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Édito : Un lycée d’excellence pour Mayotte

Cela pose surtout des problèmes pour tous ceux qui y vivent, car la faible attractivité tient au trop faible niveau du système de santé, du système scolaire pour tous les parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants. Cela tient à l’insécurité grandissante, à la propreté de l’île, aux embouteillages chaque jour plus importants…

Ce manque d’attractivité est également lié à la vie chère, provoquée par des causes structurelles, comme l’éloignement de l’île de certaines grandes zones de production, la taille de l’île et son faible marché intérieur. Il est lié aussi à la faiblesse de l’offre de loisirs, au manque cruel d’une grande et belle salle de spectacles, un parc des expos digne de ce nom, et tant promis, qui pourrait accueillir tant de manifestations, même en saison des pluies. Il manque aussi des plages, qui ne sont toujours pas aménagées, comme les fronts de mer…

Alors tout ce qui peut aller dans le sens de l’amélioration de cette attractivité, l’amélioration des conditions de vie doit être mis en avant.

C’est depuis toujours l’esprit du Mayotte hebdo, et ça le restera. Dénigrer Mayotte sans rien faire pour essayer d’arranger la situation, titrer sur des faits divers, de la violence, des problèmes à longueur de journaux n’est pas dans nos principes, si on ne cherche pas des solutions, ce qui avance, ce qui s’arrange, ce qui nous donne de l’espoir en l’avenir.

C’est ainsi que nous apprenons cette semaine la possible prochaine mise en place d’un lycée d’excellence, un lycée international !… A Mayotte. Ce sera le futur lycée de Mamoudzou-Nord.

Une mission de l’Inspection générale des langues du ministère de l’Education nationale sera dans l’île la semaine prochaine pour étudier cet ambitieux projet.

Trop de parents décidaient de se séparer de leurs enfants pour qu’ils puissent suivre des études à la Réunion, au lycée français de Tana à Madagascar ou partaient en Métropole pour cette principale raison. Cela pourrait changer, et c’est donc une bonne nouvelle.

Cet établissement, couplé avec la possibilité pour les collèges et lycées de l’île, de proposer des modules comme la musique, les arts, les sciences, le sport-études, de manière plutôt intensive, constituera(it) une avancée importante pour beaucoup, et symboliquement marquera(it) une étape dans l’éducation à Mayotte.

Pour la jeunesse, il faudrait en parallèle que les éducateurs sportifs du conseil général, des services jeunesse et sports des communes soient déployés sur les terrains, en permanence, pour accueillir, encadrer, mobiliser les jeunes.

Il faudrait que les MJC retrouvent leur rôle, leurs ambitions, avec des dirigeants motivés, compétents, et disposant de moyens pour ne plus laisser cette jeunesse à l’abandon dans les rues, à la merci de mauvaises rencontres, à la recherche d’un mauvais coup. Des animations, des jeux, des sorties, des cours de soutiens scolaires, des activités doivent être proposés rapidement, sérieusement. Les MJC ne sont pas (uniquement) destinées aux adultes !

Nos élus, leurs équipes doivent bien comprendre leurs responsabilités et activer ces outils. Ils ont été financés, construits, mais ne sont pas gérés, pas entretenus, pas respectés. Ils ne sont plus des lieux de vie. Comme le stade de Cavani… C’est inadmissible ! Très peu, trop peu montrent l’exemple. Il faut s’en inspirer, les valoriser, et répandre leurs expériences. Les agents des collectivités locales, payés chaque mois mais bien trop inutilisés, doivent être formés, réorientés dans ces secteurs de toute urgence, car la jeunesse gronde.

Un collège inauguré ce vendredi est une belle nouvelle, tout comme ce futur possible lycée. Il faut que chacun s’y mette à son niveau : élus, agents, parents, citoyens…

Ce n’est, à mon avis, qu’à ce prix que la spirale négative dans laquelle s’enfonce Mayotte pourra être stoppée, puis inversée.

Laurent Canavate

“Mayotte ne sera jamais comorienne”

La visite cette semaine à Mohéli, du nouvel ambassadeur de France aux Comores Robby Judes, a été le lieu d’une polémique. L’émissaire a déclaré que la France et les Comores devraient privilégier l’apaisement en cherchant d’abord à faire face aux défis du développement de l’archipel au lieu de nourrir des divergences sur la question de Mayotte avant de réaffirmer que «Mayotte ne sera jamais comorienne». Cette phrase au lieu « d’apaiser », a choqué l’opinion comorienne, rapporte l’agence de presse de l’océan indien.

Le Comité mahoré organisation pour le rattachement de Mayotte aux Comores, qualifie «d’absurdes» les propos de l’ambassadeur, estimant que «la France et ses diplomates ne peuvent en aucun moment changer le cours de l’histoire en piétinant les résolutions pertinentes des Nations-unies», selon Me Abdou Elaniou. «Mayotte est comorienne depuis l’ère quaternaire, et le restera à jamais», ajoute le doyen des avocats comoriens, membres influent du Comité Maoré.

Les Comores et la France mènent actuellement des discussions en coulisse suite à un accord signé en juin 2014 à Paris à l’occasion de la visite de l’actuel chef de l’Etat comorien. Un haut conseil paritaire (HCP) a été mis en place. Mais on ignore l’issue des discussions engagées dans le plus grand secret. Les deux parties ont buté sur la question de la circulation entre les quatre îles de l’archipel. La France veut «des facilitations» alors que les Comores exigent la suppression du visa Balladur. Un dialogue de sourd qui risque de peser sur les relations futures entre les deux pays.

 

 

 

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Journée mondiale contre les mutilations génitales

Le 6 février, c’est la journée internationale contre les mutilations génitales et l’occasion de dénoncer ces pratiques aux conséquences dramatiques sur la santé des jeunes filles et femmes.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les mutilations génitales féminines ne sont pas issues d’une culture en voie de disparition et circonscrite au seul territoire africain. En réalité, même si certains pays d’Afrique comme le Mali ou la Gambie sont les plus pratiquants en la matière, excision et infibulation (suture de la majeure partie des grandes ou des petites lèvres) touchent encore 150 millions de femmes à travers le monde et 3 millions de femmes et de fillettes supplémentaires chaque année. Les pays les plus touchés, en plus des pays déjà cités sont l’Inde, l’Égypte, l’Éthiopie, Le Burkina Faso, et la Mauritanie. La France compterait 30 000 femmes et jeunes filles excisées.

L’excision entraîne avant tout des souffrances atroces et la destruction de la vie de couple.
En effet, l’excision est la plupart du temps un traumatisme durable, voire définitif pour les femmes concernées. Du choc premier, psychologique et douloureux dont les séquelles peuvent persister toute une vie, des conséquences physiologiques à court, moyen et long terme peuvent varier du handicap à la mort pour certaines femmes. A court terme, les risques d’hémorragie mortelle sont particulièrement forts. A moyen et long terme, ce sont incontinence, douleurs intenses lors des rapports sexuels,  risques importants pour la mère lors de l’accouchement, kystes, abcès, augmentation du risque de contamination par le virus du sida, et parfois stérilité.

Heureusement, grâce à de nombreuses campagnes de communication, la tendance est à la baisse comme le souligne le dernier rapport de l’UNICEF. C’est déjà un progrès mais il ne faut pas relâcher les efforts. 

 

 

 

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Hausse des tarifs : Les clients Only vont être remboursés

Le 22 janvier dernier, l’Autorité de la concurrence avait décidé de se saisir pour examiner la compatibilité de cette décision avec les engagements souscrits par Numericable. L’opérateur s’était effectivement engagé à maintenir la viabilité économique, la valeur marchande et la compétitivité des activités mobiles d’Only jusqu’à leur cession. Cette hausse des prix prenait pourtant le risque de faire fuir les clients de cette filiale, qui s’en serait trouvée affaiblie, au profit de la propre filiale SRR (Numericable-SFR) que conserve le groupe. Devant la menace d’une éventuelle remise en question de l’autorisation accordée à son rachat de SFR, Numericable décide de rétablir ses tarifs et propose aux clients ayant subi cette hausse d’être remboursés.

L’Autorité de la concurrence « prend acte des mesures correctrices mises en place par Outremer Telecom ». Mais Numericable reste étroitement surveillé. L’adoption de ces mesures « ne préjuge toutefois pas de l’issue de la procédure d’examen concernant le respect des engagements de Numericable », précise l’Autorité.

L’instruction du dossier, quant à elle, se poursuit. Le processus de cession des activités mobiles d’Outremer Telecom à Mayotte et à La Réunion est en cours. On se souvient que la vente d’Only avait été posée en condition du rachat de SFR par Numericable par l’Autorité de la concurrence qui avait souligné une position très dominante sur le marché. Pour l’instant, aucun acheteur n’est officiellement choisi. Plusieurs candidats sont sur les rangs dont la société réunionnaise Oceinde et les fonds Pechel Industrie et Apax. L’offre de Free n’aurait pas été retenue.

RB

Mayotte en Guadeloupe pour la Conférence des Présidents des RUP

La Région Guadeloupe accueille cette semaine la XXème conférence des présidents des régions ultrapériphériques (Rup) du 2 au 6 février 2015. Une délégation du Conseil général est présente, conduite par le 3ème vice-président Said Ahamadi dit Raos, en charge de la coopération régionale et des affaires européennes.

Les membres de la délégation mahoraise participent à un programme de rencontres avec leurs homologues des autres Rup. Les sessions de travail sont consacrées à la coordination des actions engagées sur chaque territoire en faveur, notamment, de l’emploi et du développement économique grâce aux politiques européennes.

La conférence des présidents de Rup sera clôturée en présence de la Ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, de la Commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu et des députés européens Younous Omarjee et Louis-Joseph Manscour.

Mayotte participe pour la première fois à cette Conférence des présidents de Rup. Said Ahamadi se satisfait de cette participation qui montre l’importance accordée à l’Europe et aux opportunités qu’elle représente.

Dayane Mohamed, directeur adjoint au Cabinet du président du Conseil général, a fait savoir qu’une déclaration commune serait rédigée pour défendre les intérêts des Rup auprès de l’Union européenne.

Les Rup, ce sont cinq territoires français (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique, Saint-Martin), deux régions autonomes portugaises (Açores, Madère) et une communauté espagnole (Canaries) que Mayotte a rejoints le 1 janvier 2014.

 

 

 

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le Piton de la Fournaise en éruption

Le Piton de la Fournaise est entré en éruption mercredi matin, quelques heures après de premiers séismes. L’éruption du Piton de la Fournaise a eu lieu sur le flanc Sud du cône central selon les renseignements fournis par l’Observatoire Volcanologique.

Le Préfet de La Réunion a donc mis en œuvre le niveau d’alerte 2-2 du dispositif spécifique Orsec* Volcan du piton de la Fournaise : « éruption en cours » à 11h10.

Le dernier passage en phase de vigilance volcanique avait été décrété le 3 décembre 2014 avant d’être levé le 16 janvier 2015. La dernière éruption du volcan remonte au samedi 21 juin 2014.

Le volcan de la Réunion est l’un des plus actifs au monde et entre en moyenne en éruption tous les 8 mois depuis 1640, selon l’Observatoire.

 

 

 

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Sada : Cap vers 2020

Lutte contre l’insalubrité

C’est l’une des préoccupations majeures de la mairie de Sada. « La commune est dans un état d’insalubrité insupportable, elle croule sous les déchets », constate Anchya Bamana. Une délibération a eu lieu pour structurer un service de voierie. Le Sidevam, Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte devrait s’occuper du volet collecte. Mais pour l’instant, la mairie doit faire sans.  « Un camion a dû être acheté en urgence par la mairie pour ramasser les déchets. « Nous pallions pour le moment les défaillances du Sidevam », explique-t-elle. Du mois d’avril 2014 à aujourd’hui, 82 000 euros ont été dépensés par la commune pour la collecte des déchets. « Nous attendons aujourd’hui le soutien de l’Etat. Nous devons mettre des poubelles dans les rues, par exemple », explique la mairie. Le service de voierie a effectivement réalisé un projet d’équipement en matériel afin de répondre aux besoins des 10 195 habitants, recensés en 2012. Le projet a été chiffré à 500 000 euros. Débroussailleuse, balayeuse, tronçonneuse, meubles de ville, la mairie entend améliorer le cadre de vie de ses habitants.

L’enjeu de la scolarité

Les conditions de scolarisation des enfants représentent la deuxième grande priorité de Sada. « La réforme des rythmes scolaires doit être appliquée à Mayotte, mais elle est tout simplement inapplicable aujourd’hui », alerte Anchya Bamana, « nous devons obtenir une dérogation ».

La plupart des écoles ne possèdent effectivement aucun réfectoire en mesure de proposer une restauration aux écoliers. « Nous les élus, nous ne devons pas cautionner ce système précaire. Les 17 maires de Mayotte, les associations de parents d’élève, les syndicats, nous devons tous travailler ensemble. Les écoles de Sada sont insalubres et nous ne pouvons pas cautionner cela », ajoute-t-elle, « les écoles sont dangereuses pour les enfants et pour le personnel ». Les huit groupes scolaires de Sada ont d’ailleurs reçu un avis défavorable de la commission de sécurité et devraient fermer. « Et dans ce contexte, nous devons tout de même mettre en place la réforme scolaire ? Non, les conditions préalables ne sont pas remplies ».

Vers davantage d’action sociale et de sécurité

La maire de Sada se donne comme troisième objectif l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de précarité sociale, handicapées et âgées. À ce titre, le Centre communal d’action sociale, le CCAS, a ouvert ses portes en juin dernier. « Cet établissement autonome doit être subventionné par la commune mais aussi par les autres partenaires tels que la Caf, l’Etat et le département », prévient Anchya Bamana, « le projet vient d’être validé au conseil d’administration, il faut à présent aller chercher les subventions ». 

Le quatrième volet prioritaire de la politique communale concerne la sécurité. « L’insécurité pourrit la vie des gens. Il y a trop de cambriolages. Nous avons la responsabilité de la sécurité des administrés », assure Anchya Bamana. Trois conventions ont été conclues. La première concerne la prévention de la délinquance « appel à l’ordre », signée avec le procureur. Cette convention donne le pouvoir au maire de faire un appel à l’ordre à un jeune qui a commis une incivilité. S’il s’agit de mineurs, les parents sont convoqués. La deuxième convention est la « transaction » : elle donne le pouvoir au maire de demander à la personne qui a commis un délit de réparer financièrement les dégâts, soit de faire des travaux d’intérêts généraux. Enfin, la convention de coordination, signée avec le préfet, permet à la commune de travailler en partenariat avec la gendarmerie : policiers municipaux et gendarmerie peuvent mutualiser leurs moyens et agir ensemble.

Sada + 10

Sur le long terme, la mairie de Sada réfléchit à un schéma global, regroupant plusieurs domaines d’intervention, comme le tourisme, les eaux pluviales et l’aménagement.

Avec l’extension de la nouvelle ville, à quoi rassemblera Sada en 2030 ? « Nous avons beaucoup de travail : entre les projets de logements sociaux, la mise aux normes des établissements, l’identification des parcelles et du foncier, l’arrivée des impôts locaux, de nombreux chantiers sont à lancer », souligne-t-elle. Les finances de la commune sont pourtant au plus mal. « Nous sommes en déficit ; j’ai pris la mairie avec un million d’euros de déficit. Aujourd’hui nous en sommes à 800 000, on avance. Nous sommes sous le contrôle de la chambre régionale des comptes. Donc tout est bloqué, on ne peut pas prétendre à des prêts, que ce soit auprès de l’ADF [Agence Française de développement] ou des banques. La commune doit pourtant participer financièrement aux projets. Le contexte est difficile ».

Si le contexte financier est morose, la mairie de Sada ne cache pas ses ambitions. Femme active, Anchya Bamana est résolument engagée dans le développement de sa commune. Dans le contexte des fonds européens et du contrat plan Etat-Région, des subventions pourraient permettre de soutenir ses projets. Aux acteurs du territoire aussi de se mobiliser.

Raphaëlle Bauduin

La Guadeloupe aussi en black-out

Mayotte n’a pas le monopole des black-out. En effet, ce lundi vers 11h50, la Guadeloupe a été touchée par une panne d’électricité générale suite à un incident sur le réseau de moyenne tension alimentant la centrale de Pointe Jarry, qui s’est traduit par une perte de production de celle-ci.

Les équipes d’EDF se sont mises immédiatement à pied d’œuvre pour identifier et solutionner au plus vite le problème. De son côté, le Préfet a activé le centre opérationnel départemental.

Plus de 200 000 foyers ont été privés d’électricité. Il a été demandé aux usagers de couper tous les appareils qui consomment beaucoup d’électricité afin de faciliter la remise en service du réseau.

En milieu d’après-midi, près de 90% de la distribution sur l’ensemble des communes de la Guadeloupe était rétablit..

La Guadeloupe n’avait pas connu un tel incident depuis septembre 2012.

 

 

 

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Politique agricole : le conseil général se justifie

L’agriculture reste le principal secteur productif de l’ile au lagon. Or le conseil général a été pointé du doigt dans les médias pour ne pas s’être suffisamment intéressé à la problématique agricole. Par conséquent lors de la dernière session plénière extraordinaire de ce vendredi, le président a remis les choses à plat.

Son conflit avec le syndicat des jeunes agriculteurs repose sur une demande de leur part de libérer du foncier pour exercer leur activité. Par exemple, une demande a été effectuée sur une parcelle de Dzoumogné. Or cette parcelle est déjà cultivée et occupée par des habitants coutumiers. Il s’agit d’anciens métayers de la société Bambao, qui s’occupaient de la terre lorsque cette dernière a cédé ses parcelles à la collectivité, dans les années 70-80. Pour certains, ils disposent de documents officiels qui attestent leur achat partiel ou location-vente de la terre.

Daniel Zaïdani a ainsi expliqué qu’une large majorité du foncier du conseil général est occupée et que des procédures de régularisation foncières sont en cours. En réalité, cela fait 15 ans que la collectivité fait de la régularisation foncière. Il dénonce par conséquent « une désinformation sans précédent », sur ce dossier.

« Nous attribuons régulièrement des aides à des agriculteurs » a-t-il ainsi expliqué. Par ailleurs il a fait le bilan des quatre dernières années de l’action du CG en matière d’agriculture. En 2011, c’est 2,2 millions d’euros qui ont été consacrés à ce secteur (soit presque autant que pour les déplacements hors de Mayotte) dont 691.000 euros en subventions pour les syndicats et structures agricoles comme la Capam (900.000€ en 2011).

En 2012, même chose, 900.000€ pour la Capam et 300.000€ pour les coopératives comme la Coopadem et 2,4 millions d’euros pour la réfection des pistes agricoles qui ont grand besoin d’entretien. En 2013, le budget total consacré à l’agriculture était de 5 millions d’euros, dont 3 pour la voirie agricole. En 2014, l’enveloppe est cependant en nette réduction, 578.000€ pour la Capam et 300.000€ pour les autres coopératives, plus des études commandées sur les nouvelles pistes rurales.

Daniel Zaïdani explique ainsi que les jeunes agriculteurs souhaitent des aides pour certains de leurs membres qui ne sont pas en mesure de justifier ce qu’ils ont fait des précédentes qui leur avaient été attribuées. « A un moment donné, on a été confronté à des personnes qui achetaient des véhicules non-utilisés à des fins agricoles » a surenchéri Ahmed Attoumani Douchina, l’ancien président du CG.L’utilisation des subventions n’est que rarement contrôlée se plaint d’ailleurs l’opposition qui souhaite des contrôles plus réguliers.

Adrien Theilleux

Quelques centimes de plus pour les mahorais

L’allocation de solidarité spécifique (ASS) a été augmentée de 7 centimes le 1er janvier dernier selon un décret publié au Journal officiel. Le montant journalier de l’ASS a été fixé à 8,12 euros. C’est donc une augmentation de 0,8% par rapport à la précédente solde. La dernière revalorisation datait du 1er juillet 2014.

Cette aide de l’Etat est attribuée par Pôle Emploi aux demandeurs d’emploi qui n’ont plus droit aux allocations de chômage. Elle peut monter jusqu’à 251,72 euros par mois (31 jours) ou 243,6 euros par mois (30 jours) à Mayotte.

Dans le reste de la France, son montant a été relevé de 16,11 euros en 2014 à 16,25 euros par jour en 2015 ce qui correspond à une hausse de 14 centimes, soit le double de l’île aux parfums. L’ASS versée en métropole s’élève à 503,75 euros par mois (31 jours) ou 487,50 euros (30 jours). Une différence de traitement due aux spécificités de l’île.

 

 

 

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Sportif de l’année 2014 : Basket, hand, volley et kick-boxing à l’honneur !

Une année civile exceptionnelle pour le basket-ball m’tsapérois et mahorais est passée. Elle vient d’être saluée par les Mahorais, qui ont sacré le Basket Club de M’tsapéré partout où ils le pouvaient lors du Sportif de l’année 2014.

Le Sportif de l’année : un événement de la société mahoraise de presse (Somapresse), unique à Mayotte, qui récompense depuis 2009 les meilleurs sportifs mahorais, mais également les meilleurs entraîneurs, dirigeants ou encore les meilleures équipes sur une année civile. En 2014, un club est sorti du lot.

Première équipe ultramarine à battre une Nationale 3 en phase finale du championnat de France, première équipe européenne à participer à la coupe d’Afrique des clubs champions, le BCM a écrit la plus belle page de l’histoire du basket mahorais. Il était de ce fait nominé dans quatre catégories pour l’élection du Sportif de l’année 2014 : meilleur dirigeant, meilleur équipe masculine, meilleur entraîneur et meilleur joueur.

Et a tout raflé ! Pour les trophées individuels, Daoulab Ali Charif, le président du club a été élu meilleur dirigeant mahorais, Anrchimed Maturaf, meilleur entraîneur et Mouhamadi El-Yazid Maoulida, meilleur sportif mahorais 2014. En collectif, le BCM a été sacré équipe masculine de l’année.

Cérémonie en direct sur Mayotte 1ère radio

Le trophée de la meilleure équipe féminine est revenu au Combani Handball Club pour son triplé championnat de Mayotte-coupe de Mayotte-trophée des champions. Celui de la meilleure sportive a été décerné à la volleyeuse du VC M’tsapéré, Annick Rapenomanana. Enfin, le champion du monde de kick boxing en moins de 67 kg, Hirachidine Saïndou est, en 2014, le meilleur sportif mahorais évoluant hors de Mayotte, ou « Mahopolitain ».

Tous ont été récompensés ce vendredi à l’hémicycle Younoussa Bamana du conseil général, où avait lieu la cérémonie officielle pour la remise des trophées, diffusée en direct sur Mayotte 1ère radio. Les nominés étaient pour la plupart présents ou représentés par des proches, partenaires ou dirigeants. De nombreux invités, ex nominés, ex lauréats du trophée ou encore personnalités politiques et/ou sportives mahoraises ont fait honneur de leur présence.

Parmi lesquels Blaise Henry, qui a remis le prix spécial « Mayotte Hebdo Sports » – le troisième du nom – à Naoilou Yahaya. L’ex secrétaire générale du comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte, émue au moment de recevoir son trophée car considérant le premier président de l’histoire du Cros Mayotte comme son mentor.

La cérémonie du Sportif de l’année 2014 s’est achevée dans la cour du conseil général, avec un buffet  autour duquel les nominés et les lauréats ont reçu la visite et les félicitations du président du conseil général Daniel Zaïdani.

I.M

 


Le sportif de l’année

Lauréat : Mouhamadi El-Yazid Maoulida
Basket Club M’tsapéré, Football Club M’tsapéré, Volley Club M’tsapéré puis Zamfi M’tzamboro

2ème : Ibn-El-Hadj-Ben Daniel

3ème : Ouildane Idrissa

4ème : Rafid Saïndou

5ème : Oliver Vogt


La sportive de l’année

Lauréat : Annick Rapenomanana
Volley Club M’tsapéré

2ème : Hamidati Ahamada Abdillahi

3ème : Kouraïchia Ali M’changama

4ème : Saenmoune Mohamed

5ème : Nadjima Abdou


L’entraîneur de l’année

Lauréat : Anrchimed Maturaf
Basket Club M’tsapéré

2ème : Balki Lihadji

3ème : Lhabibou Ahamadi

4ème : Fidélice Eugène

5ème : Marc Theuriot


L’équipe masculine de l’année

Lauréat : Basket Club M’tsapéré

2ème : Association des Jeunes Handballeurs de Tsimkoura

3ème : Association Sportive et Culturelle de Tsingoni (handball)

4ème : Despérados Rugby Club M’tsapéré

5ème : Zamfi M’tzamboro (volley-ball)


L’équipe féminine de l’année

Lauréat : Combani Handball Club

2ème : Volley Club M’tsapéré

3ème : Volley Club Kani-Bé

4ème : Chicago Club M’gombani (basket-ball)

5ème : Tchanga Sporting Club (football)


Le dirigeant de l’année

Lauréat : Daoulab Ali Charif
Président du Basket Club M’tsapéré

2ème : Haïroudine Anzizi

3ème : Eric Landmann

4ème : Ambdil Farkour Ibrahim

5ème : Alix Mazaka


Le mahopolitain de l’année

Lauréat : Hirachidine Saïndou
Tarbes Boxe Française et Sports de Combat

2ème : Kadri Moendadzé

3ème : Myriam M’lazahahé

4ème : Nasrane Bacar

5ème : Siaka Saïd Agossou

 

Une pelouse synthétique pour le stade de Moroni

Mahamoudou Ali Mohamed, Patron de la société CBE (concassage, bétonnage, enrobage) aux Comores a remis les clés du stade Baumer de Moroni à leurs bénéficiaires après 2 mois et demi de travaux.

Le projet consistait à mettre en place un gazon synthétique de dernière génération.

Après 2 mois de travaux de débroussaillage, terrassement et nivellement du terrain naturel, pour assurer une bonne assise et surtout un bon drainage, 3 couches successives ont été déposées :  une couche de gros gravier  de granulométrie 15/40, un couche de gravier 4/8 puis, pour terminer, une fine couche de sable concassé.

Reconnue internationalement, la société néerlandaise partenaire; Edel Grass, a effectué la pose du gazon synthétique.

Ce travail  ravit tous les amateurs de football et rend ce stade de Moroni d’autant plus « mythique » qu’il permettra le déroulement de matchs en nocturne.

 

 

 

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Agence culturelle cherche artiste mahorais à exporter !

« Apporter un réseau » : voici ce que l’Agence de promotion et de diffusion des cultures de l’Outremer (APDCOM) propose aux artistes ultramarins, talentueux mais méconnus. Avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication et du Ministère des Outre-mer, l’agence veut, à terme, réduire voire faire disparaître le déficit de visibilité entre les artistes professionnels résidant dans l’Outremer et leurs homologues métropolitains.

A terme, car l’APDCOM est un projet naissant. « Nous construisons l’outil pour pouvoir ensuite travailler », rappelle le directeur de l’agence Daniel Carcel. Initié en 2002 par Greg Germain, géant de la culture artistique française, l’idée a été validée en 2009 seulement, lors des Etats généraux de l’Outremer. Ce n’est que depuis 2013 que Greg Germain et Daniel Carcel ont entamé une tournée des territoires français d’Outremer, à la recherche d’artistes professionnels susceptibles d’exporter leurs œuvres.

« Nous avons les moyens de les présenter à tout l’Outremer, à toute la France et au reste du monde de façon attractif »

« Nous souhaitons donner une place dans les réseaux de distribution à ceux qui sont dignes d’être montrés au reste du monde. », explique le président d’Avignon festival et compagnies. De l’univers de la musique à celui du théâtre, de la planète cinéma à la planète audiovisuelle, du monde artisanal au monde littéraire. L’APDCOM sera polyvalente. Aux consultés de présenter leurs meilleurs atouts, leurs meilleurs artistes.

Pour cela, l’agence, lors de ses déplacements, s’appuie sur l’Etat et ses services implantés dans chaque département, dans chaque territoire. A Mayotte, c’est la direction des affaires culturelles de l’Etat et celle de la collectivité qui accompagnent les deux représentants de l’agence. « Ils sont les mieux placés pour nous guider. », affirme Greg Germain. Des artistes mahorais ont été présentés à l’APDCOM et d’autres le seront prochainement. Après quoi, l’agence prendra contact avec les meilleurs d’entre eux pour entamer un travail commun.

« Le bilan est le même dans chaque territoire : il y a un besoin de promotion et de diffusion. La discontinuité territoriale ne doit cependant pas pour conséquence l’exclusion des artistes français d’Outremer (…). Nous avons les moyens de les présenter à tout l’Outremer, à toute la France et au reste du monde de façon attractive. Nous avons les moyens de leur apporter un réseau, de leur faire rencontrer les bonnes personnes. Nous sommes ici pour que l’on nous dise ce qui se fait de mieux. C’est la première étape de ce projet. »

I.M

XL Airways ouvre Lyon et arrête Mayotte

Après Marseille et Roissy, XL Airways ouvrira le 3 juin prochain une liaison hebdomadaire

Lyon-Saint-Denis en Airbus A330 200, et arrête la desserte de Mayotte.

La compagnie souffle cette année la deuxième bougie de sa présence à la Réunion et a transporté au total 115 000 passagers. À l’occasion des fêtes de fin d’année, XL Airways a proposé cinq rotations directes Paris – La Réunion. Plus de 4 000 sièges supplémentaires ont ainsi été proposés.

À partir du début juin, XL Airways assurera donc trois vols par semaine en A330-200 à destination de notre île (La Réunion NDLR). Tous partiront de Roissy et effectueront une escale à Marseille ou à Lyon en fonction du jour d’opération dans le sens métropole – Réunion. La liaison hebdomadaire Marseille – Dzaoudzi sera interrompue à compter de février. “Malgré un succès commercial incontestable, les contraintes opérationnelles (piste courte, fermetures fréquentes et difficulté de réacheminement des passagers en cas d’impossibilité d’accès à l’aéroport) ne permettent pas d’assurer une desserte pérenne tant sur le plan économique qu’opérationnel”, explique XL Airways dans son communiqué.

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Sécurité renforcée au conseil général

Suite à l’action des Jeunes Agriculteurs à l’encontre du président Daniel Zaidani qui lui avait déversé des excréments de zébu jeudi dernier dans l’hémicycle Younoussa Bamana, le conseil général a décidé de réglementer l’accès au siège de l’assemblée départementale. Fini le temps où on pouvait déambuler en toute quiétude comme dans un marché.

Désormais tout visiteur devra déposer sa pièce d’identité à l’accueil et se verra attribuer un badge visiteur, qui lui permettra de circuler dans les locaux. Une mesure qui a été expérimentée il y a quelques années, mais vite passée aux oubliettes. Sur une île où tout le monde connait tout le monde, pas si sûr que cette mesure puisse éviter des agressions.

Seule la formation de la kyrielle d’agents de sécurité pourra peut-être éviter ce genre d’incidents.

Autre nouveauté, pour l’élection du nouveau président du conseil général au mois de mars prochain, seuls deux journalistes par groupe de presse seront autorisés à pénétrer dans l’hémicycle couvrir l’événement. Un point presse sera d’ailleurs organisé dans les prochains jours sur ce sujet.

 

 

 

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La mairie de Mamoudzou va numériser ses actes d’état civil

Afin de sécuriser les actes de naissance dont certains registres sont en piteux état, la mairie de Mamoudzou vient de lancer un avis d’appel d’offres pour la mise en place de la numérisation et de l’indexation des actes d’État civil de la commune. Le projet vise à numériser les actes de naissance (de 1901 à 2000), les actes de décès (1980 à 2007), les mariages (1940 à 2007), les reconnaissances et dations de nom (1997 à 2006).

50 340 actes doivent ainsi être numérisés sous forme de registres. Des fichiers devront être créés avant d’être indexés à l’aide du logiciel “mélodie et image”. Cette numérisation permettra de faciliter la délivrance des actes de naissance et permettra aux agents de gagner du temps dans la recherche des documents. La date limite de réception des offres ou de demande de participation est fixée au 20 février 2015 à 11h.

 

 

 

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Une aide à l’investissement et à l’initiative des femmes

Le conseil général a réuni les femmes entrepreneures lundi afin de signer la convention qui leur permet d’obtenir des aides directes à l’investissement. Ces subventions avaient été décidées lors des assemblées délibérantes de 2014 et du 19 janvier dernier.

Le conseil général entend promouvoir les initiatives des femmes “encore insuffisamment représentées dans l’économie locale”, a déclaré son président. “Les femmes ont toujours joué un rôle majeur dans la société mahoraise. Elles ont été les piliers de la politique locale et recherchent aujourd’hui leur place dans l’économie. Leur dynamisme se traduit par la création de nombreuses entreprises ces dernières années […]. L’association “Entreprendre au féminin” est le témoin de cet engouement. Les dossiers conduits par les femmes représentent 27% de l’enveloppe totale attribuée depuis l’an dernier jusqu’à ce jour”, a ajouté le conseil général.

Afin de relancer l’activité économique, le département a injecté dans l’économie 10 millions d’euros en 2014 et 2015 sous la forme d’aides directes à l’investissement et d’Aides à l’initiative des femmes (AIF). “Les subventions d’investissement permettent de favoriser la création d’activités et le développement d’entreprises locales génératrices d’emplois. Encore peu connues par le public, ces aides représentent un véritable souffle qui renforce le tissu économique local”, communique le conseil général.

 

 

 

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Pamandzi attend son plateau sportif

Débuté il y a 4 ans, le chantier du futur équipement sportif de Pamandzi est en phase de reprise. Après un an d’interruption, la fin des travaux est prévue pour mai 2015.

Le gros oeuvre a officiellement repris le mardi 20 janvier. Après plusieurs coups d’arrêt dus notamment à des pénuries de ciment, le chantier avait subi une énième interruption bien plus longue. Deux des entreprises en charge du gros oeuvre, de la charpente et de la couverture, ont été jugées défaillantes.

Pourtant finalisé à 80%, le gros oeuvre doit être en partie détruit à cause de malfaçons.

C’est maintenant l’entreprise Colas qui se charge de ce dernier, tandis que la charpente et la couverture sont effectuées par BM structure. Près de la moitié du travail déjà réalisé fait l’objet d’une reconstruction intégrale. Selon le cabinet CET, maître d’oeuvre du projet, la livraison devrait tout de même avoir lieu en mai.

Ce plateau sportif, sorte de gymnase sans les mêmes options, sera entièrement fermé et polyvalent.

D’une surface avoisinant les 2 300 m2, hors aménagements extérieurs, il accueillera du handball, du basket-ball, du volley-ball et dans une moindre mesure du tennis. Il comprendra des vestiaires, des sanitaires et des gradins pour les spectateurs. 70 places de parking sont aussi prévues pour les visiteurs.

L’ensemble du projet a été financé par la collectivité et par l’État dans le cadre du plan de relance de l’économie mahoraise datant de 2011. 4 millions d’euros ont été nécessaires à la réalisation des travaux. Il s’agira du troisième gymnase à voir le jour sur l’île et du second en Petite-Terre, après celui de Dzaoudzi- Labattoir.

 

 

 

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Édito : De l’urgente nécessité de (re)créer le pacte social mahorais

A l’examen de fin de CM2, en math et en français, les enfants de Mayotte sont très, très loin derrière les derniers Français. En collèges, ils ne redoublent pas car il n’y a pas de place. On a ainsi désormais le plus grand collège de France à Doujani, le plus tassé, et les autres sont juste derrière. On leur donne des numéros pour faire illusion, mais la violence gagne les cours de récréation.

Au lycée ils sont stockés en attendant leurs 16 ans. Pour ceux qui passent le bac, et l’obtiennent, la majorité s’échoue sur les bancs des universités. Des milliers d’entre eux ont été exclus du système scolaire et sont livrés à eux-mêmes dans la rue, sans espoir, livrés à l’alcool et à la « chimique » qui fait des ravages tous les jours et génère une violence incroyable.

Les milliers d’enfants, nés de mère en situation irrégulière depuis près de 20 ans, grandissent dans des conditions indignes de la République, sans eau et sans électricité, sur les hauteurs de nos quartiers, dans la forêt… Ils seront Français à leur majorité. Ils n’ont jamais vécu ailleurs qu’ici. Que feront-ils ? Quel regard auront-ils sur la société mahoraise qui les a ainsi si longtemps exclus, rejetés ?

Des centaines, des milliers d’entre ces jeunes basculent dans la délinquance, de plus en plus violente, de plus en plus organisée, armée, faute de travail et d’argent pour leurs parents, faute d’activités dans les communes, faute de prise en charge par les adultes.

Les collectivités locales ont embauché pendant des années des milliers d’agents sans qualification, sans concours, et sont aujourd’hui submergées, asphyxiées par des agents intégrés, indexés et incapables de remplir les missions qu’attendent les citoyens. Pour les payer, il faut des taxes locales, des impôts très élevés : la vie chère… Et en contrepartie les projets n’aboutissent pas, faute de cadres suffisants. La moyenne d’âge de ces agents est de 35 ans. Ils sont là pour 20 à 25 ans au moins.

L’attractivité du territoire est au plus bas. Les médecins, les enseignants ne se battent pas pour venir à Mayotte. Il y a plus de 1.000 contractuels dans l’enseignement, et des stagiaires à l’hôpital. Ils font de leur mieux…

Avec ces importantes charges sur les salaires, sur les importations, avec les nouvelles normes à appliquer, l’absence de mesures efficaces, de dossiers qui avancent vraiment, de chantiers importants, les entreprises peinent, et limitent fortement les embauches. Et le cercle vicieux est largement engagé : chômage, délinquance, baisse de l’attractivité du territoire, renchérissement de la vie…

Quasiment tous les feux sont au rouge. Mayotte brûle !

Je pense qu’il conviendrait rapidement de (re)créer un pacte social mahorais. Il pourrait s’agir de partir de la base : l’Ecole. Une Ecole de qualité, dans de bonnes conditions, avec des enseignants motivés, impliqués, des parents responsables, et des enfants sensibilisés. En parallèle, les communes pourraient orienter une partie de leurs agents à l’encadrement de la jeunesse, sur le plan sportif, culturel, avec des animations, des jeux, des cours de soutien scolaire… La jeunesse serait ainsi remise sur les rails et les parents reprendraient espoir.

Il faudrait pour cela un ambitieux plan de construction des écoles, collèges et lycées, en dur. Et avec 60.000 enfants du primaire qui vont arriver dans les collèges avant 5 ans, il serait temps de s’y mettre et surtout d’y mettre les moyens. Cela créerait des milliers d’emplois directs, et indirects dans l’économie locale. Les exclus du système scolaire pourrait être formés à ces métiers du bâtiment et trouver dans ce secteur un premier emploi. La délinquance baisserait dans la foulée. Toute l’économie repartirait de l’avant.

Les agents des collectivités locales pourraient aussi être orientés vers la propreté, le nettoyage de nos quartiers, la sécurité aux abords des établissements scolaires, la médiation sociale avec les plus en difficultés, plutôt que d’être payés chaque mois et de ne rien faire… quitte à former ceux qui peuvent pour cela.

La mise en place d’une Zone franche globale, sur l’ensemble de l’île, constituerait un geste fort de la part de l’Etat, et participerait immédiatement à l’attractivité de l’île. Les contreparties viendront vite.

Dans le cadre de ce pacte social, il convient d’intégrer toutes les composantes de l’île, que chacun y trouve son compte, toutes les communautés. C’est essentiel pour pouvoir imaginer une suite ensemble.

De l’emploi et une Ecole de qualité, pour permettre de faire vivre sa famille dignement et avec l’espoir apporté pour l’avenir de ses enfants. Une île propre, où il fait mieux vivre, que chacun respecte et dont chacun soit fier !

Un système de santé minimum, au moins, voire bien plus pour pouvoir même rayonner dans notre région. De la formation, des études supérieures de qualité, pour là aussi rayonner, faire rayonner la francophonie dans la région, nouer des liens avec les futures élites, provoquer des contacts, créer des relations durables, saines, constructives. Que Mayotte soit respectée et trouve toute sa place dans sa région. Tout cela servira évidemment à nous, à nos enfants.

Les commerces, les services, le tourisme bénéficieront tous de cette population régionale qui viendra profiter de Mayotte, de la France et de l’Europe. Les compagnies aériennes reviendront. Les loisirs pourront se développer, pour le mieux-vivre de chacun, pour un cadre de vie plus serein, bien plus agréable.

C’est dans cette direction qu’il me semble temps d’aller. Il faut amorcer la machine. Ca coûte cher… Il faut des efforts, des concessions de parts et d’autres. Mais il faut surtout s’y engager, et vite !… 

Laurent Canavate

L’Établissement de Placement Éducatif : une solution pour les délinquants ?

Ces derniers jours, l’actualité de Mayotte a été émaillée de faits divers impliquant des bandes rivales de mineurs violents, un phénomène qui semble s’intensifier. Pendant ce temps, les services de la protection judiciaire à la jeunesse (PJJ) en partenariat avec l’association Tama ouvrent les portes d’un nouvel établissement de placement éducatif à Tsoundzou 2.

Prévu pour 12 places contre 7 seulement dans le précédent qui était situé à Dembéni, le centre accueillera en priorité des jeunes dangereux pour la société et qui sont en perte complète de repères. Il s’agit d’adolescents qui ont déjà un parcours de vie dramatique, fait de violences, d’abandon parental, de vols et parfois ils ont été témoins, complices ou victimes de crimes.

Pour les prendre en charge, une équipe d’éducateurs spécialisés, de psychologues encadrera le dispositif. L’habilitation a été délivrée le 26 novembre dernier. Les adolescents, placés par l’autorité judiciaire à l’EPE auront ainsi le droit à une seconde chance de devenir des adultes équilibrés et de reprendre en main leur destin. « Un mineur délinquant est avant tout un enfant en danger », a ainsi poursuivi le sénateur.

L’association Tama est affiliée depuis quelques années au groupe SOS, une fédération d’associations et d’entreprises qui œuvre dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Au total, les structures affiliées à SOS représentent 12.000 salariés en Europe. Plusieurs responsables du groupe avait même fait le déplacement, signe d’une reconnaissance pour le travail de Tama.

Mais les propos du sénateur n’ont pas été que miel et remerciements. Le conseil général s’est attiré les foudres du parlementaire. Ce dernier a notamment crié « le dénigrement de nos actions par certains responsables politiques », évoquant par là les propos de Jacques Martial Henry, président de la commission Santé et action sociale du département et qui n’a pas manqué de jalouser les moyens octroyés par l’Etat à l’association pour s’occuper des mineurs en danger. Une compétence qui relève normalement du conseil général. Or l’institution se montre incapable d’assumer sa compétence à la hauteur des enjeux du département.

Thani Mohamed Soilihi a aussi égratigné les municipalités de Tsingoni et Dembéni, dans lesquels, « nous (en parlant de l’association Tama) avons été déclarés indésirables ». Il fait ainsi référence à la fermeture de la « maison pour tous » à Miréréni, une expérience pourtant louable et satisfaisante qui commençait à porter ses fruits et qui a brusquement été interrompue par la municipalité pour des raisons politiques.

La mairie de Mamoudzou en revanche a accueilli à bras ouverts Tama. Confrontée aux problèmes des bandes rivales, les élus du chef-lieu sont heureux de trouver là des éléments de réponse au fléau de la délinquance. Nadjaydine Sidi, l’adjoint en charge de la politique de la ville et de la cohésion sociale était fier et ému d’assister à l’ouverture de l’EPE. Responsable associatif auprès des jeunes de Kawéni depuis des années, il connaît parfaitement le problème de la montée de la délinquance, « nous sommes confrontés aux guerres de bandes entre les villages, qui remettent en cause notre désir de vivre ensemble », a-t-il énoncé. C’est pourquoi « la commune de Mamoudzou embrasse solidement cette démarche », qui vise à prendre en charge le délinquant, mineur exclu, pour le réintégrer dans la société. 

Adrien Theilleux

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes