L’île tanzanienne de Zanzibar était le lieu de vacances pour des grand-mères et de grands-pères de la commune de Mamoudzou. Émerveillés, ils sont revenus, ce mardi à la mi-journée, et ont été accueillis par leurs familles respectives.
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Abdallah Zaïtouni, élue municipale de Mamoudzou, vice-présidente du CCAS (centre communal d’action sociale) et chef de la délégation de seniors revenus de huit jours de vacances en Tanzanie, croule sous les remerciements et les signes affectifs des 26 personnes âgées arrivées ce mardi à 12h30 à l’aéroport Marcel Henry de Pamandzi. Parmi eux, neuf grands-pères et treize grand-mères heureux du séjour qu’ils viennent de passer sur l’île de Zanzibar, du 28 février au 8 mars. « Un voyage qui s’est très bien passé hormis les escales à l’allée, mais surtout au retour, qui peut était éprouvant pour des personnes âgées », reconnaît la chef de délégation. Outre ces séniors, le groupe comprenait également des accompagnateurs, trois élus municipaux et trois agents de la commune de Mamoudzou.
L’idée de ce voyage remonte à 2021 et est consécutif à un déplacement d’élus de la ville chef-lieu dans le département voisin de La Réunion, à Saint-Pierre. Après s’être imprégnés du traitement particulier réservé aux séniors de cette ville du sud réunionnais, le maire de Mamoudzou a planché avec ses collaborateurs et collègues sur un projet de même type dans l’une des îles de l’océan Indien (Réunion, Maurice, Madagascar). L’âge (60 ans et plus) et le lieu de résidence figuraient parmi les critères de sélection de ces 26 personnes provenant de différents villages et quartiers de la commune chef-lieu de Mayotte. Au fil des mois et des ans, l’idée a fait son chemin et le choix s’est porté sur Zanzibar, un territoire dont l’histoire et la culture sont liées à celle de Mayotte, regorgeant de similitudes diverses et variées avec notre population.
Une nuit dans un hôtel de luxe
Pour les 26 personnes âgées concernées, ce voyage a été une occasion unique de découvrir brièvement le Kenya (durant une escale plus ou moins long à l’allée comme au retour), mais surtout l’île tanzanienne. Il leur a été permis de découvrir le cœur historique de la ville de Zanzibar où étaient gouvernées toutes les îles des Comores et l’Ouest malgache (avant la colonisation française), il y a quelques siècles. Ce déplacement leur a également donné l’opportunité de découvrir les origines de la danse tourab également pratiquée aux Comores et dans une moindre mesure à Mayotte. Ils ont aussi pu participer aux activités de l’association environnementale locale Tawa qui leur a permis de planter cinquante arbres. Le clou de ce déplacement aura sans doute été la nuit passée dans un hôtel cinq étoiles, prix initialement offert à deux cocos sorties vainqueurs d’un concours de miss l’année dernière. Un accueil chaleureux leur a également été réservé en milieu d’après-midi dans les locaux de l’hôtel de ville, avant qu’ils ne soient tous reconduits au sein de leurs familles respectives.
Et déjà le CCAS de Mamoudzou a dans ces cartons le projet d’un autre voyage pour une autre équipe de seniors, avant la fin de l’année 2023, dans une autre île de la région (Madagascar, La Réunion ou Maurice).
Après s’être rassemblé sur le parvis du comité du tourisme de Mamoudzou, près de la barge, le cortège composé de plusieurs centaines de manifestants s’est dirigé vers le rond-point SFR à Kaweni. La circulation est perturbée dans le chef-lieu.
Un accord historique a été récemment obtenu sur le traité sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, c’est-à-dire en haute mer (processus dit « BBNJ »), lors de la cinquième session de négociations intergouvernementale qui s’est tenue au siège des Nations Unies à New York, du 20 février au 4 mars.
Les océans sont l’un des principaux réservoirs de la biodiversité dans le monde, ce sont des puits de carbone essentiels à la régulation du climat et donc indispensables dans notre lutte contre le dérèglement climatique. Ils constituent plus de 90 % de l’espace habitable sur la planète et abritent quelques 250.000 espèces connues ainsi que de nombreuses espèces encore inconnues.
Quelques mois après l’adoption d’un accord lors de la COP15 Biodiversité visant à protéger 30 % des terres et des mers d’ici à 2030, l’adoption d’un traité sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine en haute-mer est une étape clé pour protéger l’océan et sa biodiversité et permettre un juste partage de ses ressources. Ce traité a vocation à élaborer un instrument international juridiquement contraignant afin de renforcer la gouvernance de la haute mer et d’établir les outils nécessaires à une protection effective de l’océan et à une utilisation durable de ses ressources.
Les 24 et 25 avril, la CCI France Mozambique et l’ambassade de France au Mozambique organisent un forum d’affaires à Maputo, la capitale du pays. Il rassemblera des entreprises mozambicaines, mahoraises, réunionnaises, métropolitaines et des structures du secteur public mozambicain. « Le Mozambique est un pays qui reste encore relativement méconnu des Français et le potentiel du marché mozambicain est souvent sous-estimé. Malgré les difficultés rencontrées dernièrement, le potentiel est bien réel et est pour vous l’occasion de penser business, créer ou renforcer des partenariats. Cet événement est l’occasion pour vous de faire des rencontres, d’élargir vos réseaux et de saisir les opportunités de développer des affaires »,promettent les organisateurs.
Les acteurs des secteurs de l’agribusiness, de la pêche, du transport, de la logistique, de la santé, du secteur gazier, énergies renouvelables, de l’électricité, de la gestion des déchets, du tourisme et de la finance sont invités. Le Medef, ainsi que la CCI, lancent un appel aux intéressés et leur donnent jusqu’au vendredi 10 mars. Le syndicat des chefs d’entreprise rappelle que « les frais relatifs au déplacement restent à la charge de l’entreprise souhaitant y prendre part ». De leur côté, la CCI de Mayotte et l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte) proposent « d’accompagner toutes les structures économiques souhaitant développer leurs activités à l’export ».
Les associations Cam (club d’athlétisme de Mamoudzou)et BTPTS (Bouge-toi pour ta santé) ont marché autour du lac Dziani, ce dimanche 5 mars, en l’honneur des droits des femmes et de l’égalité. 52 personnes se sont rassemblées pour cet événement. « La journée des droits des femmes et de l’égalité est officiellement le 8 mars, mais nous avons anticipé pour pouvoir faire notre événement un dimanche », indique le Cam, qui souhaite remercier les partenaires de sa section sport-santé (direction régionale des droits des Femmes et de l’Égalité, Agence régionale de santé, la Drajes, la Maison de Santé du lago, la MGEN, la commune de Mamoudzou, le conseil départemental et l’Ufolep).
En raison d’un mouvement de grève à l’initiative des syndicats CGT et FO, et de manifestation contre la réforme des retraites, il n’y aura pas d’accueil physique dans les locaux d’Électricité de Mayotte (EDM), ce mardi. « Nous resterons joignables via l’espace client ou par téléphone », indique toutefois le fournisseur d’électricité.
Le projet Plasma (« pollution aux microplastiques de lagon de Mayotte ») réunit des chercheurs en physique, chimie et sociologie autour de cette problématique.
En cette saison des pluies – qui draine de nombreux détritus dans notre lagon – le Parc naturel marin de Mayotte alerte sur la question des déchets plastiques, et notamment des plus petits d’entre eux. Depuis novembre dernier et jusqu’en juin prochain, le parc finance le projet Plasma, qui vise à quantifier le problème de la pollution aux microplastiques du lagon de Mayotte, et à en déterminer l’origine. Une équipe pluridisciplinaire de scientifiques est mobilisée, épaulée par des chercheurs en herbe, élèves de deux établissements scolaires de l’île.
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La modèle hydrodynamique de Cristèle Chevalier met en avant une zone de concentration des microplastiques dans la baie de Bouéni.
Prélèvements dans la Gouloué par les collégiens de Passamaïnty. (crédit : Cristèle Chevalier, IRD)
Analyse des microplastiques par les lycéens des Lumières. (crédit : Cristèle Chevalier, IRD)
Initiation à l’ethnographie. (crédit : Cristèle Chevalier, IRD)
Les élèves du collège de Passamaïnty impliqués dans le projet ont chacun élaboré une carte pour répertorier les usages de la rivière Gouloué, qui borde l’établissement. (crédit : Cristèle Chevalier, IRD)
A Mayotte, faute de tout-à-l’égout, nous avons le tout-au-lagon ! En cette période de saison des pluies, les déchets sont immanquablement ravinés par les fortes précipitations tout droit dans la mer qui nous entoure. Si les bouteilles en plastique, ou les incontournables savates « White Dove » se repèrent facilement – flottant à la surface – d’autres détritus, plus petits, plus discrets, soulèvent une inquiétude particulière. Les microparticules de plastiques, ou « microplastiques » sont issus de la dégradation d’objets plus gros. « Compte tenu de leur taille comparable à celle des organismes du plancton, les microplastiques sont ingérés de façon accidentelle par le zooplancton, et de nombreux animaux marins consommateurs de plancton. […] Le plancton étant la base de la chaîne alimentaire, les conséquences peuvent être dramatiques pour l’ensemble des espèces : troubles physiologiques, altération de la productivité de ces animaux et in fine de l’efficacité de la chaîne alimentaire », renseigne le Parc naturel marin de Mayotte dans un communiqué, précisant que ces perturbations peuvent entraîner « une désoxygénation des océans ». Gloups !
En réponse, et dans la lignée de la création – en 2017 – d’un Observatoire des déchets marins, le parc finance, à hauteur de 60.000 euros, le projet Plasma (« pollution aux microplastiques de lagon de Mayotte »), qui réunit des chercheurs en physique, chimie et sociologie autour de la problématique. « Le projet a deux grands objectifs », renseigne Cristèle Chevalier, chercheur en océanographie physique à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), et spécialisée dans la modélisation des courants marins dans les lagons. « Dans un premier temps, il s’agit de mieux comprendre la dynamique des microplastiques dans le lagon : de savoir en quelle quantité ils se trouvent, et comment ils circulent. Ensuite, nous chercherons à déterminer leur origine. Proviennent-ils uniquement du littoral mahorais, ou entrent-ils aussi dans le lagon depuis l’océan ? », indique-t-elle.
Localiser les zones polluées dans le lagon
Pour tenter de répondre à ces questions, la scientifique développe un modèle de courantologie à l’échelle du lagon de Mayotte. « On a besoin de comprendre la dynamique des courants car ce sont eux qui transportent les objets : le plancton qui est incapable de nager, mais aussi les déchets ! Donc on calcule les courants et après on essaye de voir comment se déplacent les microplastiques avec ces courants », détaille Cristèle Chevalier. « Cela ressemble un peu à de la météorologie. Le modèle repose sur tout un système d’équations qui déterminent les mouvements marins en fonction des marées, des vents, de la houle. Cela représente plusieurs dizaines de milliers de lignes de code ! », renseigne-t-elle. Son modèle met ainsi en évidence des « zones de concentration », où s’accumulent les microplastiques, et des « zones de dispersion », où ils ne restent pas. Par exemple, la baie de Bouéni retiendrait les déchets microplastiques, tandis qu’ils se disperseraient plus rapidement dans la zone de Longoni. Des prélèvements seront effectués en mer pour valider le modèle. « Dans une logique pluridisciplinaire, nous rencontrerons également les professionnels du lagon : les plongeurs, les pêcheurs… pour qu’ils nous détaillent les courants qu’ils observent au quotidien », précise Mathieu Leborgne, enseignant-chercheur de sociologie, également impliqué dans le projet.
Dans un second temps, Plasma s’intéresse au continuum terre-mer, c’est à dire « à la dynamique qu’il y a entre certains bassins versants de rivières et le lagon, qui est le réceptacle de tout ce qui se trouve en amont », indique le sociologue. « Pour cela, on a déployé un dispositif de science participative ». Deux classes – respectivement du collège de Passamaïnty et du lycée des Lumières de Kaweni – ont été mobilisées. Les chercheurs en herbe, « à la fois ethnologues et scientifiques », ont ainsi effectué des prélèvements d’eau des rivières pour en déterminer la teneur en microplastiques, et ont mis en œuvre un protocole d’enquête ethnographique. « Pendant deux heures, nous avons arpenté le cours de la rivière. Les élèves devaient relever sur une carte l’ensemble des pratiques observées en lien avec la rivière. Qui s’en sert ? Pour quoi faire ? », explique le sociologue. Cette observation de terrain doit aider à déterminer la source des microplastiques trouvées dans les rivières, et drainés dans notre lagon : le linge des lavandières, les pneus qui servent de barrages informels sont autant de pistes à explorer. Un questionnaire sur les rapports locaux aux déchets est en cours de passation par les élèves auprès de leurs familles et amis. « Pour nous, scientifiques, cette démarche est d’autant plus intéressante qu’elle nous permet de collecter des données issues de milieux qui nous sont normalement très difficiles d’accès », avance Mathieu Leborgne. Les élèves présenteront le fruit de leur travail au mois de juin prochain. D’un point de vue recherche, les modèles de courantologie et d’analyse de dispersion des particules devraient être terminés d’ici l’année prochaine. « C’est le temps qu’il faut compter pour l’analyse des échantillons et prélèvements », précise Cristèle Chevalier. « Ensuite, on écrira des articles scientifiques dessus ! »
Quelle suite concrète pour les conclusions scientifiques qui seront établies ? « Le projet Plasma est un outil qui doit nous permettre de faire émerger des solutions concrètes. Une fois que l’on saura combien de microplastiques nous avons, à quels endroits, et que nous aurons compris d’où ils proviennent, alors nous pourrons alerter les collectivités locales pour qu’elles prennent des mesures », détaille Clément Lelabousse, chargé de mission qualité de l’eau au Parc naturel marin de Mayotte, qui se projette déjà sur un « Plasma 2 ».
Les stagiaires mahorais ont suivi une certification de qualification professionnelle à Cannes.
Depuis plusieurs mois, huit Mahorais(e)s suivent une formation de steward dans le yachting. Ce projet, réalisé à l’initiative de Pôle emploi et du conseil départemental de Mayotte, est une grande première pour le territoire. Après deux mois de formation à la faculté des métiers de Cannes, le cursus arrive à son terme pour les formés à l’hôtellerie de luxe et au secteur du yachting. L’occasion de faire un point sur ce projet avec Stéphane Gouy, référent maritime secteur économie bleue à Pôle emploi.
Au cours de la formation, des cours de cuisine ont été donnés aux stagiaires.
Flash Infos : La session de formation de stewards et stewardesses du yachting arrive à son terme, quel était le projet et où en sommes-nous ?
Stéphane Gouy : Le projet a démarré il y a un peu plus d’un an et demi. A la sortie de la crise Covid, beaucoup de personnes ont quitté le secteur du yachting, il y a donc eu une importante pénurie de main d’œuvre. Nous avons travaillé sur ce projet pour donner suite aux importants besoins de recrutement. C’était un projet très ambitieux, car le secteur du yachting est un secteur de luxe. A Mayotte, nous n’avons pas de yacht, mais nous avons des personnes très motivées. Je croyais en les candidats que nous avions localement à Mayotte pour intégrer cette formation. Dans un premier temps, nous avons échangé avec le conseil départemental de Mayotte et Ladom (L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité), pour lancer une première action, un premier jet de formation pour répondre à deux objectifs : le premier de donner l’occasion à des personnes motivées d’exercer dans le secteur du yachting et le second de permettre à Mayotte de se positionner sur ce marché d’hyper-luxe, mais aussi de faire exister l’île comme un réservoir potentiel de compétences.
L’objectif pour les stagiaires est de trouver un emploi en métropole. Nous avons donc bâti tout un programme, pour permettre aux Mahorais d’obtenir une expérience dans l’hôtellerie, de savoir nager et de parler anglais. La formation s’est déroulée avec une immersion au Kenya dans un hôtel de luxe pendant plus d’un mois, d’une immersion de quinze jours à l’école maritime de Mayotte et de tests de natation avec la validation du 50 mètres nage-libre. A la suite, sept stagiaires sont partis en métropole à Cannes, pour suivre une formation certifiante.
F.I. : Quel a été l’objectif de cette formation certifiante à Cannes et son programme ?
S.G. : Les sept stagiaires ont passé deux mois à la faculté des métiers hôteliers de Cannes pour obtenir un certificat de qualification professionnel (CQP) hôtelier « personnel de bord », validé par la Fédération des industries nautiques et reconnu par les professionnels du secteur. C’est la première fois que Mayotte est représentée dans ce cursus. Ce CQP a pour but de former des personnes totalement autonomes sur un bateau. Au cours de la formation, des stages ont eu lieu chez un loueur de bateau de luxe pour aborder la partie entretien. Par la suite, un autre a eu lieu sur différents bateaux allant de 24 à 50 mètres. Chacun a pu réaliser un stage embarqué de huit jours.
Concrètement, pendant les deux mois de formation, les stagiaires ont appris la fleuristerie, la mise en place de table, le service en restauration et au bar, la cuisine, l’entretien, le repassage, le nettoyage et entretien des chambres. Tous les aspects que l’on peut apprendre au même titre que pour exercer dans un hôtel cinq étoiles. A la fin du CQP, les stagiaires ont passé plusieurs épreuves, écrites et orales, dont une soutenance de stage, le tout face à un jury de haut niveau réunissant des gouvernantes d’hôtel cinq étoiles, de capitaines de yacht ou encore de responsables de société. Les résultats ne sont pas encore donnés, ils le seront sous quelques jours.
F.I. : Avez-vous un petit mot sur les stagiaires ?
S.G. : Les stagiaires ont été formidables, car il y a plusieurs choses qui ne se sont pas passées comme sur le plan. Ils ont été là. Je peux dire que ça a été des guerriers et ils ont répondu présent du début à la fin. Les stagiaires ont également donné une très belle image d’eux et de Mayotte lors de leurs stages. Ils ont pu réellement se former à l’hôtellerie haut de gamme et embarquée.
A titre d’exemple, l’une de nos stagiaires de 18 ans du nord de Mayotte, a été embauchée sur un yacht de 33 mètres pour la saison qui débute. En termes de résultats, on est à quatre voire cinq personnes qui seront au travail d’ici à la fin du mois de mars, sachant que la saison débute fin-mars dans le yachting. Malheureusement, il y a deux personnes qui n’ont pas réussi la visite médicale spécifique à ce secteur. Mais au niveau des résultats, nous avons un objectif largement atteint.
F.I. : Quels sont les retours que pourriez-vous faire sur cette première formation ?
S.G. : Cette première formation a été marquée par un réel engagement des stagiaires et par un vrai travail partenarial, avec le Pôle emploi Paca, mais aussi avec le conseil départemental de Mayotte et Ladom, et plus généralement au réseau Pôle Emploi. Un premier bilan va être réalisé et pour la suite, l’idée est de reconduire cette formation, mais d’ajouter un stage afin de réaliser l’orientation du stagiaire soit dans le yachting, dans la cuisine, dans le service ou employé d’étages dans l’hôtellerie. Pour cette première, nous éprouvons une immense fierté d’avoir pu réaliser ce projet, avec seulement quatre mois de formation. Mayotte existe aujourd’hui dans le domaine de yachting en métropole. Cela a permis de créer une vitrine et peut permettre de développer de nouveaux projets.
Mariam Saïd Kalame enlace Soula Saïd-Souffou, le 2 octobre 2022. Ils viennent de remporter l’élection départementale partielle du canton de Sada et Chirongui.
Sociologue de formation, Mariam Saïd Kalame vient de rentrer deux fois dans l’histoire (politique) de Mayotte, en seulement quelques mois. Celle qui a battu (avec Soula Saïd-Souffou) Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim à la tête du canton de Sada-Chirongui vient d’être désignée porte-parole du parti Renaissance, avec effet ce jeudi 9 mars. La conseillère départementale de Sada-Chirongui n’a rien perdu de la combativité qui la caractérise.
Conseillère départementale depuis octobre 2022, Mariam Saïd Kalame sera très bientôt la porte-parole du parti Renaissance à Mayotte.
Flash Info : Quel est le premier bilan que vous dressez après quelques mois passés à la tête du canton de Sada-Chirongui ?
Mariam Saïd Kalame : En ma qualité d’élue du canton de Sada-Chirongui, je suis satisfaite d’avoir été entendue par les électrices et les électeurs et au-delà de toutes les Mahoraises et Mahorais au-devant desquels j’ai pu dégager beaucoup d’énergie pour promouvoir des projets et des idées pour l’avenir de notre département. Et vous pouvez me croire, ça n’a pas été facile car rien ne m’a été épargné, mais c’est le jeu classique de la politique. Certaines dates restent ancrées à vie dans mon esprit. Le 22 juillet 2022, à 12 h 05, je reçois un coup de file m’annonçant que le Conseil d’État venait d’annuler définitivement l’élection de Mansour Kamardine et de sa binôme Tahamida Ibrahim à la tête du canton de Sada-Chirongui. La préfecture de Mayotte avait 45 à 90 jours pour organiser un nouveau scrutin. Finalement, les nouvelles élections se sont tenues deux mois plus tard en septembre. Dans ma tête, à aucun moment je n’avais envisagé ce qui allait suivre. Dans mon groupe politique, personne ne m’avait annoncé que je repartais en campagne à la mi-août sans le binôme (N.D.L.R. Mohamed Abdou) qui m’avait accompagné en 2021 et qui s’était énormément dépensé devant la justice pour faire annuler cette élection. Je l’ai appris de la bouche même de l’intéressé un matin à 6 heures, « je t’informe que pour des raisons personnelles et professionnelles je ne serai peut-être plus de la partie ».Malgré le contexte particulier qui prévalait, il m’a fallu donc six semaines pour trouver un binôme, bâtir un projet, mener campagne et gagner les élections.
F.I.: Votre prise officielle de fonction n’est pas passée inaperçue. Quelle impression vous laisse cette expérience ?
M.S.K : Mes impressions à propos de l’accueil qui nous a été réservé, mon binôme Soula Saïd-Souffou et moi-même au cours de la journée du 17 novembre 2022, c’est que les élections ont été respectées. Et conformément aux souhaits des électeurs de Sada-Chirongui, nous avons tendu la main à la majorité en place au conseil départemental. Celle-ci n’en a pas voulu, le mot d’ordre a été « ne nous les envoyer pas ! ».Notre péché a été d’avoir battu Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim, deux membres importants de la majorité, dans une élection partielle. J’assume pleinement ce fait et je n’en éprouve aucun regret pour cela ! Je n’ai donc éprouvé aucune rancœur, je suis restée imperturbable parce que j’étais là dans cet hémicycle en qualité d’élue d’une population. Il y a un point commun à toutes les différentes fonctions que j’ai occupé dans cette île, c’est le service à la population. J’ai été désigné pour siéger à un minimum de commissions. C’est la loi qui veut cela et il n’y a rien de particulier à souligner. Je me fais un plaisir fort à siéger, avec les mêmes personnes qui m’ont méprisé en novembre 2022. Je siège régulièrement, je travaille aux commissions, je donne mon avis et tout se passe correctement. C’est juste un jeu de rôle. Au risque de me répéter, non, je ne regrette pas d’être là, et je crois beaucoup à l’avancement des choses en faveur de cette île. Vous entendrez parler de moi très bientôt. Je viens en effet d’être désignée porte-parole du parti Renaissance (celui du chef de l’État Emmanuel Macron) à partir du jeudi 9 mars. C’est la première fois que j’adhère à une formation politique. Dans le souci de satisfaire les attentes de la population de Sada-Chirongui, je me dois d’étudier toutes les possibilités qui se présentent afin de leur donner raison de nous avoir choisi mon binôme et moi pour défendre leurs intérêts au sein de l’assemblée départementale.
F.I. : Vos adversaires mettent en exergue un manque d’expérience politique par comparaison à votre ancien concurrent, Mansour Kamardine. Vous leur répondez quoi ?
M.S.K: Je vais être claire avec vous. Ma première aventure électorale remonte à 2021 dans la municipalité de Chirongui sur la liste de Roukia Lahadji. Je siège au conseil municipal de Chirongui, bien avant le Département. A 50 ans passés, j’ai eu le temps de construire une famille, une carrière professionnelle, me faire de la place en qualité de fonctionnaire et une notoriété sur l’ensemble de ce territoire pendant vingt ans, à des postes à responsabilité. Donc ce n’est aucunement une recherche de promotion sociale qui m’amène au conseil départemental. Ma vision de la politique, c’est se mettre au service de la population. En dehors des « bobos et maladies » dont nous les humains sommes parfois sujets, nous sommes élus pour être au service de la population. Ma décision [de me porter candidate à la fonction d’élue départementale] a été mûrement réfléchie, je me suis lancé dans cette aventure en mon âme et conscience et en parfaite connaissance des rouages politiques auxquels peuvent se heurter des hommes et des femmes élus. A travers mes expériences professionnelles précédentes, au sein de cet hémicycle, j’ai appris que les problèmes se règlent en dehors de la politique politicienne. Il faut mettre en valeur les techniciens et travailler avec eux si l’on veut faire avancer les choses et faire aboutir les dossiers. Et c’est ce que j’ai organisé pour ce mardi matin à 9 heures dans les locaux de la mairie de Chirongui avec les agents de toute une direction de nos services. Le refus de certains aux commandes du Département de nous attribuer des bureaux mon binôme et moi (N.D.L.R. la majorité départementale considère que les conseillers d’opposition peuvent se partager leurs locaux) ne sera pas un frein pour nous d’assurer les missions qui nous sont confiées. Et jamais je ne m’abaisserai à manquer du respect au président du conseil départemental (N.D.L.R. Ben Issa Ousseni) ou à tout autre élu pour cela. Ils ont une légitimité conférée par la population à travers le choix des urnes, ils sont tous respectables, qu’ils siègent au sein du groupe de la majorité ou de l’opposition.
F.I. : Comment se passe votre relation de travail avec votre binôme ?
M.S.K. : Je tiens à rendre un hommage appuyé à mon binôme Soula Said-Souffou, une personne qui aime particulièrement Mayotte, qui a toujours su distinguer les besoins et défendre les intérêts de notre île. Il en a fait la raison de sa vie et l’a prouvé à diverses occasions, dans les conditions difficiles du déroulement de ces élections départementales partielles de 2022. En seulement cinq semaines, il a su s’adapter et participer à la construction du projet politique que nous défendons ensemble dans le cadre de cette mandature. Je prends l’engagement que cette expérience ira jusqu’au bout et que nous ferons tous les deux tout ce qui est en notre capacité pour mener notre mandature à son terme dans le seul intérêt de notre population.
Farrah Hafidou est présidente de la fameuse couveuse d’entreprises Oudjerebou.
L’une est membre du conseil économique, social et environnemental (CESE), de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte, et cheffe d’entreprise. L’autre est présidente de la fameuse couveuse d’entreprises Oudjerebou et participe aux côtés de sa sœur au développement d’Idephi, dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage. Nadine et Farrah Hafidou ne cessent d’avancer, emmenant leurs collaborateurs et leur île dans leur sillage. Mayotte Hebdo dresse un portrait des deux sœurs à l’occasion de son dernier numéro consacré à la journée internationale des droits des femmes.
Nadine Hafidou est membre du conseil économique, social et environnemental (CESE) et de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte.
Il est des familles touchées par la fibre entrepreneuriale, y compris à Mayotte, second territoire le plus dynamique de France en termes de créations d’entreprises, avec 1 802 en 2021. C’est sûrement le cas de la sororie Hafidou, comptant Farrah, la petite sœur, et Nadine, l’aînée. Cette dernière a déjà atteint des sommets : neuvième ultramarine à siéger au CESE, la « troisième chambre » de France après l’Assemblée nationale et le Sénat, Nadine Hafidou y est surtout l’une des rares mahoraises, suivant d’autres femmes telles que Sarah Mouhoussoune. Reconnue pour ses compétences et appréciée pour son curriculum vitae bien fourni, notamment grâce aux actions menées lors de sa présidence au sein de l’association des CCI d’Outre-mer (Acciom), Nadine Hafidou est aussi l’une des meilleures porte-paroles des entreprises du 101ème département français.
Nommée jusqu’en 2026 au CESE, la cheffe d’entreprise est vice-présidente de la Délégation aux Outre-mer et membre de la commission ‘nvironnement, émettant donc des recommandations au niveau national. Elle ne laisse pas pour autant tomber son bébé, la société Deltah Immo, devenue Idephi, qu’elle cogère avec sa sœur, Farrah. Cette dernière agit également dans l’intérêt des entrepreneurs mahorais, présidant la couveuse d’entreprises Oudjerebou, située à Cavani. L’organisme, existant depuis treize années, a accompagné – ou couvé – plusieurs dizaines de projets avec succès, et n’hésite pas à multiplier les partenariats avec les institutions et entreprises locales, sous l’impulsion de sa présidente. Oudjerebou faisait notamment partie du jury pour les derniers Trophées mahorais de l’entreprise, organisés par la Somapresse.
L’entrepreneuriat au féminin
La couveuse s’est également distinguée en accompagnant des jeunes de quartiers prioritaires, mais aussi et surtout des femmes mahoraises, via le réseau « Marraine et moi », mettant en relation nouvelles et anciennes entrepreneuses locales. Il faut dire que Farrah Hafidou avait de quoi témoigner d’une détermination sans limites pour les femmes du département, ayant vu sa sœur grimper les échelons locaux et nationaux. Nadine n’est en effet pas arrivée là par hasard, ni sans appuyer ses semblables. Dès ses débuts dans le monde de l’entreprise, elle souhaite donner l’exemple et incite les femmes à fonder leurs sociétés. Elle crée alors « l’entrepreneuriat au féminin » à Mayotte et devient la présidente de l’association. Suite à cela, tout s’enchaîne : élue à la CCI Mayotte en 2016, bras droit du président actuel à la CCI France, puis présidente et vice-présidente de l’association des CCI d’Outre-mer (Acciom), avant de siéger au CESE depuis 2021. Et, vu la jeunesse et le dynamisme des deux sœurs, nul doute que les parcours de Nadine et Farrah Hafidou ne sont pas terminés, pour le plus grand bonheur des entreprises de l’île au lagon.
Retrouvez l’intégralité de la liste des femmes qui font et feront Mayotte dans le numéro 1033 de Mayotte Hebdo, disponible gratuitement ici : www.mayottehebdo.com/mayotte_hebdo/
Depuis le 29 novembre, date de mise en service de la déviation à Passamaïnty sur la RN2, les véhicules empruntaient la future voie de bus. Ces travaux ont permis à la communauté d’agglomération de Dembéni–Mamoudzou (Cadéma) de réaliser la pose de canalisation d’un nouveau réseau d’eau potable, ainsi que de créer deux nouveaux carrefours, qui possèdent désormais des feux de circulation. Réalisé dans le cadre du projet Caribus, ce chantier avait créé de nombreux embouteillages, ce qui avait conduit l’intercommunalité à mettre en place des navettes gratuites. Depuis ce lundi 6 mars en milieu de matinée et après plusieurs semaines de travaux, la circulation sur les futures voies de bus est terminée ! En effet, les véhicules circulent de nouveau sur le tracé original de la route nationale et doivent s’adapter aux nouveaux croisements.
Le sauteur en longueur et spinteur mahorais de 29 ans faisait partie des prétendants au titre de Mister France, dont la cérémonie s’est déroulée, ce samedi, à Poissy (Yvelines). Ce concours, équivalent de Miss France chez les hommes, départageait 29 candidats. Originaire de Mamoudzou, Djassim Ahamada est le premier Mahorais à terminer sur un podium. Il s’est classé, en effet, premier dauphin, juste derrière Lisandre Van Muylders, Mister Corse et nouveau Mister France. Précédemment, il avait rejoint la liste des douze finalistes à la fois choisis par le public et sur la base de ses résultats au concours de culture générale.
L’intersyndicale de Mayotte (UI-CFDT, UD-FO, CFE-CGC, FSU, CGT-Ma, SUD-Solidaire, Unsa) appelle toutes et tous les travailleuses et travailleurs (public, privé, jeunes et retraité) à se mobiliser, se mettre en grève et à manifester le mardi 7 mars 2023, à 8h, sur le parvis du comité de tourisme, à Mamoudzou.
Cet appel à la mobilisation est réaliser afin d’exiger : le renoncement du gouvernement au report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation ; l’application du taux et du plafond de la sécurité sociale de droit commun sur les calculs de pensions, pour une retraite digne ; l’ouverture des droits aux régimes complémentaires de retraite (IRCANTEC, AGIRC-ARRCO) ; l’application du code de la sécurité sociale ; l’application du SMIC de droit commun et en finir avec les discriminations ; l’extension des conventions collectives nationales ; l’alignement de l’indexation des salaires à 53% pour finir avec les disparités de traitement ; l’application du droit commun sur les minima-sociaux (allocations familiales, logement, rentrée scolaire, ASPA, AAH, RSA, prime d’activité, …) ; la revalorisation de la carrière des anciens agents de l’ex-fonction publique locale de la CDM en reprenant en compte leur ancienneté générale de services (AGS) ; la reprise de la totalité de la carrière des énergiciens de Mayotte par la Caisse Nationale de retraite des IEG (CNIEG) ; l’harmonisation des pensions des agents de la FP ; le maintien de la bonification outremer ; le maintien et l’application à toutes et tous de l’indemnité temporaire de retraite (ITR).
« Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures. Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs sur 10 se disent opposés au projet de réforme », affirme l’intersyndicale.
Le programme inter outre-mer pour des bâtiments résilients et économes en énergie (Ombree) a été mis en place par l’État, en 2020, pour permettre aux territoires ultramarins de réduire leurs consommations d’énergie. Il permet aux professionnels de la construction de développer leurs connaissances, de partager les bonnes pratiques et de valoriser leurs retours d’expériences issus du terrain. Pour compléter ce dispositif, une plateforme collaborative vient d’être lancée. Appelée Pergola, elle permet de créer un espace pour mutualiser les différentes ressources locales relatives aux bâtiments et aux économies d’énergie, et ainsi de créer une communauté autour des professionnels de la construction des territoires ultra-marins déjà engagés (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Nouvelle-Calédonie et Mayotte).
A Mayotte, aucun outil d’évaluation des actions en éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) n’existait encore. Or, ce type d’outil permet notamment d’avoir une vision globale de l’EEDD sur un territoire. C’est ainsi que le Réseau EEDD 976 a demandé le déploiement du tableau de bord EEDD à Mayotte ; celui-ci est actif depuis janvier 2023. Plus d’une vingtaine de structures ont déjà rejoint le tableau de bord EEDD.
Le réseau EEDD 976 pourra collecter les données liées à son territoire. Une association ou autre structure EEDD quant à elle pourra obtenir des données facilement et rapidement exploitables (graphiques, cartes, tableaux, etc.) pour son rapport d’activités et ses bilans annuels par exemple. Aux niveaux régional et national, cet outil permet d’obtenir une vision globale de l’EEDD sur un territoire (nombre d’animations, d’emplois, de participants, de partenaires, etc.), d’évaluer son action, puis de communiquer, et de participer à la construction des politiques en EEDD. Toute structure contribuant de près ou de loin à l’EEDD à Mayotte est la bienvenue.
A l’occasion du Salon international de l’agriculture, qui s’est terminé ce dimanche, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, a annoncé le lancement du dispositif France 2030 et a dévoilé le contenu du plan pour l’agriculture biologique. Pour soutenir le déploiement concret de l’innovation dans le monde agricole, un dispositif d’aide directe aux investissements des agriculteurs est lancé dans le cadre de France 2030. Le dispositif « Équipements pour la troisième révolution agricole » a été lancé à l’occasion du Salon de l’agriculture. Ce guichet, opéré par FranceAgriMer, est ouvert pour accompagner tous les acteurs de monde agricole, individuels et collectifs. Pour déployer pleinement l’innovation au cœur des exploitations, dans tous les territoires, les agriculteurs seront soutenus dans l’achat de matériels innovants, grâce à une enveloppe de 400 millions d’euros, dont 100 millions fléchés sur les filières fruits et légumes. Les matériels éligibles ont été sélectionnés sur l’optimisation des ressources en eau, la sobriété énergétique des installations, l’adaptation aux aléas climatiques et sanitaires. Ce dispositif France 2030 est au service de la souveraineté alimentaire, pour renforcer la résilience et l’adaptation de l’agriculture française.
D’une autre part, le plan pour l’agriculture biologique vise à apporter une aide d’urgence aux exploitations du secteur en difficulté. Ce secteur connait, comme toutes les filières agricoles, des difficultés conjoncturelles liées au contexte d’augmentation de charges, qui accentue un replu de la demande en certains produits biologiques. Pour permettre au secteur de poursuivre sa dynamique, des mesures additionnelles ont été annoncées, via des mesures conjoncturelles immédiates afin d’apporter une aide d’urgence à celles des exploitations en agriculture biologique qui sont en grave difficultés économiques, par le déploiement d’un fonds doté de dix millions d’euros. Mais aussi, par des mesures structurelles de long terme, par la mise en place d’un travail interministériel et par une réforme de la gouvernance de l’agence BIO.
La préfecture de Mayotte indique que, le jeudi 2 mars, la direction départementale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (Daaf), avec l’appui de la police nationale, a procédé à la destruction d’une charbonnière illégale d’un volume de 40 m³, au lieu-dit Chaouéni à Mtsapéré, commune de Mamoudzou. Cette action a été entreprise dans le cadre du plan d’actions de la mission inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (Misen 976). « La Daaf rappelle que la pratique du charbonnage est strictement réglementée et que les contrevenants à la réglementation s’exposent à des poursuites au titre du code forestier », est-il rappelé.
Estimés à 200 millions d’euros, les travaux du Caribus sont prévus jusqu’en 2026. Le parcours de la ligne 1 commence à se dessiner à Passamaïnty.
Projet phare de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadéma), le Caribus est passé dans sa phase travaux depuis quelques mois. Le chantier se rapprochant du centre de Mamoudzou, il devient plus que nécessaire de développer des alternatives (vélos, bus, navettes maritimes) pour réduire les perturbations.
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Rachadi Saindou, président de la Cadéma, et Fabien Trifol, directeur adjoint de l’aménagement, ont présenté en compagnie des directeurs de pôle les dernières réalisations de la collectivité.
Les passages-piétons du carrefour de Passamaïnty sont dessinés, ce vendredi 3 mars.
Eva Kerharo devient directrice générale des services (par intérim) de la Cadéma. Elle remplace Haïroudine Anzizi qui succède à Denis Chopin en tant que DGS de la communauté de communes de Petite-Terre.
Où en est la première ligne ?
Sur les quatre lignes de bus (Hauts-Vallons-Passamaïnty, Passamaïnty-Dembéni, Hauts de Mamoudzou et Vahibé-Passamaïnty), la première est celle qui connaît l’avancée la plus visible ces derniers mois. Les feux sont désormais installés à Passamaïnty. Parmi les gros travaux dans les prochaines semaines, l’aménagement de la voie au niveau du rond-point SFR aura lieu au mois d’avril. Président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadéma), Rachadi Saindou prévient que le développement de Caribus ne pourra sa faire sereinement sans le développement d’alternatives à la voiture. « Si on ne fait rien, ça va être le gros bordel. »
Est-ce que les navettes fonctionnent bien ?
Premier exemple, le feu de chantier à Passamaïnty a entraîné des embouteillages encore plus conséquents que d’habitude en novembre, forçant la Cadéma à mettre en place une première ligne de bus gratuits depuis Hajangua, jusqu’à Kawéni. Celle-ci a trouvé peu à peu son public. Les taux d’occupation des bus ces dernières semaines dépassaient souvent les 50%, avec un pic à 84% à 5h du matin. De 1.317 personnes transportées au cours de la semaine du 12 décembre, leur nombre est passé à 3.229 pour celle du 13 février. « Sur le parking de Tsararano, un homme m’a dit qu’en rentrant le soir, il pouvait jouer avec ses enfants et discuter avec sa femme », raconte Ludovic Mihai, le directeur mobilités de la Cadéma.
Le système va-t-il se développer dans le nord de l’agglomération ?
C’est le souhait de la Cadéma qui envisage l’ouverture d’une deuxième ligne dans le sens Kawéni-Mamoudzou dans deux mois. Il n’est pas exclu qu’elle parte de Longoni, l’agglomération étant en pourparlers avec sa voisine, la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte. « L’idée, c’est de réduire le flot de voitures depuis la commune de Bandraboua », explique le président de la Cadéma.
Et les autres modes de transport ?
« Nous parlons de mobilités à la Cadéma, pas de mobilité. On ne voit pas l’intérêt d’avoir que du bus, il nous faut du vélo, des navettes maritimes », fait valoir le directeur mobilités, qui insiste sur l’accès aux vélos. « Il faut une acculturation au vélo. A Mayotte, il n’est pas encore développé. » L’agglomération encourage d’ailleurs les plus jeunes en réalisant des actions dans les écoles. Elle s’appuie aussi sur une prime à vélo versée sous la forme de bons d’achats. Plusieurs centaines de ces bons ont été distribuées dans les deux communes. Concernant les infrastructures, un schéma directeur cyclable, qui inclut la création de pistes cyclables, va voir le jour.
Les navettes maritimes vont-elles voir le jour ?
Un projet du conseil départemental prévoit depuis des années la création de lignes maritimes comme alternative à la route. Las d’attendre la collectivité départementale, la Cadéma a décidé de se saisir du dossier. Une première ligne Iloni-Mamoudzou doit voir le jour avec des navettes de 50 passagers ayant une motorisation propre. Le marché de conception-réalisation va être lancé ce mois-ci, la collectivité espère la lancer « début 2024 ». Elle pourrait être suivie par une autre ligne plus petite allant de la plage d’Hamaha à la barge de Mamoudzou. Cela pourrait réduire considérablement les temps de trajet depuis le nord de la commune. En outre, le ponton d’Hamaha pourrait faire l’objet d’un partenariat public-privé avec le concours du propriétaire de l’hôtel Hamaha. « Ils avaient eux aussi un projet de ponton », indique Rachadi Saindou.
Les travaux de l’hôtel de ville de Sada ont démarré le 1er mars. Crédit : Commune de Sada.
Alors que la commune est dépourvue de mairie depuis 2019, les travaux de son nouvel hôtel de ville viennent de commencer. Un projet évalué à onze millions d’euros qui devraient permettre de regrouper les différents employés.
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Ce nouvel hôtel de ville permettra de réunir les employés et leurs compétences sur un même site. Crédit : cabinet Co-architectes.
Le nouveau bâtiment s’étendra sur 1 855 m² et comprendra deux étages. Crédit : Commune de Sada.
Les premiers coups de pelleteuse ont été donnés sur le site du nouvel hôtel de ville de Sada. La commune de 11.000 habitants a lancé les travaux, ce mercredi 1er mars. La collectivité était en effet dépourvue d’édifice municipal depuis la destruction des six bâtiments de l’ancienne mairie, lors de la précédente mandature, en 2019, pour cause de vétusté. L’objectif de cette nouvelle enceinte sera ainsi de regrouper les employés de la commune et leurs compétences, qui étaient jusqu’à lors dispersés sur huit sites différents.
Un bâtiment de 1.855 m² avec deux étages
Les travaux devraient durer 24 mois pour un montant prévisionnel de onze millions d’euros. C’est le cabinet Co-architectes spécialisé dans l’architecture bioclimatique tropicale et basé dans la ville de Saint-Pierre à La Réunion, qui a pensé ce projet. Au-delà de la construction d’une mairie, l’idée était de dégager de l’espace public, d’en faire un lieu de vie et de respiration, reprenant les coutumes de Sada et de l’île. Le nouvel édifice, construit sur un terrain de 2.633 m², s’étendra sur 1.855 m² de plancher et comprendra deux étages. La municipalité espère une livraison de l’édifice en début d’année 2025.