En 2022, l’ancienne usine sucrière d’Hanjagoua, dans la commune de Dembéni, a été sélectionnée par la mission Bern. La subvention pourtant obtenue depuis, les travaux devraient débuter en 2025, après une étude des diagnostic et de recherche d’équipements en juin, et des fouilles archéologiques. La communauté d’agglomération Dembéni Mamoudzou, qui supervise, aimerait pouvoir accueillir les premiers visiteurs en 2027.
L’usine sucrière d’Hajangoua vers des travaux en 2025

« Le clandestin à Mayotte ne doit avoir qu’une seule certitude, celle d’être renvoyé »

Circonscription sud. Manon Moreno (Reconquête) fait ses premiers en politique à l’occasion des élections législatives qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochain. Avec à ses côtés James Georges comme suppléant, elle fait de la lutte contre l’immigration son cheval de bataille.
Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Manon Moreno : Le point primordial pour Reconquête, c’est la lutte contre l’immigration. Donc il faudrait protéger les frontières en mettant énormément de moyens, notamment sur les frontières nautiques, en utilisant des radars dernière génération, pour déjà faire un premier filtrage. Ensuite, le retrait du droit du sol, la fin du regroupement familial, le retrait des titres de séjour si la personne ne travaille pas depuis plus de six mois, la remigration des binationaux, des fichés S, ainsi que des délinquants condamnés, et supprimer toutes les aides telles que les soins et l’école, car c’est au détriment des Mahorais. Il faut bien se dire que le clandestin à Mayotte ne doit avoir qu’une seule certitude, celle d’être renvoyé vers son pays d’origine.
Renforcer la sécurité ?
M.M. : Tous les points que j’ai énoncés avant, ce serait une grosse partie. Ensuite, il faudrait construire des centres éducatifs fermés pour les mineurs, ce serait déjà bien utile, car ça n’existe pas à Mayotte. Puis pour les majeurs délinquants, la remigration pour les binationaux, et un RSMA (Régiment du service militaire adapté) obligatoire pour les autres. Car dans ces groupes de délinquants, il y a à la fois des clandestins, mais il y a aussi des Mahorais qui ont grossi les rangs de ces groupes-là, et on ne peut pas expulser ces gens-là. Donc pour eux, le RSMA doit pouvoir leur permettre d’apprendre un métier. Je pense qu’il faut des mesures fortes pour stopper au plus vite l’insécurité et remettre de l’ordre. Parce que les Mahorais n’en peuvent plus, ils doivent retrouver la sérénité, la tranquillité et la paix.
Garantir une eau quotidienne ?
M.M. : Déjà, il faut savoir que Mayotte, c’est le seul département français où il n’y a pas d’Office de l’eau (N.D.L.R. le Département de Mayotte a approuvé sa création le 16 octobre 2023). Si vous allez sur le site eaufrance.fr, vous tapez Mayotte, le site est inaccessible, alors que pour les autres Outre-mer, il y a quand même des choses référencées. Là, on n’en sait rien, donc on n’a pas de connaissances scientifiques précises des réserves d’eau. Il faudrait donc dénombrer la population sur Mayotte, car la population clandestine doublerait la population régulière. Donc, on comprend aussi pourquoi il y a une pénurie d’eau à Mayotte, qu’il n’y avait pas auparavant. Ensuite il faut mener à bien l’usine de dessalement. Il faudrait aussi insister le conseil départemental pour entretenir les canalisations, pour arrêter les fuites intempestives qu’on peut voir partout dans Mayotte. Malheureusement, si aucune mesure n’est prise, c’est catastrophique pour Mayotte, car on aura probablement une nouvelle crise de l’eau, et si on regarde les prévisions climatiques du futur, ce n’est pas rassurant, à mesure que la planète se réchauffe. Donc c’est un point très important à prendre en compte.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
M.M. : Il faut savoir que nous, déjà, chez Reconquête, Nicolas Bay avait déjà parlé, alors pas de loi Mayotte, mais d’état d’urgence migratoire. Cela regroupait pas mal de points, notamment ceux que j’ai précédemment cité, à savoir la fin du droit du sol, du rapprochement familial, etc. Là, actuellement, la loi Mayotte est en stand-by. Mais après si la loi Mayotte convient aux Mahorais, on n’ira pas à son encontre, car il y a quand même des bonnes choses à l’intérieur.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
M.M. : En premier lieu, je pense que l’accès pour se déplacer est important, le projet des barges au Nord et au Sud avait été évoqué, et ce serait bien pour ne plus subir les embouteillages, les barrages et les caillassages par la même occasion. Améliorer le secteur de la santé avec plus de médecins, personnels hospitaliers pour éviter aux Mahorais de devoir partir à La Réunion pour se faire soigner. Donc oui, développer le secteur santé en priorité. Pour faire venir ce personnel, une proposition que nous avons est, dans le cadre du cursus de formation des médecins et infirmiers, de proposer un stage obligatoire dans les déserts médicaux, car cela ne concerne pas que Mayotte, pour éventuellement faire amener les jeunes diplômés à s’installer dans ces déserts médicaux. La sécurité est nécessaire aussi, car on n’a pas envie de s’installer dans un milieu anxiogène, non sécuritaire. Tout le monde a envie d’être tranquille, de pouvoir sortir sans se faire agresser. Il faudrait aussi que le projet Caribus aboutisse.
