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Grèves : des blocages de routes à prévoir demain

Ce matin, l’intersyndicale de la fonction publique a décidé en assemblée générale de reconduire le mouvement de grève demain, avec une « décentralisation » de la mobilisation. Des blocages de routes sont ainsi à prévoir dès 4h au nord (Longoni), au sud (Kani-Keli), au centre (Combani) et à Tsararano. Le mouvement a rassemblé ce matin 150 grévistes, comme hier. Après s’être rassemblés place de la république, les manifestants ont pris la direction de différentes administrations, plaçant symboliquement des chaînes aux grilles d’entrée de la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) et de la direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DJSCS). Ils se sont ensuite postés devant le vice-rectorat, en présence des forces de l’ordre. Avant de se rendre au conseil départemental pour organiser leur AG dans l’hémicycle. Rappelons que l’intersyndicale demande la reconstitution des carrières des anciens agents de la collectivité départementale de Mayotte (CDM) et des mesures incitatives pour l’attractivité du territoire.

Grève de la fonction publique : Vers un “avril bis” ?

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Déterminée à faire entendre ses revendications, l’intersyndicale a repris le chemin de la rue mardi. Et sur la question de la reconstitution des carrières et de l’attractivité du territoire, les grévistes ne fléchiront pas, affirment leurs représentants.

 

Taraudée par l’échéance des prochaines élections présidentielles et les futurs changements politiques qu’elles induisent, l’intersyndicale a de nouveau manifesté dans les rues de Mamoudzou afin de réclamer la reconstitution des carrières et des mesures incitatives pour l’attractivité du territoire. Ainsi, à l’appel de l’intersyndicale (CGT Educ’Action, FO, SNUIPP, SNES, etc.), près de 150 agents de la fonction publique ont défilé de la place de la République jusqu’à la Préfecture mardi matin. De légères échauffourées entre les forces de l’ordre et les manifestants se sont produites devant le Vice-rectorat alors que ces derniers tentaient de pénétrer dans l’enceinte de l’administration et jetaient des oeufs dans la cour. Un cordon de sécurité mis en place par la police a calmé les ardeurs.

 

L’intersyndicale ne lâche rien

 

“On nous a reçus, on nous a dit que les choses allaient se faire mais elles ne se font pas”, déplore Fred Muller, représentant du SNEP, se référant aux nombreuses réunions de ces derniers mois entre l’intersyndicale et les ministères de la Fonction publique, des Outre-mer et des Finances. “C’est le début d’une mobilisation qui pourrait tourner comme en avril”, prévient-il. Les revendications n’ont pas changé : l’intersyndicale demande la reconstitution des carrières de tous les fonctionnaires mahorais, une prime d’installation pour tous les contractuels, un aménagement de la fiscalité relative aux indemnités et des accélérations de carrières.

 

Mardi matin, les syndicats ont été reçus par le Vice-rectorat, puis la Préfecture, en vain : à l’issue de ces entrevues, les grévistes ont décidé de reconduire la grève mercredi. “L’objectif, mercredi, est de fermer les administrations, notamment le Vice-rectorat, la Préfecture, le Conseil départemental et les services fiscaux. Et s’il n’y a pas d’avancées, on organisera une autre action jeudi. On va aller d’actions en actions” menace Rivo, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU, satisfait de l’ampleur de la mobilisation de mardi. L’intersyndicale appelle donc à un nouveau rassemblement mercredi à partir de 7h, place de la République à Mamoudzou. Cependant, lundi, le ministère de la Fonction publique a convié les organisations syndicales mahoraises à une réunion le 5 décembre prochain portant sur les mesures d’attractivité et les décrets reprise d’ancienneté. Un “retour sur l’analyse des situations individuelles réalisées par le préfet de Mayotte” est même programmé, précise le courriel d’invitation.

 

Les infirmiers également en colère

 

Le mouvement de mardi était soutenu par l’intersyndicale des infirmiers du privé et du public, en écho à la manifestation nationale se déroulant dans toute la France ce même jour. Eric Roussel, infirmier libéral, énumère : “On demande plus de reconnaissance des compétences et davantage de concertation, des revalorisations salariales, des formations professionnelles pour les jeunes infirmiers et plus de sécurité dans l’exercice de notre pratique”. Un mécontentement général, donc, qui risque de perdurer. 

Armamie Abdoul Wassion lance un ultimatum

La conseillère départementale de Mamoudzou 1, Armamie Abdoul Wassion, poursuit sur sa lancée. Accusations ou divulgations, quoi qu’il en soit depuis plusieurs semaines, l’élue s’en prend régulièrement au Conseil Départemental et sa propre majorité.

 

Dernier en date : le chef de cabinet Adadi Andjilani, accusé par Armamie Abdoul Wassion de “museler” les élus. C’est à ce titre que de cette dernière a organisé, dimanche dernier, une réunion publique à Passamaïnty pour expliciter ses dires et lancer ce qui ressemble à un ultimatum :

“J’adresse encore au président, par ce message en forme d’avertissement, qu’il est encore temps pour lui de se débarrasser de ce cabinet de mercenaires, et de laisser les élus travailler sans souffrir d’aucune pression de quelque nature que ce soit pour servir l’intérêt général. À compter de ce jour, ce cabinet de mercenaires qui n’a aucune légitimité, principalement composé d’anciens élus battus aux dernières élections, doit avoir quitté les lieux avec son chef Adadi Andjilani, au plus tard le lundi 14 novembre 2016 à midi. Si ce n’est pas fait, c’est avec vous, peuple libérateur de Mayotte, que je m’engagerai vers le Conseil départemental des Mahorais pour les aider à débarrasser les lieux par tous les moyens.Ce jour-là, nous ferons un voyage jusqu’à Dzaoudzi, nous prendrons la barge gratuitement comme se le sont octroyé ces mercenaires, nous irons à pied jusqu’à la tombe de Coco Zéna Mdere. Une fois nos prières adressées pour la paix de son âme et celles de ses consoeurs, nous partirons en direction du Conseil départemental des Mahorais avec pour seul slogan “Libérez les otages, libérez les élus, mercenaires sortez ! ”

 

Lundi prochain dira donc si elle a trouvé un écho au sein de la population, ou si cette opération fera l’effet d’un coup dans l’eau.

Un nouveau président au Crefom

Jean-Michel Martial, ancien vice-président en charge des personnalités du Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM), est désormais élu président du Crefom suite à la réunion du bureau exécutif de l’organisation du lundi 24 octobre 2016. Il a été élu à l’unanimité des membres du bureau pour une durée de 12 mois. Il remplace Patrick Karam qui a rendu son mandat après avoir rejoint le cabinet de campagne de Nicolas Sarkozy. Le Crefom organisera de nouvelles élections après les élections législatives de juin 2017. Comédien, metteur en scène, docteur en chirurgie dentaire, lauréat du concours national de déontologie, champion de France universitaire d’aviron, ancien conseiller d’arrondissement dans le 18°, Jean-Michel Martial est un homme engagé au parcours atypique. Passionné par le théâtre, il fonde la compagnie L’Autre Souffle en 1998. En 2013 il crée et dirige le “Répertoire Théâtre Caraïbe”, une collection multilingue du théâtre de la Caraïbe, avec l’ambition de le faire mieux connaître et de lui donner une visibilité nouvelle. .

Un nouveau directeur pour l’aéroport

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Jeudi 3 novembre dernier à 18h30 s’est tenue la cérémonie de passation de pouvoir entre l’ancien directeur général de l’aéroport Daniel Lefebvre et son successeur, Yves Christophe. Le parcours de celui-ci comporte 34 ans d’une carrière militaire très diversifiée au sein de l’armée de l’air. Cette cérémonie a été l’occasion pour l’ancien directeur de faire un bilan des actions accomplies et, pour le nouveau, d’annoncer celles à venir. Explications.

 

Après six ans au poste de directeur général de l’aéroport de Mayotte, Daniel Lefebvre part pour de nouveaux horizons, plus exactement vers l’île de Saint-Martin, dans les Antilles françaises, où il assurera un poste similaire. Ce départ a été l’occasion pour lui de rappeler aux personnes présentes ce jeudi 3 novembre dernier à 18h30 sur la terrasse de l’aéroport, les actions accomplies pendant ce laps de temps non négligeable, et celles que devra poursuivre son successeur, Yves Christophe.

 

Impact Holding succède à Lavalin

 

C’est tout d’abord Gérard Mayer, le président de la Société d’Exploitation Aéroport de Mayotte qui a pris la parole lors de cette cérémonie. Il a commencé par clarifier une rumeur qui circulait depuis un moment sur l’île : SN C-Lavalin se désengage en effet de ses 18 aéroports français au profit d’une société française nommée Impact Holding. Cela n’a cependant aucun impact sur la SEAM qui demeure telle qu’elle, ni sur les engagements pris concernant la gestion et le développement de l’aéroport de Mayotte. “Ce changement est d’ailleurs une très bonne chose, car c’est une société française, donc très proche de nous, qui va désormais exploiter l’aéroport”, a déclaré Gérard Mayer.

 

Ce dernier a ensuite annoncé les grands chantiers encore à venir pour moderniser l’aéroport. Premièrement, sa mise aux normes européennes. “Notre aéroport, qui possède déjà la piste d’atterrissage la plus courte au monde, est actuellement menacé de ne plus pouvoir recevoir d’avions, cette mise aux normes est donc devenue une priorité pour nous.”, a-t-il affirmé en précisant qu’étant donné le gros investissement que cela représentait, il espérait une aide venue des fonds européens. Il a déclaré aussi vouloir développer le fret aérien à Mayotte, qui, placé en complément du fret maritime, pourrait selon lui constituer un véritable atout pour notre île. Enfin, pour clore son discours, il a souligné la politique sociale menée par l’aéroport depuis quelques années et rappelé la signature de la convention collective “L’art du bien-être au travail”.

 

Un aéroport en plein développement

 

Daniel Lefebvre a ensuite pris la parole pour faire un bilan, aussi bien professionnel que personnel, de ses six années passées à la direction de l’aéroport de l’île aux parfums. “Je suis arrivé en 2011, au moment de la départementalisation de Mayotte”, explique-t-il, “ce qui a impliqué un gros travail de mise aux normes”. Celui-ci a été couronné de succès puisque l’aéroport de Mayotte obtient, dès 2012, sa première certification nationale. Daniel Lefebvre a également évoqué la création du nouveau terminal, livré en mai 2014, ainsi que l’extension du tarmac. “Il y avait beaucoup de réticences à ce que le nouveau terminal soit construit en bois, qui est pourtant une matière noble, mais nous avons réussi à aller au bout de notre idée”, affirme l’ancien directeur avec fierté. Il a également rappelé avec humour la période noire des grands blocages de 2011 où l’équipe de l’aéroport avait dû “trouver des astuces pour nourrir ses salariés”. “Malgré ces entraves, nous avons néanmoins réussi à respecter nos engagements, en grande partie grâce à nos salariés qui ont poursuivi le travail envers et contre tout”, se félicite l’ancien directeur.

 

Il a également rappelé que l’aéroport avait formé 200 jeunes aux techniques de la sûreté aéroportuaire. “Une structure telle que l’aéroport est aussi là pour contribuer à développer l’île”, a-t-il affirmé. Après avoir obtenu la certification nationale en 2012, le prochain objectif de l’aéroport sera de décrocher la certification européenne qui, selon Daniel Lefebvre, devrait bientôt lui être accordée. Il s’est ensuite félicité du développement de la concurrence entre les différentes compagnies aériennes, qui commence à se mettre en place malgré les contraintes dues à la piste courte. Kenya Airways a notamment demandé à accroître ses fréquences sur Mayotte. “De nombreux dossiers restent à traiter comme la question des mosquées qui se trouvent de chaque côté de la piste, mais ce qui est sûr, c’est que cet aéroport vit et se développe”, a-t-il conclu avant de remercier son équipe.

 

Un ancien pilote de l’air à la tête de l’aéroport

 

Yves Christophe, le nouveau directeur fraîchement arrivé le matin même du jeudi 3 novembre a ensuite pris la parole en affirmant son intention de poursuivre le travail de développement de l’aéroport initié par Daniel Lefebvre. Lors de son discours, il a présenté au public présent à la cérémonie son parcours qui comporte 34 ans d’une carrière militaire très diversifiée au sein de l’armée de l’air. Parmi de nombreux postes et des métiers exercés très différents, les tropismes pour l’outremer et le transport aérien peuvent être mis en avant. Il a notamment été commandant d’escadron à Djibouti et en Nouvelle-Calédonie et commandant de base aérienne à Tahiti. “Un cursus très diversifié qui m’a donné la capacité de m’adapter à de nouveaux emplois”, a-t-il précisé. Les maires de Pamandzi et de Labattoir étaient également présents pour faire leurs adieux à Daniel Lefebvre et accueillir Yves Christophe. Leurs discours ont évoqué plusieurs anecdotes liées aux évolutions qu’a subies l’aéroport de Mayotte au fil des années. Le préfet Frédéric Veau a ensuite clos cette cérémonie de passation de pouvoir en réaffirmant le total soutien de l’État aux projets de modernisation de l’aéroport. “L’aéroport est la première et la dernière image qu’un visiteur emporte de Mayotte, il est donc indispensable que ce bâtiment soit un modèle de modernité, d’esthétisme et de respect de l’environnement”, a-t-il conclu. 

Viol sur mineur

Le 28 octobre dernier, suite à un voulé, un majeur et un mineur d’une quinzaine d’années se sont retrouvés seul à seul dans une habitation. Le majeur a demandé au mineur d’avoir des relations sexuelles avec lui. Suite au refus du mineur, le majeur lui a assené des coups de boule de pétanque à la tête, ce qui lui a permis de parvenir à ses fins. L’enquête est en cours.

La « Fashion Week » mahoraise se met au vert

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La 7ème édition du Salon de la Mode Féminine débute ce jeudi 3 novembre.

 

Elle se tiendra jusqu’à ce samedi sur le parvis du Comité du Tourisme à Mamoudzou. Le thème de cette année est «Eco création ». Une manière d’allier promotion des talents et protection de l’environnement. Pour sa 7ème édition (3 au 5 novembre), le salon de la mode de Mayotte, qui se tient sur le parvis du comité du Tourisme, se met au vert. Allier promotion des talents et protection de l’environnement, c’est en effet possible ! Le « green » est le combat fashion du moment. A ce titre, l’invitée d’honneur du salon cette année est Sakina M’sa, une icône absolue de la mode éthique. Lorsqu’ils créent, les stylistes s’inspirent de leur environnement, de leur histoire et surtout de la nature.

 

Aujourd’hui, plus que jamais, il est temps de concevoir le rapport entre la mode, sa production et la protection de notre planète. Le développement durable n’est pas qu’une nouvelle tendance au royaume de la mode, et des signes très encourageants nous montrent que les créateurs ne sont pas insensibles à l’enjeu écologique. Pourtant, ces initiatives restent souvent en bout de chaîne, et l’éco-conception des produits textiles reste encore trop événement peu développée. La journée du jeudi était réservée à la vente privée de la styliste Sakina M’sa. Ce vendredi 4 novembre sera consacré au concours de création et aux défilés des différents stylistes de l’océan Indien, et ce samedi 5 novembre à l’exposition de leurs créations dans des stands ouverts au public. Cela fait maintenant six ans que l’association ALCOI (Association Lainga Cultures de l’océan Indien) organise le salon de la Mode, l’un des évènements incontournables de l’île aux parfums.

 

Rassemblant chaque année des stylistes de talent venus des îles de la partie ouest de l’océan Indien, mais également d’Afrique de l’Est, ce salon leur donne la possibilité de dévoiler à la population mahoraise leurs plus belles créations haute-couture. Venus cette année d’Anjouan, de Grande-Comore, de Madagascar, de La Réunion, de Rodrigues, de Tanzanie et, bien sûr, de Mayotte, ces stylistes vont une fois de plus prouver au public que notre région n’est pas en reste en matière de mode.

 

Dépasser le complexe d’infériorité

 

Wardat Monjoin, la présidente d’ALCOI est en tous cas bien décidée à ce que la mode de l’océan Indien soit exportée partout dans le monde. » Nous avons un magazine en ligne : Fossette, qui est le générateur de l’ALCOI. Ce magazine nous permet également de nous exporter et mettre en valeur notre salon. Ce média est en ligne depuis un an et demi », explique- t-elle. Depuis plus de six ans, stylistes et designers de l’océan Indien et de l’Afrique rivalisent de talent sur l’île au lagon, démontrant que Mayotte peut être un vrai point d’ancrage en matière de prêt à porter. La mode constitue un art de vie mais c’est aussi une source importante d’emplois directs et indirects. Pour cette 7ème édition, ce sont 19 créateurs qui seront présents pour l’évènement. Ils viennent de Mayotte, Rodrigue, Anjouan, Grande Comores, Martinique, Côte d’Ivoire et La Réunion. « Il faut que les créateurs de chez nous réussissent à dépasser leur complexe d’infériorité car nos stylistes et designers sont bourrés de talents ! », conclut Wardat Monjoin.

 

Grève mardi 8 novembre

L’intersyndicale reprend le combat la semaine prochaine. Déçue par des « promesse non-tenues », elle a décidé d’une grève ce mardi 8 novembre avec un rassemblement à 9h place de la République. Les syndicats de salariés demandent toujours la même chose à savoir la reconstitution des carrières suivant l’ancienneté réelle des ex fonctionnaires de la collectivité départementale, d’augmenter l’attractivité réelle du département pour les fonctionnaires affectés à Mayotte, d’Accompagner et titulariser les contractuels recrutés sur place dans la fonction publique et d’aligner les droits a sécurité sociale et appliquer le Code du travail national tout de suite et pas en 2018 comme prévu initialement par le gouvernement.

Accident mortel sur la rocade : les trois voitures toujours pas identifiées

Quatre jours après l’accident mortel sur la rocade, les trois voitures qui ont pris la fuite n’ont toujours pas été identifiées. Pour rappel, Francky, 36 ans et originaire de Mt’sapéré, s’est fait renverser samedi par une voiture sur la rocade de M’tsapéré aux alentours de 20 heures. Il s’est ensuite fait rouler dessus par deux autres voitures. Il est mort sur le coup. Aucun des conducteurs ne s’est arrêté selon les témoins. Francky a été inhumé lundi à Bambo. Il est demandé à tout témoin des faits, et pour les besoins de l’enquête, de prendre attache avec la Brigade Accidents et Délits Routiers du Commissariat de Police de Mamoudzou 976 au 06 39 69 45 97 ou 02 69 61 12 22 (postes 4920 ou 4921).

Élection à la CCI ce mercredi 2 novembre

Mercredi prochain se tiendront les élections internes à la Chambre de commerce et d’industrie. Le siège des bureaux de vote pour les élections des membres de la CCI et des délégués consulaires est fixé dans les mairies des communes du département à l’exception des communes de Bouéni, de Kani-Kéli et d’Acoua. Les électeurs de la commune d’Acoua exerceront leur droit de vote au bureau de vote de M’tsamboro et les électeurs des communes de Kani-Kéli et de Bouéni au bureau de vote de la commune de Chirongui. Le scrutin sera ouvert, le mercredi 2 novembre 2016, à 8h et clos à 18h. La commission d’organisation des élections, chargée du bon déroulement des opérations électorales, a décidé que l’autorité compétente pour établir les procurations est la chambre de commerce et d’industrie de Mayotte. Les électeurs souhaitant établir une procuration sont invités à se présenter à la CCI, dans les meilleurs délais. Chaque électeur ne peut disposer que d’une seule procuration et ne peut donner procuration à un autre électeur que s’il est inscrit dans la même sous-catégorie professionnelle.

Plus de 50 000 € pour 10 projets dans la lutte anti-drogue et les addictions

Dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017, la Mildeca de Mayotte (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) sous l’égide du secrétaire général adjoint, a lancé le 2 août 2016 le tout premier appel à projets clôturé le 30 septembre dernier.

 

Pour rappel, une enveloppe de 37 100 € était mobilisée pour soutenir toutes les initiatives en faveur de la prévention des conduites addictives, de l’accompagnement des populations les plus vulnérables, du renforcement des actions de prévention et de toutes les actions permettant de renforcer la sécurité, la tranquillité publique et l’application de la loi en la matière. Un complément de 14 980 € a également été obtenu par la préfecture de Mayotte pour porter l’enveloppe mobilisable sur le territoire à un total de 52 080 €. Une somme qui peut paraître assez faible par rapport aux problèmes que rencontre l’île notamment en ce qui concerne les ravages de la chimique (drogue de synthèse).

 

À ce titre, 11 projets ont été déposés par des acteurs diversifiés représentant les collectivités, le monde associatif et les partenaires institutionnels. 10 projets ont été retenus parmi lesquels :

• Ateliers de prévention des comportements à risque (commune de Chirongui) ;

• Journée de sensibilisation et de lutte contre les addictions (commune de Koungou) ;

• Simulateur de conduite alcool et stupéfiants (E-Vente) ;

• Actions de prévention et de lutte contre les addictions et la chimique (CCAS de Pamandzi) ;

• Repérage des populations vulnérables et ateliers de lutte contre les drogues et les conduites additives (CCAS de Dzaoudzi) ;

• Suivi et accompagnement des personnes en situation d’addiction (CHM ) ;

• Journée départementale de la promotion de la santé, campagne de communication sur la prévention des addictions, formation de jeunes en relais santé, actions de prévention des addictions en direction des détenus (IREPS).

 

Ce premier appel à projets permettra ainsi de soutenir les initiatives en faveur de la lutte contre les addictions et de structurer un réseau naissant d’acteurs dynamiques en la matière. Un second appel à projets sera lancé début 2017 pour appuyer de nouvelles initiatives et de nouveaux acteurs de cette politique publique.

Débordements de Kawéni : le bénévole a été libéré et comparaîtra en mai prochain

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Le membre de l’association « Les gardiens du littoral » interpellé mercredi dernier, a été libéré ce matin de sa garde à vue. Il avait été arrêté par la police lors des troubles survenus il y a deux jours à Kawéni.

 

Des débordements nés à la suite de la décision du tribunal correctionnel mercredi de condamner un jeune du quartier accusé d’avoir frappé un agent de police, à 2 mois de prison ferme. Le bénévole bien connu dans le village pour son engagement auprès des jeunes est poursuivi quant à lui pour outrage sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Celui-ci nie ces allégations et dit au contraire avoir voulu assurer un rôle de médiateur. Ses soutiens organiseront un rassemblement demain dans le quartier afin de témoigner leur soutien à l’intéressé ainsi qu’à leur ami incarcéré « injustement » d’après eux. 

 

Ils étaient quelques dizaines de jeunes du quartier réunis sous un préau près de la poste de Kawéni ce midi pour décider de la marche à suivre pour soutenir leur ami qui milite depuis plus d’un an pour la cause de la jeunesse désœuvrée de l’île. Après environ 40 heures de garde à vue le métropolitain est sorti du commissariat ce matin même avant de rejoindre son comité de soutien. 

 

Celui-ci se dit victime d’une injustice. En effet, il comparaîtra en mai prochain devant le tribunal correctionnel car il est soupçonné d’avoir insulté des policiers lors des affrontements entre les jeunes et les forces de l’ordre. Mais Vincent* nie ces accusations. « D’après leur rapport, je les ai traités de « cowboys » et j’aurai dit, « on va tous vous niquer bande de trous du c** » mais c’est faux », jure-t-il avant d’ajouter, « la seule chose que j’ai dite c’est « dégagez, ça va mal finir » parce qu’ils continuaient d’avancer et ils risquaient de tomber dans un piège au croisement de plusieurs rues et finir encerclés par des jeunes ». C’est sa parole contre celle des policiers en question.

 

Vincent ajoute qu’un responsable de la Bac les aurait autorisés à intervenir en tant que médiateur. « Nous l’avons déjà fait par le passé avec l’ancien commissaire et cela avait permis de débloquer des situations », rappelle-t-il. Le militant associatif explique avoir du début jusqu’à la fin tenté de calmer la tension avec quelques comparses. « Certains policiers étaient tendus et me mettaient en joue avec leur flash-ball alors que j’essayais de leur faire comprendre qu’il fallait qu’ils se replient pour que les jeunes se calment et rentrent chez eux », argumente-t-il. S’en est suivi son interpellation pour les motifs présumés et évoqués plus haut. Le jeune homme va passer près de deux jours dans une cellule du commissariat ce qui paraît beaucoup pour quelques injures: « certains agents voulaient me mettre en détention provisoire à Majicavo et n’ont cessé de m’insulter », raconte le prévenu.  

 

Mais le plus dur est à venir pour le présumé auteur de propos outranciers à l’encontre des forces de l’ordre puisque son nom a d’ores et déjà été divulgué dans certains médias. Cette absence de préservation de l’anonymat de l’individu va malheureusement pour lui conduire indirectement à sa suspension par le Vice-rectorat puisqu’il est assistant d’éducation dans un établissement scolaire.  Un préjudice moral non-négligeable que certains confrères et consœurs n’ont, semble-t-il, pas pesé au moment de rédiger leur article ou de réaliser leur reportage. À cela s’ajoutent les conséquences pour son avenir professionnel ainsi qu’au niveau familial. « C’est comme si j’avais été condamné avant l’heure. Pour qui vais-je passer aux yeux de mes proches? »

 

 

*Nous avons volontairement changé le nom de l’individu afin de préserver son anonymat

L’ARS fait campagne pour prévenir les risques d’AVC

En 2015, 1 880 patients réunionnais et 160 patients mahorais ont été hospitalisés pour un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) selon les données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information.

 

A l’occasion de la journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux du 29 octobre 2016, l’ARS Océan Indien et les établissements de santé souhaitent sensibiliser la population sur les signes d’alerte de l’AVC et la conduite à tenir en cas d’apparition de ces signes : agir vite, en appelant le 15 Qu’est-ce qu’un AVC ? Il est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine (infarctus cérébral) ou par la rupture d’une artère (hémorragie cérébrale), ce qui entraîne la mort des cellules cérébrales. Plus la prise en charge médicale est rapide, mieux l’AVC sera traité et soigné.

 

Les signes d’alerte de l’AVC et la conduite à tenir:

 

1. Une déformation de la bouche.

2. Des troubles de la parole : une difficulté soudaine à trouver les mots ou à les exprimer.

3. Une faiblesse ou un engourdissement d’un côté du corps, bras ou jambe. L’AVC est une urgence absolue et dans ce cas, le mot d’ordre est la rapidité. Si le patient est rapidement pris en charge, les risques de lésions cérébrales irrémédiables sont moindres.

Si vous êtes témoin d’un AVC, agir vite c’est important : appelez le 15.

Opération nettoyage de la mangrove de Mtsapéré

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La nature préoccupe à Mayotte, c’est pour cela que la célèbre association, les Naturalistes a organisé, hier matin, en collaboration avec une dizaine d’associations, un nettoyage conséquent d’une partie de la Mangrove de Mtsapéré. Le rendez-vous était donné à 7h30 et a duré toute la matinée.

 

La sensibilisation à la protection de ces espaces naturels indispensables que sont les mangroves, se poursuit sur l’île. Hier matin, s’est déroulée une opération nettoyage de mangrove à Mtsapéré. Le but est de rendre soucieux les jeunes afin que ces futures générations soient sensibilisées dès le plus jeune âge pour réellement prendre conscience de l’enjeu. Au total, ce sont plus de 80 jeunes de l’Agepac (formation professionnelle en alternance) qui ont contribué au nettoyage de la mangrove. “Ces jeunes ont eu au préalable plusieurs séances de sensibilisation : A quoi sert la mangrove ? Quelles sont les conséquences qu’engendre cette surcharge de déchets ? Etc.… Et aujourd’hui, c’était en quelque sorte les travaux pratiques !”, explique Michel Carpentier, le président des Naturalistes.

 

Une dizaine d’associations rassemblées pour l’opération

 

L’association des jeunes Mohéliens, la Fondation d’Auteuil, Mayotte Nature Environnement, les Naturalistes, l’association Djirma, le village d’Eva, l’association Oro, l’association AME, Rohou jardin étaient présentes hier durant toute la matinée avec un gros soutien des professionnels, tels que le Sidevam, E nzo, la Star, Eco-Emballage et la mairie de Mamoudzou. Environ 200 bénévoles au total étaient présents. “C’est une catastrophe, j’ai déjà contribué à de nombreux nettoyages de mangrove sur l’île et celle de Mtsapéré est réellement alarmante ! Nous avons ramassé de nombreux pneus, un nombre considérable de canettes et j’en passe”, note un des bénévoles de l’association Mangrove Environnement.

 

 

Au total, ce sont au moins dix bennes, qui ont été remplies soit l’équivalent de six tonnes d’ordures ramassées. Ces ordures ont été dans un second temps triées en fonction de leur matière. Les jours précédents avant l’opération, Enzo Recyclage a déraciné huit carcasses de voitures. Autant dire que la zone est bien atteinte. “La superficie de la mangrove de Mtsapéré correspond à environ dix hectares et ce matin nous avons établi un nettoyage qui recouvre un tiers de la mangrove. Aujourd’hui, avec la marée, il était difficile d’accéder au devant de cette dernière. Il serait nécessaire d’y passer lors d’une prochaine opération car lors d’un précédent passage d’observation, j’ai compté 90 pneus sur les lieux…” déplore Michel Carpentier. 

Mayotte : un séisme « à priori de magnitude 4 » ressenti ce matin

Une secousse a été ressentie ce matin (à 9h03) à Mayotte.  Le séisme est « à priori de magnitude 4 » et aurait eu lieu à 20 km des côtes de l’île, selon un enregistrement réalisé par l’observatoire de sismologie de Sambava à Madagascar. 

C’est ce que nous a indiqué ce matin Severine Bès de Berc, directrice du BRGM (bureau de recherches géologiques et minières) Océan Indien. « Le séisme n’a pas été enregistré par les réseaux internationaux », précise-t-elle. « Nous avons besoin de données locales. » 

Les analyses que réalisent actuellement les trois stations (Mamoudzou, Petite-Terre, Dembéni) que compte le BRGM à Mayotte permettront dans les prochaines heures de confirmer la magnitude, de localiser précisément l’épicentre et de définir la profondeur du séisme. 

Pour rappel, un tremblement de terre de magnitude 5,1 avait eu lieu le 21 septembre dernier à 10km de profondeur, à 200km à l’ouest des côtes de Mayotte.

 

MàJ :

Séisme: un épicentre situé à moins de 15 km de l’île

 

Un séisme a été ressenti ce jeudi 27 octobre 2016 à 09h02 dans plusieurs localités du département de Mayotte. Contrairement au séisme du 21 septembre dernier, celui du 27 octobre 2016 n’a pas été enregistré par les principaux réseaux internationaux, qui localisent tous les séismes de magnitude supérieure à 5 dans cette région du monde. Ceci confirme donc la magnitude plus faible du séisme d’aujourd’hui, probablement inférieure à la magnitude 5. Cependant, le fait que ce phénomène ait bien été ressenti à Mayotte, indique que, malgré sa plus faible intensité, il a dû se produire à une distance proche et que sa magnitude était notable (supérieure à 3). Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM ) est membre du Réseau actinométrique permanent français (RAP) et à ce titre son implantation régionale à Mayotte entretient trois stations accélérométriques : à Kawéni, Dzaoudzi et Dembéni. Le séisme a bien été enregistré par la station de Kawéni. Les données enregistrées par les deux autres stations sont en cours de dépouillement par un ingénieur du BRGM . L’analyse des trois enregistrements permettra de localiser précisément l’épicentre. En première approche, il ressort que le séisme est survenu à une distance très proche de la station, estimée entre 5 et 15 km. Toute personne ayant ressenti le séisme et souhaitant témoigner, est invitée à déposer son témoignage auprès du BRGM au 02 69 61 28 13.

De la couleur dans les rues mahoraises

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L’art urbain ou le street art dans de nombreux quartiers de Mayotte ? Oui, depuis deux semaines, l’association « Steet art sans frontières » est bien présente sur l’île aux parfums. Rencontre.

 

Depuis deux semaines, vous avez certainement pu constater de la couleur recouvrir les tôles grisâtres ou encore les escaliers en béton dans les rues ? Il s’agit du travail de l’association Street art sans frontières. Cette association créée il y a deux ans consiste à faire de l’art urbain à travers le monde. Pour rappel, l’art urbain ou le street art est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’art réalisé dans la rue, ou dans les endroits publics, et englobe diverses techniques. Ces deux métropolitains, Mathieu et Antoine, arrivés tout droit de Nantes et de Rennes ont été invités par l’association Hip Hop Evolution.

 

Ces deux passionnés d’art de rue ont déjà mené à bien des projets similaires au Maroc et en Côte d’Ivoire. « Ce projet pour Mayotte s’est fait de fil en aiguille, nous travaillons en collaboration avec le DJ Stereo Fonk et notre projet est soutenu par la Direction des Affaires Culturelles de Mayotte et le Ministre de la Culture », explique Mathieu. Leur projet est construit en plusieurs étapes. Ils sont venus une première fois à Mayotte en septembre pour prendre leur marque et analyser si la population était réceptive à leur projet. Cette fois, depuis 15 jours, ils sont passés à l’acte, avec leurs pots de peinture, ils sillonnent les quartiers les plus sombres de l’île afin d’apporter de la couleur et de la gaieté à ces quartiers un tant soit peu délaissés. « C’est un peu compliqué au début de gagner la confiance des gens, cela met un peu de temps. Néanmoins, les enfants sont un peu plus réceptifs, ce qui tombe bien puisque c’est le but du projet.

 

Au premier plan, c’est un projet artistique mais derrière tout cela, c’est un prétexte pour rencontrer des gens et discuter de tout et n’importe quoi et surtout les faire participer à notre projet. On essaie de s’adresser à des populations un peu oubliées, Mayotte correspond à nos critères… »nous confient les artistes. 

 

« Nous ne demandons pas un permis de tuer »

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Une douzaine de policiers en civil et en dehors de leur temps de travail ont manifesté hier à l’appel de l’intersyndicale nationale devant le palais de justice de Mamoudzou. Comme annoncé la veille du mouvement, ils souhaitent sensibiliser la justice et les pouvoirs publics par rapport aux difficultés qu’ils rencontrent à travers leurs conditions de travail et certaines règles qui encadrent leur profession. C’est notamment le règlement autour de la légitime défense qui cristallise les inquiétudes notamment à la suite des événements de Viry-Châtillon (Essonne).

 

Ils n’étaient pas nombreux à s’être donnés rendez-vous devant le tribunal de grande instance de Mamoudzou. Une douzaine d’agents de la police nationale, de la brigade anti-criminelle (Bac) ou encore de la police aux frontières (Paf) étaient réunis devant la grille d’entrée du palais. Leur message est simple, ils veulent plus de moyens humains et matériels. Mais en se rendant au tribunal le point sur lequel voulait insister les policiers mécontents, concerne la justice. « Nous voulons une révision des principes de la légitime défense », explique François Geneste, secrétaire départemental du syndicat policier Alliance. Son collègue chargé de mission au sein du syndicat, Thierry Lizola lui emboite le pas : « nous ne demandons pas un permis de tuer mais une amélioration de notre droit de légitime défense au même titre que celui dont bénéficient les gendarmes ». Comme exemple, l’officier prend celui de Viry-Châtillon où deux policiers ont été gravement brûlés après avoir subi un jet de cocktail molotov. « Dans ce cas là, si la gendarmerie avait été dans le même cas elle aurait pu faire usage de son arme ». La compagne d’un agent venue soutenir le mouvement a également souhaité témoigner sous couvert de l’anonymat en rappelant qu’aujourd’hui les policiers rencontrent plus de problèmes que leurs homologues gendarmes dès qu’il s’agit d’utiliser son revolver. « Quand un policier tire un coup de feu, voire blesse quelqu’un parce que sa vie était en danger, il est ensuite mis de côté et fait l’objet d’une procédure lourde voire de poursuites pour déterminer les conditions de l’intervention », explique-t-elle.

 

Les policiers demandent un Grenelle de la sécurité

 

Compréhensif face au malaise des gardiens de la paix, le procureur Joël Garrigue a reçu les manifestants dans son bureau. « Il nous a écouté et a pris en compte nos demandes », rapportait Thierry Lizola. « Nous souhaitons un Grenelle de la sécurité », déclarent les représentants syndicaux. À ce mécontentement s’ajoute le manque d’effectif notamment à Mayotte. « Le gouvernement nous avait promis en juin dernier des renforts. Sur 100 agents supplémentaires annoncés, seuls 16 sont arrivés à ce jour. Nous demandons que l’engagement soit tenu », réclame simplement Thierry Lizola. Le temps presse pour les agents puisqu’ils sont nombreux à constater une dégradation du respect en vers l’uniforme. « J’ai 25 ans de police et avant il n’y avait pas une telle violence contre les policiers », explique le représentant du syndicat Alliance. Lundi soir encore un policier a été victime d’une agression alors que la Bac effectuait une opération de routine dans Kawéni. Aujourd’hui, à 17h30 une rencontre est prévue entre les représentants syndicaux et le préfet afin de transmettre leurs doléances. Ce même jour, une rencontre entre François Hollande et les syndicats de police au niveau national est également prévue afin de trouver des solutions et d’apaiser la tension au sein de la police nationale.

Elections TPE : “Il faudrait mettre en place une urne”

 “Il faudrait permettre aux salariés de TPE de voter par les urnes”, estime Ousséni Balahache, secrétaire général de la CFDT. Du 28 novembre au 12 décembre, les salariés des très petites entreprises (TPE) sont invités à élire les organisations syndicales qui les représenteront pour les 4 prochaines années pour négocier leurs conditions de travail. A Mayotte, près de 3 000 salariés sont invités à voter en ligne ou par correspondance pour les organisations syndicales dont la vocation statutaire revêt un caractère national et interprofessionnel, et autorisées à se présenter dans le département.

 

“Avec les problèmes que nous connaissons au niveau du courrier, ajouté au faible taux d’équipement numérique des salariés des TPE, un vote par urne serait ainsi plus adapté au contexte local”, poursuit Ousséni Balahache, qui appelle la Dieccte (Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) à prévoir cette possibilité. La représentation syndicale au niveau des très petites entreprises (10 salariés et moins) est prévue par la loi sur le dialogue social et l’emploi, aussi dénommée Loi Rebsamen (loi n°2015-994 du 17 août 2015). A partir du 1er juillet 2017, une commission paritaire régionale interprofessionnelle (CPRI) réunira les représentants de salariés désignés par les syndicats que les salariés auront choisis, aux côtés des représentants d’employeurs désignés par les organisations patronales.

 

On comptera une CPRI par région. La mission de la CPRI sera de représenter les salariés et les employeurs des entreprises de moins de 11 salariés, dans tous les domaines et questions liés à l’emploi, la formation, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC ), les conditions de travail, la santé au travail, l’égalité professionnelle, le travail à temps partiel ou encore la mixité des emplois. La commission sera composée de 20 membres, élus pour 4 ans : 10 représentants des salariés, et 10 représentants des employeurs, en respectant la parité hommes femmes dans les deux collèges. A noter que les syndicats choisis dans le cadre des élections TPE désigneront aussi les conseillers prud’hommes du collège salarié. Le décret du 18 octobre dernier prévoit à ce titre la création d’un conseil de prud’hommes à Mayotte au 31 décembre 2017.

Nettoyage de la mangrove de M’tsapéré ce jeudi 27 octobre

Les Naturalistes de Mayotte et les jeunes de Msayidie (Apprentis d’Auteuil Mayotte) organisent, en collaboration avec d’autres associations, institutions, professionnels et la mairie de Mamoudzou, une grande action de nettoyage de la mangrove de Mtsapere jeudi 27 octobre prochain au matin. Plus d’une centaine de personnes sont d’ores et déjà mobilisées, dont les jeunes de Msayidie et des bénévoles associatifs (Mayotte Nature Environnement, l’ACEE K, l’Association Mangroves Environnement, Mayotte Ile Propre, l’AECV K, l’USCK, Rohou Jardin, etc.). Les professionnels du secteur (Sidevam, Enzo, STAR , Eco-Emballages) seront présents et se chargeront de l’évacuation et du traitement des déchets. Les services de l’Etat (DEAL et ARS ), l’ONF , le Parc Naturel Marin, le Conservatoire du Littoral seront également présents et contribueront au bon déroulement de la matinée en fournissant du matériel ou des moyens humains. Les services de la mairie seront eux-aussi mobilisés ce jour-là.

12 millions d’euros pour la coopération Mayotte-Comores

Le 1er Comité de suivi du Programme de coopération territoriale européenne (P-CTE) 2014- 2020 Interreg V Mayotte-Union des Comores, co-présidé par le président du Conseil départemental et le préfet de Mayotte, s’est tenu le lundi 3 octobre 2016 dans l’Hémicycle Bamana du Conseil départemental. Il marque le lancement du volet transfrontalier du programme, soit 12 millions d’euros pour la coopération entre Mayotte et les Comores, répartis en trois axes (développement économique, santé, et mobilité) et donc l’ouverture des guichets. Les trois axes prioritaires du programme avaient été approuvés en juillet 2015 lors d’une réunion de concertation à Paris entre la Commission européenne, le ministère français des Outre-mer et les autorités de l’Union des Comores. Les porteurs de projets peuvent dès à présent se renseigner auprès du pôle affaires européennes au SGAR de la Préfecture.

→ Coordonnées du pôle: Résidence Palme d’or, 2e étage, Rond-point El-Farouk (dit rond-point SFR ), 97600 Kawéni. Tél. : 02 69 63 90 00. Site internet: www.europe-a-mayotte.fr.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes