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Les femmes se distinguent parmi les lauréats

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Les lauréats de cette neuvième édition : Farrah Hafidou, Sophiata Souffou, Emmanuel Clerc, Omar Saïd, Charabati Saïd, Zily, Alexa Clockers, Bruno Garcia et Ambdiwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou.

Manager de l’année, prix du jury, jeune entreprise, la dizaine de trophées décernés, ce samedi 13 mai, au Mermoz, a mis souvent les femmes à l’honneur. 170 personnes ont participé à la neuvième édition de cet événement de la Somapresse (la société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo).

Alors que l’insécurité mine parfois la tenue d’événements sur l’île ces dernières semaines, les Trophées mahorais de l’entreprise n’ont pas manqué leur rendez-vous annuel grâce à une belle cérémonie au Mermoz, à Mamoudzou, samedi soir. Onze récompenses ont ainsi été distribuées à ceux qui font la fierté de l’économie mahoraise.  « Il y a deux choses importantes avec ces TME. D’abord, on remercie tous les nommés qui méritent leur place. Ensuite, ça permet de dresser un vrai panorama de Mayotte qui bouge, qui investit, qui emploie, qui embauche », rappelle Laurent Canavate, le directeur de la Somapresse, la société organisatrice de l’événement.

Et dans « ce Mayotte qui bouge », on retrouve de nombreuses femmes, à commencer par la première appelée, Charabati Saïd, la créatrice de la Maison Snoelzen. Celle-ci a été désignée entreprise innovante de l’année. A la suite, Alexa Clockers est lauréate du trophée « Jeune entreprise ». La créatrice des maillots de bains Sazilé Swimwear connaît une riche année avec une ouverture de boutique à Mamoudzou et sa future participation au salon Miami Swim Week aux États-Unis. Farrah Hafidou est manager de l’année, tandis que l’artiste Zily obtient le trophée nouvellement créé de la « Femme entrepreneure ». « C’est un grand honneur pour moi de recevoir ce magnifique trophée que je dédie à toutes les femmes, des vendeuses sur le marché aux grandes patronnes », déclare la musicienne mahoraise.

Preuve que les femmes d’affaires du territoire ont la cote, le prix spécial du jury a été remis à Sophiata Souffou, la gérante de la quincaillerie de Tsimkoura, mais est également très connue pour son engagement dans l’associatif à Mayotte.

Mamoudzou aussi récompensée

C’est la particularité d’une catégorie où l’on peut retrouver aussi bien des administrations, des sociétés d’économie mixte comme la SIM (Société immobilière de Mayotte) ou des entreprises privées. Parmi les bâtisseurs de l’année, la municipalité de Mamoudzou s’est distinguée avec la réalisation du gymnase Jean-François Hory, dans le quartier M’gombani. Association bien implantée dans la ville, à Kawéni cette fois, Wenka culture est récompensée pour tout ce qu’elle fait en faveur de la jeunesse de l’île. Hôte de l’évènement, l’Hôtel Caribou garde aussi un trophée, celui de l’entreprise citoyenne pour son engagement dans l’associatif notamment en soutenant les clubs sportifs locaux.

Et si la filière agro-alimentaire mahoraise commençait à sortir du bois ?  L’Abattoir de volailles de Mayotte (entreprise dynamique), Laiterie de Mayotte (Handicap & inclusion) et la coopérative de Tsiingoni, Uzuri wa dzia (Social et solidaire), ont des arguments à faire valoir au sein d’une économie mahoraise qui chaque année se montre un peu plus forte.

 

Le palmarès complet cette édition 2023

Jeune entreprise : Sazilé swimwear, Entreprise dynamique :  l’Abattoir de volailles de Mayotte, Entreprise innovante : Maison Snoezelen, Entreprise citoyenne : Hôtel Caribou, Social & solidaire : Uzuri wa dzia, Manager de l’année : Farrah Hafidou, Bâtisseur de l’année : la Ville de Mamoudzou pour le gymnase Jean-François Hory, Femme entrepreneure : Zily, Formation & compétences : Wenka culture, Handicap & inclusion : Laiterie de Mayotte, Prix spécial du jury : Sophiata Souffou.

L’hôpital de Dzoumogné fermé après avoir été attaqué par une bande

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Vendredi, une quinzaine de jeunes cagoulés et en tenue blanche ont pris d’assaut le CMR (centre médical de référence) de Dzoumogné, alors qu’il était bloqué par des collectifs pro-Wuambushu. Dans la foulée, la direction du centre hospitalier de Mayotte (CHM) a pris la décision de fermer « jusqu’à nouvel ordre » l’établissement et de transférer les patients à Mamoudzou.

L’attaque n’a pas duré longtemps, mais les dégâts sont impressionnants. En milieu d’après-midi, ce vendredi, un petit groupe de jeunes armés de machettes et de barres de fer se sont introduits à l’hôpital de Dzoumogné. Outre les dégradations des locaux, ils s’en sont pris aux membres de collectifs mahorais qui faisaient le blocus depuis quelques jours et demandaient la reprise des expulsions de personnes en situation irrégulière vers le Comores.

Le lieu, assez isolé, se trouve sur la route menant à la retenue collinaire. Craignant de nouveaux assauts, la direction du centre hospitalier de Mayotte a déclenché le plan blanc en accord avec l’Agence régionale de santé. Dans la soirée, les patients ont donc été acheminés vers l’hôpital de Mamoudzou. « La mise en œuvre du plan blanc implique la fermeture immédiate, jusqu’à nouvel ordre, du CMR de Dzoumogné ainsi que le transfert des soignants et des usagers vers le site principal de Mamoudzou dans le but d’assurer la sécurité des agents du CHM, ainsi que la prise en charge des patients », indique le CHM, qui annonce également la création d’une cellule de crise.

« Que la direction puisse témoigner de sa solidarité »

Le personnel du CMR s’est retrouvé, samedi matin, pour une assemblée générale extraordinaire. Il demande la mise en place de sept points en réponse « à la dégradation des conditions de travail et de sécurité du site de Dzoumogné ». La création d’une cellule médico-psychologique, une permanence de soins et une unité de maternité de jour exceptionnelles dans les sites voisins de Mtsamboro et M’tsangamouji sont ainsi demandées. Les agents souhaitent la mise en place de navettes et s’opposent à leur transfert provisoire vers Kahani et Mamoudzou, « des sites exposés à des risques d’agressions ». Concernant Dzoumogné, ils veulent rencontrer leur direction « afin que le personnel puisse exposer ses détresses, mais également que la direction puisse témoigner de sa solidarité vis-à-vis des agents », que des mesures soient prises concernant la sécurité des lieux (ils affirment être l’objet de menaces de mort). Enfin, le dernier point porte davantage sur les plannings que le personnel veut « soulager », avec « des congés exceptionnels, récupération et heures supplémentaires pour les agents qui en demandent ».

Le village de Dzoumogné a connu des flambées de violence aux abords de sa cité scolaire ces derniers mois. Fin mars, les enseignants avaient même adressé un courrier commun au rectorat de Mayotte pour demander leur réaffectation. De vastes opérations de lutte contre la délinquance et notamment les bandes y sont régulièrement effectuées depuis. C’était encore le cas, il y une dizaine de jours.

Opération Wuambushu : le décasage de « Talus 2 » autorisé

Le tribunal administratif s’est prononcé, ce dimanche, sur la démolition du bidonville situé au lieu-dit « Talus 2 » à Majicavo-Koropa. Initialement prévu le mardi 25 avril, il avait été repoussé suite à une décision de justice. Le tribunal judiciaire estimait alors que l’État n’avait pas rempli toutes ses obligations. En parallèle, le tribunal administratif a été amené de nombreuses fois à se prononcer sur cette affaire. Le mardi 9 mai par exemple, la préfecture de Mayotte y avait fait valoir qu’elle s’était prêtée aux modifications demandées. Le tribunal administratif lui a donné raison, ce dimanche, et à autorisé la destruction prochaine des logements. Du côté des services de l’État, aucune date n’est avancée. « L’État doit encore organiser la mise en place de certaines actions (déménagement et stockage des meubles et des effets personnels) notamment. Les mairies doivent également inscrire à l’école des enfants des intéressés à leur nouvelle adresse », indiquent-ils.

La brique de terre dans le grand boom de la construction

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Association défendant la brique de terre compressée, Art.terre organisait son assemblée générale dans les locaux de la Cadéma, à Mamoudzou, le jeudi 11 mai. Une occasion de faire le bilan des activités réalisées durant l’année écoulée, faire le point sur les difficultés rencontrées et divers projets auxquels elle est associée.

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Comme souvent avec l’association Art.terre, à l’assemblée générale, ce jeudi, les discussions ont une fois de plus porté sur l’utilisation à grande échelle de la brique de terre compressée (BTC) sur le territoire. Un intervenant a fait part de son scepticisme sur la solidité de ce matériau et sa capacité à pouvoir séduire à nouveau la population mahoraise. Des professionnels lui ont répondu qu’il faut se méfier de cette logique de fragilité de la BTC, qu’il a scientifiquement été prouvé qu’elle pouvait supporter un poids de vingt tonnes et que son usage peut aller jusqu’à un bâtiment de R+5. A son tour, le président d’Art.terre, Mustoihi Mari, a attiré l’attention des différents professionnels présents sur la nécessité de respecter les règles professionnelles : « il faut éviter de porter atteinte à la BTC en tant que matériel ». Une allusion faite aux dosage de la quantité de ciment par certains artisans lors de la fabrication de la BTC (5 % seulement suffirait là où d’autres s’évertuent à mettre 10 %) .

De son côté, Vincent Liétar a souligné le fait l’arrêt de la production de ce matériau (au profit du parpaing) à Mayotte pendant plusieurs années n’est pas dû à un désamour de la population locale, mais plutôt à la fin des programmes de la case SIM (Société Immobilière de Mayotte). Il a également précisé que son retour en force est dicté par des besoins de confort énergétique, de coût de production, de durabilité et de baisse des besoins en climatisation. Mayotte et la Guyane qui sont les deux territoires français aux besoins élevés en logements conduisent différentes expériences dans le domaine de la performance énergétique et l’isolation thermique à travers le projet Toma (terre d’outre-mer améliorée). La Guyane fabrique des panneaux en recourant à la bagasse (résidu issu de la canne à sucre) et Mayotte utilise la fibre de coco. Objectif, parvenir à doubler la baisse de la consommation en climatisation jusqu’à dépasser les 30%.

Des projets innovants

Partant du constat que le secteur privé constitue le plus gros constructeur sur le territoire du fait de la possession du foncier, une réflexion s’est engagée sur comment faire pour l’associer à l’accélération de la construction de logements de qualité sur plusieurs niveaux en favorisant la production de BTC. Un projet pilote est en cours sur un terrain sise à M’tsapéré, avec le concours de Cratère qui veille aux détails constructifs et le respect absolu des règles professionnels. Tenant compte des caractéristiques propres à Mayotte, ce projet a été imaginé sur un modèle (à généraliser dans le futur) de construction sur un terrain en pente. Il prévoit la récupération et le stockage des eaux de pluies pour les besoins sanitaires (chasse d’eau) ainsi que des panneaux solaires sur les toitures. Dans ce concept, les familles (qui ont du mal à se faire financer par les banques pour des projets dépassant R+2) resteraient propriétaires de leurs fonciers, tandis que Art.terre apporterait son concours dans le montage des dossiers de recherche de financement (défiscalisation, programmes d’aides européens). Ce projet pilote pourrait commencer à prendre forme à partir de septembre, la phase études de sol étant déjà terminé, les appels d’offres en cours, la procédure choisie étant de type public. D’autres projets sur lesquels l’association envisage d’œuvrer en association avec Cratère ont été cités comme des logements sur six parcelles de 200 m2  à Chiconi (financement de 100.000 euros pour les études), la création d’un laboratoire de recherches (suivi et qualité) sur la BTC au sein du futur technopole de Dembéni, la concertation avec le rectorat et les lycées professionnels sur la mise en place de plusieurs filières de formation notamment la mise en œuvre, l’inscription de la BTC mahoraise au patrimoine culturel immatériel national (savoir-faire, valorisation et transmission), un projet Amatelo (Atelier mahorais des terres à construire), envoi aux collectivités publiques d’une note juridique (cadre d’inspiration) destinée à l’introduction de critères environnementaux dans les appels d’offres. Autres travaux importants, l’association compte rééditer trois ouvrages fondamentaux sur la fondation d’une politique insulaire d’habitat social à Mayotte en 45 ans. Ils n’existent plus qu’en exemplaires uniques et méritent d’être à nouveau vulgariser en faveur des générations futures. Ils seront portés par un seul éditeur pour une large diffusion interne au département.

Pour se faire connaître également, les membres d’Art.terre compte sur l’exposition Terra Fibra Architecture qui pourrait être accueillie sur l’île. Itinérante et internationale, elle devrait être agrémentée des panneaux spécifiques à Mayotte traitant du torchis et de la BTC. L’association est à la recherche de financement pour cette grande exposition prévue pour s’étaler sur plusieurs mois, sans doute sur les murs d’une barge, dans différents établissements scolaires et des lieux publics afin de toucher un maximum de public.

La certification de la BTC, une victoire de l’association

En ouverture de séance, le président d’Art.terre, Mustoihi Mari, a rendu hommage à l’ensemble des membres du bureau, en particulier Vincent Liétar, pour le travail qu’il a fourni en préparation de cette assemblée générale. Il a émis le vœu de voir d’autres membres de l’association prendre le relais dans la poursuite des actions de l’association. À l’ordre du jour de cette réunion, il y avait l’examen des bilans financier et moral, le renouvellement des membres du conseil d’administration ainsi que divers projets en cours ou à venir. Il est constaté un équilibre financier entre les recettes (supérieur à 100.000 euros) et les dépenses de l’association (72.009 euros), avec un solde supérieur à 47.000 euros. Le bilan ayant été adopté à l’unanimité des membres présents, les débats se sont orientés sur la certification de la brique de terre compressée (BTC) qui retrouve pleinement sa place dans la construction à Mayotte. S’agissant du développement des actions d’Art.terre, il a été mis en exergue l’adoption d’une réglementation professionnelle en juillet 2022, validée par la commission de présentation, un document conséquent de 165 pages qui jette les bases de l’utilisation de la brique de terre compressée et qui permettra aux assurances d’intervenir en cas de besoin dans les constructions en cas de nécessité.

Quelle attractivité pour les jeunes diplômés en outre-mer ?

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Ce jeudi, la délégation sénatoriale aux entreprises et celle aux outre-mer ont organisé une table ronde conjointe portant sur l’attractivité, pour les jeunes diplômés, des emplois et des opportunités entrepreneuriales dans les outre-mer. En présence d’acteurs économiques ultramarins, ces échanges ont permis d’également aborder un axe dédié aux initiatives locales.

Mené par Serge Babary, président de la délégation sénatoriale aux entreprises, et Stéphane Artano, président de la délégation aux outre-mer, cette séquence d’échanges a rassemblé plusieurs intervenants issus des métiers du commerce, de la vente, de la santé, de la plateforme d’entraide et de l’ingénierie informatique, qui ont ainsi pu relater les actions et innovations mises en place au sein de leurs structures respectives. Pascal Chavignat, directeur des ressources humaines du groupe Bernard Hayot (GBH), Jeanne Loyher, directrice-adjointe de Clinifutur, Mitchelle Malezieu, fondatrice de la plateforme « Retour au peyi », et Feyçoil Mouhoussoune, président fondateur de Mayotte In Tech se sont exprimés chacun à leur tour.

Un manque de candidatures accru

Ces échanges ont permis de « prendre le temps de traiter un thème insuffisamment abordé et pourtant crucial pour l’entrepreneuriat en outre-mer », affirme en ouverture Serge Babary. En effet, les défis de l’emploi local et de l’attractivité pour les jeunes diplômés sont extrêmement importants, avec de nombreux territoires qui y sont confrontés, mais « la situation spécifique de l’outre-mer mérite que l’on s’y attarde pour identifier les obstacles au retour des jeunes diplômés dans leur territoire », complète-t-il. Que ce soit dans le domaine du commerce, de la santé ou de l’ingénierie informatique, le constat est le même, le manque de candidatures est difficile à gérer.

« Il y a une dizaine d’années, c’était assez attractif l’outre-mer. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas », regrette la directrice-adjointe de Clinifutur. Concernant le 101e département, « effectivement, on a un problème d’attractivité sur le territoire », reconnait Feyçoil Mouhoussoune. Une attractivité absente dans les territoires d’outre-mer, mais également un marché de l’emploi, qui selon Mitchelle Malezieu « ne répond pas » aux attentes des jeunes diplômés de retour dans leur territoire.

Faible visibilité des opportunités professionnelles

« Ce qui est intéressant pour les territoires ultramarins, en tout cas pour Mayotte, qui est une petite île, c’est que les besoins sont quantifiables », admet le président de Mayotte In Tech. Pour Pascal Chavignat, l’un des constats qui bloquent le retour des jeunes diplômés en outre-mer est la « faible visibilité des opportunités professionnelles sur les territoires ». Pour lutter face à cela, le groupe GBH a décidé d’innover et de créer un salon de recrutement dédié à l’ultramarin. Lors de son intervention, Jeanne Loyher admet qu’il « faut l’entendre aussi, la nouvelle génération ne veut plus s’enclaver, ne veut plus avoir un projet professionnel fixe ». Clinifutur, parti de ce constat, travaille sur un concept de passeport professionnel national, voir international, afin de pouvoir répondre aux envies de la jeunesse d’aujourd’hui « du vouloir bouger ».

A la fin de la table ronde, Stéphane Artano s’interroge « de manière factuelle », au regard des différentes innovations mises en place sur les territoires ultramarins, « sur l’absence ou la prise en considération par les politiques locaux » de la problématique du retour des jeunes diplômés et de leur employabilité en outre-mer.

La tortue en fête à Mtsamboro

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Ce samedi, la ville de Mtsamboro a accueilli la troisième édition de la fête de la Tortue, organisée par l’association Oulanga na Nyamba. Cet événement festif qui mettait à l’honneur l’animal à carapace emblématique de l’île, a réuni une dizaine d’associations, autour d’une même cause : la protection de la biodiversité mahoraise et de la tortue marine. « Les tortues ont besoin de nous », est-il rappelé au micro, au plateau sportif dans le cœur de Mtsamboro. Au cours de la matinée, après un premier temps protocolaire, a eu lieu la présentation de la mallette pédagogique sur les tortues marines. Cet outil permettra de sensibiliser les plus petits aux enjeux liés à la biodiversité de notre île et notamment, l’importance de la préservation de l’animal à carapace.

Afin de sensibiliser le plus grand nombre aux impacts des déchets présents sur le lagon, une action de nettoyage de la plage de Mtsamboro a été organisée en milieu d’après-midi. Munis de sacs poubelles, petits et grands, répartis en groupe, se sont attelés au ramassage de déchets sur la plage de Mtsamboro. Cet événement a été organisé dans le cadre du projet « Nia Moja » ou « objectif commun » de l’association. Ce dernier vise à former des ambassadeurs de la protection des tortues marines dans les associations, dans les villages et parmi les acteurs communaux et économiques.

Deuxième édition de la journée du vivre-ensemble à Mamoudzou

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La ville de Mamoudzou organise la seconde édition de la journée du vivre-ensemble le samedi 13 mai 2023 à la MJC de Mamoudzou. Cet évènement rassemble les citoyens de Mamoudzou autour de sujets de société. Cette seconde édition porte sur la relation parent-enfant et l’apprentissage de la citoyenneté. Entre tradition et modernité, quatre conférenciers aborderont les aspects de cette thématique durant une conférence-débat : Enrafati Djihadi, animatrice de la conférence et directrice de l’Union Départementale des Associations Familiales de Mayotte ; Hadidja Madi-Assani, psychologue ; Mouhoutar Salim, conférencier ; Faissoil Soilihi, sociologue. Différentes activités rythmeront également cette journée afin de favoriser la cohésion sociale au travers d’activités culturelles et sportives, selon le programme suivant : 8h30 – accueil ; 9h – conférence-débat « Malézi » Relation parents-enfants et apprentissage de la citoyenneté ; 10h30 – visite de l’arbre communal du vivre-ensemble à la pointe Mahabou ; 11h – sport en famille au gymnase Jean-François Hory ; 12h – fin de la matinée ; 14h – chants et danses culturelles, Madjilisse et 18h – fin de journée.

Sixième édition de la foire agricole et artisanale de Kawéni

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La ville de Mamoudzou organise la sixième édition de la foire agricole et artisanale de Kawéni, ce samedi 13 mai 2023 de 8h à 14h, au parc SPPM de Kawéni. Au programme, les visiteurs pourront découvrir les produits des artisans et producteurs de la commune comme des produits agricoles naturels et transformés (fruits et légumes, achards, farines, etc.), des objets artisanaux (poterie, mobilier fabriqué à partir de matières recyclées, bijoux, sculptures en bois, etc.) et des tissus et vêtements. Cette opération s’inscrit dans le cadre du Nouveau Projet de Renouvellement Urbain de Kawéni et du dispositif ANRU+ pour favoriser le développement de circuits courts par l’économie sociale et solidaire ainsi que la consommation locale. Avec ce rendez-vous annuel, la Ville de Mamoudzou met en lumière la production locale et le savoir-faire des artisans et commerçants de proximité.

Un « Rallye Citoyen » réunit les jeunes de Dembéni

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Le service Politique de la ville de Dembéni a organisé une rencontre intitulée « Rallye Citoyen » avec une vingtaine de jeunes, ce jeudi matin à la plage d’Iloni. Ce dispositif s’articulait principalement sur l’insertion professionnelle des jeunes. En effet, plusieurs sujets ont été abordés dans le but de sensibiliser et d’encourager les jeunes à l’insertion professionnelle. Par ailleurs, la lutte contre les conflits inter-villages sera une priorité dans les actions qui seront proposées à travers le dispositif « Rllye Citoyen ». À cette occasion, la gendarmerie et la police municipale ont été conviés à participer à cette rencontre afin de trouver une solution pérenne à ce fléau. Ainsi, plusieurs propositions ont été faites par les jeunes et d’autres rencontres seront programmées prochainement.

Des contrôles transfrontaliers pour lutter contre le « look alike »

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Chaque jour, les policiers chargés du contrôle transfrontière à l’aéroport de Dzaoudzi, interpellent des personnes, hommes ou femmes, tentant de rejoindre la métropole selon la technique bien connue des  » look alike ». Le lundi 8 mai dernier, une jeune femme présentait une carte nationale d’identité (CNI) française pour se rendre à Paris. Il apparaissait que cette CNI ne lui appartenait pas du fait des dissemblances physiques entre elle et la photographie apposée sur le document. Si dans un premier temps, la jeune fille maintenait que le document était le sien, finalement, elle a reconnu être venue des Comores à Mayotte pour pouvoir récupérer la CNI et prendre l’avion.

Au cours de l’embarquement pour le même vol Dzaoudzi – Paris, un homme s’est présenté à l’aéroport avec une jeune femme de nationalité comorienne pour tenter de la faire voyager en sa compagnie avec une CNI ne lui appartenant pas. Ils ont été entendus tous les deux et ont reconnu les faits. Enfin, une femme se présentait aux aubettes et présentait un passeport français ne lui appartenant pour tenter de se rendre à Paris. Là encore, cette personne était trahie par la photo peu ressemblante et immédiatement interpellée par les policiers. Toutes ces personnes font l’objet, au vu de leur situation administrative d’ESI, de procédures de reconduite dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.

Recrutement de greffiers : une nouvelle campagne est lancée

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Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, a présenté son projet de loi d’orientation et de programmation, le 3 mai dernier, qui prévoit notamment le recrutement de 1.500 greffiers supplémentaires dans les juridictions d’ici 2027. Afin d’atteindre cet objectif, le ministère de la Justice lance une campagne de recrutement inédite avec deux sessions au titre de 2024. La première session proposera près de 450 postes à pourvoir ; les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 6 juillet 2023. Jusqu’à cette date, les candidats voulant rejoindre le corps des greffiers des services judiciaires peuvent s’inscrire au concours interne, au concours externe ou au troisième concours. Ces modes d’accès distincts permettent de diversifier les profils des postulants à ce métier de greffier, maillon essentiel du fonctionnement de la justice. Cette nouvelle session dont les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 6 juillet 2023 vient s’ajouter à la campagne d’inscription qui a lieu, chaque année, de novembre à janvier.

Le greffier a un rôle majeur dans le fonctionnement de la justice. Technicien de la procédure, il enregistre les affaires, prévient les parties des échéances importantes, effectue des recherches juridiques, prend note du déroulement des débats, rédige les procès-verbaux et met en forme les décisions. Spécialiste de la procédure, le greffier est garant de l’authenticité des actes juridictionnels, et tout acte accompli en son absence peut être annulé. Le greffier est aussi chargé de renseigner, d’orienter et d’accompagner les usagers dans l’accomplissement des formalités ou procédures judiciaires.

Les lauréats des concours externe et interne suivront une formation rémunérée de 18 mois alternant cours théoriques à l’Ecole nationale des greffes de Dijon et stages pratiques en juridictions. A l’issue de la formation et selon le rang de classement, les greffiers stagiaires sont appelés à choisir leur poste à partir d’une liste nationale établie par l’administration. Seuls les lauréats remplissant toutes les conditions d’accès aux concours pourront être nommés. Les lauréats du troisième concours suivront une formation rémunérée de 12 mois alternant cours théoriques à l’Ecole nationale des greffes de Dijon et stages en juridictions. Le choix des postes s’effectue en fin de formation en fonction du rang de classement des stagiaires à partir d’une liste nationale établie par l’administration.

Le Département à la rencontre d’Intercommunalités de France

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Le président d’Intercommunalités de France, anciennement assemblée des Communautés de France (ADCF) Sébastien Martin était à Mayotte les 9 et 10 mai dernier avant de rejoindre la délégation de la première ministre Elisabeth Borne, en déplacement à La Réunion. Le président du Département, Ben Issa Ousseni, les conseillers départementaux Elyassir Manroufou et Maymounati Moussa Ahamadi assistaient à cette rencontre.

Sébastien Martin était présent à l’hémicycle Younoussa Bamana accompagné de sa délégation composée de son cabinet et de Maurice Gironcel, président de la CINOR (Communauté intercommunale du Nord de La Réunion) et maire de Sainte-Suzanne à La Réunion. L’objectif de cette rencontrer était d’échanger sur les sujets propres à Mayotte. Un temps d’échanges qui a permis le partage d’idées et de réflexions autour de l’aménagement, du recensement, mais aussi de l’eau et de son approvisionnement, comme de l’énergie.

EDM remporte quatre projets de centrales photovoltaïques

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Électricité de Mayotte (EDM), le fournisseur d’électricité local, a remporté quatre projets de centrales solaires en toitures photovoltaïques dans le dernier appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) en Zone non interconnectée (ZNI). Ces projets, d’une capacité totale de 1,3 mégawatts-crête (MWc), font partie du « plan solaire » d’EDM. Grâce à l’obtention de ces projets photovoltaïques, l’entreprise confirme sa croissance accélérée dans le domaine solaire à Mayotte. Elle compte désormais vingt centrales en exploitation ou en construction, d’une puissance totale de 1,9 MWc, ainsi que 24 projets, pour une puissance de 3,12 MWc, et dont la construction sera prochainement lancée. « C’est une avancée majeure pour le plan solaire d’EDM qui est désormais un acteur majeur du secteur à Mayotte. Au-delà des objectifs de transition énergétique fixés par le gouvernement sur le territoire, nous contribuons directement au développement de l’île dans le respect de l’environnement », se ravit Claude Hartmann, le directeur général de l’entreprise.

Crise de l’eau : Mayotte passera à trois coupures par semaine le 22 mai

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A partir du lundi 22 mai, le réseau d’alimentation en eau potable sera coupé trois fois par semaine dans chaque village ou quartier de Mayotte.

Le niveau des retenues d’eau de Combani et Dzoumogné étant trop bas à cette période de l’année, le comité de suivi de la ressource en eau a décidé d’augmenter le nombre de coupures nocturnes (de 17h à 7h). Elles passeront de deux à trois, le 22 mai, est-il annoncé ce jeudi soir. Puis à quatre fois par semaine à partir de la mi-juin.

L’issue semblait inévitable. Le déficit pluviométrique que connaît Mayotte est inédit depuis 1997. « La retenue de Dzoumogné est actuellement remplie à 29,7 % contre 98,5 % en 2022 à la même période. Celle de Combani est remplie à 47,1 %, contre 97,1 % en 2022 à la même période », constate, ce jeudi soir, le comité de suivi de la ressource en eau, composé de la préfecture de Mayotte, l’Agence régionale de santé, Météo-France, le syndicat des Eaux de Mayotte, ainsi que son délégataire, la société mahoraise des eaux. La saison des pluies étant bel et bien terminée, il est désormais acquis que le territoire vivra désormais trois coupures nocturnes, de 17h à 7h, par semaine de son alimentation en eau potable. Le nouveau calendrier sera en vigueur à compter du lundi 22 mai (voir tableau ci-dessous). « Un quatrième tour nocturne devrait être mis en place autour de mi-juin », prévient d’ores et déjà le communiqué.

« S’adapter collectivement »

Les coupures nocturnes permettront que l’activité économique de l’île et les écoles puissent fonctionner normalement dans la journée. Et nombre de particuliers ou d’administrations ont pris leurs devants pour tenter de réduire leur consommation ou éviter les pénuries. Comme le révélait dans nos colonnes, le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, les établissements scolaires commençaient à s’y préparer. « L’enjeu est de s’adapter collectivement avec de nombreuses mesures alternatives et complémentaires, tant sur le plan de la distribution que sur l’augmentation de la ressource : fourniture et implantation d’osmoseurs de moyenne ou de grande capacité, développement de la capacité de l’usine de dessalement, implantation de cuves dans les établissements scolaires et de santé, distribution de kits d’économie d’eau, contrôle des prix de l’eau embouteillée et travail avec les importateurs sur les approvisionnements », détaille la préfecture de Mayotte, ce jeudi soir. Elle rappelle qu’un arrêté préfectoral interdit déjà certains usages comme le nettoyage de voitures ou des façades.

« Le préfet ainsi que l’ensemble du comité de suivi de la ressource en eau remercient la population, et rappellent le caractère indispensable de ne pas opposer les usages et de faire participer chacun à cet effort collectif », fait observer le représentant de l’État.

Le nouveau tableau avec ses trois coupures hebdomadaires sera en vigueur au moins jusqu’à la mi-juin. Elle pourrait passer à quatre ensuite.

Outre-mer : Le prix des billets d’avion s’invite à l’Assemblée nationale

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Ce jeudi 11 mai, dans la matinée, avait lieu, à l’Assemblée nationale, une commission d’enquête relative au coût de la vie dans les collectivités territoriales d’outre-mer. Étaient auditionnés autour d’une table ronde, les représentants des compagnies aériennes présentes dans les outre-mer, ainsi que des représentants de la direction générale de l’aviation civile (DGAC).

« C’est à l’État de faire un effort », prévient Pascal de Izaguirre. Le président-directeur général de Corsair était l’une des personnes auditionnées par la commission d’enquête parlementaire sur le coût de la vie en outre-mer, ce jeudi matin. Il y était question des causes, des conséquences et des solutions que pouvaient mettre en place les compagnies aériennes afin de lutter contre la hausse des prix des billets d’avion. Ces dernières années, ils ont augmenté d’environ 40 %. Un coût supplémentaire pour des habitants d’outre-mer qui ne peuvent pas, pour la plupart, se le permettre. Le président de la commission et député de Martinique, Johnny Hajjar, souligne ainsi : « Les usagers subissent toutes les augmentations surtout ceux des territoires enclavés et isolés. Quand on ne peut pas voyager, on est aujourd’hui enfermé sur un territoire. Le seuil de « supportabilité » est déjà dépassé. C’est une forme de discrimination ».

Pourquoi une telle augmentation ?

Les causes de cette augmentation ont été énumérées par les différents participants. « Il est vrai que les tarifs ont évolué, la crise sanitaire a donné un sérieux choc au fonctionnement. Le prix du kérosène et le prix du dollar ont beaucoup bougé », affirme Emmanuel Vivet, sous-directeur des transports et des services aériens à la direction générale de l’aviation civile (DGAC). Il ajoute également que si « quelqu’un réserve deux semaines avant les vacances, il n’y a plus beaucoup de place et il se retrouve face à un billet très cher, le ressenti d’insupportabilité est fort. Nous observons, une augmentation [des prix] en période de pointe et une baisse en basse saison. On conçoit que ce soit cher quand on a des responsabilités familiales dans une situation inflationniste ». Pascal de Izaguirre blâme, quant à lui, l’augmentation salariale, les coûts d’entretien, « on se fait arnaquer » avoue-t-il, et bien évidemment, le prix du kérosène qui représente selon lui 35 % du prix d’un billet. Mais aussi, il avoue que sa compagnie a été « très secouée par la crise du Covid-19 ».

« Corriger les inégalités »

Le président interroge la table pour savoir si des solutions sont possibles. Le président de Corsair déclare vouloir « corriger les inégalités dont pâtissent les communautés ultra-marines. La priorité doit être pour les populations les plus défavorisées », renvoyant la responsabilité à l’État. Il est impossible, selon les dirigeants, de réduire leurs marges, qui sont de l’ordre de 1 à 2 %. Le seul moyen de baisser les prix des billets, dans la conjoncture actuelle, c’est d’obtenir des aides de l’État.

Henri de Peyrelongue, directeur général adjoint commercial passage d’Air France-KLM, assure que « s’il y a une volonté de baisser les prix, il appartient aux autorités de mettre en place une mesure qui convient ».

 

Pourquoi Mayotte est plus cher que La Réunion ?

Le député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, était présent lors des auditions. Il s’est étonné de la différence de prix entre le voyage de Saint-Denis à la Réunion à Paris et le voyage de Dzaoudzi et Paris. Joseph Bréma, directeur d’Air Austral, lui notifie que la tonne de carburant à Mayotte atteint les 1.800 euros, et qu’il est plus difficile d’atterrir puisque la piste est courte. La population de Mayotte est pourtant la plus pauvre de France, mais les prix des billets sont beaucoup élevés que dans d’autres territoires d’outre-mer. Le député s’est aussi interrogé sur l’absence d’Air France sur l’île. Henri de Peyrelongue, directeur général adjoint commercial passage d’Air France-KLM, lui répond qu’à cause de la crise du Covid-19, ils n’étaient pas en mesure d’opérer, mais que « ça fait partie des destinations que l’on regarde fréquemment ».

 

Zena Airlines se lance sur les réseaux sociaux

Outre-mer : Le prix des billets d’avion s’invite à l’Assemblée nationale
La compagnie aérienne mahoraise Zena Airlines s’est dotée d’une page Facebook qui a accumulé presque 2.000 abonnés en une journée.

La compagnie aérienne mahoraise Zena Airlines, après avoir dévoiler son logo en mars dernier, vient de se lancer sur les réseaux sociaux. Cette page Facebook permettra d’informer le plus grand nombre de l’avancée des démarches initiées dans le cadre du lancement de la compagnie, « en attendant de pouvoir vous retrouver à bord ! »

Zena Airlines « est la concrétisation d’un rêve mahorais, celui de proposer un autre choix de voyage dans la zone, en métropole ou ailleurs dans le monde. À travers cette compagnie locale, notre ambition est plus que jamais de servir les intérêts de la population grâce à des tarifs, des destinations et un confort adaptés aux besoins des mahorais », rappelle la compagnie sur la première publication de sa page Facebook.

« Créer des richesses, des emplois, c’est essentiel »

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« Créer des richesses, des emplois, c’est essentiel »
Le colloque sur le schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation se déroule pendant deux jours, au pôle d’excellence rural de Coconi.

Collectivités et institutions économiques étaient réunies, ce jeudi, à Coconi, pour le premier jour du colloque sur le schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation (SRDEII). Un document au nom ronflant, mais loin d’être anodin pour le territoire français à la croissance économique la plus forte (+8% de produit intérieur brut par an).

Qu’est-ce que le schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation ?

Le document, connu sous l’abréviation SRDEII, est une obligation instituée par la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) en 2015. Porté d’habitude par les Régions, il l’est ici par le Département de Mayotte, mais il s’agit « d’un schéma collectif au service du territoire et pour lequel on doit tous le mettre en œuvre », fait remarquer Marjorie Pâquet, l’adjointe au secrétaire général pour les affaires régionales (Sgar). Alors que le dernier SRDEII est en vigueur depuis 2019, sept grandes orientations fixent un cap pour le développement économique à Mayotte. Un sujet qu’apprécie le conseil départemental qui en a fait sa priorité et est l’organisateur de ce colloque sur deux jours, ce jeudi et vendredi matin. « Créer des richesses, des emplois, c’est essentiel. C’est vital, mais ce n’est pas facile », constate Bibi Chanfi, la deuxième vice-présidente du Département dans son allocution, en référence aux contradictions de Mayotte. En effet, l’île connaît une croissance de son produit intérieur brut de 8% chaque année, soit trois fois plus qu’à l’échelle nationale. Cependant, elle reste le département le plus pauvre et avec le plus haut taux de chômage (30% de sa population active).

A quoi sert ce colloque ?

Réunissant des acteurs économiques et les collectivités locales au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, il sert à la fois à réaliser un diagnostic du développement de l’économie mahoraise et à explorer les pistes pour que le territoire puisse continuer à voir son économie progresser. « Le but de ce colloque est de définir ensemble nos objectifs les plus importants et bien nous organiser pour coordonner et rendre concret notre programme d’action », prévient la vice-présidente en charge du développement économique. La cabinet M’zé conseil, qui suit le projet depuis le début, compte d’ailleurs beaucoup sur les six ateliers prévus (voir encadré) pour « nourrir la réflexion ».

Dans quels domaines Mayotte s’en sort bien ?

Concernant le diagnostic, il n’est pas si sévère. Guillaume Jaouen, le directeur de M’zé conseil, loue l’accompagnement des entreprises qui se structure de plus en plus. Il cite comme exemple l’Adim  (l’agence de développement et d’innovation de Mayotte). En termes d’innovation aussi, « Mayotte avance bien », dit-il avant de citer la future Technopôle de Dembéni, les clusters créés récemment (voir par ailleurs) et la transition numérique avec le projet « Douka 2.0 ».

A contrario, quels secteurs posent des difficultés ?

Il y a deux orientations qui font encore défaut dans le paysage économique mahorais. Le premier est l’investissement public et notamment la création de zones d’activités économiques. Ce terreau, qui attire et permet aux entreprises de grandir, manque encore cruellement. Le SRDEII avait misé sur cinq sites pour tenter de décongestionner Kawéni. Et hormis la ZAE de Longoni, les autres ont pris du retard pour se développer. Plusieurs intervenants n’ont pas manqué de rappeler les besoins. Mamadou Konaté par exemple, le directeur de l’Adim, fait remarquer qu’il s’agit d’un handicap à la fois pour les porteurs de projet accompagnés par l’agence et les investisseurs régionaux intéressés par Mayotte. Au Département où la question du foncier revient souvent, on ne dit pas autre chose. « Un sujet nous tient particulièrement à cœur en ce moment, la production du foncier économique. Nous devons accélérer encore ce chantier majeur et concrétiser les opportunités foncières qui s’offrent. C’est essentiel pour la vitalité de notre économie », concède Bibi Chanfi. Les Badamiers, Combani et Malamani, les ZAE les plus souvent citées, semblent toutefois portées de façon dynamique par leurs intercommunalités. L’Epfam (Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte), représentée par son directeur Yves-Michel Daunar, s’est montrée optimiste sur leur développement.

La deuxième orientation encore délaissée est celle portant sur le développement durable. Car si les croissances verte et surtout bleue (liée à la mer) sont souvent louées, elles restent timides à Mayotte.

 

Une dernière matinée d’ateliers

Jeudi après-midi et ce vendredi matin, le colloque se divise en plusieurs ateliers. Si la politique d’aide aux entreprises et le soutien à l’innovation ont été abordés lors de la première journée, quatre autres thèmes feront l’objet ce matin de travaux, toujours au PER de Coconi. A 8h, il y aura en simultané les ateliers 3 (aménagement du territoire et investissements majeurs) et 4 (capital humain et formation professionnelle). A 10h15 environ, ce seront les deux derniers sur le développement durable et la résilience territoriale, ainsi que le positionnement régional et la stratégie d’internationalisation. A midi, Bibi Chanfi, la deuxième vice-présidente du conseil départemental, sera chargée du discours de clôture de ce colloque.

A Mayotte, un nombre plus important de kwassas interceptés en mer

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Un nombre plus important de kwassas interceptés en mer
Alors que l’opération Wuambushu patine dans son volet lutte contre l’immigration clandestine à cause de soucis diplomatiques, le nombre de personnes interpellées en mer depuis le début de l’année n’a jamais été haut.

Si l’opération Wuambushu se veut encore discrète du côté des autorités, Shikandra continue d’apporter son lot de chiffres habituels dans la lutte contre l’immigration clandestine. Difficile de ne pas voir une corrélation entre les deux en ce début d’année.

Le bilan de l’opération Shikandra, dont le principal objectif est la lutte contre l’immigration clandestine, est régulièrement publié par la préfecture Mayotte depuis ses débuts en 2019. Les derniers chiffres sur les quatre premiers mois de l’année montrent une réelle augmentation à la fois du nombre d’embarcations interceptés et d’interpellations à terre par rapport à l’an dernier. Ainsi, on y apprend que depuis le 1er janvier, 341 kwassas ont été détectés, soit une augmentation de 49 % par rapport à 2022 à la même période, mais en deçà des 385 des premiers mois de 2021. Tous ne peuvent être interceptés, car comme le rappelait Frédéric Sautron, le sous-préfet de chargé de la lutte contre l’immigration clandestine, vendredi dernier : « Ils réussissent à « beacher » pour des raisons diverses et variées, des gens présents qui aident, l’état de la mer, en fonction des marées ». Toutefois, avec 221 bateaux interceptés, police aux frontières et gendarmerie maritime n’en ont jamais eu autant. Cela représente un ratio de « 65 % des kwassas détectés qui ont été interceptés ». Au total, il y avait 2.979 étrangers en situation irrégulière qui ont été interpellés en mer et 306 moteurs saisis. Ce sont également 25.397 cartouches de cigarettes de contrebande saisies et détruites, représentant une valeur marchande d’environ 1,7 million d’euros.

De nombreux passeurs condamnés

A terre, la présence plus importante de policiers et gendarmes avec l’opération Wuambushu a permis 7.895 interpellations de personnes en situation irrégulière (contre 7.111 en 2022) et 8.243 reconduites à la frontière (7.246 reconduites en 2022) depuis le 1er janvier. C’est cependant moins qu’en 2021 où il y avait eu 8.727 interpellations et 9.663 reconduites à la frontière. Ces dernières ont sensiblement baissé ces deux dernières semaines depuis la fermeture des frontières côté comorien. Le flou demeure d’ailleurs si la reprise des liaisons maritimes entre Mayotte et les Comores se fera ou non avec des personnes en situation irrégulière à bord.

Toujours en lien avec la lutte contre l’immigration clandestine, la politique pénale se fait plus sévère avec les passeurs depuis quelques mois. 163 passeurs ont été ainsi présentés à la justice depuis le 1er janvier 2023, avec 120 condamnations à de la prison ferme à la clé et trois avec de la prison avec sursis. « Des interdictions de territoire de trois et cinq ans ont suivi ces condamnations », note la préfecture.

Depuis le début de l’année, quatre filières de passeurs ont été démantelées, pour un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. Enfin, 127 porteurs de faux documents et dix trafiquants de faux ont également été interpellés et judiciarisés.

 

Mansour Kamardine, député de Mayotte, défend l’opération menée actuellement par l’État dans le dernier numéro de Mayotte Hebdo intitulé « Mansour Kamardine en croisade pour Wuambushu ».

Emploi : Les recruteurs s’unissent pour redorer le blason de Mayotte

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A l’issue de l’assemblée, le conseil d’administration du Carm pose devant le siège de la CCIM.

Et de six ! Les constitutions de clusters s’enchaînent à la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM). Cette fois-ci, ce sont les professionnels de l’emploi et du recrutement de l’île qui ont décidé de joindre leurs forces dans le but de faire émerger des solutions au manque d’attractivité du territoire. L’assemblée générale constitutive du cluster attractivité & recrutement Mayotte (Carm) s’est tenue, ce jeudi 11 mai.

Nous avions suivi leurs premiers échanges. Deux mois plus tard, les ambitions des professionnels de l’emploi et du recrutement de l’île se sont concrétisées : ce jeudi matin a été créé le cluster attractivité & recrutement Mayotte (Carm) sous forme d’association loi 1901, au cours d’une assemblée générale constitutive tenue au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM), place Mariage. Les statuts ont été adoptés, le conseil d’administration et le bureau élus (voir encadré).

Place désormais au concret, et à la mise en place des actions nécessaires pour « attirer et pérenniser les talents à Mayotte ». Namoure Zidini, le directeur de l’agence Maestria Recrutement, fraîchement élu vice-président du cluster, identifie deux axes de travail principaux. « Référencer précisément les besoins en compétences des employeurs de l’île, et les communiquer pour que l’offre de formation de l’île puisse s’adapter en conséquence sur le moyen à long terme. […] Dans l’immédiat, l’accent doit être mis sur la communication pour renforcer l’attractivité du territoire. »

Convaincus du potentiel de l’île

Ce lobbying en quelque sorte, doit prouver aux potentielles recrues que Mayotte ne se résume pas à l’opération Wuambushu et aux éclats de violence dont les médias nationaux font régulièrement écho. Tous dans la salle sont convaincus du potentiel de l’île sur le plan professionnel, et prêts à joindre leurs forces pour développer le territoire en dépit des difficultés identifiées. « Un chantier colossal », reconnaît Samianti Chanfi, élue du pôle développement économique de la CCIM. Une prochaine réunion de travail est prévue le mois prochain pour finaliser le plan d’action du cluster. Objectif : prioriser et budgétiser les actions.

Pour rappel, cette démarche de « clusterisation » de l’économie mahoraise est conventionnée et financée par le Conseil départemental, et concerne une dizaine de secteurs d’activité dont la tech, le tourisme ou encore l’économie circulaire. « Le cluster est un outil qui fédère les acteurs économiques d’une même filière, pour en favoriser le développement », rappelle Angélique Gajahi, de la CCIM.

La chambre est chargée d’accompagner la structuration et la première phase de développement des clusters qui, à terme, passeront sous la coupe d’un « cluster-manager » et fonctionneront en autonomie.

 

Le conseil d’administration du Carm

Le bureau du Cluster attractivité & recrutement Mayotte (Carm) a été élu à l’unanimité au cours de l’assemblée, et constitué comme suit :

  • Ibrahim Abdou (Croix rouge française) – Président
  • Namoure Zidini (Maestria Recrutement) – Vice-président
  • Noussra Zaki (Adecco Mayotte) – Vice-présidente
  • Hamidouni Halilou (Oudjerebou) – Secrétaire
  • Wardat Issa (TotalEnergies Marketing Mayotte) – Secrétaire adjointe
  • Barbara Jeanson (May’RH) – Trésorière

Trophées mahorais de l’entreprise, « On veut valoriser, soutenir, accompagner ces femmes dans l’entreprenariat »

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Trophées mahorais de l’entreprise, « On veut valoriser, soutenir, accompagner ses femmes dans l’entreprenariat »
Taslima Soulaimana est directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à Mayotte.

47% des créateurs d’entreprises à Mayotte sont des femmes. Cette dynamique entrepreneuriale est à conserver pour tendre vers l’égalité. C’est l’une des missions de Taslima Soulaimana, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à Mayotte, qui parraine la catégorie « Femme entrepreneure de l’année » lors des neuvièmes Trophées mahorais de l’entreprise.

Flash Infos : Les femmes sont de plus en plus présentes dans l’économie mahoraise. Avez-vous observé des changements au niveau des postes, emplois ou responsabilités qu’elles occupent ?

Taslima Soulaimana : Ce que nous relevons, ce sont surtout beaucoup de nouveaux projets portés par des femmes de plus en plus ambitieuses. Des projets aussi qui touchent à différents domaines parce que jusqu’à maintenant, on avait tendance à avoir des activités liées au commerce, à tout ce qui est épicerie, textile et autres. Aujourd’hui, l’offre se diversifie énormément. Ces femmes se montrent de plus en plus innovantes.

F.I. : Comment valoriser justement cet entrepreneuriat ? Pourquoi le faire est primordial ?

T.S. : L’entrepreneuriat occupe une très grande place à Mayotte, nous avons cette chance d’avoir cette dynamique des femmes dans la création de l’entreprise. Nous, notre dynamique, c’est de vraiment valoriser, soutenir, accompagner ces femmes dans l’entrepreneuriat. Pour ça, nous travaillons avec des opérateurs locaux comme la BGE, l’ADIE, les couveuses d’entreprises, pour justement soutenir ces femmes selon leurs besoins. Dès le début, elles vont avoir besoin d’un accompagnement. D’autres, au bout de 6 mois, un an de création, souhaitent voir un peu plus grand. L’idée est de soutenir ces opérateurs avec des financements. Ils vont mettre en place des projets qui vont répondre à des problématiques liées aux femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat. Il s’agit aussi de faire la promotion de ces parcours. C’est grâce à ces femmes qui osent se lancer dans l’entrepreneuriat, parce que ce n’est pas un chemin facile. Avant tout, ce sont des femmes, des mères, avec une vie de famille. Pour celles qui n’osent pas se lancer, il faut qu’il y ait une lisibilité des aides qu’elles peuvent recevoir. Il leur faut des personnes derrière elles pour les pousser à voir plus grand. L’entrepreneuriat est un levier important dans l’émancipation économique et l’autonomie financière de la femme. On accompagne le plus de femmes possible à monter leur projet, et à faire en sorte que ce dernier soit durable dans le temps. On sait que créer une entreprise, c’est beaucoup de défis, et que sur le long terme, la garder, c’est compliqué.

F.I. : L’égalité professionnelle est quelque chose d’important pour vous. Quels sont vos projets et vos objectifs pour atteindre cette égalité ?

T.S. : L’objectif, c’est de poursuivre sur cette voie de l’égalité réelle. Finalement, réglementairement, tous les textes font en sorte que l’on ait cette égalité. Mais nous, on veut arriver à cette égalité réelle. Pour y accéder, on a besoin des opérateurs, ce n’est pas seule que je vais y arriver. Ils jouent le rôle de cheville ouvrière sur le terrain. Ils ont chacun un public cible. C’est grâce aux projets qu’on monte en étroite collaboration avec ces collaborateurs qu’on réussira à développer cette voie.

L’objectif est d’aussi d’identifier les besoins de ses femmes. Cette année, nous avons l’ambition de signer le Paref, qui est le plan d’action régional pour l’entrepreneuriat des femmes. C’est une convention sur trois ans qui recense les problématiques du territoire. Elle répond par des fiches actions concrètes qui se développent au long des trois ans de la convention. On veut pour le moment donner une ligne directrice à cette mise en place de l’égalité réelle. On veut aussi maintenir la durabilité des entreprises créées par ces femmes et entretenir cette dynamique d’activité. Il est primordial par exemple de faire connaître le statut d’auto-entrepreneur à Mayotte, notamment pour sortir toutes ces femmes de l’économie informelle. Je reste attentive et ouverte à toutes propositions pour voir comment on peut répondre aux besoins et soutenir cette dynamique.

 

« Femme entrepreneure », une nouvelle catégorie des TME

Cette année, une nouvelle catégorie a été ouverte pour les TME : Femme entrepreneure. Elle vise à récompenser des cheffes d’entreprise qui font preuve de réussite sur le territoire. Les nommées pour cette première sont Zily, Nadjlat Attoumani, Némati Toumbou Dani, Sophiata Souffou et Farrah Hafidou. La lauréate, comme les autres d’ailleurs, seront annoncés ce samedi 13 mai lors de la cérémonie des Trophées Mahorais de l’Entreprise, au bar le Mermoz, à Mamoudzou (soirée sur invitation).

« Kudiva », le son de Zily qui va vous faire danser

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Zily (photo par Mayan’Art Studio) revient avec un nouveau sigle entrainant, empli de messages et de symboles : « Kudiva ». Le single sera disponible dès le vendredi 12 mai sur toutes les plateformes de téléchargement légal. Dans ce nouveau titre, la mer et son environnement sont l’allégorie de deux sociétés qui se font face : la société traditionnelle et la société moderne de Mayotte.

En effet, jusque dans les années 80, 90, la mer était un lieu de transmission entre grands-mères, mères, et petites-filles, mais également grands-pères, pères et petits-fils. Les plages, les mangroves et le lagon étaient également des lieux de sociabilisation en plus d’être l’une des premières ressources alimentaires de l’île. « Le confort de la modernité ne doit pas nous faire oublier la force de nos racines » pourrait être le résumé de « Kudiva ». À travers cette chanson, l’artiste parle également de la quête du bonheur et des embûches auxquelles il faut faire face pour y accéder. Cette quête personnelle doit se faire, pour que d’autres puissent se reconnaître en nous et racontent notre histoire, comme nous racontons l’histoire de ceux qui nous ont précédés.

Le message est également dans tout le champ lexical employé à travers cette chanson : la mer ne faisant plus autant parti de l’apprentissage des jeunes de Mayotte. Beaucoup des termes employés à travers cette chanson ne sont plus connus des jeunes générations. Il en est de même pour les jeux d’antan : « Kibuwa! Kibala Kiboi Tra Tra », fait en effet référence à un jeu qui consistait à s’entraîner au calcul mental. À la suite d’un énoncé de chiffres, les groupes de jeunes devaient donner la bonne réponse au calcul proposé en tapant dans leurs mains au même moment.

La nuit européenne des musées, c’est ce samedi 13 mai

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La nuit des musées est un évènement européen qui a pour objectif d’attirer le public vers les musées et les lieux patrimoniaux. Conçue dans un esprit festif et convivial, cette nuit européenne des musées est l’occasion de sensibiliser le plus large public à la richesse du patrimoine commun et de conquérir de nouveaux visiteurs, en particulier les jeunes qui ont souvent d’autres pratiques culturelles ou les publics de proximité qui n’osent pas toujours en franchir le seuil.  

Pour cette nouvelle édition, le MuMA organise un événement au sein du Parc de la Résidence des gouverneurs, exceptionnellement ouvert au public le samedi 13 mai 2023, de 9h à 16h. Il sera composé de quatre temps, répartis sur deux espaces. C’est, dans un premier lieu, un évènement pour valoriser les travaux d’une classe d’élève, réalisés dans le cadre du projet « La Classe, L’œuvre ». Pour cette 19ème édition, le musée de Mayotte, avec Maypat Culture, proposent une immersion dans le paradigme des savoir-faire de la broderie mahoraise : le tshandaruwa. Les élèves de CM1, CM2 et CE2 de l’école primaire de Sada et de Bambo Ouest ont travaillé sur deux techniques de broderie mahoraise : le petakufe et le petadamba afin de réaliser un tshandaruwa, banderole brodée représentant des scènes de la vie. Ce travail donnera lieu à une restitution sous la forme d’un chant de debaa et d’un slam. Le MuMA propose de vous initier aux techniques de la broderie petakufe et petadamba en compagnie des brodeuses de Maypat Culture.  Ateliers de découverte et d’apprentissage de la broderie mahoraise ouverts au grand public.  

En complément, se tiendra une conférence autour de deux techniques de broderie : le « petakufe » et le « petadamba ». Elle sera animée par Halime Eddine El Hadji Madi Mdahoma, enquêteur-collecteur au MuMA autour de ces deux techniques de broderies et de son histoire. Enfin, le public pourra prendre part à une exposition immersive : « L’art de la broderie mahoraise ». Une exposition qui mettra en avant quelques pièces issues des collections du MuMA ainsi que des pièces privées, témoignant d’un savoir-faire local ainsi que l’usage de différentes techniques de broderie. Une exposition sur panneaux accompagnée d’un espace audio-visuel pour aller à la rencontre de ces brodeuses, à travers leurs récits de vie, qui perpétuent ces savoir-faire.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes