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Double meurtre à Rennes : l’homme interpellé à Mayotte encourt la réclusion à perpétuité

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Le principal suspect du double meurtre de Rennes a été arrêté à Mayotte, le 3 avril, après un court passage aux Comores. (photo d'illustration)

Appréhendé à la descente du Maria Galanta, en provenance des Comores, le 3 avril, le jeune homme de 22 ans lié au double homicide perpétré récemment à Rennes (Ille-et-Vilaine) a vu sa garde à vue se terminer, vendredi soir. Le procureur de Rennes, Philippe Astruc, nous confirme les poursuites pour meurtres en bande organisée et tentatives de meurtre en bande organisée.

L’attaque au pistolet-mitrailleur du 28 mars, dans le quartier Maurepas à Rennes, n’est finalement pas le seul événement imputé au principal mis en cause âgé de 22 ans et né à Mamoudzou. La veille, les enquêteurs ont déterminé qu’il est rentré dans un squat du même quartier « casqué et cagoulé, porteur d’une arme de poing et d’un couteau. Deux hommes, âgés de 17 et 20 ans (nés en Guyane et en métropole) ont été blessés et se sont vus délivrer une ITT (interruption temporaire de travail) de quinze jours. L’un a notamment subi deux plaies par balle à la jambe et d’autres suturées à plusieurs endroits du corps », nous indique dans un mail Philippe Astruc, le procureur de la République du tribunal judiciaire de Rennes. Celui-ci détaille également ce qui est arrivé sur la place du Gros-Chêne, le 28 mars. « Le même individu se serait présenté sur le point de deal du gros Chêne une première fois dans l’après-midi, casqué et ganté, pour tenir une discussion houleuse avec ses futures victimes, qu’il quittait en les menaçant. Il se représentait dans la soirée armé, toujours casqué et ganté, tirant et faisant deux morts et un blessé. » En effet, deux hommes, âgés de 34 et 29 ans et originaires respectivement de Guyane et Martinique, ont été tués sous les balles d’un pistolet-mitrailleur (seize douilles ont été retrouvées). Un troisième âgé de 25 ans a été grièvement blessé aux jambes. Il est toutefois sorti de l’hôpital.

Selon le procureur, « le caractère de règlement de compte lié au trafic de produits stupéfiants est très probable, même si les raisons précises de ces tentatives de meurtres et meurtres n’ont pas encore été pleinement précisées à ce stade ».

Sa copine poursuivie pour blanchiment

Suite aux faits, le mis en cause a pris la direction des Comores. Le lundi 3 avril, il tentait de rallier Mamoudzou, quand la police aux frontières l’a trouvé particulièrement nerveux à la descente du Maria Galanta. En procédant à un contrôle d’identité, les fonctionnaires ont découvert qu’il était sous le coup d’un mandat d’arrêt. Il a été interpellé et renvoyé en Bretagne pour être interrogé. « Il a fait valoir son droit au silence tout au long de la garde à vue », admet le procureur. A l’issue de celle-ci, le jeune homme, qui a un casier vierge, a été présenté vendredi au parquet JIRS de Rennes et une information judiciaire a été ouverte auprès d’un juged’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée. « Il a été mis en examen des chefs de tentatives de meurtre en bande organisée, meurtres en bande organisée, détention sans autorisation une ou plusieurs armes, munitions, ou de leurs éléments essentiels de la catégorie B, avec cette circonstance que les faits ont été commis par au moins deux personnes agissant en qualité d’auteur ou complice, Acquisition sans autorisation d’une ou plusieurs armes, munitions, ou de leurs éléments essentiels de la catégorie B, avec cette circonstance que les faits ont été commis par au moins deux personnes agissant en qualité d’auteur ou complice, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes et de délits punis de dix ans d’emprisonnement, blanchiment en bande organisée », confirme le Parquet. Placé en détention provisoire, il risque la réclusion criminelle à perpétuité. En raison de sa fuite, l’infraction de recel de malfaiteur pourrait aussi lui être imputée.

Âgée de 20 ans, sa copine est aussi inquiétée pour ce dernier fait. L’étudiante de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), originaire des Comores, l’aurait aidé à partir. « Une importante somme d’argent en liquide a été trouvée à son domicile. Elle bénéficiait régulièrement d’espèces données par son compagnon, pourtant sans revenu officiel et avec qui elle ne vivait pas », poursuit Philippe Astruc. Elle encourt une peine maximum de dix ans d’emprisonnent et a été placée comme son compagnon en détention provisoire.

Alexis Duclos

Opération « Matémbézi Ya Ounafassi » du 8 et 9 avril 2023

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Le commandement de la gendarmerie de Mayotte organise cette semaine, l’opération sorties tranquilles, « Matémbézi Ya Ounafassi ». Samedi 8 avril : plage de Tanaraki de 10h à 16h (rendez-vous sur site à compter de 10h), crêtes de Bandrélé à 9h et 13h (rendez-vous devant la mairie), lac Dziani à 9h et 13h (rendez-vous à l’intersection de la route des Badamiers et de la piste d’accès au lac). Dimanche 9 avril : plage du préfet de 10h à 16h (rendez-vous à 10h au niveau du faré sur la RN1), Mont Choungui à 9h, 11h et 13h (rendez-vous sur le parking), plages de Moya de 11h à 18h (rendez-vous sur site dès 11h). En cas de météo défavorable (fortes pluies, orages, vent fort) ou d’absence de participants, ces opérations sont susceptibles d’être annulées.

Politique de la ville : formation « impact collectif »

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Tout au long de la semaine se déroule à Mayotte, la dernière formation relative à « l’impact collectif ». Cette méthode innovante de concertation, issue d’Amérique du Nord, permet d’élaborer une stratégie collective pour adopter des solutions pérennes face à des enjeux complexes de développement social dans les quartiers.

À cette occasion, Christine Duval, cheffe de projet « partenariat associatif et animation du réseau » et Julie-Jane Thoreau, cheffe de projet « rénovation urbaine et mobilités » de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) sont présentes dans le territoire pour accompagner l’expérimentation et s’imprégner de la réalité du terrain. En compagnie des délégués du préfet à la politique de la ville, elles ont échangé à Mamoudzou avec le conseil citoyen, les agents de la commune et les associations de proximité à la maison du projet et la cité éducative de Kaweni. Une première « table de quartier » a également été lancée à Cavani par la Ligue de l’enseignement. Ce projet permet de renforcer le lien avec les habitants du quartier et de s’assurer que les actions sont adaptées à leurs besoins.

Un marché agricole à Hamouro, ce samedi

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La communauté de communes du Sud et les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui et Kani-Kéli organisent un marché agricole et d’artisanat du sud, ce samedi 8 avril 2023, de 8h à 13h. Cette édition aura lieu au marché couvert de Hamouro.

Ce marché est organisé par les collectivités du sud de Mayotte et chaque événement permet de valoriser une trentaine d’exposants du territoire, leurs savoir-faire et leurs produits. Comme à chaque marché, de nombreux exposants et produits locaux seront présents ; fruits, légumes, plantes, sel et épices… des produits d’artisanat ; décoration, ustensiles de cuisine, broderies… et des produits de restauration traditionnelle ; plats, jus, gâteaux, achards. Il y aura également des vendeurs de textile.

Rugby : Lucas Landmann en demi-finale de la coupe d’Occitanie

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Formé au Racing club Mamoudzou, Lucas Landmann brille dorénavant chez les U19 du Sporting club rieumois, en Haute-Garonne. Le fils d’Éric Landmann, cadre du comité de rugby mahorais, a été sélectionné en coupe d’Occitanie, une compétition disputée entre les treize départements de la région (Aveyron et Lozère jouent ensemble). Il affrontera d’ailleurs l’équipe du Tarn à Lavaur, ce samedi 8 avril, en demi-finale. S’ils gagnent, le ¾ centre et ses coéquipiers auront le droit de jouer la finale, le 22 avril.

Le Flame Festival à Maurice : communicants de l’océan Indien tentez votre chance

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L’association of communication agencies (ACA) de l’île Maurice, organise le Flame Festival qui se tiendra du 9 au 13 octobre 2023 à Maurice, en collaboration avec The Loeries. Ce festival d’envergure est destiné aux agences, freelance, annonceurs et autres créatifs de la communication. Ce festival comprendra une journée de conférences, réalisée par des experts internationaux en communication autour du thème principal « communiquer dans un monde en perpétuelle évolution ». Au cours de ce festival, se tiendra également la soirée des Awards pour célébrer et récompenser les campagnes et contenus les plus créatifs et novateurs de la région de l’océan Indien.

The Flame Festival, invite les agences, freelance, annonceurs et autres créatifs de la communication à rassembler leurs campagnes, visuels et autres documents susceptibles de leur faire décrocher une Flame. Dès le 2 mai prochain, la plateforme d’enregistrement et de paiement des entrées sera ouverte sur le site du Flame/Loeries. Outre le téléchargement des éléments sur les espaces adéquats, la plateforme permettra également à chaque agence/entreprise ou individuel de saisir les informations sur la ou les campagnes qu’ils souhaitent soumettre en compétition. Avec la clôture des entrées prévue pour le 30 juin, ces dossiers seront alors partagés à des membres du jury international pour la notation des projets soumis. Par la suite, une délibération finale aura lieu lors des Loeries en Afrique du Sud. Le président du jury annoncera les finalistes et les gagnants de chaque catégorie lors d’une remise de prix haute en couleurs en octobre à l’île Maurice.

Sans la vue, les élèves de M’gombani font jeu égal avec leurs professeurs

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Difficile de ne pas se mélanger les pinceaux au milieu de la mêlée formée par les élèves et leurs professeurs.

Pour cette semaine olympique et paralympique commune aux établissements scolaires, les professeurs de sport du collège de M’gombani, à Mamoudzou, ont initié leurs élèves à plusieurs handisports. Ce jeudi midi, c’était au tour du cécifoot (un football qui se joue les yeux bandés) au nouveau gymnase Jean-François Hory. Score final, 1-1 entre les élèves et leurs enseignants.

Bing ! Deux collégiennes se percutent dans un grand éclat de rire. Elles soulèvent toutes les deux leurs bandeaux pour voir avec qui elles se sont cognées. Comme elles, une centaine d’élèves du collège M’gombani ont pu essayer le cécifoot, une pratique handisport destinée aux non ou malvoyants. La balle, qui ressemble à un ballon de foot classique, contient des grelots pour que les joueurs aux yeux bandés le repèrent. Et ce jeudi midi, l’initiation est compliquée, les accompagnateurs sur le bord de la touche ont dû mal à se faire entendre à cause des échos du nouveau gymnase Jean-François Hory. Changement de règle, les guides ont le droit de rester à proximité de leurs camarades aveuglés pour donner des consignes. Le ballon, envoyé souvent avec force par les joueurs, rebondit alors sur tout le monde.

Sur l’autre terrain, où on a vu les premiers buts malgré les gardiens en capacité de voir, un autre groupe de collégiens de tous niveaux confondus rentre sur le demi-terrain pour une dernière initiation avant le grand match.  « Tu vois quelque chose là ? – Oui, je vois. – Tu vois quoi ? –  Je vois tout noir ! – C’est bon alors », échangent un professeur et l’un de ses élèves en train de mettre son bandeau. Des éclats de rires et quelques ballons partis en touche plus tard, les cinq enseignants se couvrent à leur tour les yeux. C’est désormais aux élèves de donner les consignes à leurs professeurs. « Le ballon est là-bas ! », dit une des jeunes filles en pointant son doigt vers le jeu, oubliant que l’adulte qu’elle accompagne est complétement aveuglé.

Mieux entraînés, ce sont les élèves qui arrivent le plus souvent à taper dans le ballon. Ils finissent même par marquer, informés par leurs guides qui sont les premiers à sauter de joie. Loin de se décourager, les professeurs incluent une grande collégienne dans leur équipe. Celle-ci ne met pas trente secondes à se procurer la première occasion. Elle conclut d’ailleurs le match par une frappe puissante, comme si c’était naturel de viser sans qu’on puisse voir son propre pied. 1-1, l’honneur est sauf des deux côtés.

Sarbacane et basket-fauteuil

Ce match ne sera pas le dernier entre les élèves et leurs professeurs. Ce vendredi, ils passent au goal ball, une discipline où c’est le gardien qui ne voit pas. « Lundi, c’était tennis de table adapté. Et mardi, on a fait de la sarbacane. Il y avait d’ailleurs beaucoup de professeurs qui sont venus essayer », raconte, ravi, Geoffrey Terrasse, l’un des deux professeurs de sport du collège à l’initiative de ces activités (avec Audrey Boishus). Si la semaine olympique et paralympique est commune à tous les établissements, la façon dont elle est organisée dépend de chaque équipe pédagogique. A M’gombani, la semaine a commencé en avance avec la réalisation de banderoles en arts plastiques. « Les classes ont réalisé des torches qui ont été exposées et soumises au vote toute la semaine », indique le prof de sports. Lui et ses onze collègues n’ont proposé que de l’handisport en cours d’EPS toute cette semaine, aidés en cela par le matériel prêté par le Cros et le collège de Passamaïnty. Pour le basket-fauteuil par exemple, ils ont joué avec des fauteuils roulants spécialement conçus pour ça.

« Tous les élèves ont ainsi pu essayer », déclare fièrement Geoffrey Terrasse.

Jeu de chaises musicales au conseil départemental

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Les élus départementaux ont procédé au vote pour désigner les nouvelles vice-présidences.

Le siège perdu par Tahamida Ibrahim en octobre 2022 lors de l’élection partielle du canton de Sada-Chirongui était resté vacant. Ce n’est plus le cas depuis ce jeudi 6 avril, Bibi Chanfi étant confirmée au poste de deuxième vice-présidente. Zamimou Ahamadi, conseillère départementale de Dembéni, prend le cinquième poste de VP. L’opposition a voulu prôner l’ouverture en proposant que le troisième siège du bureau (2e VP) lui soit accordée. Sans succès.

C’est un président du conseil départemental passablement énervé qui a conclu la séance de ce jeudi 6 avril. Ben Issa Ousseni a voulu clore les débats d’une réunion où très peu de sujets ont été abordés, hormis l’attribution de sièges. Car la défaite de Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim en octobre 2022 a laissé un espace vide dans la majorité. La deuxième vice-présidence notamment, que la seconde occupait, avait été laissée temporairement à Bibi Chanfi (déjà cinquième vice-présidente). Il fallait donc un vote pour confirmer le nouveau bureau. Alors que Soula Saïd-Souffou et Mariam Saïd Kalame ont intégré la commission permanente du conseil départemental de Mayotte, l’élection des VP était promise à un vote facile, la majorité composant toujours deux tiers de l’assemblée. Sauf que le groupe d’opposition, Le Choix des Mahorais, n’a pas voulu rendre les choses faciles et a présenté sa propre liste, provoquant une suspension de séance. En effet, les élus de la minorité ont proposé que seule la deuxième vice-présidence échoie à Hélène Pollozec, les autres restants à disposition de la majorité.

Zamimou Ahamadi, cinquième VP

« Vous aurez constaté qu’après avoir bouder la commission permanente du 1er juillet, nos amis sont dans la provocation jusqu’au bout », a fustigé Ben Issa Ousseni. A la suite de son intervention, les vice-présidents sortants ont tous fait part de leurs envies de ne pas être sur la liste présentée par l’opposition. « Le groupe d’opposition veut s’accaparer le pouvoir coûte que coûte. Ça ne marchera pas, je n’ai jamais donné mon nom au groupe d’opposition. Je suis dans la majorité », a fait remarquer par exemple le premier vice-président, Salime Mdéré. Rappelant qu’il n’y a pas de panachage lors du scrutin, le président du Département a déclaré irrecevable la liste d’opposition. C’est donc la seule liste de la majorité qui a été soumise au vote. Dans celle-ci, Bibi Chanfi a pris définitivement la deuxième vice-présidence, en charge des finances, tandis que Zamimou Ahamadi la remplace en s’installant à la cinquième VP (développement économique et affaires européennes). Celle-ci a estimé d’ailleurs ne pas être en terrain inconnu, puisqu’elle est déjà la présidente de l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte) et qu’elle siège au comité de suivi pour les fonds européens.

Avant le vote, Elyassir Manroufou, a fait part de sa déception de voir qu’aucun élu de Mamoudzou ne rejoint le bureau (c’était déjà le cas précédemment). « Il n’y a aucun conseiller dans cette majorité qui peut parler au nom de Mamoudzou alors qu’il y a trois cantons, soit six conseillers », a regretté le coprésident du groupe d’opposition. « On ne peut pas me dire d’un côté qu’il faut que les compétences ou les qualités soient mises en avant. Et de l’autre, parler de villages ou de communes », lui a répondu Ben Issa Ousseni. Excédé, il a lancé dans la foulée les élections à bulletin secret. Sans surprise, Bibi Chanfi et Zamimou Ahamadi sont confortées dans leurs nouvelles fonctions (18 voix pour, 8 blancs). Cette dernière est devenue en outre rapporteure de la commission des affaires européennes. D’autres sièges au sein de l’Adim justement et du conseil de surveillance d’Électricité de Mayotte ont été aussi redistribués aux membres de la majorité.

Le groupe d’opposition a beau protesté et demandé un nouveau partage des fonctions. Rien n’y a fait. La majorité s’est réduite avec l’élection partielle de 2022 certes, mais elle ne compte pas lâcher le morceau.

« Il faut sauver nos enfants, sauver nos écoles »

Déjà présentée lors de la dernière séance, une nouvelle motion concernant la délinquance a été soumise à nouveau par l’opposition. Celle-ci a permis à Soula Saïd-Souffou de prononcer une tribune « contre le terrorisme au sein de l’école », quelques jours seulement après la violente attaque du lycée du Nord (voir par ailleurs). Le conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui a soumis quinze propositions, en soulignant « qu’il faut sauver nos enfants, sauver nos écoles ». « La gestion permanente de crises et de conflits à l’intérieur, comme aux abords des établissements, use et épuise la communauté éducative et met à rude épreuve les forces de l’ordre dont la doctrine d’intervention n’est plus adaptée à la réalité des violences avec armes, à la multiplication exponentielle des actes terroristes à Mayotte et au sentiment d’impunité qui galvanise chaque jour les bandes et leurs leaders qui tournent en dérision les forces de l’ordre après chaque remise en liberté », clame-t-il. Montrant de l’intérêt, Ben Issa Ousseni a proposé que le vote de motion soit reporté à la prochaine séance le temps de l’examiner.

Les centres de gestion ultramarins s’unissent à Mayotte !

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Le président du centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte (CDG976), Youssouf Ambdi, a reçu ses homologues de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de La Réunion, du 10 au 15 mars dernier. Cette toute première réunion des CDG ultramarins s’est concrétisée par la création de l’Association des président(e)s des centres de gestion des départements et région d’outre-mer (APCDGOM) – un outil de mutualisation des compétences, qui leur permettra de peser plus lourd au niveau national.

Matinées de travail sur l’emploi territorial et le dialogue social, visite d’une collectivité adhérente, mais aussi excursion sur le lagon et voulé traditionnel… Le programme était riche pour la délégation des présidents et directeurs généraux des centres de gestion (CDG) de la fonction publique territoriale de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de La Réunion, en visite à Mayotte du 10 au 15 mars dernier. « On a concilié l’utile à l’agréable, avec des séminaires consacrés aux grands enjeux actuels des centres de gestion – l’évolution de l’emploi territorial, les élections professionnelles, la gouvernance – et des activités pour mettre en avant les atouts de notre territoire », renseigne Chamssidine Kalihini, le directeur général des services du centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte (CDG976). « Il est important de souligner que c’est la toute première fois que les cinq CDG d’outre-mer se retrouvaient officiellement… Et ils ont choisi Mayotte ! », se ravit Raoudhoiti Baco, chargée de communication au CDG976, qui a chapeauté le séjour.

Surtout, et c’est historique : cette rencontre a permis de faire naître l’Association des président(e)s des centres de gestion des départements et région d’outre-mer (APCDGOM). En effet, réunis en novembre dernier à Fort-de-France (Martinique) dans le cadre du trentième congrès de l’ACCD’OM (Association des communes et collectivités d’outre-mer), les présidents des CDG guadeloupéen (Denise Bleubar), guyanais (Gilles Adelson), martiniquais (Justin Pamphile) et mahorais (Youssouf Ambdi) s’animent d’un désir de mutualiser leur compétences, de travailler à l’amélioration de l’attractivité de leurs territoires respectifs et d’unir leurs voix pour peser plus lourd auprès des institutions nationales. Rejointes par la présidente du CDG de La Réunion, Juliana M’Doihoma, la les différentes délégations réunies à Mayotte ont pu concrétiser ce désir : le 14 mars, a été fondée l’APCDGOM, dont Denise Bleubar a pris la présidence, et Youssouf Ambdi, la vice-présidence.

L’union fait la force

 « Il était temps que l’on se réunisse ! », se ravit la nouvelle présidente à la signature de la convention. « Jusqu’ici, nous travaillions chacun dans notre petit coin, mais nous ne devons pas oublier que nous sommes tous français… et qu’en travaillant ensemble, nous ferons de notre diversité une force ! », plaide-t-elle. « Cette association doit nous permettre d’avancer ensemble, pour accompagner au mieux nos agents territoriaux dans leur évolution professionnelle, dans leur bien-être au travail, et pour répondre au mieux aux besoins de nos territoires », abonde Juliana M’Doihoma, présidente du CDG974 et également maire de Saint-Louis (La Réunion).

« Cette association doit nous aider à aligner nos pratiques sur un certain nombre de sujets », explique Chamssidine Kalihani, pragmatique. Il estime que ce lissage des compétences donnera aux centres ultramarins un poids plus important au sein de la Fédération nationale des CDG (FNCDG), dont il juge les ambitions « aux antipodes des singularités de nos territoires ». « Les problématiques nationales ne tiennent pas compte de nos particularités locales. Nous devons faire front – au sens de nos valeurs, de notre identité – pour que nous ne soyons pas confondus dans la masse ! », argue Justin Pamphile, le président du CDG972.

Promouvoir l’attractivité des territoires

L’autre ambition de l’Association des présidents de CDG d’outre-mer est de renforcer l’attractivité des territoires pour favoriser la mobilité des agents d’un DOM à l’autre. Et en la matière, le CDG976 a montré l’exemple avec ce séjour savamment orchestré, qui a permis à la délégation de découvrir les joyaux de notre territoire. Les présidents ont pu assister à un événement consacré aux us et coutumes traditionnels dans le village de Bouéni, embarquer pour une excursion sur le lagon à la découverte des îlots du sud, et même découvrir le pôle d’excellence rural (PER) de Coconi. « C’est fascinant ! En regardant la nature, j’ai l’impression d’être chez moi ! », s’extasie le président martiniquais. De quoi balayer la mauvaise publicité dont souffre notre territoire. « Certains présidents ont déjà prévu de revenir en famille ! », se réjouit Raoudhoiti Baco. Ne reste plus qu’à donner à l’association sa charte graphique pour lui permettre de diffuser son message, conclut la chargée de communication. « Un beau logo, qui montrera à la fois l’unité et les spécificités de nos territoires adhérents ! »

Réforme des retraites : « Une rupture d’égalité pour les Français de Mayotte »

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La députée de la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa, a rencontré le conseil constitutionnel, ce mardi. Elle a défendu l’abandon de la réforme des retraites et notamment la censure des trois articles spécifiques à Mayotte qui seraient certes des avancées, mais excluent toujours les Mahorais du droit commun.  

« Monsieur le président, Mesdames et Messieurs membres du conseil constitutionnel,
Je souhaite par mes mots vous présenter la rupture d’égalité que représente les dispositions de ce texte pour le département de Mayotte que j’ai l’honneur de représenter à l’Assemblée nationale.
Dans le projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale (N.D.L.R. c’est ce texte qui reporte l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans), trois articles sont exclusivement applicables à Mayotte : l’article 19 organise la majoration exceptionnelle par un montant forfaitaire fixé par décret des pensions de vieillesse à taux plein à Mayotte, l’article 20 dispose d’une revalorisation exceptionnelle d’un montant forfaitaire fixé par décret de l’allocation spéciale pour les personnes âgées à Mayotte (N.D.L.R. les deux ont été défendus par son collègue Mansour Kamardine). Enfin, l’article 29 prévoit que les résidents de Mayotte qui exercent les professions libérales mentionnées à l’article L. 646-1 du Code de la sécurité sociale et les directeurs de laboratoires privés d’analyses médicales non médecin bénéficieront d’un régime de prestations complémentaires de vieillesse propre à chacune de ces catégories professionnelles.
Bien que ces mesures peuvent apparaitre comme de modestes avancées, nous demandons la censure de ces trois articles en ce qu’ils constituent une rupture d’égalité entre les Français de Mayotte et l’ensemble des citoyens français hors TOM. Il s’agit par cette censure d’affirmer l’égalité entre les citoyens du département de Mayotte et les autres départements ultra-marins concernés par cette réforme. En effet, Mayotte relève depuis 2011 de l’article 73 de la Constitution qui dispose dans son premier alinéa que « dans les départements et les régions d’Outre-mer, les lois et règlements sont applicables de plein droit. Ils peuvent faire l’objet d’adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités ».
Ainsi, logiquement et préalablement à l’étude du texte, j’ai interrogé le ministre du Travail lors d’une question au gouvernement, le 31 janvier 2023, sur l’application du texte au département de Mayotte qui m’a répondu, je le cite « Serait-il possible d’appliquer le projet que nous défendons à la situation des assurés et des pensionnés de Mayotte ? Ce n’est pas souhaitable car les paramètres de cette réforme ne correspondent pas à la situation que vivent là-bas les assurés aussi bien que les pensionnés. […] Le projet, tel que nous le défendons ne serait pas bon s’il était appliqué à Mayotte ».
Ainsi, à l’inverse des dispositions de l’article 73, j’apprends, comme tous les Français de Mayotte, que le PLFRSS ne serait pas bon s’il était appliqué à Mayotte. Je suis maintenant devant vous avec trois articles du PLFRSS uniquement applicables à Mayotte avec des avancées exceptionnelles fixées par décret. Comment justifier ces mesures alors qu’aucun autre département français n’est concerné ? Comment justifier ces mesures pour certains professionnels et non l’ensemble des actifs à Mayotte ?
La raison me parait simple : à Mayotte, la retraite moyenne est de 280 euros contre 1.500 euros en métropole. Bien que Mayotte soit département depuis 2011, il a été prévu des adaptations des dispositions de protection sociale pour éviter de déstabiliser l’économie et la société mahoraise. L’objet, la nature et la portée de ces mesures d’adaptation ainsi que la situation particulière qui les justifiaient sont définis par le législateur, mais que cette action reste sous le contrôle du juge, s’il est saisi. Tel est le cas aujourd’hui.
Plus de dix ans après la départementalisation, le retard dans la convergence pour les entreprises de Mayotte se fait à leurs dépens. Dans le régime général, les cotisations patronales ont diminué en France métropolitaine alors qu’elles ont été maintenues à des taux élevés à Mayotte (9,90% pour l’assurance vieillesse à Mayotte en 2023 contre 8,55% en France métropolitaine) et que le Smic est toujours à un montant inférieur à Mayotte.
Il me semble important ici de rappeler aussi la LOI du 28 février 2017 de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer qui dispose dans son Article 1 que « La République reconnaît aux populations des outre-mer le droit à l’égalité réelle au sein du peuple français. …Cet objectif d’égalité réelle constitue une priorité de la Nation… A cette fin, et dans le respect des compétences dévolues à chacun et du principe de solidarité nationale, l’Etat et les collectivités mentionnées aux deuxième et troisième alinéas de l’article 72-3 de la constitution engagent des politiques publiques appropriées visant à : Réduire les écarts de niveaux de vie et de revenus constatés au sein de chacun d’entre eux … Dans le Département de Mayotte, le processus de l’égalité réelle inclut la réalisation de l’égalité sociale sur la base des orientations du document stratégique « Mayotte 2025 ».
Ce document Mayotte 2025 engage l’Etat et la collectivité départementale à « Mieux prendre en charge la vieillesse … en poursuivant la convergence du régime d’assurance vieillesse de Mayotte vers le régime général… » Nous sommes en 2023, à seulement deux ans de cet horizon fixé et force est de constater que la convergence, l’alignement pour Mayotte n’y est pas. Je rappelle également qu’à l’inverse des dispositions sociales, l’imposition à Mayotte est, elle, bien identique à n’importe quel autre département français depuis la départementalisation. L’alignement pour les impôts n’a pris que trois ans.
Mayotte pose ici la question de l’égalité dans son sens le plus simple, tant pour les contributions à la solidarité nationale qu’à l’accès aux droits que garantit notre constitution. Cette réforme des retraites ne fait que creuser l’inégalité qui existe entre le département de Mayotte et le reste de la France : les dérogations et exceptions appliquées à Mayotte ne répondent pas à l’objectif de protéger les citoyens français et de leur garantir l’égalité. Ces exceptions et dérogations aboutissent à l’exact inverse avec un traitement inégalitaire et discriminatoire auquel vous pouvez mettre fin.

Vous avez aujourd’hui la possibilité de rappeler à la Nation ainsi qu’à tous les Français la puissance de notre contrat social, national, qui confère à l’égalité un sens si particulier qu’elle est inscrite à l’article 2 de notre constitution. »

Les personnels du lycée du Nord font valoir leur droit de retrait

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Ce mardi 4 avril 2023, à la suite de l’intrusion de plusieurs groupes d’individus à l’intérieur du lycée du Nord à Acoua armés de machettes, de haches, de barres de fer, et de chaînes agrémentées de cadenas, les personnels de l’établissement ont décidé de faire jouer leur droit de retrait  pour danger grave et imminent. Celui-ci est en vigueur depuis ce mercredi soir. 

Au travers d’un communiqué de presse, l’intersyndicale rappelle que l’ensemble de la communauté éducative est sous le choc et abasourdi par un tel déchaînement de violences. « On ne rentre pas dans l’éducation nationale avec l’idée qu’un jour on se fera tuer, ni qu’on ferait face à des gens armés », explique Henri Nouri, co-secrétaire départemental de la FSU Mayotte. Le portail détruit à l’aide d’un bélier et d’un marteau, l’intrusion dans les salles de classes dans lesquelles les élèves et les enseignants étaient confinés pendant 4h30, le gymnase pris d’assaut ou encore la diffusion de menaces de mort ont marqué sensiblement le lycée du Nord, mardi matin. 

Des mesures de sécurisation du site

Ce droit de retrait sera effectif « tant que des mesures de sécurisation ne seront pas mises en place et que l’établissement ne sera pas mis aux normes », prévient l’intersyndicale. En effet, le personnel demande des mesures de sécurisation, à savoir la fermeture de l’établissement, la réparation et l’installation d’un portail automatique et sécurisé, l’installation d’une clôture, d’une vidéosurveillance et la réparation des salles de classe et matériels vandalisés, mais aussi l’exclusion et les poursuites des individus identifiés comme auteurs des violences.  

D’après le communiqué, « le rectorat avait mis fin au précédent droit de retrait, et ordonnait aux personnels de reprendre leur poste sous peine de retrait de salaire, affirmant que la sécurité de l’établissement serait assurée ». Les événements violents du mardi 4 avril attestent « qu’il n’en était rien ». Le co-secrétaire réaffirme que le personnel « veut se faire entendre et maintenir une alerte face à cette situation ». Les agents laissent entendre qu’ils ne veulent plus être intimidés par les injonctions qui mettent en danger l’ensemble de la communauté éducative. 

Un diagnostic de l’établissement

Ces derniers jugent qu’un établissement scolaire est « un sanctuaire » et que la reprise des cours ne peut être opérée et l’objectif pédagogique mené à bien tant que les élèves et le personnel « risquent leur vie ». Depuis cette intrusion, différentes réunions ont lieu dans le but de trouver des solutions pérennes. Un diagnostic de l’état des lieux précis de l’établissement a été réalisé entre le personnel, la gendarmerie, le rectorat et les parents d’élèves, avec pour objectif d’arriver à une sécurisation interne et externe. A la suite de ce diagnostic, des travaux devraient débuter d’ici le début de semaine prochaine, « c’est un engagement du rectorat, sur préconisations du référent sûreté », fait observer Henri Nouri.  

Réforme des retraites : petite mobilisation, ce jeudi matin, à Mamoudzou

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Ce jeudi 6 avril, une nouvelle journée de mobilisation a eu lieu à Mamoudzou. Le rendez-vous était donné en début de matinée, place de la république. Ce rassemblement s’est tenu pour lutter contre la réforme des retraites, et notamment le report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans. Le cortège, composé d’une trentaine de manifestants, a pris le chemin du rond-point SFR en scandant « Macron démission ! ». Une fois sur place, un blocage de quelques minutes a eu lieu. L’arrêt des manifestants a provoqué une paralysie des automobilistes et scootéristes, ce qui a conduit à la création d’embouteillages dans le cœur du chef-lieu et dans Kawéni.

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Un spectacle de cirque « Lulu’s Paradise » ce samedi au pôle culturel de Chirongui

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Le samedi 8 avril à 19h30, la compagnie Attention Fragile propose son spectacle de cirque « Lulu’s Paradise ». Cette représentation est sur réservation avec jauge limitée et ouverte à partir de 10 ans. La compagnie débute sa tournée de l’océan Indien par Mayotte, avec une représentation scolaire, une représentation tout public et des ateliers avec les lycéens.

Ce spectacle ne parle pas d’Israël, une Israélienne parle. D’ailleurs, elle pourrait être tout autre qu’israélienne, et raconte, chuchote, une enfance dans un endroit du monde en état de guerre. Dans un espace scénique de proximité, Lulu joue avec le public. Elle se raconte le plus simplement du monde : Je m’appelle Lulu. Je suis née dans le désert du Néguev, en Israël. « C’est là que j’ai vécu toute mon enfance et mon adolescence. Ma mère est à moitié allemande et à moitié hongroise et mon père est à moitié polonais et à moitié irakien. Irakienne-Polonaise-Hongroise et Allemande… Je suis un quatre-quarts ». Lulu’s Paradise ne défend rien, ne condamne rien, c’est juste une jeune femme qui parle d’elle tout en ayant la tête en bas. Une aventure intimiste, entre théâtre et cirque, contorsion et manipulation d’objets. Pour réserver vos places : https://yurplan.com/events/Lulu-s-Paradise-cie-Attention-Fragile/93422

Partenariat institutionnel : Bandrélé signe une convention territoriale globale

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Dans la continuité de la démarche de coopération et d’amélioration des services publics, les communes de Bandrélé, Mamoudzou et Sada ont signé, ce jeudi 30 mars 2023, la convention territoriale globale (CTG). Les CTG permettront de coordonner les actions et les ressources des différentes collectivités pour répondre aux besoins des habitants.

Les actions s’articuleront autour des thématiques suivantes : développement des offres de services en matière de la petite enfance, accompagnement de la politique jeunesse, animation de la vie sociale et la parentalité, accès aux droits.

Cette signature des communes de Bandrélé, Mamoudzou et de Sada témoigne de la volonté des élus locaux de travailler en coopération avec la CSSM pour répondre aux enjeux du territoire. La CSSM et les communes signataires de la CTG œuvrent pour rehausser la condition de vie et la condition sociale de la population. L’ambition est de couvrir 100% du territoire d’ici 2025.

Un appel à projet pour la valorisation de foncier agricole à Dembéni

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Le foncier à vocation agricole a été identifié et classé en fonction de ses potentialités agronomiques par le schéma départemental d’aménagement agricole et rural de Mayotte (SDAARM). Dans sa stratégie de développement agricole, l’EPFAM s’est engagé à contribuer à la préservation des espaces à fort potentiel agricole, à leur valorisation et leur aménagement pour permettre une augmentation de la production.

Via sa compétence « Safer », l’Epfam a acquis des parcelles contigües d’une surface totale de 8 hectares dans la commune de Dembéni. Le présent appel à projet concerne ce foncier qui va être attribué à des porteurs de projets agricoles. Un nouveau morcellement parcellaire sera réalisé en fonction des projets retenus.

Les candidats devront proposer des projets de productions agricoles (végétales et animales). Dans un premier temps, l’objectif est de louer des parcelles pour une période de 5 ans minimum. Et dans un deuxième temps, l’objectif est de vendre la parcelle à l’exploitant. Lien de téléchargement du dossier de candidature : https://drive.google.com/…/1bjAqOOY4HfsbF…/view

Festival de l’image sous-marine : J-10 avant la clôture des inscriptions

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Il ne reste plus que 10 jours pour vous inscrire au Festival International de L’Image Sous-Marine édition 2023 ! Amateurs et professionnels, envoyez vos productions et inscrivez-vous au concours d’images fixes et/ou de films directement sur le site internet : https://soireesdelimagesousmarine.fr. Nouveauté cette année, le festival ouvre une nouvelle catégorie de concours pour les clubs de plongée de Mayotte. Membre de club et passionné de photographie sous-marine ? Participez et renseignez-vous auprès de votre club de plongée qui vous donnera toutes les informations.

Un nouveau médecin généraliste à Dembéni

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Le docteur Clarisse Pinel, médecin généraliste, ouvre son cabinet de consultation, ce mercredi 12 avril, à Dembéni. Elle recevra ses patients du lundi au vendredi : – Sans rendez-vous de 7h30 à 12h30. – Sur rendez-vous de 14h à 16h. Pour prendre rendez-vous à partir du 11 avril, contactez le 02 69 61 62 90. Le cabinet de ce médecin généraliste se situe au même endroit que le cabinet des sage-femmes de Dembéni.

Fonds vert : Bandrélé et Acoua y ont aussi le droit

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Il n’y a pas que Mamoudzou qui pourra profiter du fameux Fonds vert, un nouveau dispositif gouvernemental destiné à « accélérer la transition écologique » des collectivités. Bandrélé et Acoua font également partie des 150 premiers lauréats annoncés ce lundi. La commune du sud compte rénover l’éclairage public grâce à la subvention de 656.000 euros qui lui sera octroyée. La deuxième a la même ambition en comptant sur une aide plus petite (350.000 euros).

L’agglomération Dembéni-Mamoudzou adopte les bornes enterrées

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Trois nouvelles bornes enterrées pour la collecte d’ordures ménagères ont été installées dans le quartier des Hauts-Vallons, à Mamoudzou.

En complément des actions d’ores et déjà mises en place par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou a décidé d’implanter des cuves sous-terraines accueillant des ordures ménagères. Ce mercredi matin, les premières installées dans le quartier des Hauts-Vallons, à Mamoudzou, ont été présentées et inaugurées.

« Certains de nos milieux deviennent des déchetteries à ciel ouvert », lance le président de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mayotte, Rachadi Saindou, lors de l’inauguration de ce mercredi matin. Avec pour objectifs de combattre la pollution et lutter pour la protection des écosystèmes de l’île, la Cadéma met à disposition des habitants de son territoire, les outils nécessaires pour mieux optimiser la collecte. Chaque année, des bacs individuels et collectifs sont distribués sur les deux communes. Afin de continuer dans une volonté d’amélioration de la gestion des déchets, l’intercommunalité a lancé le projet d’installation de 120 bornes métalliques enterrées de collectes de déchets ménagers à travers son territoire. Cette action « contribue à l’amélioration de la collecte de déchets sur le territoire », note Hamidani Magoma, adjoint au maire de Mamoudzou.

Des outils « plus vertueux et performants »

Un mobilier urbain, innovant et robuste, offrant « un cadre de vie plus agréable et une meilleure salubrité », note Rachadi Saindou. Cette opération rend également plus accessible le trottoir avec moins de nuisances sur l’espace public, moins d’odeurs, de bacs et des déchets moins visibles. Ces outils ont été pensés pour être « plus vertueux et performants, mais également dans le but de porter une politique ambitieuse », concède le président de l’intercommunalité. Réparties sur soixante sites, les bornes ont une grande capacité de stockage, de 3 m3 ou 5 m3 (représentant 900 et 1.500 kg de déchets par benne environ) seront installées sur les trois prochaines années.

Pour installer les bornes, il a été nécessaire au préalable de « creuser à trois mètres de profondeur », explique Frédéric Senamaud, directeur général d’Otto environnement, fournisseur des bornes enterrées. Par la suite, une cuve à béton est installée afin d’accueillir et de préserver la borne de collecte. Par-dessus, est posée le périscope, là où les utilisateurs déposent leurs déchets. La borne contient une pédale « pour mieux donner un meilleur accès aux usagers, notamment lorsque l’on a les mains occupées », ajoute-t-il. La borne s’ouvre sur un tambour et « par gravité, les déchets tombent », conclut le directeur. Ces bornes disposent d’un système de fermeture assurant la sécurité des usagers et risque le risque de vandalisme. « Même si quelqu’un y met le feu, il va s’étouffer, car dans la borne, il n’y a pas d’oxygène. De plus, le matériau utilisé est en métal », affirme de son côté, Omar Issihaka, directeur par intérim de l’environnement.

Réduire les coûts liés à la collecte

Ce dispositif conduit à une réduction des collectes, avec une fréquence fixée à trois vidages par semaine. Ce changement permettra de réduire les coûts liés à la collecte. « La gestion des déchets est un véritable enjeu environnemental, mais aussi financier », ajoute Rachadi Saindou. En effet, ces nouveaux aménagements urbains ont mobilisé 1,5 million d’euros, financés en fonds propres par l’intercommunalité. « Si la population ne fait pas d’efforts, nous ne pourrons pas sortir Mayotte de ses déchets », regrette-t-il. Outre les différents dispositifs déployés par l’intercommunalité, comme la collecte des déchets ménagers dans les quartiers dits difficilement accessible, la déchetterie mobile ou encore la collecte des bouteilles plastiques et le nettoyage des places, une équipe écogestes est déployée sur le territoire de l’intercommunalité. En 2022, ce sont plus de 28 tonnes d’ordures ménagères, 1.662 tonnes d’encombrants et dix tonnes de bouteilles en plastique qui ont ainsi été récoltées. Pour Ben Hanafi, chargé de mission écogestes, « lorsque l’on trie ses déchets, on va pouvoir les valoriser ».

L’idée derrière cette brigade écogestes et de montrer à la population les bonnes habitudes à adopter, mais également expliquer comment trier les déchets. « Il ne faut pas simplement trier, il faut aussi mettre les déchets dans les bornes de tri », réaffirme-t-il.

Une trentaine de jeunes armés s’introduisent dans le lycée du Nord

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Le lycée du Nord a été attaqué, mardi matin, par un groupe d’une trentaine de jeunes armés de machettes et de bâtons.

Une violente intrusion au lycée du Nord à Acoua a eu lieu, ce mardi 4 avril. Il y avait une trentaine d’individus cagoulé et armés d’armes blanches, de type couteaux, de machettes, mais aussi de bâtons. Venus affronter élèves et forces de l’ordre postées à l’entrée du lycée, ils ont ensuite réussi à pénétrer au sein de l’établissement aux alentours de 6h45. Un élève et un gendarme ont été blessés légèrement.

« Cette horde assez sauvage a provoqué des dégâts matériels, notamment des portes cassées et du matériel informatique volé », raconte la gendarmerie. Tôt, mardi matin, un groupe armé de machettes et de bâtons s’est rendu au lycée du nord, à Acoua, pour s’en prendre aux élèves. Particulièrement déterminés, ils ont profité de la confusion pour rentrer à l’intérieur de l’établissement, non sans emporter quelques objets. Pour la sécurité et dans le cadre de l’enquête, les élèves et personnels ont été confinés au sein de l’établissement jusqu’aux alentours de 11h. Par la suite, tous les élèves ont quitté les lieux.

À la suite des affrontements, deux blessés légers sont comptabilisés, un élève qui aurait reçu un coup de bâton et un gendarme. Depuis cette intrusion, les forces de l’ordre travaillent à identifier les auteurs de ces troubles. Une enquête a été ouverte, pour permettre « de mettre hors état de nuire ces individus ».

Trouver une solution durable

Ce mercredi matin, au lendemain des actes de violences, des parents d’élèves inquiets et mécontents ont manifesté devant l’établissement. Une réunion entre la direction de l’établissement, le rectorat et les parents a eu lieu pour tenter de trouver une solution et des mesures à mettre en place afin de protéger l’établissement.

A noter que ce mercredi, seuls les classes de terminale n’ayant pas pu finaliser leurs vœux sur Parcoursup étaient accueillis au lycée, ce qui représente 360 élèves.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes