Les adhérents de la coopérative Taxi Vanille 976 sont convoqués à une assemblée générale ordinaire le samedi 13 juillet de 8h à 14h au restaurant Les délices d’Alice, à M’tsangamouji.
Comores : Près de 9.100 personnes vaccinées contre le choléra à Anjouan

L’île comorienne la plus proche de Mayotte reste de loin la plus touchée par l’épidémie de choléra avec 120 victimes sur un total de 142 enregistrés dans tout le pays. Elle a lancé une phase de vaccination pilote et démarré officiellement sa campagne, ce mercredi. Celle-ci a été axée sur les élèves, une façon de les rattraper avant leur départ en vacances, a expliqué la docteure Hayiriat Bint Hakim, responsable de la vaccination à Anjouan.
« Cette loi Mayotte n’aura de sens que si elle contribue au développement du territoire »

Circonscription sud. Président du Modem mahorais, Daniel Martial Henry a choisi de se présenter aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. En compagnie de Jeanne Bébé, il vise la deuxième circonscription de Mayotte et axe sa campagne sur le développement économique du territoire.
Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Daniel Martial Henry : Nous avons investi deux élus en 2022 avec l’un qui disait qu’il serait « la voix de Mayotte » et une autre qu’elle serait la plus à même de mettre fin à l’immigration. Et la situation a dégénéré, on se retrouve avec un camp de migrants qui n’existait pas il y a deux ans. Sur ce terrain-là, il ne faut pas être démagogique, mais pragmatique. La solution est double. C’est d’abord un combat juridique avec un démantèlement des lois et des dispositifs incitatifs à l’immigration. Le droit d’asile est applicable à Mayotte depuis 2001, par exemple. Avant, on ne connaissait pas d’immigrés au titre du droit d’asile, d’où la corrélation entre les lois qui nous sont appliquées et l’immigration. Il ne faut pas non plus d’avantages sociaux, ni d’allègement des conditions d’obtention des visas. Enfin, il faut passer par le co-développement régional. Nous avons beaucoup de Comoriens avec la nationalité française qui sont entreprenants. Pourquoi ne pas imaginer un dispositif de soutien financier pour un accompagnement à la création d’entreprises à Anjouan dans des secteurs de production intéressants pour Mayotte ? Cela leur permettra de créer des emplois chez eux. L’avantage est que les Comoriens comprendront que nous ne les haïssons pas, mais que nous sommes fatigués. Car l’immigration amène de la violence.
Renforcer la sécurité ?
D.M.H. : A court terme, la réalité nous fait se rendre à l’évidence, il faut des mesures coercitives, arrêter avec l’angélisme à la française. On considère que ces enfants sont des anges, des petits toutous qu’on ne doit pas toucher. Il faut appliquer le code pénal, même sévèrement, et peu importe l’âge. Nous n’avons pas non plus les infrastructures de formation qualifiante dans des secteurs d’avenir. Il faut donc conditionner les peines au suivi de formation en métropole. Soit l’enfant fait trois mois de prison, soit il passe deux ans de formation en métropole. Pour ceux qui ne sont pas « rattrapables », la privation de liberté devrait se faire sous forme d’emprisonnement en métropole, loin des familles et dans des conditions climatiques différentes. On peut espérer comme ça qu’ils reprennent leurs esprits. A moyen et long terme, il faut renouer avec un développement économique réel. C’est là où le Modem serait le plus efficace. Nous nous engageons à accompagner le territoire pour ce développement et mettre en place une stratégie d’industrialisation de produits consommés localement. Je pense à la filière volailles, aux produits manufacturés, au mobilier d’équipements, à la farine de manioc, etc… Ce sont des secteurs générateurs d’emplois pour la jeunesse car ils nécessitent peu de temps de formation.
Garantir une eau quotidienne ?
D.M.H. : Il faut la retenue collinaire, car les osmoseurs nécessitent des entretiens permanents, souvent coûteux. La politique de l’eau, c’est une politique du long terme, sur cinquante ans, voire cent. Une civilisation qui n’arrive pas à maîtriser les enjeux liés à l’eau, c’est une civilisation qui est vouée à sa belle mort. Il faut aider les Mahorais sous forme de subventions à l’équipement de matériels de récupération et de stockage d’eau de pluies. Si cela coûte 3.000 euros par foyer en achat de matériel et son installation, cela sera moins cher que les osmoseurs, même si je ne dis pas qu’ils sont inutiles.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
D.M.H. : Cette loi n’aura de sens que si elle contribue au développement du territoire. Avant de parler de loi Mayotte, on doit définir les axes de développement, étudier les marges de manœuvre et déréglementer en adaptant la loi à nos objectifs. Nous ne concevons pas la loi Mayotte comme une baguette magique qui va faire de Mayotte une île merveilleuse, mais plutôt un moyen qui accompagne notre stratégie de développement. Cette loi, ce n’est pas au gouvernement de la faire, mais c’est nous, les Mahorais, qui devons dire ce qu’il faut mettre dedans. Pour l’instant, ils ont juste dit : « On a faim, il faut du pain ». Non, il faut dire qu’on ait tous les ingrédients et que le gouvernement nous apporte simplement la levure.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
D.M.H. : On sera attractifs avec une politique cohérente de développement. Tout le monde sait que la pauvreté, le chômage ou le décrochage scolaire sont tous des maux qui génèrent de l’insécurité. Si nous avons une politique qui permet de convaincre que Mayotte peut renouer avec le développement, nous pouvons dans un premier temps encourager les investisseurs à venir sur le territoire. Il y a eu des pays qui ont été dans un marasme pire que chez nous. Madagascar, par exemple, s’est enfoncé dans la violence dans les années 2000. La première des choses qu’a fait le président Marc Ravalomanana est de vouloir relancer le développement économique de son pays en confiant un plan à un cabinet américain d’Harvard. Les études ont abouti au Madagascar action plan, qui a permis aux bailleurs de fonds de venir sur le territoire. Il y a encore des problèmes, bien sûr, mais cela montre qu’il faut passer par ce développement économique.
Préserver l’environnement ?
D.M.H. : Il faut accompagner le conseil départemental de Mayotte dans un premier temps. Il faut redéployer ses effectifs vers des services liés à l’environnement. Il faut mettre l’accent sur le reboisement et la garde forestière. Il faut créer des emplois spécifiques pour ce sujet. Cela va permettre à l’horizon de quinze ans de favoriser le ruissellement dans les nappes phréatiques et refaire vivre les cours d’eau. Il faut appliquer localement le principe du pollueur-payeur et créer une taxe spécifique pour les entreprises qui génèrent des dégradations. Il faut développer des unités de recyclage sur le territoire.
Développer quelles infrastructures ?
D.M.H. : L’infrastructure numéro 1 est la construction d’un second bâtiment du Département à Combani et d’une sous-préfecture. Le village deviendrait ainsi un pôle administratif et économique du versant ouest de Mayotte. Cela permettrait d’y déployer le personnel du Département habitant dans l’ouest pour éviter une convergence vers Mamoudzou, source d’embouteillages. L’activité économique est très impactée par ces bouchons. Bien sûr, il faudra aussi faire sortir de terre des projets déjà ciblés, le second hôpital de Combani, les nouvelles brigades de gendarmerie ou la seconde prison. Mon deuxième projet est la construction d’hôtels avec la création d’un établissement public. Il faut une agence d’investissement avec une politique de partenariat public-privé pour convaincre des investisseurs extérieurs. Car, pour l’instant, les grands groupes ne veulent pas s’implanter à Mayotte du fait de nos difficultés. Il faut également une compagnie aérienne mahoraise dans laquelle les collectivités seraient les premiers actionnaires, puis au bout de huit à dix ans, la compagnie deviendrait 100% privée. Il faut aussi une banque de développement local qui pourrait apporter des financements de quasi-fonds propres à des entreprises-clés. Elle se ferait rembourser au fur et à mesure. A l’horizon de quinze ou vingt ans, elle deviendrait privée.
Arriver à la convergence sociale ?
D.M.H. : Elle se présente à mes yeux sous deux façons. Sur la solidarité nationale, conformément au pacte de la départementalisation de 2009, le rattrapage se ferait au gré de l’évolution économique de Mayotte. On doit donc se développer pour financer notre action sociale. On ne peut pas faire de rattrapage social à Mayotte si on ne développe pas notre économie. Sinon, les aides sociales qui sont une exception en métropole seront généralisées à Mayotte. Deuxièmement, nous devons être en capacité de définir nous-même comment accompagner notre population vulnérable en prenant en compte nos dimensions sociale et culturelle. La population mahoraise est une population débrouillarde, il y a celles et ceux qui font les brochettes, la pêche, l’agriculture vivrière, le marché de la rue. Ces gens-là doivent être accompagnés pour une insertion économique. Il serait judicieux de mettre un financement collectif ou individuel adapté à la réalité locale. L’exemple du shikowa (tontine) est parlant. Beaucoup de Mahoraises arrivent à s’équiper grâce à ce système. On pourrait l’institutionnaliser ou le bancariser.
Ils sont aussi candidats dans la deuxième circonscription de Mayotte : Mansour Kamardine (Les Républicains), Madi-Boinamani Madi Mari (divers centre), Kira Bacar Adacolo (USM/Front populaire), Anchya Bamana (Rassemblement national), Soula Saïd Souffou (MDM), Manon Moreno (Reconquête) et Ahumad Salime (divers droite).
La biographie du candidat
Président ou pas président du Modem ? Daniel Martial Henry l’assure, le chef d’entreprise de 52 ans garde sa fonction au sein du parti de François Bayrou, ce dernier étant l’un des composants de l’alliance Ensemble avec Renaissance et Horizons. Le doute a subsisté quand le fils du docteur Martial Henry a présenté sa démission à la direction du parti afin « d’être plus en phase avec la population ». « L’état-major m’a appelé pour que je reste et m’a assuré qu’il n’y aurait pas d’investiture Ensemble dans ma circonscription », raconte celui qui se présente finalement avec les couleurs du Modem. De fait, l’un de ses concurrents, Madi-Boinamani Madi Mari, a le soutien de Renaissance au niveau local, sans avoir non plus l’investiture Ensemble.
Les Supers jeunes de Bandrélé ont besoin d’un coup de pouce pour Taïwan

En janvier dernier, les Supers jeunes de Bandrélé ont rendu fier Mayotte avec leur participation au concours du chant folklorique diffusé sur France 3, où ils ont décroché la troisième place. Sélectionnés pour participer à un show à Taïwan en août, l’association a lancé une cagnotte pour financer le voyage. Trois questions à Chafika Mady, porte-parole des Supers jeunes de Bandrélé, à la fois chorégraphe et chargée de mission au sein de l’association.
Flash Infos : Pouvez-vous rappeler votre aventure au concours de chant folklorique en janvier dernier ?
Chafika Mady : Notre association est partie représenter Mayotte lors du concours de chant folklorique à Strasbourg en janvier dernier qui a été diffusé sur France 3. Nous étions 39 des Supers Jeunes de Bandrélé, des jeunes avec des papiers, d’autres sans. Tous ensemble, nous avons présenté les traditions du territoire en chansons et danses et costumés. Nous avons chanté « L’éclipse en pleurs » tirée d’une légende qui raconte une éclipse pendant laquelle les Mahorais pensaient qu’ils seraient dans le noir à tout jamais. Nous avons aussi chanté « l’Eau sacrée » qui évoque l’eau ramenée par les pèlerins de la Mecque pour soigner. Avec nos prestations, nous avons terminé à la troisième place du concours ! C’était une expérience formidable pour les jeunes. Le soir du concours, ce n’était pas forcément évident, il fallait danser à 1 h du matin, nous avions froid. Mais nous avons reçus beaucoup d’encouragements. C’était un moment incroyable que nous n’oublierons jamais.
F.I. : Grâce à votre performance au concours, vous êtes invité à Taïwan. Qu’allez-vous y faire ?
C.M. : Nous sommes invités à Taïwan pour un show qui va réunir plein de pays. L’événement est organisé en juillet et août, mais nous sommes invités du 9 au 18 août. Là-bas, nous allons donner deux représentations par jour. Nous allons représenter Mayotte pour montrer que ce n’est pas seulement une île de la délinquance mais aussi une île avec de belles cultures et de belles choses à découvrir. A côté des chants, des jeux, des manifestations et un concours de lecture sont aussi organisés. Nous allons aussi préparer des plats typiques de Mayotte et expliquer nos traditions.
F.I. : Pour financer ce voyage à Taïwan, vous avez lancé une cagnotte.
C.M. : Oui, nous venons de mettre en ligne une cagnotte Leetchi, puisque l’événement est organisé à l’étranger, nous n’avons pas le droit aux mêmes subventions que pour le concours à Strasbourg. Nous avons ouvert une cagnotte de 20 000 € pour nous permettre de financer les billets d’avion pour 33 personnes et nos tenues. Sur place, l’organisation prend en charge les frais de logement, nourriture …. Pour nous aider à partir, nous aimerions avoir le soutien de tout Mayotte. Nous sommes prêts, il nous manque seulement l’argent pour financer les billets et les costumes.
Le lien de la cagnotte : Cagnotte : Les super jeunes au concours national à Taïwan – Leetchi.com
« Je ne suis pas entré en politique par opportunisme mais par conviction »

Circonscription sud. Soula Saïd Souffou, conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui, se présente aux élections législatives anticipées avec sa suppléante Zouhouria Foundi Chebani. Il était déjà candidat en 2022, et avait obtenu 14% des voix exprimées.
Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Soula Saïd Souffou : Je mettrais en place, sur les frontières de Mayotte, des navires de la marine nationale, avec l’aide de l’agence Frontex, pour boucler notre frontière qui est beaucoup trop poreuse.
Renforcer la sécurité ?
S.S.S. : La première chose à faire pour renforcer la sécurité est d’aider les polices municipales à se professionnaliser et à renforcer leurs effectifs parce qu’en réalité, la police de proximité est défaillante, faute de moyens. À Mayotte, il manque à peu près 1.200 policiers municipaux, et il faut commencer par là. La sécurité du quotidien se travaille avec les maires. Il faut également construire des commissariats là où il faut. La troisième chose est d’aider les jeunes Mahorais affectés en métropole à rentrer parce qu’ils connaissent la culture locale, la langue et les recoins de notre territoire. Enfin, le quatrième point est d’éviter les opérations éphémères et mettre à Mayotte un dispositif permanent pour assurer la sécurité au lieu de mener des opérations de communication comme Place nette ou Wuambushu.
Garantir une eau quotidienne ?
S.S.S. : Je travaillerais avec les services de l’État et l’ensemble des collectivités pour renforcer le syndicat Les Eaux de Mayotte, car nous avons un problème d’investissement dans les infrastructures. Ce n’est plus un problème de ressource car les retenues collinaires sont pleines, mais le syndicat des eaux est défaillant et il ne faut pas le laisser seul.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
S.S.S. : J’éviterais les positionnements partisans à Paris, comme on a pu le voir, afin de pouvoir discuter avec l’ensemble des partis politiques et avec le gouvernement qui sera nommé, quel qu’il soit.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
S.S.S. : La première chose qu’il y a à faire pour améliorer notre attractivité est de lutter contre l’insécurité, les ingérences étrangères que nous avons ici, la violence qui est devenue endémique et la terreur qui s’est installée. Je suis enseignant et j’ai des collègues qui quittent notre territoire à cause des violences. Ce n’est pas acceptable. Il faut que l’État prenne ses responsabilités régaliennes pour assurer la sécurité. Ce ne sont pas les élus qui doivent le faire, mais bien l’État et nous travaillerons avec lui pour trouver des solutions. L’autre priorité doit être portée sur le développement économique et la jeunesse.
Préserver l’environnement ?
S.S.S. : La première chose est de donner les moyens aux collectivités pour qu’elles puissent s’occuper de ces questions puisqu’elles ont une compétence forte dans ce domaine. Il faut aussi accompagner toutes les associations qui œuvrent dans ce domaine, car elles font un travail formidable mais sans moyens. Il faut aussi sensibiliser les plus jeunes depuis la maternelle jusqu’au lycée. Il faut que chaque personne sache que notre environnement est notre trésor à tous. On doit le préserver pour qu’il puisse être valorisé dans le cadre du développement touristique, qui je pense est l’une des pistes pour le développement économique de Mayotte.
Développer quelles infrastructures ?
S.S.S. : Le premier sujet important est la question de la santé. L’hôpital de Mayotte est le premier malade de notre département. Il faut le soigner, faire face au désert médical qu’il y a ici, et s’assurer que le deuxième hôpital soit construit. C’est la priorité des priorités car le système de santé ne tient plus la route. La deuxième chose est le désenclavement de notre territoire. Les routes que nous avons sont héritées des années 70 et 80. Il faut désengorger Mayotte car les Mahorais sont en train de laisser leur santé sur la route. Enfin, il faut que le département, dans ses compétences régionales, puisse accompagner le rectorat et l’université pour que les jeunes mahorais qui souhaitent rester étudier ici puissent le faire. Il faut donc accompagner la création d’un campus, et d’un second site de l’université de Mayotte.
Arriver à la convergence sociale ?
S.S.S. : Il faut d’abord que nous fassions un travail avec les acteurs économiques locaux pour pouvoir avancer ensemble. Il est hors de question que nous mettions en danger le tissu économique local, sans que l’État mette aussi la main à la poche. Jusqu’à maintenant, il refuse de le faire. Nous devons travailler de façon progressive pour que l’on ait un horizon raisonnable et tenable pour les acteurs économiques et les Mahorais.
Ils sont aussi candidats dans la deuxième circonscription de Mayotte : Mansour Kamardine (Les Républicains), Madi-Boinamani Madi Mari (divers centre), Kira Bacar Adacolo (USM/Front populaire), Anchya Bamana (Rassemblement national), Daniel Martial Henry (Modem), Manon Moreno (Reconquête), Ahumad Salime (divers droite).
La biographie du candidat
Soula Saïd Souffou est enseignant de formation. Il est professeur d’histoire-géographie au lycée Younoussa-Bamana. Il est aujourd’hui âgé de 44 ans, mais il baigne dans la politique depuis sa tendre enfance. Il se souvient suivre sa mère dans les meetings et il a côtoyé les grands hommes politiques de Mayotte. Toute sa famille était engagée dans le Mouvement populaire mahorais (MPM) qui est devenu le Mouvement pour le développement de Mayotte (MDM). C’est en 2001, à l’âge de 21 ans qu’il s’engage officiellement en politique lors des élections municipales à Sada. « Je ne suis pas entré en politique par opportunisme, mais par conviction », assure-t-il.
Dernier jour d’inscription pour se produire à la Fête de la Musique à Passamaïnty
À l’occasion de la Fête de la Musique ce vendredi 21 juin, Pass 1’2’ground et la Ville de Mamoudzou organisent un concert gratuit de 19h30 à minuit, dans la salle des fêtes de la médiathèque de Passamaïnty. Des artistes comme Naid ou encore Chaf Masta se produiront lors de ce Pass’1’2’Underground United Vol.2. Pour celles et ceux qui voudraient monter sur scène pour montrer leur talent en chant et / ou en danse, il est possible de s’inscrire jusqu’à aujourd’hui sur le Facebook de Pass 1’2’ground ou à la médiathèque de Passamaïnty.
Caillassages et vol de sac entre Koungou et Majicavo ce mercredi matin
Une conductrice a été agressée, ce mercredi matin, vers 6h30, au niveau du hameau de Montlegun, entre les villages de Majicavo-Koropa et Koungou. Une bande s’en est pris aux véhicules qui passaient par là en les caillassant, puis l’une des voitures s’est retrouvé à l’arrêt sur le bas-côté, avec la vitre brisée au niveau du passager avant. Prenant peur, la femme qui se trouvait au volant a voulu prendre la fuite à pied, mais elle a été vite rattrapée par la bande qui lui a volé son sac à main. Même si elle n’a pas été blessée, elle est en « état de choc, confirme la gendarmerie de Mayotte qui s’est rendue rapidement sur les lieux.
Crise de l’eau : non-conformité levée pour Passamaïnty et Bouyouni
Les contrôles sanitaires sur les unités de distribution d’eau potable de Bouyouni-est et Passamaïnty avaient conclu à une non-conformité de l’eau, il y a quelques jours. L’orage est passé, selon la Société mahoraise des eaux (SMAE), ce mardi soir. Les derniers examens « sont conformes à la norme sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine sur l’ensemble des paramètres, notamment bactériologiques. La situation est redevenue normale au niveau de la qualité », explique le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte. La première unité fournit l’eau pour Bouyouni, Longoni, Kangani et Trévani, tandis que la deuxième alimente Passamaïnty, Tsoundzou 1 et Tzoundzou 2. Dans toutes ces localités, « il n’est donc plus nécessaire de faire bouillir l’eau pour la consommer comme recommandé initialement par précaution ».
Crise de l’eau 2 : Hamjago, M’tsamboro et M’tsangadoua privés d’eau ce mardi
Les trois villages d’Hamjago, M’tsamboro et M’tsangadoua ne sont plus alimentés en eau depuis ce mardi, 18h, en raison d’« une casse survenue ce [mardi] soir sur la conduite d’adduction du réservoir principal qui assure leur alimentation en eau potable ». Selon la SMAE, les travaux de réparation devraient s’achever dans la nuit. Toutefois, il faudra attendre ce mercredi, 8h, pour une remise en eau. La filiale de Vinci veut ainsi « préserver la ressource et favoriser la remise en eau dès que le remplissage du réservoir de tête sera de nouveau suffisant. Compte tenu du faible niveau d’eau actuel dans ce réservoir, plusieurs heures de pompage sont nécessaires pour le recharger ».
Le Handball Club de Bandrélé félicité par le maire après sa victoire
Le Handball Club de Bandrélé, vainqueur de l’édition 2024 de la coupe de Mayotte de Handball, pour la deuxième année consécutive, s’est vu féliciter par la maire ce lundi, lors d’une cérémonie organisée pour accueillir les joueurs. Pour l’occasion, l’hôtel de ville a été décoré aux couleurs jaunes et bleues du club. Le maire de Bandrélé, Ali Moussa Moussa Ben, lors de son discours, a souligné la beauté du match et la prouesse de cette deuxième victoire, remportée à l’issue d’une confrontation haletante. Il a ensuite souligné l’importance d’encourager la pratique sportive : « Comme vous tous, je pense et reste convaincu que la pratique du sport, quel que soit le niveau, l’âge ou la discipline, fait partie de l’apprentissage de la vie ».
Un tournoi de basket cet été à M’tsangamouji
La commune de M’tsangamouji organise, en partenariat avec l’association Flash Basket de Tchanga, le Tournoi des étoiles du 6 juillet au 3 août, de 16h à 22h, au plateau de la ville. Ce tournoi de basket est ouvert pour les joueurs de 10 ans à 77 ans. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 3 juillet. Pour s’inscrire dans le tournoi masculin ou féminin, il faut appeler le 06 39 06 01 48. Pour s’inscrire dans la catégorie seniors, il faut appeler le 06 39 69 16 61.
Un grand debaa à Tsingoni pour l’Aïd el-Kebir
Le centre social de Tsingoni a organisé la première édition du grand debaa communal à l’occasion de l’Aïd El-Kébir. Pour l’occasion, les associations Madarassatis des différents villages de la commune se sont rassemblées, offrant à l’événement plus de 500 participants. « Cet événement est une preuve éclatante de notre engagement commun pour une communauté unie et solidaire », indique la mairie sur son compte Facebook. Ce grand debaa devrait être renouvelé tous les trois ou quatre mois, dans des villages différents à chaque fois, afin de promouvoir le partage et la convivialité.
Tournoi de beach foot à M’tsangamouji ce week-end
Un tournoi de beach foot a lieu ce samedi 22 juin de 9h à 15h à la plage de Tanaraki, à M’tsangamouji. Le tournoi est mixte et est ouvert à partir de 12 ans. Il y a aussi du kayak de programmé et une buvette et de la restauration seront disponibles sur place. Les places sont limitées. Pour s’inscrire au tournoi, il est possible d’envoyer un mail à l’adresse animation@mairiedemtsangamouji.fr ou bien d’appeler le 06 93 82 07 80 ou le 06 92 79 13 82.
La journée pour entreprendre ce jeudi à Bouyouni
La septième édition de la journée pour entreprendre a lieu, ce jeudi, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM), la communauté d’agglomération du Grand nord de Mayotte (CAGNM) et le conseil départemental de Mayotte. Elle se déroulera de 8 h 30 à 14h au siège de la CAGNM à Bouyouni.
L’événement a pour but d’accompagner les entreprises existantes ou en cours de création et de favoriser l’implantation de nouvelles activités économiques grâce à l’entrepreneuriat populaire. Il offre également l’opportunité de découvrir des talents issus de la population du nord. L’installation de nouvelles entreprises, le soutien à l’agriculture locale, et le renforcement de la pêche et des activités aquacoles sont des enjeux majeurs pour la communauté d’agglomération du Grand nord.
Cette septième édition réunira des structures d’accompagnement à la création d’entreprises et des acteurs des filières économiques. L’objectif est d’informer et de sensibiliser les porteurs de projets ainsi que les entreprises existantes sur les démarches administratives et les aides financières disponibles. L’événement vise également à rassurer et motiver les porteurs de projets, tout en favorisant les échanges avec les acteurs économiques.
La communauté d’agglomération du Grand nord tiendra un espace d’information dédié aux projets futurs. Il a pour but d’informer les acteurs sur les différentes opportunités offertes par le territoire du Grand nord, en particulier pour faire de cette région une destination touristique et de loisirs incontournable.
Un Mahorais remporte un voyage pour assister aux Jeux olympiques
La semaine dernière avait lieu la remise des prix du jeu concours « Vivez les Jeux olympiques Paris 2024 avec Orange ». A Mayotte, le bulletin d’Abdallah, habitant de Mamoudzou a été tiré au sort. Une belle surprise pour ce technicien en audiovisuel : « Je ne m’y attendais tellement pas ! J’ai fait mes études à Marseille mais ça fait très longtemps que je ne suis pas allé à Paris. J’ai pratiqué pas mal de disciplines sportives tels que foot, basket et volley et assister aux épreuves des jeux de Paris 2024 m’enchante, j’irai accompagné de mon cousin », a-t-il souligné.
Abadallah a remporté un voyage pour deux personnes et des billets pour assister à des épreuves à médailles.
Avant la rentrée prochaine, des professeurs déjà dans le grand bain

Pour la première année, le rectorat de Mayotte emploie des enseignants contractuels dès le mois de juin. L’objectif : les former pour qu’ils soient prêts pour faire cours dans les meilleures conditions possibles à la rentrée. Le dispositif concerne des enseignants en mathématiques et en français.

Depuis la salle de formation résonne les détonations des grenades de désencerclement. « Vous avez vu, nous avons des feux d’artifice », préfère ironiser Chérif Tahri, le principal du collège de Passamaïnty. Il s’adresse aux enseignants contractuels nouvellement recrutés par l’académie de Mayotte. « Il n’y a pas de danger au sein du collège », rassure-t-il, alors que ce vendredi 14 juin au matin, des violences ont éclaté entre bandes rivales au sud de Mamoudzou.
Ces enseignants ont été recrutés pour la rentrée 2024, mais pour la première année, leurs contrats ont démarré le 3 juin. Ce début anticipé vise à les former et à les accompagner afin qu’ils soient prêts et à l’aise lors du début de l’année scolaire. Au départ de la formation : un stage d’observation d’une semaine, « pour se rendre compte de la réalité des classes », explique Florian Corlais, inspecteur de mathématiques pour le second degré à l’académie de Mayotte. Suivie ensuite d’une formation transversale pour appréhender la mission du professeur et apprendre à gérer une classe. Enfin, les contractuels sont formés selon leur discipline « pour savoir faire une séance en maths ou en français ».
Des besoins accrus
Ce dispositif est actuellement une expérimentation, sont concernés : onze professeurs de mathématiques et treize professeurs de français. « Nous avons choisi ces deux disciplines pour renforcer les savoirs fondamentaux », indique-t-il. A la rentrée, les élèves de sixième seront désormais répartis par groupes de niveaux en mathématiques et en français. Ceux qui ont un niveau plus faible auront donc un volume plus important d’heures dans ces deux matières par autres. « Cela signifie que nous recrutons davantage de professeurs dans ces deux disciplines », souligne-t-il.
Cette formation de pré-rentrée a aussi pour but d’éviter les mauvaises surprises. « Il est fréquent que des contractuels ne puissent pas être présents dès le début de l’année, car ils sont toujours en métropole pour des raisons administratives et matérielles », décrit Florian Corlais. « Parfois, nous sommes confrontés à des professeurs qui changent d’avis, ils nous annoncent qu’ils ne viennent plus à Mayotte parce qu’ils ont été recrutés ailleurs », évoque Chérif Tahri, le principal du collège. Il observe cette expérimentation comme « une très bonne chose. A l’origine, enseigner est un métier, quand on embauche les néo-contractuels et qu’on leur demande le lendemain de prendre une classe, c’est un peu raide ». Selon le rectorat, cette formation a été « un argument décisif en faveur de la venue de [contractuels] sur notre territoire ».
Ce vendredi, El-Hamid Aha Majani participe à la formation en tant que contractuel en maths, il apprécie ce temps de formation : « Le stage la semaine dernière nous a permis de nous confronter à la réalité, de voir le niveau des élèves, leurs difficultés. Cela me donne de la matière pour voir ce que je pourrai mettre en place quand je donnerai cours », apprécie-t-il.
Il permet au jeune homme de 21 ans d’affiner ses méthodes d’enseignement : « Je me demande souvent à partir de quand punir l’enfant. Regarder comment les professeurs font et leur façon de gérer la classe, ça aide », raconte-t-il. « On s’inspire des professeurs, et ensuite, on fera notre propre tambouille », abonde Marine Oger, également enseignante contractuelle. Auparavant, celle-ci travaillait au parc marin dans le pôle Loisirs et Tourisme durable. « Là-bas, j’animais davantage des ateliers pour les wazungus que pour les Mahorais. Après un moment, je me suis dit que je serais plus utile en aidant la population locale et en particulier les jeunes en tant que prof », souligne l’enseignante de 31 ans. Parmi les 24 contractuels formés, une majorité vient de Mayotte, d’autres viennent de Guyane et certains de la métropole.
Le baccalauréat 2024, c’est parti
Le coup d’envoi du baccalauréat 2024 a été donné ce mardi 18 juin pour les 6.292 élèves mahorais qui passent les épreuves cette année. La philosophie a ouvert le bal. Les élèves de filière générale ont eu le choix entre deux sujets : « La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ? » et « L’État nous doit-il quelque chose ? ». Ils pouvaient aussi choisir l’explication de texte avec un extrait de « La Condition Ouvrière » de Simone Weil. Pour les élèves de filière technologique, il était proposé de disserter sur « La nature est-elle hostile à l’homme ? » ou « L’artiste est-il maître de son travail ? ». Enfin, l’explication de texte portait sur un extrait des « Lois IX » de Platon.
« Il ne faut pas traiter le problème de l’immigration avec passion, mais avec intelligence »

Circonscription sud. Ahumad Salime est candidat divers droite dans la deuxième circonscription de Mayotte aux élections législatives qui auront lieu les dimanche 30 juin et 7 juillet. Sous la bannière du Front des patriotes de Mayotte, celui qui a longtemps défendu politiquement la cause environnementale en s’engageant pour les Verts, avant un revirement auprès du parti Solidarité et Progrès, a décidé de se présenter aux électeurs sans étiquette, notamment motivé par la lutte contre l’insécurité.
Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Ahumad Salime : C’est très simple. Je propose qu’on régularise tous les étrangers qui sont à Mayotte, ceux qui sont déjà là. Car il y a des gens qui méritent d’être régularisés. Il y en a, ça fait quarante ans qu’ils sont là, qu’ils ont apporté des choses à Mayotte, de la valeur positive pour Mayotte. Donc, on ferme les frontières et on régularise tous ceux qui sont dedans. Après, les nouveaux arrivants, eux, on leur demande de rentrer avec un visa. Face à un robinet qui coule, il ne faut pas essuyer l’eau, mais fermer le robinet d’abord. Il faudrait donc fermer les frontières pendant deux ans, on régularise ceux qui sont là, certains sont même nés ici et sont bloqués. Le « rideau de fer » déployé actuellement, ce n’est pas assez pour fermer les frontières. Il faut responsabiliser et donner les moyens aux maires qui habitent dans les zones où les gens rentrent de contrôler les entrées. Sans pour autant utiliser une méthode musclée. Il faut les moyens humains de dissuader. Et une autre solution à long terme, c’est de réellement sanctionner l’État comorien et développer les Comores. Si les gens viennent ici, c’est pour deux choses : l’éducation et les soins, notamment pour les femmes enceintes. Il faut que les écoles, les dispensaires et les hôpitaux se développent là-bas, et on réduira de deux tiers l’immigration ici. Il ne faut pas traiter le problème de l’immigration avec passion, mais avec intelligence.
Renforcer la sécurité ?
A.S. : Il faut passer par l’application des lois. Pour régler le problème de l’insécurité, il y a les sanctions. Les jeunes ne sont pas sanctionnés. Il va falloir aller à Paris et demander à la rigueur qu’il y ait une loi spécifique pour permettre aux jeunes qui n’ont pas été formés, qui sont en oisiveté, d’être sanctionnés. Il n’y a pas de sanction, c’est pour cela que la délinquance est là. Aujourd’hui, il n’y a pas de liberté de circulation à cause de la peur de circuler, notamment de nuit, il faut trouver des solutions, former ces jeunes. Certains disent que cette violence vient de l’immigration. Je ne veux pas qu’on rentre dans l’excès, il y a deux types d’immigrés : il y a les immigrés légaux, car un pays ne peut pas vivre en autarcie, Mayotte ne peut pas vivre sans la région et les étrangers. Il faut une immigration positive et choisie. Mais maintenant, je suis pour la fermeté à l’encontre des descendants d’immigrés qui sont là et qui sabotent Mayotte. Pour l’instant, je trouve que la législation est trop laxiste. Il faut former les jeunes qui veulent être formés, je pense que c’est important. Je n’ai pas le remède miracle, mais il est temps que nous expliquions que trop, c’est trop. Nous avons envie de vivre dans une île en paix.
Garantir une eau quotidienne ?
A.S. : Le problème de l’eau, c’est un problème très facile à régler. Il suffit, et je le propose depuis longtemps, qu’on crée deux sortes de robinets. Des robinets bleus, d’eau potable, et des robinets d’une autre couleur, d’eau non potable. Quand les Mahorais veulent laver leur voiture, faire la vaisselle, la lessive, ça ne sert à rien d’utiliser l’eau potable. Il faut donc refaire les canalisations partout. Une chasse d’eau, c’est dix litres pour une personne, ça ne sert à rien d’utiliser de l’eau potable et de la jeter dans les toilettes. Il faut prendre de l’eau inutile, comme celle salée de l’usine de dessalement. Puis aussi, il faut qu’il y ait au moins trois retenues collinaires. Il faut renforcer celles existantes, et en construire une autre au Sud. Il faut aussi un retour à la nature, c’est-à-dire ne plus déboiser les zones au bord des rivières. Il faudrait faire des bassins en parallèle pour stocker l’eau. Parce que là on vient de faire quatre mois intenses de pluie, mais ça n’a pas été gardé. On va encore avoir des coupures d’eau. Il suffit de faire des bassins en plus des retenues collinaires.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
A.S. : Il faut d’abord sensibiliser tous les députés de métropole et les autorités sur les vrais problèmes de Mayotte. Car là-bas, ils ne sont pas au courant des vrais problèmes de Mayotte. Je me rappelle, quand j’étais chez les Verts, je demandais cent affiches pour faire campagne à Mayotte. On m’a dit que cent, cela faisait beaucoup, et qu’on allait m’en donner une dizaine. Je répondais que non, Mayotte avait besoin de centaines d’affiches. Cela montre qu’en métropole, ils ne sont pas sensibilisés. Beaucoup de ministres arrivent ici, en vingt-quatre heures, ils ne voient pas Mayotte. Les Mahorais ont besoin de la métropole, et les métropolitains ont besoin de Mayotte, par exemple au niveau stratégique. Si la France perd Mayotte, la France n’est plus une puissance. Et Mayotte a besoin de l’administration, de la technologie française.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
A.S. : Il faut développer le tourisme, c’est ça le plus important. Deuxième chose, réguler le problème d’insécurité. Puis développer l’économie. Mayotte ne peut pas vivre sous perfusion métropolitaine. Le tourisme peut apporter de l’argent à Mayotte. Il faut redorer l’image de Mayotte en montrant que Mayotte, ce n’est pas seulement la délinquance, ce n’est pas seulement la violence. Ce sont aussi les plages, c’est aussi l’ylang-ylang. Il y a un tourisme à développer. Par exemple, Mayotte est un des seuls territoires français musulmans. Pendant le mois de ramadan, on pourrait accueillir des touristes des pays environnants. Le tourisme ne peut pas venir que de métropole, car c’est loin, il faut aussi qu’il vienne de La Réunion, de la région. Les Qataris pourraient venir par exemple.
Préserver l’environnement ?
A.S. : Pour préserver l’environnement, il faut d’abord renforcer la forêt mahoraise, c’est-à-dire multiplier la reforestation de Mayotte. Je propose qu’on renforce chaque commune avec des bois, mais qu’on utilise des arbres médicinaux. Il pourrait même il y avoir un concours sur le modèle de Mayotte fleurie pour les arbres médicinaux. Chaque maire qui a fait beaucoup de reboisement, il faudrait qu’il ait des aides de la part de l’État, pour encourager la protection de l’environnement, la reforestation de Mayotte. Il faut aussi refaire des lois sur les sachets plastiques, car il y a déjà des lois, mais les gens partent ailleurs et en ramènent plein. Donc il faut des sanctions. Puis il faut développer le tourisme, mais le tourisme à la mauricienne, c’est-à-dire pas un tourisme de masse, car ce n’est pas bon pour la nature, mais des petites unités touristiques. Puis, il faut aussi renforcer la coopération. Mayotte ne peut pas s’en sortir toute seule, elle doit coopérer avec les Comores et avec Madagascar, par exemple pour la viande. Si Mayotte veut avoir une autosuffisance en viande, il va falloir déforester et utiliser beaucoup d’eau. Donc par exemple, il faut qu’on compense ça avec la coopération avec Madagascar.
Développer quelles infrastructures ?
A.S. : En priorité, c’est surtout les routes, les transports qu’il faut développer. C’est la première chose. Beaucoup d’élus voudraient qu’on fasse des autoroutes, comme à La Réunion. Mais je pense qu’il faudrait plutôt faire des barges-navettes. Il faut deux barges Petite-Terre aller-retour, même quatre, faire un petit port ou un petit stockage à Trévani, un à Dembéni, des barges-navettes pour circuler dans l’île, ça permettra de réguler la circulation. Les autoroutes, ça ne servirait à rien. Il faudrait aussi développer les bus, comme avec des bus à étage, cela réduirait les embouteillages. Mais il faut des bonnes routes. Puis je voudrais aussi développer l’énergie solaire. On va mendier du pétrole, alors qu’on peut avoir du solaire ici. Mayotte est tout le temps ensoleillée, 24h/24. Les mairies sont obligées de donner de l’argent aux mosquées pour payer l’électricité. Il suffirait d’y mettre des panneaux solaires pour réduire de moitié le budget de la mairie. On pourrait aussi mettre des panneaux solaires sur la prison de Majicavo. Et on pourrait même faire de l’énergie marémotrice, et à Choungui, dans la commune de Kani-Kéli, on pourrait faire de l’éolien.
Arriver à la convergence sociale ?
A.S. : Une fois que je serai député, je vais me battre pour faire partie de la commission des affaires sociales. L’ancien député Mansour Kamardine y était, mais j’ai l’impression qu’il n’a pas poussé le dossier à fond. Les inégalités sociales doivent être réduites. Beaucoup de jeunes sont devenus délinquants à cause de ça. Je veux une égalité sociale totale avec la métropole. Et puis il y a un lobbying à faire. En métropole, ils ne connaissent pas Mayotte. Ce lobbying n’est pas fait. Il y a une incompétence politique actuellement, il n’y a pas le patriotisme de vouloir expliquer. Il y a même des élus à Mayotte qui ne sont pas fiers d’être français, beaucoup sont là uniquement en tant qu’élus gestionnaires, mais se fichent de la culture française. Ils ne sont pas amoureux de la France, c’est ça le problème.
La biographie du candidat
Âgé de 59 ans, Ahumad Salime se présente sans étiquette, sous la bannière du Front des patriotes de Mayotte. Il ne s’alliera ni avec l’extrême-droite, ni avec l’extrême-gauche, et rejoindrait davantage le groupe « divers droite » à l’Assemblée nationale. Il lance les Verts à Mayotte dans les années 1990. En 2010, voyant que la protection de l’environnement ne provoque pas l’intérêt qu’il voudrait, notamment auprès de la jeunesse, il se retire de la vie politique jusqu’en 2017, année à partir de laquelle il s’affilie au parti Solidarité et Progrès de Jacques Cheminade. Il s’est présenté quatre fois à des élections législatives au cours de sa vie, dont aux dernières, en 2022, comme candidat Solidarité et Progrès. Depuis 1995, il est secrétaire administratif, et travaille aujourd’hui à la préfecture de Mayotte au service urbanisme et environnement.
Aurélia Maillard : « Notre cheval de bataille, c’est la lutte contre l’immigration »

Circonscription nord. Aurélia Maillard est la candidate du parti dans la première circonscription de Mayotte pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. La déléguée départementale du parti d’Éric Zemmour connaît ici sa première campagne dans ce rôle.
Si vous étiez députée, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Aurélia Maillard : A Reconquête, l’immigration est notre sujet principal que ce soit à Mayotte ou en France en général. Notre cheval de bataille, c’est la lutte contre l’immigration qu’elle soit régulière ou irrégulière. Il faut la limiter au strict minimum. Nous souhaitons le retrait du droit du sol, le retrait du regroupement familial, la déchéance de nationalité pour les criminels, délinquants binationaux et les fichés S. Les criminels et délinquants n’ont rien à faire sur le territoire national, par ailleurs, les prisons sont déjà surpeuplées. Pour les étrangers au chômage depuis plus de six mois et en possession d’un titre de séjour, on ne renouvelle pas leur document.
Renforcer la sécurité ?
A.M. : Si on applique les mesures que je viens de citer, on aura déjà réglé une bonne partie du problème. Pour les binationaux majeurs, si on enlève la binationalité des délinquants et criminels qui sont sur le territoire, il y aurait beaucoup moins de monde et cela ferait du tri. Face à la délinquance des jeunes, il faut également créer des centres éducatifs fermés pour les mineurs.
Garantir une eau quotidienne ?
A.M. : Il faut absolument investir. Des projets sont en cours, il faut les poursuivre évidemment. La deuxième usine de désalinisation me paraît obligatoire. Encore une fois, tout est lié aux conséquences de l’immigration massive. Il faut s’adapter à la population que l’on a, mais si elle évolue sans cesse et qu’on ne dispose pas de projection à 5-10 ans, les projets ne suffiront jamais. L’eau ne manquait pas à Mayotte avant qu’il y ait cette surpopulation. Quand on a un réseau qui est prévu pour 300.000 personnes et que 500.000 personnes sont dessus (N.D.L.R. l’Insee estime que la population était de 321.000 habitants au 1er janvier 2024), forcément, ce n’est pas possible. En parallèle, il faut réadapter le réseau qui est obsolète et défectueux, c’est une évidence et une urgence.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
A.M. : Nous, on avait déjà notre « loi Mayotte », nous n’avons pas attendu d’être en campagne pour faire des propositions. En mai 2023, le député européen Nicolas Bay était venu, on avait proposé la mise en place de l’état d’urgence migratoire. Il prévoit la suppression du droit du sol, du regroupement familial, mais aussi de mettre fin à l’accès à l’école gratuite pour les étrangers et d’arrêter de leur proposer des soins gratuits sauf pour les urgences vitales. Il faut arrêter toutes les pompes aspirantes. Ce projet est une équivalence à la loi Mayotte même si on va un peu plus loin dans les propositions. La loi Mayotte contient de très bonnes choses, même si on n’a pas eu le temps de connaître tout le contenu.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
A.M. : Déjà, il faut rendre le territoire sécurisé. Tant qu’il ne l’est pas, il ne pourra pas être attractif. Et pourtant, il le mériterait, il y a tellement de choses à développer. Mayotte est un diamant brut. Il y a plein d’entreprises à développer, le tourisme également. Il faut d’abord régler le problème de l’immigration, de la sécurité et le reste en découlera. Aujourd’hui, tous ces problèmes là en découlent, on n’a plus de médecins, les professeurs s’en vont. Ces personnes pourraient faire abstraction de tout cela, mais on ne fait pas abstraction de sa propre sécurité et de celle de ses enfants.
Préserver l’environnement ?
A.M. : Il faut investir absolument dans des usines de traitement et de recyclage des déchets, c’est une urgence. Les déchetteries sauvages poussent un peu partout sur l’île, les carcasses de voiture, c’est pareil. Cela devient très problématique. Surtout avec les problèmes d’eau que nous avons, il y a des bouteilles en plastique partout. Tous les déchets se déversent dans la mangrove, c’est une catastrophe. Encore une fois, c’est lié à la surpopulation et donc à l’immigration.
Développer quelles infrastructures ?
A.M. : Tant que la population ne cessera d’augmenter et qu’il y aura de l’immigration, il est difficile de savoir quels seront nos besoins. Des établissements scolaires sortent de terre, c’est très bien, il faut développer cela, par exemple l’université, les lycées professionnels. Par ailleurs, le projet en cours de développer les barges qui relieraient le nord et les barges qui relieraient le sud, c’est super. Car il faut désengorger les routes alors que les embouteillages sont énormes. Il faut aussi améliorer l’état des routes qui sont déplorables.
Arriver à la convergence sociale ?
A.M. : Avec le programme de Reconquête, on propose de supprimer toutes les allocations non contributives pour les étrangers, c’est-à-dire le revenu de solidarité active (RSA), les allocations familiales, les allocations logement. Cela ferait énormément d’économies et cela permettrait à tous les Français d’Outre-mer de bénéficier des mêmes droits que les Français métropolitains. Actuellement, c’est une injustice totale, quand on voit qu’un étranger en métropole touche des allocations et qu’un Mahorais qui est chez lui n’en touche pas, ce n’est pas normal.
La biographie de la candidate
Policière de la police aux frontières, Aurélia Maillard a 42 ans et vit à Pamandzi. Elle est née à La Réunion mais a grandi à Toulouse. « En 2021, quand Éric Zemmour a créé son parti, je l’ai rejoint dans l’heure qui a suivi », souligne celle qui n’avait jamais milité ou adhéré à un parti auparavant. En mars 2023, elle a contribué à créer la fédération Reconquête de Mayotte et en a été nommée déléguée départementale
Cimetière de M’tsangamouji : Une famille déboutée de ses demandes concernant l’arrêt des travaux

La commune de M’tsangmoui a souhaité réagir à l’ordonnance du 6 juin qui met un terme à l’action d’une famille de M’tsangamouji devant le tribunal judiciaire. Ce dernier s’est déclaré « incompétent au profit du juge administratif » dans une affaire de tombe familiale recouverte par les travaux de terrassement du cimetière communal. La raison invoquée est qu’il est impossible de reconnaître le droit à la propriété dans un lieu dénué de concession funéraire.
Crise de l’eau : Hamjago, M’tsamboro et M’tsangadoua privés d’eau jusqu’à mercredi matin

Les trois villages d’Hamjago, M’tsamboro et M’tsangadoua ne sont plus alimentés en eau depuis ce mardi, 18h, en raison d’« une casse survenue ce [mardi] soir sur la conduite d’adduction du réservoir principal qui assure leur alimentation en eau potable ». Selon la SMAE, les travaux de réparation devraient s’achever dans la nuit. Toutefois, il faudra attendre ce mercredi, 8h, pour une remise en eau. La filiale de Vinci veut ainsi « préserver la ressource et favoriser la remise en eau dès que le remplissage du réservoir de tête sera de nouveau suffisant. Compte tenu du faible niveau d’eau actuel dans ce réservoir, plusieurs heures de pompage sont nécessaires pour le recharger ».