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L’avion du Président à Mayotte

Le tarmac de l’aéroport de Pamandzi a accueilli l’avion présidentiel ce mercredi pour une escale de quelques heures.
La visite du chef de l’État en juillet prochain se précise et l’Airbus A330-200 de la République française, a fait une courte escale à Mayotte, afin que l’équipe de sécurité procède à quelques repérages.
« Cotam Unité » c’est le petit nom donné à tout aéronef lorsqu’il transporte le président, c’est donc par métonymie que l’on nomme communément l’A330 ainsi.
L’avion, en charge de transporter le président de la République et sa suite en toute sécurité, n’est resté qu’une demi-journée à peine à l’aéroport.
L’on sait déjà que François Hollande devrait profiter de son passage sur l’île pour inaugurer la nouvelle aérogare de départ, dont l’ouverture est prévue pour le 14 mai.
Le conseiller spécial du président pour l’Outre-mer devrait également venir faire un tour dans les semaines prochaines pour préparer la visite du chef d’État.

 


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Immigration : « Éviter que Mayotte ne devienne trop attractive »

Le texte présenté en conseil des ministres et qui entre en vigueur le 26 mai prochain étend l’application du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) à Mayotte. Des dérogations sont toutefois conservées : les dispositions relatives à l’admission exceptionnelle au séjour ne seront pas applicables à Mayotte ; le droit applicable en matière de contrôle des flux migratoires et de lutte contre l’immigration irrégulière connaît des adaptations identiques à celles existant dans d’autres départements ultramarins ; la validité territoriale des titres de séjour délivrés par le préfet de Mayotte sera modulée en fonction de la nature du titre.

Préconisée par le rapport sur l’immigration comorienne à Mayotte présenté par M. Alain Christnacht établi en 2012, cette évolution permet à la fois, comme l’indique Viepublique.fr, « de transposer l’ensemble des obligations européennes à Mayotte, et de marquer le rapprochement législatif résultant de l’accès de Mayotte au statut de département français ». Le texte présenté permettrait de « concilier le nécessaire rapprochement des législations et l’indispensable poursuite d’une lutte active et résolue contre l’immigration irrégulière sur l’île ».

A Mayotte, le nombre de sans-papiers est estimé à près d’un tiers de la population. Cette pression migratoire provient essentiellement des Comores. Les évolutions statutaires récentes sont indéniablement attrayantes pour les populations pauvres des îles et contrées avoisinantes. En 2012, plus de 16 000 personnes en situation irrégulière, majoritairement comoriennes, ont été expulsées. Les embarcations de fortune appelées kwassa-kwassa continuent à faire déplacer les populations vers Mayotte, depuis l’île d’Anjouan principalement qui est située à 70 kilomètres des côtes mahoraises.

Rafik

Édito : La ruée vers le gaz, à 1h00 d’ici !

Grand comme une fois et demie la France, pour 23 millions d’habitants, cet immense pays peu peuplé vient de découvrir de gigantesques réserves de gaz, près de 4.200 milliards de m3 déjà avérés, et la prospection continue. Il n’est pas exclu d’y découvrir aussi du pétrole. 50 milliards de dollars d’investissements viennent de commencer, juste pour la zone de Pemba et Palma plus au nord où se situera l’usine de liquéfaction de gaz.

D’ici 10 ans, ce pays devrait devenir le 4ème ou 5ème producteur mondial de gaz. Et son sous-sol abrite 10% des réserves mondiales de charbon ! De plus, l’ancienne colonie portugaise regorge d’autres ressources naturelles : or, rubis, titane, phosphates. Ce pays aussi proche que Madagascar peut compter sur de puissants fleuves comme le Zambèze et une production d’hydroélectricité, ainsi que des produits de la pêche. Il y a et il y aura beaucoup d’argent qui va circuler.

Pemba et sa baie, la 3ème plus grande du monde derrière celles de Rio et Diégo Suarez, ont longtemps été oubliées au nord de ce pays qui a connu près de 30 ans de guerre. Indépendant depuis 1975, 3ème pays le plus pauvre au monde, avec une espérance de vie atteignant à peine 50 ans, le Mozambique sort peu à peu de l’oubli. Et ce que les principales sociétés mondiales des mines et de l’industrie pétrolière y découvrent est faramineux.

Les 4×4 rutilants sillonnent aujourd’hui les rues et les avenues ensablées de Pemba, cette ville isolée, fondée par les Portugais en 1904 et un temps appelée Porto Amélia, du nom d’Amélie d’Orléans, dernière reine du Portugal. Des Sud-africains, des Américains, des Australiens, des Italiens, des Chinois, des Canadiens, une vingtaine de Français se croisent dans les 5 restaurants de la ville. Faute de logements disponibles en dur, beaucoup habitent dans l’un des rares hôtels de la ville, où les prix peuvent aller jusqu’à 350$ la chambre.

Pemba n’est pas à proprement parler une ville touristique. On n’y trouve pas de taxi, pas de carte postale, deux ou trois rares petites boutiques d’artisanat, très peu à visiter, sinon déambuler dans les ruelles du marché ou sur les larges avenues aujourd’hui ensablées. Il y a tout de même la réserve des Quirimbos sur la côte et celle de Niassa avec ses bêtes sauvages à l’intérieur des terres, ainsi que la magnifique île de Mozambique à 5 heures de route vers le sud, ou surtout accessibles en petits avions.

En revanche, avec 2,5% de la population dans la classe moyenne selon la Banque mondiale, le pays manque cruellement de compétences. Les 10.000 expatriés amenés à vivre à Pemba à court terme, et disposant d’un très fort pouvoir d’achat, ne trouvent pas de boulangerie, de garagiste, de club de plongée, de coiffeurs, de salon de beauté, ou n’importe quelle activité de loisir, à part un petit casino… On y trouve très peu de fruits et légumes, quasiment pas de viande. Ces expatriés ont besoin de manger des produits frais, envie de produits venus d’Europe… Pour beaucoup de choses, les prix sont plus élevés qu’à Mayotte ! Et tout s’y paye en dollars américains.

Pour bâtir des logements pour tout ce monde, il faut des maçons, des plombiers, des électriciens, des carreleurs. Il faut des bureaux d’études et des architectes. Il faut y assurer de la formation dans les métiers liés au tourisme, au bâtiment.

Les besoins sont énormes dans quasiment tous les secteurs, dans une ambiance de Far west, de ruée vers l’or, ou plutôt de ruée vers le gaz. Et Mayotte peut tout à fait y trouver sa place.

Mayotte est située à 1h00 d’avion, contre 2h30 pour relier Maputo et 3h30 pour Johannesburg. La ligne est ouverte depuis à peine un mois. Elle peut représenter un potentiel de business énorme pour Mayotte, un potentiel de développement pour de nombreuses entreprises de toutes tailles. Bolloré y est actif, la Colas vient d’y ouvrir une première agence, Technip fournit les tuyaux, mais à peine une vingtaine d’entreprises françaises y est présente.

La pratique de l’anglais est indispensable, à défaut du portugais. Mais une bonne partie de la population parle le swahili, ce qui est très apprécié sur place. La proximité culturelle est importante avec la civilisation swahilie et les Makuas qui peuplent cette région : les femmes portent les mêmes masques de beauté, avec les lambs et leurs salouvas. On y retrouve les mêmes chants et danses traditionnels, les pirogues à balanciers et les boutres, le manioc et le mataba… à la noix de cajou, délicieux. 80% de la population de Pemba est musulmane. Une communauté indienne y est établie de longue date.

Et les expatriés sur place sont très isolés, privés de beaucoup de choses. Ils semblent prêts à venir passer une semaine ou un week-end à Mayotte, en France, en Europe, pour trouver un supermarché avec des produits frais, du fromage, du choix… Beaucoup nous l’ont dit sur place. Après des mois passés à Pemba, ils seraient avides de retrouver une pâtisserie, un bar, de la cuisine française, des boutiques, un dentiste ou un opticien, un cinéma, une école française ou un lycée avec un internat pour leurs enfants, à une heure de chez eux !

C’est un créneau qui s’ouvre pour Mayotte. Une ligne aérienne qui pourrait fonctionner dans les deux sens, pour le grand bénéfice de Mayotte et de sa nouvelle aérogare. Il y a à mon avis du commerce à lancer, du travail, de l’activité à développer, à tout juste 1h00 de vol d’ici.

Laurent Canavate

Un policier gazé par un taximan

Lorsqu’une bagarre éclate entre deux taximen à l’embarcadère de la barge à Mamoudzou mardi à 17h, un policier municipal accourt pour les séparer. Or l’un des deux protagonistes, qui se plaignait de ne pas pouvoir faire sa course alors que son taxi était plein et que son confrère lui bouchait le passage, dégaine une bombe lacrymogène et envoie une giclée vers le policier municipal et vers son concurrent, qui sont incommodés.
Les policiers ont placé le contrevenant en garde à vue et ses clients, ont fini par prendre un autre taxi.

 


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Gare maritime : Ouverture provisoire et… partielle

Annoncée pour octobre dernier, la nouvelle gare maritime de Mamoudzou est toujours en chantier. Mais surprise ce mardi, les passagers ont été conviés à l’utiliser.
Ce qui a créé quelques perturbations dans leurs habitudes quotidiennes, surtout que cette ouverture n’a été précédée d’aucune information et qu’aucun panneau n’indique la conduite suivre. Du coup pour les passagers arrivant de Petite-Terre, c’était un peu le remue-ménage à la descente de la barge, le temps qu’un agent leur indique la sortie du côté habituellement réservé aux véhicules. Ce qui obligea les passagers motorisés à prendre leur mal en patience.
Quant aux passagers en partance de Mamoudzou, retrouver la nouvelle entrée de la gare relevait du jeu de hasard.

« Plutôt que d’une inauguration, il s’agissait ce mardi d’une mise en service partielle de la nouvelle gare maritime de Mamoudzou. Une ouverture contrainte par la destruction de l’ancien bâtiment qui doit accueillir la nouvelle salle d’attente », a confié un responsable du STM. Il faudra attendre deux mois, le temps prévu pour la livraison de cette deuxième tranche des travaux, pour que la nouvelle gare soit totalement opérationnelle.

Pour un coût de 3 millions d’euros, la future gare certainement un peu plus grande et incontestablement plus moderne comportera trois nouveautés. Une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite, des portillons automatiques et des tickets électroniques « permettant notamment un meilleur comptage du nombre de passagers ». La structure entièrement en bois avec toile de toit comprend quatre guichets. Des bancs en bois accueilleront les passagers en salle d’attente. L’entrée des véhicules se fera comme auparavant du côté gauche de la gare.

En attendant, les passagers continuent comme avant, à se présenter devant le contrôleur avant d’accéder à la jetée.

Kamal’Eddine Saindou

Bagarre dans un avion

Suite à une bagarre ayant éclaté dans un vol XL Airways parti de Marseille et à destination de Mayotte, le commandant de bord du vol SE1150 a été contraint de faire une escale au Caire en Égypte où les personnes impliquées ont été débarquées. 
Selon XL Airways, 2 passagers ivres et violents, s’en sont pris aux membres de l’équipage.
En raison de cet arrêt forcé et des formalités administratives avec les autorités de police égyptienne, l’avion a redécollé du Caire dans la matinée et atterrira directement à La Réunion ce soir à 20h05 en raison de l’indisponibilité de l’aéroport mahorais de nuit. Les passagers voulant rejoindre Mayotte seront hébergés et des solutions de réacheminement sont en cours de mise en oeuvre.


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Chiens errants : aucune plainte déposée

La condition des chiens errants fait décidément couler beaucoup plus d’encre que celle des humains. C’est le triste constat que l’on peut tirer suite à la publication en Une de l’un de nos confrères, d’une photo d’un chien pendu dans la commune de Koungou. Selon le journaliste, plusieurs animaux errants auraient subi le même sort, les habitants étant excédés par les dégâts causés et la menace que représentent ces animaux abandonnés par leurs maîtres et dont le comportement est incontrôlable. Il n’en fallait pas plus pour que les journaux réunionnais et même métropolitains en fassent leurs choux gras, Mayotte étant une nouvelle fois présentée sous un jour peu enviable.

Une nouvelle fois, le lobby pro-animal s’insurge contre le mauvais traitement des animaux et précisément des chiens sur notre île. Sur les réseaux sociaux, on ne compte plus les dérapages qui appellent à faire subir aux auteurs des faits le même sort qu’à ces animaux, sans parler des propos racistes qui vont bon train.

Certes, la maltraitance, la torture et la cruauté envers les animaux sont des délits punis par la loi. On se souvient à ce titre d’un jeune métropolitain condamné à un an de prison ferme pour s’être mis en scène sur les réseaux sociaux, torturant un chat, il y a quelques mois.

Il est donc important de rappeler que ce type d’acte est passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende.

À Mayotte, la situation n’a laissé personne de marbre, tout le monde a été choqué par cette vision d’horreur d’un chien pendu à un poteau en pleine rue. Mais il va de soi qu’au vu des problématiques auxquelles doit faire face le département, le sujet des animaux errants n’est pas une priorité.

Un peu partout sur l’île, les meutes de chiens hurlent à la mort la nuit, coursent les scooters et effraient les piétons. Les habitants qui se sont plaints ne peuvent que déplorer le manque d’action des forces de l’ordre qui ont déjà à faire face à une délinquance grandissante.

Quelques actions ont été menées par la gendarmerie dans la commune de Koungou justement pour tenter d’enrayer le problème des animaux errants. Une vingtaine de chiens ont ainsi été attrapés et piqués, le chiffre est dérisoire. Mais là encore, les associations de défense des animaux s’indignent du sort réservé à ces bêtes, en partie revenues à l’état sauvage. Elles souhaiteraient que des chenils soient ouverts dans les communes et que les chiens y soient parqués.

À l’heure où l’on doit faire face à des milliers d’enfants livrés à eux-mêmes, mendiants près des grandes surfaces, vivant dans des conditions indignes et qui présentent parfois des pathologies gravissimes, il est compréhensible que la population ne soit que peu choquée par le sort de chiens errants.

Mais c’est sans compter sur l’importance de ce lobby pro-animal et du réseau des associations – One Voice ou Brigitte Bardot au niveau national – qui affirment avoir l’intention de porter plainte contre X pour acte de barbarie. Une lettre ouverte aux ministres, parlementaires, députés, maires et sénateurs circule également sur Internet appelle au boycott du tourisme à Mayotte tant que les autorités ne mettront pas fin à ces actes de barbarie. Des menaces, mais pas de réelles actions. Le procureur Joël Garrigue affirme n’avoir pour l’heure reçu aucune plainte, et n’avoir d’autre élément que la photo de l’animal pendu qui a circulé sur la toile, aucune enquête n’a donc démarré.

M.C.

Emmenée dans les fourrés à la pointe Mahabou

Jeudi 1er mai en fin de matinée, un homme entraine une fillette de 10 ans dans les fourrés du côté de la pointe Mahabou avec l’intention de l’agresser sexuellement. Mais la fillette se débat, parvient à échapper à son agresseur et à trouver refuge auprès d’un promeneur. La police mène l’enquête pour retrouver l’auteur de l’agression.


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Battle of the year : Atomic sort vainqueur

Treize crews se sont affrontés cette année, à coups de chorégraphies et d’acrobaties, sur la scène installée place de la République.
Cette fête du hip-hop, organisée par les associations Hip hop évolution et Attitude, est devenue un événement incontournable qui, chaque année, monte en puissance. Le paquet avait été mis sur la sécurité, et en effet, à l’exception de quelques échauffourées rapidement maîtrisées, aucun incident majeur n’est venu gâcher la soirée. Il faut dire que société privée, polices nationale et municipale ainsi que les jeunes du BSMA étaient sur le pied de guerre et veillaient au grain. La manifestation débutée sur les coups de 19 heures, aura rassemblé plusieurs milliers de personnes. Et l’on peut dire qu’Abdallah Haribou, le président d’Hip-hop évolution, a de quoi être fier de la graine qu’il a planté il y a déjà quatre ans.

Treize crews avaient été retenus pour cette édition et au terme d’un premier passage devant le public et le jury composé de trois danseurs professionnels, seuls huit ont été retenus pour accéder aux quarts de finale. C’est là que le show a débuté, savamment orchestré par MC Maleek, chargé d’animer, arbitrer et surtout faire monter la pression, sur les sons balancés par DJ Marrrtin.

Les crews se sont affrontés en battles, ces combats de danse où les participants rivalisent de technicité et de figures spectaculaires. Nul ne doute sur le fait que les danseurs de l’île sont particulièrement doués pour les acrobaties, mais la synchronisation et l’originalité des chorégraphies restent encore à travailler.

La finale a opposé, sans aucune contestation possible, les deux meilleurs groupes : Atomic de Passamainty et Team Legend de Maoudzou. Le jury a eu du mal à départager les jeunes, mais ce sont ceux d’Atomic qui ont remporté sa faveur et qui représenteront donc Mayotte lors de la finale de la Battle of the year en juillet prochain dans les arènes de Nîmes.

Cet événement mondial réunit des crews du monde entier et le niveau est tel qu’il faudra que les danseurs de Passamainty s’y préparent sérieusement. Ils bénéficieront d’un coaching avec les danseurs professionnels venus pour l’occasion dès cette semaine. Sérieux, travail et discipline, voilà ce que l’on attend de ces danseurs amateurs qui chaque année s’attirent les félicitations des professionnels qui viennent sur l’île. La passion qui les anime l’emporte sur les conditions difficiles dans lesquelles ils pratiquent leur art, sans lieu pour répéter, souvent à même le bitume, et parfois sans chaussures.

M.C.

Agression à Kawéni : personne n’a réagi

C’est aux alentours de 9 heures mardi matin qu’une jeune femme se rendant sur son lieu de travail a été violemment agressée par deux individus. Alors qu’elle circulait sur la route de la grande traversée, la victime s’est fait surprendre par deux hommes, âgés de plus de 20 ans, qui ont tenté de l’attirer vers la rivière qui circule en bordure du magasin Hyper Discount. « Ils ont surgi de nulle part, l’un s’est mis devant moi et m’a attrapé par le poignet, le second me poussait derrière pour m’éloigner de la route » relate la jeune femme, traumatisée.

Faisant preuve du courage des désespérés, elle s’est débattue, a crié, cherchant de l’aide auprès des passants et des automobilistes, en vain. À une heure de grande affluence, personne n’a daigné prêter attention à cette femme, violentée par deux hommes. Attouchée, insultée, elle leur a donné son sac, mais ils lui ont clairement fait comprendre qu’ils n’étaient pas là pour ça.

« Je me suis dit que s’ils réussissaient à m’emmener dans le caniveau, je serais morte », c’est alors qu’à coups de sac, de poings et de pieds, elle réussit à attirer l’attention d’un chauffeur de bus qui se met à klaxonner et à crier. Se sentant observés, les agresseurs finissent par lâcher leur victime, qui court jusqu’à son travail d’où elle contacte la police. Prise en charge au CHM et entendue par un psychologue, la victime se dit traumatisée et ne cesse de repenser à ce à quoi elle a échappé.

Si elle a accepté de témoigner, c’est pour dénoncer l’absence totale de réaction des témoins de la scène. Dans une profonde détresse, elle n’a pas été en mesure de décrire le physique de ses agresseurs. Elle n’a pu que donner quelques détails sur les vêtements et les chaussures des deux hommes. Mais peut-être l’un des passants pourrait donner quelques éléments permettant d’interpeller les deux individus ?

Ce fait divers rappelle l’agression d’une autre jeune femme dans le métro de Lille, il y a quelques jours. Là encore, l’agresseur a pu opérer sous le regard de témoins passifs, ayant tourné la tête, laissant la jeune femme se faire agresser. Mais cette passivité peut être qualifiée de non-assistance à personne en danger.

Indifférence, égoïsme, lâcheté… Nul ne sait ce qui a motivé l’absence totale de réaction des passants. La victime de Kawéni a eu le courage et la puissance de se défendre, de ne pas se laisser faire et à puiser dans ses dernières forces pour s’enfuir, mais le traumatisme est bien là, ancré dans sa chair. De l’avis de la police, ce n’est pas la première fois qu’une telle agression est perpétrée aux alentours de ce quartier, de jour, en toute impunité.

Solidarité et compassion, des valeurs sur lesquelles la société mahoraise s’est formée et qui semblent se perdre, à l’image d’une métropole où l’individualisme règne, ce n’est pas ça la départementalisation

. M.C.

Édito : De l’intérêt des classes moyennes

Il revient à l’Etat à assurer l’existence d’un système de santé correct, permettant d’élever l’espérance de vie. Il convient aussi, et surtout, à l’Etat à mettre en place un système éducatif efficace. Car c’est par là, et uniquement par là, que le pays, le territoire pourra se (re)lever.

 

L’éducation permet d’apprendre à lire et à écrire, la base. Elle permet aussi de mieux comprendre le monde, proche ou plus lointain, qui nous entoure. Elle permet la diffusion de connaissances techniques, scientifiques pour améliorer ensuite le quotidien. L’éducation permet de disposer de cadres intermédiaires, puis supérieurs, à même d’assurer la gestion d’équipes, de projets, de financements, à même de créer des entreprises, de permettre au territoire de disposer de moyens pour se développer et faire fonctionner ses institutions. L’éducation permet ainsi la naissance progressive d’une classe moyenne. C’est elle qui génère ensuite de l’activité, et par son pouvoir d’achat engage le territoire dans une spirale positive, vertueuse.

 

De nombreux pays, à travers l’histoire ou la géographie, nous montrent les limites d’un territoire sans classe moyenne. Il y a ainsi une classe dirigeante très limitée, qui souvent conserve le pouvoir de façon héréditaire, accaparant l’essentiel des richesses, vivant aux crochets d’une population laborieuse. Les sociétés pharaoniques, les sociétés féodales européennes ont ainsi vécu un temps, jusqu’à ce que leurs population se révoltent, à cause d’abus pyramidaux en Egypte, grâce notamment aux philosophes des Lumières en Europe.

 

Ces sociétés féodales asservissent leurs peuples, s’en servent parfois pour faire la guerre, les empêchent d’accéder aux soins et à l’éducation, les empêchant de participer au développement du pays. En maintenant ainsi leur peuple dans la misère, ces castes dirigeantes, qui se partagent le pouvoir politique et ont mis la main sur le pouvoir économique, se complaisent largement dans ce système. Elles trouvent leur compte dans l’esclavage ou des salaires de misère, un niveau d’éducation leur permettant de raconter et de faire croire ce qu’elles veulent. Mais en fait elles se tirent une balle dans le pied en bloquant ainsi leur pays, car l’équilibre est chaque jour plus précaire, le peuple plus affamé, la colère plus grande.

 

Certains pays, territoires, ont comme tous un potentiel énorme, mais ils stagnent depuis des décennies, leurs populations souffrent, sans l’espoir d’un lendemain meilleur. Il suffit alors de regarder leurs castes dirigeantes. S’ils vivent dans des conditions luxueuses, si eux et leurs enfants vont à l’université ou se font soigner dans d’autres territoires, c’est un signe… Le système a tout intérêt à être maintenu en l’état, pour eux.

 

L’aide internationale pillée un temps, au détriment du pays, la mainmise sur les ressources naturelles, sur les importations de produits de base et/ou les entreprises publiques aujourd’hui, constituent des indicateurs dramatiques. Ces pays n’ont aucun intérêt à ce que la démocratie s’installe, l’éducation se développe et le peuple s’ouvre au monde. Ceux qui sont aux manettes maintiennent une misère artificielle et la population a pour seul espoir de fuir quand elle le peut.

 

Le principe de l’ascenseur social, l’espoir d’une vie meilleure pour ses enfants, qui a pu conduire des pays à se développer, est là complètement bloqué. Le pays stagne, l’argent manque pour les infrastructures qui se dégradent, l’eau et l’électricité sont rares, les ordures s’amoncellent, mais la télé par satellite, l’information et internet ouvrent les esprits…

 

Certains pays voisins sont dans une telle situation difficile où le pouvoir se partage entre les mains de quelques familles ou clans, où la démocratie reste balbutiante avec une population peu éclairée, peu informée. Mais il faudra bien que la situation se débloque, progressivement ou violemment.

 

Mayotte a pu bénéficier de l’école de la République depuis peu. Les cadres intermédiaires et supérieurs se mettent en place progressivement, dans le public et le privé. Les entreprises se créent, se développent, difficilement, mais le tissu économique se structure. Il existe des journaux pour s’informer, comprendre les enjeux, connaître son histoire, les projets en cours, voter en son âme et conscience. La justice, l’état de droit sont en place pour offrir un cadre de liberté, de sécurité à chacun.

 

C’est l’arrivée de la classe moyenne qui permet à une société d’avancer. C’est elle qui met le plus d’espoir dans une société en mouvement, pour elle et pour ses enfants. C’est elle qui constitue le cœur du développement et fait tourner une économie par ses constructions, ses achats, ses investissements.

 

Une société figée, bloquée, bride toutes les initiatives, tout ce qui peut bousculer l’ordre établi.

 

Les classes moyennes symbolisent le progrès de la société. Elles constituent le mouvement nécessaire aux Hommes. Les classes moyennes représentent l’espoir d’un territoire.

 

Laurent Canavate

Moulidi annulé à Sada

Prévu les 17 et 18 mai prochain, le moulidi alkhadri qui devait avoir lieu à Sada a été annulé par les organisateurs. Ces derniers craignent en effet d’entrer en conflit avec les forces de l’ordre qui doivent faire respecter un arrêté municipal émis par Anchya Bamana, la nouvelle maire de la ville. Cet arrêté autorise la manifestation mais l’interrompt de 2h  à 6h du matin.

Sans structure adaptée, c’est à dire une salle insonorisée, les organisateurs craignent de voir disparaitre ces traditions alors que du côté du droit, il existe une législation pour protéger le sommeil des citoyens du tapage nocturne.

En attendant que des lieux adéquats soient construits, certains suggèrent de ne plus se munir de haut-parleurs lors de ces manifestations nocturnes. Mais ne plus les organiser serait en effet entraîner la perte d’une partie du patrimoine culturel mahorais. Avant d’en arriver là, il faudrait impérativement trouver des solutions convenables pour tout le monde.


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La préférence régionale en question

Les Femmes leaders connues pour leurs actions coup de poing et très médiatiques vont sans doute faire encore parler d’elles lundi prochain. Elles prévoient deux manifestations devant le CNFPT et EDM au nom de la préférence régionale.

Lundi donc, dès 8h les Femmes leaders menées par Sandati Abdou, Faouzia Cordjee et Moinéchat Hariti seront devant le CNFPT pour manifester contre le recrutement d’Alain Le Garnec à la direction du centre de formation des fonctionnaires (CNFPT) à la place de Jérémy Blaskez.

Il y a quelque temps de cela, elles avaient déjà manifesté contre la nomination de M. Le Garnec à ce poste. Elles lui reprochent son passé comorien. Il a été en poste aux Comores, il y a quelques années de cela et aurait déclaré être attaché à ce territoire. Les Femmes Leaders évoquent la préférence régionale et auraient souhaité l’embauche d’un Mahorais à ce poste, plutôt qu’une personne « attachée aux Comores ».

Dans l’après-midi, elles seront devant le siège d’EDM. « En réponse au non-respect de la préférence locale au sein de l’EDM. […] Ce qui a conduit au recrutement d’un étranger au sein du service. Le collectif a décidé de dénoncer cette situation à travers une manifestation devant le bâtiment d’EDM » est-il écrit dans un document confidentiel que nous nous sommes procuré.

L’étranger en question est en réalité une Française d’origine comorienne. Cependant, le collectif des femmes voudrait qu’un Mahorais soit recruté à la place de cette dernière. Il semblerait que des démarches aient été faites pour qu’un autre salarié soit recruté à la place, mais la dame en question ayant déjà signé son contrat, la société EDM semble bloquée.

Ces deux actions relancent le débat sur la préférence régionale, déjà appliquée dans certains territoires notamment à la Réunion. Une action qui impose à compétence égale d’embaucher un originaire de la région. En l’occurrence les Femmes leaders disent avoir proposé les candidatures de jeunes mahorais ayant les mêmes compétences et niveaux de formation, mais qui n’ont pas été embauchés.

Ce principe de « préférence régionale » est discriminatoire et très polémique. Les membres des Femmes leaders sont conscientes disent-elles des accusations de xénophobies et de racisme dont elles font l’objet, mais campent sur leur position.

Dans ce document, l’association apporte également des propositions sur l’immigration clandestine et la lutte contre la délinquance.

Dans d’autres domaines, les Femmes leaders dans leurs actions prévoient aussi des interventions sur l’hygiène et la santé le 31 mai à Chiconi et le 14 juin à Trévani. Parmi les activités proposées : randonnée géant, la marche des bouénis, atelier nutrition, fitness, la propreté autour de soi, table ronde sur l’éducation des enfants, etc.

Kalathoumi Abdil-Hadi

75 % des Mahorais en difficulté de lecture

Une note d’information publiée sur le site de l’Éducation nationale indique que 9.6 % des Français de plus de 17 ans présentent des difficultés de lecture. À Mayotte, ils sont 75%. Les lycéens étaient évalués lors de la Journée défense et citoyenneté.
Mayotte obtient le pire résultat, suivi de très loin par les autres Dom, Guyane en tête avec 45 % de lecteurs en difficulté. Cette évaluation a lieu chaque année. L’an dernier, les résultats étaient très semblables puisque le nombre de jeunes Mahorais en difficulté de lecture avait été établi à 74.9 %.

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Débat d’orientation budgétaire : toujours aucune transparence

La transparence et la clarté annoncées par le président Zaïdani en matière de priorité budgétaire ne sont pas encore de mise.

Ce sont les conclusions qui sont ressorties de l’assemblée du Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) hier, en préparation de la session plénière d’aujourd’hui.

En effet, dans le compte de gestion, seules les grandes lignes apparaissent encore.
Les champs d’intervention du CG, tels que le social, la santé, l’économie, la formation professionnelle ne sont pas spécifiés. Par conséquent, l’orientation politique du département reste floue. Par ailleurs certains domaines entrent dans le champ des compétences régionales, il y aurait lieu, dans ce cadre-là de demander des compensations pour charges indues, si le travail était réalisé.

L’autre grande interrogation réside dans la date choisie pour discuter du débat d’orientation budgétaire. Dans la plupart des collectivités de France, il a lieu vers la fin du mois de décembre ou au cours du mois de janvier. Concrètement cela signifie que l’on va débattre des dépenses que l’on va faire en 2014 alors que cinq mois se sont déjà écoulés, on est donc très en retard.

Bien entendu, ces critiques sont à pondérer, selon le Cesem, car le fonctionnement du budget du conseil général a connu une amélioration sans précédent avec les deux mandats précédents.

On est passé en quelque sorte du Moyen-âge administratif à l’Époque moderne, même si la période contemporaine est encore loin.
Pour preuve, les dépenses ont été contenues et les recettes grandement améliorées. L’excédent budgétaire cumulé atteindrait ainsi 45,7 millions d’euros. Les élus ont donc réussi leur pari de rétablir les finances du département, même si l’on tient compte des 18 millions d’euros de factures en instance et les mandats qui n’entrent pas dans la comptabilité d’engagement, l’excédent budgétaire est incontestable et remarquable.

Ce qui soulève les interrogations du Cesem, ce sont les orientations budgétaires et notamment le choix d’augmenter les dépenses en matière de masse salariale et des charges de gestion courantes. Des choix qui s’expliquent par la mise en place de l’indexation, le recrutement de personnel qualifié dans le secteur social (assistantes sociales, éducateurs…) et par la nécessité de doter certains services en matériel pour pouvoir fonctionner normalement.

Si les intentions apparaissent charitables, le choix de privilégier le social et le fonctionnement des services sur les volets économiques apparaît aux yeux du Cesem comme une hérésie.
En particulier les 10 millions d’euros réservés aux besoins sociaux pour les gens n’ayant pas accès au RSA et aux autres dispositifs existants.
De l’argent qui aurait pu aller à l’aide à la création d’entreprises par exemple.

Adrien Theilleux

Hommage parisien à Zaïna Méresse

C’est lors d’une cérémonie mémorable et émouvante à l’Hôtel de Ville de Paris, le 25 avril, que la mémoire de la défunte grande dame – décorée Chevalier de la Légion d’honneur et promue au grade d’Officier de la Légion d’honneur – fut honorée. Le moment était propice au souvenir du long chemin parcouru, ce long combat mené de front par ces femmes pour que Mayotte reste française. « Nous voulons rester français pour être libres », scandait cette figure emblématique du mouvement des sorodas.
Les Mahorais présents dans la salle ont pu visionner en ouverture un court métrage sur le combat de ces femmes. Ensuite, des personnalités politiques de Mayotte, le président du conseil général, les sénateurs, mais aussi les représentants de la délégation de Mayotte à Paris et de la Fédération des associations mahoraises de métropole (FAMM), prirent la parole pour rendre un dernier hommage à Zaïna.

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Le CHM dévoile ses projets

C’est le premier hôpital de Mayotte et de la Réunion a avoir mis sur papier son nouveau contrat d’objectifs et de moyens. Un document qui fixe, pour 2013/2017 et en accord avec le programme régional de santé, les orientations stratégiques du l’établissement. L’occasion donc pour Etienne Morel, directeur du CHM et Chantal de Singly, directrice de l’ARS OI de détailler les principaux objectifs.

Parmi les priorités affichées, figure notamment la réalisation de l’hôpital de Petite-terre, « un établissement que tout le monde attend maintenant », pour Chantal de Singly. En majorité financé par les fonds européens et le ministère, il comprendra un service de soins de suite et de réadaptation (SSR), un service de médecine générale, une unité d’auto dialyse. « C’est un beau défi à relever », a ajouté Etienne Morel qui a donné une échéance à « 4 ou 5 ans ».

Les urgences ont fait « des progrès notables » et le directeur du CHM a affirmé qu’un dossier de Samu centre 15, labellisation d’un centre de régulation, avait été déposé. La cancérologie a aussi été évoquée : « Cela se structure petit à petit mais on a encore des progrès à faire. Nous allons notamment mettre en marche le dépistage du cancer du sein ».

Concernant l’activité du CHM , l’objectif est de renforcer la présence d’activités et de soins « insuffisamment installées ». Sur les 160 postes de praticiens ouverts, 65 seulement sont occupés par des titulaires, la centaine restante est assurée par des contractuels, des vacataires en mission. Et les titulaires des services d’ORL seraient sur le départ. Le CHM espère néanmoins pouvoir les remplacer et a récemment recruté un gastroentérologue et un pneumologue. Le prochain spécialiste pourrait être un cardiologue, « peut-être un neurologue, on peut rêver », souffle Etienne Morel.

Un partenariat avec le CHU de la réunion a été acté. « Les débuts sont fort satisfaisants », selon Etienne Morel. Il permet notamment à des assistants régionaux partagés de passer du temps dans les deux établissements. C’est déjà le cas avec les urgences et ce système devrait s’élargir à la gynéco obstétrique, la chirurgie…

Le directeur du CHM a affirmé « l’urgence absolue » d’augmenter le nombre de lits, 10 actuellement, dévolus aux urgences psychiatriques. Il a même dévoilé un projet de construction d’un hôpital psychiatrique dans les années à venir.

Autre annonce : pour obtenir une meilleure connaissance de l’état de santé de la population, deux personnes du service études et statistiques seront installées à Mayotte.

Dernier volet du contrat, les moyens. « La partie la plus aléatoire », selon le directeur du CHM qui a souhaité annoncé que le budget 2013 était à l’équilibre. Il atteint environ 160 millions d’euros et a « explosé en 10 ans ». Entre 2011 et 2013, il avait déjà gonflé de 18 millions d’euros.

Juliette Dussaut

Le voleur trébuche avec la caisse

Dans la nuit de mardi à mercredi, la brigade anticriminalité est appelée pour une tentative de cambriolage au restaurant Le Maki gourmand à Mamoudzou, rue Mariazé.
Deux équipes s’engagent, dont l’une à pied dans le quartier Boboka. Arrivée sur place, l’autre équipe surprend un homme avec dans les mains une caisse enregistreuse. Il est pris en chasse, mais s’engage vers le quartier Boboka en courant.
Il tombe alors nez à nez avec la première équipe de policiers et s’étale par terre dans la surprise. En se relevant, il brandit un shombo, mais les policiers lui font rapidement comprendre qu’ils n’ont pas envie de plaisanter avec lui. Il se rend donc et les enquêteurs découvrent que la caisse enregistreuse provenait d’un autre restaurant, braqué quelques minutes plus tôt.

L’enquête se poursuit pour déterminer s’il avait agi seul ou avec des complices.

 

 

Frappé à mort par un déséquilibré

Hier en fin de soirée, un fidèle sort de la mosquée quartier Madiana à Mtzamboro après une lecture du Coran, lorsqu’il est frappé violemment à la tête par un homme ayant surgi derrière lui avec un bâton.
L’agresseur est un de ses anciens beaux-frères, qui connait des troubles psychologiques. Il lâche le bâton et s’empare d’un parpaing, mais il est stoppé par des habitants du village qui le maîtrisent.
Sauf que pour la victime, il est déjà trop tard, ce dernier décède de ses blessures. A l’arrivée de la gendarmerie, le déséquilibré est remis aux forces de l’ordre.
Ces derniers souhaitent aussi relever le corps pour procéder à son autopsie, mais face au refus ferme de la famille et aux nombre importants de témoins de l’agression, ils lui remettent le corps. Il a été enterré vendredi matin. Quand à l’agresseur, il a été jugé inapte à être traduit devant la justice et interné d’office en service psychiatrie.

 

 

Présentation du drapeau sur la place de la République

Difficile de ne pas s’arrêter un instant ce jeudi, en traversant la place de la République.

Voir des dizaines d’hommes en uniforme militaire, certains portant leurs armes, prendre leur quartier près d’un marché public n’est effectivement pas familier.

Les passants qui s’approchaient à reculons sur l’esplanade de la place de la République ont été cependant vite rassurés. « C’est une présentation du drapeau. On le fait régulièrement dans différentes localités. C’est aujourd’hui le tour de Mamoudzou », explique un officier avec pédagogie.

Tout ce qu’il y a de solennel en présence du lieutenant-colonel Guillaume Barry et du commandant des troupes, le capitaine Petit.

La cérémonie marquait la fin du cycle de formation des jeunes par le BSMA. Ce jeudi, ce sont 20 jeunes qui recevaient leur Capi. Ce Certificat d’aptitude personnelle à l’insertion valide l’acquisition des savoirs être favorables à l’intégration du citoyen, de compétences professionnelles et de connaissances générales les 10 mois de leur contrat au sein du groupement du service militaire adapté.

Une manière aussi de susciter des vocations. Il est de notoriété publique que le BSMA joue un rôle considérable sinon de premier plan dans la formation professionnelle à Mayotte avec un taux d’insertion qui atteint les 80%. En dix mois, le stagiaire est initié aux techniques de recherche d’emploi, passe son permis, apprend les règles de base de la vie de soldat, prépare une attestation de formation citoyenne, passe des épreuves de sauvetage et de sécurité du travail tout en apprenant un vrai métier. Le BSMA s’engageant à insérer professionnellement leurs volontaires au moins durant un mois.

KES

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes