Des agents de la police nationale vont se rassembler cet après-midi à 13h à l’appel du syndicat Alliance devant le palais de justice à Kawéni en soutien au mouvement débuté lundi 17 octobre dernier en métropole. Une grogne née après les événements de Viry-Châtillon durant lesquels deux policiers ont été blessés par un jet de cocktail Molotov.
Le sujet fait polémique depuis maintenant une semaine dans l’hexagone. Des membres des forces de l’ordre manifestent régulièrement dans différentes villes de France sans autorisation afin de protester contre leurs conditions de travail et la politique pénale actuelle. Pourtant, la police ayant un devoir de réserve et de loyauté inscrit dans leur code de déontologie n’a pas le droit de faire grève. Certains ont bravé cet interdit sans l’aval des syndicats policiers pour mettre un coup de projecteur à leur situation face des actes de violence non négligeables notamment ceux de Viry-Châtillon (Essone) qui se sont produits le 8 octobre dernier.
Pour rappel, deux agents ont été gravement brûlés lors d’une opération après que leur véhicule a été la cible d’un cocktail Molotov. Sains et saufs, les deux policiers vont malheureusement garder des séquelles physiques de leur agression. Les gardiens de la paix mahorais ont donc décidé de se mobiliser eux aussi sur leur temps libre. “Les agents qui ne sont pas en service ont le droit de manifester tant qu’ils ne sont pas en tenue de police et qu’ils n’utilisent pas les véhicules professionnels”, explique l’un d’entre eux. C’est donc devant le tribunal à Kawéni qu’ils vont se rassembler afin de demander à l’instar de leurs collègues métropolitains plus de moyens, une politique pénale plus ferme, une réforme des règles de légitime défense et une redéfinition de certaines missions.
La réaction du gouvernement ne se fait pas attendre puisque le président de la République François Hollande doit rencontrer demain les organisations représentatives de la police nationale, puis le conseil de la fonction militaire de la gendarmerie, a annoncé dimanche dernier l’Élysée. Le but est d’apaiser la tension au sein de la police. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a normalement assisté hier à Rouen à une réunion entre le patron de la police Jean- Marc Falcone et les syndicats, et rencontré des policiers, selon Le Monde. Enfin, dans un entretien au Journal du dimanche du 23 octobre dernier, M. F alcone, a promis un “plan de sécurité publique”, afin d’apaiser les forces de l’ordre. Il prévoit notamment de moderniser leurs armes et leurs radios, mais aussi de revoir les missions des policiers, envisageant “d’accélérer le calendrier de suppression des gardes statiques de préfectures”.
La 4ème édition de la « Journée éthique » du centre hospitalier de Mayotte (CHM) s’est tenue vendredi dernier à l’hémicycle Younoussa Bamana du Conseil départemental. « Les droits des patients », tel était la thématique à l’ordre du jour. Plusieurs présentations ont été réalisées au cours de cette rencontre sur « l’approche juridique des droits des usagers », « la personne de confiance » ou encore « les personnes vulnérables ».
Antoinette Brousse, directrice des soins au CHM et fondatrice du groupe « éthique » créé en 2006 au sein de l’hôpital, nous a exposé la démarche de son groupe et de cet événement. Flash Infos : Quel est le but de cette journée « éthique » ? Antoinette Brousse : L’objectif est de rappeler que le patient doit être au coeur de la prise en charge. Nous devons lui donner le choix dans ses soins ainsi que l’endroit où il souhaite être soigné. Par exemple, un habitant de Bandrélé, s’il souhaite être hospitalisé au CHM plutôt que dans un dispensaire, nous devons respecter cette volonté. Mais nous l’informons également sur la capacité de cet établissement périphérique à assurer les soins nécessaires. Y a-t-il des préjugés au sein de la population concernant les dispensaires ? Non, mais nous voulons rappeler qu’on est aussi bien soigné dans ces établissements qu’au CHM. L’information/communication sur les droits des patients est-elle plus compliquée avec les personnes en situation irrégulière ? Nous soignons tout le monde, peu importe la situation administrative du patient et nous avons des traducteurs qui nous permettent d’éviter tout problème de communication. Comment choisissez-vous le sujet de la journée ? Toutes les questions qui sont traitées depuis 10 ans au sein de notre groupe sont des problématiques abordées par les soignants et patients eux-mêmes. Les principaux sujets qui reviennent sur la table sont la question de la confidentialité sur l’IVG ou la contention dans la psychiatrie. Ce sont encore des sujets à tabou à Mayotte, notamment l’IVG ? Cela fait 12 ans que je vis ici et je ne pense pas qu’il soit plus tabou dans cette île qu’en métropole. Nous sommes arrivés à préserver la confidentialité sur ces sujets délicats malgré la contrainte de la taille du territoire
Dans la nuit de mardi à mercredi, au quartier Mohogoni à Combani, une dispute conjugale éclate. L’homme assène plusieurs coups de shombo à sa femme, plutôt jeune. L’un des coups l’atteint au niveau du visage et lui tranche les deux yeux. L’homme a été placé en garde à vue pour expliquer son geste, et devrait être poursuivi pour tentative de meurtre et violences ayant entrainé une infirmité permanente. Le procureur devrait demander son incarcération au centre de détention à l’issue de sa garde à vue.
Un lecteur nous a transmis un courrier dans lequel il se plaint de l’administration douanière qui lui a demandé de payer l’octroi de mer sur des tee-shirts de l’ONG Médecins sans frontières qu’il a commandé sur internet: “Notre époque traverse des drames humanitaires. Nos coeurs se serrent devant tant de détresse et nous pensons que de petites gouttes font des ruisseaux, des rivières, des fleuves, alors nous donnons un peu pour aider et servir d’exemple. Nous avons choisi parmi les ONG “Médecins sans frontières” pour leur présence là où peu d’êtres humains osent s’aventurer. Donc nous avons fait un don de 30,00€ et avons commandé pour nos deux fils un tee-shirt avec le sigle de cette ONG pour interpeler ceux qui le verront et pour ajouter un don au don. Ce qui n’était pas prévu, c’est que le service des douanes taxe de 13€ ces tee-shirts. Nous sommes atterrés, un geste de solidarité devient une manne fiscale pour la collectivité. Veut-on dégoûter les gens d’aider les ONG ? Nous avons réglé cette somme en regrettant qu’elle aille dans les poches de la collectivité et non dans celles de médecins sans frontières. Si les dons aux ONG cessent, à qui la faute ?” Jean Massida, retraité de la gendarmerie.
Plusieurs mois après son lancement, le créateur du site Jéjé Maoré espère responsabiliser les communes. En mettant à leur disposition son application de localisation des atteintes à l’environnement, il souhaite contribuer à une prise de conscience des collectivités.
“ Message à destination des élus des municipalités de Mayotte : jejemaore.yt met gratuitement à votre disposition une nouvelle application accessible via internet, vous permettant entre autres de gérer les atteintes environnementales en général et les déchets, en particulier sur le territoire de votre commune.”
En considérant que celles-ci aient envie d’agir, la proposition de Jéjé Maoré à destination des communes pourrait aider à nettoyer Mayotte, l’île aux déchets. Pour rappel, l’application créée en juin dernier permet à chacun de géolocaliser les atteintes à l’environnement sur une carte interactive et mise à jour en temps réel. À l’heure actuelle, plus de 500 points ont ainsi été mis en avant, et ce chiffre est en constante augmentation.
“Le site rencontre un vrai succès auprès des utilisateurs, explique son créateur. Je me suis donc demandé comment mettre à profit pour tous cette base de données bien fournie.” La réponse vient toute seule : “Les communes mettent souvent en avant le fait qu’elles manquent d’informations en termes de dépôts sauvages d’ordures. Si elles utilisent l’application, cela n’est plus le cas.” L’homme décide donc d’améliorer son concept en créant des fonctionnalités spécialement destinées aux municipalités.
Ces fonctionnalités permettent aux mairies de créer manuellement ou automatiquement, et en fonction des critères de chaque commune, une sélection des atteintes sur lesquelles elles peuvent agir ; de pouvoir évaluer et chiffrer les moyens d’intervention nécessaires grâce aux fonctionnalités de l’application (photo, descriptions des contributeurs, etc.) ; ou encore de mettre à jour la carte au fur et à mesure du nettoyage effectué. L’équipe de Jéjé Maoré se propose même d’exporter les données vers un GPS de la collectivité pour faciliter l’intervention des agents, et de les informer par alerte mail lorsqu’une nouvelle atteinte est repérée. Le tout de manière entièrement gratuite : “Il n’y a aucune velléité lucrative”, explique le responsable de Jéjé Maoré.
D’ailleurs, des éco-organismes comme écosystème ou éco-emballage utilisent déjà l’application et les remarques des internautes pour améliorer leur service de collecte. Les communes en feront-elles autant ? Elles n’ont en tout cas plus d’excuses.
Quarante-neuf jours pour parcourir neuf kilomètres, soit cinq jours et demi pour en parcourir un seul : c’est le calcul que s’est amusé à faire Olivier lorsqu’il a reçu sa facture d’électricité. Partie du centre de tri de Kawéni, la lettre est en effet arrivée un mois et demi plus tard à Labattoir. À Mayotte, il n’est pas le seul à avoir fait ce constat. “Ne la recevant pas, j’ai heureusement pris l’initiative de me rendre sur le site Internet pour la consulter et la payer en ligne, faute de quoi j’aurais dû payer une majoration”, déplore-t-il.
Malheureusement pour l’usager, c’est l’un des sujets de discussion les plus en vogue en ce moment : les retards dans la distribution des lettres et colis par La Poste. Si, pour certains, ce dysfonctionnement n’engendre pas de graves conséquences, pour d’autres en revanche, elles sont bel et bien réelles. C’est le cas par exemple, de ce particulier qui reçoit une amende au-delà du délai de majoration. Résultat : au moment de la régler, il doit déjà payer plus. C’est aussi vrai pour ce chef d’entreprise qui attend ses colis de métropole et dont le retard de livraison crée un trou dans la trésorerie.
Enfin, les banques et leurs clients ne sont pas en reste, puisque les codes de cartes bancaires, envoyés par courrier après la récupération de la carte, arrivent au-delà du délai de validation. Bref, chacun a ses raisons de râler. “À juste titre”, comme le concède lui-même Christian Montes, directeur régional de La Poste de Mayotte, qui qualifie lui-même certains délais “d’aberrants.” Pas toujours de place dans les avions Concentrons-nous en premier lieu sur les lettres et colis arrivant de l’extérieur, essentiellement de métropole. Ils représentent presque 80 % du courrier distribué à Mayotte. Or, le courrier n’est pas prioritaire dans un avion, qui transporte également d’autres marchandises : “Il part s’il reste de la place, et en fonction de la place disponible”, explique Christian Montes. Ainsi, si celle-ci est réduite, le courrier est chargé en fonction de son affranchissement : les express en priorité, le reste ensuite. Dans l’ordre des priorités, cela donne les envois Chronopost, Colissimo, lettres prioritaires, lettres vertes et, en dernier lieu, lettres économiques.
Pour ne rien arranger à cette sélection, le directeur explique subir “une double insularité. Avant d’arriver à Mayotte, ce courrier passe par La Réunion.” Le problème se répète alors. Au final, le courrier en provenance de l’étranger ou de métropole arriverait à Mayotte, selon La Poste, trois semaines en moyenne après avoir été posté. Une moyenne qui compte des jours avec très peu d’arrivées, et d’autres au contraire, avec de gros volumes à traiter d’un seul coup. Des flux variables, que “Nous serions à même de gérer dans une situation idyllique”, assure le responsable. Oui, mais voilà, Mayotte n’est pas un terrain de jeu idyllique pour les facteurs. Le grand labyrinthe des adresses “Il y a toujours des progrès à faire, mais c’est un métier compliqué, et encore plus à Mayotte”, commente La Poste. En cause : les mouvements sociaux, barrages de route, et embouteillages que peut connaître l’île aux Parfums. Une route bouchée, c’est un véhicule qui n’avance pas. Mais la raison première tiendrait surtout à l’adressage, particulièrement aléatoire chez nous… pour ne pas parler de flou total. “Ici, chaque facteur livre entre 500 et 1500 courriers par jour, avec 70 % d’entre eux qui sont mal adressés”, provoquant ainsi des retards dans le traitement des correspondances. Pour bien comprendre, il faut détailler les étapes.
Une fois le courrier arrivé sur le lieu de distribution communal, trois étapes précèdent la tournée. Il s’agit du tri général, où le courrier à distribuer est réparti entre les différents facteurs de chaque zone ; du “coupage”, ou le facteur trie ses missives par voie ou portion de voie ; et enfin du “piquage”, durant laquelle le facteur classe ses lettres par ordre de distribution. Or, en raison d’adresses imprécises ou mauvaises, ces deux dernières étapes, censées prendre deux heures en temps normal, peuvent atteindre une journée. “Si un facteur qui a l’habitude peut éventuellement classer son courrier de mémoire parce qu’il connaît ses destinataires, un agent qui est nouveau aura beaucoup plus de mal.” Et le problème se répète sur le terrain : livrer un courrier mal adressé, ou destiné à une adresse encore vague nécessite des recherches sur le terrain. Autant de temps passé à trouver le bon lieu ou la bonne personne, et qui empiète sur le reste de la tournée, retardant toute la livraison. Ainsi, votre courrier, même clair dans son adresse, est peut-être victime de ses prédécesseurs moins rigoureux. Des retards qui tiendraient donc pour une bonne partie au problème des adresses indéterminables à Mayotte, mais aussi à une mauvaise habitude : “Le facteur trouvera”, comme on se dit parfois. “Cela peut être le cas dans de petits villages”, explique Christian Montes.
Mais ce n’est plus le cas partout à Mayotte désormais. Doit-on pour autant se résigner et désespérer ? Des progrès à venir “Non”, assure le directeur régional. Pour remédier au problème, des conventions sont en cours de signatures entre La Poste et différentes communes, parmi lesquelles Mamoudzou, Koungou, Combani ou les communes de Petite-Terre. Elles ont pour objectif de parvenir à 60 % d’adresses correctes et précises avant la fin de l’année (les communes de Petite-Terre sont déjà parvenues à un adressage précis à environ 80 %), grâce à des dénominations de voies, à la numérotation des habitations, etc. Sera ensuite remise en main propre, à chacun des habitants concernés, la bonne adresse à utiliser. Quelques mois seront ensuite laissés aux gens pour s’y habituer et prévenir leurs correspondants. Au-delà, les courriers mal adressés seront tout simplement retournés. L’objectif est de faire prendre de bonnes habitudes, une fois que les conditions le permettront.
Des responsables de quartiers devraient également être nommés pour la remise du courrier dans les bidonvilles, qui par définition ne peuvent avoir ni voies ni numérotations précises. “Ces mesures devraient permettre de diminuer le temps de recherche, assure Christian Montes, et donc de limiter les délais.” Au rang des mesures, une autre convention pourrait également être signée avec Total. Quel rapport ? En cas d’absence lors de la remise d’une lettre recommandée, le destinataire pourra, muni de son avis de passage, appeler au numéro indiqué et demander à ce qu’il soit déposé dès le lendemain dans la station-service la plus proche.
Cela, afin de désengorger les bureaux de poste, et assurer une récupération des lettres recommandées dans les plus courts délais, notamment pour les actifs. Enfin, il n’en demeure pas moins que la distribution de courrier reste une tâche de main d’œuvre, et qui dit main d’œuvre dit êtres humains : “Nul n’est infaillible, des erreurs peuvent arriver, nous le reconnaissons, et nous l’assumons : en cas de majoration à payer, demandez une attestation à un agent de La Poste pour justifier de votre non-responsabilité. Nous la ferons. Les organismes se montrent compréhensifs et les situations peuvent se régler à l’amiable. De la même manière, si le facteur ne passe pas, signalez-le-nous. Cela nous permet d’améliorer notre service.”
Comment limiter les risques de retards ?
►Investissez dans une boîte aux lettres. Cela paraît évident, mais à Mayotte, huit adresses sur dix n’en possèdent pas. Précisez-y votre nom, et le nom de chaque habitant des lieux.
►Écrivez votre adresse le plus précisément possible : rue ou voie, chemin, numéro de maison ou d’immeuble, numéro d’appartement, etc.
►Demandez, si possible, à ce que vos courriers vous soient expédiés avec un affranchissement prioritaire et suivi.
►En cas de problème, un numéro est mis à disposition : le 3631 permet de prévenir le centre de distribution et de lancer une recherche de courrier. Une réponse est apportée sous 15 jours.
« Nous ne sommes pas dans une logique de développement, mais de survie. Je ne sais pas si en janvier, nous serons toujours là » », constate amèrement Nassem Zidini, le directeur. La couveuse d’entreprises de Mayotte pousse aujourd’hui un cri d’alarme: elle doit faire face à de grandes difficultés financières.
« J’ai négocié la semaine dernière auprès de notre banque un découvert de 50 000€ pour finir l’année », explique Nassem Zidini. Comment expliquer cette situation? La couveuse, qui est financé par la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIECCTE) et par le conseil départemental, indique n’avoir reçu en avril que 30% de la subvention de la première et n’avoir toujours pas reçu la subvention du second. « En ce qui concerne la Dieccte, nous devrions recevoir le solde en fin d’année. Cela tranche avec les années précédentes, où nous recevions de sa part 80% de la subvention en début d’année », précise Nassem Zidini. « En ce qui concerne le conseil départemental, on nous a fait savoir que le règlement était en cours. » Le directeur ajoute que la couveuse ne saura qu’en janvier si la Dieccte continuera à l’accompagner. Et alors que la couveuse n’a récemment pas été retenue pour une étude/action permettant l’implantation et le démarrage d’une activité d’une coopérative d’activité et d’emploi à Mayotte (dans le cadre d’un appel à projets du ministère des Outre-mer pour le développement de l’économie sociale et solidaire), Nassem Zidini estime qu’il existe d’autres solutions. « Nous pourrons nous positionner sur d’autres appels à projets, à condition que nos comptes soient au vert ». La couveuse d’entreprises emploie aujourd’hui quatre salariés. Elle suit actuellement une vingtaine d’entrepreneurs.
Le festival Milatsika, qui s’est déroulé samedi et vendredi dernier au plateau sportif de Chiconi, a rencontré une fois de plus un vif succès. Musiciens locaux et internationaux se sont succédé sur scène pendant ces deux soirées inoubliables. Flash info vous propose un retour en image sur le plus célèbre festival de musique de l’île aux parfums.
Durant une semaine, une vingtaine d’étudiants en formation de directeurs d’hôpitaux, de l’école de Rennes, l’EHESP (Ecoles des Hautes Etudes En Santé Publique) se sont rendus sur l’île aux parfums afin de mieux comprendre le fonctionnement du Centre Hospitalier de Mayotte. Des journées intenses, au programme: une visite du site principale, une visite des sites périphériques (les différents dispensaires), une rencontre avec l’ARS (Agence régionale de Santé) et pour finir, une rencontre avec le préfet. « Le projet est sous la totale initiative de la promotion mais néanmoins soutenu par l’école. Tout le monde était enthousiaste à l’idée de découvrir Mayotte, d’autant plus que c’est la plus grosse maternité de France. Nous avons été agréablement surpris, lors de la visite du CHM, par les locaux et l’adaptation face au manque de personnel », explique les étudiants.
Le 25ème congrès de l’association des communes et collectivités d’outre-mer (Accd’om) présidée par Ibrahima Hanima, la maire de Chirongui, démarre aujourd’hui et se tient jusqu’à jeudi au Conseil départemental. Environ 70 Ultramarins des autres Dom-Tom ont répondu à l’invitation. Les finances des collectivités seront notamment à l’ordre du jour.
La première fois, c’était en 2001, 15 ans après, le congrès de l’Accd’om pour son 25ème anniversaire revient à Mayotte avec une délégation de 70 Ultramarins (hors Mayotte). Pendant 4 jours, élus et agents territoriaux vont se pencher sur plusieurs problématiques qui concernent environ 2 millions de personnes (la population française ultramarine), notamment l’impact de la loi NO tre (loi portant nouvelle organisation territoriale de la République) qui vise notamment à renforcer les compétences des régions et des établissements publics de coopération intercommunale.
Une question d’autant plus intéressante que les intercommunalités mahoraises en dehors de celles de Petite-Terre et de Mamoudzou-Dembeni rencontrent des difficultés liées à des guerres intestines entre maires de différentes communes et divers bords politiques. Les conférences se tiendront à l’hémicycle Bamana au Conseil départemental et sont ouvertes à tous. À l’issue du congrès, des synthèses des débats seront effectuées et des motions seront rédigées pour envoi au gouvernement afin que l’outre-mer fasse part de ses doléances.
C’est juste après ce congrès que les membres de l’Accd’om se retrouveront à Paris la semaine suivante pour son assemblée générale et c’est à ce moment-là que seront transmises les motions. Pour ce qui est du financement de l’événement, Lilian Malet, délégué général de l’Accd’om, tient à préciser que chaque membre paie totalement pour participer (hébergement et billets d’avion).
La structure est elle-même financée par les cotisations des adhérents. Quant aux congrès, ils sont financés grâce à des fonds publics et privés. Parmi les exemples concrets de réalisation sur le terrain de l’action et du lobbying de l’Accd’om, on peut noter l’amendement des règles en termes d’assurance pour les transports scolaires en Guyane sur les axes fluviaux.
En effet, certains élèves étant amenés à traverser des rivières en bateau pour se rendre à l’école, l’Accd’om a obtenu que les compagnies d’assurances couvrent ces modes de transports. La réussite et l’application des motions décidées par l’Accd’om sont consultables sur le site internet de l’organisme : http:/www.france-accdom. org/. La structure assure dont ce travail fastidieux de défense des droits des communes et collectivités ultramarines dans un contexte où l’outre-mer est et qui plus est Mayotte, est souvent rétrogradée au second plan par rapport à la métropole.
L’affaire s’était déroulée durant la visite d’Ericka Bareigts, le 29 septembre dernier, une jeune femme avait été violée dans la nuit par une bande de plusieurs individus. 6 personnes potentiellement impliquées, ont été interpellées aujourd’hui à Majicavo apprenait-on ce matin d’une source policière.
Lors de la séance plénière du 13 octobre, les raisons du retrait de l’Agence régionale de santé (ARS-OI) sur la question du Service polyvalent d’aide et de soins (Spasad) à domicile sont apparues au grand jour.
Tout d’abord, il faut rappeler que notre département manque cruellement de structures de prise en charge à domicile en matière de santé pour les personnes âgées. Des anciens dont le nombre est amené à évoluer de manière croissante à l’avenir. Or, un Spasad est un service qui cumule à la fois l’aide à domicile (ménage, préparation des repas, courses…) pour des actions que les personnes âgées ne peuvent plus accomplir, et en même temps les soins infirmiers, traitement, piqûres, suivi médical… Il semblait donc tout à fait indiqué d’en installer un à Mayotte, afin d’anticiper sur les besoins futurs. Pourtant, le service ne verra pas le jour, car l’ARS s’est désengagée, en raison du choix opéré par le conseil départemental.
Ce dernier a en effet procédé à l’appel d’offre et a retenu une association : Fikira Djema de Nyambadao. Issa Abdou, conseiller départemental de Dembéni dans lequel se situe le siège social de l’association, avait personnellement défendu ce dossier, lors de la commission d’attribution qu’il présidait, et qui a été préféré à celui de la Croix-Rouge. Dans un courrier lu en séance mardi par une conseillère départementale de l’opposition, Soihirat El Hadad, l’ARS explique les raisons de son désengagement : « l’association Fikira Djema n’a aucune expérience dans le secteur médico-social réglementé et très contraignant ; elle ne gère à ce jour qu’un budget de 22.250 euros par rapport au budget prévisionnel de 1.535.724 euros » dévolu au Spasad (dont une subvention de 500.000 euros de l’ARS-OI). L’ARS relève en outre que le siège social, dans la commune de Bandrélé, « est trop éloigné de la zone de recrutement principal des bénéficiaires potentiels (le grand Mamoudzou) et que si l’association propose pour sa partie SSIAD (soins infirmiers) un opérateur métropolitain expérimenté », lui-même reste « très éloigné du territoire et des problématiques de Mayotte ». Par ailleurs, le budget prévisionnel de l’association présente un déséquilibre de plus de 400.000 euros pour sa 1re année de fonctionnement en tant que Spasad.
Manifestement mis en cause en séance publique et gêné aux entournures, le conseiller de Dembéni, Issa Abdou, a tenté de justifier la décision de la commission d’attribution sur le fait que l’association parrainée par la Croix-Rouge, Msanda-Mayotte, ne présentait, elle non-plus, pas toutes les garanties pour se voir attribuer le marché du Spasad. Elle avait en tout cas les faveurs de l’ARS… Dans l’hémicycle, le conseiller a certifié que l’attribution du marché a été « validé conjointement par tout le monde, dans les règles de l’art du code des marchés publics ». Il n’empêche que les conséquences de cette débâcle sanitaire demeurent : il n’y aura pas de création de Spasad à Mayotte, et l’ARS ne versera donc pas 500.000 euros de subvention. Autant d’emplois qui ne seront pas créés et de personnes âgées qui ne seront pas soignées.
Le tribunal correctionnel a traité hier une affaire de dénonciation calomnieuse concernant un acte sexuel présumé se rapprochant de l’exhibitionnisme. Mis en cause par une enseignante, un infirmier scolaire d’un collège a porté plainte contre celle-ci pour diffamation. Elle le soupçonne de s’être masturbé dans son bureau en sa présence et celle d’une élève.
L’affaire prête à sourire à première vue, mais elle s’avère complexe pour le tribunal tant il est difficile d’établir qui dit la vérité. En effet, deux paroles s’opposent dans ce dossier. Celle de Martine H*, 44 ans, qui accuse son collègue infirmier Bruno D*, 63 ans, de s’être caressé le sexe dans l’établissement scolaire à la vue d’autrui tandis que lui nie ces allégations.
Les faits remontent au mois d’octobre 2015, alors qu’un cross se déroulait dans l’établissement scolaire, une élève fait un malaise. Martine H emmène la jeune fille à l’infirmerie du collège. Bruno D allonge l’adolescente sur le lit médical avant de l’ausculter. Puis celui-ci selon le professeur de français, s’éloigne avant de tourner vers la fenêtre et de porter ses mains à son entrejambe et de dégrafer son pantalon. Elle affirme avoir vu ensuite l’infirmier faire des gestes équivoques des épaules lui laissant penser qu’il se masturbait.
Digne d’un célèbre spot publicitaire pour une marque de cuisines, la scène paraît surréaliste, mais l’enseignante semblait convaincue par sa première impression au point d’en parler autour d’elle et de contribuer directement ou indirectement à véhiculer une rumeur qui va courir pendant près de trois semaines dans l’établissement au sujet de l’infirmier. Car là est le problème pour Martine H, celle-ci au lieu d’en informer le principal du collège, va d’abord se confier auprès de collègues. Il faudra attendre que la direction la convoque pour qu’elle s’explique et soit confrontée à Bruno D. Ce dernier surpris par ces accusations décide de porter plainte pour dénonciation calomnieuse. S’en suivent des auditions menées lors de l’enquête auprès des différentes personnes auxquelles le professeur s’est confié sur l’affaire. Il en ressort d’après l’énoncé réalisé par la présidente du tribunal Françoise Derouard, des versions divergentes et des déclarations fausses ou mal interprétées par les témoins concernés qui vont mettre quelque peu à mal la défense de la prévenue.
L’enseignante a-t-elle un problème avec les hommes ?
Au-delà des faits proprement dits, c’est la fragilité psychologique de l’enseignante qu’a entre autres retenue le procureur. Une fragilité que l’intéressé ne conteste pas puisqu’elle s’était même entourée des conseils de l’infirmier scolaire qui lui a recommandé de consulter un psychologue. « A cela s’ajoute la problématique qu’entretient madame avec les hommes (sic) », soulignait le parquet. Martine H a exprimé son mal-être en avouant à un de ses confidents « en avoir marre de rencontrer que des pervers ». Agacée par les compliments sur son physique formulés par l’infirmier à son sujet, elle expliquera au CPE que Bruno D est « très charmeur, très dragueur ». « Il me disait souvent tu es belle et attirante », a-t-elle déclaré aux enquêteurs. Madame la procureure Morgane Boulet, dans ses réquisitions, dénonce une fragilité psychologique « qui peut causer du tort aux autres ». « Ce n’est pas parce qu’elle est fragile qu’elle doit faire de fausses déclarations et ce genre de dénonciation calomnieuse peut décourager à l’avenir certaines personnes témoins de harcèlements, agressions sexuelles ou exhibitionnisme, de témoigner ou dénoncer », reproche-t-elle à la prévenue.
Pourquoi l’élève n’a pas été entendue ?
L’avocat de la défense, Me Simon, soulignera quant à lui l’absence d’audition de l’élève qui était elle aussi présente lors des soi-disant faits. Il est en effet, surprenant que la jeune fille n’ait pas été auditionnée dans cette affaire laissant ainsi la place à quelques doutes. De plus, Me Simon relève également l’absence là aussi, d’expertise pour déterminer si sa cliente a bien des problèmes psychologiques ou psychiatriques. « Sans cela on ne peut pas affirmer que Mme Martine H est une manipulatrice », déclare-t-il durant sa plaidoirie. Enfin, l’avocat insiste aussi sur l’absence de dénonciation formelle de la part de l’enseignante en vers l’infirmier puisque dans ces déclarations elle a toujours utilisé les allocutions « je pense que » ou « je suppose ». Mais de son côté, Bruno D reproche à sa collègue d’avoir contribué à entacher sa réputation en disant au principal qu’il est un pédophile ce que la défense rejette. La direction de l’établissement n’a en effet, pas été questionnée par les enquêteurs sur ces paroles qui auraient pu être proférées.
La défense demande bien évidemment la relaxe dans ce dossier tandis que le plaignant réclame 2 000 € de dommages et intérêts. Le ministère public est un peu plus sévère et demande que soit prononcée une amende de 3 000 € et une autre de 1 000 € avec sursis. Le délibéré de l’audience sera rendu le 19 octobre prochain.
Hier après-midi, dans les locaux de la Deal, s’est tenue la journée information aux IDSR (Inspecteurs Départementaux de la sécurité routière). Cette journée avait pour but de réunir les différents acteurs afin d’échanger et de faire connaissance. La sécurité, une question qui soulève bien des débats à Mayotte… Hier, s’est donc tenue la journée information aux IDSR à la Deal de 14h à 17h.
La Directrice de Cabinet, Ghilbert-Bezart Florence a accueilli une trentaine de personnes en débutant par la remise des arrêtés de nomination ainsi que des gilets de sécurité et des badges. Plusieurs interventions ont ensuite eu lieu. Notamment l’intervention du Brigadier chef Boura Mansoibou sur le thème de l’alcool au volant et ses conséquences. La gendarmerie a également présenté le matériel de dépistage alcoolémie, stupéfiant et de contrôle de vitesse. Quant à la Deal elle s’est consacrée à la présentation du matériel utilisé lors des interventions dans les établissements scolaires et les entreprises.
Pour finir, c’est le service Départemental d’incendie et secours de Mayotte qui ont donné lieu à une mise en scène avec l’équipage sur une prise en charge de victime de 2 roues motorisées accidentée afin de montrer les gestes de premiers secours. Rappel en chiffres sur les accidents de la route : 6 morts en 2016 dont 4 roues motorisées, un cycliste et un piéton (en 2015, 7 personnes au total sont décédées). Une baisse considérable cette année: moins 38% sur les accidents routiers et moins 66% de blessés par rapport à 2015.
Le tribunal correctionnel était amené à traiter une affaire peu banale hier. Elle concernait des faits de violence et de menace de mort d’une jeune femme en situation irrégulière en vers son amant. Ce dernier a eu le malheur de refuser la proposition de mariage de sa maîtresse.
« La chaine du mariage est si lourde qu’il faut être deux pour la porter, quelquefois trois ». Cette expression d’Alexandre Dumas, le plaignant appelé à la barre hier matin l’a peutêtre fait sienne, mais à son détriment. Marié, ce jeune homme de 23 ans nouait une relation adultère avec une femme sans-papier du même âge que lui. Alors qu’il pensait pouvoir entretenir sa double vie, celui-ci s’est fait prendre la main dans le sac par sa compagne. Ainsi ont commencé les ennuis pour le mari infidèle. Mais contrairement à ce que beaucoup auraient pu imaginer, ce n’est pas l’épouse qui a mené la vie dure à l’intéressé, mais bien sa maîtresse. Les faits remontent au 25 mai 2016 à Pamandzi.
Alors que Mohamed* prenait sa douche, madame intercepte un appel de son amante. S’en suit un échange de noms d’oiseaux entre les deux femmes avant que Souria* la maîtresse de Mohamed ne rencontre ce dernier et commence à s’en prendre à lui physiquement. En effet, celui-ci a eu l’outrecuidance de refuser la demande en mariage de sa maîtresse… Fort heureusement, au moment de l’altercation un passant s’est interposé. La femme folle de rage était armée d’un couteau qui a failli blesser le témoin. Mohamed quant à lui s’est réfugié chez un voisin. L’agresseur va proférer à plusieurs reprises des menaces de mort. « Elle voulait me tuer, cette femme est folle », expliquet- il au président du tribunal correctionnel. Absente de l’audience, la prévenue en situation irrégulière a vu dans le refus de sa proposition de mariage un obstacle dans son obtention d’un titre de séjour. Ceci expliquerait sa colère incontrôlable sans néanmoins la justifier. »Aujourd’hui, j’ai peur de sortir dans la rue et de la croiser », raconte Mohamed devant le tribunal.
Le procureur Mme G uegan ce « comportement est aberrant » venant de la prévenue. « Elle a d’abord menacé la victime avec un caillou puis une barre de fer et enfin un couteau tout en prononçant des menaces de mort », rappelle la magistrate. Pour le ministère public, il n’en faut pas plus pour entrer en voie de condamnation. Le tribunal a donc donné raison à la victime et condamné la jeune femme à 1 000 € de dommages et intérêts au titre du préjudice moral, 3 mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve.
L’Amphidrome est à peine arrivé jeudi dernier qu’une première polémique vient d’éclore à son encontre.
Ce sont les transitaires qui transportent les conteneurs arrivés au port de Longoni, qui ont tiré les premiers. L’objet de leur colère, l’étroitesse du couloir central qui peut accueillir les camions. Les transitaires ont fait part de leur énervement hier après que des essais aient été effectués pour embarquer des poids lourds. Ceux-ci se sont plaints de l’exiguïté du couloir central. En effet, les chauffeurs et les employés du STM se sont rendus compte qu’il était impossible pour le conducteur d’un poids-lourd garé au centre de la voie de sortir de sa cabine l’accès étant bloqué des deux côtés par les parois des étages passagers.
Une contrainte non négligeable car en cas d’incendie ou de submersion du navire, les routiers ne pourraient pas s’extirper de l’habitacle. En réponse à nos questions, le directeur du STM Franck Fournier s’est voulu rassurant: « nous allons faire en sorte si besoin est, de garer les camions aux extrémités ». A ces endroits du bateau, le problème ne se pose pas. Mais dans le cas où l’axe central devait être rempli de poids-lourds, le problème se poserait tout de même. La direction a expliqué réfléchir à une solution dans le cas où cette situation se présenterait.
Quoi qu’il en soit, ce couac interroge quant à la réflexion des ingénieurs qui ont conçu le bateau en l’occurrence le chantier naval de l’île Maurice et de l’acquisiteur, le département. Pourquoi cette éventualité n’a pas été pensée avant la fabrication du bateau? Pourquoi des tests n’ont pas été effectués à l’île Maurice, avant que l’amphidrome ne soit acheminé ici ?
Pour les défenseurs du projet de pont reliant Grande-Terre et Petite-Terre dont de nombreux transitaires, cette anomalie qui s’ajoute aux problèmes récurrents que rencontre le STM dans sa gestion des flux de passagers et de véhicules, apporte de l’eau à leur moulin.
Le groupe réunionnais Optic Développement, déjà présent à Mayotte via son enseigne Optique du Bourbon, prévoit d’ouvrir le 1er décembre prochain un magasin sous franchise Alain Afflelou au centre El Farouk à Kawéni.
Il souhaite dans le même temps contribuer au développement du nombre d’ophtalmologistes sur l’île. » Optic Développement a toujours cru au développement de Mayotte », indique Frédéric Narassiguin, le président du groupe réunionnais d’optique. Ce dernier, déjà présent sur l’île via son enseigne Optique de Bourbon (un magasin), prévoit d’ouvrir le 1er décembre prochain un magasin sous franchise Alain Afflelou (Optic Développement est le master franchisé d’Alain Afflelou à La Réunion) au centre El Farouk, au niveau du rond point SFR à Kawéni. Le magasin devrait disposer d’une surface de vente de 130 m².
Les consommateurs mahorais vont pouvoir bénéficier de deux offres nationales de la franchise, qui compte 700 points de vente en France: le paiement mensualisé des lunettes entre 12 et 24 mois (Next Year et Win Win) et la deuxième paire pour un euro de plus (Tchin Tchin). En rayon, il sera possible de trouver les montures des marques Alain Afflelou, Ray-Ban, Mina Ricci, Lacoste, Boss, Julbo ou encore Tom Ford. A noter que des marques de lunettes pour enfants seront également proposées (Hello Kitty, Spiderman, Titeuf, etc). En outre, le nouveau magasin proposera sur commande des produits acoustiques. « Un audioprothésiste de La Réunion pourra se déplacer sur l’ile en fonction des demandes », explique Frédéric Narassiguin. « Nous avons déjà noué un partenariat avec l’association pour les déficients sensoriels de Mayotte (ADSM) pour les fournir. Désormais tout le monde pourra bénéficier de ces produits. »
Toujours un seul ophtalmo sur l’île (!)
Si les consommateurs mahorais vont donc bénéficier d’un nouvel opticien, rappelons qu’il n’y a à l’heure actuelle qu’un seul ophtalmologiste sur l’île (en plus du service ophtalmologie au CHM ) contre une quarantaine à La Réunion. « Nous essayons de trouver des solutions pour augmenter le nombre de prescripteurs sur l’île afin de réduire le temps de délai de rendez-vous », note Frédéric Narassiguin. « Car avec ces délais, ce sont autant de clients qui mettent du temps avant de venir acheter des lunettes chez nous. » Le dirigeant ajoute que le centre El Farouk devrait compter des cabinets médicaux. « Nous essayons d’y faire venir un ophtalmologiste », dit-il.
Ce problème de prescripteurs est l’une des raisons pour lesquelles Optic Développement ne projette pas encore d’autres ouvertures de magasins d’optique sur l’île. « Nous verrons aussi si à l’avenir un autre centre commercial de type Jumbo y voit le jour », confie-t-il.
Fiche d’identité du groupe Optic Développement
Optic Développement possède trois branches d’activité (optique, audio et contactologie). Il compte une trentaine de magasins d’optique à La Réunion, via 3 enseignes : une marque locale (Optique de Bourbon) et deux franchises (Alain Afflelou et Optical Discount). Le groupe emploie 200 salariés environ. A noter que Frédéric Narassiguin, le président du groupe, s’est vu décerner en juin dernier par le Sidol (Syndicat des importateurs et des distributeurs en optique lunetterie) le prix d’opticien de l’année. Il a été choisi parmi les 13 000 opticiens de France. Il a aussi été élu jeudi dernier entrepreneur de l’année à La Réunion. Il a ainsi reçu le Tecoma Award décerné par le magazine l’Eco-Austral
Au terme d’une rencontre compliquée, Dzoumogné a vaincu Koropa (2-1) et conquis son premier titre de champion de Mayotte, samedi après-midi lors de la 21ème journée de Division d’Honneur.
Malgré sa victoire à Bouéni, le FC M’tsapéré, son dauphin, ne peut plus le rattraper. Et si mathématiquement les joueurs de Foudre 2000 avaient droit à l’erreur – à condition de gagner le dernier match -, il leur fallait ce succès pour s’assurer du sacre, comme l’explique Abdou Lihariti Antoissi alias Maradona, leur capitaine. « La dernière journée, M’tsapéré jouera contre Vahibé, une équipe déjà condamnée, tandis que nous nous déplacerons à Handrema, qui jouera sa survie en DH : il était donc indispensable de gagner aujourd’hui. »
Dzoumogné détrône ainsi le FCM, l’octuple champion de Mayotte, qui avait remporté les trois derniers championnats (2013, 2014, 2015). Il représentera Mayotte à la coupe des clubs champions de l’océan Indien (CCCOI ) en 2017. Une compétition qui change de formule. En effet les champions des six pays concernés (Mayotte, la Réunion, les Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles) s’affronteront dans un tournoi commun.
Contrairement aux éditions précédentes où ils étaient séparés dans deux poules de trois équipes (Mayotte, les Comores, Madagascar d’un côté, la Réunion, Maurice, les Seychelles de l’autre) : seul le premier de chaque poule se qualifiait pour la finale de la CCCOI . Si les dés sont jetés en haut de tableau avec le titre de Foudre 2000, en bas de tableau, le suspens est entier avant la 22ème et dernière journée, prévue mercredi 19 octobre (19h). Handréma ou Bouéni accompagnera Vahibé en DHT. Avantage au premier, classé hors de la zone de relégation à l’issue de cette 21ème journée et qui recevra le nouveau champion, dans un match désormais sans enjeu pour lui. Pour Miracle du Sud, c’est une autre histoire.
Premiers relégables et donc mal embarqués dans cette course au maintien, les Orange et Noir du MDS n’ont que pour une unique option la victoire pour espérer se maintenir… Mais ils défiront M’zouasia, dans le duel des clubs ennemis. Pour rappel, ce derby de Bouéni a donné lieu à des rencontres et des après matchs tendus ces dernières saisons. La tension est retombée en 2015 et 2016, il n’empêche, la rivalité entre les deux équipes reste extrêmement forte. « On dit que M’zouasia a laissé gagner Handréma et va tout faire pour donner le coup de grâce à Miracle », fait-on même courir la rumeur autour du championnat. Ambiance.
Le secrétaire du parti socialiste sera à Mayotte le 1er novembre Jean-Christophe Cambadélis, le secrétaire du PS sera en visite dans le 101ème département le 1er et 2 novembre. A l’approche des élections présidentielles et législatives, les socialistes continuent de venir au chevet de l’île après la visite de l’ancienne ministre de la culture Catherine Tasca et la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts en septembre dernier. Sensibilisée par la situation que traverse l’île, la gauche semble vouloir continuer son opération séduction auprès des Mahorais dans un territoire qui vote traditionnellement plus à droite.
Le Congrès des maires d’outre-mer se tiendra à Mayotte du 18 au 23 octobre Une centaine d’élus et d’agents municipaux ultramarins vont se donner rendez-vous à Mayotte dans moins de 10 jours pour le Congrès annuel des maires d’outre-mer. Présidée par la maire de Chirongui Roukia Lahadji, le Congrès aura pour but d’aborder du 18 au 23 octobre plusieurs thèmes à travers des conférences et des visites comme l’environnement (avec la visite de la décharge de Dzoumogné) ou le financement des communes.