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Ce que j’en pense… Mayotte va mal, de plus en plus mal

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Des enfants affamés à l’abandon, des clandestins de moins en moins bienvenus et sollicités pour travailler illégalement, des jeunes de retour de Marseille ou de la Réunion, aguerris, les dépendants à la “chimique”… Les candidats ne manquent pas pour agresser et voler.

Dans les rues ou sur les plages, en sortant d’un bar ou en allant faire ses courses, en plein jour ou durant la nuit, à pied ou dans sa voiture, pour un téléphone ou un sac de courses… Plus personne ne semble à l’abri de cette montée de violence qui submerge le département.

Mayotte doit-elle se laisser aller sur cette pente glissante ? L’île aux parfums doit-elle subir sans rien dire ? Doit-on souffrir en silence et panser nos plaies, se cadenasser et vivre derrière des barreaux, pendant que les délinquants sont en liberté ?

Des quartiers doivent-ils devenir dangereux, des zones de non-droit, inaccessibles à des forces de l’ordre fatiguées d’essuyer des jets de pierres ? Les mineurs peuvent-ils se promener en toute impunité, à toute heure du jour et de la nuit, en bandes agressives ? La circulation et l’usage d’armes doivent-elle se banaliser ?

La situation s’aggrave à Mayotte, inexorablement, comme le flot toujours plus important de voitures sur les étroites routes. Les villages de clandestins se développent autour de Vahibé et de Combani, sur les hauteurs de Cavani et de Passamaïnty, derrière Majicavo ou Tsoundzou, en brousse aussi, tellement visibles en hélicoptère.

Si ce problème n’est pas résolu, assez rapidement, il bloquera en grande partie toutes les perspectives de développement de Mayotte et son attractivité ! En effet, il a des répercussions immédiates sur la vie quotidienne de chacun, mais aussi sur la grave pénurie de personnel enseignant, médical et autre dont souffre méchamment Mayotte. Face au niveau scolaire dramatiquement bas, les forces vives fuient l’île, ne voulant pas sacrifier l’éducation de leurs enfants à leur travail sur l’île.

Ce problème d’insécurité impacte sur les investisseurs potentiels, présents sur l’île ou extérieurs, qui permettraient de (re)lancer Mayotte et son économie, de créer des emplois et (re)donner espoir en l’avenir de cette île. Il faut inverser cette spirale négative dans laquelle s’est retrouvée l’île.

Il existe en effet des solutions, nombreuses, multiples, à cette montée de violence. Elles demandent des moyens certes, du temps aussi, mais surtout beaucoup de travail et une implication de chacun, à son niveau.

Sur les 47 MJC de l’île très, très peu sont actives, dynamiques, accueillantes pour cette jeunesse. Les agents des mairies, les services jeunesse et sports doivent s’activer, en urgence ! Pourtant beaucoup semblent encore tranquillement dormir ! Depuis les maires, les présidents, jusqu’aux agents, en passant par les directeurs et autres chefs de service, la responsabilité est globale, commune. Il est temps de mériter le poste, le salaire !

Tout le monde doit être sur le pont, préparer des projets, les mettre en oeuvre. Des animations, des activités culturelles, sportives, des concerts, des tremplins musicaux, des carnavals, des cours de soutiens scolaires, des sorties à la mer ou à la campagne, des camps de jeunes, des activités civiques, des nettoyages, des aménagements de sites, des salles informatiques avec accès à Internet doivent voir le jour, sur toute l’île.

Les mairies et le conseil départemental doivent être à la manoeuvre avec leurs milliers d’agents inactivés, indexés, payés avec l’octroi de mer et les taxes locales qui augmentent. Il faut qu’ils soient mis au travail en urgence ! Ils auraient du l’être depuis des années…

Il faut activer les bibliothèques et autres médiathèques, en construire là où il faut. Et les faire vivre, comme dans certaines communes. Il faut que la BDP de Cavani recommence à bouger, à vivre. Ce fut un lieu de vie, il est devenu quasi mort, par absence de volonté politique, par choix inepte. Une bibliothèque sert à diffuser la connaissance, à améliorer la pratique de la langue, la lecture. Mayotte en a grandement besoin.

Les enfants seront mieux là, encadré, animés, à apprendre, à jouer, que dans les rues à chercher un mauvais coup à faire, à la merci de la “chimique” ou de l’alcool, à la merci de voyous à la recherche de mineurs désoeuvrés.

Les fonds européens sont là, le Contrat de plan aussi, les fonds de la politique de la ville… Il y a l’argent, il y a les besoins criants. Il manque juste les équipes, les dirigeants pour les mettre en oeuvre.

En attendant l’insécurité grandit, la violence s’installe, la situation s’aggrave et l’attractivité de Mayotte continue de descendre vertigineusement.

Une prise de conscience doit s’opérer. Les citoyens doivent réclamer de leurs élus, de leurs agents, des actions, des actes, des résultats ! L’hypocrisie doit cesser, il faut exiger du concret, rapidement, faute de quoi Mayotte ira chaque jour encore un peu plus mal…

 

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1059

Le journal des jeunes

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