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Crise de l’eau : Une enquête publique ouverte pour la retenue collinaire d’Ourovéni

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Le plan de la future retenue collinaire d’Ourovéni montre que cette dernière nécessite 65 hectares de terrain. Image : Dossier d’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique.

Au point mort depuis de nombreuses années, le projet de retenue collinaire d’Ourovéni pourrait bien entrer dans une première phase nécessaire à sa concrétisation. Une enquête publique est sur le point de s’ouvrir afin de déclarer les terrains nécessaires à sa construction d’utilité publique. Une procédure qui pourrait engendrer un recours à plusieurs expropriations.

Le projet de retenue collinaire d’Ourovéni passe enfin la seconde. Cette troisième retenue, qui viendrait compléter celle de Combani et de Dzoumogné, est en projet, ou plutôt bloquée, depuis de nombreuses années. En cause ? L’acquisition du foncier à Tsingoni et Chiconi, que le syndicat Les Eaux de Mayotte n’a toujours pas réussi à négocier avec les familles propriétaires. Parmi elles, la famille Bamana à qui appartient une grande partie des terres nécessaires au projet, soit 159.026 m2 sur les 650.000 m2 qui doivent être occupés par la future retenue.

Face à la croissance démographique (un doublement de la population prévu à l’horizon 2050) et au réchauffement climatique qui va rendre les pluies de plus en plus rares, une troisième retenue est jugée nécessaire pour renforcer les capacités des deux autres : 1,5 million de mètres-cube à Combani et 2 millions de mètres-cube à Dzoumogné. La retenue d’Ourovéni aurait vocation à pouvoir contenir au maximum 3 millions de mètres-cube d’eau. Elle est donc primordiale, d’après les études menées par Les Eaux de Mayotte : « Les infrastructures existantes ne permettent plus de pourvoir aux besoins d’alimentation en eau potable du territoire. [La retenue collinaire d’Ourovéni] va nécessairement permettre de contribuer à remédier aux difficultés liées à l’alimentation en eau potable ».

Une déclaration d’utilité publique nécessaire

Face à l’impossibilité de convenir d’un accord avec l’ensemble des familles propriétaires des parcelles, le syndicat écrit dans son dossier d’enquête parcellaire préalable à la déclaration de cessibilité : « Après avoir constaté l’échec des négociations amiables, [le syndicat Les Eaux de Mayotte] n’a d’autres alternatives que d’avoir recours à la déclaration d’utilité publique (DUP) par voie d’expropriation ». Il a donc sollicité le préfet de Mayotte afin qu’il prenne un arrêté d’ouverture d’enquête publique préalable à la DUP.

Un arrêté qui a été pris, car pendant un mois, à partir du 10 juin, des permanences se tiendront à la mairie de Chiconi et à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de M’roalé, dans la commune de Tsingoni (voir encadré). Puis, dans les trente jours suivant la fin de l’enquête, le commissaire enquêteur devra rendre son rapport à la préfecture, qui pourra ensuite prononcer par arrêté la cessibilité des parcelles nécessaires à l’opération, qui pourront faire l’objet d’une expropriation contre dédommagement si aucun accord à l’amiable n’est trouvé.

Interrogé sur l’issue d’une expropriation, Soulaimana Bamana nous a assuré de son côté que les négociations avaient bel et bien abouti, et que les terrains allaient être vendus. « La DUP est une procédure normale, donc ça ne pose aucun problème », assure-t-il. Si l’accord trouvé n’a pas filtré, le montant total estimé d’acquisition des terres de l’ensemble des propriétaires est estimé à 5.714.630 euros.

Des permanences pour recueillir l’avis du public

L’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP) est une étape obligatoire. Il s’agit d’une procédure d’information et de consultation de citoyens, pendant un mois. Pour ce faire, plusieurs permanences sont organisées à la mairie de Chiconi et à la Maison des Jeunes et de la Culture de M’roalé, dans la commune de Tsingoni, le lundi 10 juin de 9h à 12h, mardi 11 juin de 13h30 à 16h30, lundi 17 juin 2024 de 9h à 12h, mardi 18 juin de 13h30 à 16h30, lundi 24 juin 2024 de 9h à 12h, mardi 25 juin de 13h30 à 16h30, lundi 1er juillet de 9h à 12h, mardi 2 juillet de 13h30 à 16h30, lundi 8 juillet de 9h à 12h, mardi 9 juillet de 13h30 à 16h30. Pendant toute la durée de l’enquête, les autres jours, le public pourra exprimer ses observations et propositions sur le registre d’enquête mis à disposition au sein des lieux de permanences durant leurs horaires d’ouverture habituelles. Il pourra également exprimer ses remarques par courrier à la mairie, à l’attention de la commission d’enquête sans oublier de mentionner « Enquête publique conjointe réalisation de la retenue collinaire d’Ourovéni ». Les habitants peuvent également écrire directement à la préfecture par courriel à l’adresse : pref976-enquete-publique@mayotte.gouv.fr.

Les handballeurs du collège de Tsimkoura ramènent la médaille du fair-play

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L’équipe de handball des minimes garçons du collège Marcel-Henry de Tsimkoura, de la commune de Chirongui, a fini 14ème aux championnats de France de l’Union nationale du sport scolaire. Le groupe encadré par deux professeures, Jeanne Robidel et Emma Rouger, était en métropole, à Saint-Cyr-sur-Loire, à proximité de Tours, du mercredi 29 au vendredi 31 mai. Les jeunes Mahorais ont également été récompensés de la médaille du fair-play. « Beaucoup de matchs étaient très serrés, nous étions tout à fait à notre place et les progrès ont été fulgurants », commentent avec fierté leurs professeures. En plus de la compétition sportive, les élèves de 3ème essentiellement en ont profité pour découvrir l’accrobranche, le château d’Amboise et la ville de Tours. « Au travers de toutes ces activités de vie collective, s’est développée une grande solidarité et cohésion de groupe dont les élèves ressortiront enrichis. »

Désormais 138 cas de choléra recensés à Mayotte

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Dans la ville de Koungou, particulièrement touchée par le choléra, l'ARS avait mis en place un centre de dépistage temporaire fin avril.

Dans son nouveau bulletin d’information, l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte fait état de 138 cas de choléra sur l’île depuis le 18 mars, dont neuf cas actifs et deux personnes décédées. Dans son précédent bulletin publié le 27 mai,  le nombre de cas s’élevait à 122.

Parmi les personnes « contacts » identifiées et prises en charge par les équipes de l’ARS, 765 contacts proches ont été traités et 5 677 contacts ont été vaccinés.

Pour éviter la transmission du choléra, il est rappelé de se laver régulièrement les mains et de boire uniquement de l’eau potable. En cas de symptômes, il faut s’isoler, appeler le 15 et s’hydrater.

Une troisième édition du mois du conte à Mamoudzou

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La Ville de Mamoudzou célèbre le mois du conte dans les différentes infrastructures de sa commune. Après Passamaïnty, les petits comme les grands pourront se rendre, ce vendredi 7 juin, à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Kawéni, de 14h à 16h, afin de découvrir les contes et les légendes autant traditionnels que plus modernes. Un autre événement se tiendra vendredi 14 juin à la MJC de Mamoudzou, de 14 h à 16 h. Pareil pour mercredi 19 juin, à la MJC de M’tsapéré, le mardi 25 à la MJC de Vahibé et un dernier vendredi 28 du mois à la MJC de Tsoundzou. Ces séances sont gratuites et ouvertes à tous et seront animées par un conteur.

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Vente à la sauvette : « un risque sanitaire élevé dû aux pesticides »

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« Dans le cadre de la surveillance de la contamination des végétaux par des pesticides, la direction de l’agriculture, de l’alimentation et des forêts (DAAF) a réalisé des prélèvements de produits végétaux dans différentes localités du territoire. Ces analyses ont été réalisées sur des brèdes mafanes, brèdes morelles, salades, aubergines, concombres, courgettes, piments et tomates », prévient la préfecture de Mayotte, ce samedi 1er juin. Ainsi, il est déconseillé de ne pas consommer les produits vendus sur les bords de route.

Selon les services de l’État, « 100% des tomates ne sont pas conformes, ainsi que 50% des autres prélèvements de légumes, ce qui les rend impropres à la consommation ». Des traces du diméthoate, un insecticide prohibé depuis février 2016 par la Commission européenne, ont été ainsi trouvées, tout comme d’autres substances actives interdites (chlorpyriphos-éthyl ou l’hexaconazole). « Parmi les pesticides autorisés, il a été mis en évidence des surdosages ainsi que des usages inappropriés. Les taux de pesticides retrouvés au sein des échantillons constituent un risque aigue pour la santé humaine », poursuit la préfecture.

Athlétisme : Raphaël Mohamed représentera la France au championnat d’Europe

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Avant les Jeux olympiques, c’est une nouvelle chance de se montrer pour le hurdler mahorais de 26 ans. Raphaël Mohamed, qui vient d’améliorer son record personnel à 13’’27, a été sélectionné par l’équipe de France d’athlétisme pour s’aligner sur le 110m haies du championnat d’Europe, à Rome. Les séries commenceront le vendredi 7 juin. Vainqueur de la distance aux Jeux des îles de l’océan Indien (photo), le sportif du Racing club de Mamoudzou y sera aligné aux côtés d’Aurel Manga et de Romain Lecoeur. Du côté sportif, Raphaël Mohamed peut prétendre à une place dans la sélection olympique puisqu’il a réalisé les minimas, mais c’est à la fédération ensuite de choisir quels sont les trois athlètes retenus.

Choléra : 125 cas recensés à Mayotte selon Santé publique France

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Du 23 au 29 mai, Santé publique France a dénombré 21 cas de choléra en plus, portant le nombre total de cas depuis le 18 mars 2024 à 125, dont 121 cas confirmés et 4 cas probables. Parmi ces cas, 106 ont été acquis localement et 19 importés. La semaine dernière, Santé publique France faisait état de 105 cas, et l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, de 122 ce lundi. Santé publique France a identifié quatre foyers épidémiques, dont trois actifs dans le département. Deux quartiers de Koungou en font partie, avec 71 cas, un quartier de M’tsangamouji, avec seize cas, et un à Passamaïnty, avec douze cas. Un foyer familial a également été identifié à Cavani, mais sans que le choléra ne circule dans le quartier. Au total, douze cas graves ayant nécessité des soins de réanimation et deux décès ont été dénombrés.

Chez Cousin fermé quatre mois par la préfecture

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Coup dur pour Cousin, ce vendredi. Un arrêté préfectoral en date du 30 mai fait état d’une décision de fermeture administrative temporaire de l’établissement situé à M’tsapéré (Mamoudzou) pour une durée de quatre mois, à compter de ce vendredi 31 mai. Ce lieu de rendez-vous connu pour aller boire un verre à Mamoudzou et pour ses soirées le vendredi aurait, selon nos sources, été contraint de fermer suite à un volume trop élevé de la musique lors de plusieurs soirées. Pour l’heure, ce vendredi après-midi, Cousin, le gérant de l’établissement, ne souhaite pas s’exprimer publiquement avant d’avoir parlé avec son avocat. Affaire à suivre.

Le coût de l’essence et du gazole diminue

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La nouvelle révision mensuelle des prix maximums des produits pétroliers faite par la préfecture prévoit une diminution des coûts de l’essence et du gazole à compter de ce samedi 1er juin. En raison de la baisse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers, le prix du gazole baisse de 9 %, passant de 1,56 euros le litre à 1,51. L’essence perd, elle, six centimes par litre, passant de 1,90 euros le titre à 1,84 (baisse de 7,6 %).

Le prix de la bouteille de gaz de 12 kg baisse également de 50 centimes et s’établit à 24,50 euros. Cette diminution s’explique par la baisse de 6 % du cours du butane et par l’appréciation de l’euro par rapport au dollar.

Ces prix sont applicables jusqu’à la prochaine révision du mois de juillet.

Kick-boxing : Mayotte à la deuxième place du championnat UNSS

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Yasser Boina, Tombo Kael Dermont, Laurentine Razanamnga et Charifoudine Vita Madi, quatre élèves du collège de Bandrélé, étaient les quatre combattants qui ont représenté Mayotte au championnat de France UNSS kick-boxing du 12 au 18 mai, à Soustons (Landes). Accompagnés de Daïdine Ahamada, jeune officiel, « ils ont fait sensation et l’unanimité auprès de tous les autres établissements scolaires », raconte David Chorel, professeur d’EPS et président du Bandrélé boxing-club. En termes de résultats aussi, ils se sont fait remarquer en finissant vice-champions de France UNSS, avant de rejoindre le podium sous une standing ovation. « L’équipe est rentrée fière d’avoir pu faire briller Mayotte au niveau national », confirme leur coach.

Mayotte sera représentée à la Dom-Tom Cup de football en juin

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Mayotte fait partie des douze sélections retenues pour participer à la Dom Tom Cup 2024, informe la délégation de Mayotte à Paris après avoir réalisé un tirage au sort ce vendredi 31 mai. Cette compétition internationale de football fera sa douzième édition les 29 et 30 juin prochains, au complexe sportif Léo Lagrange, à Bonneuil-sur-Marne dans le Val-de-Marne. Elle rassemblera plus de 200 joueurs âgés entre 18 et 22 ans autour de 40 matchs. La Martinique, la Guadeloupe, Madagascar, La Réunion, la Guyane, l’Ile de France, le Mali, l’Inde et le Cap Vert seront notamment de la partie.

Les nuits des forêts, une première à Mayotte

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L’événement des nuits des forêts sont de retour cette année, du vendredi 7 au dimanche 16 juin 2024. Il s’adresse au grand public et concerne plus de 200 forêts partout en France métropolitaine et dans les territoires d’Outre-mer, dont Mayotte, pour la toute première fois. À cette occasion, l’association les nuits des forêts souhaite sensibiliser la société aux enjeux forestiers et promouvoir de nouveaux rapports au vivant, à l’échelle de chaque territoire. Au programme, samedi 8 juin, le groupe d’Etude et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) fera découvrir le lac de Karihani, à Tsingoni, de 8 heures 30 à midi (inscriptions par mail à animation@gepomay.fr). Jeudi 13 juin, c’est une visite pédagogique de la parcelle forestière de la malavoune qui est prévue, avec une conférence interactive à Bouyouni, de 9 heures à midi (inscriptions ici). Samedi 15 juin, de 9 heures à midi, ce sera au tour de la mangrove de la forêt de la baie de Bouéni, à Chirongui, avec l’association mangrove environnement. Plus d’informations sur le site www.nuitsdesforets.com.

Les syndicats pas opposés à la nationalisation par EDF

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Avant le mois de novembre, un rapport du Gouvernement doit être remis au Parlement pour « présenter de manière détaillée l'intérêt de nationaliser la société Électricité de Mayotte ».

La concession du marché de production, transport et gestion de l’électricité à Mayotte attribuée à Électricité de Mayotte en 1993 arrive à son terme en 2027. Une nationalisation de l’outil est actée et le gouvernement a six mois pour présenter un texte à faire valider par le parlement. En interne, les deux syndicats majoritaires FO et CGT soutiennent le Département (voir encadré), l’actuel actionnaire majoritaire, dans sa décision de voir Électricité de France (EDF) prendre le relais à ses conditions. Le point avec Salim Nahouda (CGT-Ma).

« Mon Pouleti » se diversifie à mesure qu’il prend son envol

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La nouvelle gamme « Mon Pouleti », qui comprend des chipolatas et merguez hallal, est déjà disponible dans les rayons de Barakafrais et des supermarchés locaux.

Nouvelle étape dans sa progression, l’apparition de produits de charcuterie hallal renforce la marque « Mon Pouleti » du groupe mahorais Ekwali-AVM. La gamme a été présentée officiellement, ce vendredi matin, sur le site de Kahani.

Contrairement au poulet qui n’arrive qu’à voler que sur quelques mètres, le groupe Ekwali-AVM compte élever son chiffre d’affaires pour ne plus jamais redescendre. Il y a deux mois, la société qui travaille avec une trentaine d’éleveurs locaux a entamé une nouvelle étape de son développement en lançant une toute nouvelle filière, la charcuterie hallal. En effet, dans les rayons de supermarchés et du magasin Barakafrais, à Kahani, les barquettes de chipolatas et de merguez « Mon Pouleti » ont fait leur apparition, rejoignant les poulets entiers, les filets, ailes et autres cuisses habituels. Une nouveauté qui était attendue et même prévue dès la construction du site, avec un atelier de transformation de 230 m2 resté vide quelques années.

La nouvelle filière remplit trois objectifs. Il y a d’abord la nécessité de trouver un débouché pour les morceaux moins appréciés des Mahorais, comme les cuisses. Cela s’appelle « répondre à l’équilibre des morceaux », selon Guillaume Rubin, président-directeur de la société Ekwali-AVM, lors de la présentation de la gamme, ce vendredi matin, sur le site de Kahani. Le second objectif est de « valoriser le savoir-faire local ». Les salariés, qui font tout, de l’abattage au conditionnement, peuvent ainsi s’orienter vers des métiers de bouche en ajoutant la transformation des nouveaux produits à leur savoir-faire. Enfin, il s’agit ici de créer une valeur ajoutée en enrichissant la gamme « Mon Pouleti ». A la saucisserie, s’ajoutent aussi les produits cuits, du jambon de poulet, de la mousse de foie, du saucisson de poulet à l’ail et de la terrine de poulet. « Ce n’est disponible qu’à la coupe », prévient le président du groupe, qui annonce que les knacks de poulet verront bientôt le jour.

Un investissement de quatre millions d’euros

Le montant de la facture pour l’entreprise 100% mahoraise est de quatre millions d’euros, contre huit millions pour le site initial qui a commencé son activité en 2020. La note inclut toutefois la nouvelle machine d’abattage de 700.000 euros qui permet d’atteindre un rendement de 2.000 volailles abattues par heure (contre 800 précédemment). Pour Loïc Breton, le directeur général, la nouvelle activité nécessite 300 à 400 kilogrammes de carcasses par semaine. Lors de la visite du nouvel atelier de transformation tout propre et neuf, il a également précisé « qu’un nouvel investissement d’un million d’euros sera fait cette année pour installer des panneaux photovoltaïques. Cela réduira nos besoins en électricité, surtout avec nos frigos », précise-t-il.

Après deux mois, Guillaume Rubin note « un retour globalement positif », notamment sur la qualité, avec des vendeurs qui souhaiteraient en avoir plus.

Un nouveau site prévu à Longoni

Avec six nouveaux hectares en cours d’acquisition à Longoni, le groupe Ekwali-AVM, qui va atteindre la tonne de carcasses de viande produite en 2025, investit un troisième site après Ironi Bé et Kahani. Avec des travaux qui débuteront « en 2025 », le nouvel investissement aura l’avantage d’être près du port de Longoni d’où le groupe mahorais fait venir « 600 à 700 conteneurs » chaque année pour l’importatiown de matières premières et d’œufs couvés (à destination des éleveurs mahorais). La partie Ekwali, qui comprend la production et distribution de fourniture animale, sera ainsi renforcée, comme elle va l’être prochainement par la prise de participation dans une société malgache pour la production sur 2.000 hectares et le séchage de matières premières (luzerne, maïs, soja). A Longoni, une activité minoterie (fabrication de farine) devrait aussi voir le jour pour les boulangers locaux, tout comme un couvoir afin de diminuer justement l’importation d’œufs à couver.

Les éleveurs ne sont pas en reste. Un vaste plan de modernisation des bâtiments d’élevage est aussi en cours.

Une journée pour les soldats blessés au RSMA

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Dès 8h, ce samedi, neuf équipes en binôme de cross training se sont affrontées lors d’un tournoi comportant différentes épreuves, à l’occasion de la journée au profit des blessés des armés, organisée par le régiment du service militaire adapté (RSMA).

Ce samedi, le régiment du service militaire adapté (RSMA) a organisé une journée sous le signe du sport à l’occasion de la journée au profit des blessés des armées. L’occasion pour civils et militaires de participer à un tournoi de cross-training, et, le soir, à un gala de kick-boxing, le tout parrainé par Benoît Saint-Denis, combattant professionnel français d’art martiaux mixtes (MMA) top 15 à l’UFC, Vianney Sepoerounal, champion du monde K-1 (kick-boxing japonais) et Josue Absalon, champion d’Europe K-1.

 

Mamoudzou continue sa chasse aux carcasses de voitures

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Ces dernières semaines, la municipalité de Mamoudzou nettoie ses rues des véhicules hors d’usage (VHU). C’était encore le cas, ce week-end des samedi 1er et dimanche 2 juin, dans le village de M’tsapéré. La semaine précédente, une opération avait eu lieu dans le quartier Bonovo, dans le même village.

L’abandon d’un véhicule sur la voie publique est interdit. Pour rappel, le propriétaire, s’il est identifié, sera mis en demeure de remettre son véhicule en état de circulation sous dix jours. Passé ce délai, le véhicule peut être mis en fourrière, entraînant des frais supplémentaires pour sa récupération.

Comores : Le mariage à Mayotte d’une Comorienne lesbienne agite toujours le pays voisin

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L’Union des Comores, majoritairement musulmane interdit pour des raisons religieuses et culturelles l’homosexualité et le mariage entre deux personnes de même sexe, poussant les gens de la communauté LGBT qui souhaitent vivre leur amour librement à quitter le pays. Certains trouvent refuge à Mayotte.

Une semaine après la publication sur les réseaux sociaux de sa célébration à Mayotte, le mariage entre une Comorienne et une Réunionnaise continue de susciter une vague d’indignation sur la toile dans le pays voisin. L’information tourne en boucle presque tous les jours sur Facebook surtout, où les messages de condamnation déferlent sans cesse.  Tout cela parce que leur compatriote, Anicha, a brisé un tabou en se mariant ouvertement le 25 mai avec sa compagne, Florence. Elle n’est certes pas la première ressortissante comorienne à le faire, mais la médiatisation de son union, en premier lieu sur la plateforme chinoise Tiktok, serait selon certains à l’origine de cette levée de boucliers. Dans un pays ultra-conservateur comme les Comores, le pas franchi par Anicha, qui réside à Mayotte depuis ses 5 ans ne passe pas. Tout le monde ne parle que de cette histoire qui depuis sa révélation engendre jusqu’à lors un torrent d’insultes et de messages haineux. A majorité musulmane, l’Union est connue pour son conservatisme. Les homosexuels y sont souvent persécutés et reçoivent des messages discriminatoires, surtout ceux qui assument ouvertement leur orientation sexuelle.

En cachette

Néanmoins, ceux qui se cachent (et fondent une famille) y échappent à toute vindicte et peuvent prendre part à tous les rassemblements coutumiers ou religieux, sans être ostracisés. Cela n’a jamais choqué personne. Mais dès que les gens de la communauté LGBT tentent de vivre librement, ils deviennent des cibles. C’est peut-être la raison pour laquelle, la famille et le village d’origine d’Anicha sont cloués au pilori. En effet, malgré les insultes dont il fait l’objet, le couple ne se laisse pas faire et essaie de répondre à ses détracteurs en enchainant les invitations dans les médias s’il le faut. Mais ce courage, les parents d’Anicha ne sont pas capables d’en faire preuve car leur enfant les a déshonorés d’après eux. Sa maman biologique, originaire d’une localité située au nord de la Grande Comore appelée Founga, a pris la parole, vendredi devant un média social. Abattue et en pleurs, le visage à moitié caché par un jellaba, la mère d’Anicha raconte ce qu’elle endure depuis une semaine. « J’étais à la maison quand j’ai vu la vidéo, j’ai arrêté tout ce que je faisais. Je ne discute plus avec elle. Je l’avais eu au téléphone, lorsque je lui ai posé des questions sur ce qui s’est passé elle a raccroché. Depuis, on ne s’est plus parlé », a raconté lors d’une interview, la mère assise aux côtés de son mari. Selon elle, Anicha est arrivée à Mayotte pendant qu’elle y vivait avec ses deux autres enfants, lesquels sont rentrés lorsque leur maman en situation irrégulière a été renvoyée à Anjouan. « Mes proches m’ont envoyé Anicha toute petite. A Mayotte, je l’ai s’inscrite à l’école coranique. Les études, elle les abandonnées au collège. Mais jusqu’à mon retour, je n’avais jamais rien constaté », a expliqué la mère qui se dite prête à ne plus se réconcilier avec sa fille tant qu’elle n’aura pas demandé pardon et quitté sa compagne. Le beau-père, lui, saisit cette occasion pour présenter au nom de la famille leurs excuses à la région, au pays ainsi qu’à toute la communauté musulmane pour le déshonneur causé par leur enfant, estime-t-il. Dénonçant le mariage de sa belle-fille, majeure, ce dernier ne ferme toutefois pas la porte du dialogue. Cette intervention des parents coïncide avec la visite effectuée dans cette localité, vendredi, par une forte communauté d’ulémas et de prédicateurs. La plupart d’entre eux sont des hauts responsables du muftora (plus grande institution religieuse).

Acte « odieux »

C’est le cas du docteur Abdoulhakim Mohamed Chakir, vice-mufti qui a qualifié le mariage d’Anicha de comportement « odieux » qui n’a aucune place ni dans la religion ni au sein de la société. Ayant répondu à cette invitation du vendredi, le secrétaire général de l’association des prédicateurs de Moroni, Mohamed Oussein Dahalani, a expliqué la raison de leur visite. « On est venu manifester notre mécontentement et condamner cette union, et montrer le danger que représentent de tels actes qui on le sait bien vont à l’encontre de l’éducation que cette famille donne à ses enfants », a indiqué le prêcheur, avant d’inviter tout le monde à pousser la réflexion au-delà des vagues de condamnation. Pour rappel, aux Comores les ébats entre deux personnes de même sexe sont considérés comme des « actes sexuels contraires aux mœurs et contre nature ». L’article 300 du nouveau code pénal prévoit pour les coupables, une peine qui va de six mois à deux ans d’emprisonnement, avec une amende de 600 euros.

Le collège de Kwalé confiné après l’agression d’un enseignant à l’extérieur

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Un enseignant a été agressé et le collège de Kwalé confiné lors d’affrontements à Tsoundzou 1, à Mamoudzou, ce vendredi 31 mai. Photo d’archives

Des échauffourées entre des jeunes et les forces de l’ordre à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou, ce vendredi 31 mai, ont entraîné l’agression d’un enseignant et le confinement du collège. Le blessé est depuis sorti des urgences.

Il était dans les alentours de midi, ce vendredi 31 mai, quand des jeunes ont commencé à s’attaquer aux forces de l’ordre présentes sur la route nationale à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou. Un enseignant du collège de Kwalé, qui circulait en scooter à ce moment-là, a été blessé avec une barre de fer au niveau des côtes, visé par un jeune qui avait le visage caché, selon nos informations. Conduit aux urgences, il est finalement ressorti avant 18 heures mais présente toujours des douleurs aux côtes.

Après son agression, les échauffourées se sont rapprochées vers le collège. L’établissement n’aurait pas été visé selon le directeur de cabinet du rectorat de Mayotte, Benjamin Lazard-Peillon, mais « en peine zone de conflit », il a reçu des jets de pierres venant de jeunes, « réfugiés à l’arrière, dans la malavoune ». Ce qui a conduit à confiner les élèves. Dès 15 heures, ceux qui prennent le bus pour rentrer chez eux ont finalement pu partir. Et contrairement à mercredi 22 mai, au même endroit, « aucun bus n’a été visé ou caillassé », signale le directeur. Puis vers 16 heures environ, ce sont les enfants originaires de Tsoundzou qui ont pu sortir à pied.

« Une école doit rester une école »

« On va faire un point ce week-end pour un accueil spécifique lundi et mettre en place une cellule d’écoute pour les élèves et les enseignants », informe le représentant du rectorat. Depuis le droit de retrait exercé en décembre dernier par le personnel pour des faits de violence au sein de l’enceinte, « tous les travaux de sécurisation demandés ont été menés », tels que la réparation des clôtures.

« Mais les questionnements de sécurité perdurent, on ne sera jamais dans un lieu 100 % sécurisé parce que ce n’est pas une prison. Et une école doit rester une école », explique-t-il, renvoyant cependant au fait qu’il s’agit d’un « travail collectif » à mener entre les élus, le conseil départemental, les parents-relais, le rectorat et le collège. Quant à la construction d’un mur qui montrait plus haut et pourrait éviter les cailloux depuis les hauteurs notamment, le long du collège, comme à Kahani ? « Un mur peut protéger à l’intérieur, mais si on ne règle pas la situation de dehors, on sera toujours à l’extérieur d’une certaine façon. On ne peut tout régler uniquement par des travaux de sécurisation. Alors, on le fait en installant des caméras de vidéoprotection par exemple. »

Ce vendredi soir, aucun droit de retrait n’a été annoncé du côté du personnel du collège. Lundi, c’est aux abords du lycée de Sada que des caillassages ont éclaté. Plusieurs individus avaient même tenté de s’y introduire puis avant d’être repoussés par la gendarmerie.

Le coût de l’essence et du gazole diminue

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La nouvelle révision mensuelle des prix maximums des produits pétroliers faite par la préfecture prévoit une diminution des coûts de l’essence et du gazole à compter de ce samedi 1er juin
La nouvelle révision mensuelle des prix maximums des produits pétroliers faite par la préfecture prévoit une diminution des coûts de l’essence et du gazole à compter de ce samedi 1er juin

La nouvelle révision mensuelle des prix maximums des produits pétroliers faite par la préfecture prévoit une diminution des coûts de l’essence et du gazole à compter de ce samedi 1er juin. En raison de la baisse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers, le prix du gazole baisse de 9 %, passant de 1,56 euros le litre à 1,51. L’essence perd, elle, six centimes par litre, passant de 1,90 euros le titre à 1,84 (baisse de 7,6 %).

Le prix de la bouteille de gaz de 12 kg baisse également de 50 centimes et s’établit à 24,50 euros. Cette diminution s’explique par la baisse de 6 % du cours du butane et par l’appréciation de l’euro par rapport au dollar.

Ces prix sont applicables jusqu’à la prochaine révision du mois de juillet.

Faits-divers : des interpellations après le saccage de Moinatrindri en mars

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De multiples dégradations de véhicules et même de domiciles avaient eu lieu, le soir du 22 mars, à Moinatrindri, dans la commune de Bouéni. Ce jeudi, la gendarmerie de Mayotte indique que, grâce au groupe de travail « TOP 976 » de la section de recherches de Mamoudzou, deux opérations judiciaires ont eu lieu le 2 avril et ce mercredi. En tout, dix interpellations ont pu être effectuées avec le concours des brigades de M’zouazia et de Sada, et sous la direction du parquet du tribunal judiciaire de Mamoudzou.

Le service communication de la gendarmerie rappelle que « les mis en cause porteurs de barres de fer et de pierres, visages dissimulés pour certains, ont dégradé huit véhicules privés et incendié un engin de chantier dont la valeur d’achat est de 120.000 euros ». Douze victimes ont été recensées.

Pour l’instant, le seul majeur du groupe a été condamné à trois ans d’emprisonnement dont dix-huit mois avec sursis. Quant aux mineurs, ils seront jugés le 20 février 2025.

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