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Madagascar : Cinq manifestants tués par des gendarmes

De violents affrontements ont des forces de l’ordre et plusieurs centaines d’habitants en colère lors d’émeutes dans la ville de Mananjary [côte Est de Madagascar]

Les gendarmes ont fait usage de leurs armes et tué cinq civils qui manifestaient et semblaient vouloir attaquer la caserne de gendarmerie de l’endroit. Trois gendarmes ont été blessés et des maisons ont été incendiées. Sur place, les bureaux ainsi que les écoles ont été fermés.

Le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, rapidement dépêché sur les lieux a appelé la population à un retour rapide au calme et a promis de sanctionner les gendarmes auteurs des tirs. L’Etat va prendre en charge toutes les dépenses liées à l’enterrement des victimes.

 

 

   

 

 

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TME 2015 : ServeU

Catégorie : Entreprise dynamique

Entreprise : ServeU
Date de création : 2004
Dirigeant : Sourane Mohamed Soulé
Nombre de salariés : 5
Secteur d’activité : Technologies de l’Information et de la Communication
Chiffre d’affaires : N.C.

Union de compétences et association de technologies au service des entreprises et des collectivités locales, ServeU se positionne pour ses dix ans comme un acteur crédible dans l’environnement économique régional de Mayotte.

Dix ans de présence sur le marché mahorais a permis à l’entreprise, créée par l’ingénieur informatique Sourane Mohamed Soulé, de consolider son assise et de diversifier sa clientèle. C’est aujourd’hui une SARL toujours jeune et dynamique, à l’image de sa spécialité, les technologies de l’information et de la communication (TIC). Sa cible de référence ? Les entreprises innovantes et les collectivités locales en voie de restructuration et de modernisation.

Le service aux particuliers qui était au départ une manière de se faire connaître n’est plus qu’un lointain souvenir, « ce fut une bonne stratégie pour la notoriété et une rampe de lancement vers de nouveaux horizons », explique le gérant. L’évolution adaptée, progressive et régulière de l’entreprise, a permis de séduire des professionnels aguerris, des entreprises renommées ainsi que des administrations. La force de cette pénétration silencieuse tient en un slogan : « l’union des compétences ». Trois secteurs clés sont en effet représentés par l’entreprise: l’ingénierie monétique, la dématérialisation, les progiciels métiers. Dans le sillage de la mondialisation, la petite entreprise technophile mise sur l’ouverture d’un marché mahorais et sur la convergence en matière de pratiques de gestion, de méthodes d’exploitation et de respect des normes.

L’ingénierie monétique fait désormais partie du quotidien des mahorais qui sont de plus en plus familiarisés à un ensemble de services tels que les distributeurs automatiques de billets, les terminaux de paiement électronique, les cartes de fidélité…

En lien avec les municipalités locales, ServeU propose aux mairies plusieurs prestations : numérisation de fichiers, gestion électronique de documents, archivage numérique légal. L’entreprise déploie également son savoir-faire au niveau des progiciels métiers. Elle met à la disposition des mairies des outils sécurisés pour le traitement des opérations administratives dans des domaines sensibles comme l’état civil, les élections, le recensement des populations…

Sourane Mohamed Soulé entend conforter sa base mahoraise, « en travaillant dans la durée », mais les cinq jeunes salariés, conscients du potentiel de la société rêvent aussi de perspectives d’intervention aux Comores, à Madagascar et dans le département de La Réunion. « La coopération régionale offre de nouvelles opportunités de collaboration et de participation », affirme le chef d’entreprise, membre du bureau de la CGPME, qui occupe également les fonctions de secrétaire général du Club Export.

Après dix ans d’activité, le développement sur l’espace géographique de l’océan Indien et en particulier du canal de Mozambique peut être un puissant moteur de croissance, mais « toujours sur le long terme », précise l’ingénieur informatique. 

TME 2015 : Panima

Catégorie : Entreprise dynamique

Entreprise : Panima
Dirigeant : Alexis Ruffet
Chiffre d’affaire : NC
Date de création : 2007
Nombre de salariés : 90
Secteur d’activité : agroalimentaire (restauration collective, production d’œufs de poule et boulangerie)

L’entreprise agroalimentaire située à Tsoundzou II grandit à vue d’œil et diversifie ses activités, ce qui lui vaut aujourd’hui de figurer dans la catégorie, entreprise dynamique.

La société Panima, située à Tsoundzou 2, est spécialisée, depuis sa création il y a 8 ans, dans la restauration collective et figure comme principal leader dans ce domaine là. Il correspond à 50% de l’activité de l’entreprise car le reste des métiers exercés par la société correspond à la production et la commercialisation d’œufs de poule ou encore la boulangerie industrielle.

À la tête de cette entreprise se trouve Alexis Ruffet, un jeune PDG de 32 ans. Il dirige un effectif de plus de 90 salariés. Fils de Jean Ruffet, un entrepreneur breton connu dans le milieu agroalimentaire, il a suivi le parcours de son père et s’est entouré de son aide pour créer une des principales sociétés de l’île. « Mes parents avaient une production d’œufs et j’ai commencé à travailler pour l’entreprise familiale en vendant ces produits aux boulangers ». C’est à travers cette activité de VRP que l’entrepreneur a sondé le marché et imaginé l’idée d’une entreprise spécialisée dans la restauration collective. S’ensuit la création de sa PME avec seulement cinq salariés pour arriver à près d’une centaine aujourd’hui.

L’activité boulangère de l’entreprise produit plusieurs milliers de pains, croissants et autres pâtisseries par jour.  « On estime notre production entre 8 000 et 10 000 pains (équivalents baguettes) par jour », révèle l’industriel. A cela s’ajoute les 9000 sandwichs environ produits quotidiennement. Ils doivent ensuite être emballés et conditionnés pour le transport. La cuisine de l’entreprise a une capacité de production de 5000 repas par jour. Elle alimente l’hôpital, sa cafétéria et des établissements scolaires.

De plus, Panima a dû s’adapter aux contraintes liées au climat ou au matériel. Autant d’obstacles qu’il a fallu dépasser pour arriver au résultat actuel.

L’entreprise prête une attention particulière aussi à l’apprentissage. « Nous sommes soucieux de former et transmettre le savoir faire de l’entreprise et qui sait un jour, certains de nos apprentis ouvriront leur propre commerce », imagine le chef d’entreprise.

Aujourd’hui la société d’Alexis Ruffet est un des principaux employeurs privés de l’île. Il espère à l’avenir encore l’agrandir. Après 21 ans de vie passée à Mayotte et à contribuer au développement économique de l’île, l’entrepreneur ne se voit pas s’arrêter en si bon chemin. Sa société est sur une courbe ascendante qui est loin de s’inverser.

TME 2015 : Encr’Eco

Catégorie : Entreprise citoyenne

Entreprise : Encr’éco
Dirigeant : Thomas Levillayer
Chiffres d’affaires : N.C
Date de création : 2010
Nombre de salariés : 2
Secteur d’activité : recharge de cartouches d’imprimante

Encr’eco propose aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités locales de réduire leur facture en matière de cartouche d’imprimante.

La lutte contre la vie chère, un sujet qui ne peut laisser insensible les Mahorais. Thomas Levillayer, fondateur d’Encr’eco, en a fait une mission. Son entreprise est spécialisée dans la recharge de cartouches d’imprimantes pour les particuliers et dans la vente de toner laser pour les entreprises et les collectivités locales.

« Pour les particuliers, je commercialise plusieurs centaines de références de remplissages de cartouches à un prix oscillant entre 10 euros et 30 euros », explique-t-il. « Je les remplis avec des encres qui possèdent toutes les normes environnementales, Cela coûte deux fois moins cher au client de remplir sa cartouche vide que de racheter une cartouche neuve. Pour les entreprises et collectivités locales, j’importe et je revends des toners laser remanufacturés/recyclés ou des toners alternatifs (copies conformes des toners d’origine), dont le prix se situe souvent 50% moins cher que le toner de marque. Economique et écologique est mon slogan et on lutte contre la vie chère. »

Thomas Levillayer vit depuis 15 ans à Mayotte. Avant d’ouvrir son entreprise à Kawéni, il a occupé pendant près de 10 ans le poste de responsable commercial à Recto-Verso, leader de la bureautique. « J’ai appris le métier de remplissage de cartouche en métropole, auprès d’un franchisé de l’enseigne Cartridge World, enseigne de recharge et vente de cartouches d’impression, raconte-t-il. J’ai proposé à l’enseigne d’ouvrir une franchise à Mayotte mais ça ne les intéressait pas. Je me suis donc lancé seul. » Thomas Levillayer a malgré tout bénéficié de subventions de l’Ademe, dans la mesure où il s’est aussi inscrit dans un projet écologique. En effet les toners vides qui ne peuvent être remplis localement sont réexportés via Enzo Technic Recyclage. 

Thomas Levillayer n’emploie pas de salariés dans son entreprise, excepté sa femme. « Vu la conjoncture, ce n’est pas évident de recruter, indique-t-il. Je prends néanmoins des stagiaires. » Il revendique 800 à 1000 clients actifs sur un an. En termes de développement, le dirigeant prévoit de lancer dans les prochains mois un site internet. 

Des conteurs réunionnais font rêver les élèves

Il y a plus de 20 ans, en 1994, Jean-Bernard Ifanohiza et Christine Langot s’associent pour créer les contes Calumet. Le Calumet est un nom de Bambou réunionnais. Les deux conteurs se sont en effet rencontrés dans une troupe de théâtre sur l’île de La Réunion. Ils ont ensuite effectué un stage de contes avec Hassane Kouyaté, un conteur venu du Burkina Faso. Emballés par cet art, ils se sont lancés dans cette aventure, en tant qu’intermittents du spectacle. Jean-Bernard Ifanohiza était déjà le conteur au sein de la pièce de théâtre. Dès leurs débuts, ils doivent très vite faire face à une grosse demande. « A partir des années 70-80, on s’est souvenu de l’existence du conte, de ses vertus, de ses valeurs, confesse Christine Langot. Ils sont faits pour que les êtres humains vivent, réfléchissent, échangent. C’est primordial de conter, autant pour les enfants que pour les adultes. »

Les deux membres des contes Calumet vivent un an à La Réunion, et un an en métropole. Lorsqu’ils sont à La Réunion, ils viennent à Mayotte pour se produire le temps de plusieurs jours. C’est la septième fois qu’ils posent leurs bagages sur l’île au lagon. Leurs contes sont inspirés de nombreuses cultures et lieux du monde. Dans l’excès et les rires, de nombreux sujets graves sont abordés.

Ils organisent deux types de représentation. D’abord des spectacles retraçant les récits de vie de Jean-Bernard Ifanohiza, réservés à La Réunion, puisque contés en créole. Les autres représentations sont basées sur des contes traditionnels, datant de plusieurs centaines d’années. C’est Christine Langot qui les choisit. Pour cela, elle en lit chaque jour, parfois des centaines. Son partenaire exige du sens, mais aussi et surtout du rire. Les contes doivent porter un message pour que les conteurs puissent les habiter. En cela, les deux partenaires se complètent à merveille.

Lui est jovial. Conteur extraordinaire et véritable showman, son accent créole et son jeu de scène sont à faire pâlir des comiques de renom. Il chante, joue du djembé, grimace, imite en utilisant toutes sortes de mimiques. Il est passionné, habité par ses contes. Il improvise pour amener les enfants plus loin, mais en gardant toujours le sens du récit. Elle est d’un tempérament plus calme, plus posé. Elle est plus sérieuse, voire austère, comme elle le confesse. Ses contes sont souvent plus tristes, plus graves, parfois désespérants. Selon eux, « le hasard a bien fait les choses ». Ils sont en parfaite osmose, se complètent, s’enrichissent l’un l’autre.

En fonction de l’âge, le spectacle et les contes changent. De la 5ème à la 3ème, les adolescents sont méfiants vis-à-vis du conte. Ce n’est pas un âge où les jeunes aiment ce type de spectacle. A partir de la seconde, les conteurs présentent le même spectacle qu’aux adultes. Les contes, issus de nombreuses cultures, sont très différents les uns des autres. « Si on ne comprend pas le conte, il nous est impossible de l’habiter et de le présenter, explique la conteuse. Ce n’est pas qu’une question de culture. Nous nous inspirons souvent de contes africains, occidentaux, inuits même avec lesquels nous nous sentons très proches. L’amour, la mort, la vie, les dilemmes, les questions, tout est abordé. Si l’on prend les contes malgaches, j’en possède de nombreux, mais nous n’arrivons pas à nous approprier les textes. Ils sont trop moralisateurs, trop profonds et difficilement compréhensibles pour les enfants ou les adultes. La morale est importante, mais il faut qu’elle soit implicite et dosée. »

En métropole, les contes sont mis en lumière depuis 40 ans. Mais, dans l’île aux parfums, la conteuse a remarqué une singularité. « A Mayotte, c’est extraordinaire, car il suffit de taper dans les mains pour que les enfants se mettent instantanément à suivre le rythme. Avec les adultes, il y a aussi une interaction, des danses, des chants. » En effet, du début à la fin du spectacle, les enfants sont hilares, captivés. Le sourire aux lèvres, ils boivent les paroles des conteurs, attendant avec une impatience palpable la suite de l’histoire. Les enfants ne veulent pas que cela s’arrête. Avec Jean-Bernard Ifanohiza, l’interaction est pour ainsi dire permanente. Les enfants sont amenés à venir sur scène. Lors d’une représentation avec les élèves de l’école primaire de Passamainty, une danse finale improvisée a révélé l’enthousiasme des enfants.

« Lorsque nous commençons notre spectacle, nous créons une petite famille en amenant les gens chez nous, relate le conteur. Nous venons juste avec notre générosité, pas pour faire de l’argent. Je n’ai pas peur du public. C’est moi qui dois mener la danse. Je ne suis pas du genre à reculer au lieu d’avancer. Décomplexer le public, mettre en valeur les personnes, c’est important. Je suis issu d’un milieu où nous vivions en groupe, dans des cités. Il fallait savoir s’imposer. » Selon sa partenaire, l’interaction n’est pas indispensable pour le conteur. Pire, lorsqu’elle se retrouve spectatrice, elle déteste que les conteurs la mettent à contribution. Parfois, les spectateurs souhaitent rester assis à écouter. Il leur faut donc bien choisir les intervenants.

Après 20 ans de métier, les conteurs Calumet ne se sentent ni lassés, ni épuisés. Les années et les rencontres ont enrichi leur travail. Ils ont l’impression de faire de mieux en mieux leur métier. « A la différence des acteurs, nous ne nous plongeons pas dans la peau de quelqu’un d’autre, explique Christine Langot. C’est notre personnalité qui est mise en avant et qui détermine la qualité de nos contes. Nous sommes intermittents. Comme toutes les personnes qui travaillent dans le spectacle, ce n’est pas simple. Nous avons ainsi dû faire le choix de ne pas rester à La Réunion. Nous pourrions passer notre vie dans des avions, comme notre ancien mentor Hassane Kouyaté. Mais nous préférons offrir nos spectacles à des enfants ou à des adultes dans le cadre d’événements. Nous avons certes moins voyagé, mais nous avons apporté de la joie à des milliers d’enfants. » . Conter sans compter, telle semble donc être leur devise.

Pierre Bellusci

Un circonciseur traditionnel condamné à 1000 € d’amende

En juin 2010, la justice réunionnaise s’était intéressé au sort d’un fundi mahorais qui pratiquait des « circoncisions sauvages » à Bassin Plat, un quartier de Saint-Pierre, comme c’est la coutume encore à Mayotte. Il avait été condamné à 1000 euros d’amende pour 4 circoncisions pratiquées sur trois enfants et un adulte. 

Il a été condamné en appel à une peine plus lourde de 2 mois de prison avec sursis pour des faits qualifiés de « blessures volontaires avec usage d’une arme ».

En effet, en décembre 2012, les enfants âgés entre 4 et 7 ans avaient été accueillis en urgence à l’hôpital de Terre-Sainte. Ils présentaient une hémorragie au niveau du sexe, car ils venaient de subir une circoncision à vif et sans respect des règles élémentaires d’hygiène.

 

 

   

 

 

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L’aéroport fait l’acquisition d’un aéroglisseur

La SNC Lavalin gestionnaire de l’aéroport de Dzaoudzi a fait l’acquisition récemment d’un aéroglisseur qui remplacera le bateau de type vedette de l’aviation civile utilisée encore jusqu’à ce jour.

Pour des raisons de mise aux normes au niveau sécuritaire, l’aéroport se doit de disposer de véhicules nautiques de secours du fait de sa proximité avec la mer.

La vedette est devenue inadéquate pour les interventions en bord de piste à cause des marées.

L’aéroglisseur peut surmonter cette contrainte. La livraison de l’engin est attendue pour cet été. Il est toujours en cours d’assemblage en Australie, là où il est produit.  

 

   

 

 

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La collation n’était vraiment pas bonne

Jeudi matin, des élèves ont bloqué la route et l’accès au collège de Mroalé afin de protester contre la qualité des collations distribuées entre midi et 14h par la société attributaire du marché.

Les gendarmes sont intervenus vers 7h30, pour ouvrir les portes de l’établissement et dégager la route. Ils ont entamé une discussion avec des parents, dont certains très remontés.

Soudainement quelques pierres sont parties en direction des forces de l’ordre, blessant un gendarme à la mâchoire.

Les  militaires ont utilisé une bombe lacrymogène pour se dégager et permettre la sortie du camion des collations, pris à parti.

La tension est retombée quelques instants après. Une réunion menée par le chef d’établissement avec des représentants des parents d’élèves s’est tenue par la suite pour lever les blocages et trouver une solution au problème des collations.  

 

   

 

 

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Incendie au tribunal

Jeudi matin vers 7h30, les femmes de ménage sentent de la fumée sortir du local technique au rez-de chaussée du bâtiment principal du tribunal. Les pompiers interviennent et défoncent la porte car la clef restait indisponible. Ils circonscrivent rapidement le départ de feu.

Il s’agissait de fourniture de bureau posée sur un onduleur.

Le tribunal a pu ouvrir ses portes malgré la réticence des salariés face aux émanations de plastique brûlé et l’absence de courant.

Le président du tribunal de grande instance, Laurent Sabatier a déclaré que ce n’était « pas plus polluant qu’un brochettis qui tourne mal » et que les services incendies ont fait savoir qu’il n’y avait aucune contre-indication à l’entrée dans les locaux, ce qui n’a pas contenté certains agents qui espéraient une demi-journée de repos en plus.  

 

   

 

 

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Des américains à Mamoudzou

Trois cent quatre-vingt passagers du paquebot «Silver Whisper», littéralement, « Murmure d’argent » ont fait escale hier à Mayotte. Essentiellement américains, les croisiéristes sont partis à la découverte de l’île et du lagon, encadrés par les professionnels locaux.

Ils ont débarqué à 8h. Jusqu’à 17h30, les croisiéristes ont eu la possibilité de visiter librement ou de partir en excursions à travers l’île.

D’une catégorie 5 étoiles, le « Silver Whisper » est un navire luxueux. Il propose différents types d’escales à ses passagers, pour les moins étonnantes et diversifiées.

Avec 50 ports dans 30 pays, les croisiéristes découvrent effectivement le Port Lauderdale aux Etats-Unis, la Polynésie française, les orangs-outans de Bornéo, les Bouddhas de Borobudur, du Vietnam et des grandes villes d’Asie, les côtes Est et Ouest de l’Afrique, la Nouvelle-Zélande, et donc bien sûr Mayotte dans l’Océan indien.

 

   

 

 

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Un week-end à Nosy Be : Lemuria Land

Située à Ampasimenabe, à environ 20 minutes du centre de Hell-Ville, la réserve de Lemuria Land constitue une étape indispensable de la visite de Nosy Be. Officiellement inauguré et ouvert au public en juillet 2010, Lemuria Land est le tout premier parc botanique et animalier de l’île. Sa superficie est d’environ 8 hectares et il vous faudra compter 2 bonnes heures pour le visiter. Situé au milieu d’ylangs centenaires qui ont fait la réputation de l’île, la réserve est particulièrement bien aménagée et ses installations – sentiers, ponts, cages et enclos – se fondent très naturellement dans un cadre naturel fait de bambous géants, de plantes grasses et de buissons de fleurs colorées.

Courant le long d’un ruisseau, et accompagné d’un guide connaissant les moindres recoins de la réserve, la balade vous fera d’abord découvrir plusieurs variétés de baobabs et d’aloe vera dont certaines variétés ont la réputation de guérir toute sorte de maladies. Le sentier vous emmènera ensuite près de l’enclos des potamochères, une variété malgache de sanglier au regard bienveillant. La « grenouille tomate » vous surprendras surement davantage à cause de sa couleur rouge écarlate mais c’est sans doute en vous approchant de l’enclos des crocodiles que vous serez le plus impressionnés ! Si certains peuvent vivre 80 ans et mesurer plus de 4 mètres, ce n’est pas leur âge qui vous imposera le respect mais plutôt leurs dents saillantes dépassant de leurs gueules… et pourtant, la réré, gentille petite tortue d’une cinquantaine de centimètres pataugeant dans une mare adjacente, s’il elle est ingérée par le grand reptile est capable de lui dévorer l’estomac jusqu’à ce qu’il en meure pour ensuite s’extirper de l’infortuné gourmand !

Plus rassurants, voire même très câlins, vous pourrez vous approchez de très près d’une grande variété de lémuriens vivant en semi liberté dont le fameux Maki Catta et sa célèbre queue noire et blanche. Vous y croiserez également le Lémur couronné, celui à ventre roux ou encore le Sifaka, appelé aussi maki danseur en raison de sa façon si particulière de se mouvoir !

Enfin, après avoir remarqué bon nombre de variétés de lézards, serpents et caméléons, vous contemplerez la force de l’âge en la personne de Napoléon… 204 ans ! Cette superbe tortue géante des Seychelles de 300 kg, ou l’une  de des amies Bonaparte et Joséphine se feront un plaisir de prendre la pose pour immortaliser cette riche balade.

Et ce n’est pas fini puisque cette visite sera suivie de la découverte, à deux pas de là, de la distillerie SPPM fondée par les Pères missionnaires en 1889, et aujourd’hui premier producteur mondial d’ylang-ylang.

Mickaël BASTIEN

Pour plus d’informations :
Ouvert du lundi au samedi,  à partir de 8h30 jusqu’ à 17h00 et le dimanche de 8h à 13h
Entrée : 25 000 Ariary (environ 8 Euros)
Enfants (de 5 à 12ans) : 5 000 Ariary
Enfants de moins de 5 ans : gratuit
Tel . + 261 34 03 763 26
Email : vaohlbt@moov.mg
Site : www.lemurialand.com

 


La distillerie d’ylang ylang

Fondée en 1889 par les pères missionnaires, la distillerie est rachetée en 1952 par les indopakistanais et appartient à ce jour à la famille Barday. 1er producteur mondial d’huile essentielle d’ylang ylang avec une productivité annuelle de 12 tonnes, Nosy Be œuvre aussi dans le traitement d’autres plantes comme la citronnelle ou encore le ravintsara bien connu pour ses multiples vertus médicinales.

Le musée de la distillerie de lémuria land parc, expose élégamment toutes les huiles essentielles disponibles à Madagascar.

La distillerie est équipée d’alambics modernes qui permettent de doubler la productivité par une durée de distillation de 12h au lieu de 24h avec les anciens en cuivre.

L’alambic peut contenir jusqu’à 500kgs de fleurs qui produiront 12 litres d’huile essentielle.

Cette dernière est classifiée en 4 qualités : extra, 1ère qualité, 2è et 3è qualité.

Principe de la distillation :

Les fleurs et l’eau bouillante sont versées dans l’alambic. Ensuite la vapeur sera récupérée, vapeur qui se transformera en liquide qui lui-même passera dans un réfrigérant. Le système « vase florentin » permet de séparer l’eau et l’huile et de récupérer ainsi à la surface l’huile essentielle.

 

Les salariés d’IBS bloquent l’île

À 7h30 ce matin, les salariés d’IBS ont bloqué le rond-point de Longoni : venant de la route du Nord, impossible de se rendre au port et encore moins à Mamoudzou. Des poids lourds bloquent le passage. Seuls les pompiers, les ambulances et les forces de l’ordre ont l’autorisation de passer. 

« Quel est notre avenir ? On veut savoir si nous allons garder notre poste. Nous ne savons pas aujourd’hui ce que nous allons devenir », déclare Mario, un salarié d’IBS, manifestant sur le rond-point de Longoni. 

Cette manifestation entraîne des kilomètres de bouchons et de perturbations. Les automobilistes n’ont pas d’autre choix que de faire demi-tour. Nous repartons vers le Nord, en direction de Tsingoni. Mais nous serons à nouveau bloqué quelques kilomètres plus loin. À Combani, les salariés ont également bloqué la route, interdisant tout véhicule de passer. Nous arrivons à garer notre voiture et continuons à pied. 

Au-delà des préoccupations pour l’emploi, on entend ici et là qu’IBS entend mettre la pression concernant l’occupation illégale de la carrière de Kangani. C’est finalement une guerre entre ces géants du BTP : Vinci, IBS, qui remportera l’exploitation de la carrière ? Il y a quelques jours, la réunion à la préfecture n’a manifestement pas contenté Théophane Narayanin, le PDG d’IBS. Prétextant la suppression de nombres d’emploi, l’entreprise a réussi à mobiliser ses 200 salariés pour mettre la pression. Pari réussi puisque toute la matinée, l’île se retrouve bloquée. 

 

   

 

 

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TME 2015 : Dhurari

Catégorie : Jeune entreprise

Entreprise : Dhurari
Dirigeant : Dhurari Dhoulya
Chiffre d’affaires : non communiqué
Date de création : 2015
Nombre de salariés : 1
Secteur d’activité : vendeur de glace ambulant

Fondée en février 2015 par Dhurari Dhoulya, l’entreprise Dhurari vient de démarrer ses activités et commence déjà à faire parler d’elle.

Après avoir suivi un BEP comptabilité, Dhurari Dhoulya se réoriente dans la logistique en préparant un bac professionnel logistique puis continue dans la même voie jusqu’à l’obtention d’un BTS logistique. Pendant ses études, Dhoulya a travaillé deux ans comme vendeur de glaces et a appris en même temps la fabrication de glaces. C’est à ce moment-là que l’idée lui est venue de faire la même chose à Mayotte. « Je me suis beaucoup renseigné depuis la métropole pour savoir s’il y avait un vendeur de glaces. J’ai également contacté des fournisseurs ».

Ayant pour objectif d’encourager les agriculteurs locaux et mettre en valeur les fruits et légumes mahorais, l’entreprise veut mettre en place un partenariat avec les agriculteurs mahorais. En fonction de la saison, l’entreprise propose des produits à base de fruits et légumes : glaces italiennes, boissons sans sucre sous forme de milk-shake, smoothie (boisson à base de fruits et légumes). Des produits qui permettent de consommer des fruits et des légumes frais (essentiels à notre santé).

Dhurari ne fait pas que de la vente de glaces. Il agit aussi sur le thème de manger-bouger en ayant pour objectif d’amener enfants et parents à faire de l’exercice en leur proposant des jeux et activités comme le « jump délire » dans le but de réunir la famille dans une même ambiance. Et également sensibiliser, en usant de tours de magie, les petits sur le brossage des dents. Une manière ludique pour les petits mais aussi les grands. « J’aime le contact avec les gens. Voir les gens partir avec le sourire me donne encore plus envie de continuer ».

Avec son camion aménagé d’un réfrigérateur, d’un congélateur, d’une machine à glace, d’une machine à gaufre et d’un mixeur, Dhurari se déplace dans les établissements scolaires dans la semaine pour être au plus près des jeunes qui forment la grande majorité des consommateurs de glaces. Le week-end et pendant les vacances, le vendeur ambulant se déplace dans les villages ; cela occupe les jeunes et il est au plus près de ses clients. Afin de développer davantage son entreprise, Dhoulya envisage de se consacrer, en plus de la glace italienne, à la glace artisanale et ainsi de proposer plus de saveurs et offrir une gamme de choix plus large aux clients. Proposer des produits à base de lait de vache mahorais et trouver un local font aussi partie des projets de l’entreprise.

Dhurari compte actuellement une salariée et prévoit l’embauche de quatre autres. « Mon but c’est de développer mon entreprise pour créer de l’emploi et ainsi diminuer le chômage ». Vendeur de glaces ambulant de l’île, il fallait y penser. C’est une activité qui correspond parfaitement au climat mahorais.

Une maison écologique à Mayotte : c’est possible !

Soixante-dix mille euros pour une maison écologique de 100 m2, réalisée en deux mois et demi et permettant de faire des économies d’énergie considérables : c’est ce que propose Patrick Zerour grâce à sa société May.villaenbois. Et ce n’est qu’une offre parmi tant d’autres : du chalet massif au chalet moderne, il y a en a pour tous les budgets, avec un prix au m2 bien inférieur à la moyenne. « Sur l’île, le mètre carré se vend en moyenne entre 1 500 et 2 100 euros. Pour les premiers prix d’une maison écologique, je suis à 700 euros le m2 », souligne le gérant, « à prestation égale, mes tarifs sont largement en-dessous ».


Patrick Zerour (à droite) entend développer les chalets en bois écologiques avec son responsable commercial Ali Baco (à gauche).

Sauf que l’entrepreneur, qui ne demande aucune subvention et qui a investi 138 000 euros de fonds propres à Mayotte, se voit bloquer par les pouvoirs publics, faute de Kbis [seul document officiel attestant de l’existence juridique d’une entreprise] et de foncier : depuis un an, des demandes sont en cours afin d’obtenir un terrain pour ses locaux. De plus, sans Kbis, impossible aussi de répondre aux appels d’offre. « J’arrive avec mes propres fonds et je milite pour le développement de Mayotte et pourtant je suis sans cesse freiné », déplore Patrick Zerour. Ce dernier entend aussi développer l’emploi : dès qu’il pourra obtenir un terrain et ouvrir un centre de production, plus de 25 emplois pourraient être créés. « J’aimerais aussi mettre en place un centre de formation. Il y a tout à faire pour le développement de l’île », insiste le maître-artisan.

Des maisons à la carte

May.villaenbois propose différents types de chalets, avec un travail à la carte. Habitation, école, dispensaire, bureau, les formules sont adaptables et peuvent rapidement rapporter à l’investisseur : pour une demande de lotissement, l’acheteur peut par exemple percevoir un revenu locatif dès la livraison des premières maisons, même si le chantier n’est pas fini.

« Le faible prix de mes matières premières  me permet d’être largement moins cher que ce que l’on trouve déjà sur l’île », détaille Patrick Zerour. Un panneau de bois, directement importé de la métropole lui coûte 12 euros alors qu’il est vendu 33 euros à Mayotte !

En faveur du développement durable

Les maisons écologiques incluent un isolement acoustique et thermique, avec un chauffe-eau et une climatisation solaires ainsi qu’un système de récupération des eaux. À l’heure du développement durable, les structures permettent une maîtrise de l’énergie avec des économies considérables. « Pour un chalet moderne, on est dans le cas de la maison passive, c’est-à-dire qu’il est à 80% autonome en énergie. Les eaux de pluie, de la climatisation, etc, sont récupérées et réinjectées dans un réseau secondaire qui va alimenter tout ce qui est hors circuit d’eau potable comme les toilettes ou la machine à laver ». Couplé de panneaux solaires pour la production d’électricité, les économies d’énergie sur l’année sont considérables. « Les maisons sont amortis en 8 ans », déclare Ali Baco, le responsable commercial.

Si les prix du marché actuel se situent entre 1 900 à 2 500 euros le m2, à prestation égale les chalets écologiques ne dépassent pas les 1 350 euros le m2. « On peut aller jusqu’à des structures de 1 000 m2 sans problème », souligne le gérant.

Installé à Mayotte depuis un an, Patrick Zerour n’a pu réaliser jusqu’à présent que des farés sur l’île. Une maison de 180 m2, certifiée BBC « Bâtiment basse consommation d’énergie », est également en cours à Poroani, dans le Sud.

Mais faute de terrain et de Kbis, l’entrepreneur est largement bloqué dans son activité. Pour le moment, il s’organise avec un conteneur-atelier qu’il transporte en camion, en guise d’atelier de construction. « Nous ne demandons pas de subventions, juste de pouvoir travailler. Nous sommes à 100% autofinancé », insiste le maître-artisan.

Son projet permet notamment de réduire l’empreinte écologique de l’île avec des constructions écologiques et économiques. Mais à quand des pouvoirs publics engagés et mobilisés, prêts à soutenir les acteurs économiques ? On entend souvent que Mayotte souffre du manque d’investisseurs « sérieux » : pourtant tout est fait pour les décourager dans leur entreprise. À quand une prise de conscience ?

Raphaëlle Bauduin

TME 2015 : Colas

Catégorie : Entreprise innovante

Entreprise : Colas Mayotte
Dirigeant : Nicolas de Robien
Chiffre d’affaires : non communiqué
Date de création : premières interventions à Mayotte dans les années 50 à partir de l’implantation malgache du groupe. Installation définitive dans l’île en 1976 à la suite du référendum.
Nombre de salariés : 850
Secteur d’activité : principalement les travaux routiers, le BTP et la production de matériaux de construction

Colas a façonné Mayotte en termes d’aménagement du territoire. Sans rester sur ses acquis, l’entreprise tente d’innover comme avec son projet d’écoles préfabriquées à architecture modulable.

Colas Mayotte fait partie des plus anciennes entreprises du département. Elle accompagne depuis environ 60 ans l’île dans son développement. De la construction de routes aux infrastructures privées ou publiques, en passant par la fabrication de ses propres matériaux de construction, les corps de métiers de l’entreprise sont divers et variés. Elle exerce aussi des activités singulières comme la menuiserie, l’électrification, ou encore le service levage. « C’est particulier qu’une unité au sein du groupe rassemble autant d’activités », souligne le directeur de Colas Mayotte, Nicolas de Robien. Avec ses 850 employés, elle est aussi l’un des principaux employeurs de l’île sans compter ses 450 machines comprenant camions, pelleteuses ou encore deux barges pour le service nautique. Par comparaison en 1990, l’entreprise comptait 130 engins et 400 salariés. Au niveau global, Colas filiale du groupe Bouygues, rassemble près de 60 000 collaborateurs.

L’entreprise a façonné le paysage urbain mahorais comme en témoigne son premier gros chantier avec le quartier des 100 villas à Mamoudzou réalisé en 1977 ou, plus récemment, le CHM, la prison de Majicavo, la centrale électrique de Longoni, le siège d’EDM, la route nationale ou encore les retenues collinaires. En 2015, le projet EPAM (Ecoles préfabriquées à architecture modulable) est la réalisation la plus innovante de l’entreprise avec déjà deux appels d’offres remportés à ce jour. C’est un projet auquel son concepteur tient tout particulièrement par sa flexibilité, sa production locale et la réponse rapide qu’elle apporte au besoin urgent de construction durable et locale d’établissements scolaires à Mayotte.

« S’il fallait résumer la philosophie de l’entreprise, c’est une société qui a un très fort état d’esprit, une très forte cohésion de groupe, un très fort degré de délégation et de responsabilité », argumente Nicolas de Robien à la tête de Colas Mayotte depuis juillet dernier. Les valeurs de l’entreprise reposent aussi sur le maintien de l’emploi même en période de contraction du marché. L’année dernière malgré un chiffre d’affaire en baisse de 15 %, Colas n’a pas cédé aux sirènes du licenciement. De plus, la formation est un domaine auquel l’entreprise est attachée. L’année dernière, 33 apprentis et environ 200 stagiaires sont passés par Colas à Mayotte. La formation représente 18 750 heures rien que pour l’année passée. En 2014, Colas Mayotte a été récompensé du prix de la sécurité lors d’un concours interne au groupe. 

Une école de la deuxième chance ouvre ses portes lundi

« Lundi on attaque », se félicite Thibault Assal, chargé des relations entreprises de la première école de la 2ème chance (E2C) à Mayotte, située à Kawéni, dans l’immeuble Archipel.

Sélectionnés via des entretiens de motivation, 15 stagiaires de la formation professionnelle, âgés de 18 à 25 ans, vont ainsi entamer lundi deux semaines d’intégration.

« Nous allons les évaluer en français, en mathématiques et en informatique pour pouvoir tracer leurs parcours, explique Gilles Fouré, directeur. De leur côté, les jeunes vont mettre en place leur projet professionnel. Au bout des deux semaines, ils signeront ou pas pour un contrat de formation alternant école et entreprise, d’une durée maximum de 10 mois. Pendant la formation, les stagiaires sont payés 165 € par mois et bénéficient d’une aide au transport s’ils habitent à plus de 21km aller-retour de l’école. Ils bénéficient à l’école de 3 formateurs (mathématiques, français et informatique), dont un formateur référent, et d’un animateur socio-culturel et sportif. L’objectif à l’issue de la formation est qu’ils enchaînent sur un emploi ou sur une formation qualifiante.

L’E2C s’adresse à des jeunes âgés de 18 à 25 ans ayant quitté l’école depuis plus d’un an, sans diplôme et sans qualification, mais non illettrés. Pour s’inscrire, les jeunes peuvent se rendre directement à l’école de la deuxième chance ou s’adresser à pôle emploi ou, s’ils sont inscrits à une mission locale, passer par leur conseiller.

Le projet de l’école de la deuxième chance à Mayotte a été lancé l’année dernière suite à un appel à projets lancé dans le cadre des fonds européens IEJ (Initiative pour l’Emploi des Jeunes). Cet appel a projets été remporté par l’OIDF (Organisation Ingénierie Développement Formation) Mayotte. L’école est cofinancée par l’Union Européenne, par le conseil général (à hauteur de 100 000 €), par l’Etat (à hauteur de 661 000 €), et par la mairie de Mamoudzou (à hauteur de 170 000 €), qui va aussi mettre à disposition des locaux sur la place du Marché.

« Les travaux sont en cours », indique Gilles Fouré, ancien responsable pédagogique de l’OIDF Mayotte. Nous bénéficierons de 8 salles, contre 2 actuellement à Kawéni. Nous pouvons aujourd’hui accueillir au maximum 45 stagiaires. Nous allons faire rentrer un 2ème groupe de 12 à 15 stagiaires dans les 2 semaines qui suivent et un troisième groupe dans 3 semaines. »

Pour 2015, Gilles Fouré et Thibault Assal se fixent pour objectif d’obtenir la labellisation du réseau E2C France (créé en 2004), qui permet de bénéficier de conventions et de partenariats nationaux. « Nous sommes pour cela aidés par l’E2C Marseille, qui a été la première école ouverte en métropole, en 1997. » En 2013, le réseau des écoles de la 2ème chance se composait de 105 sites répartis sur 47 départements métropolitains et 4 Dom-Tom, pour 14 150 signataires accueillis. Le réseau revendique un taux de réussite (obtention d’une formation qualifiante, d’un contrat en alternance, d’un emploi aidé ou d’un contrat de travail) proche de 60%.

Olivier Loyens

Deux infirmiers condamnés pour escroquerie à la sécu

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a condamné aujourd’hui deux infirmiers libéraux à 1 an de prison ferme, assorti de 3 ans de sursis avec mise à l’épreuve, pour des faits d’escroquerie à la caisse de sécurité sociale.

L’affaire remonte à 2013. Les deux infirmiers auraient établi de fausses attestations d’exercice de leurs activités, des certificats ou attestations de faux kilométrages, des fausses feuilles de maladies. L’un était poursuivi pour un montant d’un peu plus de 120.000 euros et l’autre pour un montant d’un petit peu moins de 180.000euros.

L’infirmier a également été condamné à une amende de 40 000 € et à verser 147 000 € de dommages et intérêts à la caisse de sécurité sociale. L’infirmière a de son côté été condamnée à une amende de 30 000 € et à verser 129 000 € de dommages et intérêts à la caisse de sécurité sociale. Ils ont 10 jours pour faire appel.

 

   

 

 

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TME 2015 : Boulangerie Anfiat

Catégorie : Jeune entreprise

Entreprise : Boulangerie Anfiat
Dirigeants : Abdallah Absoir
Chiffre d’affaires : non communiqué
Date de création : 2012
Nombre de salariés : 8
Secteur d’activité : boulangerie

Fondée en août 2012, la boulangerie Anfiat est implantée à Koungou et à Longoni.  Depuis quelques années elle fait goûter ses saveurs aux habitants des diverses communautés.

Abdallah Absoir, le dirigeant de la boulangerie est originaire d’Anjouan. Il est arrivé à Mayotte  en 1990 et est âgé de 35 ans. Père de famille de 5 enfants, il vit avec sa famille à Koungou. Après la 3ème, son choix est fait : il veut s’insérer dans la vie professionnelle. Abdallah suit alors un CAP charpenterie qu’il obtiendra en 2000 au lycée de Kawéni. Il enchaîne ensuite les contrats de travail en commençant par  la Colas, puis à l’Etoile végétale (qui n’existe plus aujourd’hui), ensuite à Somicharp et enfin à Jumbo Score. « Après avoir pris un congé sans solde d’une durée d’un an, j’ai carrément décidé de démissionner pour me consacrer à autre chose ». Et cette autre chose, c’est la création de la boulangerie. « J’ai choisi de créer une boulangerie car j’ai vu que c’est ce que j’arriverais à faire. C’est une idée qui est venue  avec le soutien, les conseils et la présence de ma femme. D’ailleurs notre boulangerie porte son nom. »

Créée en août 2012, la boulangerie Anfiat est installée à proximité de la route nationale. Après avoir contracté un prêt à la banque, à l’agence de défiscalisation et l’Adie [Association pour le droit à l’initiative économique], la boulangerie a pu s’équiper de tous les matériels nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. « J’ai tout le matériel nécessaire, rien ne me manque ». S’ajoute à cela le local idéal mais pas totalement. « J’ai eu du mal à trouver ce local car il fallait que je trouve le bon emplacement. J’aimerais trouver un autre emplacement car celui-ci n’est pas équipé de parking, et ce n’est pas facile pour les automobilistes qui veulent venir acheter quelque chose ».

La boulangerie Anfiat travaille en partenariat avec Mayco pour la livraison de boissons, Distrimax pour la farine, Panima et la maison des délices pour la livraison de viennoiseries. La boulangerie, un secteur qui évolue, n’arrange pas forcément les affaires d’Abdallah Absoir. « Il y a beaucoup de boulangerie maintenant et on a du mal à atteindre nos objectifs ».

La boulangerie est ouverte tous les jours de 5h30 à 22h. Des horaires parfois difficiles à tenir mais nécessaires. « Depuis que  j’ai créé mon entreprise, ma plus grande joie a été le moment où j’ai eu tout mon matériel. C’était vraiment compliqué de se le procurer, donc cela a été vraiment un grand soulagement ». Boulanger, un métier qui permet la rencontre de nombreuses personnes par jour. « Ce qui me fait le plus plaisir, c’est quand un client montre qu’il est satisfait des produits que nous faisons. Ça nous encourage ».  

« Si je devais donner un conseil aux personnes qui souhaitent créer leur entreprise, je leur dirais que c’est une bonne chose mais qu’il ne faut pas oublier que, sans le travail des salariés, une entreprise ne peut pas avancer. Il faut bien les traiter et leur offrir de bonnes conditions de travail car c’est un facteur de motivation ». Aujourd’hui, la société a un effectif de 8 salariés. Avec une population en constante augmentation, la boulangerie se développe avec sa clientèle, avec une hausse de la consommation.

Un documentaire pour changer l’image de Mayotte et rendre hommage aux Chatouilleuses

« La République française a ceci de particulier que par amour pour elle, des femmes et des hommes que rien ne destine de prime abord à briller sous les feux de l’actualité, se transcendent pour porter plus haut que leur cœur l’oriflamme de la liberté. Il en est ainsi des Chatouilleuses de Mayotte, qui se battent, dès le début des années soixante, pour refuser une intégration forcée à l’archipel des Comores, conduisant inéluctablement leur île à une indépendance qu’elles ne souhaitaient pas […] Ainsi, convient-il aujourd’hui de rendre un hommage mérité à toutes ces femmes dont la lutte pour le maintien de Mayotte dans la République Française est prépondérante. Zéna M’déré, décédée en 1999, mérite qu’on se souvienne d’elle, tout comme d’autres qui se battent à ses côtés dès 1960, à l’exemple de Zaïna Méresse ou encore de Boueni M’Titi. Leur audace et leur bravoure doivent servir d’exemple à la jeunesse. A l’heure où malheureusement notre République est atteinte dans sa chair puisque liberté, égalité et fraternité sont mises à mal par quelques-uns, il est de notre devoir de mettre en lumière le fait que même loin de la métropole, des personnes défendent ces valeurs et revendiquent la liberté de choisir leur destin. »

C’est avec ces quelques phrases que le futur reportage sur les Chatouilleuses, a été initié. L’objectif des 52 minutes consistera à un retour sur la réalité du conflit qui anima Mayotte dans les années 60, en écartant l’aspect « doudouiste» dont les chatouilles sont souvent affublées depuis lors, par leurs détracteurs. Le projet, sous-tutelle du ministère de l’Outre-mer, a vu le jour en décembre dernier. L’idée a émergée à la suite d’un reportage de 26 minutes réalisé par le producteur-réalisateur Marvin Sither, en hommage au guadeloupéen Armand Barbes. Le Club Armand Barbès, associé au projet, a pour vocation de faire connaître « sans distinction, toutes les luttes des enfants de la nation qui honorent leur engagement républicain ».

Zéna M’déré serait-elle fière et satisfaite de la poursuite de son œuvre ?

Le réalisateur du reportage, Marvin Sither a pris goût à ce genre d’exercice. Né à Biskra en Algérie d’un père militaire et d’une mère institutrice, tous deux originaires de la Martinique, il s’engage très tôt dans l’armée puis décide d’assouvir son rêve d’enfance : devenir acteur. Il décroche son premier rôle principal auprès de la réalisatrice Christine Allen dans « Arrêt sur image ». En 2005, il réalise son premier clip, puis son 1er court métrage intitulé « Pourtant je l’aime ». L’année suivante, il entame un documentaire sur Monseigneur Dominique Phillpe diffusé en 2007. L’année passée, il a réalisé ce remarquable documentaire sur Armand Barbès, qui a donné l’idée d’un 52 minutes sur le combat des chatouilleuses. Un sujet sensible avec comme objectif la mise en lumière de l’Outre-mer, à travers de grandes figures qui se sont battues avec pour seule arme, leur amour de la République.

« Après ce reportage sur Mr Barbès, nous nous sommes dit pourquoi pas sur les chatouilleuses, explique Marvin Sither. Je ne connaissais absolument rien sur le sujet. J’ai dû m’informer et lire beaucoup de choses sur Zéna M’déré et son combat. Avec ce reportage, une même réalité est ressortie par rapport à ce que j’avais pu lire. Même si une chose m’a souvent frappé : il n’y avait pas suffisamment d’indications sur le contexte autour du combat ». Le tournage a commencé le samedi 14 mars. Pendant une semaine Marvin Sither et son assistant ont tourné entre 10 et 13 h d’images et d’interviews. Une semaine de tournage ou les entretiens se sont multipliés. Les images et interviews ont été tournées en petite et grande Terre, parfois aux domiciles des interlocuteurs. Le chargé de mission de la politique de la commune de Pamandzi, Adrien Michon, a fait office de coordonnateur pour organiser les rencontres et planifier le programme très chargé du réalisateur.

Si plusieurs projets ont déjà vu le jour sur le combat des chatouilleuses, celui si promet une particularité : il ne refera pas ce qui a déjà été fait. L’angle choisi est inédit. Le reportage part des années 60 et de Zéna M’déré, pour arriver aux jeunes, à la relève des chatouilleuses de l’époque. En effet, plusieurs questions se posent aujourd’hui : la nouvelle génération est-elle prête à reprendre le flambeau ? En a-t-elle vraiment l’envie, le courage, l’ambition ? Quelle est la capacité des générations actuelles à se réapproprier la lutte? L’objectif était d’abord de donner la parole à tous ceux qui connaissent le sujet afin de sonder leur vécu, leur vision du combat. Comment a-t-il évolué ? Qui reprend le flambeau et pourquoi ? Zéna M’déré serait-elle fière et satisfaite de la poursuite de son œuvre ?

« Les mahorais que j’ai pu rencontrer ressentent un véritable amour pour leur pays, pour la République. »

Beaucoup d’hommes et de femmes qui se sont battus ont été interviewés. Le reportage est fondé sur 3 questionnaires : un pour les jeunes, un second pour les chatouilleuses et un dernier pour les anciens combattants. Certaines réponses ont été creusées pour faire ressortir le fond du combat, son contexte, son histoire. « Souvent lorsque l’on entend parler de Mayotte, c’est de façon négative. On pointe du doigt la violence, l’immigration clandestine, les problèmes sanitaires… Voilà ce dont on parle le plus. Je souhaite apporter une autre vision de Mayotte. Le reportage portera un message d’espoir en filigrane. Mayotte sera valorisée à travers le combat de ces femmes. » Marvin Sither ne connaissait pas l’île au lagon avant la semaine dernière. Il est arrivé avec un œil neuf et a été charmé par cette île au parfum de République. « J’ai vraiment pris une claque ici. Notamment par rapport aux préjugés que j’ai pu entendre sur l’île. Quand j’ai vu à quel point la religion musulmane était modérée, j’ai été impressionné. Autre chose m’a aussi beaucoup frappé : les mahorais que j’ai pu rencontrer ressentent un véritable amour pour leur pays, pour la République. C’est bien plus fort que ce que j’ai pu voir en Guadeloupe ou en Martinique par exemple… »

Le reportage sera diffusé le 27 avril prochain au ministère de l’Outre-mer. Mayotte première, et France télévision devraient eux aussi diffuser le reportage. Marvin Sither souhaite également une projection au sénat pour définitivement sensibiliser les élus aux problématiques de Mayotte. Notamment sur la question de l’immigration clandestine. Il envisage par ailleurs de produire un long métrage sur les chatouilleuses. De façon à ce que leur combat ne meurt jamais …

Pierre Bellusci

La presse comorienne s’indigne des moeurs de jeunes Mahoraises

Des sites d’informations comoriens ont relayé une vidéo montrant deux jeunes Mahoraises s’embrassant en public. Choquées, ces plateformes en ont profité pour dénoncer une tendance à la perversion de la jeunesse de Mayotte.

Scandalisé par les images, les sites internet en question se sont interrogés sur la « débauche » à Mayotte et une « jeunesse qui se pervertit ».  La vidéo n’étant pas daté, ni localisé, impossible de savoir où et quand elle a été tournée. Habarizacomores.net a cependant retiré sa publication.

Cette vidéo fait écho à d’autres documents du même type, relayés par le site comores-infos.net avec toujours la même indignation.

Des questions se posent sur la pertinence de la publication par comores-infos.net. Y-a-t-il une volonté de la part du site d’information de créer une fausse polémique à partir d’une vidéo montrant deux adolescentes pré-pubères exhibant leur bêtise 2.0 au-delà d’un vrai coming-out ? Est-ce un prétexte pour dénoncer une société mahoraise qui s’occidentalise au détriment des traditions comoriennes ?
G.D.
La vidéo est disponible en cliquant sur ce lien 

 

   

 

 

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