Il reste à son poste cinq ans de plus. Ahmed Ali Mondroha (photo), directeur de la Société immobilière de Mayotte depuis 2015, a vu son mandat renouvelé à l’unanimité par le conseil d’administration, le vendredi 19 avril. Cela traduit « la volonté du conseil d’administration de garder de la stabilité et de la continuité dans le travail engagé ces dernières années », indique le bailleur social via un communiqué. En 2023, le groupe a livré 335 logements et mis en chantier 300 autres. C’est un peu moins que l’objectif annoncé des « 500 par année », mais le secteur du bâtiment s’est retrouvé confronté à la crise de l’eau en 2023. Côté gestion, la SIM continue de s’agrandir également puisque 1 800 lots étaient gérés à fin 2017, contre « près de 3 000 à fin 2023 ».
Ce renouvellement est aussi une marque de confiance du groupe CDC Habitat (filiale de la Caisse des dépôts et des consignations) à laquelle la SIM appartient. « Par sa connaissance fine du territoire, des acteurs, et les partenariats mis en place avec les collectivités, Ahmed Ali Mondroha a su engager la SIM sur un rythme exceptionnel de développement malgré des contraintes économiques, climatiques et foncières, pour bâtir des logements de qualité et durables », estime Anne-Sophie Grave, la présidente du directoire de CDC Habitat, qui était à Mayotte, la semaine dernière, lors de l’inauguration et la pose de la première pierre de deux nouvelles résidences à Dzoumogné.
Trois secteurs du réseau sont concernés par des coupures d’eau inopinées, ce jeudi matin. Celles-ci visent à « permettre le remplissage du réservoir qui est actuellement à un niveau très très bas pour le maintien de la distribution », mentionne la Société mahoraise des eaux (SMAE). Passamainty-Manguiers subit donc « une coupure anticipée pour le secteur avec remise de l’eau [vendredi] à 14h au lieu de 16h ». Les deux autres secteurs, Passamainty Kavani-Bé et Tzoundzou I, font face à « une coupure technique immédiate » qui doit durer jusqu’à 16h.
L’équipe de lutte antivectorielle de l’Agence régionale de santé de Mayotte se rend à domicile pour sensibiliser les habitants concernant les bons gestes à adopter pour contenir la population de moustiques. Ceux-là sont des vecteurs de la maladie de dengue.
Depuis le début du mois d’avril, seule la Petite-Terre connaît des cas autochtones de dengue. 19 sont comptabilisés, ce mercredi 24 avril, confirme l’Agence régionale de santé (ARS). Son directeur, Olivier Brahic, insiste sur la prévention et la nécessité de se débarrasser des gîtes larvaires.
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Elle repère les gîtes larvaires et désinsectise.
En Petite-Terre, 19 cas de dengue ont été détectés. Aucun ce mercredi en Grande-Terre.
En deux semaines depuis le premier cas révélé le 6 avril, ce sont onze cas autochtones de dengue qui ont été détectés à Pamandzi et huit à Labattoir, en Petite-Terre, soit 19 au total, sans aucune hospitalisation pour l’heure. C’est ce que nous informe l’Agence régionale de sante (ARS) représentée par son directeur général, Olivier Brahic et son équipe de lutte antivectorielle, lors d’une conférence de presse à Pamandzi, ce mercredi 24 avril, en présence du directeur adjoint de la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT), Adrien Michon, et de sa première vice-présidente, ainsi que du premier adjoint au maire de Pamandzi, Ibrahim Madi Mdahoma. La dengue, maladie qui se transporte par le biais des piqûres de moustiques, n’a pas été relevée en Grande-Terre.
Cette annonce s’est greffée à une intervention de prévention sur le terrain afin de réaliser du porte-à-porte pour sensibiliser les habitants aux bonnes pratiques en éliminant toutes les eaux stagnantes (il faut recouvrir, retourner ou éviter les potentiels réceptacles d’eau, mettre ses déchets à la poubelle). L’équipe identifie et détruit des gîtes larvaires en pulvérisant une bactérie pour empêcher le développement des larves. Des prélèvements sont aussi effectués et traités en laboratoire pour identifier le ou les porteurs de la maladie.
« On sait que la maladie circule »
25 agents du service de lutte antivectorielle sont mobilisés tous les jours en Petite-Terre et entre 70 et 80 en Grande-Terre purement à titre préventif. En parallèle, une quinzaine de fonctionnaires de la communauté de communes de Petite-Terre a été formée par l’ARS pour passer le message auprès des habitants. La police municipale, aussi avertie, se charge aussi d’avoir un œil attentif.
« On sait que la maladie circule. On a eu une épidémie en 2019/2020 de type 1. Si les personnes qui ont eu ce type 1 et sont contaminées par cette maladie de type 2, les symptômes de la dengue seront plus graves », prévient le responsable du service de lutte antivectorielle, Biar Ibaroussi Amdoul. L’ARS rappelle l’importance de consulter directement un médecin en cas de fièvre et de maux de tête qui sont les premiers symptômes de la dengue.
Olivier Brahic a aussi souligné l’importance d’un « triptyque » pour lutter contre la circulation de la maladie : la population, l’ARS et les collectivités, concernant la politique de ramassage de déchets. « Car, en effet, la présence de déchets en nombre sur le territoire est un facteur d’épidémie. »
Un onzième cas de choléra
Olivier Brahic, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), signale ce mercredi la présence d’un onzième cas de choléra à Mayotte. « D’autres cas sont en cours d’inspection », ajoute-t-il. « Les équipes du centre hospitalier de Mayotte sont prêtes à accueillir régulièrement les suspects et les identifier. » Si le focus n’est spécifiquement pas posé sur la population de demandeurs d’asile présente aux abords du stade de Cavani, à Mamoudzou, il explique que c’est effectivement au niveau des bidonvilles que le risque de choléra se fait le plus présent.
Lorsqu’un cas est détecté, l’équipe de l’ARS investigue le périmètre de l’habitation, vaccine l’entourage et distribue des pacs d’eau. L’eau des rivières et des puits, pouvant être facteur de contamination.
Durant sa campagne pour les élections européennes du 9 juin prochain, le Rassemblement national a fait le choix de donner les membres de sa liste au compte-gouttes. Le favori des sondages relance ainsi l’intérêt à mesure que les 80 noms apparaissent, soit le nombre de sièges français au parlement européen. Mayotte, où Marine Le Pen s’est rendue ce week-end, ne déroge pas à la règle. Saïdali Boina Hamissi a été annoncé comme inclus dans la liste présentée par Jordan Bardella, où il y sera l’un des deux représentants de l’Outremer. En effet, le scrutin se faisant uniquement par liste à l’échelle nationale, l’appartenance géographique est prise en compte généralement par les partis dans un souci de représenter un maximum de territoires. Ex-président du conseil général de Mayotte, Daniel Zaïdani aurait pu être ce candidat mahorais, mais ce dernier est sous la menace d’une peine d’inéligibilité pour l’affaire des concerts du groupe de rap Sexion d’Assaut.
Le choix s’est donc porté sur le représentant du parti RN à l’échelle départementale, Saïdali Boina Hamissi. Sauf qu’avec cette technique, il y a le risque d’être davantage scruté. Et c’est ce qu’a fait le quotidien Libération en exhumant de sa page Facebook les sorties du candidat RN dans la deuxième circonscription de Mayotte en 2022. « La soumission de la femme vient naturellement lorsqu’elle se sent aimer, protéger et valoriser (sic) par son mari », a-t-il écrit par exemple, rapporte le journal national. Rejet des vaccins contre le Covid-19, les Comoriens assimilés à des « cafards » ou propos peu élogieux envers les femmes, les publications ressorties n’ont pas manqué de faire réagir les ministres Prisca Thévenot (déléguée au Renouveau démocratique) et Marie Guévenoux (déléguée aux Outremer). « Est-ce qu’on a regardé le profil de ce candidat ? Est-ce qu’on a regardé les valeurs portées par ce candidat ? », demande la première, qui est également porte-parole du gouvernement.
Les caillassages de bus, ces dernières semaines, ont poussé des conducteurs a exercé leur droit de retrait pendant cette dernière semaine avant les vacances. En début d’après-midi, ce mardi le réseau Hal’o Mayotte confirmait que « des perturbations des services de ramassage scolaire sont recensés sur plusieurs zones de l’île, à partir de ce mardi 23 avril ».
Intervenant récemment en visioconférence lors d’une conférence coorganisée par la Fedom (Fédération des entreprises des Outre-mer) et la FMBTP (Fédération mahoraise du bâtiment et travaux publics), Hervé Mariton a semblé attentif aux témoignages des acteurs économiques mahorais. « Des chefs d’entreprise de Mayotte ou de Guadeloupe, à l’occasion de discussions récentes, ont souligné combien les soucis d’accès à l’eau, les inquiétudes liées à l’insécurité sont parmi les principales préoccupations de leurs salariés, parmi les principaux handicaps d’attractivité des emplois proposés. Davantage que « la vie chère » », raconte le président de la Fedom dans l’édito de la dernière lettre hebdomadaire de la fédération.
Éphémère ministre chargé des Outremer (un mois et demi en 2007), le maire de Crest (Drôme) fait valoir son passé d’élu quand il dit que « certains pouvoirs publics mettent la pression sur un sujet – la vie chère – qu’ils ne maîtrisent pas (ou bien incomplètement), et dont ils n’auront jamais complètement à rendre compte, plutôt que de se concentrer sur des sujets majeurs de leurs compétences. Je ne sous-estime pas les enjeux du coût de la vie pour nos concitoyens ». Pour lui, la réponse se trouve dans le développement de l’emploi, « qui sera sûrement encouragé par l’amélioration de la qualité des services publics essentiels, du ressort des collectivités locales comme de l’État ».
La commune de Bandrélé a décidé de prendre le zébu par les cornes. Le dimanche 12 mai, elle a décidé d’organiser un grand nettoyage pour aller chercher les bouteilles d’eau vides qui « se trouvent dans la nature et plus particulièrement dans les ravines et bords des villages ».
« C’est dans ce cadre que la mairie de Bandrélé, en partenariat avec l’ensemble des associations de la commune, le CCAS via le CLS, lancent une mobilisation générale à la population pour procéder à une opération d’envergure de nettoyage », prévient la mairie qui, pour toute information complémentaire, invite à contacter le cabinet du maire (06 39 40 04 19).
Le paquebot « MS Nautica », opéré par la compagnie américaine Oceania Cruises, sera dans la baie de Mamoudzou à 10h le 1er mai. Il appareillera à 18h pour poursuivre son voyage. En janvier 2023, il devait faire escale pour une journée, mais les conditions météorologiques défavorables l’avaient contraint à rester au large. Cette année, le bateau a commencé son expédition le 11 avril 2024 à Singapour. Après avoir visité la Malaisie, la Thaïlande, le Sri Lanka, l’Inde, les Maldives et les Seychelles, le bateau se dirigera vers Mayotte pour terminer son voyage le 8 mai en Afrique du Sud. À son bord se trouvent 569 passagers et environ 400 membres d’équipage. Les passagers sont presque exclusivement anglophones avec 59 % d’Américains, 14 % de Canadiens, 8 % de Britanniques et 7 % d’Australiens.
Ce samedi 20 avril, le Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) a tenu son assemblée générale ordinaire. Cette réunion a permis de procéder au renouvellement du conseil d’administration et des membres du bureau. Le docteur Abdou Madi en est donc le président ; Kassandrah Chanfi, vice-présidente, Dhoimrati Mtrengoueni, trésorière ; Nassabia Ibrahim, trésorière adjointe et Zéna Halidani, secrétaire générale. Le CRCDC est missionné par le ministère de la Santé pour assurer l’organisation, l’information et la mise en œuvre des programmes de dépistage des cancers du col de l’utérus, du sein et du colon, ainsi que le suivi des examens.
L’Institut national de la statistique et des études économiques a publié un nouveau rapport sur les prix à la consommation. Ainsi, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,6 % entre janvier et mars 2024. Par exemple, sur cette période, les tarifs de l’énergie augmentent de 9,9 % alors qu’ils baissaient depuis novembre. Les prix des produits pétroliers augmentent de 3,1 %. Les prix des produits manufacturés repartent à la hausse entre janvier et mars (+1,4 %). Les prix des services sont de nouveau en augmentation entre janvier et mars (+0,6 %), après une baisse de 0,5 % en janvier. La hausse des prix de l’alimentation se poursuit entre janvier et mars (+0,4 % après +0,4 % en janvier). Les prix des produits frais augmentent de 2,5 %, ceux des autres produits alimentaires sont stables.
Une semaine après le début des démolitions, de la terre retournée a remplacé les habitations insalubres de Doujani 2, mardi matin.
Une semaine exactement après le lancement de l’opération « Mayotte place nette », nouveau nom de Wuambushu, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a tenu à dresser un premier bilan, avant d’évoquer le report de la présentation des projets de loi Mayotte au conseil des ministres. 250 cases ont été détruites, c’est presque mieux que toute l’opération Wuambushu 1 (268 sur les trois mois, 700 sur l’année 2023).
D’après la préfecture, qui s’est exprimée la semaine dernière sur ses propres réseaux sociaux, ce décasage devait conduire au relogement d’entre 300 et 400 personnes. Aucun nouveau chiffre n’a été divulgué, et interrogé sur le manque d’hébergements d’urgence sur le territoire, le ministère met en avant les cinq millions d’euros débloqués « pour développer les capacités d’hébergement d’urgence sur Mayotte ». L’opération doit durer onze semaines, jusqu’à la fin du mois de juin. Cette enveloppe ne peut donc pas servir à construire des habitations, mais à mobiliser des propriétaires pour mettre à disposition leurs logements.
350 reconduites à la frontière
Le bilan de l’opération qui doit mobiliser 1.700 personnels des forces de l’ordre continue. Sont évoqués 4.000 contrôles, ainsi qu’une centaine de délinquants arrêtés, dont six « chefs de bandes », soit un dixième de l’effectif ciblé pendant les deux mois et demi. Les motifs des poursuites à leur encontre ne peuvent pas être communiqués par le ministère, les enquêtes étant en cours. Il est également fait état de 550 interpellations d’étrangers en situation irrégulière, dont 350 reconduites à la frontière. La capacité de rétention doit être augmentée pour traiter la situation des personnes en situation irrégulière sur le territoire, avec un quatrième local de rétention administrative. Enfin, pour finir sur les chiffres, une cinquantaine d’armes ont été saisies. « Ces résultats vont être évolutifs, en fonction de l’avancée des opérations qui sont conduites sous l’autorité du préfet avec les forces de l’ordre », indique le ministère.
Des moyens militaires déployés
En renfort des moyens terrestres, le grand jeu a été sorti au niveau aérien et maritime. Un avion de l’armée de l’air est actuellement sur place à Mayotte, doté de radars devant permettre de détecter les mouvements de kwassa. Deux vedettes de la gendarmerie maritime, relevant du ministère des armées, doivent se relayer « en permanence », afin d’identifier et intercepter les embarcations illégales. Un bâtiment est également présent en Petite-Terre et va être positionné en haute mer, dans le canal du Mozambique, afin de « bloquer la route migratoire des Grands lacs ».
La présentation des projets de loi au conseil des ministres reportée
Le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a précisé le calendrier des deux projets de texte promis aux Mahoraises et aux Mahorais en février dernier. Les projets de loi Mayotte, l’une constitutionnelle devant supprimer le droit du sol dans le département, l’autre ordinaire, seront remis au conseil départemental le 22 mai, et ce dernier aura alors un mois pour faire part des ajustements voulus, qui seront ensuite étudiés par le gouvernement. Ce procédé, que « les élus ont appelé de leurs vœux », retarde la présentation de ces deux projets de texte devant le conseil des ministres au début du mois de juillet, contre le 22 mai initialement. La ministre Marie Guévenoux, devrait, elle, se présenter à nouveau sur le territoire mahorais en fin de semaine prochaine. Le projet de loi ordinaire est tourné autour de quatre axes : la lutte contre l’immigration irrégulière, le renforcement des pouvoirs d’investigation des forces de l’ordre, le développement économique et social de l’île et enfin le champ institutionnel. Sur ce dernier point, il s’agit surtout de changer l’appellation de la collectivité en « département-région », ce qui implique une augmentation du nombre d’élus et un changement de scrutin. Une évolution demandée par le président du conseil départemental, et qui devrait simplifier l’organisation des compétences de la collectivité, qui endosse actuellement certaines du département et certaines de la région.
Wuambushu 2 : « un quartier entier de Mamoudzou nettoyé de « ses bangas » »
Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outremer, lors de son dernier voyage à Mayotte, au début du mois d’avril. Derrière elle, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, et le contrôleur général Hervé Derache, directeur territorial de la police nationale à Mayotte
Après une semaine d’opération « Mayotte place nette », le nouveau nom de Wuambushu 2, Marie Guévenoux a défendu un premier bilan sur la chaîne Sud Radio, ce lundi soir. « Il y a 250 « bangas » qui ont été détruits. C’est un quartier entier de Mamoudzou qui a été nettoyé de ses « bangas » », a indiqué la ministre chargée des Outremer en évoquant Doujani 2, à la pointe sud du village de M’tsapéré. Elle a également été interrogée sur le week-end de Marine Le Pen à Mayotte, les samedi 20 et dimanche 21 avril. La députée du Rassemblement national a qualifié « d’opération de communication » l’initiative gouvernementale réitérée en ce mois d’avril. La ministre a répondu en qualifiant ces propos « d’insultes envers les forces de l’ordre ».
Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a tenu à réagir aux propos de Saïd Kambi, qui s’en prend à Maxime Ahrweiller Adousso. La secrétaire générale aux affaires régionales a dans ses attributions l’autorité de gestion des fonds européens du programme 2014-2020.
L’un des leaders des Forces vives de Mayotte, Saïd Kambi, s’en est pris à la secrétaire générale des affaires régionales,Maxime Ahrweiller Adousso, sur le plateau de Kwezi, ce mardi matin. Il mettait en exergue les résultats de la préfecture de Mayotte dans la gestion des fonds européens, notamment le retard accumulé dans leur consommation (52 % utilisés). Le préfet de Mayotte a réagi en indiquant « qu’il nelaissera jamais quiconque porter injustement atteinte à l’honneur, à la considération et au travail mené par ses collaborateurs ».
« Ce jour ont été tenus sur un plateau télé des propos insultants, menaçants et diffamatoires à l’encontre de la secrétaire générale aux affaires régionales de la préfecture de Mayotte, membre du corps préfectoral. François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, condamne fermement ces propos mensongers, sans aucune réalité factuelle », a réagi la préfecture de Mayotte, ce mardi. François-Xavier Bieuville souhaite défendre ici la secrétaire générale aux affaires régionales (Sgar), Maxime Ahrweiller Adousso.
Car, dans l’émission Temps de parole de Kwezi de ce mardi matin, Saïd Kambi, membre des Forces vives, a mis en cause celle-ci et son bilan dans la gestion des fonds européens, notamment via son rôle d’autorité de gestion. « J’ai demandé qu’elle parte. Elle n’a jamais montré ses compétences sur le sujet », nous confirme-t-il, avant d’ajouter qu’il a les rapports qui le prouvent. Pour lui, la préfecture de Mayotte veut « l’intimider » par le communiqué envoyé aux rédactions. « Il parle de « propos menaçants », alors que je parle fort parce que j’ai des problèmes d’audition », se défend celui qui était très actif sur les barrages. Il répète qu’il n’a « pas peur de la justice française, mais de l’injustice ».
« Le préfet de Mayotte ne laissera jamais quiconque porter injustement atteinte à l’honneur, à la considération et au travail mené par ses collaborateurs », lui répond le délégué du gouvernement, qui dit « renouveler sa confiance à sa collaboratrice pleinement engagée depuis des années avec ses équipes et les acteurs locaux pour le développement du territoire, au bénéfice des Mahorais et de l’intérêt général ». Le projet du Caribus (39 millions d’euros), la mise en service de deux barges et deux amphidromes (24 millions d’euros), des travaux sur le réseau d’eau (21 millions d’euros) ou la Technopole de Dembéni (dix millions d’euros) sont ainsi montrés en exemple de financements européens réussis sur le territoire.
« Les dossiers financés au titre de ces fonds européens sont progressivement mis en paiement par l’autorité de gestion. La date maximale de mise en paiement est fixée par la Commission européenne à la fin d’année 2024 pour le Feder et jusqu’en juillet 2025 pour les autres fonds. Toutefois, la mise en paiement de l’ensemble des dossiers mahorais sera réalisée dès la fin de cet été, et ce sans qu’aucun risque de sous-consommation des fonds européens ne soit pressenti », défend pourtant le nouveau préfet, dans son communiqué daté de mardi.
En réalité, à l’approche de la clôture, seuls 52 % des fonds européens (Feder et FSE réunis) ont été consommés à Mayotte, ce mardi 23 avril, selon la Commission européenne. À titre de comparaison, La Réunion qui a davantage d’expérience en la matière (Mayotte n’a accès aux programmes de fonds européens que depuis 2014) est à 86 % rien que pour son Feder 2014-2020 dont l’enveloppe est de pratiquement 1,5 milliard d’euros. À Mayotte, on est à 52 % d’une enveloppe de 268 millions d’euros.
Le premier centre médico-psychologique pour enfants et adolescents (CMPEA) a ouvert en décembre 2023. Ce lundi, l’équipe faisait une présentation aux partenaires la matinée et aux familles l’après-midi.
À M’tsapéré, dans la commune de Madmoudzou, le premier centre médico-psychologique pour enfants et adolescents (CMPEA) ouvert en décembre 2023, a été présenté au public ce lundi. Mais l’équipe composée de la seule pédopsychiatre de l’archipel mahorais compte énormément sur l’ouverture d’autres CMPEA sur le territoire, entre autres, pour répondre à la demande.
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Le centre s’appuie par exemple sur des éducatrices spécialisées. Elles peuvent faire partie de l’unité mobile de pédopsychiatrie (UMPP) qui consiste normalement en un déplacement de cinq professionnels dans d’autres structures.
Salle de psychomotricité.
Virginie Boiard, cheffe de service pédopsychiatrique ; Automne Launay, psychomotricienne et Magalie Guédet, orthophoniste.
Le CMPEA est situé rue Maévantana, à M’tsapéré, commune de Mamoudzou, dans la même rue que le dispensaire.
Le tout premier et seul centre médico psychologique pour enfants et adolescents (CMPEA) de 0 à 18 ans à Mayotte a ouvert ses portes en décembre 2023 pour le grand Mamoudzou. Il s’agit de la réunion de deux services du centre hospitalier de Mayotte (CHM) qui ont déménagé dans de nouveaux locaux, rue Maevantena, à M’tsapéré, à Mamoudzou, à la demande, dès 2022, de la cheffe de service Virginie Boiard.
Une bonne nouvelle même si, « on n’est pas très bien situés », livre celle qui est aussi la seule pédopsychiatre de l’archipel, devant des partenaires et l’agence May santé recrutement pour présenter la structure. « C’est un quartier avec beaucoup d’insécurité avec des phénomènes de bandes. Il y a des jeunes qui ne peuvent plus venir comparé à quand on était au CHM car M’tsapéré n’est pas neutre », regrette-t-elle, ce lundi 22 avril, dans une salle d’attente encore sans climatisation malgré les six mois de travaux. Le bâtiment se scinde en deux parties : l’une pour les enfants, l’autre pour les adolescents.
« Ça a déshabillé Paul pour habiller Jacques »
« On est contents d’être ici mais une grande partie du personnel se déplace en périphérie donc j’ai enlevé des moyens à Mamoudzou. Ça a déshabillé Paul pour habiller Jacques », déplore la responsable. En effet, le seul service pédopsychiatrique, ouvert à Mamoudzou du lundi au vendredi, se rend aussi via l’unité mobile de pédopsychiatrie (UMPP), créée en 2023, au CMP pour adultes de Petite-Terre les mardis, à celui de Bandrélé les mercredis et jeudis, et deux jours par semaine au dispensaire dans le nord, où il n’y a pas de CMP. En plus de se rendre chez les partenaires : l’Éducation nationale, des associations, des services sociaux et les structures médico-judiciaires (il existe une seule unité (UMJ) à Mayotte au CHM qui se déplace sur le territoire) pour effectuer du soutien et des formations.
Chaque intervention est censée mobiliser cinq professionnels : la pédopsychiatre, l’infirmière, la psychomotricienne, l’orthophoniste et une éducatrice spécialisée. Mais le CMPEA, sursollicité, est aussi confronté à des problématiques de recrutement : il manque depuis septembre un poste d’orthophoniste, et depuis fin mars, une psychologue pour les adolescents.
« On n’est pas même pas à dix équivalents temps plein. Les journées sont très denses. Ça fait trois ans que je suis toute seule en tant que pédopsychiatre, ça commence à tirer un peu », confie celle qui essaie de recruter aussi de son côté. Mais elle compte surtout sur les sorties d’écoles fin juin pour combler l’équipe, en espérant que les nouvelles recrues potentielles ne soient pas toutes dirigées vers d’autres services à Mayotte comme cela a été le cas l’année passée malgré les besoins en psychiatrie, nous glisse-t-elle.
« On est passé à un an d’attente »
En tout, en 2023, le service a accompagné 650 enfants et adolescents en file active, pour le grand Mamoudzou et la périphérie. « On est entre guillemets victimes de notre succès. En octobre 2021, je pouvais quasiment voir les enfants la semaine suivante. Là, on a eu 130 demandes en 2023. On est passé à un an d’attente quasiment pout tout. C’est là qu’on voit qu’il y a plein de besoins », déclare celle qui en est à traiter les demandes de février 2023. Elle estime que rien que dans le grand Mamoudzou, environ 70 enfants et adolescents sont en attente d’obtenir leur premier rendez-vous, d’autres patientent aussi pour le deuxième. « Et ça va augmenter je pense. C’est catastrophique parce que ce sont des enfants et des familles en souffrance […] Mais dans tous les CMPEA en métropole il y a de l’attente. La psychiatrie c’est le parent pauvre de la médecine. Et pourtant, c’est l’avenir de notre société les enfants. »
Mais à Mayotte, d’autres problématiques s’ajoutent. « On n’a pas d’alternative à la consultation ambulatoire, on n’a pas d’hôpital de jour, pas de lits d’hospitalisation pour les enfants et adolescents… On [L’ARS] nous avait dit 2025, je pense que ce sera 2026 quand la psychiatrie va déménager en Petite-Terre pour 10 lits d’adolescents prévus », détaille-t-elle. Il sera alors possible d’hospitaliser les jeunes à partir de 13 ans. En attendant les adolescents au CHM sont mélangés aux adultes. Les enfants sont, eux, évasanés hors-territoire, à La Réunion (unité pour enfants et adolescents, Vanille) ou en métropole.
Un CPEAM dans le nord ?
« Et si on ouvre un CMPEA dans le nord et dans le sud, là c’est toute une équipe qu’il faut recruter », s’inquiète celle qui attendait la décision finale de l’ARS rendue de façon officieuse ce mardi lors d’une réunion avec le CHM concernant l’implantation potentielle d’autres CMPEA. Dont, le plus probable, selon nos informations, serait d’abord dans le nord de Grande-Terre dans des locaux du CHM pour des raisons financières et administratives ne permettant pas encore à l’ARS de louer d’autres espaces.
Une fois ces structures obtenues, l’étape suivante sera pour Virginie Boiard de réclamer un hôpital psychiatrique de jour. « On a beaucoup de projets, le problème c’est le fonctionnement », poursuit celle qui aimerait par exemple développer des consultations en groupe de mamans adolescentes (dont grossesses issues de viols) ou encore des consultations transculturelles avec des cadis pour les cas où la médecine « traditionnelle » n’est pas la voie de traitement empruntée pour le patient (À Mayotte, le premier réflexe et parfois le seul peut résider en des prières coraniques pour éloigner les mauvais esprits et calmer les crises délirantes attribuées aux djinns).
Les démarches à effectuer
Pour rentrer au centre médico-psychologique pour enfants et adolescents (CMPEA), une fiche de renseignement est à remplir par la famille ou un professionnel dans un premier temps en passant par le secrétariat. Une commission mensuelle d’admission permet ensuite de préparer deux à trois entretiens d’accueil pluridisciplinaires. Ils incluent l’enfant et la famille pour décider du projet de soin personnalisé.
L’équipe propose des séances individuelles : médicales avec la pédopsychiatre, de la psychothérapie avec une psychologue, un suivi infirmier, des consultations avec une psychomotricienne, une orthophoniste, et des éducatrices pour un accompagnement éducatif et social. Elle propose aussi des consultations groupales selon l’âge et la souffrance mentale, et en famille (voire à domicile).
La famille est intégrée dans le parcours car, signale la cheffe de service : « Lui (enfant ou adolescent) peut évoluer mais si la famille continue à avoir le même regard sur lui, ça ne va rien changer ». Seuls les plus de 13 ans peuvent venir non-accompagnés, à condition d’avoir une autorisation signée par leurs représentants légaux.
En voulant traverser la route nationale 4, près du cimetière de Pamandzi, une fillette âgée de six ans a été percutée par une voiture, le 7 septembre 2022. Elle est décédée dix jours plus tard à La Réunion. La conductrice a expliqué au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin, qu’elle avait vu la gamine et sa tante au bord de la route, mais qu’elle ne l’avait pas vue traverser. Les juges ont estimé qu’elle devait être maître de son véhicule et l’a condamnée à six mois de prison avec sursis et au retrait de son permis de conduire.
Une pile de pneus de voiture et de bus attend d’être transformée au local de Combani.
Des pneus transformés en fauteuils aux machines à laver remises sur pied, le pôle environnement de la Régie territoriale de Tsingoni, à Combani, lutte contre les déchets en les revalorisant.
« C’est joli ! Mais c’est lourd ça, non ? », demande, amusée, Amninata Djae, une employée de la brigade verte, l’un des trois services du pôle environnement de la Régie territoriale de Tsingoni (RTT). Rien d’étonnant, « ça », c’est une table basse réalisée à partir d’un pneu de bus : un prototype artisanal d’une petite vingtaine de kilos. Dans ce nouveau local basé à Combani depuis 2023, au quartier Décasé, quelques piles de pneus de toutes tailles meublent le sol de la cour extérieure et attendent de connaître leur nouvelle forme. Ils ont été en grande partie sortis d’une rivière lors d’une maraude de ramassage et de sensibilisation que réalise la brigade verte auprès des habitants des villages de Miréréni, Mroalé, Combani et de Tsingoni. C’est le déchet sauvage qu’elle rencontre le plus sur le terrain – avec les déchets ménagers – et qu’elle amène ensuite au chargé de mission artisanat, Antoine-Speyer Mouhoutard Houmadi, recruté en septembre.
De ce mois-ci à ce mercredi 27 mars, c’est environ une trentaine de nouveaux pneus qui sont arrivés dans la cour. Sur la même période, une quinzaine a été revalorisée : en table basse, mais aussi en objets de décoration (un tableau) et en fauteuils. « C’était un challenge pour moi », admet ce jeune homme, formé aux métiers manuels, en métallurgie et soudure, mais pas spécifiquement au travail de la gomme.
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Ils peuvent devenir des fauteuils.
Antoine-Speyer Mouhoutard Houmadi, engagé en septembre à la Régie territoriale de Tsingoni (RTT), est chargé de revaloriser des déchets.
Avec des lanières à base de pneus, le chargé de mission s’est aussi essayé à réaliser un tableau.
Si la majorité provient de ce que la brigade verte de la RTT a pu ramasser dans la rue et surtout les rivières. Une autre partie des pneus provient de garages privés ainsi que de compagnies de transports.
À la façon indonésienne, comme il l’a appris en faisant ses recherches, il vient insérer une lame de cutter dans une planche en bois, où un clou est également enfoncé pour découper de façon égale le flan d’un pneu. Si le démarrage est compliqué, une fois la lame rentrée dans la matière, il suffit de poursuivre la découpe jusqu’à temps d’obtenir des lanières… Qui serviront pour le dossier d’un fauteuil, ou la création d’un tableau qu’il a déjà confectionné, représentant une tête de cheval. Elles peuvent aussi servir à compléter les dossiers et assises des fauteuils composés d’environ cinq pneus de voiture chacun. « Mais elles pourraient aussi servir d’antidérapants », propose cet employé, qui utilise un couteau ou une lame de cutter pour les pneus de voiture, aussi récupérés au sein de garages, mais une meuleuse pour ceux de bus, constitués aussi de ferraille et issus de compagnies de transport.
Du mobilier pour les quartiers
« Là, on est complet en pneus de bus mais ce qui nous intéresserait c’est des pneus de mobylettes car c’est plus facile à manipuler », lance celui qui décrit-là sa « façon à [lui] de contribuer au recyclage » et aimerait désormais se lancer dans la fabrication de statues. Pour compléter les objets, « on ramène aussi tout ce qui est métal, bois, tôle », ajoute Hugo Canet, le chargé de mission de la brigade.
Le mobilier urbain ainsi créé pourra être, à terme, vendu dans la boutique du local où sont également vendus les appareils électroménagers et machines à laver réparés au même endroit. Mais il sera dans un premier temps installé dans les quartiers où les habitants sont sensibilisés par la brigade verte. De quoi attiser la curiosité et « donner aux gens l’envie de faire », livre le chargé d’artisanat qui a déjà initié une quinzaine de jeunes à la revalorisation de pneus, « pour en retrouver moins dehors », glisse-t-il. Le restant non utilisé part ensuite en direction du centre d’enfouissement de Dzoumogné.
Douze salariés en insertion
Dans son atelier de réparation, autre service du pôle environnement de la Régie territoriale de Tsingoni (RTT), Soifaoui Saïd Soilihi encadre 12 salariés en insertion pour réparer des équipements électroménagers. Des machines à laver majoritairement, ramassées par Maore Territoire ou bien amenées par des habitants. Ce qui est réparé et pas récupéré par les habitants part dans la petite boutique de l’association. Deux d’entre elles servent en revanche à une laverie sociale, les habitants peuvent les utiliser pour réaliser une lessive à 2 euros. Le même système est disponible chez un des référents de quartier sur lesquels s’appuie l’association. L’argent collecté lui sert à payer le loyer et l’électricité.
C’est aussi une façon de compléter leur action de suivi des lavandières et des produits utilisés. Hugo Canet, chargé de mission de la brigade verte informe : « On a remarqué une diminution de presque 80 % d’utilisation de produits toxiques là où on fait les relevés », dans les rivières. Comme celle qui traverse le quartier de Mogoni, à Combani.
Alors que les locaux de l’association Solidarité Mayotte ont été victimes d’un incendie volontaire dans la nuit de dimanche à lundi, celle de lundi à mardi ne semble pas avoir été plus calme à Cavani Massimoni, dans la commune de Mamoudzou. Dans la matinée, on constate que le reste des affaires logeant autour des locaux ont été brûlées et déblayées. Il ne reste plus rien, ni plus personne autour de l’association d’aide aux demandeurs d’asile, contrairement à la veille.
Les réfugiés ou ceux en attente de statut demeurant aux abords des locaux de l’association sont partis rejoindre ceux occupant la rue longeant le stade de Cavani depuis la fin du démantèlement de ce dernier. « Ils sont plusieurs à nous avoir rejoint », explique un des migrants, nous désignant l’emplacement du trottoir où ils ont posé leurs affaires. Ils ne sont pas les premiers à quitter la rue où se trouve le local. La veille, au lendemain du premier incendie, l’un d’eux nous expliquait être parti vers le stade de Cavani, car il avait trop peur de dormir à côté de Solidarité Mayotte.
Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outremer, lors de son dernier voyage à Mayotte, au début du mois d'avril. Derrière elle, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, et le contrôleur général Hervé Derache, directeur territorial de la police nationale à Mayotte.
Après une semaine d’opération « Mayotte place nette », le nouveau nom de Wuambushu 2, Marie Guévenoux a défendu un premier bilan sur la chaîne Sud Radio, ce lundi soir. « Il y a 250 « bangas » qui ont été détruits. C’est un quartier entier de Mamoudzou qui a été nettoyé de ses « bangas » », a indiqué la ministre chargée des Outremer en évoquant Doujani 2, à la pointe sud du village de M’tsapéré. Dans son équipe, on se félicite d’avoir réalisé 1/5e de l’objectif des 1.300 cases détruites d’ici la fin du mois de juin, même si les capacités de relogement limitées posent des difficultés pour la suite des opérations. La ministre comptabilise également « 4.000 contrôles » effectués par les gendarmes et les policiers, ainsi qu’une centaine de « délinquants » interpellés. Parmi eux, il y aurait six « chefs de bandes » appréhendés, soit un dixième de l’effectif ciblé pendant les deux mois et demi.
Elle a également été interrogée sur le week-end de Marine Le Pen à Mayotte, les samedi 20 et dimanche 21 avril. La députée du Rassemblement national a qualifié « d’opération de communication » l’initiative gouvernementale réitérée en ce mois d’avril. La ministre a répondu en qualifiant ces propos « d’insultes envers les forces de l’ordre ».
L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), en partenariat avec le pôle Systematic, organise un webinaire le jeudi 25 avril à 10h (heure de Mamoudzou). Le but de cet événement est de sensibiliser les acteurs économiques mahorais à l’intérêt des business angels, qui peuvent soutenir les entreprises en développement. Un business angel est une personne physique qui investit une partie de son patrimoine financier dans des sociétés en raison de leur caractère innovant. L’atelier en ligne proposera une compréhension approfondie du rôle des business angels et de leur impact sur les startups et initiatives entrepreneuriales ; une exploration de la manière dont ces investissements peuvent combler le fossé financier entre les premières aides financières et les financements institutionnels ; et enfin le public pourra en apprendre plus sur le soutien stratégique pour favoriser la croissance des entreprises locales. Pour assister à l’événement, il faut s’inscrire au lien suivant : https://tinyurl.com/ADIM-BusinessAngel.
Le service bancaire alternatif français Nickel semble avoir du succès dans les Outremer, comme le montre le bilan effectué pour leurs dix ans. Dans l’océan Indien, à La Réunion et à Mayotte, Nickel compte désormais près de 140.000 clients, et 220.000 dans les Antilles-Guyane, sur un total de 5,5 millions de clients dans le monde. Dans ce contexte, le directeur commercial de l’entreprise, Laurent Guivarch, s’est déplacé dans les territoires ultramarins concernés afin d’y rencontrer l’ensemble des partenaires. « Notre expansion remarquable dans les DROM témoigne de notre engagement à offrir des services financiers accessibles à tous les citoyens français. Les résultats que nous avons atteints dans les Antilles Guyane et dans l’océan Indien renforcent notre détermination à poursuivre le développement de notre réseau », déclare-t-il dans un communiqué.
L’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte a publié son bulletin hebdomadaire relatif au choléra. Le bilan est toujours de 10 cas à Mayotte, dont un nouveau confirmé la semaine dernière et un cas qui a été infirmé. 68 contacts proches ont été traités et 449 ont été vaccinés. Afin d’éviter la transmission de la maladie, l’ARS recommande de se laver les mains régulièrement et de ne boire que de l’eau potable. Ces mesures sont à prendre surtout en cas de diarrhées et si vous ou un proche revenez des Comores ou d’Afrique continentale depuis moins de dix jours, ou bien si vous souffrez de diarrhées et de déshydratation après avoir été en contact avec un cas suspect de choléra. En cas de symptômes, il faut absolument s’isoler, appeler le 15 et s’hydrater.