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La ferme d’Hajangoua veut susciter des vocations

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Soiyadi Anliane et 27 de ses camarades de 3e du collège de M’tsamboro visitaient la ferme d’Hajangoua, ce jeudi 16 février.

Vaches laitières, à viande, riz, fruits… À Hajangoua, la totalité de la production est transformée puis vendue sur place. Pour faire connaître son modèle et donner des idées aux jeunes, l’exploitation s’ouvre à l’agrotourisme et aux scolaires.

Au milieu de l’étable, Soiyadi Anliane, intrigué, s’approche d’une vache. Avec 27 de ses camarades de 3e du collège de M’tsamboro, il découvre la ferme Avice d’Hajangoua. « La traite, c’est vraiment impressionnant, je n’avais jamais vu ça », lance le jeune homme, surpris par la machine à traire de l’exploitation. Irène Corine Avice, la responsable des lieux, organise la visite. Ici, sur 32 hectares, elle élève une quinzaine de vaches laitières et à viande. En parallèle, elle cultive du riz et possède quelques arbres fruitiers. Mais surtout, elle fait tout de A à Z. « Tout est transformé et vendu ici, dans la boutique ou directement servi dans notre restaurant », souligne-t-elle. Son objectif est donc de valoriser au maximum sa production. « Nous récupérons même les fleurs de banane que nous cuisinons dans du lait de coco, comme le mataba », précise l’agricultrice qui optimise également ses parcelles. Lorsque la culture du riz se termine, à la fin de la saison des pluies, elle utilise son foncier pour cultiver du manioc ou de la banane.

« Rentable grâce à la transformation »

L’éleveuse a repris l’exploitation de son père, qui élevait déjà des vaches laitières et s’est inspirée d’exploitations visitées en métropole et à La Réunion. Ainsi, elle a créé son propre laboratoire de découpe, adossé à une chambre froide pour abattre directement les animaux à la ferme et les vendre sur place. « Ce n’est pas avec l’élevage ou la production de lait que l’on gagne bien sa vie. C’est grâce à la transformation que la ferme est rentable », assure l’éleveuse qui, en parallèle, s’est diversifié dans l’agrotourisme et les visites scolaires.

Plusieurs fois par mois, elle fait donc découvrir la ferme aux touristes mais également aux élèves de collèges, lycées et même parfois de primaires ou de maternelles. « Il faut commencer tôt pour susciter des vocations », estime-t-elle. Car, au-delà de compléter son modèle économique, l’agricultrice espère donner des idées aux jeunes en quête d’orientation. « Mayotte a une population qui ne cesse d’augmenter, il faut la nourrir. Et les importations ne sont pas la solution, il faut produire sur le territoire », estime-t-elle.

 « Leur montrer les débouchés possibles »

Susciter des envies, c’est aussi l’objectif du professeur à l’initiative de la sortie scolaire. « L’idée est de leur montrer les débouchés possibles sur le territoire », indique Florent Baldet, professeur en section d’enseignement général et professionnel adapté (segpa) qui anime des ateliers autour des métiers de la restauration, aux côtés de son collègue qui se concentre sur le milieu agricole. Selon lui, la grande majorité des élèves n’ont d’ailleurs jamais vu de fermes aussi structurées que celle-ci et ont une très mauvaise image de l’agriculture. « Souvent, ils voient leurs grands-pères, qui a trois zébus et quelques légumes, et passent beaucoup de temps dans leurs champs pour des revenus dérisoires. L’objectif pour nous est aussi de redorer l’image du monde agricole. »

Neuf gendarmes en service à Mayotte décorés ce jeudi

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La cérémonie a été introduite et clôturée par un hommage au drapeau.

Ce jeudi 16 février, se tenait à la caserne de Pamandzi la cérémonie annuelle d’hommage aux héros de la gendarmerie. Neuf gendarmes actuellement en service à Mayotte ont été décorés pour des actes « illustrant l’héroïsme au quotidien des militaires de la gendarmerie nationale ».

« Gendarme, au nom du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, nous vous décernons la médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement », clame solennellement Thierry Suquet, préfet de Mayotte, en agrafant la distinction sur le torse du gendarme M., décoré pour son « abnégation exemplaire » au cours d’une opération de sauvetage en mer en novembre dernier, et au cours de laquelle trois personnes ont été secourues. Traditionnellement, la journée du 16 février rendait hommage aux gendarmes décédés dans l’exercice de leur fonction ; depuis l’année dernière, il s’agit également d’honorer les « actes héroïques du quotidien » accomplis par les vivants. Aux côtés du gendarme M., huit autres en service à Mayotte ont eux aussi été décorés au cours de la cérémonie qui se déroulait ce jeudi matin à la caserne de Pamandzi – la plupart pour des actes de bravoure lors d’opérations tenues dans le cadre du conflit minier en Nouvelle-Calédonie, où ils étaient affectés précédemment.

Neuf gendarmes décédés en France

Sous une fine pluie, et au son du clairon, un hommage a également été rendu aux neuf gendarmes décédés, en France, dans l’exercice de leur fonction au cours des douze derniers mois. Après un moment de recueillement, deux gerbes ont été déposées, respectivement par le général Olivier Capelle, commandant de la gendarmerie de Mayotte, et par le préfet. « Cet hommage, nous le devons à nos camarades. Il nous rappelle l’exigence de votre vocation de gendarme. Il nous rappelle aussi que le service de nos concitoyens mérite toutes les abnégations, tous les sacrifices, et qu’il est la source de tous les héroïsmes », s’est exprimé ce dernier au cours de son discours, s’adressant à l’ensemble des troupes réunies pour l’occasion.

Des rencontres pour susciter l’ambition scolaire des élèves mahorais

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Ce jeudi, deux délégations de l’École de journalisme de Lille et de l’Institut national des sciences appliquées ont rencontré les élèves élus du conseil académique de la vie lycéenne au collège Kwalé.

Ce jeudi matin, le collège de Kwalé a accueilli dans ses murs des délégations de l’École supérieur de journalisme (ESJ) de Lille et de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Lyon, ainsi que des élèves élus du conseil académique de la vie lycéenne. Ce moment d’échanges a eu lieu dans le cadre des cordées de la réussite, était avant tout une rencontre consacrée à un partage d’expériences entre les étudiants et les lycéens mahorais.

Le moment est bien choisi. Les élèves de terminale ont jusqu’au 9 mars pour poursuivre leur réflexion et formuler leurs vœux sur la plateforme Parcoursup. « Vous êtes à l’âge de faire des choix, il faut tout de même relativiser sur l’aspect irréversible de ce choix », lance aux élèves François Rousset, enseignant-chercheur, directeur des études département génie énergétique et environnement à l’Insa de Lyon. C’est donc pour les aider dans leurs choix, mais aussi susciter des vocations et les encourager dans leurs parcours d’études supérieures qu’a lieu les rencontres avec des établissements prestigieux de métropole. Pendant deux heures, les échanges sur les formations de journaliste ou ingénieur, accompagnés de témoignages étaient riches et ont permis d’évoquer les potentielles difficultés auxquelles les élèves mahorais pourraient être confrontés.

Les cordées de la réussite sont un partenariat entre une « tête de cordée » qui est un établissement d’enseignement supérieur et des établissements dits « encordés », qui sont des collèges ou des lycées. L’objectif ? Faire se rencontrer des étudiants et des élèves afin d’échanger sur leur parcours de formation et leur parcours d’insertion professionnelle. Actuellement, dix-neuf têtes de cordées sont comptabilisées sur l’île. « L’idée est d’avoir une diversité de têtes de cordées afin d’ouvrir le champ des possibles à nos jeunes lycéens et collégiens », explique Sylvie Malo, déléguée régionale académique à l’information et à l’orientation. Le programme pour les deux délégations était double. D’une part, « les délégations ont rencontré les établissements qui sont encordés, pour lesquels un projet pédagogique est mis en place », ajoute la déléguée. D’une autre part, dès que l’occasion était présente, les étudiants et encadrants des délégations rencontraient les élèves du second degré de l’île. Ce qui fut donc le cas ce jeudi matin au collège de Kwalé, où une douzaine d’élèves élus du CAVL ont pu échanger avec les étudiants et encadrants de l’INCA de Lyon et de l’ESJ de Lille. « Les lycéens du CAVL ont une place importante, car ils vont pouvoir relayer auprès de leurs camarades les informations entendues ici », poursuit-elle.

Susciter l’ambition scolaire

« Comment s’est passée l’arrivée en études supérieures ? », s’interroge l’une des lycéennes. Pour répondre à cette question, Elwafa Hamidi, étudiant en deuxième année à l’INSA Lyon et ancien élève de la cité du nord, raconte une anecdote sur son début de parcours. « En terminale, j’avais l’habitude que le professeur me dise « vous pouvez recopier » et lors de mon premier cours à l’institut, j’attendais et il n’a rien dit, et à ce moment-là j’ai remarqué que mes camarades avaient écrit des pages et de pages ». Un manque de prise de note qui l’a amenée à voir ses notes chuter. « A cause de mon manque de rigueur, j’ai accumulé du retard pendant des semaines », ajoute-t-il. Mais, finalement « j’ai réussi à obtenir un 18 », lance-t-il fièrement. Pour Lucie Campoy, étudiante en deuxième année à l’ESJ de Lille, « il faut s’habituer et réapprendre à travailler ». Afin d’encourager les élèves à s’engager dans des cursus d’études supérieures, Laurence Gaiffe, responsable opérationnelle-éducation aux médias et à l’information à l’ESJ de Lille, affirme que prendre une décision pour son avenir scolaire « est un choix, mais en cas de soucis, la réorientation est toujours possible. Tout ce que vous réalisez et apprenez, vous nourrit ».

Ateliers de la maîtrise d’œuvre : « le logement doit être une des priorités de l’île »

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Les deux équipes participant aux Ateliers internationaux de maîtrise d'œuvre urbaine ont rencontré les différents acteurs de la vie local pour déterminer des projets . Ici, une session au conseil départemental de Mayotte, le partenaire des Ateliers.

Du 29 janvier au 7 février, l’association Les Ateliers internationaux de maîtrise d’œuvre urbaine de Cergy-Pontoise a réuni plusieurs acteurs mahorais afin de tenter de répondre aux enjeux fonciers, de croissance démographique, tout en tenant compte du changement climatique et en développant des filières créatrices d’emplois sur le territoire. Liu Ning, architecte-urbaniste et co-pilote de l’événement, dresse un bilan de ces échanges.

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L’architecte-urbaniste Liu Ning est co-pilote de l’événement qui a eu lieu à Mayotte, du 29 janvier au 7 février.

Flash Infos : Vous êtes à l’initiative des dix jours d’ateliers de maîtrise d’œuvre urbaine qui ont eu lieu à Mayotte début février. De quels constats êtes-vous partis pour animer les échanges ?

Liu Ning : D’abord, l’image de Mayotte est très mauvaise. Ça ne donne pas du tout d’espoir à la jeunesse alors que plus de 150.000 jeunes grandissent et ont besoin d’avenir. Pour construire un avenir désirable, il faut faire des efforts. Il y a des questions essentielles auxquelles on n’a pas de réponse aujourd’hui. Les coupures d’eau, notamment, impactent le rythme de vie des habitants. La gestion des déchets également. L’idée est de savoir comment on peut les valoriser, les trier, plutôt que de les enfouir. Et il y a un enjeu autour de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire afin d’être moins dépendant des importations.

F.I. : Quelles solutions avez-vous identifiées pour répondre à ces défis ?

L.N. : Le volume de précipitations est important sur le territoire. Mais plus il pleut, plus il y a de coupures d’eau. Alors que cette eau de pluie pourrait servir à se doucher ou à arroser les plantes, grâce à des retenues d’eau décentralisées et des citernes au niveau des habitations. L’eau est un sujet essentiel et il ne faut pas compter sur une deuxième usine de dessalement pour sauver l’île.

Pour l’agroalimentaire, les acteurs se sont questionnés sur la valeur du jardin mahorais, qui s’étend généralement sur une surface de 3.000 à 6.000 m², voire moins. Sur ces parcelles, on cultive jusqu’à six sortes de fruits et légumes. Alors que l’agriculture intensive se développe et que les monocultures de banane et de manioc appauvrissent les sols, il faut revenir à ce modèle ancestral. L’idée est également de se détacher des importations en élevant des volailles, par exemple, ce qui peut être facile à Mayotte.

F.I. : Concernant la construction de logements, que préconisez-vous ?

L.N. : Le logement doit être une des priorités de l’île. Et les emplois doivent s’articuler autour de cette opportunité. Il faut former la jeunesse et créer toute une chaîne. Il y a des opportunités foncières mais on manque de projets structurants. D’autant que le territoire a besoin d’actions tout de suite. Le schéma d’aménagement régional (SAR) estime qu’il faut construire 110.000 à 150.000 logements aux normes. Un chiffre astronomique. Cela passera donc par la résorption d’habitats insalubres (RHI) mais aussi par du foncier solidaire. Il faut en effet que la société civile s’empare du sujet. L’une des pistes est de favoriser la construction de logements chez les propriétaires de foncier, en leur offrant des aides pour l’utilisation de matériaux locaux et respectueux de l’environnement par exemple. Cela pourra faire naître de nouvelles pratiques mais également agrandir le marché de la location tout en augmentant le standing de l’offre.

F.I. : Vous avez également réfléchi à la question de la mobilité ?

L.N. : C’est un vrai sujet. Chaque année, 5.000 à 6.000 véhicules supplémentaires sont importés. Forcément, cela crée beaucoup de bouchons. Pour fluidifier le trafic, la multimodalité du transport est indispensable. Il faut développer les transports en commun, éviter les poids lourds dans le centre-ville de Mamoudzou et avoir des relais en termes de mobilité douce. Mayotte a un relief compliqué, mais des vélos électriques pourraient y être déployés. On peut également envisager des moyens de transport maritime. Il y a beaucoup de villages côtiers qui ont besoin de renforcer leurs relations avec le lagon.

F.I. : Vous estimez que Mayotte n’est pas assez tournée vers le lagon ?

L.N. : L’île doit être considérée comme un tout, on ne peut pas urbaniser sans considérer le lagon qui nous entoure. En matière de transport de marchandises, Mayotte a besoin d’échanger avec le monde, de s’ouvrir sur l’international et cela passe par la valorisation du port notamment. La relation entre la ville et le port, enclavé, est aussi en levier important. La jeunesse pourrait notamment participer à la redéfinition d’une identité portuaire. Mais on peut également travailler sur l’écotourisme, les loisirs, sans oublier l’aquaculture. Tous ces domaines sont indispensables pour gagner en attractivité et permettre à Mayotte d’avoir une meilleure image.

Opération anti-délinquance : les deux-roues dans le viseur

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Ce jeudi soir, une opération anti-délinquance axée sur le contrôle des deux-roues a eu lieu en simultanée à Koungou, Dzaoudzi, M’tsangamouji, Dembéni, Chirongui et Combani. De 16h à 18h, ce sont 60 gendarmes et 25 policiers municipaux qui ont été mobilisés afin de contrôler les cyclomotoristes. « Cette action fait suite à une recrudescence d’accidents impliquant des deux-roues », explique le chef d’escadron Laurent Seurin, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale. « L’île connait beaucoup d’accidents, notamment liés aux dépassements dangereux », concède le substitut du procureur, Tarik Belamiri, présent à l’opération de contrôle de Majicavo-Koropa afin de « montrer un soutien » aux forces de l’ordre. Pendant cette opération qui s’est déroulée lors des déplacements pendulaires sur l’île, celles-ci ont procédé également à des messages de prévention.

Politique : le chef du parti présidentiel à Mayotte du 21 au 23 février

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Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti Renaissance (ex-La République en marche) et député européen, sera à Mayotte du mardi 21 au jeudi 23 février. « Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans les Outre-mer », précise le mouvement Jeunes avec Macron Mayotte. Après une conférence de presse à l’hôtel Caribou le 21 février, le président du groupe Renew Europe au parlement européen « se rendra à la rencontre des élus le 21 février pour parler des sujets majeurs qui touchent le 101e département ». Différents thèmes seront abordés durant sa visite comme l’insertion sociale (à la Mission locale le 22 février), l’écologie et l’environnement (avec l’association Nayma à Dembéni, le 22 février), la mobilité internationale (avec l’association Espoir et Réussite de Doujani, le 23 février) et la crise de l’eau avec une visite en Petite-Terre, le dernier jour, en fin de matinée.

Risque vectoriel élevé : la vigilance est recommandée

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La carte du risque vectoriel est élaborée chaque semaine à partir des données entomologiques réalisées sur le terrain et des données météorologiques. Elle met en lumière la densité de moustique dans chaque commune. Depuis mi-janvier, la vigilance est de mise sur l’ensemble du territoire, le risque vectoriel est donc important. Au cours de la semaine écoulée, 3.246 domiciles ont reçu une visite des agents du service lutte antivectorielle de l’agence régionale de santé de Mayotte. 3.322 gîtes ont été recensés autour de ces domiciles. Il s’agit en général d’eau stagnante, de déchets abandonnées (marmites, cannettes, bouteilles, sacs en plastique, cannettes, conserves, électroménager), d’évacuation d’eau, des rivières ou encore de pneu. Sur ces 3.322 gîtes, 454 contenaient des larves de moustiques, soit 14 % des gîtes recensés. Cette semaine, le risque vectoriel est donc toujours élevé.

Au vu de ces derniers relevés entomologiques, « il est impératif d’éliminer chaque gîte potentiel autour des maisons, afin d’éviter de se faire piquer. C’est de loin la méthode de prévention la plus efficace », informe l’ARS au travers d’un communiqué. Afin de lutter contre la propagation des moustiques, l’agence de santé rappelle de couvrir les réservoirs d’eau inutilisés, de vider et retourner les récipients contenant de l’eau stagnante et de jeter les déchets à la poubelle.

Un amendement pour gonfler les retraites des Mahorais

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Selon des informations relayées par nos confrères de franceinfo, un amendement visant à aboutir à des hausses de pension de 50 à 150 euros par mois pour les retraités mahorais aurait été déposé au début du mois de février. L’amendement « 20.563 » prévoirait de « valider gratuitement les annuités effectuées avant la création de la Caisse de retraites de Mayotte en 1987, qui fait qu’aujourd’hui aucun habitant de l’île n’a de carrière complète, et d’appliquer une hausse forfaitaire à toutes les retraites de département », renseigne l’article, qui estime le coût annuel de cette opération à moins de dix millions d’euros, compte tenu du faible nombre de retraités sur l’île (environ 5.000).

La fête du Miradji fixée au samedi 18 février

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« Le mois de Radjab (septième du calendrier lunaire) a débuté le mardi 24 janvier. Par conséquent, la date de célébration de la fête du Miradji est fixée à ce samedi 18 février », renseigne le conseil cadial de Mayotte dans un communiqué, précisant que le jeûne sera observé le lendemain, dimanche 19 février. Mahamoudou Hamada Saanda, le grand cadi de Mayotte, souhaite « une bonne et heureuse fête à toute la communauté musulmane de Mayotte ».

RSMA : une présentation du drapeau sur la plage de M’tsamboro

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Souhaitant mettre à l’honneur les filles ou garçons qui composent son régiment, le service militaire adapté (SMA) de Mayotte se délocalise de plus en plus dans les communes. Ce mercredi 22 février, à 9h, sur la plage de M’tsamboro, les volontaires du contingent de janvier 2023 auront l’honneur d’être présentés au drapeau du régiment du Service militaire adapté au cours d’une cérémonie présidée par le colonel Guillaume Larabi, chef de corps du RSMA de Mayotte, et en présence du maire Laithidine Ben Saïd. Le mercredi 14 décembre 2022, une cérémonie similaire marquant l’intégration d’un nouveau groupe de 70 volontaires avait eu lieu place du Marché, à Koungou.

« Le RSMA de Mayotte est fier d’intégrer dans ses rangs une nouvelle cohorte de près d’une centaine de jeunes Mahoraises et Mahorais. Moment important dans le parcours militaire et citoyen du volontaire, la présentation au drapeau vient couronner de succès la fin de leur Formation Militaire Initiale (FMI) durant laquelle les rudiments du savoir-être, la valeur du travail d’équipe et le goût de l’effort leur ont été inculqués. C’est donc avec fierté et honneur, et aux sons des m’biwis, qu’ils seront présentés au drapeau du RSMA de Mayotte sur la commune de M’tsamboro. Cette cérémonie, hors les murs, est l’occasion de renforcer les liens entre le régiment et la population mahoraise mais également avec les partenaires et communes de l’île », indique le RSMA basé à Combani.

Après plusieurs semaines d’une préparation axée sur la discipline et le sport, les volontaires intégreront chacun l’une des 22 filières de formation professionnelle du régiment.

Le ministre délégué à l’Outre-mer à La Réunion à partir de ce jeudi

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Jean-François Carenco, le ministre délégué à l’Outre-mer, arrive à La Réunion, ce jeudi matin. Il y poursuit une visite de trois jours. Il rencontrera notamment la direction d’Air Austral qui vient à la fois de changer d’actionnaire majoritaire (il s’agit d’un consortium d’investisseurs locaux) et de bénéficier d’un plan de sauvetage de l’État. Vendredi, le ministre dédie une large majorité de sa journée aux acteurs des filières agricoles et de la pêche. Les élus ne sont pas oubliés puisqu’au cours des trois jours, il rencontrera la présidente du conseil régional (Huguette Bello), celui du Département (Cyrille Melchior) et les maires de l’île.

Un agent de la police intercommunale de Petite-Terre agressé

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D’après nos informations, un agent de la police intercommunale de Petite-Terre en service a été agressé par un groupe d’individus ce mardi, alors qu’il redescendait du quartier de La Vigie, côté Dzaoudzi-Labattoir. Seul au moment de l’agression dans son véhicule, l’homme a reçu une pierre au visage. L’agent a par la suite été transféré au centre hospitalier de Mayotte (CHM) pour y subir un scanner. Sa blessure nécessite sept jours d’ITT (interruption temporaire de travail).

La ville de Koungou condamne les dégradations de ses équipements sportifs

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La ville de Koungou est confrontée à des actes de vandalisme qui ont endommagé plusieurs de ses équipements publics ces dernières années. Dernier en date, le terrain multi-sport de Majicavo-Lamir, livré en 2020 pour un coût de 280.000 euros, est aujourd’hui impraticable et dangereux en raison de divers vols et dégradations. La main courante a été arrachée, le portail d’accès volé, les filets détachés et la peinture du sol dégradée. « Les réparations sont estimées à plus de 35.000 euros », renseigne la municipalité dans un communiqué, précisant que « d’autres équipements sportifs ont fait les frais de ces actes malveillants », et que « les établissements scolaires ne sont pas épargnés ».

La municipalité de Koungou appelle les citoyens à faire preuve de civisme et rappelle que toute dégradation d’équipement public est punie par la loi. La ville n’hésitera pas à engager des poursuites contre les auteurs et leurs tuteurs légaux si nécessaire. Le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, déplore ces actes de vandalisme mais reste déterminé à améliorer la vie des citoyens. « De nouveaux équipements sportifs et culturels sont prévus pour poursuivre notre marche vers le changement », rapporte le service de la communication de la ville.

[MIS A JOUR] Un séminaire d’éducation aux médias à Mayotte au mois de mai

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Un séminaire d’éducation aux médias, en présence du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, aura lieu au collège de Kwalé, sur la commune de Mamoudzou, le 24 mai. Si nous avons annoncé que le président de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, ex-CSA) serait présent, ce seront plutôt les représentants du comité territorial La Réunon-Mayotte qui assisteront à l’événement. En effet, Zaïnaba Mohamed, membre du comité, a confirmé sa présence. Elle y sera avec Archimède Saïd Ravoay, chargé de mission formation aux Ceméa (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active).

200 plants d’espèces indigènes déployés sur l’îlot de Bandrélé

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Une vingtaine de personnes était mobilisée ce mercredi matin pour le lancement de la deuxième phase de l’opération de restauration écologique sur l’îlot de Bandrélé.

L’îlot de Bandrélé subit de multiples dégradations, ce qui a conduit à une perte de biodiversité et à une dégradation des habitats naturels. Afin de remédier à cette situation, la communauté de communes du sud de Mayotte et le Conservatoire du littoral ont décidé de prendre des mesures concrètes afin de restaurer ce site. Ce mercredi matin, a donc eu lieu le lancement de la deuxième phase de l’opération de restauration écologique des lieux.

En juin 2022, la communauté de communes du sud de Mayotte, en partenariat avec le Conservatoire du littoral se sont engagés au travers d’une convention de cogestion d’une durée de six ans, visant à mutualiser leurs ressources. Cette dernière nomme la communauté de communes gestionnaire du site naturel. L’opération de ce mercredi matin est la première action coorganisée entre les deux signataires, « c’est une réelle coopération pour lancer la convention de gestion de l’îlot, afin que le gestionnaire prenne pleinement possession du site », expose Christian Beillevaire, responsable de l’antenne du Conservatoire du littoral de Mayotte.

200 plants d’espèces indigènes

Cette plantation participative a pour principal but la restauration écologique, « pour que les espèces indigènes reprennent le dessus sur les espèces envahissantes », ajoute-t-il. En effet, la baisse de biodiversité à conduit à une installation d’espèces envahissantes, telle que la corbeille d’or. Après une phase d’évacuation des déchets présents sur l’îlot, de lutte contre les espèces envahissantes et de préparation du terrain dit « d’arrière-plage », 200 plantations issues de neuf espèces indigènes de forêt semi sèche ont été plantées. Ces espèces, qui renforcent la valeur patrimoniale du site sont adaptées au milieu et « ont la capacité de bien s’implanter et de survivre ici », complète le responsable du Conservatoire.

Ils étaient donc une vingtaine ce mercredi à participer à l’opération de plantation. « Les ambassadeurs de l’environnement de la communauté de communes ont pris part à cette action, car cela fait partie intégrante de leurs missions », informe Chanrani Abdou, vice-président de la communauté du sud de Mayotte. Pour le responsable d’antenne, c’est « un acte symbolique de planter des plants indigènes ». Cette restauration écologique permettra un maintien du trait de côte. « Aujourd’hui, le meilleur moyen de lutter contre l’érosion dans les épisodes de submersion marine, c’est la végétalisation, ce qu’on appelle les solutions douces fondées sur la nature. »

Prendre soin du patrimoine végétal

Cette opération, qui a pour objectif de stopper et de réduire la dégradation des écosystèmes particulièrement fragiles sera complétée à court terme, par la communauté de communes du sud, « d’une sensibilisation des usagers du site afin de les responsabiliser, car c’est important que chacun laisse le site propre », affirme l’élu. A long terme, la collectivité envisage d’installer des équipements afin de développer l’écotourisme. « Il y a un besoin d’encadrement et de canalisation de la fréquentation, notamment via une aire de bivouac et des messages de sécurité », conclut le représentant du Conservatoire du littoral. En complément à la préservation de ce « joyau naturel », la collectivité, qui est aussi gestionnaire du site des pointes et plages de Saziley, entend multiplier ce type d’actions de préservation de la biodiversité sur son territoire.

Surendettement : « On a besoin de faire connaître le dispositif »

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L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom) reçoit les dossiers de surendettement. Ils passent ensuite dans une commission qui se réunit tous les deux mois.

37 dossiers sont arrivés sur la table de la commission du surendettement en 2022, un chiffre largement inférieur aux autres départements d’outre-mer. Est-ce qu’il faut voir là une bonne santé financière chez les ménages mahorais ? Plutôt une méconnaissance du dispositif, reconnaissent les membres de la commission. Explications.

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De gauche à droite, le directeur régional des finances publiques, Christian Pichevin, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et le directeur de l’Iedom, Patrick Croissandeau.

A quoi sert la commission de surendettement ?

Présidée par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, et avec une vice-présidence assurée par le directeur régional des finances publiques, Christian Pichevin, la commission de surendettement se réunit tous les deux mois. Elle y examine les dossiers déposés auprès de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom), qui assure le secrétariat de la commission. « La commission a pour objectif d’éviter qu’un certain nombre de gens ne sombrent dans le surendettement. Ce sujet important peut souvent détruire des vies, des familles et créer des problèmes économiques sur l’île », explique le préfet de Mayotte. En 2022, 37 dossiers ont été traités. S’il y a une augmentation (il y en avait 24 l’année précédente), ça reste loin des standards métropolitains ou des autres départements d’outre-mer. Dans les DOM, la moyenne est de 106 dossiers pour 100.000 habitants.

Qu’est ce qui freine les particuliers ?

« Le dispositif est mal connu », reconnaît le préfet. « On a besoin de le faire connaître. Ça fait partie de l’accès aux droits de façon générale. C’est dans l’intérêt de tout le monde, y compris pour des propriétaires ou des organismes bancaires qui font face à des impayés. » La conférence de presse de ce mercredi fait d’ailleurs partie de cette stratégie de communiquer. Patrick Croissandeau, le directeur de l’Iedom, a noté que plusieurs dossiers étaient arrivés la semaine qui a suivi un procédé similaire, l’an dernier. Il rappelle que seuls les particuliers peuvent passer par la commission. Il souhaite également « renforcer l’accompagnement et les partenariats » pour encourager les surendettés à se faire connaître. Un geste qui n’est toujours facile dans la culture mahoraise.

Les montants sont-ils toujours évalués ?

La trentaine de dossiers traités laisse apparaître une dette totale d’un million d’euros. Toutefois, les dettes sur les biens immobiliers font vite monter les sommes à « 100.000 » ou « 200.000 » euros, constate le directeur de l’Iedom. La moyenne approche les 20.000 euros. Pour aider à éponger les dettes, la commission (qui inclut aussi des créanciers) donne des préconisations, voire efface partiellement ou totalement une dette. L’an dernier par exemple, six dossiers ont dû nécessiter cette dernière mesure, soient 25% (c’est 43% au niveau national) de ceux retenus.

Est-ce qu’il y a des spécificités mahoraises ?

Oui, l’Iedom s’est aperçu que les personnes déposant des dossiers auprès de la commission sont plutôt des salariés. C’est-à-dire que les personnes ont un revenu, mais croulent sous des impayés trop importants. Et alors que ce sont plutôt les charges courantes qui entrainent des problèmes de trésorerie en métropole, ce sont davantage les crédits à la consommation qui pénalisent les dossiers locaux.

Ça ne concerne que les particuliers ?

Normalement oui, les dettes liées à une activité professionnelle concernent davantage le tribunal de commerce. Toutefois, une circulaire ministérielle datant de janvier rebat un peu les cartes pour les entrepreneurs individuels « très nombreux sur l’île ». « Il y avait un vide. A la commission, on leur disait de s’adresser au tribunal de commerce. Et là-bas, on leur répondait que c’étaient des dettes personnelles », fait remarquer Patrick Croissandeau. Dorénavant, les professionnels, comme les artisans ou commerçants par exemple, peuvent passer par le tribunal commerce, qui peut ensuite les rediriger vers la commission. Mais le directeur de l’Iedom dit ne pas s’attendre à un doublement des dossiers avec cette nouvelle disposition.

131 cas de leptospirose détectés à Mayotte en 2022

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La maladie se propage par contact avec l’urine d’animaux. A Mayotte, c’est souvent du rat qui est en cause.

Santé publique France a rendu son bilan annuel sur la prévalence de la leptospirose sur le territoire de Mayotte. Transmise par l’urine d’animaux infectés – souvent des rats – la maladie est habituellement bénigne, mais peut conduire à la mort dans ses formes les plus graves.

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Distribution des cas confirmés de leptospirose par année de prélèvement et taux d’incidence pour 100.000 habitants, de 2008 à 2022 à Mayotte.

En 2022, 131 cas de leptospirose ont été confirmés à Mayotte, contre une moyenne de 117 par an entre 2008 et 2021, rapporte l’agence nationale Santé publique France. L’incidence est tout de même en diminution par rapport à 2021 – année record avec 180 infections répertoriées. La leptospirose est une maladie potentiellement mortelle transmise par l’urine d’animaux infectés (rats, bovins, ovins, etc.) ou un environnement contaminé. Les symptômes vont du syndrome grippal bénin jusqu’à des atteintes viscérales potentiellement mortelles. Les données de l’Institut Pasteur montrent qu’en 2018, le taux d’incidence de la leptospirose à Mayotte était 70 fois supérieur à celui de la France métropolitaine.

Plutôt de mars à mai

Sur l’année 2022, le mois d’avril a enregistré le nombre le plus élevé de cas (58), deux mois après le pic de précipitations enregistré en février. La majorité des cas se concentrent sur la période de mars à mai, où les conditions de température et de pluviométrie sont propices à la survie dans l’environnement des leptospires, les bactéries à l’origine de la maladie. Les hommes (84 cas) ont été plus largement touchés que les femmes (47). L’âge médian des personnes infectées est de 28 ans. Après enquête, il a été constaté que la commune de Mamoudzou est celle qui enregistre le plus grand nombre de cas (43 confirmés en 2022 soit un taux d’incidence annuel de 60,2 pour 100.000 habitants). Les taux d’incidence les plus élevés sont observés dans les communes du centre et du sud, avec 78,5 pour 100.000 habitants à Chirongui, 78,4 à Ouangani, 75,7 à Dembeni et 72,6 à Kani-Keli.

En revanche, les taux d’incidence sont les plus faibles en Petite-Terre et dans le Nord, et aucun cas n’a été enregistré en 2022 dans la commune d’Acoua.

Mort d’un jeune homme de 18 ans roué de coups à Cavani

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Un jeune homme de 18 ans a été roué de coups, mardi après-midi. Celui-ci est décédé de es suites de ses blessures.

Des tensions et des affrontements sont apparus, mardi soir, dans les villages de Cavani et M’tsapéré. Ils pourraient être en lien avec ce qui s’est passé quelques heures plus tôt. Un jeune homme de 18 ans a été frappé avec une barre de fer sur le terrain synthétique du stade de Cavani. Nous avons appris, ce mercredi 15 février, que celui-ci a succombé à ses blessures.

Au cours de l’après-midi de mardi, une bagarre a éclaté sur le terrain synthétique de Cavani. Les circonstances sont encore floues, mais le conflit pourrait trouver son origine dans les affrontements inter-quartiers. Si le bureau du procureur de la République ne peut donner beaucoup d’éléments à ce stade, il nous a confirmé qu’un jeune homme de 18 ans a été roué de coups de barre de fer et que celui-ci est décédé à l’hôpital. Dans la soirée de mardi, des bandes de jeunes s’en prenaient d’ailleurs aux véhicules et aux passants dans les rues de Cavani et M’tsapéré (voir encadré).

Un regain de tensions à Mamoudzou

Ce n’est pas la première fois que des affrontements de ce genre surviennent à Mamoudzou, mais à l’approche des vacances scolaires, ceux-là deviennent particulièrement violents. La semaine précédente, le mercredi 8 février, un élève du lycée Younoussa-Bamana a été blessé à la tête avec une arme blanche, avant de réussir à se mettre à l’abri dans l’établissement. A midi, heure de sortie des classes le mercredi, la peur n’était pas retombée et un mouvement de foule des élèves lié à des jeunes qui voulaient en découdre a été observé par des témoins. Sept interpellations ont eu lieu, dont celle du principal suspect. Mineur et connu des services de police, il sera jugé le 9 mars.

Du côté de Cavani en tout cas, avec la nouvelle de la mort du jeune agressé, la police craint de nouvelles représailles, ce mercredi soir.

Un jeune garagiste attaqué à Cavani dans la soirée de mardi

On ne peut pas confirmer si les faits de la soirée ont un lien avec ceux du stade de Cavani, quelques heures plus tôt. Un jeune homme sans histoires a subi des coups, mardi soir, rue Babous Salama, à Cavani. Selon des témoins, « Mesmer » aurait croisé un groupe d’une quarantaine de jeunes armés de pierres et de bouteilles dans un escalier qui mène à Mandzarsoa. Faisant vite demi-tour, il a tenté de fuir le groupe qui serait aussi responsable des véhicules dégradés et d’un incendie dans le bas du quartier Bonovo, quelques minutes avant. « Ils disaient qu’il était de Doujani », raconte un témoin. Il s’est réfugié dans le restaurant face à l’emplacement où il répare habituellement des scooters. « Ils l’ont poursuivi à l’intérieur pour lui jeter leurs pierres, leurs bouteilles et même un extincteur », poursuit ce même témoin. Par réflexe, la victime a réussi à se protéger en partie avec une table.

« Mesmer » a été poursuivi jusque dans le restaurant en face de l’emplacement où il répare des scooters.

Soulaïmana Noussoura récompensé pour son engagement

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Il y avait beaucoup de monde, ce mardi, place de l’Artisanat à Sada, à quelques mètres de chez Soulaïmana Noussoura. Conseillers départementaux, maire de Sada, préfet de Mayotte, présidents des Cesem (Conseil économique, social et environnemental de Mayotte) et de la CCSM (Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte) ont souhaité assister à la remise de la médaille de l’engagement ultramarin au syndicaliste et écrivain mahorais. Agée de 55 ans, l’actuel chargé de mission du conseil départemental a été distingué pour son engagement dans le développement du territoire mahorais.
« Parfois, on me dit : « Noussoura, il rêve un peu ». Je dis : « Non, Noussoura, il rêve beaucoup » , a déclaré le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Entouré de sa femme et de ses enfants, l’homme a affiché son immense sourire habituel au milieu des chants, des danses et des prières, toutes dirigées vers ce fidèle serviteur de Mayotte.

La ville de Koungou condamne les dégradations de ses équipements sportifs

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La ville de Koungou est confrontée à des actes de vandalisme qui ont endommagé plusieurs de ses équipements publics ces dernières années. Dernier en date, le terrain multi-sport de Majicavo-Lamir, livré en 2020 pour un coût de 280 000€, est aujourd’hui impraticable et dangereux en raison de divers vols et dégradations. La main courante a été arrachée, le portail d’accès volé, les filets détachés et la peinture du sol dégradée. « Les réparations sont estimées à plus de 35 000€ », renseigne la municipalité dans un communiqué, précisant que « d’autres équipements sportifs ont fait les frais de ces actes malveillants », et que « les établissements scolaires ne sont pas épargnés ».

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La municipalité de Koungou appelle les citoyens à faire preuve de civisme et rappelle que toute dégradation d’équipement public est punie par la loi. La ville n’hésitera pas à engager des poursuites contre les auteurs et leurs tuteurs légaux si nécessaire. Le maire de Koungou, M. Assani Saïndou Bamcolo, déplore ces actes de vandalisme mais reste déterminé à améliorer la vie des citoyens. « De nouveaux équipements sportifs et culturels sont prévus pour poursuivre notre marche vers le changement », rapporte le service de la communication de la ville.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes