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Un investisseur privé devient actionnaire majoritaire d’Air Austral

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En assemblée générale extraordinaire, vendredi dernier, les membres du conseil d’administration d’Air Austral ont validé l’entrée au capital de Run Air. Il s’agit là d’un groupe d’investisseurs privés avec à sa tête le groupe Deleflie. Connue à La Réunion, la famille Deleflie dirige Clinifutur, un ensemble de cliniques privées installées sur l’île Bourbon, mais également dans un avenir proche à Chirongui. En injectant trente millions d’euros, le nouveau groupe prend une plus grosse part que les 25 millions de la Sematra (qui regroupe la Région, le Département et la Chambre de commerce) et devient de fait majoritaire. Faisant face aux conséquences de la pandémie, il devrait entamer la restructuration de la compagnie aérienne avec une aide non négligeable de l’État français. En effet, celui-ci a été autorisé par la Commission européenne à mettre en place un plan estimé à 119,3 millions d’euros dans ce cadre.

Réforme des retraites : l’intersyndicale appelle à manifester ce jeudi

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Le gouvernement français a annoncé vouloir reporter l’âge de la retraite à 64 ans avec allongement accélérée de la durée de cotisation. Opposés à ce projet de réforme, les confédérations et syndicats nationaux sont appelés à manifester le 19 janvier. L’intersyndicale de Mayotte (CGT-Ma, UD-FO, FSU, SNUIPP, etc.) appelle elle aussi toutes et tous les travailleuses et travailleurs (public, privé, jeunes retraité) de l’île à se mobiliser pour exiger « l’application du code de la sécurité sociale, l’application du Smic de droit commun et en finir avec les discriminations ou encore le maintien de la bonification outre-mer ». Le rendez-vous aura lieu le jeudi 19 janvier, à la place République, à Mamoudzou, à 7h.

Conseil départemental : une cérémonie des vœux ce mardi après-midi

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A peine réutilisé pour sa fonction première, le cinéma Alpa Joe va accueillir la cérémonie des vœux du conseil départemental, ce mardi 17 janvier 2023, à 13h30. Le président de la collectivité, Ben Issa Ousseni, y prononcera les vœux et rappellera les grandes orientations du mandat entamé il y a un an et demi maintenant.

L’engouement pour le cinéma Alpa Joe est présent !

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La séance de réouverture du cinéma Alpa Joe de Mamoudzou, ce vendredi, en fin de matinée, avait rencontré un vif succès, les spectateurs ayant répondu présent pour le retour du 7e art dans le chef-lieu de Mayotte. Après cette première séance, le cinéma Alpa Joe a continué d’attirer les spectateurs tout au long du week-end.

Le film « Avatar 2 : la voie de l’eau » remplit les salles de cinéma en métropole et dans le monde et maintenant celle de Mamoudzou. Les cinq séances de ce film programmées ce samedi et dimanche ont connu un engouement prononcé de la part du public, avec un taux de remplissage de 100 % pour chacune d’entre elles. Le second film en diffusion, « Le Chat Potté 2 : la dernière quête » attire un peu moins les foules, avec 80 % de taux de remplissage en moyenne sur les séances du week-end.

Pourquoi tant de vols déroutés ou annulés à Mayotte ?

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Le manque de contrôleurs aériens handicape l’aéroport de Dzaoudzi. Un vol depuis La Réunion a notamment été annulé, ce samedi.

Entre le 13 et le 15 janvier, les passagers d’un vol Corsair, en provenance de La Réunion, ont vu leur vol annulé à deux reprises. En cause : les intempéries puis l’absence de contrôleur aérien. Des problématiques qui rendent l’aéroport de Mayotte vulnérable.

Le 20 décembre, déjà, un vol Air Austral en provenance de Paris était dérouté vers La Réunion, faute d’agent au sein de la tour de contrôle de Mayotte. Un événement qui perturbait tout le programme de vols de la compagnie. Ces vendredi 13 et samedi 14 janvier, ce sont les passagers d’un vol Corsair, en provenance de La Réunion, qui ont multiplié les déconvenues. « Vendredi, les intempéries nous ont empêchés d’atterrir à Mayotte. On a tourné pendant 30 à 40 minutes au-dessus de l’aéroport avant de faire demi-tour et de retourner à La Réunion », raconte Pascal Pilbout, ce dimanche après-midi, depuis l’aéroport de Saint-Denis. Cet habitant du Lot à la retraite avait prévu de passer un mois à Mayotte avec sa femme, pour rendre visite à une amie. Le couple, comme les autres passagers, ont été logés sur l’île « intense », avant d’être informés que leur vol partait le lendemain à 14h.

Mais samedi, un dysfonctionnement au sein de l’aéroport aurait retardé de deux heures le vol en direction de Mayotte. Après être montés à bord, les passagers ont été informés que l’avion ne décollerait pas, une annulation due à la fermeture de la tour de contrôle de Mayotte, prévue à 17 h ce jour-là. Les passagers ont, à nouveau, été hébergés dans un hôtel, avant de revenir pour la troisième fois dimanche 15 janvier, à l’aéroport de Saint-Denis. Cette fois, leur avion a pu les acheminer jusqu’à Mayotte, avec un retard d’un peu plus d’une heure.

Un manque de contrôleurs aériens

« L’incident de samedi est dû à une journée particulière, un seul contrôleur était en fonction ce jour-là », précise Sabine Delpierre, cheffe de service navigation aérienne dans l’océan Indien, basée à La Réunion. La tour de contrôle de l’aéroport de Mayotte souffre en effet d’un manque d’effectifs depuis quelques mois. « Nous avons eu une démission et les mois de décembre et janvier sont les plus chargés au niveau des programmes de vols », souligne la responsable du service navigation aérienne. Un contexte qui a nécessité un réaménagement du contrôle aérien. « Cela a nécessité plusieurs réajustements des horaires de vols », poursuit-elle.

Le service navigation aérienne de l’océan Indien rencontre en effet des difficultés de recrutement et n’est pas encore parvenu à remplacer la personne ayant démissionné. D’autant que la réglementation impose aux contrôleurs de respecter un temps de travail précis pour assurer la sécurité aérienne. Deux personnes supplémentaires auraient dû être recrutées en 2022. Et actuellement, seulement trois agents se relaient au sein de la tour de contrôle. « A certaines périodes, ils n’étaient que deux », assure Sabine Delpierre. « Alors qu’ils devraient être cinq. » Le manque d’attractivité du territoire serait la principale raison de ces difficultés. Deux nouveaux contrôleurs sont toutefois en phase de recrutement et devraient rejoindre le territoire au premier trimestre.

« Le problème numéro 1 reste la piste »

Mais selon Jules Perreau, directeur régional de la compagnie Corsair dans l’océan Indien, le manque de contrôleur aérien n’est pas la principale difficulté à Mayotte. « Il s’agit d’un aéroport qui demande beaucoup de flexibilité pour les compagnies. Notamment en raison de sa piste d’atterrissage, qui, en cas de fortes pluies, ne permet pas aux avions de se poser. » Ces difficultés, couplées au prix du carburant plus élevé qu’ailleurs sur le territoire pourraient même inciter certaines compagnies à réduire leur programme de vols en direction de l’île aux parfums. « Jusqu’à maintenant, nous acceptons ces problématiques », rassure le directeur régional de Corsair. « Mais plus il y a d’obstacles, plus les freins sont nombreux pour les compagnies. » La suppression de ligne et la réduction de la fréquence des vols ne peuvent donc pas être exclues. Selon le professionnel, « le sujet numéro 1 reste la piste d’atterrissage.Si elle faisait 500 mètres de plus nous n’aurions pas de difficulté pour atterrir lorsque la météo est mauvaise. »  

Mohamed Bacar et Zaïdou Tavanday seront candidats pour Les Républicains

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Mohamed Bacar, ici aux côtés de François Braun, le ministre de la Santé, le 30 novembre 2022, à Combani.

A la tête du parti à Mayotte, Mohamed Bacar (les Républicains) se lance lui-même dans la course aux sénatoriales de septembre 2023. Le maire de Tsingoni sera secondé par Zaïdou Tavanday, l’ancien directeur de cabinet d’Ambdilwahedou Soumaïla.

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Candidat malheureux aux élections départementales de 2021, Zaïdou Tavanday représentera les LR. Ici avec Zouhourya Mouayad Ben, la vice-présidente du conseil départemental.

Le parti Les Républicains a profité de son atelier de travail, ce dimanche matin, à la MJC Mroalé, pour faire le point sur 2023. Entre les vœux et le programme des activités de l’année, il était aussi question de se mettre en ordre de bataille avant les sénatoriales. Les élections ayant lieu en septembre, les deux candidats de la formation politique sont désormais connus. Il s’agit de Mohamed Bacar et Zaïdou Tavanday. Le premier est président départemental des LR. Il est surtout maire de Tsingoni depuis 2014 et vice-président de l’association des maires. Le deuxième est un proche du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla. Il a été son directeur de campagne, puis son directeur de cabinet. A 51 ans et après avoir été brièvement directeur le cabinet de Ben Issa Ousseni au Département, il serait aujourd’hui de nouveau à la mairie de Mamoudzou. En 2021, le binôme qu’il formait avec Zakia Mambo a été battu de 71 voix par Elyassir Manroufou et Laïni Abdallah-Boina au deuxième tour des élections départementales, dans le canton de Mamoudzou-2.

Les Républicains en perte de vitesse

Les deux hommes auront la lourde tâche de représenter un parti qui a perdu de sa superbe, ces dernières années. En effet, seules Mamoudzou, M’Tsangamouji et Tsingoni sont des communes mahoraises aujourd’hui dirigées par des LR. Au conseil départemental, ils ne sont plus que quatre avec l’étiquette du parti (Ben Issa Ousseni, Zamimou Ahamadi, Zouhourya Mouayad Ben et Abdoul Kamardine), alors qu’ils étaient une douzaine au mandat précédent. Réélu député en juin 2022, Mansour Kamardine a notamment perdu son siège de conseiller départemental lors d’une élection partielle en septembre dernier. Des revers qui s’ajoutent aux ennuis judiciaires. Soutenu par Les Républicains à Chirongui (il avait même l’étiquette du parti lors de son élection), Andhounani Saïd a été déchu de son poste de maire. Mohamed Bacar lui-même fera face à la justice en mars pour la cession de terrains communaux à des membres de sa famille. Il sera jugé pour « favoritisme ».

Cette perte d’influence, voire de mandats, ne favorise pas les candidats de la formation politique. Car le mode de scrutin réservé aux grands électeurs (il y en avait 486 à Mayotte en 2017) empêche l’appui d’une base militante LR encore très forte à Mayotte. Et la concurrence de Renaissance (ex-La République en marche) ou du Mouvement pour le développement de Mayotte pourrait être très forte cette année. Par exemple, lors de la campagne présidentielle de 2022, sur les 17 que comptent le territoire, onze avaient soutenu Emmanuel Macron.

Le territoire n’a d’ailleurs plus de sénateur républicain depuis qu’Abdourahamane « Ladjo » Soilihi, ancien maire de Mamoudzou, n’a pu se faire réélire en 2017 avec 7,59% des voix.

Qui se lance à Mayotte ?

Parmi les deux sénateurs sortants, Thani Mohamed-Soilihi (Renaissance) et Abdallah Hassani, seul le premier nous a fait part de ses intentions de se représenter. Côté MDM (Mouvement pour le développement de Mayotte), l’avocat Nadjim Ahamada est une nouvelle fois candidat. Il avait terminé à la cinquième place en 2017 (13,9% des voix). Secrétaire de la CGT-Ma, Salim Nahouda ne cachait pas « ses ambitions politiques », en marge de la grève chez Électricité de Mayotte. Et concernant les surprises, Théophane « Guito » Narayanin n’exclut pas de se présenter également.

Une nouvelle école primaire va voir le jour à Trévani

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Le nouvel établissement scolaire de Trévani sera conçu par l’agence Tand’M Architectes.

Dans le cadre du développement et de l’amélioration de ses écoles, la ville de Koungou avait annoncé en septembre dernier, consacrer à ces dernières, un investissement de 42 millions d’euros sur dix ans. Dans la continuité de cet engagement, une école primaire de 24 classes sera construite à Trévani. Pour la conception de ce projet d’un montant de onze millions d’euros, la ville a retenu l’agence Tand’M Architectes.

Une deuxième école primaire est prévue à Kangani. Cet établissement de quinze classes sera quant à lui, conçu par l’entreprise Endemik Mayotte. Ce projet représente un budget de huit millions d’euros. Enfin, une troisième école primaire verra le jour dans le village de Majicavo Koropa. Cette école aura une capacité de 24 classes et le montant de son opération est estimée à quatorze millions d’euros. Ces écoles au design moderne verront le jour l’année prochaine et permettront d’améliorer la qualité de vie des écoliers, mais aussi de mieux équiper les enseignants de Koungou.

Théophane « Guito » Narayanin, Chef d’entreprise

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Retrouvez l’intégralité du classement des 30 personnalités les plus influentes de Mayotte dans le Mayotte Hebdo n°1026, paru ce vendredi 13 janvier. Ce mardi, voici l’interview et le portrait du quatrième du classement, le patron d’IBS, Théophane « Guito » Narayanin.

Mayotte Hebdo : Comment jugez-vous votre année 2022 ?

Théophane Narayanin : C’était une année difficile, durant laquelle on a galéré, entre les prix qui ont flambé, les retards de bateaux, le déficit de personnel car les gens ne veulent plus venir à Mayotte… On est dans une souffrance sociale que je n’ai jamais vécue, que ce soit à Madagascar, Maurice, La Réunion ou Paris.

M.H. : Vous déclarez vouloir agir contre la vie chère. Quels sont objectifs pour cette nouvelle année ?

T.N. : Il faut savoir qu’au niveau de l’État, même si on est moins chers, ils préfèrent les majors. Que ce soit pour le Lycée des métiers de Longoni, qui va revenir en appel d’offres, mais dont le marché avait été cédé à Colas, ou pour la Technopole de la CCI, qu’ils ont donné à Colas, ou pour le Caribus, qu’ils ont donné à Vinci. Donc nous ne sommes là que pour ramasser des miettes. Mais ce n’est pas grave, on se bat contre ça. Les multinationales sont en train de planter toutes les entreprises locales, de les reléguer à de la sous-traitance. La justice est responsable de cette situation, et les politiques sont aveugles, ne le voient pas venir, alors que je le ressens tellement bien, puisque c’est ma deuxième vie. On a vécu ça à La Réunion et on est en plein dedans sur Mayotte.

M.H. : Et s’il n’y a pas d’entreprises locales assez compétentes pour s’acquitter de ces marchés ?

T.N. : C’est le cas, parce qu’il n’y a pas de formation, parce qu’on n’arrive pas à embaucher… Si les Français ne veulent pas venir à Mayotte, laissez-nous faire entrer des étrangers ! C’est aussi simple que ça ! Comment un pays comme Maurice a pu réussir, alors que c’est aussi une île qui n’a pas assez de formation ? Ils ont fait entrer des Sud-Africains, des Anglais, et aujourd’hui ils sont au top ! Le niveau des entreprises locales est faible, bien sûr, mais qu’a fait l’Éducation nationale ? Où sont les centres de FPA [Formation professionnelle des adultes, NDLR], où sont les formations qualifiantes dans le domaine du BTP ? Zéro ! Et on se plaint que les artisans soient nuls. Bien sûr, mais on ne fait rien pour eux, on n’apporte pas les solutions !

 M.H. : Vous jouez du côté « grande gueule » qui plaît aux gens. Ce profil est-il compatible avec un poste politique ?

T.N. : Je sais qu’on est adorés de la population, à un point tel que je suis harcelé en ce moment pour venir aux sénatoriales. Je n’ai pas dit mon dernier mot, parce qu’avec la députée qui va aux Nations Unies, qui veut vendre des Comoriens aux Marocains… Moi je ne fais pas dans le virtuel, et les gens ont bien compris qu’ils ont loupé une première chance. Si aujourd’hui, les grands électeurs viennent me voir, c’est qu’il y a une raison. Je suis une grande gueule mais surtout un faiseur : aujourd’hui on dit qu’on monte une compagnie régionale de bateaux, donc nous lançons le dossier, et on transportera des agrégats, du ciment, des containers, et on va faire tourner des popotes dans tout l’océan Indien. On sait de quoi en parle.

 M.H. : Les élections sénatoriales se tiennent cette année. Êtes-vous candidat ?

T.N. : On réfléchit.

Une année riche en élections

Redoutable homme d’affaires, Théophane Narayanin a fait son irruption sur la scène politique mahoraise l’année passée, en se présentant aux élections législatives dans la circonscription nord de Mayotte, et parvenant même à se hisser au second tour parmi une dizaine de candidats. Son cheval de bataille ? La lutte contre la vie chère sur l’île, que le natif de Sainte-Suzanne, à La Réunion, a rejoint dans les années 1980 par opportunisme entrepreneurial. Depuis, « Guito » est tombé amoureux de l’île au lagon, qu’il s’acharne à développer de sa manière, en répondant à tous les appels d’offres et en continuant de monter bâtiments et affaires.

Du BTP à la politique, il n’y avait alors qu’un pas. Fort de son expérience sur l’île Bourbon, où il compte une quinzaine d’entreprises, il souhaite la formation des artisans locaux via l’expertise d’étrangers pour éviter que les grands groupes ne raflent la mise à chaque fois (voir entretien). S’il n’est évidemment pas désintéressé d’un point de vue personnel, ce combat pousse Théophane Narayanin à toujours se dépasser, cet ancien militaire étant déjà d’un naturel jusqu’au-boutiste.

Employant quelque 300 personnes chez Ingénierie béton système (IBS), le Réunionnais a su développer ses relations dans tous les secteurs de la vie quotidienne mahoraise, et notamment dans le nord de l’île, où il se présentait l’année dernière. Mais le « patron IBS », qui n’hésite pas à se montrer sur les panneaux publicitaires, a encore la défaite amère et n’en a pas fini. Au point de viser les prochaines sénatoriales ?

Parc marin : la loche géante, une espèce au rôle essentiel dans notre écosystème

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La loche géante est une variété de mérou présent dans les eaux mahoraises, cette espèce est sous la protection du parc naturel marin de Mayotte car sa population est en déclin. La loche géante joue un rôle important dans la régulation des écosystèmes, il est donc interdit d’en pêcher, d’en transporter, d’en acheter ou d’en vendre à Mayotte. Le manquement à cette réglementation est susceptible d’être puni d’une amende de 22.500 euros. Étant un grand poisson prédateur, il se nourrit de poissons, de crustacés ou encore de tortues juvéniles. Elle peut donc accumuler des toxines responsables de la ciguatera (ou gratte) dans sa chair, ce qui peut être dangereux pour ses consommateurs. Pour reconnaître l’espèce, il faut se fier à ses tâches, celles du juvéniles sont jaunes et noires et elles deviennent marbrées de marron avec l’âge. Si vous pêchez le spécimen par erreur, il est conseillé de le remettre à l’eau s’il est vivant et d’ensuite prévenir le Parc naturel marin. Vous devez aussi prévenir le parc si le poisson que vous avez péché est mort, et même dans cette situation, il est interdit à la vente et la consommation.

Nayma ouvre un centre d’accompagnement scolaire à Combani

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Début décembre 2022, l’association Nayma a ouvert son centre d’accompagnement scolaire et social Narissomé Ouvoimoja (« Apprendre à évoluer ensemble ») dans les quartiers QPV (quartiers prioritaires de la politique de la ville) de Miréréni et Combani où évolue un grand nombre d’enfants et de jeunes non scolarisés. Il a pour objectif de favoriser la réussite éducative, de prévenir le désoeuvrement (pouvant mener à de la délinquance juvénile) et de remobiliser des jeunes de 6 à 15 ans dans la vie de leur quartier. Cette zone rencontrant une pénurie de structures éducatives, l’association NAYMA entend ainsi participer au renforcement de l’offre éducative dans le secteur, en collaboration avec le tissu associatif et institutionnel déjà présent sur place. Dans cette optique, l’équipe du centre s’investit chaque jour afin que les jeunes souhaitant retourner sur les bancs de l’école puissent acquérir les savoirs fondamentaux grâce à un accompagnement éducatif et social. Ils pourront y apprendre à écrire, lire, faire des mathématiques, pratiquer le français, etc. afin de se remettre à niveau en vue d’une inscription à l’école. Un conseiller en économie sociale et familiale accompagnera les parents dans ces démarches et proposera une cellule d’écoute pour l’aide à la parentalité. Les enseignements seront basés sur des pédagogies actives et sur les méthodes d’éducation populaire afin de proposer des modalités de formation plus souples que dans les écoles habituelles, pour des enfants pouvant avoir des difficultés à entrer dans un cadre d’apprentissage classique. Pour les jeunes plus éloignés du système éducatif ou ne souhaitant pas y retourner, le centre proposera également des activités de prévention spécialisée avec un médiateur social issu de ces quartiers. Ils seront aussi invités à participer à des temps d’échange, de débat et d’expérimentation. Ce nouveau dispositif s’adresse habiter aux habitants de Miréréni ou Combani, âgés entre 6 et 15 ans, et non-scolarisés. Pour plus d’information pour l’inscription (sous réserve des places disponibles) : louis.mc@nayma.yt

Vous souhaitez aider ? Le centre Narissomé Ouvoimoja a lancé un appel aux dons : fournitures scolaires, livres et jeux éducatifs, mobilier (bibliothèque, poufs)…  Venez déposer vos dons dans leurs différents locaux (Chirongui, Dembéni, Tsingoni et Petite-Terre)/

Réforme des retraites : CGT Educ’action Mayotte appelle à la grève ce jeudi

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L’annonce faite par le gouvernement français de reculer l’âge de départ à la retraite de départ à 64 ou 65 ans déclenche un mouvement de grève. Une première journée de mobilisation est prévue le jeudi 19 janvier. La CGT Educ’action Mayotte s’associe au mouvement. Elle indique que « notre système de retraite n’est pas en péril. Selon le dernier rapport du COR, le prétendu déficit est très faible comparé au budget des retraites et peut se combler très facilement. En revanche, les pistes avancées détérioreraient un système déjà défavorable aux salarié·es et retraité·es ». Elle pointe aussi un renforcement des inégalités de retraites entre hommes et femmes. Enfin, elle rappelle que le système de retraites mahorais souffre toujours du manque d’alignement des droits avec la métropole. « Ici, la retraite est en moyenne entre 600 et 700 euros pour un assuré ayant une durée d’assurance complète. Si vous êtes née à partir de 1961, vous aurez une retraite à taux plein à 67 ans. Dans un contexte où les populations âgées montrent un état de santé dégradé : 47 % des plus de 65 ans estiment leur état mauvais ou très mauvais, et présentent par ailleurs un taux de dépendance très élevé. Une espérance de vie est de 75 ans, inférieure de huit ans à celle de l’Hexagone (Commission des affaires sociales du Sénat). »

« La CGT Educ’action Mayotte appelle à préparer la mobilisation la plus large, déterminée et unitaire, inscrite dans la durée par la grève et les manifestations, pour empêcher ce gouvernement au service des intérêts du capital d’arriver à ses fins. Elle travaillera en ce sens avec toutes les organisations syndicales disponibles pour cela », prévient le syndicat.

Trois jours de voyage pour les passagers du vol Paris-Dzaoudzi

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Partis de Paris, le jeudi 12 janvier, les passagers d’un vol Corsair devaient atterrir à Dzaoudzi, le lendemain, après une escale à La Réunion. Sauf qu’à l’arrivée, la piste trempée a dissuadé le pilote d’atterrir et l’avion est donc reparti. Les passagers ont donc été emmenés à l’hôtel en espérant repartir le lendemain. Toutefois, alors que les passagers étaient déjà installés dans l’avion, samedi, on leur a demandé de ressortir et de passer une nuit de plus à La Réunion. Cette fois, c’est l’aéroport de Mayotte qui, faute de contrôleur aérien, ne peut les laisser atterrir. Ce dimanche, leur avion est finalement bien arrivé à Dzaoudzi, dans l’après-midi.

Un gendarme mobile blessé à la tête à Kahani

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Alors que le hub de Kahani était calme en cette rentrée de janvier, des affrontements ont eu lieu, ce vendredi 13 janvier. Une vingtaine de jeunes s’en sont pris aux gendarmes mobiles sécurisant cette zone. Selon nos informations, l’un d’eux a d’ailleurs été blessé à la tête par un projectile.

Coopération Mayotte-Togo : « Dire merci ne suffirait pas ! »

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L’équipe « maho-togolaise » a l’origine du partenariat.

Vendredi après-midi, à l’hôtel de ville de Mamoudzou, le maire Ambdilwahedou Soumaïla recevait deux homologues togolais pour lancer le projet de coopération « Asileasime – Ouvoimoja », destiné à promouvoir l’économie locale durable dans les communes de Kloto 1 et Agoè-Nyivé 2, à plus de 5.000 kilomètres de l’île aux parfums. Le lancement intervient au terme d’une visite de trois jours, au cours de laquelle les élus togolais se sont imprégnés des pratiques agricoles mahoraises, pour mieux structurer leurs filières respectives.

Poignées de mains, salutations officielles et échanges de cadeaux sous les drapeaux… un petit parfum de protocole diplomatique flottait à l’hôtel de ville de Mamoudzou, ce vendredi après-midi. Dans la salle du conseil municipal, une réunion parachevait la visite d’une délégation togolaise, composée – entre autres – des maires de Kloto 1 et Agoè-Nyivé 2, communes avec lesquelles Mamoudzou s’est jumelée en avril dernier, et entérinait le lancement du projet « Asileasime – Ouvoimoja », ayant pour objectif « la promotion de l’économie locale durable à travers la professionnalisation de la filière maraîchère et l’expérimentation des filières à fortes valeur ajoutée ». La ville de Mamoudzou est chargée du pilotage institutionnel du projet, financé par le Fonds de solidarité des projets innovants (FSPI) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, via l’ambassade de France au Togo.

« Structurer la filière ylang togolaise »

Concrètement, il s’agira par exemple de structurer la filière ylang de Kloto 1, ville des hauts plateaux togolais, où « l’or jaune » pousse sauvagement et n’est – pour l’heure – pas exploité. Dans la commune d’Agoè-Nyivé 2, littorale et située en périphérie de la capitale Lomé, « une vingtaine de personnes seront formées pour un projet pilote de pisciculture », renseigne Bolor Koffi Djabakou, le maire et ingénieur agronome dans le civil. En parallèle, deux sites de maraîchage de 5.000m² emploieront 250 femmes et jeunes. « L’objectif est de renforcer notre économie en formant la population qui, chaque jour, nous demande de l’emploi, et d’améliorer nos rendements pour répondre à la demande locale. »

A cet effet, la délégation togolaise s’est vu présenter la fine fleur de l’agriculture mahoraise : la filière ylang au pôle d’excellence rural (PER) de Coconi, visite de l’exploitation piscicole d’Ironi Bé, entre autres. « Dire merci ne suffirait pas ! En trois jours, on a vécu une aventure formidable », s’épanche Dogbatse Yawo Winn, le maire de Kloto 1. « Nous sommes venus pour l’ylang et la vanille, mais nous nous sommes rendu compte qu’il y a bien plus à approfondir ! »

Dans l’assemblée, les agriculteurs mahorais espèrent que l’échange de bons procédés ira dans les deux sens. « Nous, on fait du riz bio […], on a des bananes plantains par milliers de tonnes. Quand je vois vos coûts de production, c’est de la folie ! On pourrait convoyer tout ça ici ! », répond l’élu de Kloto 1, qui plaide déjà pour « l’ouverture d’une ligne Lomé – Mamoudzou » pour « faciliter » les échanges. « Tout dépendra de la mise en forme sur le plan douanier ! », conclut-il. Il faudra donc encore un peu de patience avant de savoir si « l’ananas pain sucré […] dix fois plus gros que celui de Mayotte » sera importé chez nous.

Chirongui s’attaque à ses épaves !

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Une grande opération d’enlèvement a eu lieu, ce jeudi 12 janvier, à Chirongui. crédit : ville de Chirongui

La ville de Chirongui a lancé une campagne de retrait des voitures abandonnées, en fin de vie ou accidentées, ce jeudi 12 janvier. 161 véhicules hors d’usage (VHU) ont ainsi été identifiés dans le domaine public de la commune ; la plupart d’entre eux contiennent des déchets polluants et deviennent des terrains de jeux dangereux pour les enfants. Cédric Maleysson, le directeur de la sécurité de Chirongui, nous renseigne sur l’action menée par la municipalité.

Flash Infos : D’où vient ce problème de véhicules abandonnés à Chirongui ?

Cédric Maleysson : Malheureusement, comme dans tout le département, on constate de plus en plus de véhicules abandonnés sur des terrains privés ou publics. Le parc automobile de l’île vieillit,  beaucoup de gens achètent un véhicule neuf et abandonnent l’ancien sans le faire réparer. Notons tout de même que le système de recyclage et de dépollution n’est pas encore suffisamment développé sur le territoire. A Chirongui, on veille assidûment sur cette situation, mais les épaves sont souvent déposées la nuit, parfois par des gens des communes voisines, voire du Nord.

F.I. : Quels sont les dangers liés à ces épaves ?

C.M. : Il y a plusieurs dangers. Le premier est sanitaire : les moustiques prolifèrent dans les épaves et posent un risque de dengue, ou de chikungunya. D’autre part, les VHU (N.D.L.R. véhicules hors d’usage) servent de terrains de jeu à nos jeunes enfants. Les adultes doivent prendre conscience du danger que cela représente : il y a toujours des morceaux de ferraille qui dépassent, et une simple coupure peut déclencher de sévères maladies.

FI : Quelle est votre réponse à cet enjeu ?

C.M. : Nous avons lancé une campagne de retrait, ce jeudi 12 janvier. Ce n’est pas la première : en 2020, nous avions enlevé 80 véhicules ; 40 en 2021 et une quinzaine l’année dernière. Là ça a explosé : nous avons recensé 161 VHU, que nous allons retirer en deux fois. La garagiste peut en prendre trois ou quatre par jour. De notre côté, l’opération nécessite la mobilisation de deux agents pour la sécurisation du fouriériste. On s’attaque aussi au problème à la source en communiquant sur la question du stationnement abusif.

F.I. : Que risque-t-on lorsque l’on abandonne une voiture sur la voie publique ?

C.M. : Abandonner son automobile sur la voie publique est illégal. Donc nous enlevons le véhicule, et nous nous retournons contre le propriétaire, qui est verbalisé en vertu du code de l’environnement. Celui-ci doit payer tous les frais liés à l’enlèvement de l’épave par un garagiste agréé par la préfecture – soit 460 euros – qui se chargera de dépolluer le véhicule. Mais 80 % des VHU ne sont pas identifiables. Leur enlèvement reste à la charge de la collectivité, et donc du contribuable. Nous menons au mieux nos investigations pour retrouver les propriétaires, car la collectivité souhaite éviter de supporter un tel coût. On va être de plus en plus dur vis à vis de ces abandons, d’autant plus que les propriétaires de véhicules en état d’épave peuvent les déposer gratuitement dans un centre agréé. Seuls les frais de transport restent à leur charge.

Djaouria Attoumani : « J’ai refusé l’affectation et me voilà sans salaire depuis seize mois »

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Djaouria Attoumani pointe tous les jours avant de rejoindre son bureau au Sidevam. Selon ce dernier, cela ne change pas grand-chose étant donné que son poste n’existe plus.

Fonctionnaire du Sivom (syndicat intercommunal à vocations multiples), puis au Sidevam (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte), Djaouria Attoumani travaillait dans des locaux de Petite-Terre depuis plusieurs années. La mère de famille de 42 ans se retrouve dans une impasse après avoir refusé son affectation à Dzoumogné et sans salaire suite à un abandon de poste. Son employeur assure avoir essayé d’arranger les choses, mais qu’aucune offre n’a convenue à la salariée.

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La mère de famille a toujours travaillé dans les locaux du Sidevam en Petite-Terre.

Flash Infos : Depuis combien de temps travaillez-vous pour le syndicat de collecte des déchets ? Quel poste occupez-vous ?

Djaouria Attoumani : Au début, je travaillais pour Sivom. Ensuite, avec les fusions, c’est devenu le Sidevam. Du coup, au 1er mars 2023, ça va faire vingt ans que je travaille ici. J’étais coordinatrice de la collecte de ramassage ici en Petite-Terre.

F.I. : Depuis quand la situation a-t-elle changé ?

D.A : Ça a commencé depuis un bon moment déjà. J’étais partie en vacances en métropole pour faire des traitements. A mon retour, mes collègues m’ont dit qu’il y’avait eu quelques changements et qu’ils avaient passé des entretiens. Il y avait aussi un nouveau coordinateur qui avait demandé à être transféré en Petite-Terre. Le directeur a accepté sans penser au fait qu’il y’avait déjà deux coordinatrices car on était deux femmes. Le directeur général des services m’a convoqué et m’a dit que mon poste n’existait plus, ils nous ont donc proposé deux postes et j’ai choisi l’un d’eux. Quelques mois après, je suis repartie en traitement et une de mes collègues m’a prévenu qu’il y avait un arrêté et que j’allais être transféré à Dzoumogné. J’ai refusé l’affectation et me voilà donc dans cette situation, sans salaire depuis seize mois.

F.I : Pour quelles raisons vous n’avez pas accepté votre transfert à Dzoumogné ?

D.A : J’avais un enfant en bas âge, donc ça allait être compliqué pour moi de partir à 5h30. Qui serait resté avec lui ? Et qui allait préparer mon autre enfant pour l’école ? En plus, ça allait être un grand changement pour moi car Dzoumogné, ce n’est pas la porte à côté. J’avais déjà mes habitudes ici et c’est plus simple car je suis d’ici. Sans oublier le trajet et le coût du taxi tous les jours.

F.I : Avez-vous eu des échanges avec vos supérieurs à propos de votre cas ?

D.A : Oui, j’ai eu la direction des ressources humaines (DRH), nous avons discuté, mais ça n’a abouti à rien.

F.I : Est-ce qu’il y’a des solutions qui vous ont été proposées ?

D.A : Non, on ne m’a jamais appelé pour me dire quoi que ce soit (voir encadré).

F.I : Avez-vous tenté de trouver un arrangement avec vos supérieurs ?

D.A : Oui, mais ça n’a servi à rien parce que quand je suis allé voir le président, il a refusé que je reste en Petite-Terre. Mon avocat leur a écrit. Ils ont refusé de le voir. Même la déléguée syndicale qui est partie à leur rencontre n’a rien pu faire. J’ai aussi un ami au conseil départemental qui a tenté de plaider la cause, mais ils ont rejeté sa proposition.

F.I: Pourquoi continuez-vous à vous rendre à votre travail si vous n’êtes pas rémunéré ? Pourquoi vous ne démissionnez pas ?

D.A : Je suis obligée de venir parce que je ne suis pas licenciée. Et si je démissionne, je risque de perdre beaucoup.

F.I. : À quoi ressemble votre quotidien au travail ?

D.A : Je viens, mais je ne fais rien, car aucun appareil électronique ne fonctionne ici. Que ce soit l’ordinateur, la climatisation ou même le téléphone. Je reste assise. Puis, quand c’est l’heure de la pause, je la prends. Et quand c’est l’heure de partir, je pointe et je rentre chez moi comme si c’était une journée ordinaire de travail.

F.I : Comment subvenez vous à vos besoins étant donné que cela fait plus d’un an que le Sidevam ne vous rémunère plus ?

D.A : Il y a mon mari à la maison qui m’aide et qui me soutient.

F.I : Est-ce que vous allez passer par la justice ?

D.A : Je m’étais renseignée sur les démarches et procédures pour ce genre de situation et j’avais pris un premier avocat. Mais avec lui, l’affaire traînait énormément, donc j’ai changé et j’en ai engagé un autre en métropole.

Le Sidevam dit avoir cherché des solutions mais sans succès

De son côté, le Sidevam dit avoir tout tenté pour arranger les choses mais que toutes les offres faites ont été rejetées. En effet, le syndicat a changé de gouvernance en 2020 et a procédé à une grande réorganisation de ses effectifs. De nombreux employés ont dû alors changer de services. Petite-Terre, qui avait trois coordinateurs, a désormais un chef de secteur et un coordinateur. Pour que Djaouria Attoumani garde un poste dans l’organisation, des postes lui ont été proposés à Combani et à Dzoumogné. Le dernier étant celui d’assistant du chef mécanicien. Face à un temps de réflexion trop long de la part de la salariée, son employeur était dans l’obligation de la mettre en abandon de poste. « On a même cherché à la muter dans une collectivité de Petite-Terre », fait remarquer Chanoor Cassam, directeur général des services du Sidevam, décrivant « un cas extrême » dans la réorganisation du syndicat. Concernant la climatisation, l’ordinateur et le téléphone qui ne marchent pas, le DGS explique qu’il ne peut pas remplacer du matériel pour un poste qui n’existe plus.

En 2023, des grands projets se concrétisent dans la communauté de communes du Sud

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Le président de la communauté de communes du Sud de Mayotte, Ali Moussa Moussa Ben, présente ses vœux à l'hôtel Sakouli, sur la commune de Bandrélé.

Ce début d’année 2023 marque le retour des traditionnelles cérémonies des vœux, absente du calendrier pendant deux ans. Ce vendredi, la communauté de communes du sud de Mayotte a tenu à son tour la sienne à Bandrélé, où Ali Moussa Moussa Ben, président de l’intercommunalité, est revenu sur les projets passés et ceux à venir.

 L’année écoulée a été marquée, pour la communauté de communes, par « une nouvelle dynamique dans l’avancement de ses projets », se réjouit le président de l’intercommunalité, Ali Moussa Moussa Ben. Pour 2023, l’élu espère « une année de concrétisation effective de certains grands projets en étude depuis un certain temps ». Un premier dossier est évoqué, celui de la zone d’activité économique de Malamani, dont le marché des travaux sera lancé d’ici mars. Cette étape sera complétée par une consultation publique et une mise en conformité avec le plan local d’urbanisme, avant la commercialisation des lots. D’autres études seront lancées au cours de l’année, concernant « la faisabilité d’une zone d’activité économique de Chirongui – carrefour, de même pour la ZAE à vocation agricole de Karoni et la zone d’activité artisanale de Majimironi », confirme le président. Les « grands projets du territoire » seront également continués, comme l’avancement de la ZAC de Bandrélé ou encore l’écoquartier de Kani Bé. Enfin, le pôle agricole de Bandrélé accueillera l’abattoir bovin du département, « très attendu des éleveurs, des acteurs économiques et des consommateurs », concède Ali Moussa Moussa Ben.

 Développement touristique du sud

 Au cours de l’année, la communauté de communes a intégré l’agence nationale des élus du territoire touristique, « nous permettant de bénéficier d’un partenariat de réseau », ajoute Ali Moussa Moussa Ben. Cette intégration permet à l’intercommunalité de disposer notamment de retours d’expériences d’autres acteurs du tourisme. En parallèle à ces actions portant sur le développement touristique du sud de l’île, elle poursuit sa collaboration avec le conservatoire du littoral en signant une convention de préservation de l’îlot Bandrélé. Des actions de préservation, menées entre autres à Sazilé, seront poursuivies cette année « en élargissant notre périmètre, en intervenant sur la baie de Bouéni, l’îlot Karoni ou encore l’îlot Bambo », ajoute-t-il. Le but de ces actions étant la préservation du patrimoine naturel du territoire.

 Un besoin de logement dans l’intercommunalité

 Afin de mieux répondre à la problématique des besoins en logement dans son territoire, la communauté de communes du sud a récemment signé avec la préfecture un contrat de soutien à la production de logement. « L’objectif est d’aboutir à la production de 282 logements », clame le président de l’intercommunalité. En complément à ce projet, un dispositif est mis en place pour l’amélioration des habitats, avec l’accompagnement à la régularisation administrative du bâti et du foncier.

L’habitat sera au cœur des échanges au pôle culturel de Chirongui, les 23 et 24 janvier prochains, des cinquièmes Assises du logement en outre-mer, portées par l’union interprofessionnel de la CFDT. Cet événement sera l’occasion « d’exposer la problématique rencontrée à Mayotte et d’adresser des pistes de travail pouvant nous permettre de répondre à ce besoin de logement, à l’heure de la rareté foncière et des contraintes budgétaires », ajoute-t-il.

Un accompagnement dans la professionnalisation

Au cours du premier trimestre 2023, aura lieu l’installation effective de l’agence intercommunale de développement économique du sud. Elle sera « la porte d’entrée aux porteurs de projets et chefs d’entreprise du sud, mais aussi des acteurs économiques », elle sera également « un outil de pilotage de notre politique de coopération et de développement régional », explique le président de l’intercommunalité. Sur le plan de développement économique, outre la gestion des équipements tels que le marché couvert de Bandrélé et les halles de pêches, la communauté de communes souhaite « accompagner les agriculteurs et les pêcheurs de notre territoire dans leurs professionnalisation », lance Ali Moussa Moussa Ben. Ce projet consiste à accompagner une trentaine de pêcheurs du sud, dans une année de formation dans le but d’obtenir soit un brevet de commandement de petite pêche, soit un brevet de mécanicien 250kW.

En plus d’accompagner les pêcheurs, l’intercommunalité « continuera à déployer ses efforts en matière d’accompagnement à la réussite de ses jeunes talents », déclare le président. Cela se traduira notamment par le lancement d’une bourse intercommunale de l’enseignement supérieur, « afin de soutenir les étudiants qui se lanceront dans des filières d’excellence et porteur d’avenir pour notre territoire », promet-il.

Mineurs placés : l’observatoire des familles a réalisé une enquête à Mayotte

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Le rapport de l’observatoire a été présenté en fin de semaine au centre universitaire de Dembéni.

En fin de semaine, l’observatoire des familles, guidé par l’union départemental des associations familiales (Udaf) de Mayotte, a dévoilé son rapport d’études portant sur les trajectoires des familles des mineurs placés à Mayotte au centre universitaire à Dembéni, ce jeudi 12 janvier. Cette étude a pour objectif d’avoir une connaissance la plus complète de ces familles.

A Mayotte, l’aide sociale à l’enfance est « une mission cruciale, compte tenu du contexte local que nous connaissons tous », admet Madi Velou lors de son discours d’ouverture en précisant que pour lui, « il s’agit ici d’un début qui devra par la suite être complété par d’autres études ». Présentés par Mohamadou Ibrahima Ba, coordinateur de l’observatoire et des études à l’Udaf, les résultats d’un rapport devaient répondre à la problématique du manque de connaissances des typologies et trajectoires des familles dont les enfants ont été placés dans le 101e département. « Nous avons mené cette enquête dans le but d’être utilisés par les pouvoirs étatiques », confirme-t-il.

Ce rapport marque donc une nouvelle étape dans la mise en place de l’observatoire des familles. Ce dernier « consiste à la mise en place d’études et de recherches par le biais d’enquêtes permettant une meilleure connaissance des familles », note Inaya Ahmed, vice-présidente de l’Udaf et présidente de la commission interne de l’observatoire. Il devra également pouvoir être pérennisé, « le défi est de lui trouver une place, afin de devenir un outil majeur aux côtés des autres observatoires », ajoute Nafissata Mouhoudhoire, représentante de la préfecture de Mayotte.

« Mieux connaître les trajectoires »

Les conclusions présentées, qui serviront dans un premier temps aux professionnels de l’enfance, aux acteurs et décideurs publics, « permettront de mieux connaître les trajectoires et les situations des familles dont les enfants bénéficient d’une mesure de protection de l’enfance éducative ou judiciaire et ainsi prendre des mesures », souligne Madi Velou, vice-président du conseil départemental en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé.

Cette présentation du rapport a permis d’évoquer la méthodologie utilisée via différents entretiens. Neuf familles, concernées par le placement d’enfant à Mayotte ont donc été interrogées. Sur cet échantillon, six sont d’origine comorienne, dont quatre en situation irrégulière, les trois autres étant d’origine française. En quelques données, 68,75 % des familles étaient monoparentales, 16 % ont moins de cinq enfants, pour 62 % de cinq à huit enfants. Les familles ayant plus de neuf enfants représentent 22 %.

Un échantillonnage peu représentatif

Afin d’obtenir ces données chiffrées, l’observatoire a donc étudié un échantillonnage de moins de dix familles. Un chiffre qui surprend dans l’assemblée présente. Au moment des échanges en fin de présentation, la question de la taille de l’échantillon créé débat. « Nous ne pouvons pas réaliser d’analyse statistiques sur un si petit échantillonnage. En plus de l’aspect qualitatif, il aura fallu faire du quantitatif », lance l’un des auditeurs. Pour la représentante de la préfecture, c’est le manque de comparaison avec la globalité de la population qui l’interroge. « Je reste sur ma faim ! Nous avons besoin de connaitre qui peut être impacté par ce sujet, afin de contextualiser et d’apporter les limites de l’étude », exprime-t-elle en s’interrogeant sur « comment prendre des mesures alors que nous ne connaissons pas les raisons des placements ? ». De son côté, les investigateurs de l’étude reconnaissent avoir rencontrés des difficultés pour travailler sur cette étude, avec notamment la complexité de trouver des familles coopérantes pour répondre aux entretiens.

Malgré ces difficultés rencontrées, l’étude a permis de faire état de 21 préconisations, « qui tournent essentiellement autour de l’accompagnement à la parentalité », explique le coordinateur de l’observatoire. Ce rapport est donc un point de départ. « Maintenant, il faut s’accorder afin de connaitre nos attentes pour la suite et pour aller encore plus loin. Nous avons du pain sur la planche ! », constate le vice-président du conseil départemental.

Commission de l’océan Indien : Estelle Youssouffa : « on encourage la coopération tout en excluant Mayotte »

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Ce mercredi 11 janvier, la députée mahoraise Estelle Youssouffa est intervenue en commission des affaires étrangères. Elle a demandé que l’Assemblée nationale refuse de ratifier le nouveau traité de la Commission de l’Océan Indien. En cause : l’exclusion de Mayotte, alors même que la France en est un des principaux financeurs.

La Commission de l’océan Indien (COI), est née de l’accord initial « de Victoria » conclu en 1984 par Madagascar, Maurice et les Seychelles. L’objectif : promouvoir la coopération dans les domaines de la diplomatie, tels que l’économie et le commerce, l’agriculture ainsi que l’éducation. La France et les Comores ont, quant à eux, rejoint la commission en 1986. Mais voilà, « la COI pose un grave problème touchant au respect de la souveraineté française dans l’océan Indien », estime Estelle Youssouffa, députée de Mayotte. Puisqu’en 1986, la France n’a rejoint la COI qu’au titre de l’île de La Réunion. « La France s’est diplomatiquement amputée de Mayotte pour adhérer à la COI, territoire français depuis 1841. Étonnant de vouloir encourager la coopération entre les îles francophones de l’océan Indien tout en en excluant par principe l’île de Mayotte. Un choix fait par Paris pour, vraisemblablement, ne pas froisser les Comores qui revendiquent Mayotte », estime la parlementaire.

« Associer Mayotte au cas par cas »

Selon elle, avec l’Accord sur l’avenir de Mayotte – publié au Journal officiel du 8 février 2000 – le gouvernement s’était engagé à ce que l’île soit associée aux projets concernant la coopération régionale ou affectant son développement. La France aurait ainsi dû proposer l’adhésion de Mayotte à la Charte des jeux de l’océan Indien et à la Commission de l’océan Indien ainsi qu’aux autres organisations de coopération régionale. « Mais à ce jour, rien de tel n’a été fait », s’agace-t-elle. « Le gouvernement affirme, 22 ans après cet engagement, que sa volonté est d’associer Mayotte, au cas par cas, à certains projets de la COI mais de manière officieuse. » Ce mercredi 11 janvier, en commission des affaires étrangères, Estelle Youssouffa a donc demandé à l’Assemblée nationale de refuser de ratifier le nouveau traité de la Commission de l’océan Indien qui n’inclut toujours pas Mayotte.

D’autant que la France serait l’un des principaux financeurs de la commission. Elle porterait 40 % du budget de la COI et financerait une bonne partie des projets via l’Agence française de développement (AFD). Entre 2018 et 2022, l’AFD aurait en effet contribué à hauteur de 41,3 millions d’euros à la COI.

Des projets coûteux mais « vagues »

La commission, qui porte des projets dans différents domaines comme l’environnement, la pêche ou la culture, sollicite en effet des fonds de l’Union européenne, de l’Agence française de développement, du Fonds Verts pour le Climat et de la Banque mondiale. Pour la députée, le bilan de ces projets serait d’ailleurs décevant. « Leur valeur ajoutée pose question au regard des lourds investissements consentis. Il est souvent question de « partage d’informations », d’« amélioration de la connaissance » ou encore de « renforcement des mécanismes de prévention des crises ». C’est vague », estime celle qui déplore « des pratiques comptables et budgétaires douteuse ». La COI a d’ailleurs été mise en cause pour des faits de fraude et de manque de transparence financière. L’Union européenne aurait en effet déclaré « inéligibles » certaines de ses dépenses effectuées en 2021, pour un total de 577.000 euros. Elle dénonce 118.000 euros de fraude financière et près de 460.000 euros de dépenses injustifiées et donc inéligibles au remboursement.

Mercredi, la députée a donc pris la parole pour demander si « la France pouvait continuer à financer une organisation régionale, censée faciliter le développement de la région en excluant l’un de ses territoires ? » L’intégration de Mayotte dans la COI reste à ce jour difficile puisque tous ses membres doivent donner leur accord. « Connaissant la position comorienne historique, on imagine mal que Moroni n’exerce pas son veto », concède la députée mahoraise.

Azali Assoumani rencontre Emmanuel Macron

Ce même mercredi, Azali Assoumani a été reçu pour un entretien à l’Élysée. Le président de l’Union des Comores s’est entretenu une heure avec Emmanuel Macron. « Les deux dirigeants assistés de leurs délégations ont longuement échangé sur les relations entre leurs deux pays, la France et l’Union des Comores, dans un cadre convivial », a indiqué la présidence comorienne. Il s’agit de la cinquième rencontre en trois ans entre les deux leaders. Le contenu des échanges n’a pas filtré, mais la présidence de l’Union africaine qui pourrait revenir aux Comores et la guerre en Ukraine ont semble-t-il été abordées.

Comores : Les prisonniers du Mawulid libérés le 11 janvier

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Début octobre, des émeutes avaient éclaté à Mbeni, au nord de la Grande Comore après la célébration par cette ville hostile au président Azali Assoumani d’une cérémonie religieuse marquant la naissance du prophète Muhammad. Sur les 17 habitants qui ont été inculpés pour rébellion, il n’en restait plus que six qui viennent de recouvrir une liberté provisoire.

 Retour à la maison, ce mercredi 11 janvier, des six habitants originaires de Mbeni qui se trouvaient encore derrière les barreaux voilà maintenant trois mois. Poursuivis avec d’autres personnes pour des faits de rébellion par le parquet de Moroni, ils étaient les derniers prévenus à se retrouver encore en prison. La raison ? Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans les actes de vandalisme commis à Mbeni, le 12 octobre 2022. Ce jour-là, les habitants de cette ville située au nord de la Grande Comore, avaient reçu la visite musclée des forces de l’ordre pour avoir brandi un arrêté ministériel en organisant une fête religieuse. La festivité en question, est un mawulid, une cérémonie très importante pour les fidèles musulmans qui marque la naissance du prophète Muhammad. Le déploiement de l’armée avait divisé la ville, réputée hostile au régime actuel. Après cette libération conditionnelle, des leaders de Mbeni ont réagi. C’est le cas de l’ancien ministre, Hamidou Karihila, ex allié devenu opposant d’Azali Assoumani. « Tout d’abord, je voudrais féliciter tous les habitants de Mbeni pour la libération de ces jeunes qui ont été soumis à l’oppression, à l’humiliation et à la brutalité pendant trois mois aux mains de ce régime tyrannique injuste », a déclaré, ce transfuge du parti présidentiel. Cet ancien secrétaire général de la convention pour le renouveau des Comores (CRC), accuse le pouvoir d’être responsable des évènements survenus à Mbeni.

 Pointage chaque semaine

 Maître Fahardine Mohamed Abdoulwahid, avocat de la défense, a lui aussi fait une sortie médiatique, ce jeudi. Il a tenu une conférence presse dans son cabinet, sis au nord de Moroni pour faire le point sur le dossier après la remise en liberté de ces sept derniers détenus. L’avocat précisera que ses clients jouissent seulement d’une liberté provisoire assortie de trois conditions. « Ils doivent pointer une seule fois par semaine, se tenir prêts à répondre à toute sollicitation de la justice. Pour quitter l’île de Ngazidja, une autorisation du juge sera aussi nécessaire », a ajouté, Me Fahardine qui a salué les efforts consentis par la ville pour le dénouement de l’affaire. « Même les victimes des actes de vandalisme se sont mobilisées pour la libération des autres prévenus. Cela prouve qu’elles sont convaincues que mes clients ne sont pas impliqués et n’ont participé à aucun acte. Pendant l’instruction, aucun élément n’est venu les remettre en cause », s’est félicité, le conseiller des 17 prévenus dont certains ont été arrêtés depuis le 14 octobre. Inculpés pour association de malfaiteurs, incendie volontaire, destruction de biens, rébellion, refus de respecter l’autorité légale et enfin, diffusion de fausses informations, tous ces détenus avaient été écroués à la maison d’arrêt de Moroni, connu pour ses conditions carcérales dégradantes. Ce n’est que début novembre que la justice a accordé une liberté provisoire à cinq personnes. Il y a trois semaines, un autre inculpé était libéré pour des raisons médicales. On a estimé à 130, le nombre d’habitants de Mbeni interpelés après les altercations opposant des jeunes et des éléments des forces de l’ordre. L’intervention des hommes en treillis le 12 octobre, pour disperser un mawoulid, avait viré à l’affrontements.

Balles réelles

 Des médecins avaient même révélé l’usage de balles réelles. Une version très vite démentie par le chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali.  Le même ministre qui a refusé d’enquêter sur les accusations d’atteinte présumée à l’intégrité de certaines femmes visant des militaires déployés à Mbeni tant qu’il ne visualisera pas des vidéos prouvant ces crimes. Le bilan des émeutes lui s’élevait à 23 blessés dont 12 grièvement, côté civils, cinq d’entre eux sont même évacués à l’étranger pour des soins. N’ayant pas digéré l’usage brutal de la force pour mater une ville opposante, des habitants avaient incendié en représailles une brigade de la gendarmerie, des immeubles et voitures appartenant à des personnalités considérées comme proches du pouvoir. L’actuel ministre des finances, signataire de l’arrêté, ou encore son directeur de cabinet ont perdu leurs maisons. Chaque année, la communauté musulmane dispose d’un mois durant lequel, les fidèles ont le droit de célébrer le jour qui leur convient ce mawulid. Toutefois, en 2022, le gouvernement a publié un arrêté interdisant l’organisation de toute cérémonie dans l’après-midi sauf les week-ends et les jours fériés. Le but de la mesure est d’éviter la perturbation du fonctionnement de l’administration. La disposition jugée contraire à la constitution suscitera un tollé.  Mais l’arrêté n’a pas réussi à dissuader les habitants de Mbeni lesquels ont maintenu leurs festivités dans l’après-midi, s’attirant les foudres de l’armée. Le problème, de nombreux juristes ont souligné que la violation de l’arrêté constitue seulement une contravention. Or, la sanction prévue par les lois n’est autre que l’amende fixée à 60 euros et non une intervention militaire.

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