Le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte lance un appel à bénévoles pour 2022 dans le cadre du projet Life Biodiv’om. Les objectifs sont multiples : accompagner l’équipe du GEPOMAY et découvrir les mangroves ; poser et récupérer des « chewcards » (cartes à mâcher) pour déterminer la présence des rats ; contrôler les pièges mécaniques permettant de gérer la population de rats dans les mangroves ; participer aux missions de capture-marquage-recapture de rats noirs (rattus rattus).
Toute cette démarche a pour seul but de protéger le héron Crabier blanc, une espèce menacée par la dégradation de ses habitats et impactée par le Rat noir introduit par l’homme. Provoquant un dérangement lors de la nidification, ce rongeur est suspecté de consommer les œufs du Crabier blanc. Face à l’ampleur de la tâche, l’association recherche des volontaires pour contrôler trois mangroves et ainsi participer à la conservation cette espèce d’oiseaux de la famille des Ardeidae, tout en améliorant la recherche sur la lutte contre les rats par des méthodes non-chimiques.
Si vous souhaitez tenter l’aventure, il suffit d’être en bonne condition physique, d’être disponible en matinée, généralement la semaine, pour accompagner le GEPOMAY sur le terrain pour une durée comprise entre trois et cinq heures. Pour vous inscrire, vous pouvez envoyer un email à etude.biodivom@gepomay.fr ou appeler le 06.39.21.29.00.
Alors que l’agence régionale de santé du 101ème département a recensé 2.011 nouveaux cas dans son bulletin d’informations du 4 janvier, le gouvernement a décrété ce mercredi l’état d’urgence sanitaire à Mayotte où sous l’effet du variant Omicron, la circulation du Covid-19 connaît une augmentation considérable. En effet, l’île aux parfums affiche un taux d’incidence de 719.6 (nombre de cas pour 100.000 habitants) et un taux de positivité de l’ordre de 25.6%. Le préfet, Thierry Suquet, doit entamer dès ce jeudi des consultations avec les forces vives du territoire pour envisager les nouvelles mesures à mettre en œuvre rapidement pour stopper l’hémorragie…
Cette semaine, cap sur l’Ouest de Grande-Terre avec Oulanga Na Nyamba pour le premier suivi de braconnage de l’année 2022. Armés de patience et de bons yeux, les employés et bénévoles de l’association ratissent les plages à la recherche de tortues braconnées.
8h30 ce mercredi 5 janvier sur le sable mahorais lorsque l’équipe d’Oulanga Na Nyamba part pour le suivi des plages de l’Ouest de l’île. Ali, coordinateur de l’équipe protection au sein de l’association, montre le chemin. D’un pas décidé, il s’enfonce dans la malavoune. L’objectif du jour ? Se rendre sur un site de ponte isolé de l’île aux parfums où les braconniers sévissent régulièrement.
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À peine arrivé sur le rivage, le petit groupe s’arrête. Sur le platier, la marée laisse apparaître deux carapaces vides. “Regarde si elles ont été marquées”, lance Ali à Mohamed, bénévole et secrétaire de l’association environnementale. Afin de comptabiliser le nombre de tortues braconnées, les membres du réseau d’échouage mahorais de mammifères marins et de tortues marines (REMMAT) marquent à l’aide de bombes de peinture les carapaces que les malfaiteurs laissent derrière eux. Pour l’heure, celles-ci ont déjà été identifiées. L’équipe reprend alors son travail de recherche.
10h30. Direction une nouvelle crique. À l’ombre d’un badamier, des écailles percent la surface du sable immaculé. Consciencieusement, Ali, Mohamed et François-Elie, chargé de projets scientifiques chez Oulanga Na Nyamba, déterrent la carapace. Pas de trace de peinture sur cette dernière. “On voit qu’il manque une partie du corps de la tortue et qu’il reste peu d’écailles. Cette carapace a peut-être déjà été comptée, mais on ne voit plus les marques d’identification”, explique François-Elie. Dans ce cas de figure, les membres du REMMAT réalisent une fiche de constat. Sur celle-ci figure notamment le lieu de découverte, l’état du corps, l’âge probable de l’individu ou encore son espèce. Pour cette tortue verte, l’état de décomposition de la carapace ne permet pas d’en dire long sur le mode opératoire des braconniers. En l’absence de certitude sur le fait que l’animal ait déjà été recensé ou non, la fiche sera alors assignée de la mention “risque de doublon”.
Connaître pour mieux protéger
Braconner une tortue, mais pourquoi ? Quels sont les modes opératoires ? Les motivations des braconniers ? Leurs acheteurs ? C’est ce que tentent de comprendre les agents en charge de la surveillance des plages et des suivis de braconnage chaque semaine. À en croire leurs observations, il y aurait plusieurs classes de la population impliquées dans ce processus. D’un côté les plus pauvres qui braconnent et de l’autre les riches qui achètent. Selon les membres du REMMAT, le prix de la viande de tortue varie en fonction de la tête du client. “À 50 euros le kilo, ce n’est pas n’importe qui peut se le permettre. À ce tarif, on peut acheter un ou deux cartons de mabawas. Ce ne sont pas des personnes dans le besoin qui consomment de la tortue pour leurs tchaks”, témoigne Ali. Par ailleurs, l’appât du gain semble plus fort que les lois et les braconniers agissent en toute impunité, parfois même en plein jour, transportant ces espèces protégées jusque dans le coffre de leurs voitures afin de les découper à l’abri des regards. Un bien triste constat que les associations espèrent voir changer à l’horizon 2022…
Le braconnage en quelques chiffres à Mayotte
Entre 2011 et 2019, dans 76% des cas recensés par le REMMAT, la mortalité des tortues marines était liée au braconnage. Par ailleurs, sur cette même période en moyenne et a minima 179 tortues mortes ont été répertoriées. Aujourd’hui, le REMMAT compte 208 membres ayant suivi une formation et pouvant intervenir sur le terrain en cas de constatation d’un animal mort ou en détresse sur l’île. Parmi eux des salariés et des bénévoles qui viennent mailler le territoire. Le réseau échouage mahorais de mammifères marins et de tortues marines a pour objectifs la prévention, le suivi et la gestion des échouages. Par ailleurs, si vous découvrez une tortue marine ou un mammifère marin mort ou en détresse, vous pouvez contacter cet organisme au 06.39.69.41.41. Un petit geste simple qui peut sauver la vie des animaux qui font de Mayotte un trésor de biodiversité.
L’office de tourisme du Centre-Ouest souhaite recenser les associations et les bénévoles de Mayotte non qualifiés spécialisés dans l’organisation de randonnées pédestres ou VTT en vue de les sensibiliser au métier de guide-accompagnateur et de leur proposer une formation certifiante. À travers cette démarche, l’objectif consiste à professionnaliser les acteurs du tourisme.
Cascade de Soulou, forêt primaire de Sohoa, mont Chiconi… Le Centre-Ouest regorge de trésors et de lieux emblématiques parfois méconnus du grand public. Si des associations et des groupes d’amis s’y aventurent régulièrement à travers des randonnées pédestres ou des excursions en VTT, peu d’entre eux ont réellement une « sensibilité touristique », précise Ibrahim M’Colo, guide concepteur et valorisation du patrimoine au sein de l’office de tourisme de cette zone de l’île aux parfums. En d’autres termes selon lui, chacun prend l’initiative personnelle de satisfaire les besoins de son public, à savoir pratiquer une simple activité sportive.
Face à ce constat, la structure se lance l’objectif de recenser une vingtaine d’accompagnateurs non qualifiés « d’ici la fin du mois de janvier » en vue d’une rencontre qui sera suivie d’une journée de sensibilisation au métier de guide-accompagnateur. « Sur la 3CO, nous n’en déplorons que quatre pour le moment », souligne Ibrahim M’Colo. Un chiffre dérisoire sachant le potentiel touristique dans cette partie du 101ème département. En effet, le Centre-Ouest concentre notamment les GR 5 et 6 depuis M’Tsangamouji jusque dans les hauteurs de Sada, mais aussi un sentier thématique sur la vanille entre Chiconi et Ouangani.
Former pour mieux servir
Or, ce type de balades ne se limite pas seulement à la beauté des paysages, comme les vues imprenables sur les baies de Tsingoni et de Bouéni ! « Il faut aussi savoir valoriser la faune et la faune », insiste Ibrahim M’Colo. Pour cela, l’office de tourisme du Centre-Ouest compte bien proposer une formation certifiante, en lien avec la fédération française de la randonnée pédestre, à celles et ceux qui désirent monter en compétences et apprendre à encadrer un groupe en bonne et due forme. « Cela peut aussi être la possibilité de montrer la voie de la professionnalisation à certains jeunes et de susciter des vocations. »
À travers cette démarche, l’idée de la 3CO consiste à offrir une nouvelle opportunité aux touristes, qu’ils soient locaux ou de l’extérieur du territoire. « Avec un guide, nous ne voyons pas la même chose sur un sentier », martèle le guide concepteur et valorisation du patrimoine. À titre d’exemple, un guide-accompagnateur formé dans les règles de l’art s’avère plus à même de pouvoir délivrer quelques précisions sur des plantes endémiques et médicinales ! Toujours dans le même esprit, l’office de tourisme compte aller plus loin et mettre en lumière l’agro-tourisme via le savoir-faire des agriculteurs de son secteur. De quoi développer des boucles touristiques dignes de ce nom.
À 37 ans, Marie Grosgeorge vient de débarquer dans le 101ème département en tant que nouvelle directrice de cabinet du préfet. L’ancienne enseignante de sciences économiques et sociales entend bien capitaliser son expérience acquise en Charente-Maritime pour apporter sa pierre à l’édifice sur un territoire où les enjeux politiques et sanitaires sont majeurs. Entretien.
Flash Infos : Depuis le 22 décembre dernier, vous êtes la nouvelle directrice de cabinet du préfet. Comment se sont déroulés vos premiers jours et comment appréhendez-vous ce premier poste ultramarin ?
Marie Grosgeorge : Je suis encore en phase de découverte ! Je m’attache à prendre mes marques sur le territoire et à m’imprégner de l’équipe préfectorale en place, de l’ensemble des services de l’État et des diverses collectivités. Le contexte calendaire actuel est particulier avec les congés scolaires et le Covid-19 qui nous rattrape…
Ce poste de directrice de directrice de cabinet est mon deuxième après celui occupé en Charente-Maritime, qui m’a donné envie de repartir sur les mêmes fonctions dans un environnement tout à fait différent avec des spécificités bien distinctes. L’Outre-mer est un bon défi, très formateur ! L’idée est de pouvoir capitaliser cette première expérience, mais aussi de me confronter à de nouveaux sujets et à de nouvelles problématiques. À la sortie de l’ENA, quand j’ai décidé de rentrer au ministère de l’Intérieur, je savais d’ores et déjà que je voulais vivre une « aventure » ultramarine. C’était un souhait dans ma carrière et je suis ravie que mon choix se soit arrêté sur Mayotte. Ma première impression le confirme à tout haut point.
FI : Vous avez commencé votre carrière en tant qu’enseignante de sciences économiques et sociales. Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre vos études et à intégrer l’École nationale d’administration en 2016 ?
M. G. : J’étais très heureuse comme enseignante, j’en garde d’excellents souvenirs ! Mais j’ai toujours eu cette envie de changer, d’encadrer des équipes, de travailler moins seule… De goûter à l’expérience managériale et de partir à la découverte de la France dans sa globalité.
Après, je n’ai pas de plan de carrière prédéfini ! Je ne peux vous dire aujourd’hui ce que je ferai dans deux ou cinq ans… C’est une deuxième vie professionnelle qui se poursuit pour moi. Et j’ai le souhait de la construire au sein du corps préfectoral, de progresser et de me façonner le bagage professionnel le plus complet possible. La grande richesse de ce métier est de pouvoir travailler dans des territoires aussi riches que variés, dans des endroits que nous n’aurions pas forcément imaginés à nos débuts.
FI : Au sein de la préfecture de Mayotte, vous occupez un poste, que nous pouvons caractériser, de l’ombre. Concrètement, quelles sont vos missions auprès du préfet ?
M. G. : L’un des sujets majeurs qui relève de mon périmètre concerne bien évidemment la lutte contre la propagation du Covid-19, sachant bien évidemment que les caractéristiques de la crise diffèrent ici ! Ainsi, mon expérience acquise par le passé sera forcément utile. Nous devons nous attendre à une dégradation sanitaire importante dans les jours et les semaines qui arrivent. Mais cela ne doit en aucun cas occulter la lutte contre l’insécurité et le trouble à l’ordre public, ainsi que le lien avec les collectivités et les associations pour mener à bien la politique mise en place contre l’immigration clandestine.
L’autre enjeu et non des moindres, qui est encore une fois en lien avec mon passage en Charente-Maritime, porte sur l’acculturation des risques naturels, à travers la préparation des plans de secours et la prévention de la population. Enfin, la particularité propre de mon poste dans le 101ème département réside dans la gestion du service administratif et technique de la police nationale puisque je m’occupe de la paie, des ressources humaines et de la logistique.
FI : Non seulement vous serez en charge de l’organisation quotidienne de la vie préfectorale, mais en plus vous serez également amenée à suppléer le préfet sur différents dossiers et à gérer certains conflits sociétaux. Comment définiriez-vous votre méthode de travail ?
M. G. : Je suis très attaché au dialogue ! Pour la simple et bonne raison que je mets les pieds dans un territoire pour le moment encore méconnu. Il m’apparaît donc indispensable d’être à l’écoute de la réalité mahoraise et de ses spécificités. Pour autant, la sécurité de tous reste une ligne non négociable dans les discussions. La priorité absolue est avant tout la protection des habitants de Mayotte.
Le 8 avril 2021 vers 14h sur le parking des bus scolaires du lycée du Nord à Acoua, Miki est pris à partie par trois autres élèves et reçoit un violent coup de ciseaux au niveau de la tête. Avec un pronostic vital fortement engagé, le jeune garçon est pris en charge par les sapeurs-pompiers et le SAMU pour être ensuite héliporté vers le centre hospitalier de Mayotte avant de décéder des suites de sa blessure.
La section de recherche de Mamoudzou prend la direction de l’enquête en co-saisine avec la brigade de M’Tsamboro en étant appuyées par la cellule d’identification criminelle de Pamandzi. Les premières investigations permettent d’identifier les trois mis en cause, de constater qu’ils sont en fuite et de les rechercher activement. Avec le concours de la population du village de Handréma, ils sont interpellés le même jour vers 21h pour être placés en garde à vue à la brigade territoriale autonome de M’Tsamboro. De manière circonstanciée, les trois mis en cause reconnaissent leur participation aux faits à titre divers. À l’issue de leurs gardes à vue, ils sont tous les trois placés en détention provisoire à la Maison d’arrêt de Majicavo.
Poursuivant leurs investigations, les enquêteurs vont alors découvrir qu’une 4ème personne n’ayant pas participé aux faits pouvait être impliquée en qualité d’instigateur. Interpellé le 25 mai 2021, l’individu est placé en garde à vue avant de faire l’objet d’une perquisition qui se révèle positive. Il est alors mis en examen pour complicité d’assassinat et placé en contrôle judiciaire. Désormais, les faits font l’objet d’une ouverture d’information auprès d’un juge d’instruction.
Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, et Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du tourisme, des Français de l’étranger, de la francophonie et des petites et moyennes entreprises, ont annoncé début janvier les mesures prises pour accompagner les entreprises ultramarines des secteurs protégés (listes S1 et S1 bis) en novembre et décembre 2021.
Pour les territoires soumis à l’état d’urgence sanitaire et placés sous un régime de restriction d’activité (confinement ou couvre-feu) pendant au moins 20 jours en novembre ou en décembre, le fonds de solidarité a été prolongé jusqu’à la fin de l’année 2021. Les entreprises des secteurs protégés (secteurs S1/S1 bis) de ces territoires qui ont bénéficié du fonds de solidarité entre janvier et mai 2021, peuvent bénéficier, dès 10% de perte de chiffre d’affaires, d’une aide renforcée égale à 40% de cette perte.
Pour les territoires soumis à l’état d’urgence sanitaire et placés sous un régime de restriction d’activité (confinement ou couvre-feu) pendant au moins 8 jours au mois de novembre, un nouveau dispositif « coûts fixes » est mis en œuvre en novembre et décembre Toutes les entreprises des secteurs protégés (S1/S1bis) de ces territoires peuvent ainsi bénéficier, dès lors qu’elles perdent plus de 50% de leur chiffre d’affaires et connaissent des pertes d’exploitation (EBE négatif) sur le mois concerné, d’une indemnisation égale à 90% (70% pour les entreprises de plus de 50 salariés) de la perte d’exploitation. Le plafond d’indemnisation est de 12 millions d’euros par groupe sur toute la durée de la crise.
Ce dispositif est maintenu et adapté en janvier si la situation l’exige. Ainsi, l’activité partielle avec un reste à charge nul est accessible aux entreprises des secteurs protégés, dès 65% de perte de chiffre d’affaires ainsi qu’aux entreprises situées dans une circonscription territoriale soumise à des restrictions spécifiques des conditions d’exercice de l’activité économique et de circulation des personnes prises par l’autorité administrative, dès 60% de perte de chiffre d’affaires.
Les entreprises peuvent toujours bénéficier de certains dispositifs en place : prêts garantis par l’État, plans d’apurement des dettes sociales, médiation du crédit, fonds de transition, nouvelles procédures de sortie de crise mises en œuvre par les tribunaux de commerce… Un conseiller à la sortie de crise a été désigné dans chaque département ou région d’Outre-mer pour accueillir les entreprises en situation de fragilité financière et les orienter vers les dispositifs adéquats.
Dans un courrier, Ali Nizary, le président de l’union départementale des associations familiales, adresse une série de propositions au du conseil départemental qui a été saisi d’urgence le 17 décembre dernier concernant le projet de loi Mayotte, qui doit être présenté en conseil des ministres ce mois-ci. « Ce texte ainsi que la démarche entreprise ont provoqué beaucoup de réactions de la part des Mahorais, à la fois sur le fond de ce texte, mais également sur le temps donné aux élus pour formuler leur avis. Certaines personnes avaient même proposé aux élus d’écourter leurs vacances pour travailler sur le texte. […] Toutes ces réactions et les réflexions déjà menées par la population et la société civile montrent à quel niveau les Mahorais portent une attention sérieuse et particulière sur l’avenir du territoire. C’est pourquoi il serait souhaitable, pour mon avis personnel, que les politiques prennent la main assez rapidement sur ce texte pour réagir dans le temps et dans l’intérêt suprême du territoire. »
De ce fait, Ali Nizary préconise d’impliquer des personnes ressources aux travaux et aux réflexions menés. « Ce sont pour moi les véritables connaisseurs des différents sujets et domaines qui concernent notre territoire. C’est un gain de temps et d’efficacité. » Ainsi, il recommande aux élus et aux cadres administratifs de s’entourer de Zaïdou Bamana, consultant et journaliste indépendant, pour la partie politique et histoire des institutions, de Thomas M’Saidié, maître de conférences au centre universitaire de formation et de recherche, pour l’angle juridique et constitutionnel du texte, d’Abdou Dahalani, président du conseil économique, social et environnemental de Mayotte, pour tous les aspects qui tournent autour de l’administration et les gouvernances, d’Ymane Alihamidi-Chanfi, directrice de la caisse de sécurité sociale, pour le volet sur les droits sociaux, la protection sociale et la politique familiale, ainsi que de Mouhoutar Salim, conférencier, pour tous les sujets de société et d’identité.
Selon le président de l’UDAF, il apparaît essentiel d’organiser une lecture publique de ce projet de loi avec les nommés ci-dessus dans le but de les faire intervenir et de mener à bien une rédaction finale. « C’est la manière la plus transparente pour répondre à cette sollicitation du gouvernement et le plus sûre pour répondre aux besoins de la population. Ce n’est qu’une réaction personnelle. Je ne me suis pas approché sur ces personnes pour savoir ce qu’elles en pensent. Mais je connais leur engagement et amour pour le développement de notre territoire. »
Alors que la commune de Tsingoni a été une nouvelle fois le théâtre d’affrontements entre les forces de l’ordre et des jeunes de Combani dans la soirée du 3 janvier, un éducateur de rue pour le compte de la Croix-Rouge française originaire du village a décidé de témoigner à visage découvert pour partager son expérience traumatisante et exprimer son ras-le-bol.
« Quand je reviens sur Combani, j’ai toujours peur qu’il m’arrive quelque chose. Je ne dépasse plus le Somaco, je n’ose plus m’aventurer alors que j’ai des potes à Miréréni… » Aujourd’hui, Elbak Hadhuirami remet les pieds avec « appréhension » sur les terres de sa jeunesse. « J’ai failli me faire couper la main il y a quelques mois… En revenant en scooter de Mamoudzou, on m’a suivi avec des machettes ! » Si ce type d’épisodes sème régulièrement le trouble dans le 101ème département, un événement beaucoup plus traumatisant l’a définitivement convaincu de plier bagages et d’aller se réfugier à Iloni, son nouveau village d’adoption.
Tout remonte au 8 avril 2020, jour où « ça a vraiment commencé à péter ». L’éducateur de rue au sein de la Croix-Rouge française se retrouve victime d’un cambriolage, suivi d’une menace avec armes blanches. L’un de ses cousins se lance alors à la poursuite des malfrats, vite rejoint par Elbak Hadhuirami au niveau du Somaco. « Le magasin était encerclé, un homme nous a dit de nous enfuir », retrace le jeune homme de 23 ans. « Je suis rentré dans une impasse pour me cacher… Puis j’ai reçu un parpaing ! » Bilan de ce guet-apens : trois dents perdues. Et par la suite, des mots de tête intenses. « Je suis obligé de me plonger dans l’alcool pour atténuer la douleur. »
« Aussi bien de la peur que de la haine en moi »
La plainte déposée dès le lendemain auprès des forces de l’ordre reste classée sans suite. Pourtant, Elbak Hadhuirami assure croiser son agresseur tous les matins ! « C’est cet environnement qui m’a poussé à partir. » Cette décision radicale est loin d’être singulière selon l’ancien élève du lycée de Kahani. « Nous sommes nombreux à prendre nos clics et nos clacs et à déménager. » Une fuite en avant assumée, certes, mais aussi et surtout un moyen d’éviter l’irréparable et de franchir la ligne rouge. « J’ai aussi bien de la peur que de la haine en moi. La vengeance est à portée de main. Cela peut se retourner contre moi donc j’encaisse. »
La colère, palpable, se double d’un sentiment d’abandon chez ce déplacé de la commune. « Nous voyons rarement les patrouilles mobiles. » Or, le degré d’insécurité grimpe en flèche selon lui. « Avant, c’était une rivalité inter-villageoise que nous pouvons caractériser de bon enfant. Aujourd’hui, ce sont des jeunes de Vahibé et de Majicavo qui viennent pour faire régner la terreur. » Le pire dans tout cela ? L’explosion de cette violence reste impunie par la justice aux yeux des habitants. « Elle ne se base pas sur la réalité du terrain et n’agit pas en temps réel. S’il y avait eu de réelles sanctions, ils auraient pris peur ! » Face à cet immobilisme, Elbak Hadhuirami regrette ainsi que les solutions proposées par l’État n’aient aucun impact. « Il faut réaliser un travail concret en amont avec eux, sinon la médiation ne sert à rien. Nous essayons de discuter avec ces soi-disant délinquants, mais il faut une vraie politique pour les sortir de l’oisiveté. » À travers ce témoignage au nom de tous « ceux qui sont tombés sans rien demander », l’enfant blessé de Combani espère faire quelque peu bouger les lignes. Avant de repartir, par le sud, en direction d’Iloni.
Nouvelle année, nouveau barrage à Combani
Les années passent et se ressemblent… Lundi 3 janvier dès 19h, un blocage a une nouvelle fois affecté la circulation depuis la station-service Total jusqu’au carrefour du RSMA à Combani. “Une soixantaine de jeunes avaient constitué des barricades sur la route, dont certaines étaient enflammées”, relate un officier de gendarmerie. Afin de rétablir l’ordre au sein de la commune, une cinquantaine de militaires ont été mobilisés toute la soirée. Habitués à la situation, les forces de l’ordre ont pu agir rapidement et dégager la voie aux alentours de minuit, mais ils n’ont pas réussi à arrêter les fauteurs de trouble.
À en croire un habitant, ces barrages n’étaient pas sans signification. Plus tôt dans la journée, un certain Akio avait été arrêté par le GIGN. Poursuivi pour des faits de violence commises contre des membres des forces de l’ordre, il a été interpellé aux alentours de 11h. Selon la population, le jeune homme était connu dans la zone pour ses morceaux de rap vindicatifs. “Les motivations de ces jeunes étaient certainement de [les] affronter pour espérer faire libérer leur camarade”, explique un résident de la commune. Une méthode peu recommandable et qui promet une année 2022 explosive…
Sur les réseaux sociaux aussi, ces échauffourées ont encore suscité l’émoi des Mahorais, las de ce climat de violences perpétuel. Si certains partagent vidéos et informations sur ces événements répétitifs, d’autres préfèrent ne plus donner d’importance à ces actes odieux. Ils dénoncent la publicité que leurs concitoyens font de ces épisodes.
L’office français de la biodiversité (OFB) vient de dévoiler pour l’année 2022 les 42 projets lauréats de la session de l’appel à projets “MobBiodiv’Restauration 2021”. Parmi eux, le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (GEPOMAY) a obtenu une subvention pour le développement de refuges avec l’appellation LPO (ligue de protection des oiseaux).
Souimanga de Mayotte, Chouette effraie, Héron garde-bœufs… Autant d’oiseaux que vous côtoyez chaque jour sans même vous en rendre compte et qu’il faut pourtant protéger. Dans le cadre du plan France Relance, l’office français de la biodiversité (OFB) a octroyé au groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (GEPOMAY) une subvention de 20.000 euros pour le développement de refuges labellisés par la ligue de protection des oiseaux (LPO) sur l’année 2022. Des lieux préservés destinés à restaurer la biodiversité en ville.
“Cette somme nous permettra de tester des actions de restauration sur deux sites pilotes à Mayotte” se réjouit Mariane Harmand, chargée de la communication et de la vie associative au GEPOMAY. En effet, un refuge LPO peut être un jardin, un balcon, une cour, une terrasse, mais aussi des espaces verts communaux ou d’entreprises, des établissements publics ou privés. Pour créer un refuge, rien de plus simple ! Il suffit de s’engager à respecter les quatre principes de la charte des refuges LPO : créer des conditions propices à l’installation de la faune et de la flore sauvages, renoncer aux produits chimiques, réduire son impact sur l’environnement, faire de son refuge un espace sans chasse pour la biodiversité. Sur l’île aux parfums, les deux premiers refuges LPO verront le jour dans le jardin du club de plongée Happy Divers à Mtsangamouji ainsi qu’à la Pointe Mahabou à Mamoudzou.
Insectes, chauves-souris, oiseaux…
Pour le GEPOMAY, il est l’heure de se retrousser les manches ! Dans un premier temps, un état des lieux sera nécessaire. Le projet refuge LPO débutera avec la réalisation d’un inventaire des espèces sur les sites pilotes. Auront lieu ensuite des plantations d’espèces indigènes, mais aussi l’arrachage d’espèces exotiques invasives et la lutte contre les rats. Puis le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte et ses partenaires assureront l’entretien des sites tout en sensibilisant les usagers aux gestes à adopter pour préserver la biodiversité. “Nous souhaitons installer des refuges pour les insectes, les chauves-souris et les oiseaux. L’objectif étant de limiter l’impact de l’urbanisation croissante sur les espèces”, détaille Mariane Harmand. Avant d’ajouter : “Nous aurons également pour mission de créer une charte LPO adaptée à Mayotte afin de pouvoir multiplier le nombre de sites refuges à l’avenir.”
En bref, ce projet sera l’occasion d’agir de manière générale sur la biodiversité de l’île aux parfums et de concilier développement urbain et préservation des espèces indigènes. Un coup de pouce pour l’environnement qui, on l’espère, donnera des ailes à la sauvegarde de la faune locale.
Chaque année depuis 1989, l’opération Pièces Jaunes fait appel à la générosité des Français pour financer de nombreux projets dans les hôpitaux publics pédiatriques. Du 12 janvier au 5 février, la campagne revient en force. La nouveauté en 2022 ? Tout peut devenir une tirelire Pièces Jaunes.
Vous êtes adeptes de la boîte à gros mots ? Alors du 12 janvier au 5 février donnez-lui une nouvelle utilité et offrez vos étrennes pour améliorer l’hospitalisation des enfants et des adolescents. Bocaux, boîtes en carton et pots à crayons, en 2022 les Pièces Jaunes invitent les écoles, les familles, les hôpitaux, les associations et les entreprises à créer une tirelire avec leur propre contenant ! Démarche écologique ou nouvelle règle sanitaire ubuesque, nul ne le sait, mais petits et grands devront faire preuve d’originalité pour stocker leur petite monnaie.
Pour décorer les tirelires, la fondation des Hôpitaux diffusera dans les bureaux de Poste, dans la presse quotidienne régionale et dans la presse jeunesse des planches de stickers aux couleurs de la campagne. Afin que votre don soit pris en compte, il suffit de rapporter vos pièces à la Poste avant le 5 février prochain et vos fonds de poches trouveront une nouvelle utilité.
La pièce 2.0
Depuis plus de 30 ans, près de 16.000 réalisations ont déjà été subventionnés pour un montant de 155 millions d’euros en faveur des jeunes hospitalisés et plus de 9.300 autres projets sont en cours de construction ou à venir. Parmi les objectifs de la fondation ? Lutter pour rapprocher les familles à l’hôpital. De plus, l’association finance des activités scolaires et périscolaires pour que les enfants hospitalisés ne soient pas coupés du monde et puissent entretenir une vie sociale. L’organisme œuvre également pour la prise en charge de ceux victimes de souffrances psychiques et de maltraitances.
Vous n’avez jamais de monnaie et vous souhaitez tout de même soutenir les Pièces Jaunes ? Pas de panique ! À l’aide d’un téléphone, d’un ordinateur ou d’une tablette, vous pourrez faire un don en ligne sur le site piecesjaunes.fr mais aussi par sms en envoyant DON au 92111, ou encore créer une cagnotte en ligne sur le site Internet des Pièces Jaunes. De plus, dans les magasins partenaires de l’opération, vous pourrez également arrondir la note de vos achats et offrir quelques centimes pour soutenir les enfants et adolescents hospitalisés.
En raison de plusieurs cas positifs au sein des effectifs de la mairie de Mamoudzou, les bâtiments municipaux sont fermés au public jusqu’au mercredi 5 janvier 2022 inclus, à l’exception de l’état civil qui assure un service minimum pour les déclarations de naissance et de décès à l’hôtel de ville et dans les mairies annexes de Kawéni, Passamaïnty et Vahibé.
Les services de la propreté urbaine et de la police municipale assurent également un service minimum. Les autres services de la ville poursuivent leurs missions en télétravail. Pour toute information ou signalement, la population est invitée à contacter le nouveau numéro de la police municipale au 02.69.63.77.77, joignable 24h sur 24, 7 jours sur 7.
La ville rappelle que l’arrêté préfectoral n°2021-CAB-2204 porte diverses mesures relatives à la lutte contre l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de la gestion de la sortie de crise sanitaire à Mayotte, notamment : tout rassemblement, réunion ou activité sur la voie publique et dans un lieu ouvert au public autre que ceux relevant du premier alinéa de l’article L211.1 du code de la sécurité intérieure est interdit s’il rassemble plus de dix personnes ; les manzarakas et les voulés sont interdits ; les activités dansantes sur la voie publique et dans les établissements recevant du public, en dehors des ERP ayant une activité dansante autorisée, sont interdites ; la diffusion de musique amplifiée est interdite dans l’espace public ; le port du masque de protection est obligatoire pour toute personne âgée de onze ans et plus dans les lieux ouverts à très forte densité ne permettant pas de garantir une distance minimale de deux mètres tels que les établissements scolaires du 1er et 2nd degré, la gare maritime, les barges, les marchés couverts et dans les lieux ouverts au public.
Depuis le 1er janvier 2022, la ville de Mamoudzou déploie sa brigade de l’environnement pour informer et sensibiliser les habitants. En cas d’infraction nuisant à la propreté urbaine, les agents sont assermentés à verbaliser les contrevenants d’une amende pouvant atteindre jusqu’à 450 euros pour tout brûlage ou éliminitation des déchets par des voiles illicites, jusqu’à 750 euros pour tout dépôt de déchets sur le domaine public sans transport et jusqu’à 1.500 euros pour tout dépôt non autorisé de véhicules hors d’usage. « Abandonnés sur la voie publique, [ces derniers] polluent les sols et représentent un risque de danger pour la population. Ils contribuent à la prolifération des moustiques qui transmettent des maladies comme la dengue. »
L’office français de la biodiversité (OFB) a dévoilé les 42projets lauréats de la session de l’appel à projets « MobBiodiv’Restauration 202 », lancé en juillet dernier dans le cadre du plan France Relance. Parmi les lauréats, cinq projets de La Réunion et un projet de Mayotte pour la biodiversité seront subventionnés.
La restauration écologique d’écosystèmes dégradés est un enjeu majeur pour la reconquête de la biodiversité dans les territoires. L’appel à projets porté par l’OFB visait à soutenir la restauration de milieux secs et le maintien en bon état des espèces qui y sont inféodées. Les porteurs de projet pouvaient demander un financement pour toute étape préparatoire ou opérationnelle répondant à des objectifs de restauration écologique, allant du diagnostic au suivi-évaluation en passant par des actions de terrain.
À La Réunion, cinq projets sont lauréats, comptabilisant un total de 475.274 euros de subventions accordées : la mairie de Saint-Paul, avec un projet de lutte contre les tulipiers du Gabon, espèce exotique envahissante ; le parc national de La Réunion, pour la construction du plan d’action concerté du massif de la Roche Ecrite et de supports de sensibilisation à sa valeur patrimoniale ; Nature Ocean Indien, pour l’élaboration d’un plan de lutte concertée contre l’agame des colons, espèce exotique envahissante ; le conservatoire botanique national de Mascarin, pour la restauration des zones incendiées du Maïdo de 2020 ; l’association Plantali, pour limiter l’invasion des espèces exotiques envahissantes sur la commune de la Plaine des Palmistes. À Mayotte, c’est le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) qui obtient une subvention de 20.000 euros pour le développement des Refuges LPO, destinés à restaurer la biodiversité des oiseaux en ville.
En soutien aux activités de riposte au Covid-19 mises en oeuvre par les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Madagascar, à Maurice, au Mozambique, aux Seychelles, en Tanzanie et dans l’Union des Comores, la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien (PIROI – Croix-Rouge française), basée à La Réunion, achemine un fret de 1.2 million de masques de protection contre le virus, 9.000 blouses médicales, 5.000 paires de gants et de 600 litres de solution hydroalcoolique. En Tanzanie, ce matériel permettra d’assurer la protection des populations burundaises dans les camps de réfugiés des provinces de Kigoma et Rukwa.
C’est une première : pour la deuxième édition des Mauritius Music Awards, Mayotte sera représentée grâce à la nomination de six artistes du territoire dans la catégorie “Best Island Artist Mayotte”. Ainsi, grâce aux sollicitations du public, les artistes Annice, Meiitod, Naïd, Terrell Elymoor, Walter et Zily sont en lice pour tenter de remporter le trophée de « Best Island Artist Mayotte 2021 ».
Organisée par Elysium Events depuis 2020, cette nouvelle édition se déroulera à Maurice, en mai prochain, si la situation sanitaire le permet. L’événement visant à promouvoir les artistes et les acteurs de l’industrie musicale de Maurice, et à plus grande échelle de la région de l’océan Indien rajoute donc cette année de nouvelle catégorie en incluant Mayotte et Madagascar qui rejoignent donc Rodrigues, La Réunion et les Seychelles, déjà représentées depuis l’année dernière.
Au total, ce sont 24 catégories qui ont été présentées au grand public, il y a quelques jours, avec plus d’une centaine de nommés. Place désormais aux votes qui sont ouverts sur le site : vote-mma.mu. Les votes se passent uniquement sur Internet et seront clos le 20 janvier prochain.
Depuis le 1er janvier 2022, les agriculteurs peuvent télédéclarer sur le site Télépac les demandes d’aides animales : aides ovine et caprine (31 janvier), aides aux bovins laitiers en zone de montagne, aux bovins laitiers hors zone de montagne, aux bovins allaitants et aux veaux sous la mère (16 mai) et prime aux petits ruminants (outre-mer). La télédéclaration pour l’aide au développement et au maintien du cheptel allaitant (outre-mer) est ouverte à partir du 1er mars jusqu’au 15 juin. La télédéclaration est obligatoire pour bénéficier de ces aides. Le site Télépac permet de déposer sa demande et le cas échéant de la modifier.
Ce lundi 3 janvier a commencé le recrutement des futurs acteurs de la série phare de l’île aux parfums, FBI Mayotte. Après le succès des premiers épisodes diffusés sur les réseaux sociaux, le show mahorais déploie ses ailes. En 2022, Naftal Dylan, producteur, scénariste et réalisateur de la série, projette de tourner la toute première saison. Un objectif ambitieux qu’il lui tarde d’atteindre.
Flash Infos : Vous avez lancé ce lundi 3 janvier le casting de la saison 1 de FBI Mayotte, en quoi va-t-il consister ?
Naftal Dylan : Durant le mois de janvier, les volontaires pourront postuler à l’adresse casting@naftaldylan.com pour espérer incarner l’un des huit nouveaux personnages de la série. Pour cela, il leur suffit d’envoyer une vidéo de présentation de trente secondes. À la suite de cela, nous réaliserons une présélection et des auditions auront lieu au Rocher le 29 janvier, si la situation sanitaire le permet. Nous avons déjà reçu une dizaine de candidatures de personnes originaires de Mayotte, mais aussi de La Réunion et de métropole.
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FI : Vous nous aviez confié au mois de juin que le scénario des dix épisodes de la première saison serait terminé d’ici la fin d’année 2021. L’objectif a-t-il été atteint ?
N. D. : Oui, l’écriture des épisodes est bel et bien terminée ! J’ai travaillé à la rédaction du scénario avec mon co-réalisateur, Mass Youssoufa. Celle-ci s’est étendue de mars à décembre 2021. Nous avons pris notre temps pour peaufiner ce scénario. Nous voulions quelque chose de cohérent, de prenant… Actuellement, nous travaillons sur les autorisations de tournage pour débuter celui-ci en mars prochain. L’organisation et la préparation nous prennent beaucoup de temps et nous espérons obtenir toutes les accréditations pour tourner les scènes à Mayotte, mais aussi à l’extérieur du territoire.
FI : Vous parlez d’autorisation, mais il semble aussi que vous étiez en attente de financements… Avez-vous pu obtenir les fonds que vous espériez ?
N. D. : Nous avons reçu le soutien financier de la préfecture de Mayotte ainsi que celui de l’office du tourisme de Petite-Terre que nous remercions, mais nous sommes toujours en pourparlers pour obtenir des aides supplémentaires. Notre budget actuel ne permet pas de financer l’intégralité des tournages… Nous souhaitons débuter le lancement du projet en espérant que nos autres négociations aboutissent.
FI : Vous parlez de négociations : celles avec le conseil départemental en font-elles partie ?
N. D. : En effet, pour le moment nous sommes en cours de discussion avec le conseil départemental et nous espérons bientôt trouver un accord ! Je comprends que tout cela soit nouveau pour eux et que cela puisse être difficile pour les partenaires, mais il est important à mon sens d’offrir aux Mahorais du divertissement et de leur donner la chance d’avoir leur propre production.
FI : Que retirez-vous de cette première année de travail sur le projet FBI Mayotte ?
N. D. : Je suis très heureux et très touché par l’engouement qu’il y a autour de cette série ! Notre équipe est très motivée, notre seul objectif est d’aller au bout de ce projet et de tout faire pour produire ces épisodes. Nous le faisons pour les Mahorais, pour Mayotte, pour répondre à la forte demande du public qui attend la suite de cette aventure.
Si les élèves en métropole ont repris le chemin de l’école ce lundi, les Mahorais doivent encore patienter jusqu’à lundi prochain. Le temps pour le rectorat de peaufiner la nouvelle stratégie imposée par le ministère de l’Éducation nationale et d’intégrer quelques spécificités sur le 101ème département, à l’heure où le variant Omicron gagne du terrain à vitesse grand V. Entretien avec le responsable de l’académie, Gilles Halbout.
Flash Infos : Vous vous êtes entretenu ce lundi soir avec le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Qu’est-il ressorti de votre échange ?
Gilles Halbout : C’était tout d’abord l’occasion de nous caler sur le nouveau protocole en vigueur, qui va avoir des impacts importants sur Mayotte puisque nous allons devoir être réactifs en matière de tests et d’auto-tests. Comme annoncé, les personnels, les collégiens et les lycéens vaccinés pourront revenir « tout de suite » s’ils sont cas contacts à condition de présenter un test négatif mais aussi deux auto-tests négatifs à J+2 et J+4. Ceux qui n’ont pas reçu leurs doses devront s’isoler à minima pour sept jours. Idem pour tous les élèves du 1er degré, sans exception.
La spécificité réside dans notre capacité à rendre possible ces tests. Nous travaillons avec l’agence régionale de santé et le service départemental d’incendie et de secours pour mettre en place des centres de dépistage dans des établissements dits de référence pour décharger les pharmacies et le centre hospitalier, qui n’ont pas la même couverture qu’en métropole, et ainsi permettre au plus grand nombre de continuer à venir à l’école dans de bonnes conditions. Pour cela, nous avons acquis des capteurs de CO2 pour vérifier les systèmes d’aération dans les salles de classe.
FI : Selon nos informations, l’île aux parfums est actuellement sujette à une pénurie de tests. Dans ces conditions, comment comptez-vous procéder pour maintenir le protocole ?
G. H. : Nous disposons d’importantes réserves de tests au sein du rectorat. D’ailleurs, nous prêtons main forte à certains secteurs qui se retrouvent actuellement en grande difficulté. Et comme il vaut mieux prévenir que guérir, nous allons bénéficier de nouveaux arrivages dans les prochains jours ! L’objectif pour la rentrée est de pouvoir tester nos élèves et nos personnels sur place en raison de cette rupture d’approvisionnement. Ici, il nous est difficile d’instaurer un enseignement hybride qui permet de suivre les cours en ligne, mais nous mettrons de nouveau en place le dispositif « papier » de continuité pédagogique. Nous avons prévu une réunion ce mardi après-midi pour affiner ce plan et envoyer toutes les circulaires afin d’être prêts pour la rentrée.
FI : Justement, comment comptez-vous appréhender l’absence des enseignants positifs qui reviennent de métropole ou de La Réunion après les vacances scolaires ?
G. H. : Nous anticipons toutes les mesures de remplacement, d’autant plus que certaines disciplines se trouvaient déjà exsangues avant 2022… Nous tablons sur un taux d’absence de l’ordre de 5-6% chez les professeurs à cause du Covid-19. Pour les combler, le ministère nous a garanti des moyens illimités. Nous travaillons d’arrache-pied avec le service de ressources humaines pour gérer au mieux cette situation ! Par ailleurs, nous allons ménager les directeurs d’école et les chefs d’établissement en reportant un certain nombre de formations. Nous nous attendons à vivre un mois compliqué à Mayotte. Pendant ce laps de temps, il va falloir faire le dos rond et décharger au maximum nos personnels sur des aspects administratifs.
FI : L’autre enjeu répété par votre ministère concerne la poursuite de la campagne de vaccination. Où vous situez-vous de ce côté-là ?
G. H. : À Mayotte, nous avons été les premiers à lancer les campagnes de vaccination dans les établissements scolaires ! Nous nous étions fixé comme objectif de réaliser entre 8.000 et 10.000 injections d’ici les vacances de Noël. En 14 semaines, nous l’avons plus ou moins atteint puisque nous avons vacciné un peu plus d’un quart de nos élèves du 2nd degré avec l’aide de nos partenaires. Il faut continuer dans le sens du chemin parcouru : nous allons travailler avec l’ARS en milieu de semaine pour redynamiser la dose de rappel.
Depuis le 1er janvier 2022, la contraception est rendue gratuite pour les jeunes femmes de moins de 25 ans. L’Assurance maladie prendra en charge à 100% et sans avance de frais le coût de celle-ci et les actes qui y sont liés. Une mesure gouvernementale qui reste toutefois inégalitaire dans le 101ème département.
Qui dit nouvelle année, dit nouvelles mesures gouvernementales. Portée par le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, la gratuité de la contraception pour trois millions de femmes jusqu’à l’âge de 25 ans (contre 18 ans précédemment) est entrée en vigueur au 1er janvier 2022. Une décision motivée par le recul de la contraception en France qui serait lié pour une part importante des principales concernées à des raisons financières. “Rendre la contraception gratuite est une très bonne chose, mais il faut surtout qu’elle soit facilement accessible”, affirme Stéphanie, sage-femme au dispensaire de Dzoumogné.
Cette mesure permettra aux femmes de consulter leurs médecins et d’avoir des échanges sur la méthode de contraception la plus adaptée à leur situation et à leurs besoins. “Je pense que cela offre la possibilité d’avoir un meilleur suivi des patientes, bien que la sexualité reste encore un sujet tabou à Mayotte”, témoigne la praticienne. Pour Claire, elle aussi sage-femme dans le nord de l’île, le plus important est d’abord la prévention. “Pour démocratiser la contraception, en particulier sur l’île, il faut également se pencher sur l’information et la sensibilisation.”
Gratuité et inégalités
Si en métropole la plupart des habitants ont accès à la sécurité sociale et à une mutuelle, dans le 101ème département la réalité est toute autre… En effet, le renouvellement d’une pilule coûte 10 euros tandis que la pose d’un stérilet ou d’un implant contraceptif s’élève à 25 euros. Face à ces montants, Charlène Ledoux, médecin généraliste au centre de consultation de Jacaranda, espère que des mesures similaires pourront être mises en place dans les dispensaires. “La plupart de nos patients n’ont pas de sécurité sociale ou de mutuelle. Les contraceptifs leur sont alors facturés et continueront à l’être. » Une situation “honteuse” que dénoncent les professionnels de santé.
Un pas pour la société
Le docteur Albert Ducastel évoque quant à lui un “geste en faveur de la santé communautaire”. Pour le médecin généraliste, la gratuité permettra d’accroître l’accès aux soins des jeunes femmes ainsi que leur suivi gynécologique. “En étendant la gratuité de la contraception, nous pourrons prévenir les potentielles répercussions des IVG sur la santé des femmes”, affirme le praticien. Par ailleurs, celui-ci souligne la nécessité de continuer à se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles. “Il ne faudrait pas que les jeunes femmes oublient de se faire dépister car les moyens contraceptifs comme la pilule ou l’implant ne permettent pas de les protéger contre les MST”, s’inquiète le docteur.
À noter que tous les contraceptifs ne seront pas pris en charge par l’Assurance maladie. Seules certaines pilules contraceptives (de 1ère et 2ème générations), les implants contraceptifs, les stérilets, les diaphragmes et la contraception d’urgence hormonale pourront être remboursés. Ne sont pas concernés les préservatifs masculins et féminins, les crèmes spermicides, les patchs, les anneaux vaginaux et les pilules de 3ème et 4ème générations.
Les pharmacies, maillon essentiel de la chaîne de santé
Sensibiliser, alerter et diriger la patiente : voilà la mission des pharmaciens. Pour Youssef Ben Kouidar, docteur en pharmacie à la pharmacie du Lagon, la priorité est le suivi et l’écoute des patients. “Notre rôle est d’orienter les patientes et de leur proposer une solution adaptée. Il faut entretenir une relation de confiance avec elles et mettre en avant les différentes méthodes de contraception.” Tout comme ses confrères, le praticien rappelle que les grossesses ne doivent pas être subies mais bien désirées. “En matière de contraception, nous avons tous (pharmaciens, médecins, sage-femmes) un rôle à jouer et la gratuité peut être une chance de faire évoluer les mentalités.”