Préserver l’environnement ?
M.M. : Déjà, il faudrait nettoyer toute l’île, ces carcasses de voitures, frigo, déchets sur le bord de la route. On est en 2024, on est en France, ce n’est plus possible de voir ça. Il faut revoir tout le traitement des déchets, le tri, les collectes. Actuellement, quand on ramasse ma poubelle, on ramasse aussi mon plastique, mon verre, il n’y a rien qui est fait. Les conteneurs restent pleins, notamment pour le verre, ils ne sont pas collectés depuis des mois. Il faut développer des usines utilisatrices en verre, plastique et papier. Et aussi sensibiliser les enfants à l’école, ça part de là, pour qu’ils jettent leurs papiers dans une poubelle, et ce sera déjà bien. Après, pour ce qui est des eaux usées, malheureusement, on en revient toujours aux mêmes, c’est l’immigration qui veut ça, quand on voit des bangas, des constructions illégales, des bidonvilles et qu’après les eaux de pluie sont déversées avec énormément de déchets dans le lagon, ça fait mal au cœur. Il faut bien se rendre compte que si Mayotte n’a plus de lagon, Mayotte n’existe plus. C’est vraiment une prise de conscience que tout le monde doit avoir.
Développer quelles infrastructures ?
M.M. : Surtout l’hôpital et l’usine de dessalement. Car la première en Petite-Terre n’est pas au maximum de ses capacités, elle a été mal conçue au départ au niveau du rejet de la saumure, donc elle est limitée au niveau de la production. Il faudrait que la deuxième soit un peu mieux conçue pour être plus rentable. On a encore des coupures, ce n’est pas possible.
Arriver à la convergence sociale ?
M.M. : Déjà, retirer toutes les aides aux étrangers, le RSA (Revenu de solidarité active), l’allocation familiale, l’allocation logement, parce que ça bénéficierait beaucoup aux Mahorais, qui, je le rappelle, ne touchent pas la même chose qu’en métropole. Notamment en ce qui concerne les APL (Aide personnalisée au logement), le chômage et le Smic, alors que le coût de la vie est très élevé à Mayotte. Les courses, le logement ne sont pas donnés, donc ce n’est pas normal de toucher un vrai Smic, un vrai chômage, ou des APL complètement dérisoires. Alors qu’en métropole, tout le monde les touche. Les Mahorais étant des citoyens français comme tous les autres, il n’y a pas de raison qu’on ne tende pas vers les mêmes droits sociaux. Donc c’est une volonté que les députés Reconquête feraient valoir à l’Assemblée nationale, les mêmes droits pour tout le monde, une équité pour tous les nationaux, sans distinction.
La biographie de la candidate
Manon Moreno, 35 ans, s’est installée à Mayotte il y a bientôt deux ans. Actuellement sans emploi, elle a été chauffeur de bus dans les Alpes-Maritimes. Si les élections législatives de 2024 sont sa première expérience en politique, elle est encartée depuis janvier 2022 au parti Reconquête, fondé par Éric Zemmour, qu’elle représente en tant que candidate pour la deuxième circonscription. « Même si je n’ai pas d’expérience, je suis justement Madame « Tout le monde », et je peux donc apporter quelque chose », estime-t-elle. Si elle vient à siéger à l’Assemblée nationale, elle sera prête à travailler avec le Rassemblement national et Les Républicains qui auront suivi Éric Ciotti.
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« Restaurer la sécurité par la reconquête des territoires perdus »

Circonscription sud. Candidat à sa propre succession dans la seconde circonscription législative de Mayotte, Mansour Kamardine compte « couper toutes les pompes aspirantes de l’immigration illégale ». Avec Fazianti Djoumoi Tsimpou, le Sadois repart en campagne muni de son étiquette Les Républicains.
Si vous restez député, qu’est-ce que vous ferez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Mansour Kamardine : Je milite pour couper toutes les pompes aspirantes de l’immigration en même temps. Ainsi, je défendrais l’impossibilité de régulariser les personnes arrivées à Mayotte en infraction, la restauration du délit de séjour irrégulier, la suppression du droit du sol, la limitation de l’obligation scolaire aux capacités réelles des écoles, la suppression de l’accès illimité et gratuit au centre hospitalier de Mayotte pour les clandestins. Parallèlement, je solliciterais la présence à Mayotte de Frontex, d’une base de la Marine modernisée, d’un patrouilleur outre-mer de nouvelle génération, le déplacement au nord des moyens nautiques de la police aux frontières, l’installation de nouveaux radars de surveillance et le retour à une politique de grande fermeté vis-à-vis des autorités comoriennes : pas de contrôle de leurs frontières, alors pas d’aide française, pas de visa et le retrait de la nationalité française pour les binationaux impliqués dans le trafic d’êtres humains.
Renforcer la sécurité ?
M.K. : Il ne s’agit plus de la renforcer, mais de la restaurer par la reconquête des territoires perdus, la destruction des bidonvilles et la reconduite des clandestins chez eux. Je demanderais, comme je le fais depuis des années, la répartition des mineurs isolés vers la métropole et le regroupement familial directement vers les Comores des jeunes Comoriens abandonnés à Mayotte par leurs parents. En outre, je propose que les étrangers originaires des Comores condamnés pour des délits à Mayotte effectuent leur peine de prison dans l’archipel voisin. Cela nous coutera moins cher et dissuadera un certain nombre de verser dans la délinquance. De plus, je solliciterais le démantèlement des réseaux transnationaux de trafic d’êtres humains dans la région. Bref, je défendrais la mise en place d’une opération Wuambushu puissance 10 pendant le temps qu’il faudra pour restaurer la sécurité et maîtriser nos frontières.
Garantir une eau quotidienne ?
M.K : La construction de la troisième retenue collinaire est incontournable pour garantir une ressource en eau suffisante, ainsi que la mise en place de trois unités de dessalement reparties sur le territoire mahorais. Il convient également de mettre à niveau le réseau de distribution d’eau qui n’est prévu que pour 200.000 personnes alors que nous sommes 450.000 à vivre à Mayotte (N.D.L.R. l’Insee estime qu’il y a 320.000 habitants à partir du 1er janvier 2024). Il faudra parallèlement développer les réseaux d’assainissement par une aide spécifique individuelle à la connexion des maisons aux réseaux. De plus, un vaste plan de traitement des eaux pluviales et de ruissellement permettrait aussi de disposer de plus d’eau et de protéger le lagon. Enfin, la reconquête des terres exploitées sans droit autoriserait la reforestation qui est essentielle à la ressource en eau.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
M.K. : Je prendrais soin de préserver et de consolider une position commune à l’ensemble des élus de Mayotte sur nos exigences, position commune que je porterais inlassablement auprès de ceux qui gouverneront après le 7 juillet. Nous devrons continuer à faire bloc. Bien évidemment, je m’appuierais sur le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale qui nous soutient unanimement et sans réserve et qui comptera des dizaines de députés le 7 juillet, ainsi que sur le groupe LR au Sénat qui est majoritaire et incontournable pour faire aboutir la loi Mayotte. Je rappellerais également au groupe formé par Renaissance, Modem et Horizon ses promesses de ces derniers mois. Bref, le travail effectué ces derniers mois sera poursuivi avec ceux qui seront en responsabilité en juillet, ce qui ne me pose aucune difficulté car j’ai pris soin de tisser des relations avec l’ensemble des groupes politiques.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
M.K. : Restaurer la sécurité est un impératif pour notre attractivité. Aussi, le renforcement de l’État de droit avec une justice bien ordonnée, la création d’une deuxième prison et la création d’une cour d’appel à Mamoudzou sont des éléments positifs à obtenir. La transformation du système de santé de Mayotte en centre hospitalier régional universitaire (CHRU) à l’occasion de la construction du second hôpital est également un élément important pour rendre attractif le territoire. L’ouverture de droits sociaux alignés sur les autres départements français, comme la retraite complémentaire, est aussi facteur d’attractivité. Enfin, l’intégration régionale de Mayotte par la reconnaissance internationale du choix historique de 1975 que nous obtiendrons devant l’ONU en allant défendre à New-York, tous les ans, avec l’appui du Quai d’Orsay, soutien que j’ai récemment obtenu – sera un facteur de stabilisation de notre place dans l’océan Indien. Cela nous permettra de devenir un pôle important de développement en Afrique australe. C’est pourquoi je propose qu’on fasse de Mayotte une zone économique fiscale et douanière spéciale sur le modèle des RUP espagnoles. Nous pourrions attirer d’importants investissements et créer des milliers d’emplois dans le secteur privé.
Préserver l’environnement ?
M.K. : Préserver l’environnement commence par la reforestation des terres exploitées sans droit ni titre. Nous perdons chaque année 300 hectares de forêt. Il convient d’inverser la tendance et de préserver le lagon des eaux de ruissellement qui augmentent avec la déforestation. Il convient, également, de favoriser le développement de la pêche locale en autorisant les pêcheurs mahorais à avoir accès à la zone économique exclusive, ce qui nécessite une action au niveau européen pour limiter l’accès des thoniers industriels à notre ZEE. Ainsi, il est possible de préserver la ressource et de développer conjointement notre économie.
Développer quelles infrastructures ?
M.K : Les routes nationales bien sûr, en premier lieu, pour rendre la circulation fluide et répartir le développement sur l’ensemble du territoire, le contournement routier de Mamoudzou, la suppression des lacets de Barakani, la piste longue, l’université, le port et les infrastructures sportives, mais aussi les infrastructures numériques et l’interconnexion aux réseaux internet. Un effort particulier doit être conduit en ce qui concerne les réseaux d’assainissement qui peuvent bénéficier d’importants financements européens.
Arriver à la convergence sociale ?
M.K. : Sous mon impulsion, l’égalité sociale a été incluse dans le projet de loi Mayotte avec un agenda resserré et un alignement pour 2026. Je tiendrais ce cap. Son coût est évalué à 250 millions d’euros que nous pouvons lisser sur quatre ou cinq ans, soit cinquante millions d’euros par an d’effort pour l’État, ce qui permettrait de ne pas impacter la compétitivité des entreprises et sans faire baisser les salaires nets et mieux en faisant augmenter les petits salaires de 10%. C’est beaucoup moins cher que le coût pour l’État de l’immigration clandestine qui dépasse les 250 millions d’euros par an. Améliorer la lutte contre l’immigration clandestine permettra de financer complètement l’égalité sociale et les infrastructures de développement en quelques années et sans un euro supplémentaire de nos impôts.
La biographie du candidat
L’avocat de 65 ans tente de garder son mandat de député après avoir été réélu en 2022 avec 60% des voix au second tour contre Issa Issa Abdou. Ce fidèle Chiraquien, qui a œuvré pour la départementalisation de Mayotte en 2011, a fait du parti Les Républicains un acteur incontournable de la vie politique mahoraise.
Plus jeune, le Sadois a été fonctionnaire avant de briguer la mairie de sa commune, qu’il a obtenue en 1983. Il a été ensuite conseiller général, puis dernier vice-président de Younoussa Bamana au début des années 2000. Battu en 2022 dans le canton de Sada-Chirongui, il restait alors député et membre de la Commission des lois. Avant la dissolution décidée par le président de la République, il était encore président du groupe d’amitié France-Comores et membre de plusieurs autres groupes d’amitié dont Madagascar, Mozambique, Maurice, etc..
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Des élèves utilisent l’art pour dire « non » aux violences contre les bus

Ce vendredi 21 juin, des élèves de plusieurs établissements mahorais étaient présents à la finale du concours Hal’o respect qui entend « dire non à la violence et au non-respect » envers les transports scolaires. Des élèves du collège de Koungou et du lycée polyvalent de Dembéni ont été distingués.
Alors que les bus scolaires du réseau Hal’o sont trop souvent le théâtre de violences, pour la première année, Transdev Mayotte organisait le concours Hal’o respect. Le but ? Inviter les collégiens et lycéens à encourager des comportements respectueux et solidaires dans les véhicules à travers un projet artistique. Huit d’entre eux étaient en lice pour la finale du concours organisée, ce vendredi, à Dembéni. Pour répondre aux violences, les jeunes ont choisi l’art comme moyen d’expression : du slam à la danse, en passant par le théâtre et le court-métrage. Parmi les finalistes : des groupes du collège de Koungou, du collège de Sada, du lycée de Petite-Terre et du lycée polyvalent de Dembéni.
Dans un slam, filmé face caméra, des élèves de quatrième du collège de Koungou dénoncent « les bus chargés de cris, des pleurs », un texte inspiré par les nombreux caillassages dont ils témoignent. A l’issue de la matinée où les groupes ont présenté leur travail, dans la catégorie collège, ont été récompensés, le groupe 304 de la classe média du collège de Koungou. « Le jury a apprécié leur vidéo qui mêlait danse, théâtre et slam », indique Moizari Abdou Madi, la responsable clientèle et marketing de Transdev. « Soyons respectueux et créons un environnement sûr pour tout le monde. Changeons les choses, combattons la violence dans les transports scolaires », appellent de leurs vœux les jeunes filles dans la vidéo.
Dans la catégorie lycée, le groupe CZMND TARATIBU du lycée polyvalent de Dembéni a été sélectionné pour son court-métrage autour des conséquences du non-port de la ceinture dans le transport. Les jeunes ont réalisé un projet digne de professionnels avec effets spéciaux et plans filmés au drone.
Un chèque de 1.500 euros a été remis à deux groupes gagnants destiné à la réalisation d’un projet éducatif. Le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, présent à la finale et membre du jury a salué « ces projets artistiques à impact social et à encourager les jeunes à être agent du changement ».
Des jeunes de Cavani rappent pour la planète

Le samedi 6 juillet, une dizaine de jeunes se produiront au restaurant le Voulé pour proposer au public un morceau de rap sur le thème de l’environnement. Un morceau qui sera issu des différents ateliers qu’ils suivent avec Mayotte Nature Environnement, qui a voulu proposer une manière originale d’intéresser les adolescents à la nature.
Samedi 6 juillet à 19h, au restaurant Le Voulé, à Cavani, Mamoudzou, concert de rap organisé par Mayotte Nature Environnement.
Avec la canalisation réparée à Chirongui, un retour progressif de l’eau ce vendredi
La casse d’une canalisation à Chirongui, jeudi soir, perturbait le réseau d’eau depuis dans le sud de Grande-Terre. Celle-ci a été réparée, indique la Société mahoraise des eaux, ce vendredi après-midi. Par contre, « le remplissage du réservoir de tête ainsi que des réservoirs secondaires se fait progressivement et se poursuivra tout au long de la nuit ».
La remise en eau se fait donc « en mode dégradé », depuis 17h, dans les villages de Bandrélé, Bambo-Est, M’tsamoudou, Musicale Plage, Chirongui village, Bambo-Ouest, Hagnoundrou, Moinatrindri Bas, M’zouazia, Kani-Bé, Kani-Kéli et M’bouanatsa.
Sada et Bouéni devront attendre 19h pour que l’eau revienne.
Assises : ils sont sept à répondre de la série de meurtres de Petite-Terre en janvier 2021

Sept accusés de « meurtre en bande organisée » sont jugés depuis ce vendredi devant la cour d’assises des mineurs de Mayotte, au sujet d’une série de meurtres perpétrés en Labattoir en janvier 2021. En moins de trois jours, trois personnes, dont deux adolescents de 14 et 15 ans, avaient perdu la vie dans des affrontements qui ont opposé des bandes du quartier Cetam et de La Vigie. En tout, ils sont treize à avoir été interpellés par les gendarmes dans le cadre de cette affaire, le plus jeune étant âgé de 12 ans à l’époque. Avec cinq autres mineurs, son sort dépend du tribunal pour enfants.
Mais pour les sept derniers, qui ont entre 19 et 33 ans maintenant, ils doivent faire face aux jurés dans le cadre de ce procès d’assises prévu jusqu’au vendredi 28 juin.
La CCSud dans les Alpes pour parler tourisme
La Communauté de communes du Sud de Mayotte ainsi que son office du tourisme participent au 93e congrès de l’Association nationale des élus des territoires touristiques, au Grand-Bornand (Haute-Savoie), dans une station de montagne emblématique des Alpes. Ce congrès, qui se déroule du 19 au 21 juin, a pour thème l’attractivité des territoires à travers l’événementiel.
Les Urgences en difficulté faute de médecins
Depuis la semaine dernière, le service des Urgences du centre hospitalier de Mayotte ne fonctionne qu’avec entre un et trois médecins par garde, ce qui n’est pas sans conséquences sur son fonctionnement. Ainsi, le CHM invite les patients « à contacter systématiquement le Samu Centre 15 plutôt que de se présenter directement aux Urgences de Mamoudzou », dans un communiqué envoyé ce vendredi.
CGT Éduc’ation Mayotte prend position contre le Rassemblement national
Dans un communiqué, la CGT Éduc’ation Mayotte appelle à une large mobilisation contre le Rassemblement national qui représente « l’imposture sociale et le danger politique » et « s’engage dans le Front populaire ». « Ce parti, fondé en 1972 par d’anciens collaborationnistes nazis et des membres de l’organisation terroriste OAS, porte toujours le même projet idéologique : le racisme. Son arrivée au pouvoir serait catastrophique pour le pays, y compris à Mayotte. Ils n’ont que l’obsession migratoire et la désignation de boucs émissaires dans leurs discours, ne pointent jamais la responsabilité de l’État dans son abandon du territoire et ne proposent aucune mesure sociale », estime le syndicat d’enseignants. Il insiste en écrivant « qu’avec lui au pouvoir, ce sont nos élèves et nos collègues, nos ami-es et nos voisin-es, nos amant-es aussi et nos conjoint-es, étranger-es ou d’origine étrangère, qui risquent d’être empêchés, harcelés, discriminés, et expulsés, dans des contrées où ils n’ont parfois jamais mis les pieds ».
Au contraire d’Emmanuel Macron et le RN, il voit dans le Front Populaire « un espoir de retour au progrès ! Les organisations syndicales ont toutes leur place pour mener ce combat. Elles doivent se mobiliser pour convaincre les salariés de ne pas voter pour l’extrême droite et faire pression sur les partis de gauche pour qu’ils s’engagent réellement à tenir leurs engagements ». Si l’union de la gauche arrive au pouvoir, il espère que cela synonyme de l’école gratuite pour toutes et tous, la retraite à 60 ans, la fin des titres de séjour territorialisés, la hausse des salaires, la fin de parcours et du Service national universel (SNU).
L’indépendance de Madagascar célébrée pendant une semaine
À l’occasion du 64ème anniversaire de l’indépendance de Madagascar, la Fédération des associations malagasy à Mayotte organise une semaine de festivités socioculturelles, notamment le mardi 26 juin, à partir de 15h, dans l’hémicycle Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Antoine Rabesa Zafera, universitaire, diplomate et ancien ministre malgache présentera l’histoire de Madagascar et de ses relations avec Mayotte. En amont, une retraite aux flambeaux sera organisée le 25 juin à 17h, puis une journée d’exposition et vente d’arts malgaches et de produits gastronomiques aura lieu le 29 juin à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de M’gombani, à partir de 9h.
Une tribune contre les propos sur l’esclavage d’un candidat réunionnais
Lors de son intervention au journal de Réunion La 1ère, le 18 juin, Johnny Payet, un candidat du Rassemblement national a indiqué ne pas commémorer la fête de l’esclavage, qui est célébrée le 20 décembre à La Réunion, arguant que « l’esclavage, ça empêche d’avancer ». Cette prise de position n’a pas manqué de faire réagir sur l’île Bourbon, mais également un groupe d’ultramarins qui ont signé sous le nom de « Les Jeunes Ultramarins Engagés » une tribune « apolitique mais profondément citoyenne ». « À travers cette tribune, nous, jeunes ultramarins de tous horizons, élus nationaux et locaux, personnalités publiques, travailleurs, étudiants, créoles engagés, affirmons notre indignation face à cette tentative de minimiser notre histoire et notre devoir de mémoire. Ces propos ne sont pas seulement une offense aux souffrances endurées par nos ancêtres, mais aussi une insulte à notre patrimoine collectif et à nos valeurs républicaines. L’abolition de l’esclavage est une page fondamentale de notre histoire, commémorée selon un calendrier national. Elle incarne notre engagement à ne jamais oublier les horreurs de l’esclavage et à honorer les luttes pour la liberté et la dignité humaine », font valoir les auteurs, qui estiment que « l’extrême n’est pas la réponse ».
Lien pour signer la tribune : https://forms.gle/Tm5iLJvM8ex1E4xYA
Flotte de pêche : le Département ouvre sa plateforme numérique
La direction de l’agriculture de la pêche et de la forêt (service Pêche et Aquaculture) informe les acteurs du monde marin, notamment les marins-pêcheurs et autres porteurs de projets résidant sur le territoire, de l’ouverture de la plate-forme numérique du Département pour le dépôt de leur dossier, jusqu’au 16 août 2024, sur lecdsoutientmonprojet.fr
Les porteurs de projet peuvent, en effet, y déposer leurs demandes d’aides financières pour l’achat d’un navire de moins de douze mètres, sur la base du règlement de la commission européenne, en date du 27 Juin 2014, concernant les aides de minimis en faveur de la transformation et de la commercialisation des produits de la pêche et de l’aquaculture, à hauteur de 30.000 euros.
Pour cela, il convient de fournir des pièces justificatives et documents (liste jointe en annexe). Et en cas de difficultés dans l’utilisation de la plateforme, un accompagnement est possible avec une personne ressource de la Capam.
Pour tout renseignement, vous pouvez contacter la direction concernée au 02 69 66 12 37, au 02 69 66 20 14, au 06 39 67 09 70 ou au 06 39 04 56 58.
L’Expo Made in Mayotte met en avant les artisans locaux
L’association Made in Mayotte organise la 14e édition de l’Expo Made in Mayotte à l’intérieur du Comité du Tourisme Mayotte, à Mamoudzou. L’événement se tiendra du mardi 25 juin au samedi 13 juillet, du lundi au vendredi de 8h à 16h45 et le samedi de 9h à 15h. Cosmétiques, accessoires, peintures, illustrations… De nombreux produits faits main par une quinzaine de créateurs locaux et créatrices locales seront disponibles sur les étals. Le public pourra également profiter de différents ateliers créatifs.
De nouveaux horaires pour les navettes de la Cadema
Depuis le mardi 18 juin, la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) a modifié les horaires des navettes pour la ligne Vahibé Passamaïnty, la ligne Hauts de Mamoudzou et pour la ligne du sud au nord de la Cadema. Les nouveaux horaires sont consultables sur les réseaux sociaux de la communauté d’agglomération. Il est rappelé aux usagers de conserver leur titre de transport distribué à l’entrée du bus pour pouvoir effectuer le trajet retour, et que des agents de sécurité sont présents au niveau des parkings relais.
Oulanga Na Nyamba fait sa Fête de la Musique
À l’occasion de la Fête de la Musique, ce vendredi, l’association de protection des tortues marines Oulanga Na Nyamba convie le public à la restitution du projet Vigie 2023/2024, de 9h à 12h au Dagoni la Vigie. Danse afro, chant des tortues marines, danse traditionnelle ou encore capoeira sont au programme. L’objectif du projet Vigie est de sensibiliser les usagers au littoral mahorais.
La déchetterie mobile à M’tsamboro ce samedi
La déchetterie mobile du Grand Nord sera présente dans la commune de M’tsamboro ce samedi 22 juin, de 8h à 12h, place de la Mairie. Quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets verts, encombrants, ferraille, déchets électroménagers et ampoules. L’apport des déchets est gratuit. Les déchets suivants ne sont pas acceptés : batteries automobiles, piles, pneumatiques usagées, bouteilles en verre, papier et carton.
Aller chercher de l’eau, un risque pour les migrants de Cavani
Depuis le 22 mars et la fin du démantèlement du camp du stade de Cavani, à Mamoudzou, de nombreux migrants d’Afrique des Grands lacs et de la Corne de l’Afrique restent sur le trottoir à ses abords. Privés d’eau potable, ceux qui restent prennent le risque de se faire agresser à chaque fois qu’ils vont puiser de l’eau à Massimoni.
Il est 16h15, ce jeudi, lorsque les pompiers viennent évacuer un des migrants aux abords du stade de Cavani. Une demi-heure plus tôt, ce dernier a reçu un coup de machette au bras alors qu’il allait chercher de l’eau à la rivière Massimoni. « Ça arrive tout le temps. On s’est presque tous déjà fait agresser en allant là-bas. Soit on veut nous prendre de l’argent, ou bien notre téléphone, soit on nous frappe », déplore Nur, qui s’est lui-même vu délester de son portable et de quarante euros, en échange d’un coup de chombo au niveau du bassin.
« On a besoin d’eau pour boire, pour se laver, pour notre santé. Sans eau, on ne peut pas cuisiner. L’eau, c’est la chose la plus importante », insiste de son côté Arun, qui lui a perdu son téléphone pour pouvoir remplir un jerrican.
Tous subissent la peur de faire les quinze minutes de marche qui séparent le trottoir du stade au point d’eau dissimulé près de l’association Solidarité Mayotte. S’ils s’accordent tous pour dire que des agressions ont toujours eu lieu dans cette zone, ce serait de pire en pire. « Si seulement on nous laissait nous servir en eau avec les bouches à incendie, ce serait magnifique », rêve Shabani Ali, en pointant du doigt celle qui se trouve sur le trottoir en face.
