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« Si on laisse pourrir la situation, Mayotte deviendra un peu comme la Guyane »

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Présidente du Medef Mayotte et d’Al’ma, Carla Baltus suit de près les crises du territoire, que ça soit l’insécurité ou le manque d’eau qui pénalisent les entreprises.

Carla Baltus, c’est d’abord une kyrielle de postes : présidente du Medef Mayotte depuis deux mandats, d’Alma, la filiale immobilière d’Action Logement, propriétaire de l’entreprise de transports CMTB, qui compte plusieurs dizaines de bus et plus de quatre millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021… Outre ces missions, la patronne des patrons mahorais s’est imposée dans le débat public en abordant les sujets de société locaux sans jamais concéder de sa franchise, ni de son calme. Il faut dire qu’entre ses responsabilités et les allers-retours entre Mayotte et la Guyane française, sa terre d’origine, l’entrepreneure n’a pas de quoi s’éparpiller.

Mayotte Hebdo : Penchons-nous sur la situation macroéconomique de Mayotte, qui reste pauvre mais aussi l’un des départements les plus dynamiques, notamment en termes de création d’entreprises. Comment, en tant que présidente du Medef local, analysez-vous ce contexte ?

Carla Baltus : La difficulté pour les entreprises, c’est toutes les crises qu’on subit. Si on dit 2011, 2016, 2018, 2020, le Covid, Wuambushu cette année, l’eau, le Caribus… Chaque année, un chef d’entreprise à Mayotte doit créer une ligne crise, anticiper au mieux et prévoir des périodes mortes son activité va baisser, où les salariés ne viendront pas, seront en retard ou contre-performants. L’autre difficulté, à Mayotte, c’est qu’il y a beaucoup de chefs d’entreprise qui ne sont pas assez formés, informés.

M.H. : Vous parliez plus tôt de la délinquance, qui impacte les entreprises, les conditions de vie des salariés, mais aussi le tourisme et les investissements extérieurs. Avez-vous des preuves de cette réticence à s’installer ou investir à Mayotte ?

C.B.: Parfois, des personnes nous approchent au Medef, mais on n’entend plus parler d’eux parce qu’ils se rendent compte que ça ne sera pas évident. Dès qu’on veut faire des investissements, la sécurité coûte cher. Il y a des problèmes de foncier aussi, le territoire est petit. Et puis, même si on a tout ce qu’il faut, la plus belle usine du monde, estce qu’on aura les ingénieurs pour la maintenance des machines ? La bonne DRH pour gérer tout le monde ? Des techniciens qui voudront venir s’installer ? On se rend compte que Mayotte n‘est pas attractif, les personnes ne veulent pas venir. J’ai un mécanicien de haut niveau qui passe ponctuellement dans mon entreprise qui me dit : « J‘ai beaucoup de propositions à très haut salaire. Si j’étais célibataire, je viendrais, mais là j’ai ma femme et ma fille, je ne viendrai pas ». Les gens ont peur pour leurs enfants qui vont à l’école, parce que l’enfant va voir des choses horribles.

M.H. : Un mot sur les coupures d’eau. Nous allons passer à quatre puis cinq coupures hebdomadaires. Comment, à l’échelle de votre entreprise, vous adaptez-vous, pour le lavage des véhicules par exemple ?

C.B. : On ne lave pas les véhicules aussi souvent qu’avant, c’est sûr. Après, on préconise les économies, plutôt prendre un petit seau que de laisser couler le tuyau. On demande aux conducteurs de faire des efforts. Concernant Mayotte, c’est une vraie catastrophe. Le préfet nous a dit, quand on l’a invité au Medef cette année, qu’il n’y aurait pas d’eau cette année, qu’il faut donc l’économiser au maximum pour que ça dure le plus longtemps possible. Mais on n’acceptera plus de vivre les mêmes problématiques l’année prochaine, parce qu’on voit bien qu’il faut une deuxième usine de dessalement, une troisième retenue collinaire, donc il faut lancer les travaux maintenant pour 2024.

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le Mayotte Hebdo (n°1047) :

Zaidou et Marise : « continuons à faire Mayotte ensemble »

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Ce dimanche 11 juin, le comité de soutien de Zaidou Tavanday et sa suppléante Marise Ali, présidé par le maire de Kani-Kéli a organisé un grand rassemblement à Combani, précisément au lieu-dit ‘Jardin de l’Océan indien’. Il avait convié tous les élus municipaux, départementaux, les délégués et suppléants élus vendredi pour intégrer le corp des ‘grands électeurs’ qui pourront désigner les futurs sénateurs, le dimanche 24 septembre prochain.

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A l’entrée du site sis près du Diwan, les invités devaient attester leur présence. Ce sont en tout 250 personnes qui ont honoré l’invitation, dont étaient étaient recensés 150 ‘grands électeur’, peut se réjouir le conseiller général de M’tsamboro qui n’est autre que le directeur de campagne du binôme Zaidou-Marise. ‘C’est une très belle réussite’, manifeste-t-il. La candidature de Zaidou Tavanday est soutenue par la majorité du conseil départemental, assure le président du CD Ben Issa Ousseni, et par ‘9 maires de notre île’, selon le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaila. De nombreux élus non LR, issus de différents courants politiques ont manifesté leur soutien, à l’instar de Jacques Martial Henry chef de fil de l’opposition de l’équipe municipale de Mamoudzou, les deux conseillers départementaux Nadjayedine Sidi et Hélène Pollozec du canton de Mamoudzou 3 pour ne citer que ces élus.

Le candidat Zaidou Tavanday est présenté par ses soutiens comme étant un homme d’expérience et de proximité. Pour l’ancien directeur de cabinet du Conseil départemental, un sénateur, en plus de contrôler et évaluer l’action gouvernemental, « il porte en plus une très grande responsabilité : il est l’élu des élus municipaux et il est l’élu des élus départementaux, il est le porte-voix des collectivités locales ». Le candidat dit vouloir « cultiver ce lien de proximité, durant cette campagne avec les élus locaux, en allant recueillir sous leurs regards leurs doléances, leurs attentes et leurs espoirs. Et c’est ce lien de proximité essentiel qui nous permettra demain de gagner en efficacité et de parvenir à nos objectifs».

« Je serais un sénateur de rassemblement, plus proche et plus à l’écoute des élus locaux »

Zaidou Tavanday avoue que les années de responsabilités passées à la mairie de Mamoudzou et au Conseil départemental lui ont permis « d’appréhender et de mieux comprendre encore la géographie du territoire et les aspirations des Mahorais ». « Je pense connaître les contours des grands enjeux auxquels le territoire fait face », ajoute-t-il. Mais le candidat restera plus que jamais ‘vigilant’ quand on connaît la situation actuelle de lîle marquée par Wuahumbushu.

Il avoue que cette opération lui a « permis surtout de prendre conscience que [le choix des Mahorais] de faire nation avec la France et l’Europe n’est pas quelque chose de gagnée définitivement ». « Nos parents et grands-parents ont fait ce qu’il fallait. Nous en sommes fier aujourd’hui, et nous devons leur rendre hommage plus souvent encore », encourage Zaidou Tavanday.

« Continuons à faire Mayotte ensemble », tel est le slogan de campagne du inôme Zaidou-Marise. « Nous allons devoir continuer à nous battre contre nos ennemis et faire valoir nos droits, tous nos droits, vis-à-vis de notre gouvernement. Nous avons le devoir de faire ce que nous devons faire pour que nos enfants et nos petits enfants soient fiers de nous, à leur tour ». « Je crois profondément, qu’en ces temps troublés, nous devons suivre les traces de nos aînés. Les élus de ce territoire doivent s’organiser pour être en mesure d’échanger entre eux, sur l’ensemble des grands sujets du territoire. Ils doivent être solidaires dans leurs décisions et dans leurs orientations. »

Enfin, l’un des engagements annoncés par Zaidou Tavanday : « si demain la majorité des grands électeurs de notre circonscription m’accorde leur confiance, je serais un sénateur de rassemblement, plus proche et plus à l’écoute des élus locaux ».

« Faire du Jardin Maore une locomotive touristique »

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Alors que le Jardin Maore a déjà ouvert son nouvel hôtel construit à N’gouja, dans la commune de Kani-Kéli, l’inauguration de ce vendredi 9 juin a fait la bascule vers la deuxième phase de travaux prévue dès 2024. Le but reste le même, l’écolodge doit particulièrement s’adapter au lieu et s’efforcer de le préserver.

Le groupe hôtelier Amanta a inauguré, ce vendredi 9 juin, la première partie du Jardin Maore, à N’gouja. Après plus de trois ans de travaux et dix à douze millions d’euros dépensés pour cette première partie, l’écolodge compte depuis peu 27 nouveaux hébergements, un centre nautique, un bar snack, ainsi qu’un bâtiment de services et des logements pour le personnel. Edgard Valero, président et fondateur du groupe Amanta, déclare chercher « à faire du Jardin Maore une référence dans l’hôtellerie à Mayotte, une locomotive touristique et un moteur pour l’économie du Sud. On doit apprendre à mieux produire et mieux consommer. Il faut prendre conscience qu’avec ce modèle basé sur les énergies fossiles et la surconsommation, on va dans le mur ! Cette planète, on n’en a pas d’autres ! ». Le groupe espère pour cela attirer un tourisme écoresponsable et non un tourisme de masse.

S’adapter à l’environnement et non l’inverse

Ce complexe, imaginé dans une démarche écoresponsable, respecte la biodiversité environnante. Aucune fondation des nouveaux bungalows n’a été coulée. Seulement des poteaux en fer supportent le poids des constructions. Julien Segara, responsable technique, explique : « le bâtiment épouse parfaitement la forme du sol. Aucun des poteaux n’a la même taille. On a réfléchi pour que les bâtiments s’adaptent à l’environnement et non l’inverse. Dans un chantier normal, on aurait pris les bulldozers et tout mis à niveau ». Des chambres construites dans des conteneurs, des murs préfabriqués à assembler sur place, les matériaux utilisés sont soit issus d’une agriculture écoresponsable soit ont un bon bilan carbone. Un soin spécial a de plus été apporté à la construction sur pilotis, pour limiter l’utilisation du béton. Car dans ce lieu, la préservation de la faune et de la flore est une des priorités majeures.

Une nouvelle phase de travaux sera amorcée début 2024, elle est estimée à huit millions d’euros. L’équipe du staff rassure les potentiels clients en leur assurant que l’hôtel fonctionnera à 100 % pendant cette seconde phase du chantier.

Le lycée agricole de Coconi participe

La responsable écologie du site, Manon Mauvais, signale qu’ils essaient de mettre en place en partenariat avec le lycée agricole de Coconi, pour « favoriser l’alimentation en circuit court et les produits locaux ». Dès la reprise des cours en septembre, les jeunes viendront et apporteront leur aide au jardin de l’hôtel. Des petits potagers ont été installés derrière les constructions. Les membres de l’équipe ont, avant tout, planté des aromates et exécutent pour l’instant des tests. Il s’agit de savoir s’il y a assez d’ensoleillement, si la terre est bonne. Julien Ségara plaisante : « on espère que ça va porter ses fruits ». Mais ce n’est que le début, l’équipe souhaiterait être autonome en cuisine grâce à leurs plantations.

Miss Excellence : des castings prévus les 17 juin et 7 juillet

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Deux castings pour Miss Excellence Mayotte sont organisés, les samedi 17 juin et vendredi 7 juillet. Ils se dérouleront tous les deux au Domaine de Kavani, derrière Intermarché, de 10h à 15h. Pour participer, il faut tout de même remplir quelques conditions. Il est nécessaire d’être une femme célibataire et sans enfant, avoir entre 18 et 24 ans, mesurer plus de 1m68, parler l’une des langues locales et enfin être en possession d’un passeport valide six mois à partir du mois d’août pour le fameux séjour d’intégration. Pour candidater, il faut appeler le 06 39 03 33 12 ou le 06 39 05 02 76 ou par mail miss.excellence.mayotte@gmail.com.

Cadema : départ de Passamaïnty pour la nouvelle randonnée

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La Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) organise ce samedi 10 juin, la première balade « sensible » en partenariat avec la FMAE, à la découverte des cascades de Passamaïnty et du vallon de la Gouloué. Cette sortie est ouverte à tous (sans inscription) et encadrée par les forces de l’ordre. Cependant, elle est réservée aux enfants de moins de 10 ans, certains passages sont plus délicats que d’autres. Les randonneurs ont rendez-vous à la sortie de Passamaïnty, au croisement de la CCD3 et de la piste en terre battue, dès 7h. Il s’agit d’une randonnée de 3,5km aller-retour, donc il ne faut pas oublier sa gourde d’eau, une petite collation, des protections solaire et contre le moustique et surtout des chaussures de marche.

Concours d’éloquence : la finale se joue ce samedi au lycée des Lumières

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La finale académique d’éloquence « Kalima » est organisée, ce samedi 10 juin, à partir de 9h, au lycée des Lumières, à Kawéni. Elle opposera sept lycéens et douze collégiens venus de différents établissements de l’île. Pour cette quatrième édition, le jury sera composé du recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, un avocat du barreau de Mayotte, deux inspecteurs académiques et d’une ancienne candidate du concours. Elle se déroule en deux temps. Pour le premier, les collégiens s’affrontent sous forme de duels en répondant à des questions, comme « Un monde sans frontières est-il possible ? » ou « Peux-tu aimer son ennemi ? ». L’un doit répondre par l’affirmative et l’autre défend le non. L’autre partie du concours met aux prises les lycéens devant incarner chacun un personnage fictif ou historique, comme Gollum du Seigneur des anneaux, l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher, le boxeur américain Mohamed Ali ou le célère espion James Bond. Ils devront chacun développer un thème en lien avec leur personnage (à la première ou la troisième personne). Chaque finaliste aura le droit un t-shirt et à une certification pour sa participation à la finale. Les trois premiers de chaque catégorie gagneront des diplômes mentionnant leur place.

Recherchez l’excellence au Village des Parents

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Au lycée des Lumières, à Kawéni, se tiendra le « Village des Parents », ce samedi 10 juin. Une deuxième journée sur le thème de l’excellence qui débutera dès 8h jusqu’à 14h. Toute la matinée et jusqu’à 13h, les élèves, leurs formateurs et leurs enseignants présenteront les travaux qu’ils ont réalisés. Leur projet se nomme « Histoire d’un volcan sous fond de maquette… ». De nombreux exposants présenteront également leur activité et aideront les familles sur diverses problématiques, telles quaider à la lutte contre l’illettrisme, promotion de la sauvegarde de la langue, favoriser la réussite d’élèves en situation de handicap et bien d’autres encore. Seront aussi organisés quatre débats sur la demi-journée sur le thème : « Comment atteindre l’excellence dans une approche coéducative ? ». Le film « Rue Cases-Nègres » sera de plus, projeté trois fois dans la matinée.

Ouangani : une réunion pour les bénéficiaires du RSA, ce lundi

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Ouangani met l’accent sur l’accompagnement vers l’accès à l’emploi de leurs bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active). En étroite collaboration avec ses partenaires institutionnels, pour le compte de ses usagers, le CCAS de Ouangani entend multiplier ses actions d’accompagnement pour l’accès et le maintien dans le dispositif RSA ainsi que pour l’accompagnement à l’insertion professionnelle et au retour à l’emploi des bénéficiaires.

A ce titre, une réunion d’information collective est organisée le lundi 12 juin à 08h30, dans les locaux du CCAS de Ouangani, à laquelle tous les bénéficiaires du RSA de la commune sont conviés. Ce temps d’échange aura pour objet d’informer sur les droits et les devoirs des bénéficiaires ainsi que de l’offre de services du CCAS et de ses partenaires.

Contacts : Mouhamadi Raouf Zakouana, conseiller en insertion professionnelle du CCAS de Ouangani mouhamadi-raouf.zakouana@mairiedeouangani.fr, 06 39 67 85 16, ou Anyni Madi, directrice du CCAS de Ouangani, directrice.ccas@mairiedeouangani.fr, 06 39 69 83 82, ou accueil CCAS de Ouangani, ccas@mairiedeouangani.fr, 06 39 69 83 82.

Un voulé pour les aînés organisé ce samedi par le CCAS de Ouangani

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Le CCAS de Ouangani organise une journée dédiée à nos aînées le samedi 10 juin, au Lambic Grill (Tahiti Plage Sada), de 09h à 16h. Cette journée a pour objectif de favoriser les échanges, tisser les liens en partageant un moment de convivialité toute au long de la journée et leur permettre aussi de découvrir un autre lieu que leur domicile. Des ateliers d’animation seront proposés par une coach sportive pour l’occasion. Contact : service animation 06 39 67 40 56.

Le 13 juin signe la fin des inscriptions pour la course de pneus

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Dernière ligne droite pour les candidats de la course de pneus qui aura lieu le dimanche 25 juin. Jusqu’au 13 juin, il est encore possible de s’inscrire. Il suffit de composer son équipe de cinq coureurs, de choisir sa catégorie (femme, homme, mixte, gros pneus ou mama) et son nom d’équipe. Des bulletins d’inscription sont mis à disposition qu’il faudra déposer dans les urnes prévues à cet effet, dans les différents points relais : la mairie de Mamoudzou, Casal Sport, Douka pro, Orange (Kawéni), BFC, ADEP, Point S (Kawéni, Mamoudzou). Les gagnants seront désignés le jeudi 15 juin, par tirage au sort sur l’émission radio de Mayotte la 1ere.

Le comité interministériel de l’Outre-mer reporté au 3 juillet

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Présidé par la Première ministre Élisabeth Borne, le CIOM (Le comité interministériel de l’Outre-mer) doit permettre l’élaboration d’une feuille de route pour chaque territoire. Elle concernera à la fois leurs problématiques locales, mais aussi leurs évolutions politiques. A Mayotte par exemple, le président du Département, Ben Issa Ousseni, le président de l’association des maires, Madi Madi Souf, et les parlementaires ont rédigé un document commun, qu’ils ont rendu public le 6 juin, afin de rappeler les enjeux à Mayotte. Il était question de la sécurité, l’immigration, l’égalité des droits et des moyens alloués aux collectivités. A moins d’une semaine du CIOM, les élus mahorais comptaient rappeler à Paris qu’il y a beaucoup à faire ici. Malheureusement pour eux, ils devront attendre encore un peu. Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer, a confirmé un report du CIOM au 3 juillet.

Trois coupeurs de route de Vahibé interpellés ces derniers jours

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La police de Mamoudzou a appréhendé trois jeunes hommes, ces mercredi et jeudi, puis les a placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans les barrages de Vahibé, sur la route entre leur village et celui de Combani. Connus des services de police, ils étaient recherchés ces dernières semaines. « Plusieurs faits leur sont reprochés », confirme-t-on, du côté du bureau du procureur, qui va devoir déterminer leur présence sur tel ou tel barrage. Ils pourraient être déférés au tribunal judiciaire de Mamoudzou, ce vendredi.

« La rénovation de la bibliothèque de Cavani était nécessaire »

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Durant les travaux, le sol, le plafond et la peinture du bâtiment ont été rénovés. Le mobilier a lui aussi été changé par la même occasion.

Cela faisait plus de trois ans que la bibliothèque départementale de Cavani avait fermé ses portes pour travaux. Ce jeudi 8 juin, le lieu, ainsi que la direction départementale de la culture et de la lecture publique qui s’y trouve, ont pu être inaugurés par Ben Issa Ousseni, président du Ccnseil départemental, Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou, et Guillaume Deslandes, directeur de la direction des affaires culturelles de Mayotte (DAC). Tous les trois ont faire part de leur volonté de promouvoir la lecture sur le territoire mahorais. 

« Ensemble, nous venons de restituer ses lettres de noblesse à ce grand patrimoine culturel et intellectuel qu’est la bibliothèque de Cavani. » Tels ont été les mots prononcés par Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte, lors de l’inauguration de la réouverture de la bibliothèque de Cavani et de la direction départementale de la culture et de la lecture publique, ce jeudi matin. Après plusieurs prises de paroles par les élus locaux, le bâtiment a rouvert ses portes au public au son de chants traditionnels.

1,2 million d’euros de travaux

En novembre 2019, la bibliothèque de Cavani avait dû fermer ses portes, car le bâtiment ne correspondait plus aux normes françaises. Après avoir accueilli les Mahoraises et les Mahorais pendant plus de vingt ans, la bâtisse présentait plusieurs problèmes d’infrastructure, tels que des infiltrations d’eau, ou des circuits électriques délabrés. Dirigés par le conseil départemental, les travaux ont duré un peu plus de trois ans, puisque ralentis par la crise sanitaire. L’occasion a été prise pour la bibliothèque de se refaire une beauté. Le sol et les plafonds du bâtiment ont été rénovés et les anciens meubles remplacés par du nouveau mobilier.  « Au bout de longues années de service, la rénovation de notre établissement était nécessaire, car vous méritez un lieu de travail et de rencontre confortable », affirme le président de la collectivité, en direction des employés de la DDCLP.

Durant la période de rénovation, la plupart du personnel – une quarantaine de personnes – a été redirigée dans divers espaces départementaux et municipaux, dont les autres bibliothèques de l’île. Fatima Saïd Abdou travaillait en tant que chef de service lors des travaux. Après avoir télétravaillé pendant la pandémie, elle est revenue au sein de l’établissement pour réorganiser les différents ouvrages de la bibliothèque. « Il y a eu différentes phases de déménagement et de réaménagement », explique-t-elle. « On a dû ramener les livres qui étaient stockés ailleurs, insérer dans la base les nouveaux ouvrages qu’on avait acquis, ça a pris beaucoup de temps. » 

Faciliter l’accès à la culture

Faire de la lecture un pilier de l’éducation, tel est l’objectif du maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaïla. Pour lui, « l’achèvement de cette bibliothèque marque le point de départ d’une nouvelle ère des rapports à la lecture et à la culture ». La rénovation du bâtiment a pour but de rendre la culture plus accessible à tous et de permettre aux usagers et la jeunesse de s’informer plus facilement. En plus de proposer un accès libre aux ouvrages, le service culturel met à disposition plusieurs salles de travail, afin d’offrir la possibilité de travailler dans un environnement adapté.  « Il faut qu’à Cavani, on crée les conditions nécessaires pour donner toutes les chances à nos enfants de réussir demain », ajoute le maire.

Élargir l’accès à la culture, c’est aussi réduire les inégalités sociales. Pour Guillaume Deslandes, à la tête de la direction des affaires culturelles de Mayotte (DAC), la réouverture de la bibliothèque est un soulagement. « Nous pouvons enfin continuer à donner à tous la chance de lire, d’apprendre », certifie-t-il. « Selon une étude de l’Insee, 58% des personnes en âge de travailler à Mayotte ne maîtrisent pas les compétences de base de l’écrit en langue française », continue-t-il. « Si nous voulons réduire l’illettrisme dans notre département, nous devons fournir aux gens les ressources dont ils ont besoin pour réduire. Nous devons en faire une priorité. »

Ouverture d’information pour une tentative de meurtre à Majicavo

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Le Parquet de Mamoudzou va ouvrir une information judiciaire, ce vendredi, à la suite d’une tentative de meurtre. Les faits datent de dimanche, en fin d’après-midi, à Majicavo-Lamir. Un homme d’une trentaine d’années a fait usage d’une arme à feu contre un autre âgé de 28 ans, lui tirant dans le postérieur et dans le dos. Les jours de la victime ne sont pas en danger. Ni elle ni le tireur n’ont été très clairs sur les circonstances, mais le règlement de comptes pourrait être lié à des rivalités entre bandes rivales.

Les élèves mahorais impliqués dans la chasse aux microplastiques

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Des élèves du collège de Passamaïnty posent avec leur professeur de technologie, Touffail Mohamed Ali, qui les a accompagnées dans les recherches. En fond, une image qu’elles ont réalisée pour rendre compte de leur travail.

Des collégiens et lycéens mahorais ont pu pendant plusieurs mois expérimenter comme de vrais scientifiques. Dans le cadre du projet Plasma du Parc naturel marin de Mayotte, ils ont pu exposer le fruit de leur travail à La Croisette, à Mamoudzou, ce jeudi 8 juin, lors de la journée mondiale des océans.

Après des mois de recherches, les élèves, tous assis autour de leurs stands, sont fiers de présenter ce qui vient clore leur travail. En effet, le Parc naturel marin de Mayotte a décidé dans son projet Plasma d’impliquer les jeunes dans la science participative. Une classe du collège de Passamaïnty et une du lycée des Lumières de Kawéni y ont participé au long de l’année. « Déchets-nés », pour « déchainés », c’est le surnom trouvé par les élèves et ils en sont très fiers. Affichés aux murs de La Croisette, ce jeudi 8 juin, des posters produits par les élèves résument leurs rôles et missions ces derniers mois. « J’ai beaucoup appris avec ce projet, j’ai eu l’impression d’avoir un impact », témoigne Nadhoimati Soula, élève de seconde au lycée des Lumières. Ils présentent, le sourire aux lèvres et aux passants qui s’arrêtent, comment ils ont apporté leur pierre à l’édifice dans cette recherche scientifique. Un choix délibéré du Parc marin lorsqu’ils ont lancé cette nouvelle expérience. « On implique les élèves dans nos protocoles de recherche, qu’ils soient en sciences sociales ou classiques. On a alors imaginé avec eux des protocoles pour que les élèves soient acteurs de cette construction du savoir », explique Mathieu Leborgne, enseignant-chercheur en sociologie.

« C’est un programme interdisciplinaire », raconte Touffail Mohamed Ali, professeur de technologie au collège de Passamaïnty. Trois autres, respectivement en physique pour les calculs, en sciences et vie de la terre pour la géologie et en histoire-géographie pour la cartographie de l’île, ont supervisé le projet avec lui au sein du collège. Atteindre l’autonomie et inculquer la réflexion scientifique, c’est ce qu’a voulu accomplir l’équipe pédagogique lorsqu’ils y ont inscrit leurs élèves. Ces derniers ont fait des travaux de prélèvements aux rivières de Kawéni, La Jolie et La Goulée, dans des bouteilles d’un litre. Après un filtrage de l’eau, ils ont pu analyser leurs extraits et ont calculé la teneur en plancton et en microplastiques.

« Déployer une force d’enquête sur le territoire »

« L’étude des microplastiques dans le lagon, c’est un projet qui associe sociologie et océanographie : il s’agit d’allier sciences du lagon comme l’hydrodynamique, biologie marine mais aussi mieux comprendre les pratiques locales », fait valoir Mathieu Leborgne. Venant de quartiers parfois difficiles d’accès, les jeunes ont pu effectuer tout le travail d’enquête et d’étude sociologique sur leurs habitats, épaulés par le sociologue. « Par l’intermédiaire de certains élèves, on a pu avoir des données d’endroits difficiles, grâce à des entretiens des questionnaires, à leurs parents ou amis. C’était une manière de déployer une force d’enquête sur le territoire », affirme ce dernier.

Observer en se servant de la sociologie est important, selon Cristèle Chevalier, chercheuse en océanographie. « Le lagon n’est que le réceptacle de choses qui viennent de l’amont, notamment des rivières, qui sont le média de transfert entre les choses qui viennent de la terre et qui vont dans le lagon. Les populations vivent à côté des rivières, il faut donc aussi les étudier. »

Sur ce coup-là, les élèves ont plutôt bien réussi, selon le professeur de technologie de Passamaïnty. « Le but, c’était d’arriver ici pour la journée de l’environnement. Et comme ça, ils ont réussi à voir les problématiques liées aux microplastiques, quelle solution il faut apporter, mais aussi à sensibiliser la population. »

Deux casses coup sur coup privent d’eau une bonne partie de l’îl

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Les communes de Mamoudzou, Koungou et celles du sud ont dû subir des coupures d’eau inopinées, ce mercredi soir et dans la journée de jeudi. La raison, deux casses accidentelles à quelques heures d’intervalle. La première a eu lieu, mercredi, sur une conduite d’adduction principale qui alimente le réservoir de tête Majicavo-Haut. La Société mahoraise des eaux (SMAE) avait prévenu alors qu’une interruption était « nécessaire pour réaliser les travaux de réparation ». Celle-ci est intervenue à 18h, pour tous les villages de la commune de Koungou et les Hauts-Vallons, qui sont à cheval sur les communes de Koungou et Mamoudzou. L’eau est bien revenue à 7h, mais pour quelques heures seulement, car « les réservoirs de Longoni, Kangani et Maji-Haut n’ont pas pu se remplir convenablement à cause de difficultés de réamorçage de cette adduction au moment de la remise en eau ». Les villages concernés par la première coupure l’ont été de nouveau une bonne partie de la journée de jeudi, alors que le retour de l’eau était prévu « vers 17h ». « Dans l’attente, des citernes seront positionnées sur les villages de Longoni, Kangani, Koungou, MajicavoKoropa, et HautsVallons », avait prévenu la SMAE. Pire, le secteur entre Mtsapéré et Passamaïnty Ngnambo Titi a enchainé une de ses coupures habituelles, puis l’inopinée, avant la réouverture du robinet vers 20h30, soit 26h30 d’affilée.

Dans le sud, ce sont les travaux au niveau de la gendarmerie de Sada qui ont entrainé des problèmes, ce jeudi. Une casse accidentelle a été réalisée, dans la matinée, par l’entreprise de travaux publics qui était sur place. La conduite, qui alimente tout le sud, devait être réparée dans la journée et a donc été coupée. « La réouverture du service est à prévoir en soirée », avait annoncé la SMAE, jeudi matin.

Se lancer dans l’export pour les entreprises, un défi !

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Une douzaine de chefs d’entreprises ont participé à la présentation de la Team France Export à la Maison de l’entreprise, ce jeudi matin.

Ce jeudi matin, dans le cadre de la convention entre l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) et Business France, une douzaine de chefs d’entreprises ont participé à la présentation des possibilités d’accompagnement à l’international. Ainsi, les entrepreneurs ont pu découvrir la Team France Export, présentée par Johann Remaud, directeur outremer à Business France.

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Johann Remaud, directeur outre-mer de Business France, a présenté les différents accompagnements disponibles pour les entreprises ayant une volonté d’internationalisation.

Depuis quelques années, le volet export a évolué, avec notamment la mise en place d’un guichet unique et l’installation de la Team France Export. Présente sur toute l’Hexagone et dans cinq Drom, dont Mayotte, elle est constituée d’équipes dédiées à l’international de Business France, des Chambres de commerce et d’industrie et BPI France. Mayotte est une exception au niveau national sur le volet de l’internationalisation, car le point d’entrée n’est pas la CCI, mais l’Adim (Agence de développement et d’innovation de Mayotte). « C’est la seule région française à fonctionner comme cela », admet Johann Remaud, directeur du réseau outremer de Business France. C’est donc une présentation de la Team France Export et de ses dispositifs, à laquelle ont pu assister des chefs d’entreprises du Medef, de la CPME et certains accompagnées par l’Adim, ce jeudi matin, à la Maison de l’entreprise.

« Il faut avoir un mental d’acier »

A Mayotte, les besoins d’export des entreprises recensés sont essentiellement centrés sur la zone, notamment Madagascar et la Tanzanie. Grâce aux nombreuses implantations mondiales de la Team France Export (TFA). « On a la capacité d’accompagner les entreprises directement sur l’ensemble de l’Afrique de l’est, y compris Madagascar et Maurice », reconnait le directeur. Depuis deux ans, plusieurs entreprises ont d’ores et déjà fait appel aux services de la TFA, « notamment en préparation sur des formations à l’export », admet-il. Localement, un conseiller international au sein de l’Adim est dédié aux entreprises pour leur accompagnement à l’internationalisation. « Pour faire de l’export depuis les territoires ultramarins, c’est encore plus compliqué, il faut avoir un mental d’acier et je suis content de voir des personnes investies aujourd’hui », positive Johann Remaud.

Concrètement, le réseau propose un accompagnement aux entreprises mahoraises souhaitant s’ouvrir à l’international, « à travers des prestations pour structurer leurs démarches à l’export et pour pouvoir identifier les meilleurs partenaires sur les pays visés », justifie le directeur. Cela se traduit par l’organisation de missions de prospection, mais aussi par la réalisation d’études de marchés, de priorisation de marchés. Au total, ce sont douze offres mises en place pour répondre aux enjeux des entreprises. Un positionnement de VIE (Volontariat international en entreprise) est également envisageable, cette solution de ressource humaine permet aux entreprises à un développement à l’international.

Un projet et de la volonté

« Les aides sont là pour donner une impulsion et que les personnes essaient et se lancent », confirme l’orateur. L’appui à l’internationalisation est l’une des aides pour les entrepreneurs locaux qui souhaitent renforcer leur démarche d’ouverture à l’international. Toutefois, cette démarche n’est ligible qu’aux TPE, PME et ETI, qui propose un produit ou service « à valeur ajoutée ultramarine », précise Johann Remaud. Lorsque l’on se lance dans l’export, l’étape du ciblage des pays est incontournable et « n’est pas simple ». Afin de comparer des marchés, la Team France Export intervient en définissant, avec le chef d’entreprise sur la définition de critères macro et micro économiques spécifiques au secteur d’activité de l’entreprise.

« Mettre en place une démarche à l’export, c’est certes coûteux, ça prend du temps, ça demande quand même des prérequis », concède le directeur outremer, qui rappelle que le critère principal est « le projet et la volonté avant tout ».

Une deuxième condamnation en trois jours pour Andhanouni Saïd

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A l’année de prison ferme de ce mardi, Andhanouni Saïd (ici avec son ancienne avocate, maître Cooper) voit s’ajouter 18 mois de prison avec sursis reçus ce jeudi, en cour d’appel.

Dure semaine pour l’ancien maire de Chirongui (de 2020 à 2022). Condamné à un an de prison ferme ce mardi pour fraude électorale, Andhanouni Saïd l’est de nouveau en appel ce jeudi. Cette fois, ce sont ses voyages en métropole et à Madagascar aux frais de la municipalité, les recrutements de proches à la mairie sans les qualifications requises et une conception très personnelle des marchés publics qui ont poussé la cour d’appel à lui infliger une peine de 18 mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité. Le 3 mai 2022, c’était cette affaire jugée en première instance qui avait entrainé sa destitution.

Les protagonistes espéraient sans doute voir leurs peines respectives se réduire ou s’effacer en appel. Condamnés en première instance, le 3 mai 2022, l’exmaire de Chirongui, son directeur de cabinet (jugé aussi mardi, mais relaxé), son directeur général des services, son adjoint à la sécurité et « son garde du corps » ont été de nouveau condamnés, ce jeudi 8 juin, par la cour d’appel. Les cinq ont pris part à deux voyages qui ont coûté en tout 25.000 euros à la commune. Le premier a eu lieu en septembre 2020, soit trois mois après l’élection d’Andhanouni Saïd, à Issoudun (Indre). Le congrès de l’Actas (Association des cadres territoriaux de l’action sociale) ne concernait pourtant que les fonctionnaires en charge de ce sujet. Mais la municipalité de Chirongui avait choisi d’y déplacer une délégation de six personnes pour 13.000 euros. Outre l’adjointe aux affaires sociales et le directeur adjoint du CCAS, le maire, le directeur de cabinet, le directeur général des services (DGS) et l’adjoint à la sécurité ont participé à l’événement. Sauf que leur géolocalisation et la feuille d’émargement dudit congrès ont indiqué le contraire. « Vous n’y êtes présents qu’une matinée », avait fait remarquer la présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau, lors du premier procès en mai 2022. Selon le maire, le plan était plutôt de profiter du voyage pour se rendre à Paris, y déposer des dossiers aux ministères de l’Outre-mer et de l’Intérieur. Aucune preuve n’a pu être établi alors que l’élu a passé douze jours en métropole, quand un autre y passera 26 jours. Et leur aventure en région Centre ne s’est pas arrêtée là puisque, malgré les défraiements, la délégation a laissé une note de 3.000 euros dans un hôtel de Châteauroux. « Je ne savais pas qu’il fallait que je paye », s’était maladroitement défendu le maire destitué depuis le 3 mai 2022 et sa condamnation en première instance.

Pour le séjour à Madagascar, une nouvelle délégation avait passé deux semaines et demie à Majanga, en passant par Nosy Bé, pendant les vacances scolaires de décembre 2020 et janvier 2021. Toujours aux frais de la municipalité, Andhounani Saïd s’y est rendu en compagnie de son directeur de cabinet, de son DGS et son garde du corps. Ce dernier est resté cependant dans sa chambre d’hôtel durant le séjour « ayant peur de l’insécurité sur place ». La raison invoquée pour ce voyage : « des échanges culturels avec Madagascar ». Le petit groupe avait tenté de défendre le sérieux de leur démarche en rappelant leurs rencontres avec le troisième adjoint de Majanga, le comité des douanes ou la ministre de l’Enseignement, qui n’est autre que la femme du DGS de Chirongui (il ne l’est plus aujourd’hui). Curieusement, l’adjointe à la culture et le responsable de la culture n’ont pas fait partie du voyage.

Des proches recrutés sans qualifications requises

Autre fait imputé au maire, la prise illégale d’intérêts s’est trouvée de nouveau avérée, en l’occurrence le recrutement de sa fille, sa sœur comme Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) et l’un de ses amis comme « garde du corps ». La première, par exemple, a occupé rapidement la fonction d’assistante de direction pendant six mois. Hormis sur des postes de vendeuse, la jeune femme de 24 ans (relaxée en première instance) n’a aucune expérience d’une collectivité ni de diplôme requis. « C’est mon directeur des services adjoint (DGA) qui m’a dit qu’on pouvait faire ça », avait tenté de se défendre Andhounani Saïd, en mai 2022« Il m’a dit que ça posait problème uniquement si c’est un emploi fictif. Mais là, ce n’est pas le cas. Beaucoup à la mairie demandent son retour. » Chose rare à Mayotte, un ami du maire, âgé de 68 ans dorénavant, était employé par la mairie pour être « le garde du corps » du maire. « Dès mon élection, il y avait des gens mécontents. Ils venaient à la mairie avec des machettes », avait justifié l’élu. Pour ce qui de la sœur devenue Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles), elle n’a pas fait appel cette fois-ci. Elle a été condamnée à trois mois de prison avec sursis en première instance.

Enfin, le favoritisme a été retenu une nouvelle fois contre Andhanouni Saïd. Celui-ci avait la propension à faire appel à un commerçant local et deux loueurs de voitures, sans tenir des marchés publics. L’un d’eux, par exemple, a pu louer quatre véhicules à la municipalité, dont trois à des tarifs « entre plus élevés que le prix du marché », avait remarqué le Parquet. Les deux avaient même trouvé une combine. Ils louaient les véhicules au tarif classique auprès d’autres sociétés, pour ensuite les sous-louer plus cher à la commune. Quant au commerçant, l’affinité du politique qu’il partageait avec le maire lui a permis de facturer 102.000 euros à la municipalité. Les enquêteurs ont pourtant eu bien du mal à trouver des preuves puisqu’ils n’ont trouvé aucune facture à la mairie.

Alors que la condamnation initiale était de 18 mois de prison avec sursis et une inéligibilité pendant dix ans, la cour d’appel a prononcé ce jeudi la même peine de prison, mais a réduit celle d’inéligibilité à deux ans. Alors que des amendes avaient été décidées en première instance, c’est davantage la prison avec sursis qui a été retenue pour les autres. Défendus par maître Ahmed Idriss, le directeur de cabinet écope de trois mois de prison avec sursis, tout comme l’adjoint à la sécurité (également fonctionnaire de police). L’ex-directeur général des services (DGS) a une sanction plus sévère, six mois de prison avec sursis, avec mise à l’épreuve pendant deux ans. Ils n’ont plus l’interdiction de travailler dans la fonction publique pendant cinq ans. Un des deux loueurs de voitures (l’autre n’a pas fait appel) voit sa peine réduite à trois mois de prison, mais ses véhicules restent confisqués. Il ne peut pas répondre à un marché public pendant une année. C’est la même durée retenue pour le commerçant, qui n’a plu une amende de 47.000 euros à régler, désormais commuée en six mois de prison avec sursis.

2e cambriolage des locaux de La Maison des Familles de Dzoumogne

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La Maison des Familles du Nord portée par l’association Wadzadé Wa Mahorais a été victime d’un cambriolage mercredi 07 juin, dans la soirée, dans leur structure basée à Dzoumogne. C’est le deuxième cambriolage que subit l’association. Leur ont été dérobés des équipements informatiques tels qu’un ordinateur fixe et son unité centrale, une télévision et une boxe. L’équipe a pu constater qu’en plus du vol, il y a de nombreux dégâts matériels. Aida Halifa, en charge de l’association et première personne sur les lieux témoigne : « Tout me paraissait normal. Après vérification, on s’est aperçu qu’il y avait quelques trucs qui manquaient. Ils sont passés par derrière, c’est pour ça que je ne m’en suis pas rendu compte de suite. Dans le quartier, ça craint ». C’est avec le moral à zéro et des dépenses imprévues en perspective que l’association continue de soutenir sa communauté. Une plainte a également été déposée.

Bandrélé se dote d’une balayeuse aspiratrice

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Afin d’améliorer la propreté urbaine et le cadre de vie de ses habitants, la mairie de Bandrélé vient de s’équiper d’une balayeuse aspiratrice. Cet outil moderne mis à la disposition du service technique de la ville de Bandrélé est d’ores et déjà en service dès cette semaine et pourra se rendre dans tous villages de la commune, allant de Hamouro à Dapani.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes