Mardi 21 décembre 2021, la préfecture de Mayotte annonçait le départ officiel de Laurence Carval, sous-préfète et directrice de cabinet du Préfet de Mayotte. Après quinze mois d’exercice dans le département, Laurence Carval est appelée pour d’autres fonctions. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, au nom de l’ensemble des services de l’État au sein du 101e département français, salue son engagement, sa disponibilité et son sens aigu de l’intérêt général qu’elle a mis au service du territoire.
Corsair : Poursuite des affrètements sur la ligne Réunion / Mayotte
Suite à un manque de pilotes en fin d’année, la compagnie Corsair poursuit l’affrètement des vols entre La Réunion et Dzaoudzi à compter du 22 décembre 2021. La prolongation de la crise et la baisse d’activité au premier semestre 2021, combinées avec la saturation des moyens de formation (disponibilité des instructeurs et des simulateurs) pour les formations au sol et en vol, a provoqué un retard sur le programme de formation des pilotes. Ainsi, Corsair affrètera un Boeing 737 800 de la compagnie ETF du 22 décembre 2021 à fin janvier 2022. La compagnie EWA opérera les vols à compter de début février 2022. Le Boeing 737 800 affrété par ETF possède une cabine entièrement rénovée en mai 2021 et qui correspond aux standards de Corsair. De même, le Boeing 737 800 affrété par EWA répond aux standards de qualité que Corsair souhaite garantir à ses clients. Afin de répondre à la demande croissante, Corsair a décidé d’augmenter les fréquences de vols entre La Réunion et Mayotte, avec un programme allant jusqu’à 8 vols par semaine et permettre ainsi aux clients de pouvoir profiter des vacances australes et des fêtes de fin d’année en famille.
« Mobilisés contre la haine et les discriminations anti-LGBTI+ en Outre-mer »
L’appel à projets « Mobilisés contre la haine et les discriminations anti-LGBTI+ en Outre-mer », à l’initiative de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, dans le cadre de la loi de finances 2021, a été lancé le 17 mai 2021 et s’est clôturé le 30 juin 2021. L’enveloppe d’un montant total de 100 000€ permettra d’accompagner 17 projets, issus de 14 associations des territoires. A Mayotte les lauréats sont les suivants : la fédération des associations mahoraises à la Réunion et Orizon pour La Réunion, l’association profession sport et loisirs Mayotte, et l’association Mlézi Maoré. Leurs projets s’inscrivent dans les objectifs du « Plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ 2020-2023 » et permettront de : libérer la parole dans les territoires, notamment par la création ou le renforcement d’espaces d’écoute ; former, en tant que de besoin, les bénévoles et professionnels susceptibles d’interagir avec le public LGBTI+ ; orienter et accompagner les victimes de haine anti-LGBTI+, y compris en terme d’insertion socio-professionnelle; renforcer les actions de sensibilisation et de prévention, notamment en milieu scolaire, universitaire et professionnel pour déconstruire la haine anti-LGBTI+ dans les territoires.
La guerre est déclarée entre la Cimade et le Collectif des citoyens de Mayotte
Cela fait plus d’une semaine que le Collectif des citoyens de Mayotte a entamé un bras de fer avec la Cimade. Le collectif accuse l’association bénévole de vouloir s’immiscer dans les décisions prises par les autorités, notamment le préfet qui a ordonné la démolition de plusieurs cases en tôles. Alors depuis plusieurs jours certains membres du collectif campent devant le local de la Cimade et demandent son départ de Mayotte.
Deux associations, deux causes complètement différentes. La Cimade et le Collectif des citoyens de Mayotte ne pourraient être plus opposés qu’en ce moment. Les deux structures sont en conflit depuis plus d’une semaine, et pour cause, le décasage du quartier de la Pompa ordonné par un arrêté préfectoral dans le cadre de la loi Elan. Avec l’appui d’autres organisations nationales et internationales, la Cimade soutient les habitants de ce quartier qui ont fait un recours devant le tribunal afin d’être relogés dans des logements dignes. Chose qui n’a pas plu aux membres du Collectif des citoyens de Mayotte. Lors de l’audience examinant le recours qui a eu lieu le 13 décembre, « une vingtaine de personnes apparentées au Collectif des citoyens de Mayotte ont manifesté contre ce contentieux », affirme la Cimade. Mais ça ne s’est pas arrêté au tribunal puisque les membres du collectif sont ensuite allés jusqu’au local de la Cimade et campent devant depuis plusieurs jours. « Ils ont tenté violemment de s’y introduire. Cette tentative a duré plusieurs heures, le tout sous une pluie d’insultes et de cris permanents », assure la Cimade dans un communiqué de presse. Une version qui n’est pas complètement contestée par le collectif mais qui est quelque peu nuancée. « On ne les a pas menacés, on leur a juste demandé de sortir pour discuter. Ils ont prétendu qu’on allait les agresser mais nous ne sommes pas violents », martèle Safina Soula, la présidente du Collectif des citoyens de Mayotte. La police est arrivée sur les lieux mais n’a pas réussi à déloger les campeurs. « On se demande pourquoi on les laisse faire. La police n’a rien fait parce que je pense qu’elle veut avoir la paix sociale », estime Mathilde Detrez, chargée de projet à la Cimade de Mayotte. Quoi qu’il en soit, les deux parties ont porté plainte pour diverses raisons. « On a porté plainte pour tentative d’intrusion, insultes et menaces. Il n’y a pas eu de dégâts matériel mais ils nous empêchent de faire notre travail et c’est inadmissible », déclare la représentante de la Cimade sur l’île. Les représentants du collectif ripostent et ont déposé plainte car ils accusent certaines personnes de la Cimade de les avoir filmés et photographiés à leur insu. Une version réfutée par les accusés. « Je veux bien qu’ils nous montrent les preuves des photos et vidéos. Ce sont eux qui n’ont pas arrêté de nous filmer », contredit Mathilde Detrez.
De la colère des deux côtés
L’événement du 13 décembre est la goutte de trop pour le Collectif des citoyens de Mayotte. « Les gens de la Cimade se comportent comme s’ils avaient conquis Mayotte, comme s’ils avaient le pouvoir et personne ne dit rien. Ils veulent décider à la place de tout le monde : les maires, le préfet, le recteur mais ils ne décideront pas pour la population mahoraise », avertit Safina Soula, faisant référence à un recours devant le tribunal qui obligeait le maire de Tsingoni à scolariser des enfants et aux décisions des juges qui demandaient au préfet de reloger des familles délogées. « Nous ne faisons pas les lois, on est là pour appliquer le droit français dans un territoire français », répond la chargée de projet de la Cimade. Elle tient de ce fait à rectifier une idée reçue. « Les personnes que nous aidons sont soit françaises, soit en situation régulière ou ont le droit à un titre de séjour. » Qu’importe, pour le Collectif des citoyens de Mayotte qui exige le départ de la Cimade de Mayotte. « C’est une honte que cette association vienne ici et nous empêche de développer notre territoire comme on l’entend. Qu’ils aillent aux Comores, à Madagascar, mener leurs actions. Nous ne voulons plus d’eux », insiste Safina Soula. Et cette dernière est catégorique, ils ne céderont pas tant qu’ils ne seront pas entendus par le président du Conseil départemental et le préfet. « Sans cela on va continuer à camper devant leur local parce qu’il s’agit maintenant d’un rapport de force. On veut leur montrer qu’on est chez nous », continue la présidente du collectif. Mais la Cimade ne l’entend pas de cette oreille. « On ne se laissera pas faire. On continuera le combat quoi qu’il en soit. » La guerre est donc bel et bien déclarée, et elle semble être arrivée à un point de non retour.
Courtier en assurance, Master M’ze Mogné réalise son rêve et ouvre son cabinet
Le monde des assurances n’a plus aucun secret pour lui. Master M’ze Mogné est un professionnel dans ce domaine depuis presque 20 ans. Après avoir travaillé pour les plus grands groupes nationaux, il vient d’acheter son cabinet de courtage en assurance à Mayotte. Une fierté pour lui qui en rêvait depuis le début de sa carrière.
Dans son cabinet situé à Cavani dans la ville de Mamoudzou, Master M’ze Mogné n’a aucun moment de répit. Il doit gérer ses salariés et prendre en charge les clients qui ne trouvent pas de solutions d’assurances facilement. Et ils sont nombreux, le cabinet Ylang Assurances ne désemplit pas, pour le plus grand bonheur du propriétaire. « Ce n’est que le début mais ça marche très bien et je sais que l’on aura du succès », lance Master M’ze Mogné. Et s’il est aussi confiant c’est parce que la demande est conséquente sur l’île. Le nombre de véhicules ne cesse d’augmenter dans le département, il y a de plus en plus de constructions et les professionnels ayant besoin d’assurances sont nombreux. « Il y a seulement deux cabinets de courtage en assurance à Mayotte, alors qu’il y a largement de la place pour d’autres parce que le territoire est en train de se développer », indique-t-il. Et cela se fait ressentir dans la charge de travail qui incombe à l’entrepreneur. Il a engagé deux salariés et deux apprentis en BTS mais cela ne suffit pas. Ses employés sont novices dans le monde des assurances, mais faute de main d’œuvre il n’a pas d’autre choix que de s’adapter. « Je cherche désespérément quelqu’un de qualifié qui pourra me seconder parce qu’il y a beaucoup de travail et je ne peux pas tout faire », indique-t-il. Mais il faut croire que les experts en assurance sont rares sur l’île puisque Master M’ze Mogné a du mal à trouver la perle rare. « Je vais devoir faire venir quelqu’un de La Réunion », réalise-t-il.
Un rêve de longue date qui se réalise
Si aujourd’hui le quadragénaire est à la tête de son cabinet de courtage, cela n’a pas toujours été le cas. Après l’obtention d’un BTS en assurance au début des années 2000, il commence à travailler dans les grands groupes tels que MMA et Groupama. Il rentre à Mayotte en 2003 pour mettre à profit ses compétences dans les agences implantées dans le territoire pendant plus de dix ans, dans un objectif bien précis. « Je me suis dit que je veux tout faire, tout savoir. J’ai gravi les échelons et puis quand ce n’était plus possible je me suis mis à mon compte. J’y pensais depuis une dizaine d’années », raconte-t-il. Il a passé les formations nécessaires pour être qualifié en tant que courtier en assurance. « Mon cabinet de courtage se différencie d’une agence car je travaille avec plusieurs partenaires. Lorsqu’un client arrive je cherche la meilleure solution pour lui auprès des assurances avec lesquelles je travaille », explique le courtier. Même si son affaire fonctionne, rien n’est simple dans ce domaine à Mayotte. Le professionnel est confronté à des difficultés propres à l’île. « Les assurances en métropole ne veulent pas être partenaires avec les cabinets d’ici. Elles ne veulent pas assurer à Mayotte parce qu’elles ont peur. Par exemple, le pare-brise d’un bus coûte 10 000€ et quand on voit le nombre de bus cassés, ils n’ont pas forcément envie de s’aventurer chez nous. Et c’est pareil pour les voitures », explique l’entrepreneur. Malgré cela, Master M’ze Mogné a fait le pari de se lancer dans l’entrepreneuriat, et selon lui c’est la meilleure chose à faire. « C’est un risque car j’ai investi de l’argent mais je le prends parce que qui ne risque rien n’a rien. Et on devrait pousser les jeunes à créer leurs entreprises parce que tout le monde ne peut pas être fonctionnaire. » Ylang Assurances existe à Mayotte depuis plus de dix ans, et Master M’ze Mogné a profité de sa mise en vente pour l’acheter il y a deux mois. Mais il ne perd pas espoir, il espère un jour ouvrir son cabinet et tout commencer une nouvelle fois.
Prime à vélo : Tous en selle avec la Cadema
Au mois de décembre 2021, la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) lance la prime à vélo. Dans le cadre de sa politique incitative à la mobilité douce, la Cadema met en place pour ses habitants une prime allant jusqu’à 600 euros pour l’acquisition d’un vélo classique ou électrique.
Marre des bouchons, de la pollution, des bruits de moteurs ? Le vélo est fait pour vous ! Économiser des frais d’essence, d’assurance, faire du sport et vous déplacer c’est possible. Avec sa politique de développement des modes de déplacement actifs, la Cadema lance l’opération “prime à vélo”. Comme Ali, Bacar et Farida, venus récupérer leurs bons aujourd’hui, tous les habitants majeurs de la communauté de communes peuvent prétendre à cette aide pour se mettre en selle. “Cette démarche s’inscrit dans un plan global”, explique le président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou, Saindou Rachadi avant d’ajouter “au mois de septembre nous avons organisé la fête du vélo pour sensibiliser la population. En 2022, notre travail se poursuivra en lien avec les communes et la construction de 3 km de voie verte le long des voies destinées au Caribus.”
Envie de pédaler ?
Rapide, fiable, écologique, que demander de plus ? Dès à présent la Cadema, remet à ses administrés qui le souhaitent un chèque allant de 150 à 600 euros pour tout achat d’un vélo destiné à un usage quotidien. Un bon de réduction valable pour l’acquisition d’un cycle classique ou bénéficiant d’une assistance électrique. Pour cela, les futurs cyclistes doivent se rendre chez l’un des partenaires de l’opération : Akxion Cycles, Mob’helios, Tecma, Sima Sarl ou encore Intersport. Les habitants peuvent prétendre à un bon par personne et deux bons par foyer. Un départ sur les chapeaux de roues, pour la Cadema qui prévoit de distribuer une centaine de ceux-ci en 2021 pour un coût total de 30 000 euros. En 2022, la communauté de communes espère augmenter la cadence et prévoit d’investir 50 000 euros dans l’opération « prime à vélo”.
La transition sur roues
La communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou rappelle par ailleurs son acquisition récente de trois vélos à assistance électrique, accessibles à ses agents pour leurs déplacements quotidiens. Par ailleurs, elle souhaite étendre sa flotte de véhicules plus respectueux de l’environnement et acheter des scooters électriques mais aussi renouveler son parc automobile au profit de voitures hybrides et électriques. De quoi dessiner un avenir plus vert pour l’île aux parfums.
Le projet de loi Mayotte en cours de finalisation
C’était une promesse du ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, le 31 mars, à l’occasion du dixième anniversaire de la départementalisation de Mayotte : un projet de loi spécifique à Mayotte serait déposé avant la fin du quinquennat. Les deux avant-projets (organique et ordinaire) sont en voie de finalisation. Ils ont été transmis aux élus mahorais pour consultation et devraient l’être incessamment au Conseil d’Etat, avant une présentation au conseil des ministres prévue dans la seconde quinzaine de janvier. Première conséquence, inscrite dans l’avant-projet de loi organique, Mayotte devient un département-région, au même titre que la Guyane et la Martinique. Les conseillers de l’Assemblée de Mayotte seront élus selon un mode de scrutin territorialisé, soit un scrutin proportionnel à deux tours sur la base d’une circonscription unique. À partir du prochain renouvellement général, il en sera fini de l’élection des binômes de conseillers départementaux par canton. L’avant-projet de loi ordinaire, quant à lui, porte en titre premier « la réaffirmation de l’Etat régalien et la lutte contre l’immigration irrégulière ». L’archipel de Mayotte est confronté à une pression migratoire hors norme, en provenance, principalement, des Comores voisines. Le nombre de femmes étrangères en situation irrégulière se présentant à la maternité de Mamoudzou n’a cessé de croître. Mesure phare de ce dispositif : l’allongement de trois mois à un an de la durée de résidence régulière sur le sol mahorais de l’un au moins des deux parents au moment de la naissance pour que l’enfant qui y est né puisse acquérir la nationalité française. Cette disposition s’accompagne d’un renforcement des outils de lutte contre la fraude, notamment des fausses reconnaissances de paternité, et des possibilités d’action de la police et de la gendarmerie nationales.
Rappel des modalités des inscriptions scolaires
La Ville de Mamoudzou rappelle que la période des inscriptions scolaires dans la commune a débuté depuis le 15 novembre 2021 et se poursuit jusqu’au 28 février 2022. Les modalités d’inscription des enfants à l’école ont été adaptées aux contraintes liées à la crise sanitaire.
Les parents (ou responsable légal) peuvent prendre rendez-vous, du lundi au jeudi de 8h00 à 12h00 et le vendredi de 8h00 à 11h00, par téléphone avec le référent de la circonscription de leur lieu d’habitation. Les parents (ou responsable légal) peuvent également envoyer l’ensemble des documents d’inscription dûment remplis et numérisés à l’adresse email de la circonscription de leur lieu d’habitation. La circonscription Nord à Kaweni, Mamoudzou, est joignable au 06 39 99 28 59 ou par mail à l’adresse inscriptionsnord@mairiedemamoudzou.fr. La circonscription Centre à Cavani, Mtsapéré au 06 39 99 27 86 ou inscriptionscentre@mairiedemamoudzou.fr. Enfin la circonscription Sud à Passamainty, Tsoundzou, Vahibé au 06 39 09 11 66 ou inscriptionssud@mairiedemamoudzou.fr.
Nouvel coupure d’eau à Barakani et Hapandzo
Pour cause de travaux d’amélioration du réseau de distribution, la Mahoraise des Eaux informe sa clientèle qu’une interruption de la fourniture en eau potable aura lieu le mardi 21 décembre 2021 de 8 heures à 12 heures à Barakani et Hapandzo dans la commune de Ouangani. La SMAE rappelle par ailleurs que lorsque l’eau revient au robinet après une coupure, elle peut être impropre à la consommation durant plusieurs heures. Il est alors nécessaire durant la première demi-journée suivant la remise en eau de : laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit claire (en la récupérant dans un récipient pour un usage autre qu’alimentaire), privilégier les usages non alimentaires (WC, ménage…), préférer pour les usages alimentaires (boisson, alimentation), la consommation d’eau du robinet ayant été prélevée et stockée avant la coupure d’eau (en étant conservée au frais et à l’abri de la lumière dans un récipient propre) ou à défaut faire bouillir l’eau pendant plusieurs minutes. Dans le contexte actuel de restriction des usages de l’eau à destination des enfants de 0 à 4 ans dû à la présence de manganèse en excès dans l’eau du robinet, privilégier pour les jeunes enfants la consommation d’eau provenant des citernes d’eau mises à disposition par la SMAE ou à défaut d’eau embouteillée.
Le président du conseil départemental salue l’incroyable épopée des Jumeaux
Il est des défaites dont on sort grandis…. C’est le cas de celle de ce dimanche 19 décembre contre les Girondins de Bordeaux. Le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, dit « sa fierté” qui est celle de tous les mahorais pour cet incroyable parcours que nous ont offert les Jumeaux. “On dit parfois que seule la victoire est belle”, souligne le président, mais ce n’est pas vrai : “Quelle épopée extraordinaire ! Quelle expérience hors du commun pour en arriver là ! Le match d’hier est un apprentissage du très haut niveau face à un adversaire qui a joué contre les Jumeaux comme il l’aurait fait d’un club de ligue 1. Nous sommes fiers de ce parcours, des valeurs affichées par nos joueurs qui ont mis des couleurs à ces deux derniers mois. Le résultat n’est rien au regard des souvenirs que chacun conservera. Merci encore et bravo les Jumeaux » salue encore le président. Sur place, le Conseil départemental était représenté par son 1er vice-président Salime Mdere et par la conseillère départementale de Koungou Echati Issa. De nombreux supporters mahorais, des mahopolitains et des amoureux de Mayotte avaient fait le déplacement.
Barrage à Chirongui
Cette nuit à 04h00, une vingtaine d’habitants de Chirongui ont érigé des barrages sur la RN3 et au croisement entre la RN3 et la CD5, pour réclamer l’installation de ralentisseurs. Les gendarmes de la brigade territoriale de Mzouazia sont intervenus immédiatement pour tenter d’obtenir la levée des barrages, annonçant la venue d’élus de la mairie de Chirongui et d’un représentant de la DEAL. Devant l’obstination d’une minorité d’habitants et malgré ces annonces, les barrages n’ont pas été levés et des dizaines d’automobilistes se sont retrouvés bloqués. Pourtant, avant 06h00, des élus et un représentant de la DEAL sont arrivés pour écouter les revendications des bloqueurs. A 07h30, après avoir pris connaissance des demandes de la population, la DEAL a annoncé qu’elle installerait des ralentisseurs dans les prochains jours. A 08h00, le dernier barrage a été levé. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, salue dans un communiqué l’engagement de la gendarmerie et la réactivité des élus de Chirongui et de la DEAL. En revanche, il dénonce la prise en otage des automobilistes motivée par un problème au sujet duquel les services de l’État n’ont jamais été saisis préalablement.
Les gestes de premiers secours appris aux enfants
Du 20 au 30 décembre, 150 enfants seront reçus à la MJC de M’tsapéré afin de bénéficier d’une formation aux gestes de premier secours. Ce lundi, quinze jeunes ont passé la matinée avec un formateur mis à disposition par l’Association de développement du sauvetage et du secourisme pour apprendre à venir en aide à une personne en danger.
Position latérale de sécurité, numéros d’urgence, arrêt cardiaque… autant de notions que les enfants présents à la MJC de M’tsapéré ce lundi matin ignoraient avant de participer à l’atelier « J’apprends à sauver des vies. » Il s’agit d’une initiative du directeur de la maison des jeunes et de la culture de M’tsapéré suite à un constat. « Dans les foyers il y a plusieurs accidents domestiques et souvent les enfants et même les parents ne savent pas quoi faire », explique Balou Kafé. Il a donc jugé nécessaire de mettre en place cette formation, avec l’aval de la mairie de Mamoudzou, pour que les plus jeunes ne soient pas désemparés lorsqu’ils sont face à une personne qui est en difficultés. Pour cela, il a fait appel à l’association de développement du sauvetage et du secourisme, l’ADSS, pour dispenser une formation. Chaque groupe de quinze enfants a deux matinées, au total huit heures, pour assimiler les gestes de premiers secours. « Je leur montre les gestes qui sauvent : l’alerte, la protection, connaître les numéros d’urgence, savoir comment stopper une hémorragie, de quelle manière peut-on protéger une personne qui a perdu connaissance et comment venir en aide à quelqu’un qui fait un arrêt cardiaque », précise Mohamed Ben Ali le formateur. Et après la théorie, place à la pratique. Les enfants s’essayent chacun à leur tour à appliquer ce qu’ils ont appris. Très attentifs, ils semblent avoir compris l’importance de ce cours quelque peu particulier. « C’est la première fois que je fais cela. Je pense que c’est important d’apprendre ce qu’on est en train de faire pour que l’on puisse aider une personne en attendant les secours », raconte Oumi âgée de 12 ans. La matinée d’initiation a même suscité des vocations, notamment chez le jeune Kays. « J’ai appris à secourir les autres, et je veux faire ce travail. Je veux sauver des gens ! » Clame-t-il du haut de ses 9 ans.
Faire passer le message à travers les enfants
L’atelier se déroule à la MJC de M’tsapéré mais il est destiné aux enfants de tous les villages de la commune de Mamoudzou. « Ils viennent des quatre coins de Mamoudzou, de Kawéni jusqu’à Vahibé. Ils sont sélectionnés dans les différents sites de la commune telles que les MJC, les maisons de quartiers et les médiathèques », assure Balou Kafé. S’il a souhaité s’ouvrir à toute la ville c’est pour toucher une grande partie de la population et qui de mieux pour faire passer le message que des enfants ? « Aujourd’hui ils apprennent et quand ils sortiront de là j’ose espérer qu’ils iront montrer à leurs amis et familles ce qu’ils ont fait », continue Balou Kafé. Sa stratégie semble être sur de bons rails puisque les enfants se font déjà le relais. « Ni mes parents ni mes frères et sœurs ne connaissent les premiers gestes de secours alors je vais leur apprendre », fait savoir le jeune Kays.
Cette initiative du directeur de la MJC de M’tsapéré entre dans le cadre des activités de vacances scolaires organisées par la ville de Mamoudzou, mais il ne s’agit pas là que d’un simple loisir puisque les jeunes doivent connaitre ces gestes qui sauvent. « La formation est obligatoire pour les enfants de 12 ans. Et chaque année ils doivent se mettre à jour parce qu’il y a des changements », indique Mohamed Ben Ali, le formateur de l’ADSS. L’association intervient d’ailleurs dans les collèges mais cela ne suffit pas. Il est alors possible de la contacter et prendre rendez-vous pour un enfant. Les adultes aussi peuvent bénéficier de cette formation, elle est même fortement recommandée quand on sait que beaucoup ne savent pas quoi faire lorsqu’une personne fait un arrêt cardiaque, un malaise ou quand elle est en détresse respiratoire.
A Mayotte, la cuisine s’invite dans la formation BAFA
Dimanche 19 décembre, les élèves de la ligue de l’enseignement fêtaient la fin de leur formation de brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA). Une dernière semaine en internat sur le thème de la cuisine nourricière. Encadrés notamment par Faidine, directeur de la session, les futurs animateurs ont pu développer leur culture de l’alimentation, un enjeu majeur à Mayotte.
Menu, décoration et service, ce soir les élèves en formation de brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) régalent leurs invités. Du 13 au 20 décembre les futurs animateurs ont suivi une semaine d’approfondissement sur la thématique de la cuisine nourricière. Dernière étape pour eux avant qu’un jury ne valide officiellement leur formation d’animateurs. “Nous avons choisi ce thème pour faire comprendre à nos stagiaires l’intérêt de la nourriture et l’importance qu’elle prend dans le développement de l’enfant”, détaille le directeur de la session à la ligue de l’enseignement de Mayotte, Faidine.
Pédagogie et gastronomie
Travailler avec des produits frais, de saison, savoir créer une activité autour du goût, des saveurs, voilà ce qu’ont appris les élèves en formation BAFA lors de leur dernière semaine d’apprentissage à la ligue de l’enseignement. “J’adore travailler avec les jeunes, leur apprendre des choses, leur faire faire des activités manuelles”, explique Maïda, future diplômée du BAFA. Bien qu’elle vienne d’une famille nombreuse et qu’elle ait toujours été avec des enfants, elle confie avoir appris beaucoup de choses durant cette formation, “Je ne savais pas que certains aliments devaient être évités selon les tranches d’âge des enfants. Les compétences que j’ai acquises ici pourront me servir dans ma vie professionnelle mais aussi personnelle”, se réjouit la jeune femme originaire de Majicavo Lamir. Comme elle, Nana, qui s’est lancée dans sa formation de BAFA il y a cinq mois, se dit ravie de cette expérience. « L’alimentation est très importante à Mayotte. Les formateurs nous ont appris à être vigilants et à ne pas négliger ce que l’on donne à manger aux enfants”, explique la jeune maman.
En effet, si la thématique est inédite pour une session de BAFA à Mayotte, elle semble avoir conquis les élèves. Ceux-ci seront alors en capacité d’adapter l’alimentation des plus petits en fonction de leurs besoins mais aussi de respecter des règles élémentaires d’hygiène ou encore des gestes liés au développement durable.
Former les animateurs de demain
Si les seize stagiaires se disent pressés de débuter leur carrière dans l’animation, les formateurs de la ligue de l’enseignement espèrent quant à eux pouvoir continuer à collaborer avec leurs futurs diplômés. “Aujourd’hui on espère créer un réseau d’animateurs à Mayotte. Nous aurons alors des intermédiaires formés et prêts à intervenir partout sur le territoire auprès des jeunes. L’île a besoin de personnes pour s’occuper de sa jeunesse mais aussi pour développer les valeurs républicaines qui nous sont chères. Notre objectif est avant tout de promouvoir une éducation populaire et d’aider au maximum au développement harmonieux de Mayotte”, explique en bon professeur Faidine. La ligue de l’enseignement espère par ailleurs développer une formation de surveillant de baignade, une autre spécialité indispensable à Mayotte. Affaire à suivre…
La culture des îles à l’honneur avec Karabela
Du 8 au 22 décembre, dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte, Kerlie, la créatrice de l’entreprise Karabela présente ses créations toutes en douceur. Son secret ? Marier les tissus et les motifs pour le plus grand bonheur de ses clients.
Jeu de matières, design et couleurs, bienvenue sur le stand de Karabela. Depuis le mois d’avril 2021, Kerlie Le Balch, une créatrice originaire de Haïti, se consacre à l’artisanat. Ayant grandi en région parisienne, elle occupait au sein d’un cabinet le poste de secrétaire juridique. Rien ne la destinait à cette vie de création dans les îles françaises et pourtant… Sa micro-entreprise, Karabela, est un nouveau souffle professionnel pour la jeune femme. Basé à Chirongui, l’atelier est spécialisé dans la confection de textiles.
Par sa démarche artistique, Karabela aimerait viser plus loin et apporter de la nouveauté dans le milieu de l’artisanat à Mayotte. Kerlie souhaite mettre en valeur le “Nabawane” et le tissu “Karabela” afin de jouer avec au détour de ses créations. Son rêve ? Ouvrir d’ici quelques années sa première boutique à Mayotte. “Avec ma famille j’ai toujours baigné dans ce milieu. C’est héréditaire, c’est dans notre culture”, argumente l’artiste ravie d’exposer à Mamoudzou avant d’ajouter, «C’est la première fois que je participe à une exposition comme celle-ci. J’espère pouvoir faire aimer mon travail et je suis très heureuse que l’exposition made in Mayotte m’ait laissé montrer à la population mahoraise mon talent de créatrice. »
Des projets plein la tête
Depuis son arrivée à Mayotte, la passionnée voit plus loin. Avec son mari, ils avaient pour objectif de montrer aux mahorais ce qu’est le Karabela, un tissu haïtien. Pour cela l’artiste dessine tout type de créations. Accessoires de mode, sacs, cabas, pochettes, bijoux… Elle joue avec le karabela et la wax mais aussi avec l’inox ou encore le cuir.
Déjà suivie par une centaine de personnes sur les réseaux sociaux, et présente lors des événements célébrant l’artisanat sur l’île, la carrière créative de Kerlie semble lancée. Alors, jusqu’au 22 décembre, les curieux pourront venir admirer ses créations au sein de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte. Tout en simplicité les œuvres de la néo mahoraise reprennent pourtant tous les motifs de l’île aux parfums. Ylang-ylang, hippocampe, tortue… Des créations à consommer sans modération à l’approche des fêtes de fin d’année.
Le président du Conseil départemental recevait les athlètes mahorais
Accompagné de la vice-présidente en charge des sports, Zouhourya Mouayad Ben, le président du Conseil départemental Ben Issa Ousseni a reçu jeudi 16 décembre des athlètes récemment engagés notamment dans le meeting d’athlétisme d’Etang Salé à La Réunion. En l’espèce, Nasrane Bacar (100 m et 200 m), Kamel Zoubert (100 et 200 m), Djassim Ahamada (longueur), Fahari Abdallah et Soultoini Ali (javelot) ont pris part à cette rencontre à laquelle participait le vice président du cross Mohamed Tostao Ahmada. Au menu des discussions : Une délibération a récemment été adoptée sur l’accompagnement des sportifs qui souhaitent être admis aux Jeux des Îles de l’Océan Indien, au sein de la délégation de Mayotte. Les Mahopolitains ayant déjà eu par le passé une licence à Mayotte peuvent venir étoffer les sélections locales. D’autres natifs ou non de Mayotte ne pourront pas participer à ces Jeux, malgré leur bon niveau, voire leur chance de médaille car ils n’ont tout simplement jamais été licenciés dans un club local, selon les termes de l’article 7 de la charte des jeux des îles de l’océan Indien. Un dispositif de prise en charge de ces sportifs est donc créé par le Département. Cinq athlètes potentiels en athlétisme sont concernés par ce dispositif. Objectif : favoriser la participation et la prise en charge de ces athlètes de haut niveau.
Appel à projet 2022 du conseil cadial de Mayotte
Le Conseil cadial de Mayotte lance son appel à projet 2022 sur « le développement humain, la cohésion sociale par la sauvegarde, la valorisation et la promotion des valeurs morales de la société mahoraise en s’appuyant sur les valeurs de l’islam que sont la paix, fraternité, la tolérance, la vivre ensemble et respect ». Cet appel à projet vise à mobiliser tous les acteurs du territoire autour de projets permettant de traiter un certain nombre de questions liées aux trois principaux enjeux identifiés pour l’action de cette structure, dans le cadre d’une convention annuelle ou pluriannuelle. Les trois grands objectifs détaillés dans cet appel à projet portent sur le développement de la médiation sociale ; la consolidation des liens sociaux autour des politiques publiques mobilisées au profit du développement de la cohésion sociale ou encore la préservation et le développement de la mémoire. Pour cette année 2021, malgré un court temps imparti (crise de la Covid-19), le conseil cadial a reçu 57 projets portés par 42 associations, dont 36 ont été retenus. Il sera proposé à la commission permanente d’attribuer 600 000 euros au total à ce titre.
Subventions aux associations pour l’année 2022
La Ville de Mamoudzou informe les associations que la campagne de subventions pour l’année 2022 est ouverte. En effet, la Ville apporte un soutien financier aux associations de la commune afin de développer et favoriser les activités de proximité dans les villages et quartiers. Cette aide sous forme de subvention est accordée aux associations œuvrant dans les domaines de la jeunesse, des sports, de la culture, de la citoyenneté, de l’environnement, du socio-éducatif et de l’insertion. L’objectif étant de leur permettre d’exercer leurs activités courantes dans de bonnes conditions, de financer la réalisation de leurs activités et projets spécifiques et de contribuer au financement des opérations particulières et exceptionnelles. Grande nouveauté : la dématérialisation des demandes. Désormais, les associations doivent effectuer leurs demandes de subvention sur le site www.mamoudzou.yt. Les dossiers papier ne seront pas considérés comme recevables et aucune dérogation ne sera accordée en 2022. La plateforme de service est ouverte du 15 décembre 2021 au 10 janvier 2022. Pour y accéder rendez-vous sur le site de la Ville onglet Démarches, rubrique guichet unique associations, puis lien espace associations. Ensuite, les personnes concernées devront se connecter avec leurs identifiants ou créer un compte utilisateur (unique pour chaque structure) et enfin envoyer leur dossier complet de demande de subvention.
Opération “plantons des haies !”
Le Ministère de l’agriculture et le FEADER financent intégralement le programme « plantons des haies ! » sur le département de Mayotte dans le cadre du plan de relance national. L’objectif est de maintenir durablement des haies agroforestières et de réinstaller une ambiance bocagère dans l’espace agricole pour préserver la qualité des sols, la ressource en eau, l’attractivité paysagère et constitue un outil clé de la biodiversité. Ces haies permettront à l’exploitant de délimiter les parcelles tout en bénéficiant de la productivité de plantes fourragères et fruitières. Ce dispositif, totalement gratuit, s’adresse aux exploitants agricoles ainsi qu’aux propriétaires fonciers agricoles. Pour chaque demande, il suffit de définir la parcelle et l’implantation des haies. Deux pépiniéristes ont été retenus pour procéder aux plantations. Pour faciliter la mise en œuvre, 2 zones ont été définies sur Mayotte. La zone Nord regroupe les parcelles agricoles situées dans les communes de Acoua, Bandraboua, Mtsamboro, M’Tsangamouji, Tsingoni, Koungou, Mamoudzou, Dzaoudzi, Pamandzi. La zone Sud quant à elle regroupe les parcelles agricoles situées dans les communes de Chiconi, Ouangani, Dembéni, Sada, Chirongui, Bandrélé, Bouéni, Kani Kéli. Les agriculteurs et propriétaires fonciers agricoles intéressés doivent contacter le pépiniériste de leur zone dès aujourd’hui et jusqu’au 28 février 2022. Au Nord le pépiniériste Pot Concept et au Sud « Mayotte pépinières ».
Hommage à Louis Timagène Houat le 20 décembre 2021
À l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage à la Réunion, Fèt Kaf, l’association Kartyé Lib MPOI et le Département de Mayotte, à travers sa délégation à la Réunion, s’associent pour une journée de festivités. Dans la matinée, l’association posera officiellement le buste en bronze, honorant la personnalité et le combat de l’abolitionniste Louis Timagène Houat dans le Jardin de la Mémoire à Saint-André. En marge de ce moment solennel, des échanges culturels et ateliers sont proposés en présence d’historiens mahorais et réunionnais : Mme Mouniati Moana-Abdou Chakour et Albert Jauze. Cette opération s’inscrit dans une volonté commune de sensibiliser le grand public et les jeunes générations à la nécessité de cultiver la mémoire et l’histoire de l’océan Indien. Cette journée est organisée en partenariat avec la Ville de Saint-André et le tissu associatif de Fayard. L’objectif poursuivi par l’ensemble des partenaires est d’accompagner la jeunesse à s’approprier son histoire, ainsi mieux se connaître pour cultiver le vivre-ensemble.
Football : Grâce aux Jumeaux, la Ligue 1 connaît Mayotte
Hier soir, le club des Jumeaux de Mzouazia (R1) affrontait les Girondins de Bordeaux (L1), dans le cadre des 32èmes de finale de la Coupe de France. Malgré une défaite somme toute logique (10-0), l’équipe mahoraise, auteure d’un parcours historique dans la compétition, aura marqué les esprits de l’île et du football français.
Quoi qu’il aurait pu se passer, l’honneur était déjà sauf. Ce dimanche 19 décembre, les Jumeaux de Mzouazia faisaient face à un club de l’élite du football français, Bordeaux. Même face à une équipe de Ligue 1, la diaspora mahoraise donnait de la voix en tribunes, comme lors des deux rencontres précédentes de Coupe de France. C’est dans cette compétition que Mzouazia aura écrit l’histoire, en devenant le premier club mahorais à vaincre et éliminer non pas une, mais bien deux équipes métropolitaines. Hier soir, la marche était cependant trop haute.
Dans le froid métropolitain du Matmut Atlantique, les coéquipiers de Ben Djadid Dina Kamal ont en effet eu l’honneur de se frotter à des joueurs aguerris tels que Jimmy Briand, M’Baye Niang ou encore Mexer. Si les Girondins peinent à sortir de la zone de relégation en Ligue 1, ils attaquent la rencontre tambour battant. Les joueurs de Vladimir Petkovic n’ont en effet laissé que les miettes à ceux de Djamaldine Ali, multipliant les offensives. Les Bordelais ont pourtant vendangé, en manquant plusieurs grosses occasions dans la surface mahoraise. Au final, Abdel Medioub (10′), un quadruplé de M’Baye Niang (28′, 45′, 53′, 65′), Timothée Pembélé (49′, 62′), Javairo Dilrosun (59′), Issouf Cissokho (70′) et Josh Maja (77′) ont permis au club de Ligue 1 de l’emporter 10-0.
Un score très lourd qui aura permis aux jeunes des Girondins de se montrer aux yeux de leur entraîneur, mais aussi et surtout aux Mahorais de se tester contre le plus haut niveau. Point de désillusion cependant, les amateurs de fooball français et surtout mahorais ne retiendront que le parcours exceptionnel des Jumeaux. La saison de rêve de Mzouazia est néanmoins loin d’être terminée, et pourrait même se révéler encore plus grandiose. Les Jumeaux, actuels leaders de R1 à égalité avec le FC Mtsapéré, ont encore deux matchs de retard à jouer, et peuvent donc ajouter un titre de champions de Mayotte à leur palmarès.