« J’ai toujours réussi à fuir »
Ce dernier, arrivé du Burundi il y a un an, a toujours puisé son eau à Massimoni, aussi bien quand il habitait à côté de Solidarité que depuis qu’il occupe les abords du stade. « J’ai toujours réussi à fuir quand on voulait m’agresser », arrive-t-il à dire en riant. Celui qui a récemment obtenu un titre de séjour nous propose de nous conduire le long du trajet qu’il fait parfois cinq fois par jour pour trouver de l’eau. « Mais c’est risqué », alerte-t-il. Après être passé derrière le stade, avoir remonté la rue Babous Salama et croisé les locaux fermés de l’association en charge de l’hébergement d’urgence, nous arrivons à la source. Là, des enfants font leur toilette, à côté des murs de tôles qui séparent la rue des cases de fortune. « Les agressions ont lieu partout, soit sur le trajet, soit ici. Cela arrive souvent qu’on nous jette des pierres », relate notre guide.
Un homme se brosse les dents à côté d’un des deux tuyaux dont l’eau, stockée dans un bassin surplombant, s’écoule. En regardant l’intérieur dudit bassin, l’eau est trouble, et des poissons y nagent. « On sait que ce n’est pas potable, mais on n’a pas le choix », soupire Shabani. Sur le retour, ce dernier déplore que le robinet que pouvaient utiliser les migrants qui occupaient l’intérieur du stade de Cavani ne soit plus accessible. Malgré la situation, le ressortissant burundais ne cherche pas à se plaindre outre mesure.
« On est reconnaissants que la France, que la République, nous accueille, nous offre sa protection », insiste-t-il à plusieurs reprises.
« Des indicateurs de performance pour évaluer l’efficacité des mesures prises »

Circonscription sud. Candidat au scrutin législatif du 30 juin et 7 juillet, Madi-Boinamani Madi Mari (Agir) avait échoué de peu à se qualifier pour le second tour en 2022. Accompagné de Toiyfati Saïd, celui qui a reçu le soutien de Renaissance entend fixer un objectif de résultat sur l’action de l’État à Mayotte en matière de lutte contre l’immigration clandestine.

Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Madi-Boinamani Madi Mari : Il faut fixer un objectif de résultat sur l’action de l’État en matière de lutte contre l’immigration clandestine et de restauration de la sécurité publique. Il s’agira de mettre en place des indicateurs de performance pour évaluer l’efficacité des mesures prises. Nous exigerons l’augmentation des contrôles aux frontières en renforçant les ressources humaines et technologiques, afin de mieux détecter et empêcher les entrées illégales.
Nous développerons des partenariats internationaux pour mieux gérer les flux migratoires et organiser les retours des personnes en situation irrégulière. Nous accroîtrons la coopération avec les pays d’origine et de transit des migrants pour lutter contre les réseaux de passeurs. Nous lancerons des campagnes de sensibilisation dans les pays d’origine pour informer sur les risques de l’immigration clandestine et les voies légales d’immigration.
Renforcer la sécurité ?
M.-B.M.M. : Nous agirons pour faire doter notre département d’une cité judiciaire moderne pour renforcer les moyens dédiés à la justice, lutter contre l’impunité et sécuriser les Mahorais. Cette cité regroupera les tribunaux, les bureaux des juges et les services d’aide aux victimes. Nous exigerons le respect de la règlementation pénitentiaire européenne en augmentant les moyens humains dédiés au centre pénitentiaire de Mayotte et en construisant une deuxième maison d’arrêt pour réduire la surpopulation carcérale et améliorer les conditions de détention.
Nous agirons pour une création d’une cour d’appel indépendante, pour Mayotte, distincte du parquet général de La Réunion, afin de définir et de conduire une politique pénale plus adaptée au contexte local. Nous exigerons l’éradiquerons les zones de non-droit en intensifiant les opérations de police dans les zones sensibles, en augmentant les moyens et la présence policière. Nous défendrons la mise en place d’un centre éducatif fermé pour les jeunes en difficulté, afin de lutter contre la délinquance juvénile et les violences urbaines, en offrant des programmes de réinsertion, de formation professionnelle et de soutien psychologique.
Garantir une eau quotidienne ?
M.-B.M.M. : Nous plaiderons pour des investissements substantiels dans la modernisation et l’extension des réseaux de distribution d’eau potable. Cela permettra d’assurer une couverture optimale et continue sur l’ensemble du territoire. Nous préconiserons la construction de nouveaux réservoirs et stations de traitement pour augmenter les capacités de stockage et garantir la qualité de l’eau distribuée.
Nous soutiendrons l’adoption de technologies innovantes, telles que les systèmes de collecte des eaux de pluie et les unités de dessalement, pour diversifier les sources d’approvisionnement en eau. En tout état de cause, nous défendrons la libre administration des collectivités dans l’exercice de leurs compétences, afin de garantir une gestion locale efficace et adaptée des ressources en eau.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
M.-B.M.M. : Nous veillerons à ce que la loi Mayotte soit clairement définie, notamment en ce qui concerne ses objectifs, tout en s’assurant de ne pas s’écarter de l’assimilation législative et en garantissant la libre administration des collectivités. Cela signifie que les spécificités locales seront respectées, mais que Mayotte restera alignée avec le droit commun. Nous travaillerons à renforcer le statut de Mayotte en tant que département et région d’outre-mer (Drom) à part entière, avec des droits et des devoirs similaires à ceux des autres Drom. Nous nous assurerons que ce projet de loi ne soit pas utilisé comme un prétexte pour éloigner Mayotte du droit commun.
Nous nous engagerons à garantir que les Mahorais soient pleinement intégrés dans le processus décisionnel concernant les affaires de leur territoire. Cela impliquera la mise en place de mécanismes de gouvernance locale, c’est-à-dire une participation active et majoritaire des représentants locaux dans les établissements publics tels que la CUF (Commission d’urgence foncière, l’Epfam (Établissement public foncier et de l’aménagement de Mayotte) et autres prévus par la loi Mayotte.
Cette loi Mayotte doit être l’occasion de lever les obstacles législatifs et réglementaires qui bloquent les projets structurants du territoire. Ces mesures visent à assurer que Mayotte soit traitée avec l’égalité et le respect qu’elle mérite, tout en maintenant son intégration au sein de la République et en assurant une gouvernance inclusive.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
M.-B.M.M. : Il n’y a pas d’attractivité sans sécurité. Nous devons donc garantir un environnement sûr pour attirer les investissements et les visiteurs. Nous mettrons en place des mesures pour pallier les problèmes d’insécurité. Nous encouragerons les investissements dans le développement des infrastructures de transport, de communication et des services publics pour rendre le territoire plus accessible et plus attractif pour les entreprises et les touristes. La modernisation des réseaux, du ports et l’agrandissement de l’aéroports sera une priorité pour faciliter les échanges et encourager les investissements.
Nous agirons sur l’amélioration des services de santé, d’éducation et de logement pour offrir une meilleure qualité de vie aux habitants, rendant ainsi le territoire plus attractif.
Préserver l’environnement ?
M.-B.M.M. : Avec sa biodiversité marine et terrestre riche et variée, soumise à de forts risques naturels et à une forte pression démographique, notre île doit se doter de moyens conséquents pour protéger son environnement et réussir sa transition écologique.
Nous devons nous préparer à de grands bouleversements, notamment en ce qui concerne le retrait du trait de côte et submersion marine. Les communes du sud, notamment Bouéni, Kani-Kéli, Chirongui et Bandrélé sont les plus exposées à ce risque majeur.
Développer quelles infrastructures ?
M.-B.M.M. : L’impulsion du développement de notre territoire nécessite au préalable la réalisation des infrastructures routière, portuaire et aéroportuaire plus adaptées. Nous exigerons et nous suivrons la réalisation de la piste longue promise par le président de la République, pour donner à l’aéroport de Mayotte sa vocation internationale et son autonomie.
Arriver à la convergence sociale ?
M.-B.M.M. : Nous exigerons l’alignement des aides sociales sur le droit commun pour permettre aux Mahorais d’obtenir les mêmes aides que tous les Français. Nous demanderons le déplafonnement des cotisations des retraites à Mayotte afin de permettre à nos retraités de vivre dignement. En somme, nous exigerons l’application du code de la sécurité sociale et l’alignement de toutes les prestations sociales à Mayotte pour l’égalité sociale au plus tard le 1er janvier 2027. En effet, en tant que citoyens français ayant les mêmes devoirs, les citoyens mahorais doivent avoir les mêmes droits que les autres citoyens de l’Hexagone et des territoires d’Outre-mer. Nous soutenons la mise en place de l’Aide médicale d’État (AME) pour assurer les besoins de santé des publics les plus fragiles. Nous exigerons également la modification des articles du code de la santé publique qui dérogent au droit commun sans justification portant sur l’installation des pharmacies ou l’autorisation d’exercice de professionnels de santé venus de l’extérieur de l’Union européenne.
La biographie du candidat
Âgé de 37 ans, le directeur général des services de la mairie de Chiconi est un ancien militant au sein du parti UMP, puis LR depuis 2002 avant de rejoindre le parti Agir la droite constructive. Il bénéficie pour cette élection du soutien de La Renaissance, sans toutefois être investi officiellement par Ensemble. A la manœuvre dans l’élection de Bibi Chanfi et Saindou Attoumani aux dernières élections départementales de 2021, il compte rejoindre un groupe situé au centre ou de la droite s’il est élu. Au niveau associatif, il est impliqué dans sa commune puisqu’il est le président du club de football ASO Espoir de Chiconi. « En tant que candidat de la circonscription 2 à Mayotte, je souhaite continuer à défendre les idées de la droite républicaine et du centre pour l’intérêt de notre pays, et plus particulièrement du 101ème département de France », fait-il valoir.
Une partie du Sud privée d’eau en raison d’une casse sur la conduite du réservoir de Chirongui

L’eau a dû être coupée urgemment ce vendredi matin pour une grande partie des villages du Sud de Mayotte. La SMAE – Mahoraise des Eaux explique que cette coupure est due à une casse sur la conduite d’adduction et distribution du réservoir de Chirongui. “Celui-ci étant complètement vide à cette heure, il est impératif de préserver les stocks résiduels d’eau dans les petits réservoirs secondaires qui en dépendent pour leur remplissage”, explique la SMAE dans un communiqué.
Afin de préserver l’eau des plus petits réservoirs, Bandrélé, Bambo-Est, Mtsamoudou, Musicale Plage, Chirongui village, Bambo-Ouest, Hagnoundrou, Moinatrindri Bas, Mzouazia ; Kani-Bé, Kani-Kéli et Mbouenatsa sont impactés par cette coupure.
La SMAE – Mahoraise des Eaux ne peut pas encore préciser l’heure de remise en service du réseau, une évaluation précise de l’état des stocks d’eau résiduels dans ces réservoirs secondaires devant être réalisée.