Accueil Blog Page 87

Corsair lance ses Corsair Days jusqu’au 9 septembre

-

La compagnie aérienne Corsair lance les Corsair Days, du 22 août au 9 septembre. Cette campagne promotionnelle vise à offrir des billets d’avion à des prix attractifs. Au départ de Mayotte, il sera possible de trouver des billets à 760 euros aller-retour pour Paris, et 850 euros pour Lyon et Marseille. Dans l’océan Indien, des billets sont proposés à partir de 290 euros aller-retour pour La Réunion. Ces tarifs peuvent s’appliquer sur des périodes de transport allant du 2 septembre au 31 mars 2025 selon les destinations. 

Grève du Sidevam : « Des promesses mais toujours pas de progrès »

-
greve-du-sidevam-des-promesses-mais-toujours-pas-de-progres
Le siège du Sidevam à Dzoumogné a été recouvert de banderoles de la part des agents en grève. « Des promesses mais toujours pas de progrès », peut-on y lire.

Douze jours après le début de la grève, le conflit se poursuit au Sidevam sans perspective de sortie de crise. Un dialogue de sourd s’est installé entre la direction et le syndicat Snuter-FSU, qui porte les revendications des agents. Un service minimum de collecte des déchets est néanmoins réalisé, assure le Sidevam.

greve-du-sidevam-des-promesses-mais-toujours-pas-de-progres
Ce jeudi matin, une trentaine de grévistes se trouvent devant le siège. Ils souhaitent garder l’anonymat par crainte de représailles.

Devant le siège du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), une trentaine d’agents en grève patientent, ce jeudi 22 août, installés dans des fauteuils pliables. Une partie porte des T-shirts avec l’inscription en shimaoré « Kana Endabou Sidevam 976 » qui signifie « le Sidevam n’a pas de respect ». Une grève illimitée a débuté il y a douze jours, soutenue par le syndicat Snuter-FSU. Sur le portail du siège à Dzoumogné, des banderoles sont affichées. On peut y lire : « Des promesses mais toujours pas de progrès ». À ce jour, les négociations entre la direction et les agents de la structure qui assure la collecte et le traitement des déchets pour une bonne partie de Mayotte sont bloquées. Ceux présents attendent l’arrivée du président du syndicat, Houssamoudine Abdallah, pour échanger avec lui et exprimer leurs revendications.

« Les éboueurs, les chauffeurs, nous sommes discriminés »

Des éboueurs et chauffeurs en grève sont en colère vis-à-vis du régime indemnitaire des fonctionnaires de l’État (RIFSEEP), obligatoire depuis 2014 mais qui n’est toujours pas appliqué au Sidevam. « Les catégories A et B touchent déjà cette prime mais pas nous, les catégories C, nous sommes discriminés », déplore Saïd*, un agent. « Pourtant, c’est nous qui sommes tous les matins sur le terrain, c’est nous qui subissons la chaleur et les odeurs. » Contacté, Chanoor Cassam, le directeur général des services du Sidevam explique que cette prime n’a toujours pas été mise en place parce que « cela prend du temps compte tenu de l’histoire du Sidevam, créé à la suite de la fusion de syndicats intercommunaux » mais également du fait que « l’ancienne mandature n’a pas travaillé sur l’harmonisation de la rémunération du personnel ». Une date d’application du RIFSEEP est néanmoins prévue pour janvier 2025.

Toutefois, d’ici le début de l’année prochaine, les agents demandent une prime compensatoire. Et c’est là que le bât blesse. Les deux parties ne s’entendent pas sur le montant de la prime. Le syndicat Snuter-FSU demande au minimum une prime de 100 euros par mois sans retrait de salaire pour les jours de grève, quand la direction consent à une prime de 65 euros maximum et un décompte des jours de grève. « Quand on fait grève, on n’est pas payé, c’est le principe. D’autant qu’ici les dégâts sont considérables car les portails des sites sont bloqués, les camions et l’administratif. C’est interdit d’empêcher les agents non-grévistes de travailler », déclare Chanoor Cassam.

Des contrats reçus deux mois après leur début

Au-delà des revendications concernant les primes, les conditions de travail dans leur ensemble sont contestées. « Je travaille ici depuis 2019 et je suis toujours contractuel. Je signe des nouveaux contrats tous les six mois et je les reçois souvent deux mois après leur début », dénonce Ali*. Sur les 350 agents, 73 sont contractuels à ce jour. Les éboueurs et chauffeurs critiquent également le manque de vêtements de travail donnés par le Sidevam, mais aussi le fait de ne pas avoir la possibilité de les laver sur les sites. « On les lave chez nous mais c’est dangereux avec les microbes et nos enfants », juge un agent.

Malgré le conflit qui s’enlise, la direction se veut rassurante. « Un service minimum est assuré, des prestataires privés sont mobilisés dans les points sensibles, les axes principaux et les écoles. », décrit-t-elle. « Dans le Sud, le travail a repris, dans le centre en partie. Les déchets y sont collectés deux jours sur quatre, en Petite-Terre aussi. C’est seulement dans le Nord que ça demeure compliqué ». Les grévistes de Dzoumogné rencontrés jeudi n’entendent pas céder, ils sont déterminés à poursuivre le mouvement pour que « leurs droits soient respectés. »

*Les prénoms ont été modifiés pour respecter l’anonymat.

Trophées du Tourisme : Cinq sociétés qui ont fait du lagon leur terrain de jeu préféré

-
trophees-du-tourisme-cinq-societes-qui-ont-fait-du-lagon-leur-terrain-de-jeu-prefere

Dans la catégorie « prix du lagon », cinq sociétés mahoraises ont retenu l’attention du jury des deuxièmes Trophées du Tourisme. Organisé par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo), l’événement se tiendra le samedi 7 septembre, à Mamoudou. En attendant, vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner vos candidats préférés via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote). 

Wake Up Maluja, glisser à volonté

trophees-du-tourisme-cinq-societes-qui-ont-fait-du-lagon-leur-terrain-de-jeu-prefere

Depuis sept ans, Yoann Hautecloche propose différentes manières de glisser sur l’eau avec l’école Wake Up Maluja, à Mamoudzou. Wakeboard, wakesurf, wakeskate, wakefoil sont autant d’activités qu’il propose pour les amoureux de sensations aquatiques. Pour celles et ceux qui préfèrent faire de la bouée tractée ou du ski nautique, celui qui a créé l’école propose également ces activités à la demande. « Beaucoup de mes clients viennent en before work”, constate le gérant, qui affirme que profiter du lever du soleil en surfant sur le lagon tiré par le bateau est un moment magique. Ce dernier a toujours eu les pieds dans l’eau, ou plutôt sur l’eau. C’est avec le kayak slalom que celui qui a vécu dans les Pays de la Loire et en Bretagne a commencé les sports nautiques, en évoluant pendant dix ans en Nationale 1. Après plusieurs titres nationaux et une formation pour devenir entraîneur, il change de discipline en 2012 et part se former au wakeboard en Floride, aux États-Unis. Il y a neuf ans, alors qu’il effectue une saison à Mayotte, il tombe amoureux de l’île et décide deux ans plus tard d’y fonder son école. Grâce à une pédagogie positive et pleine d’encouragements, Yoann Hautecloche s’attache à faire progresser ses apprentis wakeboarder. Pour celles et ceux qui ont déjà un bon niveau, il s’attachera à enseigner de nouvelles figures tout en laissant du temps pour profiter de la vague créée par le bateau. Pour celles et ceux qui ont peur de boire la tasse, il saura faire progresser et passer un moment rempli de sensations même au plus grand des débutants.

Lagon Maore, plonger et sensibiliser

trophees-du-tourisme-cinq-societes-qui-ont-fait-du-lagon-leur-terrain-de-jeu-prefere

Le club de plongée Lagon Maore, rattaché au complexe hôtelier le Jardin Maore situé à N’gouja, dans la commune de Kani-Kéli, s’attache non seulement à faire découvrir la beauté du lagon, mais aussi à sensibiliser les plongeurs à la richesse de sa biodiversité et sa préservation. Si chaque semaine, une conférence sur les tortues marines est organisée par un des salariés, le club organise également des conférences événements, comme une avec le photographe spécialisé en images sous-marine Greg Lecoeur en mai, qui a donné suite à une plongée spéciale dédiée à la photographie sous-marine. “On a également organisé deux conférences sur les requins avec des intervenants différents. Il y a un côté pédagogique, car beaucoup ont l’appréhension des requins dans l’eau. On montre à travers ces conférences qu’il n’y a jamais eu d’attaque à Mayotte et quels sont les bons comportements à avoir”, détaille Yolande Barber, adjointe au manager du club. Au niveau de l’accompagnement, les moniteurs s’adaptent à tous les niveaux, avec patience et bienveillance pour pleinement profiter de la diversité et de la beauté du lagon et des passes. Toujours dans l’idée de faire découvrir Mayotte par ses eaux luxuriantes, le club propose également des sorties bateau à la demi-journée, durant lesquelles il enseigne l’histoire de la formation de l’île.

Lagon aventure, découvrir Mayotte par la mer

trophees-du-tourisme-cinq-societes-qui-ont-fait-du-lagon-leur-terrain-de-jeu-prefere

Depuis une vingtaine d’années, Lagon aventure fait découvrir le lagon mahorais et ses richesses à travers des sorties bateau depuis le ponton de Mamoudzou et celui de Dzaoudzi. Safari baleines, dauphins ou raies manta : “Notre but est de faire découvrir Mayotte par la mer”, explique Nicolas Chabot, gérant et propriétaire de l’entreprise depuis trois ans. Si le prestataire offre différents types de sorties, comme des tours de l’île ou encore des virées apéro à l’îlot de sable blanc, il s’occupe également beaucoup des sorties en mer pour les scolaires et les associations comme Mlezi Maore ou les Apprentis d’Auteuil. “On a également des bateaux qui font des campagnes scientifiques. On accompagne des plongeurs qui viennent étudier le lagon, la santé des récifs ou compter les herbiers”, détaille le gérant, qui ajoute avoir par exemple des contrats avec le Parc naturel marin et l’Office français de la biodiversité pour certaines de leurs excursions scientifiques. Depuis deux ans, la compagnie a également diversifié son offre en proposant ses services de taxi-bateau quand il y a des problèmes de circulation ou de barges.

O’Bulles, des escapades sous le vent

trophees-du-tourisme-cinq-societes-qui-ont-fait-du-lagon-leur-terrain-de-jeu-prefere

Pour prendre le large en catamaran au départ de Mamoudzou, les aspirants marins d’un jour peuvent compter sur O’Bulles, qui promet de faire découvrir les plus beaux paysages de l’océan Indien. Mais également les paysages sous-marins : depuis le catamaran, il est possible pour les vacanciers de profiter de plongées sous-marines, de stages d’apnée, ou plus simplement de détente en snorkelling. Il est possible de se rendre à tous les points remarquables du lagon mahorais, mais également de partir plusieurs jours en cabine double vers des destinations à l’extérieur du lagon, comme au banc de l’Iris ou celui de la Zélée, notamment pour celles et ceux qui voudraient admirer les différentes espèces de requins qui peuplent la région. Le navire dispose également de paddles, jeux de société, matériel de pêche, pour un moment convivial entre amis. Si la voile du bateau promet un loisir à l’impact écologique moindre, O’Bulles s’alimente en électricité grâce à des panneaux solaires et veille au tri, à la provenance de ses aliments pour les repas, ou encore aux matériaux utilisés dans les cabines, afin de préserver l’environnement qu’il s’attache à faire découvrir.

Maore Jet, un seul mot d’ordre : innover

trophees-du-tourisme-cinq-societes-qui-ont-fait-du-lagon-leur-terrain-de-jeu-prefere

« C’est bien, ça veut dire que ça travaille« , répond enthousiaste Oissioun Bahedja, 35 ans, qui a créé, il y a six ans, Maore Jet, sur la plage du Faré, en Petite-Terre. Tout a commencé avec un jet-ski et trois bouées tractées. Aujourd’hui, malgré les crises et la disparition d’un bateau, l’entreprise sort la tête de l’eau avec quatre salariés et deux stagiaires. Premier service de location d’équipements sportifs nautiques et de randonnée nautique en bateaux et jets-skis, Maore Jet est aussi présent sur la plage : location de transats, chaises longues et vente de glaces et boissons. « Ma vision c’est de toujours innover dans le loisir nautique. Dès qu’il y a quelque chose de nouveau, on essaie de le tester« , indique-t-il, déjà primé entreprise la plus dynamique de l’année. En plus des kayaks transparents, il a reçu début 2024 des vélos sur l’eau. Il souhaite s’orienter sur de la propulsion sous-marine et « pourquoi pas, faire un parc aquatique pour rapprocher les gens du milieu nautique« . Notamment, les Mahorais natifs de l’île.

Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).

La vie encore morose des entreprises mahoraises

-
la-vie-encore-morose-des-entreprises-mahoraises
De nombreux aspects de l'économie locale ont été abordés au cours des tables rondes qui ont ponctué cette conférence sur les difficultés des entreprises à Mayotte, ce jeudi.

Les crises à répétition depuis 2020 ont fini par avoir raison des trésoreries des entreprises mahoraises, malgré une résilience des leurs dirigeants. La Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte lance un cri d’alerte : si les pouvoirs publics n’interviennent pas très rapidement pour relancer la machine économique, le pire pourrait advenir. 

La caméra soulève les barrières chez les jeunes de Petite-Terre

-
camera-souleve-les-barrieres-chez-les-jeunes-de-petite-terre
Lucas Roxo fait le clap pour lancer l’interview, ce mercredi 14 août, sur la plage de Petit-Moya, en Petite-Terre. Jessica, Raïka et Anzaf sont les premiers à répondre aux questions préparées par leurs collègues.

Le temps d’une résidence artistique, les jeunes de Petite-Terre découvrent les métiers du journalisme et de l’audiovisuel, au cours du mois d’août avec les Ateliers Médicis. Après un temps d’adaptation, ils passent à la fois devant et derrière la caméra.

Ils sont encore un peu hésitants, préfèrent filmer que d’être filmés, peinent encore à savoir où regarder au moment de répondre. Ce mercredi-là, sur la plage de Petit-Moya, Jessica, Anzaf, Raïka, Ismaël, Léon, Élisabeth et Makine ne se pressent pas pour passer devant la caméra qu’ils commencent à apprivoiser. Âgés de 17 à 19 ans, ces sept jeunes de Petite-Terre participent à la résidence artistique mise en place par la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) avec les Ateliers Médicis, une structure culturelle de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Originaires de quartiers de Pamandzi et Labattoir, ils ont été mis en relation par les médiateurs de l’intercommunalité pour intégrer la petite rédaction. Ce jour-là, ce n’est donc pas une simple balade à la plage qu’ils font, mais la réalisation d’un véritable sujet sur eux-mêmes. « On va refaire un tour », indique Nawufal Mohamed, le créateur du média La Chaise pliante, à Jessica, Anzaf, Raïka. Les trois acceptent de marcher à nouveau sur le sable pour des plans de coupe. Voilà maintenant une semaine, entre ateliers d’écriture et rencontres sur le terrain, qu’ils s’initient aux métiers de journalistes.

« Cet été, notre projet se focalise davantage sur les jeunesses à Mayotte, et consiste à créer un espace d’expression et d’éducation aux médias avec un nouveau groupe de jeunes, leur transmettre les outils de la fabrique de l’information, et pourquoi pas réfléchir à la possibilité de monter un média participatif au sein de La Vigie », explique Lucas Roxo. S’il travaille avec un nouveau groupe pendant ce mois d’août, celui qui fait de l’éducation aux médias avec l’association La Friche connaît déjà Petite-Terre pour y avoir monté un autre projet, l’an dernier, au même endroit avec des jeunes de Dagoni-La Vigie. Cela avait abouti à un clip intitulé « Dounia Languina ». Cette fois-ci, le travail est plus long, il s’étend du 5 au 28 août. « On espère susciter des vocations et qu’ils acquièrent des savoirs. L’objectif est de produire du support, notamment via Instagram », indique Adrien Michon, directeur de la politique de la ville et de la cohésion sociale de la CCPT. Outre les médiateurs, l’intercommunalité a fourni des locaux pour cette résidence qui permet d’occuper les jeunes pendant les vacances et de « casser les frontières », car ils sont issus de quartiers différents de Petite-Terre.

Aux questions et aux réponses

Derrière la caméra, Élisabeth pose les questions préparées en amont, pendant que Makine tient le micro. Il n’y a pas de pièges. La jeune femme originaire du Congo interroge ses camarades sur leur vie quotidienne, ce qui leur plaît à Mayotte, leur parcours scolaire. Quand vient le moment de parler de leur usage des réseaux sociaux, Jessica dément y passer beaucoup de temps. « Tu es 24 heures sur 24 heures dessus ! », lance Anzaf à sa voisine, provoquant les rires de ses collègues. Sur la question de leur futur, les jeunes se montrent à nouveau hésitants, certains rencontrent des difficultés pour avoir des papiers et donc ne savent pas de quoi leur avenir sera fait. Une fois l’exercice fini, ils reconnaissent être encore intimidés par la présence des caméras. S’ils ne se voient pas forcément s’orienter vers des métiers de l’audiovisuel, l’expérience leur plaît et les fait sortir de chez eux. Ils confient d’ailleurs à leurs encadrants qu’ils vont peu sur la plage qu’ils ont pourtant choisie. De son côté, Ismaël regarde ce qu’il a déjà enregistré sur l’appareil photo et écoute les conseils de Lucas Roxo. « C’est notre gars sûr », fait remarquer Nawufal Mohamed.

La veille, le jeune homme, bob sur la tête, a emmené lui-même une petite équipe dans son quartier. Il s’était prêté lui-même au jeu des questions pour rassurer les autres.

Comores : Le nouveau comité pour mettre un terme aux délestages déjà critiqué

-
comores-nouveau-comite-pour-mettre-un-terme-aux-delestages-deja-critique
Dans l’Union des Comores, les coupures d’électricité et peuvent durer des heures.

En dépit de près de trois milliards de francs comoriens dépensés -plus de six millions d’euros- pour procéder aux révisions des groupes électrogènes, des régions des Comores vivent au rythme des délestages. Dans la capitale, Moroni, des entreprises sont obligées de fermer les portes dès midi, faute de courant.

Le 12 août, les femmes d’Ikoni, ville voisine de Moroni, en ont eu marre de dormir dans le noir. Bougies à la main, ces dames ont manifesté chez elles, pour dénoncer les coupures d’eau mais surtout les délestages devenus de plus en plus récurrents. Malgré sa proximité avec la capitale de l’Union, Moroni, Ikoni, vit un rythme intenable. « Nous passions une semaine tout entière sans électricité. Mais ces jours-ci, le courant est là, de minuit à 6h du matin, puis de 8h à 17h. Là, c’est une amélioration, comparé à ce que nous avons traversé », explique, Nawir, habitant d’Ikoni, l’une des quatre plus grandes villes de la Grande Comore. Certes, une seule marche de protestation a été organisée ces derniers temps, mais cela ne veut pas dire que le reste du pays est épargné.

C’est pour cette raison que le nouveau ministre de l’Énergie, Aboubacar Saïd Anli, a mis en place, un comité technique ad hoc au sein même de la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec). Sa mission est d’assurer la préparation, la mise en œuvre et la coordination technique des activités liés à toutes les opérations en lien avec les révisions des groupes thermiques de la Sonelec. « Le comité technique se charge de faire le diagnostic des besoins en maintenance des seize groupes électrogènes. Il doit aussi assurer la fourniture des pièces de rechange pour lesdites révisions conformément au diagnostic des besoins cité ci-dessus, de maintenir la qualité et la conformité des pièces de rechange fournies », poursuit l’article 2 de l’arrêté, publié le 16 août.

Si l’État comorien, toujours pointé du doigt à cause de son incapacité à fournir régulièrement de l’électricité, espérait susciter de l’espoir en mettant en place ce comité, le pari est loin d’être gagné. D’abord parce que les membres de cette équipe technique héritent seulement des missions du comité en charge de la passation des marchés public, selon un agent de la société nationale de l’électricité des Comores. Donc des tâches purement administratives sans impact. « Les gens se sont très vite affolés en apprenant la mise en place de ce comité. Beaucoup ignorent hélas que les missions définies dans l’arrêté sont celles autrefois réservées à notre cellule en charge des marchés. C’est un travail de coordination des activités. La seule nouveauté c’est que les membres sont un peu plus nombreux alors qu’avant ce travail était confié à deux agents », fait remarquer notre interlocuteur. Il souligne au passage que ledit comité n’est pas là pour gérer la Sonelec à la place du directeur général, Soilihi Mohamed Djounaid, maintenu, malgré les appels au limogeage de l’opinion.

 « Les pièces remplacées n’ont rien résolu »

A entendre notre source de la Sonelec, les délestages persistants qui frappent le pays sont causés par une mauvaise révision des groupes. « Tout cela par manque de compétence de nos techniciens. Nous sommes confrontés à un problème de production. Les pièces de révision remplacées n’ont rien résolu. Maintenant, ils se contentent de procéder à des rafistolages pour maintenir le fonctionnement des groupes, malgré les trois milliards de francs comoriens débloqués », déplore, notre informateur.

Le bémol, même dans la capitale, les coupures sont récurrentes et pénalisent les entreprises. « Depuis 9 h, nous étions là à ne rien faire. Nous avons dû demander aux patients de rentrer chez eux et fermer à 12 h. Mardi, c’était la même chose, tout le monde est rentré car les délestages étaient intenables », a confié, ce jeudi Amina, assistante dans un cabinet dentaire situé, au nord de Moroni.

Même au tribunal de Moroni, les travaux sont impactés. « Parfois, ils passent toute la journée les bras croisés. Car impossible de rédiger les jugements. Le groupe électrogène de l’institution, alimente seulement une partie du tribunal », a rapporté, un magistrat. « Souvent en cette période de juillet à août, je croule sous les commandes des petits fours destinés aux mariages. Mais cette année, je n’ose pas enregistrer des commandes importantes par peur de ne pas être en mesure d’honorer mes engagements », complète Naïma, cadre dans une société de télécom mais qui par ailleurs mène ses activités de pâtissière. Dans les régions reculées, le rationnement est on ne peut plus catastrophique. « Nos radios fonctionnent au rythme des coupures. Des ateliers de menuiserie, des cybercafés, en paient les prix. Le plus souvent, nous avons droit à deux heures de courant durant la journée, de 13 h à 15 h », a témoigné un journaliste résidant au nord de la Grande Comore. A Anjouan, seule la capitale de l’île est bien lotie.

Les pâtisseries, commerçants impactés

« De 7 h du matin à 14 h, nous avons du courant. Mais au-delà, il nous arrive de rester là à attendre pendant quatre voire six heures. Donc les autorités doivent multiplier les efforts pour nous assurer une fourniture durable », plaide un commerçant spécialisé dans la vente de produits carnés, installé à Mutsamudu. Djazilidine, un réparateur de téléviseurs renchérit. « Ces temps-ci, ils nous envoient l’électricité de 8h à 14h. Mais souvent, ils coupent toutes les trente minutes. A ce rythme, je suis obligé de piocher dans mes économies car je ne peux pas laisser ma famille mourir », a déploré, le technicien.

Ce qui choque le plus la population, c’est que le gouvernement depuis le retour au pouvoir d’Azali Assoumani débloque tous les ans des milliards de francs comoriens au profit du secteur de l’énergie sans pour autant parvenir à éclairer les foyers. Pas plus tard qu’au mois de novembre 2023, l’État avait annoncé le déblocage de près de quatre milliards de francs comoriens (8.132 millions d’euros) pour l’achat de groupes électrogènes ainsi que les pièces de rechange. Huit mois plus tard, la population n’a pas constaté une amélioration. Pire, on dit aussi que le nouveau comité technique ad hoc, va une énième fois, obtenir des financements pour procéder encore à des révisions des groupes. Le comble, la plupart des membres de cette commission, excepté un seul ressortissant étranger, sont tous des employés de la Sonelec. Donc comme a titré le quotidien La gazette des Comores, dans son article de ce jeudi : « On reprend les mêmes, et on recommence ».

Handball : Dawiya Abdou en demi-finale du mondial

-
FI – Dawiya Abdou

La jeune Mahoraise Dawiya Abdou et l’équipe de France féminine des moins de 18 ans ont validé leur ticket pour la demi-finale du championnat du monde de handball, qui a lieu en Chine. Ce jeudi, elles ont battu les Allemandes dans un final haletant (25-23). Preuve que le match était serré, l’ancienne joueuse de Combani a été moins en réussite que sur les oppositions précédentes avec deux buts seulement. En effet, elle qui excelle en contre-attaque a eu beaucoup moins d’occasions pour faire parler son bras gauche. La France devrait en avoir besoin cependant, dès ce vendredi, contre le Danemark, tombeur de la Croatie un peu plus tôt (25-20).

« Lorsqu’on est sur le terrain, on n’a pas le droit de se louper »

-
FI - Exo pompiers 1
Un exercice de secours en paroi était organisé à la pointe Koungou, ce mardi 20 août, par les sapeurs-pompiers du secours en milieux périlleux et montagne (SMPM).

Les sapeurs-pompiers de la SMPM (secours en milieux périlleux et montagne) se retrouvent chaque mardi pour des exercices sur le terrain. Nous les avons suivis lors de l’un d’eux, à la pointe Koungou. Reportage.

Si vous vous retrouvez coincé en bas d’une falaise, ce sont les secours en milieux périlleux et montagne (SMPM) qui viendront vous chercher. Et pour ce faire, les sapeurs-pompiers mahorais membres de cette unité, anciennement groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP), s’entraînent chaque mardi sur un terrain différent. La matinée du 20 août, c’est à la pointe Koungou que nous retrouvons une petite dizaine de sauveteurs, en train de préparer les cordes et les poulies qui s’apprêtent à leur servir pour l’exercice du jour. « On va faire du secours en paroi. On va simuler l’évacuation d’une personne retrouvée en bas de la falaise en la remontant », annonce le sergent Moussa Abdou, qui supervise la formation du jour.

Après une heure de préparation du matériel et des différents nœuds, l’entraînement peut commencer. C’est le caporal Abass Mouze qui joue le cobaye et en profite pour faire sa première descente en rappel à plus de trente mètres, étant plutôt habitué à ce genre de manœuvre dans des bâtiments lors d’incendie, en tant que pompier volontaire. À son secours et chargé de le remonter, le sergent-chef Moussa Massiala. Équipé de son baudrier et d’une radio, ce dernier commence sa descente avec la civière, tous deux retenus par les cordes accrochées au véhicule des sauveteurs. De son côté, le sergent superviseur veille à ce que tous les conseils soient respectés, ce qui entraîne plusieurs pauses pendant la session. « Lorsqu’on est sur le terrain, on n’a pas le droit de se louper », rappelle-t-il. Les pompiers restés en haut de la falaise continuent de faire tourner la manivelle qui contrôle le mouvement de la corde.

Une dizaine d’interventions cette année

Une fois en bas, au niveau des rochers, le sergent-chef place le caporal dans la civière orange. « C’est une situation qui peut arriver après les débarquements de kwassa, après lesquels les passagers se retrouvent souvent dans des endroits inaccessibles comme celui-ci », donne comme exemple le sergent Abdou. Pour remonter, ce sont les collègues de Moussa Massiala qui tirent la corde à l’aide de la manivelle, pendant que lui doit veiller à maintenir la victime à l’horizontal tout en évitant de la cogner contre la paroi accidentée de la falaise. Un jeu de pied subtil, moins évident qu’il n’y paraît vu d’en bas, depuis les rochers. « C’était dur de trouver l’équilibre au départ, mais après ça allait », dresse comme bilan le sauveteur du jour, une fois son collègue ramené sain et sauf sur la pointe de Koungou. « Je ne suis pas encore formé pour cette unité, mais cela m’intéresserait. Comme je connais déjà le matériel, j’avais pleinement confiance », commente de son côté le caporal Abass Mouze.

Ce type d’exercice hebdomadaire est nécessaire à la vingtaine de pompiers spécialisés dans ce genre d’intervention pour être prêts à agir efficacement lorsque les autres unités sont en incapacité d’évacuer les blessés en raison de la difficulté du terrain. En 2024, le SMPM de Mayotte en est à une dizaine d’interventions. « On a eu des gens blessés en bas de rochers, des gens à secourir au mont Bénara ou encore au mont Choungui », liste le sergent Moussa Abdou.

Rugby : Mouslimou Ali prolonge le plaisir avec le Stade rochelais

-
rugby-mouslimou-ali-prolonge-le-plaisir-avec-le-stade-rochelais

Appelé à évoluer avec le Stade rochelais lors de la première étape du Supersevens, le Mahorais Mouslimou Ali (photo Instagram Stade rochelais) a gagné sa place pour la deuxième qui se jouera en plus à La Rochelle, ce samedi 24 août. L’ailier originaire de Dembéni a signé à l’US Salles (Gironde) qui évolue en Nationale 2 (le quatrième échelon français). Toutefois, ses qualités athlétiques lui ont permis d’être repéré par le club de La Rochelle qui dispute le championnat élite à 7, qui se déroule sous la forme de trois tournois par élimination directe placés en début de saison et d’une finale en février 2025. Ainsi, pour le premier à Mont-de-Marsan, la semaine dernière, le joueur de la sélection de Mayotte a été titulaire et a même marqué un essai lors du premier match contre l’ASM Clermont Auvergne (31-24). Éliminée en quart-de-finale par le Racing 92 (0-28), son équipe s’est ressaisie face à Montpellier (21-26) et a terminé sixième.

Ce samedi, jouant à domicile, Mouslimou Ali et ses coéquipiers issus d’autres clubs de la région ou de l’équipe espoirs de La Rochelle auront sans doute une envie de victoire décuplée.

Vente de tickets des collations scolaires à Bandrélé pour la rentrée

-

Les tickets des collations scolaires pour l’année scolaire 2024-2025 sont en vente dans la commune de Bandrélé la semaine prochaine de 8h à 12h, lundi à M’tsamoudou et Dapani, mardi à Nyambadao et Hamouro et mercredi à Bandrélé et Bambo-Est.

Appel à projets pour le dispositif d’Aide individuelle pour l’emploi

-

Le conseil départemental de Mayotte lance l’appel à projets pour le dispositif « Aide Individuelle vers l’Emploi » 2024 . Tous les porteurs de projets sont invités à consulter les détails de l’appel et à soumettre leurs candidatures en ligne via le lien suivant : https://shorturl.at/jM66D

Les dossiers doivent être déposés d’ici le 20 septembre, avant 23h59 (heure de Paris). Contacts si besoin d’aide : Moinecha Hamza par email à moinecha.hamza@cg976.fr ou par téléphone au 02 69 66 56 72 ou Chafaoui Darmi à chafaouia.darmi@cg976.fr ou au 02 69 66 56 82.

La nouvelle caserne de gendarmerie confirmée à Bouyouni

-
nouvelle-caserne-de-gendarmerie-confirmee-a-bouyouni

La vente a été actée, lors de la commission permanente du Département de Mayotte, en juillet. Un terrain départemental d’une valeur estimée à 1,5 million d’euros va être cédé à la gendarmerie pour sa nouvelle brigade (tandis qu’une autre voit le jour à Combani). Cette vente était l’un des sujets de discussion, ce mardi, entre Ben Issa Ousseni et le général de corps d’armée André Pétillot, « le numéro 2 » de la gendarmerie nationale, en visite sur l’île pour trois jours. « Cette rencontre symbolise le renforcement des liens entre les forces armées et les autorités locales, en faveur de la sécurité et du développement de notre territoire », expliquent les services départementaux. « [Le président du conseil départemental de Mayotte et le major général de la gendarmerie] ont mis l’accent sur la coopération stratégique et le maintien de la paix sur notre territoire, au travers de la lutte contre l’immigration irrégulière », poursuivent-ils.

Une distribution de cartables par Yes We Can Nette

-
une-distribution-de-cartables-par-yes-we-can-nette

L’association éco-solidaire Yes We Can Nette organise une distribution de cartables ce vendredi 23 août, de 9h à 12h à la Maison des Jeunes et de la Culture de M’gombani, à Mamoudzou. Au préalable, l’opération « Cartables du cœur » a consisté à collecter des sacs déjà utilisés afin de les distribuer à des enfants en situation de précarité. Le but est également environnemental, en ce qu’il permet de donner une seconde vie aux cartables. L’association en a donc collecté plusieurs en état auprès d’établissements scolaires et les a remplis de matériel utile pour la rentrée des classes. Ils sont distribués gratuitement en échange d’un sac poubelle rempli de canettes. Cette année, l’association a dû financer des cartables en plus en raison de la forte demande. Vendredi, ce seront cent enfants qui seront équipés.

Mayotte en Santé revient en septembre

-
mayotte-en-sante-revient-en-septembre

Le troisième colloque Mayotte en Santé approche : ce dernier se tiendra du 9 au 12 septembre. Cette année, le colloque portera sur le thème « Réduction des risques, parcours de vie et de santé ». Pendant ces quatre jours, des acteurs associatifs, des cliniciens et des scientifiques se réuniront dans une approche multidisciplinaire pour discuter de sujets dans les thématiques de la santé sexuelle, des maladies infectieuses émergentes et des addictions. Les inscriptions sont ouvertes sur le site www.mayottesanssida.fr et se présentent sous plusieurs formules : une gratuite sans repas, un pass pour un jour avec repas à 20 euros et un pass pour les quatre jours avec repas à 80 euros. L’événement sera aussi retransmis en visioconférence.

Alain Guicharrousse fêté après son titre de champion du monde master

-
alain-guicharrousse-fete-apres-son-titre-de-champion-du-monde-master
Tout sourire, Alain Guicherrousse a été fêté par ses collègues et proches, ce mercredi midi, à la MJC de M’gombani.

Devenu champion du monde master de lancer de javelot, Alain Guicharrousse a été honoré au cours d’une cérémonie organisée, ce mercredi midi, par la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), son employeur. Entouré de sa famille, le directeur Culture, Patrimoine, Loisirs et Sports est loué autant pour ses qualités humaines que sportives.

C’est tout sourire qu’Alain Guicharrousse a passé les portes de la MJC de M’gombani, à Mamoudzou, ce mercredi midi. Famille et collègues s’étaient organisés pour qu’il ne sache rien de la cérémonie organisée en l’honneur de celui qui a décroché le titre de champion du monde master du lancer de javelot (catégorie M60, soit entre 60 et 64 ans), à Göteborg (Suède), le 15 août dernier. « Je ne m’y attendais pas, je pensais vraiment avoir une réunion de travail », explique-t-il à son auditoire réunissant collègues, élus et sa famille. Le directeur Culture, Patrimoine, Loisirs et Sports de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), âgé de 61 ans, a d’ailleurs remercié en premier lieu son épouse, Karine, qui l’accompagne dans des vacances qui se mêlent parfois aux rares compétitions auxquelles il participe.

Au pupitre, tous ont loué l’exemple que ce titre mondial peut représenter pour la jeunesse. Fatimaty Abdallah Toana et Badrou Radjab, respectivement huitième et quatrième vice-présidents de la Cadema, ont fait part de leur fierté d’avoir un champion du monde au sein de leur collectivité. El Anrif Hassani, conseiller départemental du canton de Mamoudzou 1 et président de l’office départemental des sports, a félicité le champion « pour sa longévité » et reconnu qu’il avait toute sa place aux Jeux des Iles de l’océan Indien aux côtés d’Ali Soultoini, son partenaire d’entraînement au stade Baobab. Laurent Alaton, le sous-préfet de Mayotte en charge de la cohésion sociale, a rappelé à quel point il est important « d’avoir des gens sur ce territoire qui excellent ». Selon lui, le palmarès d’Alain Guicharrousse « montre à quel point c’est utile de continuer le sport ». « Je l’ai vu courir, il y a deux semaines. Je me demandais pourquoi il court à 19h. Voici la réponse, une médaille », en rigole Moudjibou Saïdi, le président de la Cadema, avant de remercier le cadre de son intercommunalité.

Un ancien grand espoir de la discipline

Ce titre obtenu en Suède couronne une partie importante de la vie d’Alain Guicharousse. Alors qu’il a commencé l’athlétisme à 17 ans, cet ancien grand espoir du lancer de javelot a dû délaisser ce sport à 28 ans pour des raisons professionnelles, tout en gardant les crampons sur le terrain de rugby, son autre passion. À 50 ans et ayant arrêté le rugby cinq ans auparavant, il a repris une licence d’athlétisme parce que la compétition lui manquait. Motivé, il a vite retrouvé les sommets. Pour aller en Suède, il dit s’être entraîné cinq fois par semaine à raison d’une heure et demie à deux heures par séance. « Quand je fais des championnats, je n’y vais pas pour faire du tourisme », indique celui qui vise le record de France de sa catégorie d’âge.

Arrivé il y a un an et demi à Mayotte, il a décidé de continuer à lancer, d’abord au Racing club de Mamoudzou, puis maintenant au CAM (Club d’athlétisme de Mamoudzou). Il remercie d’ailleurs son club de l’avoir aidé financièrement, tout comme Sébastien Synave, le président du comité départemental d’athlétisme, pour lui avoir fourni les javelots. Modeste sur sa victoire réalisée dans sa catégorie M60, il a eu un mot pour Raphaël Mohamed (voir encadré), bientôt de retour à Mayotte après sa demi-finale olympique à Paris au 110m haies. « C’est un athlète qu’il faudra aider. Moi, j’ai de la chance, j’ai un très bon travail à côté. Mais ce n’est pas évident pour lui. Il doit sans cesse s’entraîner », fait observer celui qui entraîne aussi les jeunes de son club.

Champion du monde dorénavant, le sexagénaire dit qu’il ne défendra sans doute pas sa médaille en Corée du Sud lors de la prochaine édition pour des raisons financières. Mais il promet de repartir à l’assaut d’autres titres, comme le championnat de France par exemple. Ça ne sera que son neuvième.

Raphaël Mohamed à Mayotte samedi

alain-guicharrousse-fete-apres-son-titre-de-champion-du-monde-master

Ce samedi 24 août, le conseil départemental de Mayotte organise des animations pour le retour de l’athlète Raphaël Mohamed à Mayotte après son parcours salué aux Jeux olympiques« Avec son talent et sa détermination, Raphaël a su briller sur la scène nationale et internationale, une source de fierté pour Mayotte. Au-delà de ses performances, il inspire par son engagement envers la communauté et son rôle de modèle pour la jeunesse », souligne l’institution.

Une fête est donc organisée pour « célébrer l’athlète exceptionnel » en sa présence. Elle débutera à 8 h à l’office culturel départemental (OCD). A 11h, l’association Aouladi de M’tsapéré présentera des prestations de shigoma et mlélézi au jardin de l’Hôtel du Département. L’événement s’achèvera par un discours du président du conseil départemental à 12h15, avant un départ vers la commune de Bouéni vers 12h30, où vit la famille du hurdler.

« Ils ont dit : « tenez, voici les clés, passez une bonne soirée ? » »

-
ils-ont-dit-tenez-voici-les-cles-passez-une-bonne-soiree
L’audience de reprise au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin, a été retardée pour des soucis techniques de visio-conférence. Son recours était nécessaire pour les quatre hommes qui ont dû suivre l’audience depuis des prisons de métropole et La Réunion où ils ont été envoyés purger des longues peines.

Six hommes ont été condamnés pour une série de vols et de recels qui ont eu lieu dans le sud de Mayotte, en novembre et décembre 2018. Celle-ci avait pris fin par l’interpellation d’une partie des auteurs avec leur butin, alors qu’ils s’apprêtaient à être transférés vers Anjouan par kwassa. 

Une transition écologique portée par des jeunes

-
une-transition-ecologique-portee-par-des-jeunes
L’installation officielle du premier conseil intercommunal des jeunes pour la transition écologique de Petite-Terre s’est faite, ce mercredi matin, sous la présidence d'Archadi Abassi, en présence du sénateur Saïd Omar Oili et Chamsiya Mohamed (élue référente pour cette thématique).

Une première à Mayotte, ce mercredi, un CIJTE (conseil intercommunal des jeunes pour la transition écologique) a vu officiellement le jour en Petite-Terre. Ils sont seize jeunes à composer cette nouvelle assemblée sous la présidence d’Archadi Abassi, qui a décidé d’élever la transition écologique au rang de grande cause locale dans les communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi. De jeunes élus qui ont de la suite dans les idées, preuve qu’ils ont bien intégré l’enjeu qu’ils portent désormais sur leurs épaules.

une-transition-ecologique-portee-par-des-jeunes
Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Mikidache Houmadi, s’est félicité de la concrétisation de cette initiative.

Ils sont au total seize jeunes garçons et filles, âgés de 10 à 14 ans, à composer le premier Conseil intercommunal des jeunes pour la transition écologique (CIJTE) sur Petite-Terre. La cérémonie officielle d’installation s’est tenue ce mercredi 21 août à Pamandzi, dans la salle « Kham’s » (du nom d’un célèbre jeune comédien et réalisateur tragiquement décédé dans un accident en mer il y a quelques années) sous la présidence d’Archadi Abassi, président en exercice de l’intercommunalité de Petite-Terre. Étaient présents de nombreux élus communautaires, des maires (ou représentants) des communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi, Mikidache Houmadi et El-Amine Abdouroihamane, Chloé Mbutom chargé de mission développement durable auprès du service général pour les affaires régionales (Sgar) représentant la préfecture de Mayotte. À noter aussi la présence du sénateur Saïd Omar Oili, du principal du collège Zéna M’déré de Pamandzi, de parents des élèves et d’agents de l’intercommunalité de Petite-Terre.

Dans son allocution de bienvenue, Archadi Abassi a expliqué à l’assistance que le CIJTE est une instance créée à l’échelle nationale depuis 2016 dans le but de sensibiliser les jeunes aux enjeux de la transition écologique, du développement du territoire et du fonctionnement des collectivités locales dans la défense de l’environnement. Il s’est adressé à ses tous nouveaux collègues en herbe avec solennité en leur rappelant que « la planète est menacée par le dérèglement climatique, Mayotte est menacée de submersion ». Il a poursuivi à leur adresse, « vous êtes l’avenir de Mayotte, vous êtes notre espoir pour léguer aux générations futures une île plus propre qu’elle ne l’est actuellement ».

Une écharpe remise aux jeunes élus

Sous l’impulsion de Chamsia Mohamed (élue référente en la matière), la communauté de communes de Petite-Terre s’est engagée dans une politique volontariste de transition écologique à travers un plan climat air énergie territorial, un Contrat de relance et de transition écologique, un programme Nature en ville et Action Cœur de Ville. Cette dernière explique que « l’ambition de la communauté de communes est de bâtir son territoire autour d’une politique durable en matière d’environnement, de mobilité, de planification territoriale, d’énergie, de déchets et d’activités économiques ».

Après que les différents orateurs ont décliné en détails les ambitions de l’intercommunalité en matière de défense et de préservation de l’environnement, du rôle du CIJTE et des différentes attentes qu’ils fondent sur lui, chacun des « jeunes conseillers communautaires » s’est vu remettre son écharpe tricolore d’élu en exercice. Un moment plein d’émotions qui a permis à tous de décliner en quelques mots les raisons de leur engagement en faveur de la transition écologique et les objectifs qu’ils entendent défendre au cours de leur mandature. « Je suis une Mahoraise et je suis lasse de devoir me boucher le nez pour circuler dans ma ville à cause des odeurs des déchets qui jonchent les rues, de la poussière, de ne pas pouvoir me baigner tranquillement dans les eaux de notre magnifique lagon couvertes de détritus rapportés par l’océan, etc… », a décliné la plus âgée (14 ans) des jeunes conseillers communautaires sous les applaudissement de l’assistance, tandis que sa voisine annonçait précédemment s’être engagée pour défendre « le maintien de l’aéroport à Pamandzi » sous le regard admiratif des parents présents dans la salle. Les services de l’État représentés par Mme Chloé Mbutom ont pris acte de toutes ces déclarations de bonnes intentions avec l’espoir qu’elles se concrétisent prochainement en actions véritables que la préfecture de Mayotte entend pleinement accompagner.

Les parents-relais de Tsingoni à pied d’œuvre avant la rentrée

-
parents-relais-de-tsingoni-a-pied-doeuvre-avant-la-rentree

Ce mercredi, la commune de Tsingoni a organisé des exercices avec les bénévoles du dispositif parents-relais qui portait sur la sécurisation des circuits des transports dans les villages de Combani et de Miréréni. Quatre-vingts parents bénévoles ont répondu à l’appel. « Ils ont participé à des mises en situation. Des parents avaient par exemple un rôle spécifique par exemple celui de perturbateur », explique Soilihi Ramadani Toumbou, coordinateur du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) à Tsingoni. Le but : prendre conscience de la réalité dans les transports scolaires et apprendre à réagir en cas de débordements.

Cette action a été organisée en vue de préparer la rentrée des classes alors que les bus scolaires sont régulièrement le théâtre de violences à la fois de caillassages mais aussi à l’intérieur de ces derniers. L’opération s’est déroulée entre Combani et Miréréni, où les tensions intervillages demeurent très vives. Ce mercredi a aussi été l’occasion de lancer officiellement le dispositif parents-relais qui s’inscrit dans le cadre du groupe de partenariat opérationnel (GPO) qui réunit les forces de l’ordre, les associations Tanafu et Communauté solidaire et citoyenne et la société de transports Transdev. Ainsi, plusieurs conventions ont été signées pour formaliser ce partenariat.

Jeunesse : une course cycliste et un forum sur l’insertion dans le nord de Mayotte

-
jeunesse-course-cycliste-et-un-forum-sur-linsertion-dans-le-nord-de-mayotte

Le conseil départemental de Mayotte, l’académie de Mayotte et les communes d’Acoua, de M’tsamboro, de M’tsangamouji et de Bandraboua organisent un forum « Pédaler pour avancer vers l’avenir », qui se tiendra le jeudi 22 août, de 7h à 12h, au lycée du Nord.

Il s’agit ici de la première édition d’un forum visant à lutter contre l’oisiveté juvénile par l’insertion professionnelle des jeunes âgés entre 16 et 30 ans qui débutera par une course cycliste qui partira du plateau polyvalent d’Acoua. Le regroupement est prévu à 7h pour un top départ à 7h30. L’arrivée se fera du côté du lycée du Nord où des partenaires œuvrant en faveur de la jeunesse tiendront des stands. Les participants pourront alors s’informer voire repartir avec une offre d’emploi.

Finale du tournoi de rugby et beach rugby à M’tsangamouji

-
finale-tournoi-rugby-et-beach-rugby-mtsangamouji

Ce jeudi 22 août aura lieu la finale du tournoi national des quartiers et campagnes de rugby à 9 h au terrain de M’tsangamouji. Sont qualifié les clubs : Eclair du Nord Tchanga, RCK Rugby club de Koungou, RCPT Rugby racing club petite terre de Mayotte. Cet événement est organisé par le comité territorial de rugby en partenariat avec la mairie de M’Tsangamouji. Deux jours plus tard, samedi 24 août à 10 h a lieu un « beach rugby » à la plage d’Ambato de 10 à 14 h. Pour jouer, il faut être âgé au minima de 14 ans pour les garçons et de 15 ans pour les filles.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes