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Koungou, Mamoudzou et Petite-Terre concernés par des coupures d’eau, ce mardi

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Une partie du nord-est de l’île connaît une nouvelle interruption de son alimentation en eau, ce mardi 8 novembre. De 18h à 5h, ce mercredi, la commune de Pamandzi et le quartier de la Vigie en Petite-Terre, les villages de Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa, Koungou, ainsi que les Hauts-Vallons et le village de Mamoudzou sont concernés par ces coupures. « La société Mahoraise des eaux informe les usagers que le système de distribution d’eau a tendance à se déséquilibrer naturellement malgré les coupures du week-end dernier. En particulier, le réservoir de Maji-Haut présente un niveau très bas à cette heure-ci, ce qui justifie une autre coupure pour tenter d’équilibrer la distribution », justifie l’exploitant du réseau mahorais. En effet, la semaine dernière, des difficultés de production d’eau potable sur ce secteur avaient poussé la SMAE à mettre en place des tours d’eau le temps du week-end.

Une école de Labattoir boycottée par des parents excédés

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Après les collèges et les lycées voilà que l’insécurité s’invite à présent dans les écoles maternelles. Vandalisée durant le week-end, l’école maternelle Badamiers 3 à Labattoir est devenue la source d’une inquiétude grandissante chez les parents d’élèves qui ont choisi de garder leurs enfants à la maison. Une vidéo qui circule depuis 48 heures, y compris sur les réseaux sociaux, met le feu aux poudres. Elle montre des salles de classes délabrées. Des conditions sanitaires compliquées s’ajoutent à l’insécurité tout court.

La colère gronde chez les parents d’élèves scolarisés à la maternelle Ali Baco Chaba de Labattoir. Une vingtaine d’entre eux étaient réunis dans la cour de l’école dans la matinée de mardi, attendant l’issue d’une réunion entre leurs délégués, une représentante du rectorat de Mayotte, l’adjointe au maire de Dzaoudzi en charge des questions scolaires, le directeur de l’école et des représentants des services municipaux. Objet de cette colère, l’inspectrice dépêchée sur les lieux par le rectorat pour présider cette réunion aurait catégoriquement refusé de les entendre, privilégiant une rencontre à huit clos avec leurs seuls délégués. Ils estiment quant à eux que l’insécurité qui frappe ce groupement d’écoles depuis plusieurs années est un secret de polichinelle qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Rien que pour la seule école maternelle Ali Baco Chaba sous les feux de l’actualité en ce début de semaine, elle aurait été visitée par les « dakouanes » (surnoms que s’attribuent les délinquants des quartiers chauds de la ville) deux fois en quinze jours. Mais il n’y pas qu’elle, la maternelle voisine dite Saîd Combo Yacout a également été la cible des vandales, qui s’en sont pris au mobilier et au carrelage marqué à l’encre indélébile. De la petite monnaie (des cotisations pour les photos de classes) aurait également été dérobée. Conséquence, des périscolaires contraints de passer la matinée de lundi sur une natte sous un pré haut. Une école primaire voisine a eu les murs badigeonnés d’excréments. Un local contenant des goûters a également été ciblé, mais les portes n’auraient pas cédé. Excédés par ces actes de délinquance répétitifs, les parents d’élèves ont décidé de ne plus envoyer leurs enfants en cours tant que leur sécurité de sera pas garantie. Une décision que regrette le rectorat de Mayotte, lequel estime que la sécurité des lieux incombe à la municipalité de Dzaoudzi-Labattoir, propriétaire des bâtiments.

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Les salles de classe ont été saccagées pendant le week-end des 5 et 6 novembre.

Menace de fermeture du groupement scolaire

Une parente métropolitaine arrivée sur le territoire il y a presque deux ans confie qu’une machette aurait été plantée il y a quinze jours par les délinquants sur la branche d’un manguier situé dans la cour de l’école comme un signe d’avertissement. Des faits que les autorités concernées veulent absolument garder sous silence, selon elle, mais que les parents d’élèves réunis devant l’école trouvent inacceptables et insoutenables parlant tous des traumatismes que ces actes de délinquance font subir à leurs enfants. Ils réclament des policiers municipaux devant les écoles aux heures de cours et des gardiens au sein des bâtiments 24h/24h. Ils donnent un délai de deux semaines à la commune pour remédier à la situation, à défaut, ils annoncent qu’ils reviendront en masse fermer l’ensemble du groupement scolaire jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Une deuxième réunion de crise s’est tenue en milieu d’après-midi sur invitation de la municipalité pour essayer de convaincre les délégués des parents d’élèves de revenir sur leur décision. Outre ces derniers, l’adjointe au maire chargée des affaires scolaires (qui n’a pas souhaité s’exprimer dans les médias tout au long de la journée), le directeur de cabinet du maire de Dzaoudzi, le directeur des services de la police municipale et le directeur de l’établissement scolaire. Autre sujet d’inquiétude pour les parents d’élèves, la décrépitude des locaux et l’état de délabrement du mobilier. Ils s’indignent des conditions de travail des enseignants et font circuler, y compris sur les réseaux sociaux, une vidéo montrant l’envers du décor au grand dame de l’inspectrice du rectorat. « Pendant que l’ARS Mayotte multiplie les messages de sensibilisation sur les risques de propagation de maladies par les rats, qui peuvent être mortelles dans certains cas, ces animaux se baladent par légion dans les bâtiments. Tous les matins, mon fils refuse de venir en cours depuis qu’il en a croisé dans les toilettes de l’école », explique une parente d’élève. Joint par nos soins, l’ancien collaborateur du maire de Dzaoudzi en charge des affaires scolaires, Abdou Boina Djoumbé, confie que ce bâtiment a été construit en 1990 et qu’il doit être rénové prochainement avec des fonds spécifiques de l’État, que les travaux tardent à démarrer en raison de lenteurs administratives subies dans le traitement du dossier.

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Les parents d’élèves ne veulent plus envoyer leurs enfants à l’école maternelle Badamiers 3 suite aux dégradations.

L’agriculture bio veut se structurer à Mayotte

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La filière bio est encore à l’état d’embryon sur l’île, mais plusieurs agriculteurs se montrent intéressés.

Une trentaine d’agriculteurs sont actuellement accompagnés vers la certification bio par l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte. L’objectif : structurer la filière pour répondre à la demande. Même si de nombreux freins persistent.

En 2017, la direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (Daaf) rendait publiques ses analyses sur les taux de pesticides relevés dans certains produits de maraîchage. Et révélait notamment des taux 27 fois supérieurs à la norme dans certaines tomates mahoraises. « Ces révélations ont généré une grande défiance chez les consommateurs. Certains assurent d’ailleurs ne plus consommer de produits maraîchers », contextualise Calvin Picker, conseiller pour le développement de l’agriculture biologique au sein de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam). C’est notamment pour répondre à la demande en produits bio que l’organisation s’est donnée pour mission de structurer l’agriculture biologique. Une démarche initiée il y a trois ans, grâce à une aide du fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) d’environ 200.000 €. « On a commencé à accompagner les agriculteurs et essayé de comprendre quelles étaient les problématiques locales. La principale est l’absence de traçabilité. Certains agriculteurs ne savent ni lire ni écrire, ils n’utilisent pas de factures et les transactions se font en espèces », souligne Yves Michel Daunar, directeur de l’Epfam. Pour l’organisation, l’un des enjeux est donc de changer ces pratiques.

Trente agriculteurs accompagnés par an

En 2019, l’Epfam a commencé par accompagner treize agriculteurs. Aujourd’hui, trente professionnels supplémentaires sont épaulés sur le volet technique, administratif et dans la recherche de débouchés. « L’idée est désormais d’accompagner en moyenne trente agriculteurs supplémentaires par an », souligne le conseiller de l’Epfam. Pour ce faire, l’établissement bénéficie d’une aide un peu plus conséquente du fonds européen de l’ordre d’un million d’euros. « L’objectif est d’aller plus loin dans l’accompagnement », annonce son directeur. Notamment en créant une pépinière de pousses, avec des semences bio importées, qui permettront aux agriculteurs de mettre directement leurs plans en culture. Depuis le début de l’accompagnement, quatre agriculteurs mahorais ont été certifiés bios. Ils ont démarré sur des terrains en friche. Les autres sont actuellement en conversion.

Assani Boinaidi fait partie des rares agriculteurs bio du territoire. Installé il y a six mois dans sa ferme des Trois litchis, à Bandrélé, il cultive des aubergines, des tomates, du basilic ou encore des salades. « J’ai commencé à faire du maraîchage sur mon toit de 200 m², je plantais des brèdes et des tomates. Puis j’ai été retenu dans le cadre d’un appel à projets, pour s’installer sur une parcelle en friche du pôle agricole de Mro Mouhou, à Bandrélé », relate le maraîcher. Le maire de Bandrélé, Ali Moussa Moussa Ben, souhaitait en effet « développer l’agriculture sur son territoire ». Pour l’agriculteur, qui travaillait en bio, l’idée était d’étoffer ses cultures, d’expérimenter de nouvelles variétés de tomates afin d’identifier les plus résistantes mais surtout, « de mieux valoriser les produits. »

Une volonté partagée par Antoy Abdallah, revenu de métropole il y a trois ans pour se lancer dans l’agriculture. « C’est un métier difficile. Si les produits ne sont pas valorisés, c’est du gâchis. Avoir ce label permet d’être plus rentable. D’autant qu’une grande partie des produits sont déjà bio, il leur manque juste un tampon pour l’attester », estime l’exploitant de Kani-Kéli, qui se spécialise dans la production de vanille, mais également de produits maraîchers comme les aubergines, la patate douce, le piment ou le manioc.

Une absence d’organisme certificateur

Pour autant, certains freins bloquent encore le développement de la filière. L’absence d’organisme certificateur, d’abord, empêche les exploitants agricoles d’être audités et donc d’obtenir le label « Agriculture biologique ». « Il n’est vraiment pas évident de faire venir un auditeur sur place », souligne Calvin Picker. Les semences bio ne sont pas non plus produites sur le territoire. Elles doivent être importées et la rareté de la demande empêche la filière de se structurer. « La réglementation et le cahier des charges ne prennent pas non plus en compte un certain nombre de caractéristiques mahoraises », reconnaît, pour sa part, Thierry Suquet. Mais malgré ses contraintes, le préfet de Mayotte estime que « l’île peut devenir un territoire fertile pour l’agriculture biologique ».

« Je ne savais pas qu’ils étaient clandestins »

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La défense balbutiante de l’homme de 39 ans ne lui a pas permis d’éviter la prison.

Un maçon de Chirongui a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis, ce mardi 8 novembre. Il a été arrêté un mois après avoir été surpris en train de transporter 17 clandestins qui venaient juste de débarquer à M’tsangamouji, dans la nuit du 21 au 22 mars 2021.

Son arrivée tardive au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 8 novembre, lui a peut-être permis de réduire un peu sa peine. L’homme de 39 ans est entré dans salle d’audience au moment des réquisitions du Parquet, expliquant qu’il n’avait pas été orienté vers la bonne salle du tribunal judiciaire. Malgré ce contre-temps, il a été invité à donner quand même sa version des faits concernant de l’aide à la circulation d’étrangers en France, un refus d’obtempérer et la mise en danger d’autrui. Dans la soirée du 21 mars 2021, vers minuit, alors que les gendarmes ont appris qu’une embarcation transportant des clandestins venait de d’arriver sur les côtes, un barrage est installé à Sada. Deux véhicules l’un derrière l’autre forcent alors le contrôle. Ils sont immobilisés un peu plus loin. Dans le premier, le prévenu refuse de suivre les militaires. Pire, il se débat et, grâce à l’intervention de l’autre conducteur, il réussit à s’enfuir dans la forêt. Il laisse alors ses 17 passagers avec les gendarmes. Ce n’est qu’un mois plus tard qu’il est finalement interpellé.

Sa présence près de la plage a été constatée

Sans avocat à l’audience, ce maçon de Chirongui et père de trois enfants a bien du mal à se défendre, même s’il essaye d’avoir réponse à tout. Ce soir-là, s’il a pris l’utilitaire de son neveu, « c’est pour aller chercher un frigo ». Il l’utilisait de nuit puisque le véhicule « n’était pas en règle ». « Un monsieur m’a arrêté et m’a demandé de les emmener. Je ne savais pas qu’ils étaient clandestins ni combien ils étaient », raconte-il, ce mardi. Sa défense paraît un peu juste, surtout au vu de l’enquête qui a déterminé que l’homme originaire également des Comores est allé directement sur la plage chercher les clandestins. Ces derniers, venus d’Anjouan, ont confirmé avoir payé « cinquante euros par personne » pour être acheminés vers le sud.

Pour le refus d’obtempérer, il confirme avoir traversé la zone de contrôle parce qu’il était paniqué. « – Mais je me suis bien arrêté un peu plus loin. – Attendez, vous vous êtes cachés dans la campagne pendant un mois », fait remarquer Julie Vignard, la présidente du tribunal. « -Non, je n’étais pas caché. -Vous vous êtes rendus à la gendarmerie ? – Heu… » Quant à la plaque d’immatriculation de l’utilitaire couverte de boue, il répond que « c’était la saison des pluies ».

Le représentant du ministère public, Anthony Chaussy, a requis dix-huit mois de prison ferme, puis finalement douze après avoir constaté que le prévenu s’était déplacé. Il a demandé également une interdiction du territoire français (ITF) de cinq ans. Le tribunal l’a suivi sur la durée de la peine, mais l’a assorti d’un sursis de six mois.

Elle volait sa patronne pour recharger le crédit de son téléphone

Une employée de maison d’une trentaine d’années a été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour avoir escroqué sa patronne. Le 18 mars 2020, à Mamoudzou, elle a pris une photographie de la carte bancaire posée sur sa table. Puis, elle a procédé à la recharge des crédits de son téléphone portable pour treize euros. Agé de 27 ans, une de ses amies (poursuivie elle aussi) en a fait de même pour vingt euros, tout comme un autre ami. Tous ont reconnu les faits. Cependant, au regard de la somme subtilisée en quelques jours (1.720 euros), la photographie de la carte est sans doute passée dans beaucoup plus de mains que prévu. Par décision contradictoire, le tribunal correctionnel a infligé trois mois de prison avec sursis aux deux femmes. La demande de partie civile a bien été reçue, mais la plaignante, absente de l’audience, n’a pas estimé son préjudice.

Des villages de Koungou, Mamoudzou et Petite-Terre concernés par des coupures d’eau, ce mardi

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Les tours d'eau du week-end dernier n'ont pas permis d'équilibrer les réservoirs sur la zone nord-est de Mayotte.

Une partie du nord-est de l’île va connaître une nouvelle interruption de son alimentation en eau, ce mardi 8 novembre. De 18h à 5h, ce mercredi, la commune de Pamandzi et le quartier de la Vigie en Petite-Terre, les villages de Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa, Koungou, ainsi que les Hauts-Vallons et le village de Mamoudzou sont concernés par ces coupures.

« La société Mahoraise des eaux informe les usagers que le système de distribution d’eau a tendance à se déséquilibrer naturellement malgré les coupures du week-end dernier. En particulier, le réservoir de Maji-Haut présente un niveau très bas à cette heure-ci, ce qui justifie une autre coupure pour tenter d’équilibrer la distribution », justifie l’exploitant du réseau mahorais. En effet, la semaine dernière, des difficultés de production d’eau potable sur ce secteur avaient poussé la SMAE à mettre en place des tours d’eau le temps du week-end.

Un nouveau dispositif de participation citoyenne dans les territoires ultramarins

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En avril 2022, le CESE (Conseil économique, social et environnemental) a engagé un projet d’avis pour identifier des pistes concrètes d’améliorations et de solutions pour faciliter les déplacements de toutes et tous dans les zones peu denses. Dans ce cadre, il a lancé une large consultation à travers la mise en ligne d’une plateforme participative qui permet de donner directement la parole aux citoyens. Afin d’inclure l’ensemble des territoires les plus éloignés, cette plateforme est complétée, pour les territoires ultramarins, du dispositif « Concerto » qui permet d’aller vers les citoyens pour recueillir leurs avis et solutions dans le cadre de la consultation. Lancé ce jeudi 3 novembre, ce dispositif vise à recueillir par l’intermédiaire des réseaux de La Poste, la contribution dans les départements d’Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion et Mayotte) des citoyens résidants dans les zones les plus difficilement accessibles et les moins peuplées. Il s’agit d’une démarche inédite pour permettre la participation du plus grand nombre, notamment les populations les plus fragiles.

Une lettre d’invitation à participer a été adressée à 76 000 foyers d’ultra-marins. Depuis jeudi, les facteurs seront mobilisés dans le cadre de leur tournée postale pour présenter la consultation aux habitants. Des ambassadeurs munis de tablettes seront présents dans quinze bureaux de Poste aux heures d’ouverture durant trois semaines afin de recueillir les contributions des citoyennes et citoyens sur la plateforme. Une plateforme en ligne ouverte à tous les citoyens où ils peuvent répondre à un questionnaire et faire remonter leurs problématiques et solutions, accessible à ce lien : participez.lecese.fr

Les Journées périnatales de Mayotte, c’est mercredi et jeudi à l’hôtel Sakouli

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Le réseau périnatal de Mayotte organise la neuvième édition des Journées périnatales de Mayotte, ces mercredi 9 et jeudi 10 novembre, à l’hôtel Sakouli. Ce colloque, temps fort médical à Mayotte, permettra aux professionnels de la santé périnatale de se réunir et d’échanger sur des thématiques importantes. Cette année, sous la présidence du Dr Abdoul Karim Abaine, directeur général adjoint à la direction du pôle santé, famille, enfance du conseil départemental de Mayotte. Cette édition abordera les grossesses précoces, la prise en charge des mineures et prévention à Mayotte, la trisomie 21 à Mayotte et sa prise en charge également, ainsi que de nombreux sujets scientifiques en lien avec la santé de la mère et du nouveau-né.

Ces journées de conférences (sur inscription obligatoire) s’adressent aux gynécologues-obstétriciens, pédiatres, sage-femmes, médecins généralistes, infirmiers, puériculteurs, psychologues.

Un forum pour promouvoir Mayotte à Bruxelles, ce mardi

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Plusieurs organismes mahorais sont actuellement en Belgique en vue d’améliorer l’image de Mayotte à l’international. A Bruxelles, au cœur de l’Europe, le forum « Invest in Mayotte » de ce mardi insiste donc sur la stratégie de développement du territoire et ses atouts. Parmi les personnalités présentes, il y a Zamimou Ahamadi, la présidente de l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), le conseiller départemental Nadjayedine Sidi ou Ali Soula, le directeur général du GIP Europe. Une large place est laissée à l’économie maritime de l’île aux parfums puisqu’on y retrouve également les représentants du port de Longoni, de la pêche avec Sittirati Mohammed, la présidente du Cluster Maritime de Mayotte et la Chambre de commerce et d’industrie mahoraise. La transition énergétique et le développement touristique, autres enjeux importants du territoire, y sont également abordés.

Plus de 1.200 élèves attendus au cross académique UNSS

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Des sportifs des écoles primaires, collèges et lycées se retrouveront à Ouangani pour le cross académique UNSS, ce mercredi. Les épreuves auront lieu de 8h à 13h. A 9h30, la course « le Défit » permettra à des élèves en situation de handicap ou en difficultés de s’élancer dans une marche-course solidaire en compagnie de leurs camarades.

Les Assises économiques des outre-mer se tiendront le mardi 6 décembre

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Lors d’un événement 100% digital, organisé par le groupe Ouest-France, le marin et l’agence de communication Ilago, en partenariat avec la Fedom, le Cluster Maritime Français et le ministère des Outre-mer, les acteurs publics et privés échangeront sur le thème « Entreprendre Ensemble ». Rendez-vous en ligne et « en live » le mardi 6 décembre, de 9h à 18h15 (heure en métropole), gratuitement et sans inscription.

Un événement à suivre depuis les sites internet des Assises et de ses partenaires médias (20 Minutes, Outremers 360, France Guyane, France Antilles, Ouest-France, le marin). L’économie des Outre-mer est tournée vers l’Hexagone, les pays voisins, les bassins régionaux. Pour se développer, l’Outre-mer ne peut pas reposer que sur « l’entre-soi » des affaires. Alors pour commercer et négocier au loin avec les uns ou au plus près avec les autres, l’entreprendre ensemble est primordial. Il s’agit de renforcer les connexions entre les marchés, les adapter aux contextes locaux, nationaux, internationaux. Tout en pensant un développement économique au service des territoires sans desservir leur environnement. D’où l’urgence d’une transition énergétique et d’une promotion de la production et l’innovation locales. Pour y parvenir, quelles nouvelles sources de financement sont mobilisables pour créer de la richesse et rassurer les investisseurs ?

Le salon de l’orientation se poursuit cette semaine

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Le Salon régional de l’orientation à destination des lycéens et de leurs parents se tient jusqu’au 14 novembre dans les lycées de l’académie de Mayotte. En amont de la formulation des vœux sur Parcoursup, l’objectif est d’accompagner les futurs bacheliers, et leurs parents, dans la construction de leur projet de formation. Le Salon régional de l’Orientation leur permettra de s’informer sur l’offre de formation dans l’enseignement supérieur et sur les dispositifs d’aide à leur future vie étudiante (bourses, mobilité, logement, etc.).

Les élèves et leurs parents y ont la possibilité d’échanger avec les intervenants des lycées (BTS, CPGE, Mentions Complémentaires, ….), du CUFR, de l’IFSI, de l’IRTS, des écoles ESCGM, VATEL, du CNAM, du campus connecté, des services du Conseil Départemental (la cité des métiers et la Division des Politiques Scolaires et Universitaires), de LADOM, du Rectorat (Dossier Social Etudiant), du Centre d’Information et d’Orientation, de la Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports, des associations de familles et d’étudiants (AEJM, Action Logement, Émanciper Mayotte, Familles Rurales, Réseau LAHIKI, FAMM).

Après les lycées de Sada et Chirongui, respectivement vendredi et ce lundi, trois autres matinées (de 8h à 12h) sont prévues cette semaine. L’orientation étant une démarche de co-construction entre l’élève, les parents et les équipes éducatives, les familles sont invitées à accompagner leurs enfants selon le calendrier suivant : ce mardi au LPO des Lumières (avec LPO de Kawéni), mercredi au LPO de Petite-Terre et jeudi au LPO de Dembéni (avec LPO de Bandrélè), en présence du recteur de l’académie, Gilles Halbout. Un dernier événement est programmé le lundi 14 novembre au LPO Younnoussa-Bamana, à Mamoudzou.

Des feux de circulation à Passamaïnty dès la semaine prochaine

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Une première déviation va être mise en place à Passamaïnty, ce lundi 14 novembre 2022, dans le cadre des travaux du Caribus.

La première tranche des travaux du Caribus avance rapidement dans le sud de Mamoudzou. Une nouvelle étape sera normalement franchie, ce lundi 14 novembre, avec la fermeture d’un tronçon de la Nationale 2 à Passamaïnty et une déviation mise en place sur les futures voies de bus.

Les usagers de la route entre Dembéni et Mamoudzou ont pris l’habitude de voir les engins de chantier en action dans le sud de Mamoudzou depuis quelques mois. Ce lundi 14 novembre, selon le calendrier de la Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), la route entre le rond-point du cimetière de Passamaïnty et celui à l’entrée du bourg, devrait être coupée (voir plan). Pour ceux qui utilisent cette voie, parfois à très faible allure le matin, pas de panique, une déviation va voir le jour sur les voies de bus en train de voir le jour à quelques mètres. « Le tronçon est dévié afin de réaliser des travaux de traversées de chaussée sur la route nationale, ainsi que la pose d’un réseau d’eau potable sur l’ensemble du linéaire », explique Matthieu Duru, le chef des travaux.

Les véhicules sont donc reportés pour plusieurs mois sur ce qui deviendra en 2023 la voie réservée aux bus (BHNS : bus à haut niveau de service). Sur celle-ci, le pôle d’échange multimodal devrait également voir le jour. Sous cette appellation un peu barbare se cache un lieu où piétons, cyclistes et futurs bus de la Cadéma doivent se rencontrer en toute sécurité. L’agglomération réfléchit également à l’intégration ou non des taxis sur la première ligne empruntée par les bus. Autre nouveauté qui devrait être en vigueur dès lundi, des feux de circulation vont être placés au rond-point du cimetière. S’ils ne sont que temporaires, ils vont donner un aperçu de ce que sera le réseau routier allant de Passamaïnty au rond-point Baobab à la fin 2023 et le début théorique de la circulation des bus. « Il faudra dans un premier temps permettre à la population de s’adapter », considère Ludovic Mihai, le directeur Mobilité de la Cadéma.

Un chantier au nord plus compliqué

Est-ce que ces travaux vont entraîner des bouchons encore plus importants ? La Cadéma ne peut l’exclure, même si les déviations sont réalisées pour absorber le flux quotidien de véhicules vers le nord en début de journée et en sens inverse en fin d’après-midi. « C’est un petit mal pour un grand bien », déclare le directeur Mobilité. « C’est comme les études, c’est à la fin que ça va payer. »

Dans le nord de Mamoudzou, sur le futur tronçon Kawéni-Hauts-Vallons, le président de la Cadéma, Rachadi Saindou, en marge de la signature de conventions (voir ci-dessous), reconnaît « quelques freins ». Hormis l’avenue de l’Europe, entre le rond-point Méga et celui d’HD, peu d’artères ont connu des travaux pour le moment. La communauté d’agglomération mise pourtant sur une circulation des bus de Passamaïnty aux Hauts-Vallons « en 2027 ».

 

L’AFD préfinance Caribus à hauteur de 45 millions d’euros

L’enveloppe de 245 millions d’euros prévue pour l’ensemble des travaux nécessite un coup de pouce de partenaires. Si les subventions d’État et des Fonds européens doivent intervenir, la Cadéma a anticipé sur leur versement en signant sept conventions de préfinancement, ce lundi, avec l’Agence française de développement (voir Flash Infos du mercredi 2 novembre). Celle-ci verse ainsi 45 millions d’euros à la communauté d’agglomération, qui peut déjà s’atteler à son chantier. En retour, lesdites aides seront directement versées à l’agence.

Les brûlis entraînent une recrudescence des feux de forêt

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L’usage du brûlis est une technique ancestrale sur Mayotte, ici sur le Bénara. Cependant, il a de fâcheuses conséquences sur l’environnement.

La fin de la saison sèche rime avec recrudescence des cultures sur brûlis, qui se transforment parfois en incendies. Si les réglementations existantes doivent réguler le phénomène, le cadre juridique ne serait pas complètement adapté à la situation locale. Et ne parviendraient pas à limiter les conséquences qu’engendre le brûlage des sols sur l’environnement mahorais.

Le phénomène ne date pas d’hier. « Les brûlis sont une technique ancestrale à Mayotte », souligne le colonel Olivier Neis, chef du corps départemental des sapeurs-pompiers. Ces dernières semaines, ses équipes ont été mobilisées à plusieurs reprises pour des feux de brousse, qui se transforment parfois en feux de forêt. « Neuf feux sur dix sont causés par des brûlis », estime le colonel. « Les personnes qui en sont à l’origine brûlent leurs champs, mais ne le surveillent pas. Et nous ne sommes pas appelés à chaque fois parce que personne n’y fait attention », se désole-t-il. Selon Michel Charpentier, président de l’association les Naturalistes, ces feux devraient d’ailleurs être amplifiés ces prochaines semaines. La fin de la saison sèche rime en effet avec recrudescence des cultures sur brûlis. « C’est à cette période que les sols sont les plus secs donc la végétation brûle plus facilement », détaille-t-il. D’autant que la saison des pluies est de plus en plus tardive et brève. « D’ordinaire, elle démarre en novembre. Désormais, elles se concentrent sur les mois de décembre et janvier », note le colonel Olivier Neis.

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Les cultures sur brûlis sont une technique ancestrale qui permet à la fois de « nettoyer les sols » mais également d’accélérer les rendements les premières années.

Des parcelles stériles au-delà de la troisième année

La démographie croissante expliquerait également le phénomène. « Il y a de plus en plus besoin de terres pour cultiver. Des parcelles en forêt, qui n’ont pas vocation à être agricoles, sont ainsi mises en culture », souligne le président des Naturalistes. Un arrêté préfectoral datant du 25 octobre 2017 vise pourtant à réguler la pratique. Il stipule que tout brûlis, de juin à décembre, doit être soumis à l’autorisation de la DAAF (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) et ne peut être effectué que par le propriétaire ou un ayant droit, afin d’éviter la propagation d’incendies. Toutefois, cette réglementation ne concerne pas les terrains privés et est soumise à de nombreuses exceptions, rendant les contrôles difficiles. Pour Michel Charpentier, « la réglementation n’est tout simplement pas respectée et les agents pas assez nombreux pour aller sur le terrain et sanctionner cette pratique ».

Sur les surfaces agricoles, la technique du brûlis est utilisée pour anéantir les mauvaises herbes. « Avant la saison des pluies, pour gagner du temps, les exploitants préfèrent mettre le feu pour nettoyer leur terrain et éliminer les rats, les escargots, etc », résume Houlam Chamssidine, président de l’association Mayotte Nature Environnement. Mais au-delà de désherber rapidement, le brûlis rendrait la terre plus fertile, de façon rapide. « La matière organique est brûlée et libère tous ses minéraux dans la cendre. Ce qui accélère la fertilisation des sols. Mais seulement sur du court terme », poursuit le président de MNE. Au-delà de la troisième année, les parcelles brulées deviendraient complètement stériles.

« Cela empêche l’alimentation des nappes phréatiques »

Car les feux de brousse mettent les sols à nu, ils détruisent tout y compris les insectes qui enrichissent les sols. Et cela va souvent de paire avec l’abattage des arbres, qui permettent notamment de retenir la terre. Alors, en période de fortes pluies, plus rien n’arrête les traînées de boue.

D’autant que les sols appauvris ne garantissent plus la bonne infiltration de l’eau. « Cela empêche l’alimentation des nappes phréatiques, on expose les sols à l’érosion et on bloque tout le système d’aération de la terre », énumère le militant associatif. Au total, 20.000 tonnes de terre seraient déversées dans le lagon chaque année, selon le programme de lutte contre l’érosion des sols et l’envasement du lagon à Mayotte (Leselam), financé par l’Union européenne. Des coulées de boue qui envasent les coraux et détériorent tout l’écosystème.

 

« Aux arbres citoyens ! » : une émission pour sauver les forêts et lutter contre la déforestation à Mayotte

Alors que l’été dernier a été éprouvant pour les forêts de métropole, France Nature Environnement et France Télévisions organisent une soirée en prime time nommée « Aux arbres citoyens » dans le but de faire un focus sur la préservation de ces écosystèmes. L’émission se concentrera sur plusieurs régions métropolitaines comme les Landes, la Bretagne ou le Var, mais abordera également la situation à Mayotte en faisant un focus sur la lutte contre la déforestation et sur le projet « Gégé forêt », porté par Mayotte Nature Environnement. « L’idée est de travailler sur ce qu’on appelait jadis le jardin mahorais », détaille Houlam Chamssidine, président de l’association. « Ce concept présente des vertus intéressantes, notamment pour aider les agriculteurs à avoir des associations vertueuses, avec des manguiers, des cocotiers en hauteur, puis des plantes intermédiaires comme des papayers, et en redescendant de l’embrevade, du manioc, ou des ananas. » Cette émission vise à sensibiliser le grand public aux rôles que jouent les forêts face au réchauffement climatique, mais aussi aux menaces qui pèsent sur elles et surtout aux solutions pour y faire face.

Émission « Aux arbres citoyens ! », ce mardi 8 novembre, à 20h45 sur France 2, présentée par Léa Salamé et Hugo Clément.

Comores : l’opposant Sambi bientôt jugé pour haute trahison

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Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, président des Comores de 2006 à 2011, est enfermé chez lui en attendant son procès… qui n’a toujours pas de date prévue.

L’ordonnance indique que l’ancien président, ainsi que dix autres coaccusés seront  renvoyés devant la cour de sûreté de l’État, une juridiction dont l’existence légale a toujours été remise en cause par les hommes de droit. La famille de l’ex-raïs, enfermé depuis 2018 chez lui, dénonce déjà cette décision, rappelant que la cour en question n’est autre qu’une chambre qui enregistre les peines voulues par l’accusation. La date du procès n’a pas encore été communiquée.

Après Djaffar Ahmed Saïd, ancien colistier d’Azali Assoumani et Abdou Salami, gouverneur déchu de l’île d’Anjouan, vient donc le tour d’un autre opposant gênant d’être trainé devant la cour de sûreté de l’Etat. L’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi sera en effet jugé par cette juridiction exceptionnelle dont la  légalité a toujours été remise en cause. Non seulement elle ne figure pas sur la loi portant organisation judiciaire du pays, mais ses sentences ne sont susceptibles d’aucun recours. Voilà pourquoi elle est souvent décriée par les hommes de droits, ainsi que les défenseurs des droits humains. Mais qu’importe, le pouvoir en place l’a maintenue. Et la prochaine personnalité à y être déférée sera donc l’ancien raïs Sambi, inculpé pour haute trahison, détournement de deniers publics entre autres. Poursuivi dans l’affaire de la citoyenneté économique, l’ex-chef de l’État (2006-2011) sera traduit devant la cour de sûreté de l’État, héritée de la période coloniale qui jugeait les crimes et délits politiques. Ce renvoi fait déjà réagir sa famille qui a révélé l’information en premier.  « Ils ont renvoyé devant cette cour expéditif, sans réel débat mais simplement pour le condamner lourdement. Il s’agit d’une mascarade. L’injustice étant devenue la norme en ce qui concerne mon père et pas seulement lui », a déploré, Tislam Sambi, fille aînée de l’ancien chef de l’État.

Dans un communiqué publié lundi, et signé par cette dernière, les proches de l’homme d’État, enfermé depuis 2018 sans jugement dans sa résidence, rappellent qu’aucune preuve tangible n’a été présentée par l’accusation. « Aucun compte bancaire en son nom ayant fait transiter de l’argent public détourné, aucune transaction établissant une corruption, aucune somme d’argent liquide n’a été trouvée. L’accusation reprend simplement les propos mensongers et diffamatoires tenus par l’actuel député qui officie désormais en tant que ministre des Affaires étrangère du régime en place et dont l’illégalité du rapport a été démontrée à maintes reprises », dénonce sa famille, soulignant que la cour de sûreté n’a aucune compétence pour juger le dossier relatif à l’affaire de la citoyenneté. Mais tout cela ne surprend personne, en premier lieu l’avocat de Sambi, maître Mahamoud Ahamada, pour qui l’ instruction engagée contre son client n’a jamais respecté la procédure pénale.

L’ex-président Ikililou absent

Ce renvoi dit-il, en est la preuve puisqu’il constitue une transgression des règles de la procédure et de la défense. « C’est un précédent fâcheux que certains juges laissent dans l’institution judiciaire de notre pays. Ce que nous observons est une violation des normes de la procédure pénale comme si le citoyen Ahmed Abdallah Sambi ne doit bénéficier d’aucun droit. La loi étant générale et impersonnelle, mon client aurait dû être poursuivi et jugé comme tout Comorien. Malheureusement ce n’est pas le cas », a fait observer, Me Mahamoud. D’après le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, qui vient d’être nommé commissaire au gouvernement devant la cour de sûreté, l’ex-président Sambi (accusé d’avoir touché une gratification de 105 millions de dollars de la part des autorités UAE selon l’ordonnance) ne sera pas le seul à y être jugé. En effet, l’ordonnance de renvoi, à laquelle Flash infos a eu accès, cite dix autres prévenus. Parmi eux, les anciens vice-présidents Nourdine Bourhane et Mohamed Ali Soilihi (alias Mamadou), actuellement en France, Mohamed Bacar Dossar, qui a occupé le poste de ministre des Finances sous Sambi. En revanche, l’ancien président Ikililou Dhoinine (2011-2016) ou encore Abou Achirafi, qui fut directeur de la sûreté pendant de longues années avant d’être élu député du parti au pouvoir, n’y figurent pas. En gros, aucun responsable politique qui a rejoint Azali Assoumani n’a été mentionné quelque part dans l’ordonnance, alors que certaines personnalités ont eu à occuper des fonctions pendant la période épinglée, c’est-à-dire de 2006 à 2016.

Aucune date pour le procès

L’autre aspect qui divise les hommes de droit est la compétence de la cour de sureté dans cette affaire. Yhoulam Athoumani, docteur en droit public, considère que le renvoi de Sambi devant une telle juridiction est une violation manifeste de la loi portant création de la cour de sûreté. « Cette loi ne confère en aucun cas à cette cour la compétence pour connaître les infractions relatives aux détournements de fonds publics. Seules quatre catégories d’infractions peuvent être traduites devant elle. Il n’est donc pas normal que l’ex-président soit devant la cour de sûreté », insiste-t-il. A l’en croire, les anciens présidents sont soumis aux mêmes lois, que ce soit le code pénal ou la loi relative à la transparence des activités publiques. Abdou Elwahab Moussa Bacar, rappelle que selon la constitution, le président et les membres du gouvernement peuvent être jugés devant la cour suprême en cas de haute trahison. Pour Yhoulam, la disposition en question évoque seulement les présidents en exercice et non les anciens. « Le code pénal parle seulement de trahison. Une infraction réservée à toute personne qui portera les armes contre les Comores. Cet article ne peut s’appliquer à Sambi. Il y a une différence entre haute trahison et trahison », relève Yhoulam. Des arguments que Me Abdoulwahab ne partage pas. « En principe, c’est la haute cour qui est habilitée à juger les hauts dignitaires. Seulement, elle n’existe pas. Et il se trouve qu’il subsiste une autre juridiction, la cour de sûreté de l’État, compétente pour les crimes et délits de droit commun, mais aussi la haute trahison. Ne pas les juger en invoquant l’inexistence de la haute cour reviendrait à un déni de justice », se défend-il. Pour le moment, aucune date du procès n’a été donnée.

Au coup de sifflet final, des supporters envahissent le terrain avec des machettes

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L’AS Kahani pourrait être pénalisée pour des débordements d’après-match, ce dimanche.

Le duel entre la réserve des Diables noirs de Combani et l’AS Kahani, au stade de football de cette dernière, s’est terminé dans la cohue, dimanche après-midi. Les visiteurs rapportent qu’une dizaine de personnes ont été blessées.

Première de sa poule et candidate à la montée, l’AS Kahani (Régionale 4) est au cœur d’un fait divers dont elle se serait bien passée. Dimanche après-midi, son équipe et la réserve des Diables noirs avaient fini leur match quand des dizaines de jeunes ont envahi le terrain pour en découdre avec des joueurs du village voisin. « Il y a eu des jeunes poignardés il y a des semaines, voire des mois. Des jeunes de Kahani sont venus s’en prendre à un des joueurs de Combani », raconte Ibrahim M’changama, secrétaire général du club de l’ASK. Les agresseurs, dont quelques-uns avec des machettes, ont poursuivi les joueurs de Combani jusqu’à l’extérieur du stade où des coups ont été donnés. « On a appris cinq ou dix minutes avant la fin du match qu’il y a un risque de bagarres. On a appelé les gendarmes », poursuit le secrétaire général, évoquant également des dégradations sur la voiture du président du club. « Si on l’avait su plutôt, on aurait pu arrêter le match », se désole-t-il.

De son côté, « l’association des Diables Noirs de Combani condamne fortement les actes de barbarie qu’ont subi les joueurs de notre équipe réserve cet après-midi à Kahani. Agression à la machette, course poursuite en forêt… Kahani a pourtant remporté le match sur le score de 1 but à 0. L’acte serait prémédité », communique le club visiteur, annonçant déposer plainte. Il dresse un bilan « d’au moins dix blessés dont trois admis au CHM de Mamoudzou ».

Des sanctions prises dès cette semaine ?

La Ligue de Mayotte s’est emparée du dossier. Baco Moussa, le président de la commission de discipline, confirme qu’il a demandé qu’un rapport soit fait et que « des décisions peuvent être prises dès mercredi. ». Elles pourraient être financières, sportives ou « autre chose, il y a plein de possibilités ». « On va faire appliquer le règlement », promet le dirigeant de l’instance. Même en cas de sanction rapide, le dossier pourrait prendre plusieurs mois afin de déterminer les responsabilités d’n tel événement.

Ce n’est pas la première fois que des débordements sont constatés sur les terrains mahorais et Kahani fait partie des sites à risque. « Mais c’est la première fois qu’il y a un coup de machette », fait toutefois observer l’officiel. Normalement, l’équipe recevant doit avoir une dizaine de personnes pour assurer la sécurité, complétée par cinq autres volontaires de l’autre équipe. « On a inscrit dix noms de chez nous, Combani cinq de chez eux », rapporte Ibrahim M’changama, ajoutant : « ce dimanche, quinze personnes, ce n’était pas assez. »

L’équipe de Kahani s’est imposée, mais le résultat (1-0) peut paraître anecdotique au regard des événements d’après-match.

AKTO et Transitions Pro Mayotte scelle un partenariat sur la reconversion professionnelle

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Transitions Pro Mayotte et AKTO ont signé, ce vendredi, un partenariat pour accompagner les salariés dans leur reconversion au sein d’entreprises pourvoyeuses d’emplois dans la région. Au sortir de la crise  sanitaire, il  est  constaté  des changements  économiques  aux  implications sociales pouvant conduire des salariés à engager une démarche de reconversion professionnelle. Face à ce phénomène, AKTO et Transitions Pro ont décidé de mutualiser leurs compétences au service des entreprises et des salariés des branches professionnelles d’AKTO. La signature de ce nouveau partenariat permettra d’assurer un appui au recrutement pour les entreprises des branches d’AKTO et  de proposer  des  perspectives  professionnelles  à  des salariés en reconversion ou privés d’emploi dans des secteurs d’emploi pérenne. Le partenariat prévoit un plan d’action en trois principaux axes : mettre en commun les informations et les expériences utiles pour les entreprises et les salariés, accompagner les projets de reconversion des salariés et encourager les entreprises à faciliter l’accès à la formation des salariés.

Covid-19 : le nombre de cas à Mayotte reste faible

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« Les indicateurs épidémiques restent stables à Mayotte », confirme l’agence régionale de santé de Mayotte, dans son bulletin hebdomadaire. Au cours de la semaine glissante du 24 au 30 octobre, 19 cas confirmés ont été identifiés parmi les patients domiciliés à Mayotte, soit un taux d’incidence de 6,4 pour 100.000 habitants. L’agence rappelle que des centres mobiles appuient la vaccination sur toute l’île. Voici ce calendrier, cette semaine : ce lundi à Majicavo Lamir – Faré à côté de la mosquée, mardi à Chembenyoumba – Faré du rond-point, mercredi à Barakani – Route nationale dans le village et jeudi à Bouéni – Place de la MJC.

Le centre hospitalier de Mayotte a levé son plan blanc, ce vendredi

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La grève des internes, qui se sont mobilisés contre une quatrième année d’internat en médecine générale (voir Flash Infos du jeudi 27 octobre), a obligé le centre hospitalier de Mayotte à se réorganiser pour faire face au déficit de médecins, notamment dans le service des urgences. Avec son plan blanc, le CHM a réquisitionné des médecins affectés à d’autres services et annuler leurs consultations pendant une semaine. « Le niveau 1 du plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles déclenché le 28 octobre par le CHM est levé à compter de ce jour », prévient l’hôpital, ce vendredi 4 novembre.

« La situation reste parfois tendue et il est rappelé de contacter le centre 15 avant tout passage aux urgences afin de limiter l’activité aux cas les plus graves, et plus particulièrement la nuit, entre 19h et 8h », ajoute la direction du CHM, avant de remercier son personnel « qui a su une nouvelle fois répondre avec professionnalisme et efficacité malgré les difficultés ».

Un budget des Outre-mer à trois milliards en 2023

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« Avec près de trois milliards d’euros de crédits pour 2023, les Outre-mer voient leur budget considérablement augmenter. L’objectif du PLF est d’adopter un budget solide qui protège les Français et réponde aux priorités de notre pays. Face au blocage des oppositions, la Première ministre a engagé la responsabilité de son Gouvernement sur la deuxième partie du projet de loi de finances pour 2023. Dans le texte retenu par le Gouvernement, plus de 53 millions d’euros de crédits nouveaux, issus des amendements de la majorité et des oppositions examinés en commissions, ont été ajoutés à la mission « Outre-mer » », fait valoir

Ces nouveaux moyens, obtenus dans la concertation et le dialogue, seront répartis comme suit : trente millions d’euros supplémentaires en faveur des Contrats de Redressement Outre-Mer (COROM) dont vingt millions d’euros pour le syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMGEAG), dix millions d’euros pour la création d’une aide budgétaire pour répondre de manière urgente aux surcoûts d’approvisionnements en énergie des entreprises industrielles et de services des DROM, cinq millions d’euros pour augmenter les moyens en faveur de la continuité territoriale, 2,5 millions d’euros pour les petites retraites et minimas sociaux à Wallis-et-Futuna, deux millions d’euros pour le Fonds de Secours Outre-mer pour aider les territoires ultramarins à faire face aux conséquences des catastrophes naturelles, un million d’euros pour faciliter l’accès aux concours de la fonction publique dans les territoires, un million d’euros pour étendre le passeport mobilité aux personnes engagées dans le dispositif de validation des acquis de l’expérience, un million d’euros pour prendre en charge les frais de transport et de résidence des parents se rendant dans l’Hexagone pour y faire soigner un enfant atteint d’une maladie incurable, 500.000 euros pour lutter contre les indivisions successorales et 45.000 euros destinés à l’accueil d’apprentis au sein de l’état-major du service militaire adapté (SMA).

Un maoulida shengué en l’honneur d’Estelle Youssouffa

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Élue en juin 2022, Estelle Youssouffa représente la première circonscription de Mayotte. « Foundi Oumar Harouna de Acoua et Foundi Fayssoil de M’tsapéré invitent tous les Mahorais à prendre part au maoulida shengué de maféréchéyo de la députée Estelle Youssouffa. »  La cérémonie aura lieu le samedi 12 novembre, à partir de 10 h, place de la République, à Mamoudzou.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes