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“Banga palace” primé au festival d’Ajaccio

Le documentaire tourné en 2013 sur notre île était présenté en compétition au 8ème festival international du film documentaire d’Ajaccio le 30 octobre dernier.
Le film de Jean Emmanuel Pagni s’est vu remettre le prix du Jury jeune.
Déjà projeté en compétition lors du festival international du film insulaire de l’île de Groix, “Banga palace” remporte donc un premier prix, accordé par un jury composé d’étudiants de l’université de Corte.
Le documentaire, coproduit par Mayotte 1re, France 3 et Mareterraniu, porte sur les réalités du territoire mahorais.
Le réalisateur Jean-Emmanuel Pagni est allé à la rencontre des jeunes, pour évoquer leur place dans la société, leur préoccupation, aspiration et résignation.

 

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La restauration scolaire prend-elle enfin son envol ?

« Dans l’Hexagone, l’objectif est de redonner l’envie d’aller à la cantine, car elles sont désertées. Ici, il n’y en a presque pas et le but est de réunir les quelques sociétés présentes dans le milieu pour améliorer les repas » indique Karine Assoumani-Saignie, diététicienne-nutritionniste à l’Ireps.

En début de matinée, les deux plus grandes sociétés de restauration collective SRS (Groupe Nel) et Panima étaient présentes comme les chefs des cantines des lycées de Mamoudzou, de Sada ou encore de Coconi.

Pour les deux types d’acteurs, la réglementation draconienne en vigueur est contraignante. « J’aimerais avoir plus de produits locaux aux conditions que l’on doit respecter, c’est-à-dire en respectant les normes d’hygiène, que l’on soit livré dans un camion réfrigéré et que les fruits et légumes soient propres. Il faut qu’on règle tous ensemble ces problèmes pour avancer » affirme Moinaecha Mze Soilihi, chef de cuisine du lycée de Mamoudzou.

Par exemple, il est impossible pour elle de cuisiner du batabata (bananes et manioc bouillis)

Le budget dont elle dispose pour nourrir les élèves est aussi limité. Alors qu’un repas coûte entre 5 à 7 e par personne à la Réunion ou dans l’Hexagone, à Mayotte les établissements scolaires doivent faire avec un budget de 2 à 3 € par élève pour les cantines et 1,46 € pour les collations !

Difficile donc d’avoir de la qualité à ce prix là. D’autant plus que pour les entreprises de restauration collective, le paiement ne se fait pas toujours en temps et en heure. « Les marges sont faibles pour nous, on travaille au centime près. Les délais de paiement ne sont pas toujours respectés surtout par les collectivités. Pour SRS ou Panima, cela implique un grand fonds de roulement, mais pour les petites entreprises, ce n’est pas possible surtout quand elles sont payées six mois après leur prestation. Lorsqu’on achète un conteneur de 40 pieds de viande, cela nous coûte 60 000 € et il faut avancer la moitié à la commande qui met 12 semaines à arriver. On a une couverture financière, mais elle ne nous est offerte que sur une période de 60 jours, c’est très contraignant » affirment de concert Cécile Tonizzi et Stéfanie Moller, respectivement responsable chez SRS et chez Panima.

Lors de cette matinée, d’autres acteurs se sont présentés parfois un peu par hasard. Ainsi un agriculteur qui a regretté que la rencontre ne soit pas plus médiatisée a pu rencontrer un restaurateur. Les deux hommes se sont échangé leurs coordonnées et envisagent de travailler ensemble. Pour cela, chacun espère qu’il sera gagnant. « Avec les gros acteurs, ce n’est pas évident. Eux ils imposent leurs prix et leurs conditions. Mais il y a moyen de sortir gagnant l’un et l’autre » affirment-ils.

Lors de cette journée, une vingtaine d’entreprises et établissements scolaires ont fait le déplacement. Deux agriculteurs étaient présents alors que tout commence par eux. « Nous n’avons pas reçu le message et personne ne nous a contactés » a déclaré l’un d’entre eux.

Toutefois, l’initiative a du bon selon Oissilati Magoma, collectrice et revendeuse de fruit set légumes. « Je suis venue voir des acheteurs potentiels et cette rencontre répond à mes attentes » a-t-elle déclaré.

Le pari est donc gagné, mais les acteurs attendent désormais que les problèmes de fonds soient débattus pour que la restauration scolaire puisse vraiment prendre son envol à Mayotte. À commencer par la participation financière de la CAF, de l’État et des collectivités, mais aussi des parents. Parce que dans une île où tout est cher et où on est obligé d’importer certains aliments, il est impossible de faire de la qualité à un prix deux fois moins élevé que dans les autres départements.

F.S.

L’eau et le bébé du SMIAM

 

Il y a eu des présidents, des directeurs, des équipes, des chantiers par centaines sur toute l’île, des architectes et des bureaux d’études, des maçons et des menuisiers, des carreleurs et des peintres, des électriciens et des charpentiers qui ont pour certains fait leurs premières armes sur des chantiers parfois modestes. Ils étaient plus conséquents à la fin quand il a fallu construire des « mini-collèges » de 15 ou 20 salles.

Ce système a bien fonctionné un temps, puis les sirènes de l’emploi de complaisance ont résonné, les dirigeants y ont placé beaucoup trop de monde. Il a fallu agrandir les locaux pour y loger jusqu’à près de 65 salariés. Et la marmite a débordé… avec l’eau du bain.

Chacun revendiquant son « protecteur », chacun étant plus chef qu’un autre, plus protégé qu’un autre, le travail n’a plus été fait, faute de foncier, faute de réel directeur, et le bateau a coulé. L’argent pour construire les écoles a servi à payer les salaires… et les écoles ne sortaient plus de terre, malgré les besoins chaque jour plus criants, malgré l’urgence 100 fois répétée !

Faute de réaction sérieuse, faute de plan courageux de remise en route de la structure, de remise à plat des salariés nécessaires et des autres, l’Etat a décidé de trancher dans le vif, de liquider l’édifice. L’intercommunalité à Mayotte, pour ces missions en particulier, a pourtant, à mon avis, toujours sa raison d’être, tout autant qu’avec la Sim, voire même la SPL 976.

Qu’aujourd’hui la fin des rotations soit devenue une priorité est une très bonne chose dont tous devraient se satisfaire (et il était temps !). Mais je trouve gênant que l’Etat s’apprête à faire disparaître du paysage un des piliers de l’intercommunalité, quand c’est la direction que l’Etat veut faire prendre aux communes… comme l’a encore rappelé le Premier ministre ce jeudi à Pau devant les présidents des départements de France.

Et surtout que ce soit l’occasion de faire avaler une pilule bien plus amère : après les collèges et les lycées en « modulaires provisoires », d’une durée de vie de 10 ans, certains maires s’apprêtent à accepter de construire des écoles en algéco. L’impact négatif pour l’emploi et tout le secteur du BTP sera dramatique, terrible.

On ne doit pas, sous prétexte d’urgence dans la fin des rotations et pour accueillir 2.600 nouveaux élèves chaque année, sacrifier l’emploi et l’économie locale. Surtout quand on connaît la situation du chômage, la faiblesse du PIB mahorais.

Pour construire le collège K3 en algéco il suffit de 3 ou 4 entreprises alors que près d’une trentaine serait nécessaire pour le construire en dur. La valeur ajoutée locale est extrêmement limitée. Il faut poser quelques plots de béton au sol et installer une charpente. Pas besoin de maçon, de carreleur, de peintre, d’électricien… Tout est déjà posé à l’arrivée, même les climatisations sont installées, mêmes les ampoules… Les délais de fabrication, le transport et l’installation sont un peu plus rapide qu’une construction en dur, mais ça coûte au final quasiment le même prix.

Sauf que dans 10 ans, les communes pour les écoles, le conseil général-régional pour les collèges et lycées devront tout démolir et reconstruire, tout en permettant aux enfants de continuer à étudier…

A n’avoir pas fait le ménage au Smiam tant qu’il était temps, et dans d’autres structures, faute de courage et de vision politique, les élus qui dirigent ces institutions, et l’Etat qui n’a pas mis les moyens suffisants pendant des années, ont généré des rotations inadmissibles. Ils ont créé des établissements où s’entassent nos enfants, où la violence trouvent un terreau fertile, où le personnel enseignant est parfois bien débordé.

Qu’à très court terme, sur les trois ou six prochains mois, soient installées des salles de classe en préfabriqué, provisoires, pourquoi pas. Mais pas au-delà ! Il faut en parallèle, de suite, lancer les chantiers pour des écoles en dur, qui donneront du travail aux entreprises locales.

L’éducation et l’emploi sont deux priorités qui doivent être menées de front. Mayotte ne peut pas sacrifier là son économie et une partie de son avenir.

Des élus courageux doivent redresser le Smiam, ou créer une autre structure, mais maintenir l’intercommunalité si bienvenue pour cette mission et travailler intelligemment avec l’Etat, et notamment l’Education nationale, pour réussir à fournir le foncier nécessaire, vite, pour ne pas jeter l’emploi avec l’eau du Smiam.

Laurent Canavate

Construction scolaire : encore du « provisoire qui dure » ?

Seymour Morsy, le préfet de Mayotte lance une opération séduction aux maires de Mayotte pour qu’ils acceptent de construire des écoles en modulaire. Sur les dix-sept communes, seule une était absente pour cette visite des collèges K2 et K3, construits tout en modulaire.

La visite d’hier après-midi avait donc pour but de dire que le modulaire n’était pas si mal qu’ils pourraient le penser. Et quel exemple que les collèges de K2 et K3 pour montrer cette prouesse architecturale et cette volonté de l’Etat de scolariser tous les enfants de Mayotte. Une opération séduction en grande pompe avec la presse, les entreprises ayant réalisé le chantier, la Deal, l’Etat et les communes.

Les raisons avancées pour faire avaler la pilule aux maires, c’est l’urgence de la situation. En effet, quand on manque près de 600 salles de classe et qu’il faille appliquer les rythmes scolaires, alors même que certaines écoles subissent les rotations et que les élèves se restaurent dans un coin d’ombrage de la cour d’école, ou alors entassés sur la terrasse quand il pleut, il est urgent de trouver une solution. « Le Smiam, faute d’efficacité c’est terminé. L’argent était mal utilisé » attaque le représentant de l’État. Les élus demandent quand même ce qui advient de leur cotisation, « pour 2015, il ne faut pas cotiser » recommande le préfet.

Exit donc le Smiam et la gabegie de l’argent public. Désormais, il faut que des salles de classe sortent très rapidement de terre. Si les choses vont dans le sens de l’État, c’est-à-dire si les maires adhèrent au projet, pour la rentrée 2015, une cinquantaine de salles pourront accueillir les élèves. Le représentant de l’Etat assure que les sanitaires seront en dur et que ces nouvelles constructions bénéficieront de cantines scolaires.

Si certains élus sont séduits et acceptent sans sourciller comme « Maradona » le maire de Ouangani qui veut juste connaitre la marche à suivre pour présenter son dossier, d’autres sont plus méfiants notamment par rapport à ce « provisoire qui dure », très connu ici. C’est toujours pour pallier l’urgence, alors on fait avec des moyens plus rapides, mais qui plus tard démontreront ses failles. Les modulaires ont une durée de vie d’une dizaine d’années et coûtent à peu près aussi chers qu’un bâtiment en dur. La seule différence, dit-on est dans la rapidité de la réalisation du chantier.

Quand il a fallu un an pour sortir le collège K3, pour une capacité d’accueil de 600 élèves, le chantier aurait duré « deux ans et demi au mieux » dit-on pour un établissement en dur. Pour Seymour Morsy en véritable VRP, ces établissements sont « faciles, beaux et pas chers. Si ça plait, on prend, sinon il va falloir attendre » prévient-il. Il a dans sa tirelire préfectorale, un peu plus de cinq millions d’euros venant du Smiam, mais il peut rajouter environ deux millions d’euros supplémentaires. Une partie de cette somme devrait être consacrée à la rénovation des salles vétustes et l’autre moitié pour les constructions. Une cinquantaine de salles devrait ainsi sortir de terre, tranchant ne manque-t-il pas de souligner avec le Smiam qui n’a sorti en 2013 qu’une seule salle de classe.

Et pour calmer les plus méfiants, le préfet annonce que les entreprises locales auront également du travail quand il faudra rassembler les kits pour en faire une salle de classe, notamment en électrification, climatisation, assemblage… . Mais pour les entreprises locales, le compte n’y est pas du tout. Quand dans le cadre d’une construction en dur, on fait appel à une vingtaine d’entreprises en sous-traitance, là il n’y en aura que quatre.

Mais qu’importe, car les élus présents ont semble-t-il été séduit pour la plupart, à l’exception de l’adjoint à la mairie de Kani-Keli Abdourahamane Ravoay qui demande à disposer de son argent et de construire son école comme il le veut.

Kalathoumi Abdil-Hadi 

Le député Claude Goasguen se dit “inquiet” Pour Mayotte

 

C’est en tant que rapporteur spécial et au nom de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire sur le que Claude Goasguen a établi un rapport sur le dispositif de l’Aide médicale d’Etat, dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins sous certaines conditions telles que: la stabilité et l’ancienneté sur le territoire ainsi que les conditions de ressources.

Le député s’attarde sur les cas particuliers des départements de Guyane et de Mayotte – les plus fortement touchés par l’immigration clandestine – et entame ainsi son chapitre sur l’île aux parfums : « La situation de Mayotte d’un point de vue sanitaire est d’une particulière gravité ». Claude Goasguen revient sur les conclusions de la cour des comptes quant aux handicaps de l’île : « une explosion démographique [… et] l’absence d’un système de santé équilibré entre soins de premiers recours et prise en charge hospitalière, dont le centre hospitalier assure la presque totalité ».

En 2013, le coût de la santé était évalué à 250 millions d’euros à Mayotte par la CNAMTS, sans distinguo entre population régulière et irrégulière. Par ailleurs, l’Aide médicale d’Etat n’est pas appliquée sur l’île, « un dispositif de soins urgents propre à Mayotte a été par ailleurs mis en place par une même ordonnance de 2004 ». Ce dispositif prévoit une participation financière des patients en situation irrégulière, en dehors des urgences, dépendamment des soins.

La rapporteur alerte donc sur la situation, tout comme l’avaient fait avant lui les médecins libéraux lors de leurs grèves en fin d’année 2013 mais aussi la Cour des comptes. « Ce territoire étant désormais un département français, l’Etat ne  pourra pas maintenir un régime dérogatoire d’exclusion au droit AME, de surcroît dans une collectivité qui se démarque par une situation d’urgence sanitaire ».

Dans une interview accordée au magazine de droite, Valeurs actuelles, intitulée « Supprimons l’AME une bonne fois pour toutes », le député-maire livre son point de vue sur le dispositif et revient sur la situation du secteur de la santé à Mayotte. « Cette situation n’est plus possible : la prise en charge de la population en situation irrégulière implique qu’il y ait un système d’état civil stabilisé, ce qui n’est absolument pas le cas dans ce département dans lequel de nombreuses identités demeurent incertaines. Toute cette situation trouve son illustration à Mayotte dans le sous-développement de ce qu’on appelle « la médecine de ville « . Je suis très inquiet. Depuis 2011, Mayotte est un département français et l’État ne pourra pas continuer à dépenser sans compter dans ce territoire. »

 

M.C.

Labattoir fait le tri

Initié peu avant les dernières vacances scolaires, le concours de création artistique sur les consignes de tri, s’est conclu ce week-end avec la délibération du jury et la remise des diplômes aux lauréats. Démarré à la fin du mois de septembre, le concours s’est poursuivi durant les vacances au centre de loisirs de la commune de Petite-Terre.
Samedi dernier a mis un terme à cette action qui aura mobilisé les énergies des enfants et de l’équipe municipale ainsi que l’éco-organisme Eco-emballages.
Le but de l’action était de sensibiliser les classes participantes au tri sélectif en faisant travailler les élèves sur des dessins illustrant ces consignes.
Au total ce sont environ 80 élèves de CM2 qui ont participé à l’action et trois lauréats ont vu leur création récompensées et les ont peintes en taille réelle sur les Tri-o situés au rond-point du Four à chaux.
Ainsi, samedi 1er novembre, Madi Idrisse de Labattoir 7, Attoumani Haïda et Ibrahim Rayahane de Labattoir 6 se sont vus remettre cahiers et crayons comme tous leurs camarades, mais aussi une attestation en qualité d’ambassadeurs environnement de la commune de Labattoir des mains du maire Saïd Omar Oili, et un diplôme Eco-emballages.
Les classes des trois lauréats devraient également faire la visite de l’ISDND (Installation de stockage des déchets non dangereux) de Dzoumogné. La matinée aura été l’occasion d’animer la commune avec des chants et danses toujours autour du thème du recyclage, ainsi que des sketchs, interprétés par les élèves.

 

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Succès pour le 1er défi du Fundi

Une course de pirogues de trois kilomètres, entre la plage et l’îlot de M’bouini, au Sud de l’île, dans la commune de Kani-Kéli. Sur la plage, les départs se sont succédé  entre le défi Jeunes, le défi Entreprises et le défi Adultes.

M’bouini et ses convives, venus des quatre coins de Mayotte ont aussi accédé à différents stands et ont pu apprécier certaines expositions : fabrication d’une pirogue traditionnelle à balancier, exposition des archives départementales sur le commerce et la navigation à Mayotte depuis le 16ème siècle, démonstration d’une pirogue à voile en navigation dans la baie, mise en place de stands d’associations en lien avec le milieu marin…

« Dans les orientations de gestion du Parc, nous nous sommes naturellement penchés sur la promotion du patrimoine culturel lié au milieu marin. Nous avions estimé qu’une course de pirogue, comme d’autres projets, entrait parfaitement dans ce cadre. Du coup, dans le plan de gestion, une finalité était consacrée à la création d’une telle course », assurait la chargée de mission à l’agence des aires marines protégées du parc marin, Karani Andaza, avant la course.

Saïndou et Abdou, deux jeunes de la commune de Bandrélé ont été les plus rapides lors du défi Fundi Jeunes. Le défi Fundi Entreprises a été gagné par l’équipe de la mairie de Bandrélé. Enfin, ce sont deux locaux, originaires de M’bouini qui ont remporté le Défi Adultes. La fête a été réussie. Elle s’est prolongée en soirée avec la prestation de plusieurs artistes sur la plage de M’bouini. Les organisateurs sont confiants pour l’organisation d’un second Défi du fundi en 2015. 

Le grand mariage, c’est désobéir à Allah ?

A cette question, dans les colonnes de la Gazette des Comores, le sociologue Mistoihi Abdillahi répond oui.
À l’occasion du nouvel an musulman célébré la semaine dernière, celui-ci avait tenu une conférence sur le thème du grand mariage et de l’islam à Chamlé au nord de la Grande Comore.
Pour lui, le grand mariage comorien ou anda na mila se base surtout sur l’ostentation. Or selon lui, la religion musulmane prône la modestie. “Faire le grand mariage, c’est en quelque sorte désobéir à Allah”, soutient le sociologue. Le anda na mila et ses variantes seraient selon lui “une école de la corruption, de la discrimination et de l’injustice”.
En effet, le grand mariage amène du gaspillage de denrées alimentaires et aussi son lot de mensonges.
Mais il dénonce surtout le fait pour les Comoriens de vénérer le anda avant même de vénérer Allah.
Mistoihi Abdillahi souligne aussi le fait que de nombreux Comoriens se mettent dans tous les états pour accomplir le grand mariage, quitte à y perdre la vie ou la santé. Certains s’endettent à vie juste pour le anda et des femmes avortent parce qu’elles n’ont pas célébré publiquement leur mariage.
Au vu du poids très important du grand mariage dans la société comorienne, il n’est pas dit que Mistoihi Abdillahi ait été bien compris. Quoi qu’il en soit, il a eu le mérite de lancer le débat, à charge pour la société comorienne de voir ou pas si elle doit adapter ses pratiques pour les mettre plus en phase avec la religion, ou si c’est à la religion de s’adapter aux us et coutumes comoriennes.

 

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Lancement du livret maternelle à M’tsangaboua

Distribué à tous les élèves de maternelle de l’académie, ce livret a pour but de renforcer le lien entre les familles et l’école. En effet grâce au livret, dans lequel les enfants pourront mettre toutes leurs productions, les parents connaîtront les activités réalisées à l’école. À l’inverse, il permettra également aux enfants de rapporter à l’école des activités faites à la maison.

L’apprentissage qui se fait dans les salles de classe peut et doit être poursuivi à la maison.
Afin de faciliter les échanges, le livret a été réalisé en 3 langues : français, shimaoré et kibushi.
Mme le vice-recteur, accompagnée de Mme Henaff, inspectrice de l’Éducation nationale de la circonscription de Bandraboua et du maire de la commune, a donc présenté ce nouvel outil aux parents réunis ce matin. Après en avoir expliqué le fonctionnement, Mme Henaff a encouragé les parents à participer pleinement à la vie de l’école et à la scolarité de leur enfant.

“Au-delà du livret, il paraît essentiel que les familles prennent leur place au sein même des salles de classe, pour accompagner leurs enfants dans leur apprentissage”, indique le vice-rectorat.

Le BCM remporte la Coupe des clubs champions

Le Basket Club de M’tsapéré a remporté ce dimanche la Coupe des clubs champions de l’océan Indien 2014, organisée aux Seychelles (26 oct-2 nov).
Dans un tournoi sous forme de championnats, les Diables Rouges ont vaincu tour à tour les Réunionnais de St Pierre (59-58), les Mauriciens du Réal (71-48), les Seychellois de Beauvallon (86-59) et l’autre équipe seychelloise engagée dans la compétition, les Hawks, champions des Seychelles en titre (72-59).
Une année 2014 exceptionnelle pour le BCM : en l’espace de quelques mois, le club m’tsapérois a remporté le championnat de Mayotte, la coupe de Mayotte, a été sacré champion de l’océan Indien, s’est emparé du titre honorifique de champion ultramarin, a fini vice-champion de France N3, et vient donc de remporter la CCCOI, ceci en battant dans un match décisif les Seychelles, chez eux !
Les Diables Rouges seront de retour vendredi, une réception sera organisée en leur honneur promet le président du club Daoulab Ali Charif.

 

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Nouvel accident grave à Kawéni

Après l’accident de la semaine dernière, lors duquel une scootériste de 20 ans a fini défigurée et un véhicule encastré dans la balustrade d’un bar, un nouveau drame s’est produit sur la route nationale.
Cette fois-ci, un deux-roues remonte la rue en direction de Kawéni en doublant la file de voitures prises dans les embouteillages. Au niveau de la Somaco, il heurte à pleine vitesse un véhicule qui sort du parking.
Le conducteur du scooter s’en sort avec des blessures légères, mais son véhicule a été mis hors d’état de rouler par le choc.

 

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155 médiateurs pour les écoles et quartiers

Convaincue que la tranquillité publique est un élément déterminant de la qualité de vie des Mahorais, la préfecture a présenté ce 28 octobre aux élus venus en nombre, à l’Éducation nationale, aux forces de sécurité et à M. le Procureur, le dispositif réseau de médiateurs de proximité qu’elle met en place à titre expérimental.
Ce dispositif “clés en main”, entièrement financé par l’État permettra à 155 médiateurs de se déployer efficacement aux abords des établissements scolaires et dans les quartiers afin de faire face de manière préventive aux situations tendues.
Ce dispositif porté par l’association PEPS, permettra aux médiateurs recrutés d’acquérir une expérience professionnelle significative et valorisante, ainsi que les compétences nécessaires à l’exercice de leurs missions par le biais de la formation de 200 heures qui leur sera dispensée.
Les premiers recrutements seront engagés dès fin novembre.

 

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Un vol très ennuyeux

Dans la nuit de mardi à mercredi, un garage de Passamaïnty a été victime d’un cambriolage.
D’après un témoin, trois individus cagoulés se sont emparés du coffre-fort.
Pour la police, ce dernier ne contenait que 150 euros en liquide, mais, plus embêtant, il renfermait les clés de voiture et les cartes grises des clients du garage automobile.
En l’absence de doubles des clés, les véhicules resteront donc immobilisés un bon bout de temps à moins que la police ne retrouve le contenu du coffre.

 

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Madagascar : Les Chinois relancent l’élevage ovin

Le ministère de l’élevage et la société chinoise Tsong Newtech viennent de signer un accord qui va permettre la structuration de l’élevage ovin dans la région de Toliara (Tuléar) au sud-ouest de la grande île.
L’abattoir de Befanamy sera remis aux normes et accueillera à ses côtés un centre de formation, une ferme et une chambre froide pour les animaux qui seront exportés. Jean Sam Yon, directeur de Tsong Newtech a assuré à l’Express de Madagascar que ce complexe répondra aux normes internationales.
Tsong Newtech affirme que ce projet permettra d’employer près de 200 personnes et que la priorité sera donnée aux habitants des environs de Toliara. L’infrastructure sera prête au courant du mois de janvier 2015. Tsong Newtech va également réaménager le marché de viande de la ville de Toliara, ainsi que l’abattoir communal de Mitsinjo.

 

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Agression au gaz lacrymo

Lundi, aux alentours de 11 heures, dans une résidence calme et isolée du quartier de La Palmeraie à Tsoundzou 2, une jeune-femme a été agressée dans son appartement.
À peine avait-elle ouvert sa fenêtre pour aérer son logement situé au 2ème niveau d’un petit immeuble de quatre étages, que deux hommes ont fait irruption dans sa cuisine. Afin de neutraliser leur victime, les deux malfrats ont fait usage de gaz lacrymogène, ce qui s’est finalement retourné contre eux.
Aveuglés et effrayés par les cris de la victime, ils sont repartis bredouilles. La femme, qui essuyait là une deuxième tentative d’intrusion à son domicile, profondément choquée, a été prise en charge par les pompiers.

Un peu plus tôt dans la matinée, ce sont deux hommes cagoulés et équipés de tenailles qui ont fait irruption dans un quartier pavillonnaire situé non loin de là. Vraisemblablement parés pour dépouiller quelques habitations, ils ont été aperçus par un enfant qui se trouvait au domicile parental et qui a eu le bon réflexe de prévenir immédiatement la police. Les malfaiteurs ont été mis en fuite par l’arrivée rapide de la voiture de la brigade anti-criminalité.

Pour l’heure, il n’est pas permis de dire s’il s’agit des mêmes personnes, mais les habitants du quartier ne peuvent que déplorer une recrudescence des vols ces dernières semaines.

 

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« Les îles aux parfums », la web-série qui tient en haleine les Comores

Tounda : Pour commencer, quel est votre parcours et comment en êtes-vous arrivé à la production audiovisuelle ?
Moundji Ahmed : j’ai 24 ans je suis né à Toulouse, mais je suis issu d’une famille anjouanaise. J’ai fait des études de commerce et je n’ai pas forcément de spécialisation en audiovisuel. Tout a commencé à l’âge de 15 ans, je montais des petits clips de rap de mes potes et moi-même. Mais c’est à l’âge de 20 ans que je me suis lancé dans « la web série ». Mon petit frère et ses amis ont créé un groupe qui s’appelait Les 1provistes. J’ai fi ni par reprendre le groupe et filmer, réaliser et monter cette web-série que nous produisons dans mon quartier de La Reynerie.

Tounda : D’où vous est venue l’idée de la série et quel a été le processus de création ?
Moundji Ahmed : Cette idée n’est pas récente, car j’ai déjà une vingtaine de courts métrages à mon actif. J’ai toujours voulu montrer la beauté de mon pays et particulièrement celle de mon île, l’enthousiasme et l’harmonie de la population. Car l’image véhiculée par les médias est toujours celle de l’anjouanais clandestin. Par amour pour mes racines, j’ai choisi de réaliser cette série.
Le processus n’a pas vraiment été long et plutôt simple. J’ai créé une page Facebook en mars 2014 (Les îles aux parfums) afin de mobiliser les gens, par la suite j’ai écrit le scénario et j’ai passé des annonces pour trouver quelques comédiens.

Tounda : Beaucoup de ceux que l’on surnomme les « je viens de » et d’habitants des Comores et de Mayotte se retrouveront dans les scènes, tant des situations sont réelles. Vous êtes-vous inspiré de votre propre vécu ou d’anecdotes qui vous ont été rapportées ?
Moundji Ahmed : Je me suis plus inspiré d’anecdotes et histoires que j’ai entendues que de mon vécu.

« Cette série est dédiée à tous les Comoriens »

Tounda : Comment s’est passé le tournage ? Comment avez-vous trouvé tous les comédiens ?
Moundji Ahmed : Le tournage a été selon moi la chose la plus difficile, car en comparaison avec mes expériences en réalisation en France les personnes qui m’ont accompagné sur ce tournage ne savaient pas du tout comment se tourne une web-série et tout le mécanisme qu’il y a derrière, donc pour les motiver ça a été très difficile ! A l’origine, mon rôle était d’être derrière la caméra, mais vu le manque de disponibilité et d’assiduité de certaines personnes j’avais déjà anticipé et je me suis autoproclamé acteur principal, et j’ai eu raison d’ailleurs, car arrivé au pays, certains n’ont pas pris la série au sérieux et ont préféré profiter de leurs vacances, ça se comprend !
Du coup, la plupart des comédiens sont des cousins à moi, comme Nabil et Ounaïs, la seule personne que j’ai prise via Facebook est Nazedia, qui joue le rôle d’Amira.

Tounda : Depuis combien de temps pilotez-vous ce projet ? Et combien de temps vous a pris la postproduction ?
Moundji Ahmed : Comme je vous l’ai dit plus tôt, je pilote ce projet depuis mars, et concernant la postproduction, c’est-à-dire le montage, je fonctionne au coup par coup, épisode après épisode. Car j’ai une vie à côté et je ne peux pas tout enchaîner sachant que j’ai mis en ligne le premier épisode à peine un mois après la fin du tournage.

Tounda : Pourquoi avoir choisi de faire une web-série, accessible à tous, et ne pas avoir essayé de vendre votre concept à une chaîne locale ?
Moundji Ahmed : Justement comme vous l’avez dit, en passant par une chaîne locale, la série n’aurait pas forcément été accessible et la qualité de l’image n’aurait pas été à la hauteur.
Étant la première personne à avoir lancé un concept de ce genre aux Comores, dans ma tête cela aurait été terriblement dommage que beaucoup de Comoriens ne puissent pas y avoir accès.
Cette série, ce n’est pas la mienne, elle est dédiée à tous les Comoriens. Mais qui sait, pour l’avenir on cherchera peut-être à la diffuser sur une chaîne TV…

Tounda : Le premier épisode mis en ligne le 3 octobre dernier a déjà plus de 13.000 vues, était-ce votre ambition ou est-ce une surprise ?
Moundji Ahmed : Je voulais que l’épisode 1 atteigne entre 10 000 et 15 000 vues donc on peut dire que l’objectif est atteint.

Tounda : À travers les situations, souvent comiques, dans lesquelles vous placez votre personnage, on sent beaucoup de tendresse et d’amour pour Anjouan et sa culture. Etait-ce ce que vous vouliez faire transparaître ? Quel message voulez-vous faire passer dans cette fiction ?
Moundji Ahmed : Le but de cette série était de faire la promotion des Comores, mais en particulier d’Anjouan. Et oui, mon vrai coup de foudre est pour Anjouan et non pour Amira (rires).
À travers cette web-série j’ai essayé de montrer les coutumes et la culture de mon île, mais aussi son paysage et ces lieux mystérieux et mythiques, il reste encore beaucoup à voir dans les prochains épisodes !

« Pourquoi une romance ? Parce que toutes les mamans sont fans des Feux de l’amour ! »

Tounda : Pourquoi avoir choisi de mettre en scène une romance et non les simples aventures du personnage principal ?
Moundji Ahmed : Pourquoi une romance ? Eh bien, parce que toutes les mamans comoriennes regardent les feux de l’amour, Marina et Frijolito ! Ainsi pour encore plus leur donner envie de regarder il fallait faire apparaître une histoire d’amour pour se rapprocher des télénovelas sud-américaines. Mais la romance est un prétexte pour mettre en avant mon île, vous le verrez par la suite.

Tounda : Vous en êtes au 4ème épisode, jusqu’où comptez-vous aller ?
Moundji Ahmed : Je n’ai pas encore défini exactement le nombre d’épisodes, car il y a des changements de dernière minute.

Tounda : Quel est l’avenir de la série, aimeriez-vous qu’elle soit diffusée à la télévision ?
Moundji Ahmed : Pour l’instant je me consacre à la diffusion sur la toile, mais c’est sûr que par la suite une diffusion dans la boite à image ce ne serait pas mal ! Mais ce qui m’importe c’est que les Comoriens y aient accès facilement avant de passer à un éventuel format de série télévisé.

Tounda : Si l’audiovisuel n’est pas votre métier premier, cette première série vous donne-t-elle envie de poursuivre dans cette voie ?
Moundji Ahmed : Vous savez, j’aime le travail d’équipe et cette série à mobiliser pas moins d’une cinquantaine de personnes – entre les comédiens et les techniciens – et ce genre d’aventure me plait bien. Mais il faut avouer qu’il y a eu aussi beaucoup de moments de découragement, heureusement que l’on s’est serré les coudes et que l’on s’est motivé pour avancer. Suivant là où me mène la web série, pourquoi pas recommencer une nouvelle aventure ? Mais j’ai besoin d’un break avant de me replonger dans un tel travail !

Retrouvez les aventures de Moundji lors de ses vacances à Anjouan sur la chaîne Youtube et la page Facebook « Les îles aux parfums ». Un nouvel épisode sort tous les vendredis.

Du capitaine de l’équipe au président de la République…

La vie continue ainsi. Il y a ceux qui prennent des responsabilités, qui osent, qui ont de l’ambition, qui fédèrent autour de projets ou même qui se retrouvent à des postes de direction par leur implication, leurs investissements, leurs engagements, leur motivation. Et il y a tous les autres, qui travaillent, qui œuvrent aussi. Il y a le gardien de but, les défenseurs, et il y a ceux qui marquent, mais tous jouent dans l’équipe. Dans une entreprise c’est pareil, et à l’échelle d’un territoire aussi, seuls les enjeux changent.

Une équipe, pour gagner, pour avancer, a besoin de forces, de compétences – ça passe par l’éducation, la formation, l’entrainement -, mais aussi une motivation forte qui la rassemble, un projet fédérateur – la victoire, la hausse des ventes, le retour de la croissance ou la baisse du chômage… -, et enfin une direction, avec des objectifs à fixer, à contrôler et à tenir. Ce sont ces trois points qui permettent d’avancer. Si l’un des trois éléments vient à manquer, l’échec est patent.

Une équipe avec un projet, mais sans chef se dispersera. Un chef avec un super projet, mais sans équipe n’ira pas loin. Et une équipe avec un chef, mais sans projet mobilisateur ne bougera pas…

Ces trois éléments, rassemblés au niveau d’une salle de classe par exemple, permettent de mobiliser les élèves, de les tirer vers l’avant. Une équipe sportive, un groupe de musique pourront viser haut et loin. Les seules limites deviendront les objectifs fixés par leur chef, en accord avec son équipe et en adéquation avec les compétences et forces dont ils disposent. Un entraineur, pendant la mi-temps dans les vestiaires, pourra remobiliser ses joueurs s’il trouve les bons mots, qui touchent.

Un chef de classe, qui aura découvert là ses premières joies devant les responsabilités, pourra y prendre goût. Un leader dans son équipe de sport, qui aura mené son groupe vers la victoire, et parfois même aura su lui faire accepter certaines défaites, aura lui aussi grandi. Il lui faudra mettre chacun là où il est le meilleur, là où il apporte à son équipe.

Un candidat, qui aura su mobiliser les électeurs sur son projet, portera la responsabilité de mettre en pratique ses ambitions. Il devra constituer son équipe et faire avec l’administration qu’il trouvera. Il devra mobiliser, motiver, fixer des règles, des limites pour pouvoir atteindre son but. Il se retrouvera comme le petit garçon, ou la petite fille, qui veut entraîner ses copains à jouer à cache-cache et qui cherche à les motiver.

Il se retrouvera comme le capitaine qui veut remonter le moral de son équipe et leur redonner le goût de la victoire. Comme le chef d’entreprise qui doit rassembler toutes ses troupes pour rappeler les objectifs, les raisons d’y parvenir, les moyens qui y sont consacrés, les délais à respecter. Il faudra élever le niveau de compétences de son équipe, son niveau technique, par des recrutements, par des formations, par de l’implication de chacun. Il faudra que le chef soit bon, honnête, et fasse sa part de travail. Car il n’y a pas d’autres solutions pour y arriver, pour avancer.

Du chef de classe, du capitaine de l’équipe de sport au président de la République, les principes sont les mêmes : une équipe avec un objectif ou plusieurs, et un chef pour les conduire, pour les guider, pour les accompagner. La finalité est la même : la victoire, la réussite pour le plus grand nombre, le progrès du groupe en tant qu’entité, mais aussi à titre individuel.

Gérer une équipe, l’encadrer, la motiver, la mobiliser sur des projets, la manager disent certains. C’est le quotidien de beaucoup d’entre nous, c’est stimulant, enthousiasmant, passionnant, surtout quand, malgré les obstacles ou les difficultés qui ne manquent pas de survenir, on réussit à atteindre nos objectifs, à mener l’équipe vers des victoires quotidiennes ou hebdomadaires, comme la sortie de ce journal…

Laurent Canavate

De la bouse et de l’urine au CG

Bouses et urines de zébus ont été répandues dans les bureaux des élus du conseil général. Les agriculteurs mahorais mécontents ont fait une entrée surprise, mais remarquée au conseil général hier dans la journée. Ils étaient juste une quinzaine, arrivés en intersyndicale réunissant la FDSEA, les Jeunes agriculteurs et la Coordination rurale.

Ils ont exprimé leur colère face à l’absence de réponses des élus quant aux courriers qu’ils ont envoyés. “Cinq ans que Zaïdani a été élu et on ne l’a jamais rencontré”, explique Naouirddine Mattoir, secrétaire général du syndicat des Jeunes agriculteurs. Ils ont plusieurs revendications, mais la plus urgente concerne la problématique du foncier. “On a un problème d’installation et de foncier. Les terrains appartiennent au conseil général et ils les donnent à certains fonctionnaires qui ont des doubles activités”, accuse le jeune agriculteur.

Face à leur colère, ils ont rencontré Soiderdine Madi, le cinquième vice-président du conseil général, mais la rencontre a été infructueuse.
Rendez-vous est donné aujourd’hui à 15h30 avec d’autres élus pour discuter des problèmes de la profession.
Parmi les autres revendications des jeunes agriculteurs, il sera question des moyens de financement jugés insuffisants et notamment l’aide au démarrage. Ils aborderont également les problématiques de législation concernant notamment la PAC, les directives environnementales et le coût du travail. Enfin, il sera question des vols dans les exploitations agricoles et de la formation dans les métiers liés à l’agriculture : un enjeux important pour l’avenir de l’agriculture à Mayotte !

Kalathoumi Abdil-Hadi

L’AVC n’est pas une fatalité

L’objectif de cette journée est de rappeler les signes de reconnaissance d’une attaque cardiaque. La mort ou des dégâts cérébraux irrémédiables peuvent en effet être évités si la victime d’un AVC est prise en charge rapidement.
Le thème de cette journée qui se tiendra au Centre hospitalier de Mayotte, dans le hall du bureau des entrées est “AVC, agir vite c’est important”. L’ouverture de la journée de prévention est à 9h et se poursuivra jusqu’à 15h.

À Mayotte, 146 patients ont été hospitalisés en 2013 suite à un AVC. Longtemps considérée comme une fatalité, l’AVC est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine, dans ce cas, il est appelé infractus cérébral. Il peut aussi se produire suite à la rupture d’une artère, phénomène que l’on désigne par l’hémorragie cérébrale. Dans les deux cas il entraîne la mort des cellules cérébrales et l’arrêt du cerveau. Plus l’action est rapide face à un cas d’AVC, plus le patient a de chances de s’en sortir indemne.

On a dénombré 130 000 nouveaux cas d’AVC en France en 2013, et à peu près le même nombre chaque année. 25% des cas d’AVC concerne des personnes de moins de 65 ans. C’est aussi une cause de handicap, car un AVC a la capacité d’endommager définitivement des zones du cerveau, provoquant perte de mémoire et des dommages cérébraux irréparables.

Les maladies cardiovasculaires constituent la troisième cause de mortalité prématurée (avant 65 ans) sur le plan national.
À la Réunion, elles occupent la 1ère place à la différence de la métropole où les cancers devancent les maladies de l’appareil circulatoire. Une surmortalité prématurée par maladie cardiovasculaire, s’élevant à + 82,1% a été observée dans l’île. “On note d’ailleurs une surmortalité de + 109,3% pour les maladies cérébrovasculaires ainsi qu’une surmortalité de 89,5% pour les cardiopathies ischémiques”.

Les maladies de l’appareil circulatoire ont été responsables de près de 141 000 décès en 2011 en métropole, la majorité survenant chez des personnes âgées de plus de 75 ans (81%). La mortalité cardiovasculaire prématurée (avant 65 ans) représente environ 10% de la mortalité cardiovasculaire (15 000 décès/an en moyenne).
Elle est 3 fois plus élevée chez les hommes. La mortalité due aux pathologies cardiovasculaires a diminué de manière régulière et de près de 40% depuis le début des années 80.
“Cette diminution peut être attribuée à un meilleur contrôle des principaux facteurs de risque cardiovasculaire et à une amélioration de la prise en charge des patients lors de la phase aiguë d’une part et de la prévention des récidives et des complications d’autre part”, a noté l’Observatoire régionale de la santé dans son dernier rapport sur l’AVC.
Les taux de mortalité cardiovasculaire sont d’ailleurs parmi les plus faibles de l’Union européenne. Cependant, de fortes disparités existent entre les régions françaises. “Les inégalités sociales sont très marquées, avec une mortalité cardiovasculaire quatre à six fois plus importante dans les groupes socioprofessionnels les moins favorisés par rapport aux plus favorisés”.

A.T.

Coups de marteau contre le comité de surveillance

Samedi aux alentours de minuit, un homme circule à scooter dans Mtsapéré avec une passagère alors qu’il se trouve dans une rue en sens interdit. Il est stoppé par le comité de surveillance des citoyens de Mtsapéré. Ces derniers le rappellent à l’ordre, mais le ton monte, les versions divergent alors.
D’après les dires de l’homme, il aurait été encerclé par une trentaine d’individus hostiles, qui l’auraient giflé et admonesté.
Mais au lieu de porter plainte au commissariat, l’homme se rend chez lui et retourne sur les lieux de son délit armé d’un marteau. Là, pour se venger de l’humiliation qu‘il a subie d’après sa version des faits, il frappe “quatre ou cinq personnes” du comité avec son ustensile.
Suite au dépôt de plainte du comité, l’agresseur a été placé en garde à vue, où il a reconnu avoir porté des coups de marteau et expliqué sa version de l’histoire.
L’enquête de la police suit son cours.

 

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