étudiants déjà en mobilité et les professionnels du secteur public, privé ou associatif souhaitant reprendre des études.

Les personnes sélectionnées bénéficieront d’une formation au départ qui se déroulera du 15 au 19 juillet 2024 à Iloni dans les locaux de l’association Émanciper Mayotte, d’un accompagnement renforcé et personnalisé durant leur parcours de formation, assurée par l’association Aceste. Les étudiants retenus pourront bénéficier d’aides financières prenant la forme pour la prise en charge du transport pour rejoindre le lieu d’études, en classe économique, en totalité, le versement d’une aide pour les frais d’installation et le versement d’une indemnité mensuelle pendant une durée maximale de cinq ans. Le total cumulé des aides financières ne peut pas dépasser la somme de 808 euros mensuels pour les étudiants, 1.021 euros mensuels pour les étudiants relevant du dispositif d’excellence et 1.433 euros mensuels pour les professionnels.

À l’issue de la formation, les étudiants bénéficieront d’un accompagnement personnalisé par l’association Mayotte Entraide Étudiants afin de faciliter leur emploi dans des postes d’encadrement dans les entreprises, les collectivités publiques et les établissements publics de Mayotte. Les candidats doivent postuler exclusivement en ligne (www.demarches-simplifiees.fr/commencer/cadre-d-avenir-mayotte-candidature). Tous les documents et tous les messages adressés à Ladom ou à la préfecture doivent passer par la messagerie de la plateforme Démarches simplifiées. La date limite de dépôt des candidatures est fixé au lundi 1er septembre 2024 à 23h59 (heure de Mayotte). Les dates des comités de sélection sont programmées au 29 mai (pré-sélection), 12 juillet et 4 septembre. Les candidats seront informés par e-mail.

Le livre blanc des assises de l’Industrie présenté le 12 mars

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Dans le cadre des projets de développement territorial du secteur industriel sur le territoire, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte, en partenariat avec le conseil départemental de Mayotte, organise la restitution du Livre blanc des assises de l’Industrie. Cet événement se déroulera le mardi 12 mars, de 9h à 13h30, dans l’hémicycle Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. La Chambre accueillera Nadine Levratto, directrice de recherche au CNRS et directrice du laboratoire EconomiX (Université de Paris Nanterre), qui présentera le contenu du livre blanc. Les assises de l’Industrie, tenues les 30 novembre et 1er décembre 2023, ont réuni les principaux acteurs industriels, les institutions et les parties prenantes de l’île dans le but de définir les orientations stratégiques nécessaires au développement du secteur.

Cette initiative découle directement des orientations définies dans le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) adopté par le conseil départemental en 2019. La restitution du livre blanc vise à partager les conclusions et les recommandations issues des assises de l’Industrie, dans le but de structurer et de favoriser le développement des filières industrielles de notre région au cours des vingt prochaines années.

8-Mars : des débats à la Maison pour Tous de Dembéni

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À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Association des étudiants et jeunes de Mayotte en partenariat avec le CCAS et la Ville de Dembéni organisent une matinée de débats et de défilés, le vendredi 8 mars, de 8h à midi, à la Maison pour Tous de Dembéni. « Cet événement mise à fournir un espace d’échange et de réflexion sur les défis auxquels sont confrontées les femmes mahoraises dans la société contemporaine, ainsi que sur les moyens de les surmonter », promet l’association présente sur le campus de Dembéni. Le public commencera à être accueilli vers 7h. Le maire de la commune et la présidente de l’AEJM donneront le départ de l’événement, à 8h10. Ensuite, le premier café-débat portera sur l’émancipation de la femme mahoraise dans la société. Vêtement traditionnel, le salouva sera mis à l’honneur lors d’un défilé réalisé par les étudiantes et Miss Coco, à 9h30. Vingt minutes plus tard, ce sera le moment du café-débat sur la maternité intitulé : « Moi, jeune maman, comment faire ? ». Enfin, avant la clôture de l’événement, vers 11h40, un nouveau défilé en salouva fera intervenir les étudiantes et Miss Coco.

8-mars : une journée santé au pôle culturel de Chirongui

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La communauté des communes du sud (CCSud), en collaboration avec la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, a choisi le thème de la santé pour la journée internationale des droits des femmes du 8 mars. Un séminaire-ateliers pour évoquer le droit de la santé des femmes aura lieu au pôle culturel de Chirongui. L’idée mise en avant est de prendre la mesure des freins dans leur accès à la santé et comment y remédier.

La matinée, dès 8 heures, sera consacrée à la parole d’experts, la mise en lumière de programmes « novateurs » et des ateliers pratiques pour sensibiliser et promouvoir la santé des femmes, indique le communiqué. Vers midi, un vernissage artistique et une remise de prix de l’engagement aux « Perles du sud » seront réalisés. De 13 h 30 à 16 h, la CCSud présentera sa démarche « Projet de santé du sud » dans laquelle figurent le déploiement du contrat local de santé intercommunale et du centre intercommunal d’actions sociales. Le reste de l’après-midi sera dédié à des ateliers en rapport avec l’environnement comme facteur d’obésité, la santé mentale et l’attractivité pour attirer des professionnels de santé.

Crise de l’eau : des coupures techniques à Koungou et Mamoudzou

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La Société mahoraise des eaux (SMAE) éprouve des difficultés depuis une semaine maintenant à faire fonctionner pleinement ses usines de potabilisation. Ce lundi, des coupures techniques de l’alimentation en eau ont dû être appliquées pour faire remonter le niveau du réservoir de Maji-Haut. Les secteurs Majicavo-Koropa et M’tsapéré, qui devaient être coupés à 14h, l’ont été une heure plus tôt. A l’inverse, l’ouverture pour les secteurs Koungou Village, Kawéni Village et Passamaïnty Ngnambo Titi a été reporté à 17h.

À Hamouro, 137 cases informelles démolies ce lundi

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Entre 200 et 220 personnes logeaient dans les habitations insalubres des hauteurs du village d'Hamouro.

Le deuxième volet de l’opération de démolition du bidonville d’Hamouro s’est déroulé, ce lundi 4 mars. Un total de 55 familles ont été délogées manu militari dans les hauteurs de ce village de la commune de Bandrélé.

Ce lundi matin, sur la place du marché d’Hamouro, des ordinateurs portables et des feuilles de renseignement remplaçaient les fruits et légumes vendus d’ordinaire par les producteurs. L’opération « décasage » des hauteurs de ce village de Bandrélé, prévue à la fin du mois de janvier puis reportée en raison des barrages, a débuté dans la matinée, sur les coups de 7h. Et, comme le veut la procédure, des associations se sont relayées sur place dès vendredi pour tenter d’identifier les 18 familles relogeables. Ce qui constituait déjà un maigre fragment des 55 familles recensées sur le site (voir la carte), soit « entre 200 et 220 personnes », selon le préfet François-Xavier Bieuville.

Le quota de familles finalement abritées à l’issue de l’opération est quant à lui marginale : trois ont accepté la proposition formulée par une des trois associations, l’Acfav (Association pour la condition féminine et l’aide aux victimes), Mlezi et Coallia. « Ça dépend vraiment des périmètres, parfois elles [les familles délogées] acceptent, parfois elles n’acceptent pas », constate Psylvia Dewas, experte chargée de la résorption de l’habitat illégal auprès du préfet de Mayotte.

Une assistante sociale, qui souhaite garder l’anonymat, explique que souvent, quand des opérations dites de résorption de l’habitat insalubre sont annoncées, « la plupart des familles quittent le site avant le jour du décasage ». « Certaines sont hébergées par des proches. Celles qui sont en règle administrativement refusent souvent la proposition d’hébergement car cette dernière est éloignée du lieu de scolarisation de leurs enfants. Il est très difficile de scolariser les enfants dans une autre commune. »

Une opération en août 2023

Quoi qu’il en soit, pour le nouveau préfet de Mayotte installé dans ses fonctions, le 27 février, le premier décasage de l’année est un « choc de sécurité et d’autorité avec de la fermeté et de la justice ». En contrebas de la route nationale qui traverse le village, une première phase de l’opération de démolition avait entraîné la destruction de 81 cases en tôles le 14 août 2023. Cette fois, les employés de Colas, sollicités par les services de l’Etat, ont manié la pelleteuse sur une zone « naturelle et agricole non viabilisée » plus escarpée qui a fait l’objet d’un rapport d’enquête d’insalubrité de l’ARS dressé à l’issue d’une visite le 17 mars 2023.

Au total, 137 cases en tôles supplémentaires ont été radiées du paysage, ce lundi. Une évacuation jugée nécessaire en raison de l’insalubrité desdites habitations informelles, mais aussi des problématiques d’insécurité afférents à l’emplacement géographique de ce bidonville. L’adjudant-chef Said Douair, de la brigade territoriale autonome de M’zouazia, alertait ainsi dans un rapport écrit en mars 2023 sur les « connexions entre les jeunes de Hamouro et ceux de Nyambadao [village de Bandrélé au sud de la plage de Sakouli] » qui dérivent souvent « en rixes générant des troubles à l’ordre public ». Plus encore, des faits de vols avec violence et armes blanche et des jets de projectile auraient été déplorés dans cette zone régulièrement empruntée par des randonneurs puisqu’elle constitue le point de départ conduisant au mont Bénara.

Les projets de la mairie de Bandrélé

Au nord du village, au niveau de l’école primaire, la mairie de Bandrélé porte un projet visant à créer 150 logements. La libération des parcelles occupées était donc un des enjeux majeurs de cette opération.  D’après Abdou Maoulida, adjoint au maire en charge de la prévention, une première tranche de 38 logements verra le jour prochainement. « On attend que la pluie cesse pour faire les aménagements de voirie, on ne peut pas construire des logements sans voirie. Cette opération va nous donner une bouffée d’oxygène car sans cette opération rien ne pourrait se réaliser », a salué ce dernier.

D’après le préfet de Mayotte, neuf opérations de résorption de l’habitat insalubre auront lieu en 2024 à Mayotte, en plus de celles enregistrées au cours de Wuambushu 2, dont le démarrage est prévu en avril.

VIDEO. « De nombreux sacs-poubelle sont entrés en décomposition »

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Nassoury Abdallah travaille depuis une vingtaine d’années à la collecte des déchets. Il arrive que les éboueurs doivent ramasser les ordures directement à la main, n’ayant pas été mises dans des sacs-poubelle.

Pendant un mois de barrages, le ramassage des ordures ménagères a été rendu difficile. Entre agents qui ne pouvaient pas se rendre sur leur lieu de travail, camions qui ne passaient pas toujours les barrières et quais de transfert surchargés, les sacs-poubelle ont eu le temps de pousser dans les rues de Mayotte. Nous avons suivi l’équipe du centre du Sidevam du Sud, à M’ramadoudou, dans la commune de Chirongui, ce lundi, lors d’une collecte qui tente d’effacer les traces de cette période. 

C’est à bord de « Cyborg » que nous arpentons les rues de Chirongui, ce lundi matin. À M’ramadoudou, c’est ainsi que les agents de collecte du Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) surnomment un de leurs camions, le plus vieux du réseau encore présent sur l’île. « Ça fait huit ans qu’on l’a et il tient toujours », assure Hafhui Attibou, responsable de la collecte du secteur Sud, à propos du véhicule de 19 tonnes.

De la robustesse, il en faut pour s’attaquer aux sacs poubelles qui jonchent les rues de la commune. Après un mois de routes bloquées et de ramassage des déchets freiné, les tas d’ordures sont légion. À l’approche du camion poubelle au niveau de leur maison, les habitants qui viennent directement jeter leurs sacs dans la benne sont fréquents. Certains enfants, missionnés par leurs parents, paraissent plus petits que le contenant qu’ils apportent aux éboueurs. D’autres les interpellent quand les collecteurs ne ramassent pas certains déchets. Car les agents que nous suivons ce lundi profitent de la levée des barrages pour tenter d’en débarrasser les rues le plus possible, mais, « Cyborg » bloquant la circulation, certains sacs qui avaient été jetés à même le sol sont laissés derrière. D’autres, du Sidevam ou des services techniques de la Ville, pourront prendre le temps de passer après et de balayer la même journée, disposant de camions plateau de 3,5 tonnes moins encombrants.

La reprise a été difficile pour les éboueurs à la levée des barrages. « Le premier jour, c’était la catastrophe, car il y avait vraiment beaucoup, beaucoup de sacs-poubelle. Les bacs étaient très lourds. Mais on s’organise quartier par quartier et on ramasse », insiste Nassoury Abdallah, qui a une vingtaine d’années de métier derrière lui et qui tire des bennes toujours aussi lourdes ce lundi. Abali, qui conduit le camion, descend régulièrement donner un coup de main à ses co-équipiers à l’arrière, afin de maximiser la collecte. « Il y a des déchets qui ont été jetés directement sur le sol, sans être mis dans des sacs », décrit-il une fois au volant. « Vous voyez ce tas d’ordures ? Les agents en ont déjà enlevé la moitié la semaine dernière », souligne de son côté Hafhui Attibou, en désignant un amoncellement de sacs sur le bord de la chaussée dans une des rues de M’ramadoudou.

Un retour à la normale dans un mois

« La reprise se passe doucement, dans le sens où on répartit la quasi-totalité de nos matériaux roulants », explique Abdourahim Saïd, directeur de la collecte pour tout le réseau du Sidevam, qui donne pour exemple les camions habituellement réservés à la déchetterie mobile qui servent actuellement au ramassage des ordures ménagères.

Si dans certains secteurs de Mayotte, comme le centre, les rues ont retrouvé à peu près le même visage qu’avant, dans le sud et le nord de Grande-Terre, qui ont été barrés plus longtemps, il va falloir attendre encore un peu avant que les déchets quittent les trottoirs à un rythme de croisière. « On ne peut pas tout résorber à l’instant T. Avec le temps passé dehors, le contenu de nombreux sacs-poubelle est entré en décomposition. On ne peut pas demander à des humains de s’en occuper, ce travail doit être fait par des machines », observe le directeur de collecte, avant de préciser qu’à l’échelle de l’île, un retour à la normale ne sera possible que d’ici un mois.

Joue également dans l’équation l’état des quais de transfert, où les ordures se retrouvent après avoir été collectées dans les rues, avant d’être envoyées à l’enfouissement dans l’Installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de Dzoumogné. À l’image de celui de Malamani, ils débordent, faute d’avoir pu être désencombrés vers le centre d’enfouissement dans le Nord pendant que les routes étaient bloquées. Peut-être seront-ils délestés par les aigrettes, qu’on observe en train de picorer les sacs du dépotoir aux abords du quai de Malamani.

Des bourses irrégulières pour les étudiantes expatriées de l’Ifsi de Mamoudzou

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Les étudiantes envoyées dans des Ifsi (Institut de formation en soins infirmiers) partenaires en métropole font régulièrement état de versements de bourse irréguliers qui les pénalisent. Photo d’illustration

Chaque année, les étudiants en soins infirmiers de Mayotte contraints de partir dans l’Hexagone, faut de place dans l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Mamoudzou, subissent des irrégularités et retards au niveau de la bourse que le Département leur verse en échange de leur retour à Mayotte après leurs études. En ce début d’année, plusieurs élèves nous affirment être restées deux mois sans versement.

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes