Vendredi dernier, des équipes d’EDM sont intervenues, à Kawéni, quartier Convalescence, pour administrer les gestes de premier secours à une personne qui a procédé à la coupure d’un câble privé frauduleux sous tension, et sécuriser la zone en attendant l’arrivée des pompiers. Cette personne, gravement blessée, a ensuite été conduite au CHM. Déplorant ce grave incident, EDM rappelle que les câbles électriques ne doivent être manipulés que par des professionnels habilités. La fraude à l’électricité présente un risque pour la sécurité des personnes (électrocutions, incendies…) et des biens. Il est ainsi strictement interdit de détourner de l’électricité sous peine de poursuites judiciaires et financières.
Nouveau record absolu de naissances à Mayotte
Le directeur du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), Etienne Morel, a dévoilé mercredi le nombre de naissances sur le territoire en 2016.
Avec 9514 naissances, Mayotte bat de nouveau son propre record absolu, record déjà atteint en 2015 avec 9000 naissances environ. Pour rappel, en 2014, le CHM n’avait enregistré “que” 6814 naissances. S’adaptant à une activité de plus en plus intense, l’hôpital a recruté une quarantaine de sages-femmes au cours de l’année et a “joué avec les transferts vers les maternités périphériques”, a expliqué Etienne Morel. En outre, le directeur de l’hôpital a affirmé que des négociations étaient en cours avec le ministère de la Santé et l’ARS concernant le recrutement de personnel médical en 2017. Lors de la signature de la convention entre le CHM et l’Agence Française de Développement pour le financement de l’hôpital de Petite-Terre, Etienne Morel nous avait révélé que le CHM pré- voyait de déposer un dossier mi-2017 auprès du Comité Interministériel de Performance et de la Modernisation de l’Offre de Soins (COPERMO) pour reconstruire et augmenter les capacités de l’hôpital de Grande-Terre.
Vidéo-protection : 62 caméras pour fin 2017
Il y a un an tout juste, le premier schéma d’implantation de vidéoprotection à Mamoudzou voyait le jour. Une trentaine de sites étaient alors prévus pour accueillir les fameuses caméras. Finalement, ce sont 62 caméras qui balayeront jour et nuit les points stratégiques de la commune, de Jumbo Score à Tsoundzou.
“La sécurité est une des priorités de la municipalité”, expliquait hier Mohamed Majani, maire de Mamoudzou, lors de la signature du contrat entre la municipalité et l’entreprise Colas, qui aura à mettre en place les caméras de vidéoprotection. Car, un an après le premier schéma d’implantation, c’est désormais acté. Ce n’est plus seulement d’un projet dont il s’agit, mais bel et bien d’un chantier : Mamoudzou sera, en fin d’année 2017, dotée d’un système de vidéosurveillance. Et, au lieu de la trentaine de sites dont il était question alors, ce sont finalement 62 qui seront équipés en caméras, de Jumbo Score à Tsoundzou, avec la possibilité d’en rajouter ensuite.
Une décision dont s’est félicité le commissaire de Police Philippe Jos, pour qui ce dispositif permet de compléter l’action des services de police, et présente un triple avantage : “L’aspect dissuasif puisque la simple présence d’une caméra peut retenir, la possibilité d’interpeler les auteurs de méfaits en se rendant rapidement sur les lieux, et l’identification plus aisée des auteurs d’infractions si celle-ci est commise.”
Si la mairie souhaite garder un peu de discrétion sur les emplacements retenus, certains sont tout de même connus. Ainsi, le rond-point du Baobab, le rond-point SFR , la rue de la Convalescence, celle des 100 villas, la zone industrielle de Kawéni, etc. sont parmi les sites retenus.
Sur la base de l’étude menée l’an dernier (voir cartes), l’embarcadère de la barge, la place de la République, la place de l’ancien marché, le rondpoint des Petits-Loups, la rue du Commerce, le collège de Kawéni, ou encore le rond-point de l’ancien Méga devraient également faire partie des emplacements choisis.
D’une manière générale, les ronds-points sont des lieux privilégiés puisqu’ils permettent de filmer tous les axes qui s’y croisent, mais aussi les établissements publics – “Souvent sujets à dégradations” explique le maire -, les places, parkings et lieux isolés favorisant la délinquance. Deux-millions d’euros Le dispositif a un coût : deux millions d’euros, pour investir dans le matériel – des caméras “dômes” placées en hauteur pour éviter les dégradations, capables de filmer jour et nuit à 360°, et équipées de zooms -, leur installation, mais aussi la création d’un centre de supervision urbaine où seront les images seront centralisées et stockées durant un mois, conformément aux lois en vigueur. Celui-ci sera implanté dans les locaux actuels de la police municipale de Mamoudzou. Les premières mises en place devraient débuter au cours du second semestre 2017, pour un système global opérationnel en fin d’année.
Les huîtres, perles du lagon
On nomme « huîtres » les différentes espèces de mollusques bivalves appartenant à l’ordre des « Ostreida ». Comme tous les bivalves, leur corps est protégé par une coquille constituée de deux coques articulées par une charnière, qui leur permet de s’ouvrir ou de se fermer, contrairement aux « gastéropodes » qui ont une coquille unique et généralement spiralée (autant les escargots terrestres que les coquillages marins). Parmi les différents ordres de bivalves, on compte aussi les coques, les couteaux, les palourdes, les moules ou encore les pétoncles, autant de groupes contenant plusieurs espèces comestibles, comme la fameuse coquille Saint-Jacques (Pecten maximus, un pétoncle).
Les huîtres sont des bivalves immobiles, qui vivent soudées à un support dur – comme les moules- et qui ne peuvent pas se déplacer, contrairement aux palourdes ou aux pectens. Elles se nourrissent en filtrant l’eau par un flux inspiratoire, d’où elles retiennent les particules nutritives et le plancton. Leur coquille est généralement très irrégulière dans sa forme, constituée d’un empilement de larges écailles, facilement usées ou recouvertes d’autres espèces fixes, végétales ou animales. L’intérieur de ces valves est tapissé d’une très belle nacre caractéristique, qui est également capable de recouvrir d’éventuels débris présents dans l’organisme pour les transformer en perles.
A Mayotte, les huîtres sont représentées principalement par une espèce, petite mais abondante par endroits : l’huître tropicale Saccostrea cucullata. On la voit facilement à marée basse sur les côtes rocheuses, où elle couvre parfois entièrement la roche, repérable à ses ouvertures en petits zig-zags sombres – elle peut survivre à l’air libre le temps de la marée, hermétiquement fermée. C’est la seule huître vraiment comestible dans la région, même si elle est difficile à récolter, et toute petite (à peine du n°3 pour les plus grosses, selon le calibrage français). Surtout, elle grandit assez lentement, ce qui fait que son élevage à plus large échelle n’est pas considéré comme rentable – mais cela n’empêche pas certains gourmands d’en consommer occasionnellement.
Une autre huître est en revanche cultivée à Mayotte et dans beaucoup d’autres endroits : la fameuse huître perlière, Pinctada margaritifera. Bien avant le pétrole, c’est elle qui avait fait la renommée des Emirats du golfe Persique, et fasciné des écrivains comme Albert Londres ou Henri de Monfreid, qui décrivaient dans l’entre-deux-guerres les habitants misérables de Dubaï ou de Doha qui risquaient leur vie tous les jours en plongeant toujours plus profond à la recherche de ce coquillage miraculeux. Aujourd’hui, la production de perles est moins romanesque, puisqu’on a trouvé le moyen de cultiver cette huître, en y inséminant artificiellement un noyau perlier, qui sera ensuite recouvert de nacre par l’animal pour former au bout de quelques années l’objet de tant de convoitise. Quelques entrepreneurs se sont lancés dans l’aventure à Mayotte, et produisent des perles locales.
Dans une autre famille du même ordre, on rencontre souvent l’huître zig-zag géante, Hyotissa hyotis. Celle-ci est beaucoup plus facile à repérer : sa coquille peut dépasser 25cm de large, et l’ouverture en forme de zig-zag noir très prononcé la rend facile à reconnaître sous l’eau, même de la surface. On peut par exemple en voir de beaux spécimens au ponton de Mamoudzou, dissimulées parmi les algues et les coraux. Cette huître n’est pas considérée comme comestible, et n’est pas très perlière, ce qui lui permet d’échapper à la pêche et d’atteindre des tailles parfois impressionnantes à Mayotte. Il arrive d’en trouver des valves échouées sur les plages, grosses comme des assiettes – il ne faut pas les confondre avec les bénitiers, qui ne sont pas nacrés et ont des valves plus larges que longues.
Enfin tout aussi étrange, l’huître « aile de pingouin » (Pteria penguin) se rencontre sur certains aplombs (souvent les gorgones en profondeur, mais aussi au ponton de Mamoudzou), et se reconnaît à sa forme rappelant une moule, mais pourvue sur un côté d’une grosse excroissance pointue. Celle-là aussi peut produire des perles si on l’insémine en élevage, mais essentiellement des perles « mabé », c’est-à-dire de larges perles irrégulières et légèrement plus grossières, mais aussi plus originales (et moins chères) : elles ont été popularisées par Coco Chanel dans les années 1920, et on en produit à Mayotte pour l’artisanat local.
Mais n’espérez pas faire fortune en remontant tous les coquillages du lagon : sans insémination seule une huître sauvage sur mille recèlerait une perle, souvent biscornue ! Laissez-les plutôt filtrer gracieusement l’eau du lagon, qui a bien besoin de leur activité de dépuration, entièrement gratuite et bien pratique… C’est peut-être grâce à ces animaux que le lagon de Mayotte est la perle de l’océan Indien.
© CREDIT Frédéric DUCARME
On rencontre aussi l’huitre ziz-zag géante, comme ici au ponton de Mamoudzou.
La plupart des écoles de Mayotte fermées pour la rentrée
Entre la sécheresse et la grève des instituteurs, la majorité des élèves de l’île risquent de trouver porte close à la rentrée du 9 janvier. Point sur la situation.
La rentrée scolaire sera extrêmement perturbée, avec de nombreux établissements du 1er et du 2nd degrés fermés. En effet, à l’issue du comité de suivi de la ressource en eau ce mercredi, le vice-rectorat, la préfecture et l’association des maires ont décidé de différer la rentrée du 9 au 12 janvier pour la majorité des établissements scolaires des 8 communes du centre et du sud de l’île concernées par les “tours d’eau” (voir la liste en encadré). Ces trois jours devraient permettre de “préparer les approvisionnements”, a indiqué le directeur de cabinet du vice-rectorat, Stéphane Planchand, afin de pallier le manque d’eau durant les 48 heures de coupure qui perdurent dans quelque 40 villages. Le vice-rectorat a précisé dans un communiqué paru jeudi que les cours perdus seraient rattrapés.
La grève reprend
En parallèle, les syndicalistes du SNUipp-FSU ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le mouvement social qui a conduit en fin d’année dernière au blocage de près de 130 écoles (sur les 180 que comptent l’île) pendant 5 semaines. Ainsi, ils appellent les enseignants du 1er degré solidaires de la grève à bloquer l’ensemble des écoles du territoire à la rentrée. “Tant que nous n’aurons pas de réponse de la part du gouvernement, nous continuerons le mouvement”, a affirmé Anssiffoudine Port-Saïd, le secré- taire adjoint du SNUipp-FSU. Les grévistes réclament notamment la prise en compte de l’ancienneté des agents qui, avant 2005, étaient instituteurs de la collectivité de Mayotte. Cette mesure concernerait plus de 1300 fonctionnaires. Mais les syndicalistes revendiquent également une hausse de l’indexation (au 1er janvier 2017 portée à 40 %). “Il faudrait qu’elle soit au moins à 53 % comme dans d’autres territoires qui connaissent le problème de la vie chère. Là, ce serait un début d’égalité réelle”, considère Anssiffoudine Port-Saïd. Enfin, si le département a été le premier de France à avoir été intégralement classé Réseau d’Éducation Prioritaire (REP) en 2015, les grévistes estiment que c’est insuffisant et qu’afin d’augmenter les moyens affectés à l’éducation des enfants de Mayotte, il serait nécessaire de classer l’ensemble du territoire en REP+.
Mamoudzou envisage de fermer les écoles
Anticipant le blocage des écoles par les grévistes, la mairie de Mamoudzou envisage de fermer les écoles de la ville. Un communiqué de presse paru jeudi précise que la rentrée scolaire est “hypothéquée dans la quasi-totalité des écoles de la commune suite aux cas de dégradation” liés “aux mouvements sociaux des enseignants avant les vacances scolaires de décembre 2016”.
Établissements scolaires dont la rentrée est reportée au 12 janvier :
- 2nd degré : Les collèges et lycées de Dembéni, Chiconi, Bandrélé, Tsimkoura, Kani-Kéli, Chirongui, Sada, Tsingoni et Ouangani (sauf LP Kahani et collège de Tsingoni)
- 1er degré : Les écoles des communes de Chirongui (sauf Mramadoudou), Bouéni , Kani-Kéli, Bandrélé, Dembéni, Ouangani (sauf Kahani), Chiconi et Sada. “Les secteurs de Kahani et Mramadoudou ne sont pas oubliés mais bénéficient de la desserte des structures de santé”, précise le communiqué du vice-rectorat
Insécurité : Mayotte parmi les pires départements
Le Figaro a publié le 2 janvier dernier à partir des données de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), les chiffres des crimes et délits département par département pour l’année 2016.
Malheureusement pour le 101ème département, celui-ci figure (même s’il n’apparaît pas dans la carte) parmi les plus mauvais élèves. Avec au total 3 200 faits enregistrés (dont 1 500 cambriolages) pour 212 000 habitants (selon les chiffres officiels du dernier recensement de 2012), Mayotte comptabilise 15,09 faits pour 1 000 habitants. C’est certes moins que les champions de ce classement à savoir la Guyane avec 23 agressions pour 1 000 habitants ou encore la Seine-Saint-Denis avec ses 18 faits pour 1 000 habitants. Mayotte figure parmi la petite dizaine de départements comptant plus de 11 violences pour 1 000 habitants. Parmi eux, on retrouve notamment la Guadeloupe et la Martinique. Comme chaque année, la préfecture de Mayotte réalisera durant le mois de janvier un point sur les chiffres des violences dans le département afin d’apporter plus de détails sur les délits et crimes commis sur le territoire. En tout, ce sont près de 3,7 millions faits de violence qui ont été enregistrés en France en 2016 par la police et la gendarmerie.
Noël dans le lagon
Dans la période de Noël, où vitrines et salons se parent de leurs plus beaux atours, ceux qui sont en manque d’inspiration en matière d’harmonie des couleurs et des textures, de diversité des formes et des reflets, feraient bien d’aller faire un tour sous l’eau.
C’est Noël tous les jours, dans le lagon. Quand les Parisiens se ruinent pour acheter un sapin transgénique grisâtre, les Mahorais curieux de la mer peuvent admirer toute l’année le magnifique ver « arbre de noël », Spirobranchus giganteus : cet étrange animal vit bien dissimulé dans un tube creusé dans le corail, d’où émergent deux grands organes filtreurs spiralés et très vivement colorés, en forme de sapin, et qu’il peut rétracter en une fraction de seconde s’il se sent menacé. Ces organes mesurent rarement plus de 5 centimètres de long, mais il arrive de trouver plusieurs dizaines d’individus sur la même colonie de corail, tous de couleurs différentes, formant une belle forêt miniature… Les vers « sabelles » fonctionnent un peu de la même manière, mais sont plus gros, ont un tube visible et leur panache n’est pas spiralé mais en éventail.
Poursuivons sur les décorations de Noël : la mer est pleine de guirlandes, parfois colorées voire lumineuses. On trouve par exemple facilement des holothuries synaptides dans les lagons. Ce sont de longs concombres de mer assez fins qui vivent dans les herbiers, dont le corps est parfois parcouru par cinq lignes jaune vif du plus bel effet. On peut aussi citer les salpes, fréquentes dans le lagon en pleine eau, qui sont des chaînes d’êtres transparents (qui appartiennent au groupe des tuniciers, assez proche génétiquement des vertébrés), et qui peuvent dans certains cas dépasser un mètre de long. On les confond facilement avec d’autres animaux planctoniques transparents, les cténophores, sortes de méduses sphériques ornées de peignes très fins qui irisent la lumière en arc-en-ciel, et prolongées par deux longs tentacules – non urticants – constituant d’excellents analogues à des boules de noël. A ce titre, on pourra les associer avec l’algue-perle (Valonia ventricosa), une algue sphérique unicellulaire de plusieurs centimètres de diamètre aux reflets brillamment nacrés. Plus dangereux, le bel oursin-fleur (Toxopneustes pileolus), que l’on croise parfois sur les platiers, n’a lui non plus rien à envier aux plus belles fantaisies des décorateurs de fin d’année.
Sapins, boules et guirlandes : il ne manque plus que l’étoile. Et il est vrai que les étoiles de mer sont étonnamment rares à Mayotte, plus même qu’en métropole ou à la Réunion – les scientifiques n’ont pas encore d’explication à ce phénomène. On trouvera quand même sur les platiers la grande étoile Linckia laevigata, une étoile lisse à cinq longs bras tubulaires et au disque central très réduit, et qui est généralement d’un bleu profond mais aussi parfois rose à Mayotte (là aussi, mystère…). En cherchant bien sur les tombants, il peut arriver de croiser la plus petite mais non moins belle Fromia indica, rouge brique et ornée d’un élégant motif réticulé noir. Avec un peu plus de chance, on peut aussi croiser l’énorme étoile-coussin (Culcita schmideliana), grosse étoile pentagonale presque sans bras, qui peut parfois être quasiment sphérique, et souvent très colorée, agrémentée de petits piquants coniques. Mais l’étoile la plus piquante, qu’il vaut mieux ne pas inviter à noël, est l’acanthaster (Acanthaster planci), la grosse étoile épineuse et venimeuse dévoreuse de corail : Mayotte a connu quelques épisodes douloureux d’invasions de cette espèce, mais quand les individus sont isolés elle n’est pas spécialement destructrice, et reste un très bel animal, souvent rouge et violet.
Les plus coquets pourront ajouter à cette liste sous-marine des symboles de Noël le concert des poissons-anges, mais en ce qui concerne la faune des lagons de Mayotte, il sera difficile de trouver des analogues d’âne, bœuf ou brebis… On pourra se consoler avec la bûche : les gros concombres de mer qui sillonnent inlassablement les platiers feront bien l’affaire – d’ailleurs certaines espèces sont consommées en Asie, quoique pas encore glacées au chocolat.
Plusieurs de ces espèces spectaculaires, notamment les étoiles, sont ramassées et séchées par les touristes ou par des revendeurs pour servir de décorations : une véritable industrie du braconnage sévit aux Philippines, en Indonésie et dans certains autres pays. Mais tous ces animaux perdent le plus souvent leurs couleurs dans le processus, et les étoiles colorées que l’on trouve parfois dans les magasins sont en réalité peintes. Alors le plus beau cadeau qu’on puisse faire autant à ses proches qu’à la mer, est sans doute d’aller plonger directement à la rencontre de ces merveilles, dans leur élément naturel !
Le SMIC a augmenté en 2017… de 4 centimes par heure
Le préfet a tenu une réunion de la commission consultative du travail le vendredi 30 décembre dernier. Lors de cette rencontre, il a annoncé la revalorisation du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance ) à Mayotte à 7,34 € brut de l’heure (contre 7,30 € en 2016) soit pour 169h 1245,53 € brut et 1147,79 € net au 1er janvier 2017.
En comparaison avec la métropole, le Smic brut est de 1 480,27 €. Cette revalorisation constitue une augmentation de 4 centimes par heure.
Transports : plusieurs amendes infligées pour travail dissimulé
En 2016, le CODA F (Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude) co-présidé par le Préfet et le Procureur de la République a entamé une campagne d’opérations de contrôles dans le secteur des transports.
Elle concerne en particulier les taxis et les transporteurs publics de marchandises. De nombreux services sont impliqués : la police, la gendarmerie, l’inspection du travail, la sécurité sociale et le service de contrôle des transports de la DEAL .
Mardi 20 décembre 2016, une nouvelle opération, menée conjointement par les services de la Police nationale, la DEAL, la sécurité sociale de Mayotte et l’inspection du travail a eu lieu à Mamoudzou. Lors de cette opération, 16 véhicules, taxis ou transporteurs de marchandises ont été contrôlés. Plusieurs situations de travail dissimulé ont été constatées et donneront lieu à des poursuites pénales. Des amendes de 90 euros ont été dressées par la DEAL pour surcharge de marchandises et défaut de contrôle technique. Compte tenu des constats effectués tout au long de cette année 2016, le CODA F, réuni le 24 décembre, a décidé que ces opérations de contrôles dans les transports vont se poursuivre et seront renouvelées régulièrement en 2017.
Un avion d’Air Austral retardé après une collision avec un oiseau
L’avion d’Air Austral qui doit rejoindre Paris depuis Mayotte aujourd’hui n’a pas pu décoller ce matin selon une source aéroportuaire. Il subit actuellement un retard dû à des réparations en cours. En effet, une collision aviaire s’est produite lors du vol Paris-Mayotte ce même jour.
Sécheresse
Le point sur les tours d’eau
SMAE informe que les tours d’eau engagés continuent afin de retarder l’assèchement de la retenue de Combani jusqu’à l’arrivée des pluies. Le bilan fait état de consommations encore élevées malgré les tours d’eau engagés et SMAE ne peut que recommander à ses clients de réduire leur consommation à la remise en eau et maitriser l’usage de l’eau en ne l’utilisant que pour les besoins essentiels (boisson – cuisine et hygiène corporelle).
Le programme des tours pour aujourd’hui et demain
Remise en service de Ouangani, Sada, Bandrele et Boueni ce matin à partir de 10h.
Interruption de service depuis 8h ce matin sur :
– Les villages de Mzouazia, Majiméouni et Mboinatsa de la commune de Boueni
– Les villages de Kani-Bé, Choungui, Kani-Kéli et Ngouja – commune de Kani-Keli
– Les Village d’Hamouro et de Dapani– commune de Bandrele
– Tous les villages de la commune de Chirongui sauf Mramadoudou
– Tous les villages de la commune de Dembeni
– Tous les villages de la commune de Chiconi
Remise en service de ces villages demain à partir de 10h.
Interruption de service ce vendredi à partir de 8h sur :
– Les villages de Moinatrindri, Hagnoudrou, Bouéni et Bambo-Ouest de la commune de Boueni
– Tous les villages de la commune de Bandrele sauf les villages d’Hamouro et de Dapani
– Tous les villages de la commune de Ouangani sauf Kahani
– Tous les villages de la commune de Sada
Remise en service de ces villages le samedi 24 décembre 2016 à partir de 10h00.
La SMAE informe également les usagers des villages de M’ronabéja, Passi-Kéli et M’bouini de la commune de Kani-Keli d’avoir un usage raisonné de l’eau afin d’éviter des perturbations. Il est rappelé par les communes touchées par les coupures que l’eau ne peut-être considérée comme potable.
Par mesure de prévention des risques sanitaires, nous conseillons aux clients lors de la remise en eau de laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit claire et de faire bouillir l’eau 5 minutes pour les usages alimentaires (boisson – cuisine).
Des points d’eau collectifs sont mis à disposition pour un accès à l’eau potable pour les besoins élémentaires (boisson, cuisine et hygiène corporelle de base). Pour toute information concernant les tours d’eau, SMAE se tient à disposition de ses clients au 02.69.61.11.42 (sélectionner l’option 3) de 7h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h00 (15h00 le vendredi). La localisation des points d’accès à l’eau potable est disponible sur le site internet de SMAE www.mahoraisedeseaux.com et auprès des mairies.
Un conseiller départemental à l’origine d’un accident de la route à Vétiver
Ce midi, un violent accident s’est produit au niveau de la montée de Vétiver à Mamoudzou. En effet, un scootériste a été renversé par un automobiliste. Consciente, la victime a été transportée à l’hôpital se plaignant de douleurs à la jambe. L’automobiliste qui s’avère être le conseiller départemental de Mamoudzou 2 Chihabbouddine Ben Youssouf, s’est déporté sur la voie d’en face sans que l’on sache pourquoi. C’est à ce moment là qu’il a percuté le scooter. Visiblement hébété, l’élu départemental n’était pas en mesure juste après les faits, de répondre à nos questions. Néanmoins, une circonstance aggravante risque de s’ajouter à cette affaire puisque la police a constaté un défaut d’assurance de la voiture au moment de demander les papiers du véhicule.
Des délinquants dressent un barrage à Doujani
La police est intervenue dans la nuit de lundi à mardi dans le quartier de Doujani après qu’une bande de délinquants aient mis le feu à une poubelle sur la route nationale. Selon la police, les fauteurs de troubles voulaient en découdre avec les forces de l’ordre sans raison particulière. Ils ont caillassé les agents mais aucun blessé n’est à déplorer. Les vandales se sont ensuite repliés dans le quartier après avoir dressé un barrage de bambous devant le plateau sportif pour empêcher les véhicules de police d’avancer. Celle-ci finir par disperser les jeunes en question mais aucune interpelaltion n’a pu être réalisée. Un peu plus tôt dans la nuit dans le même secteur, un couple a été victime d’une bande de voleurs qui a stoppé leur véhicule pour voler leurs effets personnels. Heureusement, ceux-ci sont arrivés à prendre la fuite.
Sécheresse : Les « tours d’eau » font un flop
« Décevant ». C’est ainsi que le directeur de la Société mahoraise des eaux (SMAE) qualifie le premier bilan des « tours d’eau » établis dans 8 communes du centre et du sud de l’île en raison de la sécheresse qui frappe le territoire. En cause notamment une consommation encore élevée des habitants qui font des réserves en prévision des coupures décidées par la Préfecture et continuent donc de vider de manière alarmante la retenue collinaire de Combani.
Sur les bords de la route entre Nyambadao et Bandrélé ce lundi matin, des femmes, des hommes et des enfants transportant de l’eau dans des bacs de poubelle, de petits jerricanes ou même des bouteilles de soda, à la main, sur la tête ou en brouette. En effet, depuis 8h et jusqu’au lendemain 10h, l’eau est coupée dans les villages de Bouéni, de Sada, et la plupart de ceux de Bandrélé et de Ouangani. C’est pourquoi certains résidents viennent s’approvisionner dans le calme aux 33 points d’eau potable collectifs mis en place par la Société mahoraise des eaux (SMAE). Ces coupures d’eau programmées interviennent sur décision de la Préfecture pour économiser la ressource en eau, très fragilisée en cette période de sécheresse. Des « tours d’eau » sont ainsi organisés dans 8 communes du centre et du sud de l’île, privant les 63 000 habitants concernés d’eau à tour de rôle et ce, jusqu’à ce que la saison des pluies débute. La mesure est drastique car la situation l’est tout autant : lors du comité de suivi de la ressource en eau mercredi dernier, la Préfecture a déclaré que la retenue collinaire de Combani – qui alimente en grande majorité tout le sud de l’île – n’était plus remplie qu’à 20% de sa capacité totale. Si l’on maintient le rythme de consommation actuel, elle sera vide d’ici début janvier.
« Le temps, on ne l’a plus »
Trois jours après la mise en place des « tours d’eau », la SMAE tire un premier bilan, « décevant », selon les mots de son directeur, Jean-Michel Renon, des économies en eau qui auraient dues être réalisées grâce à ces coupures. En effet, les chiffres de la consommation en eau de ce week-end tendent à prouver que les habitants des communes concernées par les coupures d’eau font des réserves et, surconsommant, vident encore un peu plus la retenue collinaire de Combani. « Les résultats risquent de ne pas être suffisants pour faire tenir la retenue », met en garde Jean-Michel Renon. « Il ne faut pas que les gens fassent de réserves inutiles et il faut nous faire confiance », ajoute le directeur de la SMAE. « Le temps, on ne l’a plus, le niveau de la retenue continue de baisser, nous en appelons donc au civisme des gens. C’est une question d’intérêt général », insiste Jean-Michel Renon, déplorant encore les mauvais usages autour des points d’eau potable collectifs, tels les enfants qui jouent avec les robinets ou se douchent dessous, gaspillant ainsi la précieuse ressource. D’après nos informations, un comité de suivi, sous la houlette de la Préfecture et réunissant les acteurs de l’eau, se tient ce matin pour faire un point sur l’état de la ressource et décider des actions à mener dans les prochains jours.
→ La SMAE informe
Dans son dernier communiqué, la SMAE rappelle que « la potabilité de l’eau ne sera plus garantie dès le démarrage des tours d’eau » et qu’il est ainsi conseillé de « laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit claire et de faire bouillir l’eau 5 minutes pour les usages alimentaires (boisson et cuisine) ».
Pour toute information concernant les tours d’eau, appelez la SMAE au 02 69 61 11 42 (sélectionnez l’option 3) de 7h à 12h et de 13h à 16h (15h le vendredi). La localisation des points d’accès à l’eau potable est disponible sur le site Internet de la SMAE à www.mahoraisedeseaux.com et auprès des mairies.
→ Plus d’eau, plus d’électricité
Dimanche, des habitants déjà privés d’eau ont eu la désagréable surprise d’être également privés d’électricité vers 13h30. Selon un communiqué d’EDM transmis à la presse lundi, « un double défaut sur les réseaux alimentant le sud a provoqué la rupture d’alimentation électrique des tronçons Tsararano – Moutsamoudou et Kahani- Dapani » , coupant ainsi l’électricité des villages de Bandraboua, M’tsamboro, Acoua, Mtsangamouji, Koungou et Tsingoni . Certains villages ont été réalimentés en quelques minutes, d’autres n’ont pas eu d’électricité pendant près de 3 heures mais le problème a été résolu.
Mayotte, l’île-hippocampe
Le symbole pictural de l’île aux parfums est un étrange poisson à tête de cheval. Pourquoi a-t-il cette drôle de forme? Pourquoi ne le voit-on que si rarement dans le lagon? Les réponses avec Frédéric Ducarme.
Du club « Hippocampe plongée » à la bière « Hipo », l’hippocampe est bien présent dans la symbolique mahoraise, et deux de ces étranges créatures encadrent le blason de l’île, visible par exemple au Conseil Général. Mais pourquoi ce poisson, que l’on voit si peu, est-il devenu le symbole de Mayotte ? Tout simplement à cause de la forme de l’île : elle ressemble, vue du ciel, à un hippocampe la tête en bas. La bouche en tube se termine à Bouéni, et les caps de Kani-Kéli, Mronabéja, Mbouini et Mtsanga forment la crête située sur la tête de l’animal (plusieurs espèces en sont pourvues) ; l’œil serait situé très exactement à Choungui. Le rétrécissement de Chirongui forme le cou, et la région qui va de Sada à Tsingoni est le ventre : il s’agit sans doute d’un mâle ! A Hamouro devrait commencer la nageoire dorsale, qui est transparente (c’est normal). On peut enfin imaginer dans la région du Nord une queue bien enroulée.
Mais pourquoi les hippocampes, qui sont bien des poissons, ont-ils cette drôle de forme ? Cela est dû à leur mode de vie très particulier. Les hippocampes font partie de l’ordre des syngnathiformes, ce qui signifie qu’ils ont la mâchoire soudée : ils ne peuvent pas ouvrir grand la bouche, qui est transformée en long tube, mais entrouvrent seulement le bout des lèvres, par où ils forment un puissant mouvement d’aspiration de l’eau. Ils se nourrissent donc de plancton et de tous petits animaux : les syngnathiformes les repèrent grâce à leur excellente vision, attendent qu’ils s’approchent assez près et les aspirent d’un mouvement très rapide, comme à travers une paille. C’est pourquoi ces poissons n’ont pas besoin de savoir nager rapidement (contrairement aux « fusiliers », qui se nourrissent également de plancton), mais plutôt d’être discrets. En conséquence, ils ont adopté deux stratégies distinctes, qui constituent deux groupes morphologiques : la première consiste à avoir un corps très allongé en longueur, comme une baguette, pour être presque invisibles vus de face. C’est le cas des poissons-trompettes et des poissons-flûtes, que l’on rencontre fréquemment dans le lagon, ainsi que des « syngnathes », qui sont des « hippocampes droits », assez fréquents à Mayotte, mais difficiles à repérer. Les hippocampes proprement dits ont pour leur part sélectionné une autre forme, verticale, avec la tête redescendant avec un angle aigu (d’où leur ressemblance avec un cheval). Leur posture leur permet d’enrouler leur queue préhensile à un support, tout en restant assez mobiles pour s’approcher discrètement de leur cible en s’étirant lentement, assez dissimulés parmi les algues pour devenir totalement invisible à leurs proies et prédateurs – et aux baigneurs ! Peu capables de fuir face à un prédateur, les membres de la famille des hippocampes préfèrent donc la dissimulation à la fuite, et s’efforcent en dernier recours de se rendre immangeables : leur squelette est complété par une série d’anneaux osseux qui leur confèrent leur forme anguleuse, et les rend particulièrement coriace. Ils ont d’ailleurs peu de viande, et ne sont donc d’aucun intérêt alimentaire – il n’y a qu’en Asie qu’ils sont pêchés, où certaines traditions leurs attribuent des propriétés médicinales (peu convaincantes).
C’est avant tout parce qu’ils sont discrets que l’on voit si rarement des hippocampes, alors qu’il y en a bien : on recense au moins une espèce sur l’île aux parfums (Acentronura tentaculata, qui n’est pas complètement enroulé). On trouve aussi plusieurs espèces de syngnathes et apparentés, qui appartiennent à la même famille des Syngnathidae. Mais comme ils préfèrent surtout les milieux riches en grosses algues, on en voit principalement dans les régions non coralliennes, et notamment en métropole (l’étang de Thau en est rempli) ou les autres régions tempérées : l’Australie du sud compte de nombreuses espèces particulièrement spectaculaires, comme les Phycodurus et Phyllopteryx, qui imitent des algues très complexes et colorées.
Enfin, une des particularités biologiques les plus marquantes des hippocampes est leur « inversion reproductive » : contrairement à la plupart des vertébrés, c’est ici la femelle qui confie ses œufs au mâle, qui les prend dans sa poche ventrale, où il les féconde puis les « couve », et c’est lui qui accouchera quatre semaines plus tard, par contractions brutales, de minuscules hippocampes juvéniles : assister à cette scène très rare est un véritable rêve de plongeur.
Alors, quand il vous semble sous l’eau qu’une algue vous regarde, ouvrez l’œil : si vous ne voyez pas l’hippocampe, lui vous voit peut-être…

Eau | Malgré les coupures la consommation est encore élevée
La SMAE informe que les tours d’eau engagés fin de semaine dernière continuent afin de retarder l’assèchement de la retenue jusqu’à l’arrivée des pluies. Le premier bilan de ce week-end fait état de consommations encore élevées malgré les tours d’eau engagés et SMAE ne peut que recommander à ses clients de maitriser ses consommations en n’utilisant l’eau que pour les besoins vitaux (boisson – cuisine et hygiène corporelle).
Remise en service aujourd’hui à partir de 10h dans les villages suivant:
– Les villages de Moinatrindri, Hagnoudrou, Bouéni et Bambo-Ouest de la commune de Boueni
– Tous les villages de la comme de Bandrele sauf le village d’Hamouro
– Tous les villages de la comme de Ouangani sauf Kahani
– Tous les villages de la commune de Sada
Interruption de service aujourd’hui à partir de 8h sur les villages de Mzouazia, Majiméouni et Mboinatsa de la commune de Boueni
– Les villages Kani-Bé, Choungui, Kani-Kéli et Ngouja – commune de Kani-Keli
– Tous les villages de la commune de Chirongui sauf Mramadoudou
– Tous les villages de la comme de Dembeni
– Tous les villages de la commune de Chiconi
– Le village d’Hamouro – commune de Bandrélé
Remise en service de ces villages demain à partir de 10h.
Interruption de service demain à partir de 8h sur :
– Les villages de Moinatrindri, Hagnoudrou, Bouéni et Bambo-Ouest de la commune de Boueni
– Tous les villages de la comme de Bandrele sauf le village d’Hamouro
– Tous les villages de la comme de Ouangani sauf Kahani
– Tous les villages de la commune de Sada
Remise en service de ces villages jeudi à partir de 10h.
La Smae informe également les usagers des villages de M’ronabéja, Passi-Kéli et M’bouini de la commune de Kani-Keli d’avoir un usage raisonné de l’eau afin d’éviter des perturbations.
La potabilité de l’eau ne sera plus garantie par le réseau dès le démarrage des tours d’eau.
Par mesure de prévention des risques sanitaires, l’entreprise conseille aux clients lors de la remise en eau de laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit claire et faire bouillir l’eau 5 minutes pour les usages alimentaires (boisson – cuisine).
Des points d’eau collectifs sont mis à disposition pour un accès à l’eau potable pour les besoins élémentaires (boisson, cuisine et hygiène corporelle de base). Pour toute information concernant les tours d’eau, Smae se tient à disposition de ses clients au 02 69 61 11 42 (sélectionner l’option 3) de 7h à midi et de 13h à 16h (15h le vendredi). La localisation des points d’accès à l’eau potable est disponible sur le site internet de Smae www.mahoraisedeseaux.com et auprès des mairies.
Logement social | 236 habitations pour 212 000 habitants, le retard est considérable
Le Conseil départemental de l’Habitat et de l’Hébergement (CHDD) a tenu une assemblée vendredi dernier à l’hémicycle Bamana au Conseil départemental en présence des représentants du Conseil départemental et de la préfecture. Le but était de faire le point sur la construction de logements sociaux à Mayotte, un secteur dans lequel une fois de plus, l’île accuse d’importants retards par rapport au reste de la France.
236 logements sociaux pour une île de 212 000 habitants officiellement, “c’est trop peu mais il y a 5 ans, il n’y en avait pas du tout. Et ces dernières années les problèmes rencontrés par la Sim ainsi que les recours administratifs ont ralenti voire stoppés les constructions dans ce secteur”, rappelle Daniel Courtin directeur de la Deal (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement).
Mais les membres du CHDD s’accordent à le dire, le retard à combler est considérable. Néanmoins, l’heure est à l’optimisme au vu des prévisions de construction de logements sociaux et très sociaux pour les années à venir. La Deal table sur un peu plus de 300 habitations de ce type en 2017. Un chiffre qui doit augmenter au fil des années à en croire Daniel Courtin. En attendant que ces logements sortent de terre, le taux de pauvreté dans l’île dépasse toujours les 80 %, 2/3 logements ne disposent pas de pièces dites indispensables à une habitation comme une salle de bain, des toilettes ou une cuisine. Enfin, ¾ des habitations ne disposent pas de l’électricité ou de l’eau. Ces caractéristiques concernent essentiellement les cases en tôle qui jonchent le territoire mahorais. La mise en place des plans intercommunaux de lutte contre l’habitat indigne (PILHI) avec la récente installation des communautés de communes va permettre un meilleur état des lieux de l’état du logement en règle général à Mayotte annonce la Deal.
“Du torchis au dur”
Lors de cette assemblée la question de l’espace restreint disponible sur un territoire de 375 km2 a également été évoquée. “On est passé de la construction en torchis au dur ou de l’habitation traditionnelle à la case Sim sans réfléchir à l’espace nécessaire et suffisant pour les occupants des nouvelles habitations”, a souligné El Amine Mohamed Ali directeur général adjoint en charge de la Solidarité et du développement social au département. “Nous faisons en effet, face à un problème d’espace nous obligeant à optimiser et densifier les logements”, a répondu Daniel Courtin sous-entendant que la construction verticale semble être la réponse à cette problématique.
L’autre obstacle auquel fait face le logement social, c’est le foncier. Les problèmes cadastraux récurrents dans l’île touchent également indirectement ce domaine. “Il faut que le foncier soit adapté au logement social donc il faut désigner des Zac (zones d’aménagement concerté)”, donne comme exemple le directeur de la Deal. En effet, certaines aides au logement comme celle de l’Anah (“Agence nationale de l’habitat) qui est en cours d’installation dans le 101ème département. “Cette allocation ne peut être versée que si la personne est propriétaire de son logement mais beaucoup de Mahorais ne disposent pas d’un titre de propriété”, explique Moissoukari Madi, responsable du pôle social à la Caisse de sécurité sociale. Le niveau de revenus trop bas de certains îliens les empêche de pouvoir accéder à un logement social malgré les aides déjà en place. “Cela concernant notamment les retraités dont les pensions sont trop faibles par rapport à celles versées dans d’autres départements”, argumente la responsable à la CSSM.
Du côté des aides à la construction du logement social, Daniel Courtin assure que Mayotte dispose bel et bien des mêmes aides qu’en métropole. En 2016, le total de ces financements (LLS , LAS , Fasul, Frafru, etc.) était de 21 millions d’euros. Mais reste à résoudre également la problématique d’outil de production pour arriver à l’objectif de 800 logements sociaux par an d’ici 2025. En effet, le tissu d’entreprises du BTP et l’ingénierie disponibles dans l’île semblent difficilement en mesure de pouvoir réaliser l’ensemble de ces travaux. Sans oublier la question de la maîtrise des coûts car il n’est pas rare que les travaux coûtent plus cher que ce qui était initialement prévu.
En attendant, la Sim est en train de finir l’installation de 100 logements sociaux. Au rythme de près de 10 000 naissances par an, il devient urgent de débloquer le parc locatif social. Des mesures dérogatoires seront peut-être nécessaires notamment en ce qui concerne le foncier. C’est le souhait émis par certains maires et élus départementaux.
10 idées pour consommer moins cher à Mayotte
Le guide du radin
A Mayotte, nous savons tous que la vie est chère et qu’il est parfois difficile de joindre les deux bouts. Notre équipe s’est donc penchée sur le sujet afin de trouver les meilleures combines pour moins dépenser. L’idée? Des techniques alternatives pour palier aux besoins de la vie quotidienne. A vos blocs-notes !
Souvenez-vous des 44 jours de grève en 2011 : les Mahorais protestaient contre la vie chère par des manifestations et des barrages routiers, bloquant notamment l’accès à l’aéroport de Mamoudzou. En effet, de 2007 à 2011, la vie a augmenté de 60% à Mayotte! Alors qu’à La Réunion, cette augmentation n’a été que de 15%, et de seulement 5% en métropole.
Pour palier à cette vie trop chère, nous vous avons concocté quelques bons plans, car oui à Mayotte, il est possible aussi d’en trouver !
- Pour se vêtir:
Il existe à Mayotte un groupe Facebook: Troc à Mayotte
Le but est d’offrir une deuxième vie à vos vêtements dans un espace convivial. Renouvelez votre garde robe sans dépenser le moindre euro! En d’autres termes c’est de l’économie circulaire.
Le concept est simple: rien ne se perd, tout se récupère et on troque autour d’un verre pendant 3h, l’après-midi. Les trois créatrices du concept, Hannah, Nasma et Tania réunissent une vingtaine de personnes par réunion. Pour l’instant, ce groupe est réservé aux femmes mais sera très prochainement ouvert aux hommes ! Des évènements sont notamment à prévoir, tel que des trocs spécial bébé, ou encore spécial plage, etc.
- Pour se déplacer:
Dans le cadre de la loi pour le développement économique des outremers (Lodeom), l’agence de l’outre-mer pour la mobilité (Adom) a vu son périmètre élargi à la gestion des dispositifs de « Continuité Territoriale » qui, outre la Formation Professionnelle en Mobilité, intègre le Passeport Mobilité-Etudes et l’Aide à la Continuité Territoriale.
- · Passeport Mobilité Etudes
Une aide au voyage pour la Métropole qui finance tout ou partie du billet d’avion (50%) et qui s’adresse aux étudiants qui ne peuvent accomplir leur cycle universitaire sur leur territoire, soit en raison de l’inexistence de la filière, soit en raison de la saturation de la spécialité.
En 2012 : environ 12 000 étudiants ont rejoint l’hexagone grâce à cette aide.
Un mois de novembre bien terne
En cette période de fin d’année, les magasins n’attirent pas la foule. Bien au contraire, certaines enseignes sont confrontées à un effritement de leur chiffre d’affaires. Comment expliquer ce recul de l’activité ? Éléments de réponse avec plusieurs gérants.
Sodifram, Somaco, Balou, La Diva… etc. Nombreuses sont les enseignes qui souffrent d’une baisse importante de leur chiffre d’affaires (CA) en cette période de fin d’année. “C’est une période difficile à gérer, les chiffres d’affaires continuent de s’effriter mais il faut s’accrocher”, confie monsieur Ladha, responsable commercial chez Ballou. La plupart des commerces ressentent une baisse considérable pour le mois de novembre. D’autres ont remarqué cette baisse sur une plus longue période : “Chez nous, Ballou, cette baisse est observable depuis 4-5 mois”, reprend M. Ladha. “Notons qu’en ce moment, il n’y a aucun projet BTP, signe qu’il n’y pas d’argent…La population s’appauvrit de plus en plus, les gens veulent se procurer des objets high-tech mais n’ont pas les moyens. Par conséquent, ils font des prêts et s’appauvrissent. Pour moi la cause de cette baisse générale du chiffre d’affaires des commerces est due à cela. »
“La taxe d’habitation a un impact sur les dépenses des ménages”
La Diva vit aussi une période difficile. Sur les trois derniers mois, le magasin de vêtements connait une baisse de 30 % de ses ventes. Selon Haamada Kamaria, la gérante, cette baisse s’explique par les magasins concurrentiels qui se sont implantés récemment. D’autres enseignes, comme Mr Bricolage, voient leur activité du mois de novembre chuter, mais sans inquiétude : “Depuis l’année dernière, je connais une baisse de mon CA dès début novembre. Cette année, je remarque le même fléchissement, je pense que cela est fortement lié à la taxe d’habitation qui tombe à cette période. Elle a forcément un impact sur les dépenses des ménages”, analyse Franck Robin, le directeur de M. Bricolage. Le groupe Sodifram observe aussi une baisse d’activité, d’environ 1 % en alimentaire et de 4 % en non alimentaire. Une baisse que le groupe explique par la multiplication des points de vente, qui appliquent de plus en plus les techniques commerciales de métropole (soldes, braderie, liquidation avant travaux, etc.), et par le développement de l’e-commerce, qui peut se targuer d’un marketing agressif (livraison gratuite, soldes très importantes) et d’une offre de produits non disponible à Mayotte. D’autant que grâce à l’amélioration de l’offre d’accès à internet, plus d’achats sont réalisés par ce moyen.
Le groupe Somaco déplore également une tendance baissière : “Nous avons ressenti une diminution du CA importante sur des magasins ciblés : deux magasins de Kawéni et un à Labattoir”, explique Johan Le Serre, le directeur réseau de la Somaco. “Concernant les commerces de Kawéni, il semblerait que ce soit lié à la mauvaise fréquentation devant les commerces. En effet, certaines personnes, en grande partie des alcooliques agressifs, rendent la clientèle réticente à venir au magasin. En Petite-Terre, je ne saurais pas vraiment avancer de raisons mais il est possible que la taxe d’habitation soit liée à la baisse de l’activité du magasin.”
En conclusion, il apparaît que la taxe d’habitation, l’endettement de la population et la hausse de la concurrence soient les causes principales de la baisse actuelle du chiffre d’affaires des commerces mahorais.
Cadavre retrouvé dans la mangrove de Kaweni
Le corps d’un homme adulte a été retrouvé ce midi dans la mangrove de Kaweni. Selon les premiers témoignages récupérés sur place, il s’agirait d’une noyade.