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RSMA : Le transport, la bonne voie à suivre pour atteindre un emploi

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la journée des métiers du transport a permis à une trentaine de jeunes de rencontrer les responsables d’entreprises qui recrutent.

Ce mardi 12 avril, le régiment de service adapté (RSMA) organisait une « journée des métiers du transport ». Celle-ci avait notamment pour but de mettre en relation les entreprises qui recrutent ou recruteront dans ce domaine avec les jeunes en cours de formation. Les transports sont un secteur dans lequel Mayotte aura besoin de beaucoup de ressources humaines avec les différents projets urbains en cours. Une aubaine pour les jeunes Mahorais qui souhaitent demeurer sur leur île !

De nombreux emplois seront bientôt à pourvoir à Mayotte dans le secteur des transports. Entre le projet de contournement de Mamoudzou et le projet Caribus, pour ne citer que ces deux-là, l’île aura  besoin de nombreux chauffeurs de poids lourds et de personnes sachant manier des engins de chantier. Le RSMA l’a bien compris et c’est la raison pour laquelle il compte prochainement ouvrir une deuxième filière de formation dans ce domaine. Cette année, une petite trentaine de jeunes sont formés à ces métiers et la « journée des métiers du transport » leur a permis de rencontrer les responsables des entreprises qui recrutent. « Cela nous a également permis de mieux identifier les besoins des entreprises afin d’affiner la formation que nous dispensons aux jeunes », précise le capitaine Sylvain Perez. Ce dernier dirige la 2ème compagnie du RSMA, dédiée à la formation des jeunes dans le domaine des services, la 1ère formant quant à elle aux métiers du bâtiment et des travaux publics.

Le RSMA est l’acteur local qui forme le plus de jeunes sur l’île. Ils sont environ 800 à intégrer les rangs chaque année, ce qui est bien davantage que n’importe quel autre organisme de formation. « Notre mission principale est de contribuer au développement du territoire et les formations que nous dispensons y contribuent justement », rappelle le capitaine Perez. Ouvertes à tout jeune de nationalité française âgé d’entre 18 et 25 ans et possédant un casier judiciaire vierge (ou rendu vierge par décision de justice), les formations du RSMA sont considérées comme une aubaine pour les jeunes sortis du système scolaire sans aucune formation. Pour autant, les jeunes diplômés souhaitant en bénéficier sont bien entendu acceptés. « Certains jeunes se croient obligés de nous cacher leurs diplômes, alors qu’ils pourraient devenir Volontaire Technicien plus rapidement (NDLR : les Volontaires Techniciens sont formés pour encadrer les autres jeunes) », déplore le capitaine de la 2ème compagnie.

Une reprise économique qui a créé « un appel d’air »

En ce moment, de nombreuses entreprises cherchent à employer, car la reprise économique suite à la crise sanitaire a créé « un appel d’air ». Mais les entreprises peinent à recruter faute de compétences sur place et Mayotte n’attire que très peu les métropolitains. « En 2021, année difficile, nous avons quand même pu insérer 85% de nos jeunes, mais d’ordinaire le taux avoisine les 100% », se félicite le capitaine Perez, qui avoue que « le RSMA a pratiquement épuisé en ce moment le nombre de jeunes en demande susceptibles d’être intégrés ». Un fait qui peut susciter l’étonnement quand on sait que l’île regorge de jeunes désoeuvrés. « C’est que la nationalité française est obligatoire », nous éclaire alors l’officier. Une simple carte de séjour ne suffit donc pas. « Au sein de l’armée, seul le DLEM (Détachement de Légion Etrangère à Mayotte) a l’autorisation d’employer des étrangers », fait-il remarquer.

 

« Nous allons avoir besoin de nombreux chauffeurs »

Les principales entreprises ayant des besoins dans le domaine des métiers du transport ont répondu présentes à l’invitation lancée par le RSMA. Des responsables de Colas, ETPC, Somagaz, Total, mais également d’institutions publiques comme le conseil départemental étaient présents ce mardi matin pour échanger avec les jeunes. « Le secteur des travaux publics va largement augmenter ses activités dans les années à venir, nous allons donc avoir besoin de nombreux chauffeurs pour transporter des matériaux, du matériel, mais aussi des personnes », indique par exemple Pierre-Edouard Blanquart, le directeur d’exploitation d’ETPC. Même chose chez Colas qui était représenté par Abdallah Mounir du pôle transport de l’entreprise.

Intéressés tout deux par la manne en ressources humaines que représente les jeunes du RSMA, ces derniers déplorent toutefois le fort taux d’illettrisme. Environ 50% des jeunes formés ne savent en effet ni lire ni écrire, un véritable frein à l’embauche même pour des métiers de chauffeurs ou de manipulateurs d’engins de chantier. « Il y a toujours des bons de livraison ou des fiches techniques à remplir, il nous faut donc du personnel avec un niveau de français écrit minimum », assure Pierre-Edouard Blanquart. Les formateurs du RSMA sont conscients du problème et tentent d’inculquer les bases aux jeunes, mais une formation de dix mois est rarement suffisante pour y arriver. « Nous ne pouvons pas faire de miracle », déplore le capitaine Perez, abasourdi par le nombre de jeunes ne sachant ni lire ni écrire sur le territoire. « Parmi les jeunes que nous formons, ceux qui savent correctement lire, écrire et compter se comptent sur les doigts de la main », constate-t-il avec tristesse.

Autre problème pour les responsables d’entreprise : le faible taux de femmes formées aux métiers des transports. « Nous sommes obligés d’arriver à un taux de plus de 75% d’égalité homme/femme sous peine de payer des pénalités. Le problème c’est que nos métiers n’attirent que très peu les femmes ici à Mayotte », déplore le directeur d’exploitation d’ETPC.

Le premier budget 2022 du Département approuvé à l’unanimité

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Un budget de 325 millions d’euros a été voté par les conseillers départementaux pour l’année 2022.

Ce mardi 12 avril, se déroulait le vote du budget primitif 2022 du conseil départemental de Mayotte. Tous les élus ont approuvé les 325 millions d’euros en fonctionnement et les 156 millions d’euros en investissement. Toutefois, le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) affiche certains doutes sur les moyens financiers de la collectivité.

« C’est un budget sérieux et rigoureux dans un contexte marqué par la crise. Un budget dynamique malgré les incertitudes et les craintes. » Le temps d’un instant, le président du Département, Ben Issa Ousseni, enfile son costume de comptable pour vanter la bonne gestion des deniers de la collectivité.  Un propos introductif développé par Tahamida Ibrahim, la 2ème vice-présidente en charge des finances et des affaires européennes. Pour l’année 2022, le conseil départemental se dote ainsi d’une enveloppe de 325 millions d’euros pour la partie fonctionnement, dont 25 millions de résultat prévisionnel.

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Une enveloppe de 67 millions d’euros est d’ores et déjà consacrée aux travaux en cours.

En outre, la masse salariale représente 41% (en hausse de 3 millions d’euros par rapport à l’an dernier). « Une augmentation avec un rythme modéré », assure l’élue. En réalité, celle-ci atteint 55.24% si l’on intègre le budget annexe du service des transports maritimes (13 millions d’euros) et celui de la santé et de la protection de l’enfance (37 millions d’euros). Les charges à caractère générale s’élèvent quant à elles à 68 millions d’euros, dont 39 millions d’euros pour le nouveau marché des transports scolaires (contre 30 millions d’euros en 2021) et 8 millions d’euros pour la formation professionnelle. Il faut également intégrer 5 millions d’euros de dotations aux provisions pour faire face à un risque élevé de prescriptions de créances non recouvrées, qui se chiffrent aujourd’hui à 36 millions d’euros, dont la moitié remonte à 2013.

67 millions d’euros de travaux en cours

Pour le volet investissement, les recettes et les dépenses s’équilibrent à 156 millions d’euros. Le remboursement du capital emprunt, les frais d’études concernant notamment 17 projets structurants, les subventions en faveur du bloc communal et aux entreprises affichent respectivement des crédits de l’ordre de 6, 8 et 55 millions d’euros. Les phases de travaux, à l’instar de l’entretien du réseau routier, des pistes rurales, des équipements sportifs, du raccordement numérique ou du quai n°1 au port de Longoni nécessitent une enveloppe de 67 millions d’euros.

Un budget primitif présenté expressément et adopté à l’unanimité par les élus départementaux ! Saisi, le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) se montre moins enjoué. Dans son rapport, il estime que « le budget 2022 n’est rien d’autre qu’un simple budget de reconduction consistant à maintenir en l’état l’existant depuis maintenant sept ans, faute de moyens de financiers ». Et insiste sur un point : « Le Département a atteint ses limites en matière de financement de ses nombreuses missions assumées, souvent sans compensations de la part de l’État. » Conséquence, la collectivité ne dispose plus de marge pour investir… Or, selon l’institution, « le territoire est confronté à de nouveaux enjeux cruciaux nécessitant un changement de paradigme et une réorientation des politiques publiques en conséquence ».

 

Palais de justice : « Ce n’est en aucun cas une cession gratuite »

Lors de sa venue les 11 et 12 mars derniers, le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti a annoncé la construction d’un futur palais de justice. Dans la foulée, le président Ben Issa Ousseni a proposé la parcelle où se trouve actuellement la subdivision territoriale de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) à Kawéni. « Cela remplit toutes les caractéristiques attendues », a confirmé Salime Mdéré, le 1er vice-président en charge de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier. D’une superficie de 11.000 mètres carrés, dont 5.808 appartiennent à l’État et 5.192 au Département, « cette emprise offrait un bâtiment neuf et regrouperait les différentes juridictions ». Reste à s’entendre sur « le transfert de propriété » et « les modalités de transaction ». En effet, la collectivité ne compte faire aucun cadeau, comme l’a stipulé le chef de l’exécutif : « Ce n’est en aucun cas une cession gratuite ! »

 

Le projet de mandature dévoilé dans les grandes lignes

premier-budget-2022-departement-approuve-unanimite« Nous arrivons au terme d’un long processus débuté en décembre », a souligné le président Ben Issa Ousseni, qui n’a pas manqué d’humour pour présenter très brièvement ce document « réalisée sur fonds publics », sans avoir recours « à de coûteuses agences ». Ainsi a été dévoilé le projet de mandature qui repose sur trois piliers : favoriser un développement maîtrisé et harmonieux et renforcer l’attractivité de Mayotte ; mieux vivre ensemble pour un développement plus solidaire, plus protecteur, plus inclusif, plus innovant ; changer d’ère.

presidentielle-2022-mayotte-penche-marine-le-penCe qui n’a pas manqué de faire réagir – poliment – le conseiller départemental Daniel Zaïdani. « Sachez, sans aucune insolence dans mes propos, que je viendrai bien plus souvent vous « emmerder » pour m’assurer que cette ambition se mette en œuvre. […] Je tiens à vous encourager dans cette voie qui nous permettra de relever la tête. » Dans cette feuille de route, on retrouve par exemple la mise en place « rapide » de la gratuité de la barge pour les piétons ou encore le toilettage des tarifs pour les moyens non polluants. Mais aussi et surtout la réalisation d’équipements en vue de l’organisation des Jeux des Îles de l’océan Indien en 2027. « Nous devons dépasser les blocages qui ont pu retarder certains projets », a précisé le chef de l’exécutif. « Nous aurons besoin d’un engagement clair de l’État sur le financement des infrastructures. Nous entamerons des discussions dès la mise en place du nouveau gouvernement, n’est-ce pas Monsieur le ministre ! » Un clin d’œil adressé à son homologue d’opposition, soutien indéfectible de Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle.

Suspension temporaire des activités de Ferrero à Arlon en Belgique

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Dans le contexte de l’épidémie de salmonellose au niveau européen, en lien avec la consommation de certains produits de la marque Kinder, le groupe Ferrero a procédé le 4 avril à un retrait-rappel de certains produits de marque Kinder. Des investigations ont été menées en parallèle par les autorités sanitaires belges, en lien avec leurs homologues européens, au sein de l’usine d’Arlon, en Belgique, où sont fabriqués ces produits. Faisant suite à ces enquêtes et aux constats de ces dernières heures que les informations fournies par Ferrero sont incomplètes, les autorités belges ont procédé vendredi dernier au retrait d’autorisation de production de l’usine. L’ensemble des produits de gamme Kinder issus du site de production Ferrero d’Arlon ont été également rappelés.

Désormais ce sont tous les produits de marque Kinder issus de cette usine qui sont rappelés, indépendamment de leur date de péremption : Kinder Surprise 20g (par un, par trois, par quatre et par six) et 100g ; Kinder Schoko-Bons lait 125g, 150g, 200g, 300g, 330g, 350g, 480g et 500g et Kinder Schoko-Bons White 200g et 300g ; Kinder Happy Moments 191g, 242g, 347g et 400g ; Kinder Mini Eggs noisette, cacao, lait et Kinder Mini Eggs mix ; Kinder Mix : Sac 193g, Panier 150g, Peluche 133g, Seau 198g, Voiture 125g.

Il est demandé aux personnes détenant ces produits de ne pas les consommer et de les jeter. La liste et le détail des produits concernés sont disponibles sur rappel.conso.gouv.fr. Les autres produits Kinder ne sont pas concernés par ce rappel. Munis d’une photo de l’emballage avec les références du produit (date limite de consommation, numéro de code barre), les consommateurs peuvent appeler le numéro de téléphone mis à disposition par l’entreprise pour obtenir un remboursement (08.00.65.36.53) ou la contacter à l’adresse contact.fr@ferrero.com. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes suit, en contact régulier avec l’agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire, la poursuite des investigations et s’assure de l’effectivité des mesures de retrait-rappel mises en œuvre en France.

53 cas de leptospirose confirmés en 2022

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Entre 2008 et 2021, en moyenne 117 cas confirmés de leptospirose ou « maladie du rat » sont rapportés annuellement. Le maximum a été atteint en 2021 avec 180 cas rapportés. La majorité des cas surviennent entre les mois de février et mai (79% des cas pour la période 2008- 2021). Le pic des cas confirmés est généralement observé en avril, deux à quatre mois après le pic des précipitations.

En 2022, le premier cas confirmé biologiquement de leptospirose a été observé en semaine 3. Un pic précoce par rapport aux années précédentes est intervenu en semaine 11 avec 18 cas de leptospiroses confirmés biologiquement, le nombre observé pour la même semaine les années précédentes oscillant entre 6 et 12 cas. En semaine 13, il y a eu 5 cas de leptospirose confirmés, soit une nette diminution du nombre de cas depuis la semaine 11. Au total depuis le début de l’année 2022, on dénombre 53 cas confirmés biologiquement.

La leptospirose est une zoonose bactérienne de répartition mondiale (plus fréquente en zone tropicale) causée par Leptospira spp. Ces bactéries sont susceptibles d’infecter un grand nombre de mammifères sauvages (rats, tangues, musaraignes, etc.) et domestiques (bovins, ovins, caprins, porcs, chiens) qui les excrètent dans leur urine. L’infection chez l’homme survient par contact direct avec l’urine des animaux infectés ou par contact avec un environnement contaminé par de l’urine, tels que de l’eau de surface ou le sol. Les leptospires peuvent pénétrer par des effractions cutanées et par les muqueuses.

Les manifestations cliniques vont du syndrome grippal bénin jusqu’à une défaillance multi-viscérale potentiellement létale. Des formes asymptomatiques sont couramment décrites au cours d’enquêtes épidémiologiques. Dans son expression typique, la leptospirose débute après une incubation de 4 à 19 jours, par l’apparition brutale d’une fièvre avec frissons, myalgies, céphalées, troubles digestifs et peut évoluer en septicémie avec atteintes viscérales : hépatique, rénale, méningée, pulmonaire…

Les mesures de lutte collectives basées sur la dératisation ou le drainage des zones inondées sont efficaces mais difficiles à mettre en œuvre. Le port de protections individuelles (gants, lunettes, bottes) sont conseillées lors des activités à risque (agriculture, élevage, pêche en eau douce, etc.). Il est fortement déconseillé de marcher pieds nus ou en chaussures ouvertes sur des sols boueux ou dans les eaux de ruissellement.

Vigilance accrue sur les produits consommés pendant le Ramadan

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Les services de l’État et plus particulièrement le pôle concurrence consommation et répression des fraudes (pôle C) de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS) de Mayotte mettent en place, à l’occasion de ce mois de ramadan 2022, un accompagnement réglementaire des opérateurs intervenant à cette période, intégrant un thermomètre des prix des produits spécialement consommés pendant cette période particulière de la vie des Mahoraises et Mahorais.

L’objectif est de garder une vigilance particulière sur l’évolution des prix des produits alimentaires, la disponibilité de ces derniers sur la période et de sensibiliser les opérateurs au respect des réglementations applicables à leur secteur d’activité. Cette vigilance particulière s’explique également par le fait que les services de l’État ont constaté ces dernières années qu’à l’approche de « l’Aid El Fitr » certains produits phares de cette dernière semaine de ramadan se raréfiaient et que leurs prix avaient tendance à augmenter fortement. Cette flambée des prix entraîne des conséquences financières qui impactent sévèrement le budget des ménages mahorais.

Concernant les modalités pratiques de mise en œuvre de cette opération ramadan, en février 2022 le pôle C a rencontré les partenaires institutionnels et les organisateurs des principaux points de vente du territoire. Une fois effectué le rappel des règles minimales de commercialisation, de conformité et de sécurité des produits, les services de l’État ont mis en place des contrôles réguliers sur l’ensemble des marchés du territoire. Une première déclinaison opérationnelle a eu lieu le 22 février 2022 avec la mise en place d’une matinale réglementaire à destination des exposants du marché de Coconi.

L’opération s’est poursuivie le 5 mars, où des agents du pôle C et du service travail illégal du pôle T de la DEETS ont contrôlé une soixantaine de stands avec un échange au cas par cas sur les non-conformités à la réglementation constatées. Dans la continuité de ces actions, une opération de contrôle s’est déroulée le 2 avril au matin sur le marché de Coconi, où 48 contrôles CCRF (concurrence, consommation et répression des fraudes) et 12 contrôles URACTI (travail illégal) ont été effectués et donneront lieu à la mise en œuvre d’une vingtaine de mesures de polices administratives, et deux procès-verbaux. Ces actions de contrôles ont vocation à se poursuivre sur toute la période sur les autres marchés du territoire.

Le service CCRF suit particulièrement les flux d’importation des produits phares de la période ramadan et effectue à cette occasion un rappel réglementaire auprès des importateurs. Ainsi, le pôle C a une vue sur les stocks réels disponibles. À ce titre par exemple, en avril 2022 ont été importés 24 tonnes de taros, 29 tonnes d’oignons, 3 tonnes d’ails et 10 tonnes de gingembres. De même en mars 2022, ont été importés 43 tonnes de taros, 132 tonnes d’oignons et 2 tonnes de gingembre. Les quantités importées permettent d’espérer une disponibilité suffisante de ces produits sur le territoire et les services compétents de l’État seront vigilants à la réalité de celle-ci.

Présidentielle 2022 : Mayotte penche clairement pour Marine Le Pen

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C’est l’enseignement de ce premier tour de l’élection présidentielle, le Rassemblement national progresse partout et réalise ses plus gros scores dans le sud de l’île et sur la côte nord. Seul département d’Outre-mer a voté massivement pour la candidate de l’extrême-droite, Mayotte a placé également Jean-Luc Mélenchon en deuxième, voire en tête à Mamoudzou. La droite est clairement perdante sur ce premier tour avec 8% des suffrages pour Valérie Pécresse.

Une vague bleue marine a emporté Mayotte, ce dimanche. « La bombe à retardement a explosé », constate le sénateur Thani Mohamed Soilihi (La République en marche). Son candidat, Emmanuel Macron (LREM), connaît un léger recul au terme de son mandat. En 2017, il était arrivé troisième avec 19.21% des voix. Cette fois-ci, il garde sa place, mais avec environ 400 votes de moins (16.9%). La lettre et la vidéo destinées aux Mahorais, ou encore la mobilisation des élus, n’ont semble-t-il pas suffi.

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Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon enregistrent les progressions les plus fortes à Mayotte.

Au contraire de son opposante au deuxième tour, qui a clairement fait le plein sur l’île. Plusieurs communes ont même dépassé les 50% de suffrages portant le nom de Marine Le Pen (Rassemblement national). C’est le cas à Bouéni (62.5%), Kani-Kéli (61.3%), Acoua (53.2%) et Bandraboua (55.3%). Et dans d’autres, elle s’en rapproche fortement. Il n’y a que Mamoudzou passée à gauche et Dzaoudzi (où le président sortant est en tête) qui lui échappent.

Une gauche rassemblée derrière Mélenchon

Surprise de ce premier tour, Jean-Luc Mélenchon prend la deuxième place (24%) à Mayotte. Majoritaire dans beaucoup de départements ultramarins (Guyane, Guadeloupe, Martinique ou La Réunion), le candidat de l’Union populaire n’avait pas réussi jusque-là à faire son trou. Il enjambe cette fois son score au niveau national (22%), chose qu’il n’avait jamais pu réaliser ici. A Mamoudzou, plus grande commune de l’île, il arrive même en tête avec 32.1% des voix. En outre, il dépasse les 30% dans les communes de Pamandzi, Koungou et Tsingoni.

Les très faibles scores des autres formations de gauche confortent l’idée d’un vote utile prônée ces derniers jours, déjà sur le plan national, mais c’est encore plus vrai à Mayotte. Par exemple, dans le camp de gauche et de l’extrême gauche, c’est la représentante de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud (1.2%) qui fait le score le plus haut derrière Jean-Luc Mélenchon.

La droite se délite fortement

Habitués à leur première place au premier tour de chaque élection présidentielle, Les Républicains font une chute vertigineuse, cette année. A la fois débordé à sa gauche par Emmanuel Macron et à sa droite par Marine Le Pen, la formation a perdu petit à petit sa base. Coordinateur de la campagne à Mayotte, Abdoul Doukaini réfute l’idée que le président sortant puisse devenir une alternative pour les électeurs de droite. « Ce n’est pas un candidat de droite qui aurait mis le pays à genoux, distribué des chèques à tout va ou fait du matraquage fiscal », s’emporte-il.

En 2017, François Fillon atteignait les 32.6%. Cinq ans plus tard, Valérie Pécresse est à 8%. Même les communes ayant un maire Les Républicains, comme Mamoudzou ou Tsingoni, ne sont pas épargnées. La présidente de la région Ile-de-France termine quatrième dans ces deux villes avec respectivement 7.1% et 8.2% des voix. Maigre consolation, elle est deuxième à M’Tsangamouji, grâce toutefois à l’éclatement des voix (17.8%).

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Les réactions :

Daniel Zaïdani (soutien Marine Le Pen, Rassemblement national)

presidentielle-2022-mayotte-penche-marine-le-pen« C’est vrai que la campagne n’a pas été facile. Malgré l’engouement, il y avait l’abstention qui était en jeu. On a pu pousser un ouf de soulagement. Marine Le Pen a réalisé un grand chelem. Elle s’est même imposée dans des villes comme Pamandzi ou Koungou. Des communes ont voté pour elle à plus de 50 % ! On peut s’occuper à s’amuser à regarder les tendances, aujourd’hui, il y a une hégémonie sur le territoire. Le choix de la population est sans équivoque. La campagne n’a pas été facile pourtant. Une partie de son électorat a pu se porter sur Eric Zemmour. Elle a su résister à cela. J’ai le sentiment maintenant qu’Emmanuel Macron a fait le plein de voix au premier tour, qu’il y a déjà eu un basculement des électeurs de Valérie Pécresse. On peut alors compter sur les soutiens des Républicains qui ne souhaitent pas rejoindre le président sortant et on a déjà celui d’Eric Zemmour. Pareil pour les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, j’ai du mal à croire qu’ils choisiront Macron. J’invite également les élus qui se sont ralliés au président à écouter les électeurs qui se sont exprimés. »

 

Le sénateur Thani Mohamed Soilihi (soutien d’Emmanuel Macron, La République en marche)

« Globalement, c’est plutôt une satisfaction. Je tiens d’ailleurs à remercier les citoyens. Certains prédisaient une plus mauvaise participation. Sur le plan national, Emmanuel Macron a réussi à augmenter son socle d’électeurs. Mais il faut rester vigilant parce que Marine Le Pen n’a jamais été aussi proche du pouvoir. La mobilisation doit être de mise. A Mayotte, il faut inverser cette tendance (N.D.L.R. la montée du Rassemblement national). C’est étonnant même de voir un score aussi important pour Marine Le Pen dont le parti tient des propos insultants sur les musulmans. Mais je rappelle que Mayotte est le département est le plus pauvre de France et la préoccupation majeure est l’immigration, malgré les efforts durant ce mandat. Il y a sans doute un décalage entre ce que tout ce qui est fait pour Mayotte et le ressenti de la population qui ne voit pas forcément ces changements dans leur quotidien. »

 

Omar Simba (soutien de Jean-Luc Mélenchon, l’Union populaire)

presidentielle-2022-mayotte-penche-marine-le-pen« On est trop content ! On a fait un excellent résultat. On voulait faire mieux qu’en 2017 en atteignant 10 ou 12% et on est proche de 25 (N.D.L.R. 24%). On est devant le président de la République et devant Les Républicains qui contrôlent plusieurs mairies et le conseil départemental de Mayotte. La seule candidate devant, c’est Marine Le Pen, on s’y attendait de toute façon. Pour nous, cela veut dire beaucoup, parce qu’on ne peut pas réduire le vote pour Mélenchon à un vote contestataire. J’y vois une vraie adhésion autour du projet. On sait que Marine Le Pen fera toujours un gros score, parce que dans la tête des gens, tous les problèmes viennent de l’immigration. La lutte contre l’immigration clandestine, on est pour aussi, mais on n’a pas les mêmes moyens. C’est aussi ce qui nous démarque des autres candidats de gauche. Eux n’avaient pas de projets.

Je n’ai pas de consignes de vote. Notre comité de soutien va se réunir cette semaine pour en discuter. Je rappelle qu’il y a plusieurs partis qui le compose. On a entendu ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon. Aucune voix ne doit aller à Marine Le Pen, mais il n’a rien dit pour Emmanuel Macron. Il avait déjà fait ça en 2017. »

 

Abdoul Doukaini (soutien de Valérie Pécresse, Les Républicains)

presidentielle-2022-mayotte-penche-marine-le-pen« C’est un cataclysme, une catastrophe. On s’attendait à ne pas être le deuxième tour. Mais là, ne pas atteindre 5%, c’est un véritable camouflet. J’y vois trois raisons principales. Les médias avaient choisi leurs candidats, on allait avoir le droit à un duel mortifère. Le président de la République a également refusé de faire campagne. Aucun candidat n’a pu parler de son programme, alors que Valérie Pécresse avait un projet fédérateur, puissant, elle s’était engagée sur plusieurs points concernant Mayotte. Et troisièmement, au sein du parti, nous n’avons pas su parler aux Français.

Il nous manque aussi un leadership. Le système de la primaire ne colle pas à notre formation. Le candidat fait des compromis, cela entraine des divisions. Il nous faut davantage une ligne claire sur les questions telles que l’environnement, le pouvoir d’achat ou l’éducation. »

Collectivités : l’ambition forte de la 3CO pas vraiment traduite dans les faits selon la Cour des comptes

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L’intercommunalité du Centre-Ouest de Mayotte, dont fait partie Sada, a vu le jour à la fin de l’année 2015.

Créée le 31 décembre 2015, la communauté de communes du Centre-Ouest est encore en phase de rodage. Si la compétence tourisme fait figure d’exception, de nombreuses carences restent à corriger pour permettre à l’intercommunalité regroupant Sada, Chiconi, Ouangani, Tsingoni et M’Tsangamouji de passer d’un discours d’intention à une véritable action. Pour cela, la Cour des comptes recommande un certain nombre de priorités pour la mandature en place depuis 2020.

Reconnue sur l’ensemble du territoire pour ses projets touristiques (aménagement de la cascade de Soulou et de chemins de randonnées, réalisation des aires récréatives de Sada et Tsingoni, étude de faisabilité de l’aménagement des plages du littoral), la communauté de communes du Centre-Ouest affiche pourtant un retard non négligeable dans un certain nombre de domaines, six ans après sa création. Ainsi, l’expression « non mises en œuvre » revient régulièrement sur le coin de la table dans le rapport de la Cour des comptes paru le 6 avril dernier.

Sous le feu des critiques ? Le fort absentéisme, l’absence de transparence, la non-exécution des compétences obligatoires et optionnelles… « La 3CO n’est pas parvenue à faire émerger un sentiment d’appartenance communautaire au niveau des élus communautaires et municipaux, du tissu associatif et économique et de la population », pointent du doigt les Sages. « Si une ambition forte a pu être affichée au travers des statuts, de la définition de l’intérêt communautaire ou même de l’élaboration d’un projet de territoire, lequel avait vocation à devenir un document de référence, elle ne s’est pas vraiment traduite dans les faits jusqu’ici. Son action, à ce jour sans fil conducteur, ne répond pas aux enjeux et besoins. » En d’autres termes, les magistrats regrettent le laxisme et le manque de rigueur de l’ancienne mandature, présidée par Zaïnoudine Antoyissa du 14 janvier 2016 au 11 juillet 2020. En témoignent les 37 tablettes numériques (d’une valeur de 11.951 euros) non restituées au terme du mandat !

« Manque de fiabilité et de sincérité des comptes »

Pis encore, si les comptes administratifs et de gestion font apparaître une situation budgétaire confortable, « ce point est à relativiser en raison d’un manque de fiabilité et de sincérité des comptes », qui empêchent la 3CO de « développer des outils indispensables au pilotage opérationnel de son action ». Ainsi, les magistrats poussent à instaurer une comptabilité d’engagement. Autre priorité : il apparaît indispensable d’améliorer le suivi des immobilisations et des opérations d’amortissements afin de « refléter plus fidèlement la valeur de son patrimoine ».

Par ailleurs, la montée en puissance dans les différents secteurs d’intervention coïncide avec une montée en compétence des services administratifs tant dans les domaines des finances, de la commande publique ou des ressources humaines. Ainsi, la Cour des comptes préconise à l’intercommunalité de faire approuver « le schéma de mutualisation des services avant le 30 juin 2022 », d’adopter « un plan de formation », de mettre en place « l’ensemble des documents et registres obligatoires en matière d’hygiène et de sécurité »

Des engagements pris et à venir

Un constat en matière de ressources humaines, de marchés publics, de comptabilité et de finances partagé par le nouveau président de la communauté de communes, Ibrahima Said Maanrifa. Faisant suite aux recommandations de la Chambre, il précise avoir déjà pris un certain nombre de mesures à la suite d’un séminaire des élus organisé en septembre 2021 : actualisation de l’organigramme, ouverture du bureau aux maires de Sada et Ouangani, comptes-rendus des actes pris en vertu des délégation, délibération du plan pluriannuel d’investissement, évaluation des agents, règlement intérieur du personnel et remise à jour du temps de travail et du tableau des effectifs, service dédié à la commande publique et règlement de la commande public actifs…

Et d’ici décembre 2022, il entend poursuivre « cet effort de normalisation » et a pour ambition de mettre en œuvre la réforme statutaire et la redéfinition de l’intérêt communautaire en se recentrant fortement sur les compétences obligatoires, le pacte de gouvernance, le recueil des actes administratifs en bonne et due forme, le bilan des acquisitions et cessions, le rapport sur la situation en matière de développement intéressant le fonctionnement de la collectivité, les politiques menées sur le territoire et les orientations et programme de nature à améliorer la situation, etc. « Désormais, la 3CO doit passer d’une intercommunalité de discours d’intention à une intercommunalité d’action. En conservant ce nouveau cap sur la durée et en tenant compte de ses engagements, elle peut opérer, selon la juridiction, cette transformation », conclut la Cour des comptes, relativement optimiste pour le devenir de la communauté de communes du Centre-Ouest.

Les muringués : cette pratique traditionnelle qui ne plaît pas à tout le monde

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En période de ramadan, les combats de boxe se multiplient sur l’île.

Les combats de boxe traditionnels, ou « muringués » en shimaore, ont commencé à fleurir dès le début du ramadan comme le veut la coutume. Dans le contexte des affrontements entre bandes rivales que connaît Mayotte depuis plusieurs années, cette pratique ne sert parfois que de prétexte à certains jeunes qui veulent tout simplement « en découdre ». Plusieurs maires ont émis des arrêtés pour les interdire, mais à Dembéni, cette décision n’a fait qu’attiser la colère des jeunes. Explications.

Mardi dernier, à Passamaïnty, la police a dispersé un muringué qui a dégénéré en une bagarre géante mettant en jeu 300 personnes. Ce week-end, la police est intervenue sur un muringué à côté de la poste de Mamoudzou. « A la sortie du muringué, des affrontements entre bandes ont éclaté. On nous a donc appelé et nous avons interpellé deux personnes. L’une pour jet de projectile sur les forces de l’ordre et l’autre pour rébellion lors du contrôle d’identité », explique le commissaire Sébastien Halm qui confie qu’en réalité, depuis le début du ramadan, des muringués se déroulent tous les soirs dans les différents villages de Mamoudzou. Pourtant, cette pratique est officiellement interdite. « Je n’ai pas fait annuler l’arrêté de l’année dernière, il est donc encore en vigueur », rappelle Ambdiwahedou Soumaïla, le maire de la commune. Toutefois, ce dernier préfère user de pédagogie en encadrant les muringués plutôt que d’y envoyer systématiquement la police. « On a identifié les jeunes qui se livrent à cette pratique et on a désigné des référents pour les encadrer », poursuit l’élu.

Des violences ce week-end à Dembéni

A Dembéni, un arrêté interdisant cette pratique est également en vigueur et Moudjibou Saïdi, le maire de la commune, entend bien le faire respecter. Pour cela, il a décidé d’éteindre les lumières des plateaux polyvalents en soirée pour éviter les regroupements. Le percevant comme une provocation, certains jeunes se sont livrés à des actes de violence en réponse. Une trentaine de voitures ont été brûlées et de nombreux habitants, terrorisés, ont même hésité à se rendre aux urnes ce dimanche, craignant les violences.

Moudjibou Saïdi est néanmoins plus que jamais décidé à interdire cette pratique traditionnelle. « Avant, les jeunes pratiquaient le muringué d’une manière ludique. Ce n’est plus possible de nos jours car il y a bien trop de délinquants qui en profitent pour se livrer à des actes de violences », constate-t-il. Bien qu’un peu plus souple sur le sujet, Ambdilwahedou Soumaïla rejoint peu ou prou la position de son confrère, même s’il préfère la pédagogie à la répression. « Pour les anciennes générations, c’était une façon de se retrouver pendant le ramadan et que chacun puisse « montrer ses muscles ». Mais l’ambiance était bon enfant. Aujourd’hui, le climat a changé, il y a bien trop de compétition et d’esprit de revanche », déplore-t-il.

La boxe traditionnelle mahoraise n’a pas que des défenseurs peu importe la politique appliquée par les mairies. Laissée libre, elle risque parfois de dégénérer et, interdite, elle génère la frustration des jeunes et donc leur violence potentielle comme cela a été le cas ce week-end à Dembéni…

MayBiotech transforme les espèces invasives en atout pour l’élevage

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La start-up mahoraise ambitionne de transformer les espèces invasives en aliments pour animaux.

La startup mahoraise de biotechnologie « MayBiotech » lance un projet pour la valorisation économique des espèces végétales envahissantes de Mayotte. Une innovation qui pourrait bien révolutionner le rapport à ces plantes indésirables reléguées au rang de déchet.

Forêts, rivières, mangroves… Les espèces exotiques envahissantes se multiplient sur les terres mahoraises. Une menace qui pèse sur l’écosystème exceptionnel de l’île. « Mayotte possède une flore riche et diversifiée, avec des plantes endémiques, dont certaines sont utilisées en médecine traditionnelle », affirme le docteur Mohamed Issouf, le créateur de la start-up MayBiotech. Lauréat de l’appel à projet Innovation Mayotte, financé par le conseil départemental et l’agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), la société répond à des enjeux d’actualité et “se positionne au cœur de l’agriculture et de l’alimentation durables”.

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L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), le Parc naturel marin de Mayotte et SantéSocioVéto se sont associés au projet.

Développer des aliments à destination des animaux

« La valorisation de ces plantes envahissantes pourrait permettre d’allier préservation de la biodiversité, production d’une alimentation saine, réduction des intrants chimiques dans les exploitations agricoles et de structurer une filière économique créatrice d’emplois », détaille le docteur en science de la vie et de la santé. En partenariat avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), le Parc naturel marin de Mayotte et SantéSocioVéto, le projet a pour mission d’étudier le potentiel antiparasitaire des plantes envahissantes. Le but ? Développer des nouveaux aliments pour animaux à destination des élevages locaux.

Valoriser les espèces arrachées

Après avoir travaillé en tant que chercheur à l’Inra durant plusieurs années, Mohamed Issouf décide, à son retour à Mayotte, d’apporter sa pierre à l’édifice et de porter un projet structurant pour son territoire. « On voit un regain d’intérêt pour les plantes depuis quelques années”, explique-t-il. « Dès lors que les espèces invasives sont arrachées, ce sont des déchets. Notre objectif est de les valoriser. »

En février 2022, l’entreprise a signé un contrat de prestation et de partenariat avec l’Inrae qui permettra de réaliser au cours de l’année, les premières étapes du volet de recherche. Un projet ambitieux qui s’organise entre le 101ème département et la France métropolitaine. Porté au niveau local par la biologiste Sittirati Mohamed et le docteur Mohamed Issouf, MayBiotech travaille sur les propriétés des plantes envahissantes, mais aussi des espèces médicinales. « Notre but est de créer notre laboratoire. Nous achetons actuellement du matériel pour pouvoir mener des expérimentations », confie le spécialiste en maladies infectieuses.

Grâce à ses travaux, Maybiotech pourrait bientôt breveter les premiers compléments alimentaires Made in Mayotte à destination des élevages.

À la veille du vote du budget, le Département consulte le Cesem

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En prévision de la prochaine séance budgétaire qui se tiendra le 12 avril 2022, le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, a saisi le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) d’une demande d’avis sur l’ensemble de l’ordre de jour de ladite séance, à titre consultatif.

Le bureau du conseil et son président Abdou Dahalani se sont donc réunis ce vendredi 8 avril pour recevoir le président Ben Issa Ousseni et la deuxième vice-présidente en charge des finances, Tahamida Ibrahim, accompagnés de membres du cabinet du chef de l’exécutif, du conseil technique et de la direction général des services, pour examiner ces rapports concernant notamment le compte administratif de l’année 2021, le budget primitif 2022, le débat d’orientation budgétaire (DOB) 2022, ainsi que l’accord de principe pour la cession au profit du ministère de la Justice d’une parcelle de terrain destinée à l’implantation du futur palais de justice de Mamoudzou.

Pour rappel, le Cesem a pour vocation de conseiller les pouvoirs publics dans l’ensemble des domaines économiques et sociaux. Il apporte également son conseil dans les domaines relevant des champs d’intervention du Département. Conformément à la loi et à la demande du président du conseil départemental, il émet des avis sur l’ensemble des dossiers intéressant le devenir de Mayotte et relevant des compétences de la collectivité.

Réouverture de la ligne Réunion-Chennai à compter du 6 mai

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Avec l’accord de ses autorités de tutelle, de la direction générale de l’aviation civile et des autorités indiennes, Air Austral, après plusieurs mois de suspension due au contexte de la crise sanitaire (Covid-19), annonce la reprise progressive de ses vols (chaque mardi et vendredi) à destination de Chennai, et ce à compter du 6 mai 2022.

Ces vols seront opérés au moyen de ses nouveaux appareils, les Airbus A220-300. Ces appareils de dernière génération, modernes, au confort renouvelé, ont rejoint la flotte de la compagnie le 12 août dernier, dans le cadre du renouvellement intégral de sa flotte moyen-courrier. Les vols sont d’ores et déjà disponibles à la réservation, en point de ventes Air Austral ou sur le site internet de la compagnie www.air-austral.com Avec cette réouverture, Air Austral amorce progressivement le retour à la normale de sa desserte régionale.

Une délégation de Sciences Po Lille en déplacement à Mayotte

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Du 11 au 15 avril 2022, une délégation de Sciences Po Lille, composée de Laëtitia Poisson, chargée de gestion administrative et de pilotage de projet à Sciences Po Lille, et de deux étudiantes, Marienka Verriest et Moe-Léna Lefebvre, sera présente à Mayotte, dans divers établissements scolaires. Sciences Po Lille, aussi appelée Institut d’Études Politiques (IEP) de Lille, est une grande école française d’enseignement supérieur dans les domaines des sciences sociales et politiques, des relations internationales et de l’économie ainsi qu’un établissement-composante de l’université de Lille. Sa venue est liée au partenariat développé avec le rectorat dans le cadre de la cordée de la réussite « Excellence vers Lille » au profit du lycée Tani Malandi et des collèges Bakari Kusu, Marcel Henry, Bouéni et Ylang Ylang. L’objectif est d’ouvrir les perspectives des élèves participants grâce à la réalisation d’un travail collectif (« présenter son territoire » pour les collèges mahorais et « les réseaux sociaux au cœur des rivalités entre grandes puissances internationales » pour le lycée) et à l’intervention des étudiantes tutrices. Six autres lycées de l’île bénéficieront également d’une présentation de l’IEP de Lille et des parcours des étudiantes.

Le dispositif des cordées de la réussite s’inscrit dans la politique d’égalité des chances et de développement des parcours d’excellence de l’académie. Il a pour objectif principal de lutter contre les déterminismes socio-culturels et territoriaux, l’autocensure et de susciter l’ambition scolaire des élèves. Les cordées de la réussite mettent en réseau des établissements d’enseignement supérieur avec des collèges et lycées. À la rentrée 2021, l’académie de Mayotte compte 17 cordées, 23 établissements encordés au bénéfice de plus de 1.200 élèves.

La Cadema lauréate du deuxième prix du concours « Les Outre-Mer durables »

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La communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) est lauréate du deuxième prix du concours « Les Outre-Mer durables » organisée par l’association Les Éco Maires. Ce prix récompense l’action volontariste et innovante Urahafu, en faveur de la protection de l’environnement et de la gestion durable des déchets. Avec plus de 560.000 euros de budget, ce sont plus de 500 actions et interventions déployées pour agir concrètement et durablement à la protection de l’île.

Parmi les actions menées : mise en place de contrats d’objectifs avec une vingtaine d’associations villageoises et d’insertion afin d’accompagner le changement de comportement et d’impulser une prise de conscience en matière de gestion des déchets ; conduite de centaines d’actions d’éducation dans les écoles, mais aussi de pédagogie dans les entreprises et de sensibilisation dans les 13 villages qui composent la communauté d’agglomération ; création du service éco-geste avec une vingtaine d’agents opérationnels et une vingtaine d’ambassadeurs qui aident et accompagnent quotidiennement les habitants et associations ; mise en place d’une déchetterie mobile pour limiter les dépôts sauvages et favoriser les bonnes pratiques ; de grandes opérations de sensibilisation et de nettoyage des rivières, de la mangrove et des espaces publics ont également réuni des milliers de participants avec notamment la 8ème édition de l’opération Urahafu Unono. « Au-delà de toutes ces actions qui nous permettent aujourd’hui d’être lauréat, c’est toute une démarche nouvelle et progressive que nous mettons en œuvre afin d’agir concrètement pour la protection de l’environnement, le développement durable de notre territoire et l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants », a déclaré Rachadi Saindou, le président de l’intercommunalité.

L’aéroport de Mayotte porte officiellement le nom de Marcel Henry

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La décision était attendue par toute la communauté mahoraise, c’est désormais officiel ! Vu la délibération du conseil départemental en date du 28 février, le ministre délégué auprès de la transition écologique, chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, a pris un arrêté le 29 mars dernier, qui a été publié au journal officiel ce samedi 9 avril, pour changer le nom de l’aéroport du 101ème département français. Désormais, celui s’appelle « aérodrome de Mayotte – Marcel Henry » ! Un bel hommage rendu à l’ancien sénateur décédé le 30 août 2021, à l’âge de 94 ans.

Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron et Marine Le Pen se retrouveront au deuxième tour

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Emmanuel Macron affrontera Marine Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle, comme en 2017.

Les deux gagnants de ce premier tour de l’élection présidentielle sont Emmanuel Macron (La République en marche) et Marine Le Pen (Rassemblement national). Le président de la République sortant recueille 28.1% des voix à 20 h (heure en métropole), devant la candidate d’extrême-droite (23.3%) et Jean-Luc Mélenchon (20.1%). A Mayotte, c’est le Rassemblement national qui est arrivé en tête (42.7%).

Cinq après, on retrouve les mêmes aux deux premières places. Le président de la République sortant Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont confirmé leurs dynamiques respectives ces derniers mois. Avec une bonne avance dans les sondages, la présence du candidat de La République en Marche n’est pas une surprise. Il fait un score flatteur pour un président sortant avec 28.1% (son résultat à 20 h, heure en métropole).

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Les Mahorais ont préféré Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle, ce dimanche. La candidate du Rassemblement national est arrivée deuxième au
niveau national et affrontera donc le président sortant Emmanuel Macron.

Son opposante, à 23.3%, réalise également un score important pour le Rassemblement national, surtout qu’elle était en concurrence sur son électorat avec Eric Zemmour, cette année. Le polémiste prend la quatrième place avec 7.2% des voix.

Alors qu’il revenait peu à peu dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon (Union populaire) échoue finalement à la troisième place avec 20.1% des votes. Il profite du recul de ses adversaires à gauche et notamment celui de la représentante du Parti socialiste, Anne Hidalgo (2.1%). L’appel au vote utile parmi les électeurs de gauche a semble-t-il fait son effet.

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Le taux de participation au premier tour a dépassé les 40% avec peine. Il était de 43.6% en 2017.

A Mayotte, les électeurs plébiscitent Marine Le Pen

presidentielle-2022-emmanuel-macron-marine-lepen-deuxieme-tourL’île aux parfums a confirmé la montée des idées du Rassemblement national à chaque élection présidentielle. La formation d’extrême-droite a bâti son succès sur deux thèmes qui font mouche ici, la sécurité et l’immigration. Elle fait donc un score majeur ici avec 42.7% des suffrages.

Alors qu’il était à 8.4% en 2017, Jean-Luc Mélenchon arrive deuxième à Mayotte. Une surprise tant le candidat de l’Union populaire fédérait dans les autres départements d’Outre-mer, mais peinait dans le canal du Mozambique. Il totalise 24% des voix mahoraises.

presidentielle-2022-emmanuel-macron-marine-lepen-deuxieme-tourSoutenu par de nombreux élus locaux, Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu les électeurs sur l’Hippocampe. Il termine troisième (16.9%). Enfin, la droite, pourtant forte aux dernières élections présidentielles à Mayotte, enregistre un net recul comme sur le plan national. Sa candidate, Valérie Pécresse, ne fait pas mieux que 8%.

A voir maintenant si les Mahorais et Mahoraises confirmeront cet engouement autour de Marine Le Pen dans quinze jours, pour le deuxième tour de l’élection présidentielle.

Scores des candidats à 9 h, ce lundi : 

Emmanuel Macron, La République en Marche (27.6%), Marine Le Pen, Rassemblement national (23.4%), Jean-Luc Mélenchon, Union populaire (22%), Eric Zemmour, Reconquête (7.1%), Valérie Pécresse, Les Républicains (4.8%), Yannick Jadot, Europe écologie-Les Verts (4.6%), Jean Lassalle, Résistons ! (3.2%), Fabien Roussel, Parti communiste (2.3%), Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France (2.1%), Anne Hidalgo, Parti socialiste (1.8%), Philippe Poutou, Nouveau parti anticapitaliste (0.8%) et Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière (0.6%).

 

40.3%

 

 

Le taux de participation pour ce scrutin est de 40.3. Une régression par rapport au premier tour de l’élection présidentielle 2017 puisqu’il était alors de 43.6%. Sur les cinq dernières élections présidentielles, il s’agit de la pire participation enregistrée sur un premier tour.

Et le scrutin n’a pas été pourtant de tout repos. Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, plusieurs bureaux de vote n’ont pas ouvert à 8 h, ce matin. C’étaient le cas à Miréréni et Pamandzi.

Pour ses soixante ans, le SMA inaugure une stèle deux étoiles à Mayotte

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Une sculpture réalisée par des engagés et des cadres du régiment de Mayotte symbolise les soixante ans du service militaire adapté.

Dévoilée par le général Claude Peloux, la sculpture prenant place au centre du régiment de service militaire adapté (RSMA) de Combani a permis aux jeunes Mahorais engagés de montrer leurs talents lors d’une cérémonie, jeudi soir. Une fête protocolaire qui a permis de mettre la lumière sur ce service qui contribue depuis plus de six décennies à la formation et l’insertion professionnelle de la jeunesse ultramarine française.

La lumière baissant en cette fin d’après-midi, l’ombre du mont Combani sur le RSMA de Mayotte commence à pâlir, avant que le sommet ne disparaisse finalement dans la nuit épaisse. Ne reste alors plus que la place centrale du régiment, éclairée et décorée pour l’occasion, ce jeudi. Cette dernière consacrait les 60 ans du service militaire adapté, et les 30 ans de sa présence sur l’île au lagon. Effectivement créé le 1er décembre 1961 par le ministre des Armées Michel Débré et le général de division Jean Némo en Guyane, Guadeloupe et Martinique, le SMA s’est peu à peu imposé comme l’un des garants de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes d’outre-mer. Pour clôturer cette année de célébration des 60 ans, une stèle était ainsi dévoilée ce jeudi 7 avril à Combani.

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Le général de brigade Claude Peloux était spécialement sur l’île pour cet anniversaire.

Représentant trois personnages, et notamment deux jeunes gens encadrés par un officier, elle symbolise la participation des engagés mahorais à la construction de leur territoire. Les sens propre et figuré se joignent en ce message, puisque cette oeuvre a été conçue et réalisée par des engagés et des cadres du régiment de Mayotte. Cela sous l’égide de Nacéra Kaidou, sculptrice et peintre officielle de l’armée française. L’histoire était donc au rendez-vous, puisque le général de brigade Claude Peloux était exceptionnellement présent à Combani pour cette inauguration. Le général deux étoiles est aussi le commandant du service militaire adapté à travers le monde, le deuxième du nom après l’illustre général Némo.

Un lien primordial entre jeunes et entreprises

« C’était important d’être à Mayotte pour les 60 ans du SMA », déclarait le général Peloux après la cérémonie, avant d’évoquer le rôle primordial qu’ont les régiments d’outre-mer, et notamment à Mayotte, dans l’insertion professionnelle des jeunes. « Nous avons la chance d’avoir un tissu relationnel important avec les entreprises locales, grâce à la performance et l’historique des régiments au sein des territoires », continue-t-il. « C’est majeur pour le département, car la structuration économique passe aussi par des filières professionnelles, mais aussi pour la possibilité d’insérer nos jeunes dans les entreprises. » Depuis sa création, ce sont ainsi quelque 120.000 jeunes qui ont pu bénéficier du parcours de formation unique proposé par le SMA.

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Depuis sa création, ce sont ainsi quelque 120.000 jeunes qui ont pu bénéficier du parcours de formation unique proposé par le SMA.

Et, si le régiment de Mayotte n’existe que depuis 1988, le général Peloux n’a rien d’autre que de l’ambition pour les futures décennies : « J’appelle les entreprises qui auraient des idées pour la construction de l’avenir de Mayotte à demander au régiment qu’il adapte une formation professionnelle qui répondrait à leurs besoins particuliers ». En ligne de mire, les énergies vertes telles que le photovoltaïque, afin de former les jeunes Mahoraises et Mahorais aux métiers qui définiront leur territoire.

La balle est désormais dans le camp des entreprises, qui ont, avec le RSMA, de quoi recevoir de belles passes décisives.

Mimea : les bonnes idées poussent à Mayotte

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Adrien Doublet et Carine Médar cherchent actuellement des financements pour lancer leurs cultures en conteneur hydroponique.

Si rien ne prédestinait Carine Médar et Adrien Doublet à la botanique, l’île aux parfums et ses enjeux les ont amenés à créer Mimea. Depuis juillet 2021, le couple travaille d’arrache-pied pour voir fleurir un jour leur projet de conteneurs hydroponiques à Mayotte.

Et si les tomates, les salades et les fraises poussaient aussi à Mayotte ? Grâce à Mimea, le rêve pourrait bientôt devenir réalité. La méthode : la culture en hydroponie à l’intérieur de conteneurs. La plus-value ? Des produits frais, de qualité et sans traitement qui poussent toute l’année dans une atmosphère contrôlée propice à leur bon développement. “Nous sommes partis d’un constat : Mayotte est confrontée aux ruptures de stocks et à des prix très élevés à cause de l’importation. Il fallait alors réfléchir et trouver une solution pour répondre aux besoins des restaurateurs, des clients, en bref, des Mahorais”, détaille Carine Médar, chargée d’études générales pour l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM).

90% de consommation d’eau en moins

Manque de foncier, climat tropical, ravageurs… Difficile de se lancer dans une aventure agricole sur l’île au lagon. Pourtant, des solutions existent et Mimea compte bien le prouver. “Nous nous sommes penchés sur la question et nous avons découvert ce modèle de culture hors sol”, explique Adrien Doublet, restaurateur. Très vite, le projet prend de l’ampleur dans la tête de ces deux créateurs. Déjà implanté à Paris, mais aussi à Dubaï, ce modèle de culture éco-responsable en atmosphère contrôlée, sans pesticides et à l’intérieur de conteneur semble être la clé du problème.

90% de consommation d’eau en moins par rapport à une culture classique, c’est ce que promet la formule pourtant basée sur cette ressource essentielle qui tourne en circuit fermé. “Nous nous sommes formés en hydroponie via la plateforme mise en place par Les sourciers. Ce qui a conforté notre envie de mettre en place ce projet et qui rassure ceux qui veulent nous suivre”, affirme l’entrepreneur. Une méthode qui peut paraître étonnante, mais qui permet d’atteindre un bilan carbone cinquante fois moins élevé que les produits importés au sein du 101ème département. Ou encore, de cultiver l’équivalent de la surface d’un stade de football dans un seul conteneur. Sans parler du goût et de la proximité, loin d’être un fantasme, Mimea espère à l’horizon 2023 devenir la première exploitation de ce genre à Mayotte.

Des avantages multiples pour le territoire

Jardin potager d’un genre nouveau, Mimea proposera des fraises, des tomates, des salades iceberg, des plantes aromatiques, mais aussi des micro-pousses, très en vogues dans la cuisine actuelle. Objet de curiosité, ce laboratoire grandeur nature prévoit également de s’ouvrir au public. “L’un de nos objectifs à terme sera de proposer de l’agro-tourisme en faisant visiter nos lieux de production et montrer à tous qu’il est possible de produire ces végétaux sans intrants chimiques à Mayotte”, expose Carine Médar. Par ailleurs, le couple tient à former ses futurs employés et à embaucher du personnel au niveau local. Développer un projet vertueux pour Mayotte et sa population, voilà tout le défi que s’est lancé Mimea.

Pour voir ce projet couler des jours heureux sur l’île aux parfums, le couple a créé une cagnotte en ligne qui servira à financer les premiers stocks nécessaires au lancement de l’exploitation.

 

Des contreparties pour les contributeurs au projet

Pour chaque don, Mimea a pensé à une contrepartie. Panneau de remerciements avec le nom des contributeurs, panier garni composé d’un assortiment de produits issus des premières récoltes, visite de l’exploitation avec explication du concept des conteneurs hydroponiques ou encore un conteneur baptisé à votre nom, celui de la personne de votre choix ou de votre entreprise avec une plaque officielle. Allant de 10 à 1.500 euros, ces dons récompensés s’ajoutent à ceux affichant un montant libre.

Lien vers la cagnotte :

https://miimosa.com/fr/projects/pour-une-agriculture-urbaine-a-mayotte#description

Départ en stage pour les élèves de l’école hôtelière Vatel Mayotte

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Agées de 18 à 22 ans, six étudiantes de l’école hôtelière Vatel vont découvrir d’autres facettes de leur métier en métropole.

Après six mois de cours pratiques et théoriques sur l’île aux parfums, la première promotion de l’école hôtelière Vatel Mayotte s’envole le 6 avril 2022 pour la métropole. Au total, six jeunes filles vont travailler durant cinq mois au sein d’hôtels, restaurants et palaces basés dans l’Hexagone. Une occasion unique pour les étudiantes d’apprendre l’art et la manière du service de haut niveau.

Hôtels ou restaurants étoilés, tout cela fait rêver… Et si ces prestations de standing venaient poser leurs valises à Mayotte ? Voilà le pari du Bachelor manager en hôtellerie internationale, dispensé par l’école hôtelière Vatel située à Mamoudzou. “Dynamiser le tourisme à Mayotte”, un objectif pour la franchise. “Nous souhaitons participer au développement du territoire”, ajoute sa directrice Rania Saïd. Agées de 18 à 22 ans, les six étudiantes inscrites depuis octobre au sein de la formation diplômante ont quitté mercredi dernier leur île natale pour cinq mois de stage dans l’Hexagone.

“Se construire petit à petit une carrière”

Bond dans le milieu professionnel, les stages constituent une chance non négligeable pour les élèves de découvrir un métier. Tel un rite initiatique, ce premier stage de longue durée permettra aux étudiantes de valider la première de leurs trois années de formation. “Dans des établissements quatre étoiles, cinq étoiles et palaces, qui n’existent pas encore sur le territoire, les stagiaires découvriront respectivement les services de la réception, du housekeeping ou service du ménage, ainsi que la restauration”, détaille la directrice Vatel Mayotte, diplômée d’un master de la franchise à l’île Maurice.

Encadrées au quotidien par des professionnels du secteur et déjà fortes d’une expérience de deux semaines de stage au début de leur cursus, les élèves pourront élargir leur vision du métier et affiner leur projet de vie. “L’objectif de cette expérience sera pour elles de se construire petit à petit une carrière”, explique Rania Saïd.

Un gage de professionnalisme

Maîtrise des bases du service, du savoir être, mais aussi de l’anglais et de l’allemand, Vatel Mayotte vise l’excellence. “Tous nos étudiants sont titulaires du baccalauréat. Ils passent ensuite des tests de langues, de mise en situation professionnelle, des évaluations psychotechniques et des entretiens”, affirme la directrice du centre de formation. Une fois inscrits, les élèves ont pu compter sur le réseau national et international de Vatel pour trouver un stage. Pas moins de 55 écoles à travers le monde dont cinq en France, qui ouvre un large champ des possibles.

“On accompagne beaucoup nos étudiants. Que ce soit dans la recherche de stage, la préparation des candidatures ou des entretiens”, commente la directrice, en plein recrutement pour la promotion de bachelor 2022. Un sérieux qui paye et qui a permis aux six jeunes filles de trouver le stage dont elles rêvaient. C’est alors le sourire aux lèvres plutôt que les larmes aux yeux qu’elles se sont empressées de dire au revoir à leurs proches à l’aéroport de Dzaoudzi, ce mercredi.

L’indécision du Département fait prendre du retard à la compagnie Zéna Airlines

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Le projet Zena Airlines a été présenté, jeudi, aux élus du conseil départemental de Mayotte.

Jeudi dernier, Régis et Julien Novou ont présenté leur projet de compagnie aérienne aux élus départementaux. Si ces derniers assurent soutenir la démarche, certains blocages juridiques et financiers empêchent l’envol de Zéna Airlines, qui continue d’avancer parallèlement pour être prête à voler « le plus tôt possible ». Entretien.

Flash Infos : Vous avez eu l’occasion de présenter votre projet de compagnie aérienne aux élus départementaux. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous à la sortie de cette rencontre ?

Régis Novou : Nous avons participé à deux réunions coup sur coup : la première le mercredi après-midi avec le président, Ben Issa Ousséni, et son cabinet. La seconde a eu lieu le jeudi matin avec les élus départementaux. Elles nous ont permis de leur donner le même niveau d’informations et ainsi mettre fin aux bruits de couloir. Nous avons trouvé utile et vital de leur faire connaître l’étude sur la desserte aérienne à Mayotte, réalisée et présentée par Airbus Consulting, ainsi que le projet Zéna Airlines dans sa globalité pour savoir ce qu’ils en pensaient. C’était aussi l’occasion de les rassurer sur les étapes à venir ! Tous sont unanimes sur l’intérêt de lancer une compagnie aérienne 100% mahoraise, qui aura pour répercussion la création de 800 emplois directs, indirects et induits.

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Le Département, par l’intermédiaire de son président Ben Issa Ousséni, a déjà promis deux millions d’euros pour participer à la création de la compagnie aérienne.

FI : Si le Département dit soutenir moralement le projet, il n’est pour l’heure par encore question d’une quelconque participation financière tant que la société ne sera pas officiellement créée. Comprenez-vous cette réticence et quels arguments avez-vous exposé aux élus pour les rassurer ?

R.N. : Nous ne comprenons toujours pas pourquoi la non-création de la société les bloque ! Qui soit dit en passant n’a pas été directement évoqué au cours de notre échange. Nous leur demandons simplement un accompagnement au niveau du capital et nous les attendons sur la deuxième phase de capitalisation. Nous leur avons tout de même réservé une partie de l’actionnariat entre cinq et huit millions d’euros. Mais nous avons besoin de connaître leur position car d’autres investisseurs poussent derrière pour s’engager à nos côtés…

Créer une entreprise, c’est l’affaire de trois semaines, un mois maximum… La rédaction des statuts est déjà en cours d’écriture à l’heure où nous parlons. Nous enverrons notre dossier à un cabinet spécialisé basé à Paris d’ici mardi ou mercredi prochain. Et fin avril, ce sera plié ! Nous remplissons notre part du contrat. Au Département désormais d’affirmer ou non publiquement leur soutien.

FI : Une nouvelle fois, cela démontre bien la complexité de monter un projet d’une telle envergure dans le 101ème département…

R.N. : Nous sommes prêts, nous attendons juste l’avis du Département. Heureusement, il existe des motifs d’espoir : le président, Ben Issa Ousséni, nous a informés qu’il avait fait budgétiser deux millions d’euros sur trois ans pour participer au lancement de Zéna Airlines. C’est une bonne nouvelle, bien évidemment, mais au-delà du volet financier, nous souhaitons que le conseil départemental prenne du pouvoir dans le conseil d’administration de la compagnie pour éviter que certains fonds d’investissement ou des actionnaires extérieurs aient des velléités de rachat dont nous ne pourrions pas maîtriser les conséquences.

FI : En parallèle, avez-vous avancé sur l’organisation des galets (zones de préparation et de stockage des préparations alimentaires), sur le choix des avions ou encore sur l’obtention du certificat de transporteur aérien ?

R.N. : Nous allons partir sur des A321 NEO XLR. Un choix que nous avions précédemment écarté car il leur manquait quelques centaines de kilomètres de rayon d’action pour un Paris-Mayotte en direct de jour. En refaisant les calculs météorologiques et en décidant de voler la nuit, ce problème n’est plus d’actualité ! Pour la cabine, nous sommes en train de finir de réfléchir, toujours avec l’accompagnement d’Airbus Consulting, à la configuration de sièges la plus efficace pour avoir une performance et un confort optimales sur un vol complet, avec un emport de fret systématique.

Pour le certificat de transporteur aérien, nous sommes dans les starting-blocks. Il ne manque plus que la création de la société. Nous ne sommes pas inquiets à ce sujet-là car les équipes d’Airbus vont nous fournir des manuels d’exploitation conformes à la réglementation européenne. Le travail consistera ensuite à les personnaliser par rapport à notre exploitation de lignes. Cette campagne prendra entre trois et six mois et débutera fin mai, début juin.

Par ailleurs, nous sommes en contact avec différents fournisseurs de carburant dans le monde entier puisque nous allons proposer des vols charters qui n’ont jamais été réalisés depuis l’océan Indien.

FI : En janvier dernier, vous annonciez avoir encore le temps de pouvoir voler dès cet été. Visiblement, cela semble de plus en plus compromis…

R.N. : Nous pouvons toujours respecter ces délais avec les manuels d’Airbus, que nous pourrions alors déposer à la direction générale de l’aviation civile. Le souci qui se pose à l’heure actuelle est la disponibilité des avions ! Soit nous débutons avec les deux premiers appareils que nous trouvons sur le marché, soit nous patientons un peu pour avoir deux produits similaires et personnalisés qui correspondent à nos besoins.

Les sanctions économiques à l’égard de la Russie redistribuent les cartes puisque les sociétés de leasing ne peuvent plus livrer les avions commerciaux en construction, qui sortiront de l’usine début 2023, aux compagnies russes. Nous sommes en discussion avancée avec les plus gros loueurs du monde ! Dans l’idée, nous réfléchissons à commencer notre activité avec des machines transitoires, en attendant une flotte flambant neuve l’année prochaine. Le but reste de voler le plus tôt possible pour appliquer nos tarifs sur le marché. Pour autant, ce sera trop compliqué pour cet été ! Nous souhaitons un travail bien fait et prévoyons un premier vol avant les vacances de décembre de cette année.

Comores : la fourniture de l’électricité pas au rendez-vous en cette période de ramadan

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A Anjouan, le calendrier de la fourniture publié par la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) n’est pas respecté, déplorent les habitants. Certaines régions comme le Nioumakelé ont déjà eu à rompre le jeûne dans le noir. Si globalement Moroni semble épargnée, ses périphéries et les zones reculées ne peuvent pas en dire autant.

Le ramadan a commencé depuis le dimanche 3 avril aux Comores. Dans l’archipel, la population à majorité musulmane a toujours attendu ce mois sacré avec impatience pour une raison un peu plus particulière. C’est en effet pendant le ramadan que le pays, habitué aux délestages répétitifs, renoue avec un semblant de stabilité énergétique. Mais cette année, la fourniture de l’électricité n’est pas à la hauteur des attentes de la population. Même si à la Grande Comore, de nombreuses zones disent avoir noté une amélioration. « Personnellement, je trouve que c’est mieux qu’avant. La seule chose positive, nous avons de l’électricité au moment de rompre le jeûne« , a témoigné, Mariama, une habitante de la région de Hamahame, au nord de Ngazidja.  Cette dernière déplore toutefois les coupures intempestives nocturnes qu’ils observent.  » Ils nous alimentent de 15h jusqu’à 1h du matin. Mais les habitants auraient souhaité être éclairés H24 et prient pour qu’il n’y ait pas un long délestage au risque de voir pourrir leurs produits surgelés », a-poursuivi notre source. En cette période de ramadan, la population a plus besoin d’électricité dans la journée pour conserver surtout les produits carnés qu’elle achète en quantité. Malheureusement, et c’est partout, aucune région mis à part Moroni, n’est alimentée pendant l’après-midi encore moins le matin. Comme le témoigne cet habitant de Mvuni, une ville située à moins de 3 km de la capitale. « Avant nous avions de l’électricité presque 24h/24h. Les délestages ne duraient pas 40 minutes. Mais depuis que le ramadan a commencé, l’électricité ne pointe le nez qu’à partir de 17h« , regrette notre interlocuteur. Même situation à Iconi, une ville qui se trouve à 5 minutes de la capitale où la Sonelec n’éclaire que pendant 7h : De15h à 22h selon certains habitants. Si à Moheli, la situation est stable, à Anjouan des régions vivent encore des calvaires.  » Ils ont proposé un calendrier, mais celui-ci n’est jamais respecté. Ils disaient être capables de nous éclairer pendant le ftour. Ils nous l’envoient parfois à 22h. La preuve, le 2ème jour du ramadan, nous avons rompu le jeûne dans le noir« , peste Ismaël Abdou, originaire de la région de Nioumakelé, à Anjouan.

Surconsommation

Pour une partie de l’opinion, la Sonelec n’a pas honoré ses engagements. L’entreprise publique par la voix de ses responsables avait pourtant assuré que la fourniture de l’électricité serait régulière en ce mois sacré.  » La population ne devrait pas ressentir des soucis en cas de relâchement d’un moteur au niveau de la production. Nous avons techniquement une production de satisfaire la demande quotidienne dans les différentes régions« , rassurait le directeur général de la Sonelec, Mohamed Soilihi Djounaid en conférence de presse, le 20 mars. Ce dernier avait annoncé une capacité de production de 18.2 mégawatt à Ngazidja et 4.7 à Anjouan. Assez suffisants pour assurer lors des heures de pointe promettait-il. Une semaine après le début du ramadan, l’heure est au désenchantement. Interrogé, Fayssoile Moussa, chargé de communication de l’Enterprise a donné plus de détails sur les raisons de ces « délestages économiques », comme ils les désignent.  A l’en croire, ces problèmes qui les ont poussés à revoir les heures de fourniture sont liés plutôt à l’augmentation de la consommation du gazole. « Nous sommes passés de 70 000 à 79 000 litres par jour rien qu’à Ngazidja. A Anjouan, la ration du carburant a connu une augmentation de 6000 litres supplémentaires. Ce n’est pas que nous n’avions pas fait des prévisions. Non.  La raison est simple :  Innovent qui fournissait 3 mégas nous lâchés à la dernière minute, sans nous avertir de son incapacité à nous accompagner. Or, ils assuraient le courant dans la journée, pendant que nous prenions le relai le soir. Voilà pourquoi nous avons jugé nécessaire de procéder à ces délestages économiques« , s’est justifié, Fayssoile Moussa avant de rappeler que la Sonelec ne faisait face à aucun problème de puissance.  » Le problème n’est pas technique. Nous disposons des mégas watt suffisants pour électrifier l’île. Mais avec ce chamboulement, il nous faut encore du carburant« , conclura-t-il.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes