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Un colloque pour construire l’avenir de l’économie mahoraise

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Le conseil départemental de Mayotte – qui assume la compétence dévolue aux Régions dans l’élaboration de la stratégie de développement économique – va réunir les acteurs du monde économique ces jeudi 11 et vendredi 12 mai 2023, au Pôle d’excellence rurale de Coconi dans l’objectif de co-élaborer le Schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation (SRDEII).  

Une démarche partenariale s’engage actuellement pour mobiliser l’ensemble des acteurs stratégiques du territoire en matière de développement économique. Il s’agit notamment de répondre avec ces acteurs à des questions stratégiques pour l’économie mahoraise. L’ensemble de ces réflexions constitueront le socle du Schéma régional du Schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation (SRDEII) actualisé. Celui-ci proposera le cadre d’intervention de l’action économique de Mayotte sur la période 2023-2028.

L’écrivain Nassur Attoumani lira la dictée d’ELA à Koungou

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Dans le cadre de la campagne nationale « Mets tes baskets et bats la maladie » de l’Association européenne contre les leucodystrophies (ELA), l’école Je Veux Savoir de Koungou organise plusieurs actions la semaine prochaine. Le lundi 15 mai, l’écrivain Nassur Attoumani endossera le rôle du professeur et lira aux élèves la « dictée d’ELA ». Comme tous les élèves de plus de 3.000 établissements scolaires à travers la France, les jeunes de Koungou plancheront sur un texte écrit par Mohamed Mbougar Sarr, prix Goncourt 2021, intitulé « L’étoile qui n’avait pas sommeil », empreint du défi à relever pour battre les leucodystrophies. « Ces maladies génétiques rares détruisent la myéline (gaine des nerfs) du système nerveux, affectent les fonctions vitales et sont extrêmement invalidantes », rapporte l’association ELA. Le mardi 16 mai, une collecte de dons sera organisée autour de l’école, tandis que le lendemain, les élèves participeront à un parcours sportif.

Un prêt de 2,5 millions d’euros octroyé à la commune de M’tsamboro

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La commune de M’tsamboro et l’Agence française de développement (AFD) ont signé un prêt à long terme de 2,5 millions d’euros pour soutenir le programme d’investissement de la commune. Le maire, Laïthidine Ben Saïd, et le directeur de l’agence AFD de Mayotte, Ivan Postel-Vinay, ont entériné cet accord visant à renforcer le développement socio-économique et la résilience climatique de la commune. Le programme d’investissement de la commune du nord, d’un budget total de 70 millions d’euros pour la période 2021-2025, englobera des projets d’aménagement urbain, de rénovation des écoles et d’amélioration des infrastructures sportives. « La dynamique de M’tsamboro, située à distance de Mamoudzou, contribue au rééquilibrage territorial de Mayotte », rapporte l’AFD Mayotte dans un communiqué, saluant ce partenariat renforcé avec la commune.

Le cluster « emploi et recrutement » de Mayotte sera créé ce jeudi

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L’assemblée générale constitutive du cluster « emploi et recrutement » aura lieu, ce jeudi 11 mai, à partir de 8h30, au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM). Une trentaine de professionnels du secteur s’étaient réunis en mars dernier pour faire émerger ce projet, destiné à « attirer et pérenniser les talents à Mayotte ».

La SGTM « dans l’attente de directive » pour reprendre les rotations vers les Comores

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Alors qu’une reprise des liaisons maritimes entre Mayotte et les Comores a été annoncée ce mardi 9 mai par les ministères de l’Intérieur et des Outre-mer, des Affaires étrangères et de l’Europe à la suite d’une rencontre avec les représentants du gouvernement comorien, difficile de savoir quand les premiers bateaux reprendront la mer en direction de l’archipel voisin. En effet, la Société de gestion et de transport maritime (SGTM) n’a pour l’heure pas communiqué de date effective de reprise de ses rotations. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, la compagnie assure avoir « bien pris note de la volonté des gouvernements français et comorien de remettre en place les liaisons », et mobiliser « toutes ses équipes pour préparer la reprise des rotations ». La SGTM déclare toutefois rester dans l’attente « de directives précises des autorités compétentes quant aux conditions de cette réouverture ». Nous posions la question dans nos colonnes ce mercredi : les personnes expulsées dans le cadre de l’opération Wuambushu seront-elles autorisées à bord ? Contactée, la préfecture n’a pour l’heure pas communiqué à ce sujet.

« Jusqu’à la fin de l’année, il ne devrait pas y avoir de fermetures d’écoles »

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Succédant à Gilles Halbout depuis janvier, Jacques Mikulovic connaît un grand baptême du feu avec la crise de l’eau.

Avec des sujets actuels comme la crise de l’eau ou l’opération Wuambushu, l’inquiétude est grande dans les écoles, les collèges et les lycées. Entretien avec Jacques Mikulovic, le recteur de l’académie de Mayotte depuis le mois de janvier.

Flash Infos : Vous avez écrit aux maires et à la communauté éducative concernant la crise de l’eau. Comment le rectorat se prépare aux coupures ?

Jacques Mikulovic : Ce n’est pas de notre responsabilité directe. La plupart de nos établissements scolaires dont nous avons la gestion, collèges et lycées, sont sur le chemin de l’eau. Et pour les écoles primaires, un certain nombre le ne sont pas, mais le préfet de Mayotte fait tout son possible pour que l’activité quotidienne puisse se tenir. Normalement, jusqu’à la fin de l’année et sauf travaux, il ne devrait pas y avoir de fermetures d’écoles. Ce qui n’empêche que ça reste une problématique globale. L’Éducation nationale est un gros consommateur d’eau, et c’est normal avec le volume d’élèves. Donc, on va aussi sensibiliser et éduquer à l’économie, comme tout un chacun. Concernant les fermetures, on est rassuré par le préfet [qui s’oriente vers davantage de coupures nocturnes plutôt].

F.I. : On a vu le rectorat se pencher sur plusieurs scénarios avec des coupures moins prévisibles.

J.M. : On a peut-être réagi un peu vite en écrivant aux maires. Au début, il n’y avait pas de protocole clairement défini. La préfecture a repris les choses en main. Elle fait aujourd’hui le maximum pour que tous les enfants puissent aller à l’école et que l’activité de l’île continue. Effectivement, s’il y a des blocages la journée, ça devient difficile pour nous de maintenir la classe, notamment les petits. L’enjeu, ce sont les toilettes. Donc des cuves ont été installées pour permettre de faire tampon et tenir a minima la demi-journée entamée.

F.I. : Toutes les écoles sont concernées ?

J.M. : Nous, on a deux collèges qui ne sont pas sur le chemin de l’eau, ceux de M’gombani et de Passamaïnty. Des cuves ont été commandées dès janvier pour ces établissements et le rectorat qui en était lui-même dépourvu. Concernant les communes, on a 188 écoles et 107 ne sont pas directement sur le chemin de l’eau. Là aussi, des cuves ont été achetées.

F.I. : Il y a vraiment un scénario impliquant d’avancer la fin de l’année scolaire ?

J.M. : Ça n’a pas été une hypothèse évoquée. S’il faut réfléchir à un timing horaire différent, pourquoi pas ? C’est ça plutôt l’enjeu. Car si la coupure est à 17h, il faut que les gens puissent être chez eux avant.

F.I. : Est-ce qu’une cellule spéciale est en place au rectorat pour la crise de l’eau ?

J.M. : On a un protocole plutôt, qui est sur la forme d’un circuit d’informations. C’est-à-dire que le directeur d’école doit prévenir l’inspecteur, qui prévient le cabinet du rectorat. Et en fonction de l’horaire, on adopte une décision. La responsabilité est à la préfecture. Nous, on s’adapte à ses préconisations, tout simplement. La grosse difficulté si on a une annonce de coupure, c’est d’organiser le rapatriement des élèves. On est en lien avec la société mahoraise des eaux. On demande si la coupure est pour toute la journée ou que partielle. Si on ne peut pas maintenir l’activité l’après-midi par exemple, il faut qu’on organise le transport pour qu’il se fasse dès le midi.

F.I. : Outre les cuves, d’autres équipements sont-ils prévus ?

J.M. : On va tester dans un établissement un bloc modulaire toilettes avec récupérateur d’eau. C’est un petit peu comme dans les avions, avec de haute pression et une quantité d’eau diminuée. Ça permet de réduire la consommation d’eau de manière très significative. En toilette classique, on est à six litres d’eau, on passe là à deux litres. Selon le constructeur, on devrait baisser de deux tiers la consommation.

F.I. : Concernant l’opération Wuambushu maintenant, des élèves s’inquiètent pour leur sort et celui de leur famille.

J.M. : On a discuté là-dessus. Nos élèves ne sont clairement pas la cible de l’opération. Ce sont plutôt les délinquants. Je pense que l’école en soi n’est pas concernée par Wuambushu. Nos élèves ne peuvent pas être considérés comme irréguliers, puisque la plupart sont mineurs. Il y a de l’inquiétude que les chefs d’établissement nous remontent, mais il n’y a pas de raison d’en avoir. Je sais qu’il y a des enseignants qui sont inquiets, je vais sans doute les recevoir en audience pour les rassurer. C’est-à-dire que les dispositifs d’accompagnement des élèves qui visent à mieux les préparer aux examens pourront se réaliser. Notre mission est d’accompagner tout le monde vers la réussite.

F.I. : Et quel message doit transmettre un enseignant si un élève lui faire part de son inquiétude ?

J.M. : Il doit orienter l’élève vers l’assistante sociale. L’idée est d’informer nos élèves sur leurs droits. Qu’ils puissent se mettre en conformité avec la loi, c’est-à-dire obtenir des papiers très vite. Alors sans doute les démarches sont un peu longues et donc il faut qu’ils les entament le plus rapidement possible, dès septembre notamment pour les Terminales. C’est le rôle de nos assistantes sociales que d’accompagner les élèves qui sont en droit d’obtenir un titre de séjour ou même la nationalité française. On n’a pas de jugement à donner sur le reste.

F.I. : Des enseignants semblaient hésiter à revenir sur l’île avec l’opération en cours. Qu’en est-il réellement ?

J.M. : C’est de l’ordre de la rumeur. J’ai eu quelques données, ce mardi. Le taux d’absence était identique à l’an dernier, à la même période. Il n’y a pas eu d’incidences chez les élèves et les enseignants. Il y avait plus d’inquiétude avant l’opération, parce qu’il y a beaucoup de rumeurs. Là, on est sur un fonctionnement normal. J’en veux pour exemple un mail d’un proviseur du sud de Mayotte qui dit qu’il n’y a pas d’écart significatif par rapport à l’an dernier.

F.I. : Justement, en parlant d’insécurité, vous étiez au lycée du Nord. Comment c’est passé la rentrée à Acoua et à la cité scolaire de Dzoumogné ?

J.M. : Ça s’est bien passé. Au lycée du Nord, on a fait état avec les familles si tous les engagements ont été respectés. Et c’est le cas. On a travaillé de concert avec la préfecture, la gendarmerie, et puis bien sûr l’établissement, les familles et le service de la construction scolaire. On a mis beaucoup de moyens qui visent à reprendre une activité normale. On est à plus 200.000 euros et ce n’est pas fini. On a mis des portes quasiment blindées, il y a des barrières refaites, des fils barbelés qui ont été posés, un travail d’élagage important. On a renforcé aussi l’équipe de direction avec un proviseur en affectation provisoire [la chef d’établissement a des soucis de santé]. Toute cette dynamique contribue à rassurer les familles, on a besoin d’elles pour rassurer leurs enfants, pour que tout le monde travaille dans des conditions normales. On fait une rentrée progressive, d’abord les Terminales [mardi], on continue avec les Premières et les Secondes. En fin de semaine, le lycée sera en pleine capacité. Et à Dzoumogné, ça se passe bien avec la sécurisation de l’environnement par la gendarmerie. La dynamique de bandes a été cassée et cela contribue à une meilleure sérénité.

Un mois de l’écriture à la rentrée

Alors que le rectorat de Mayotte peaufine son projet pédagogique, qu’il espère présenter aux organisations syndicales en juillet, il compte instaurer un mois de l’écriture dès la prochaine rentrée. « C’est surtout au premier degré. C’est-à-dire que quel que soit la discipline abordée, on travaille les fondamentaux, parler et écrire. Au collège et lycée, ce sera peut-être pendant deux ou trois semaines, un temps collectif de remise en niveau avec cette médiation nécessaire de l’écriture », projette le recteur. Comme une préparation physique pour les sportifs, ce temps doit permettre de réduire une difficulté qui pénalise les élèves finalement dans pratiquement toutes les matières. « 74% des jeunes à la Journée de défense et de citoyenneté sont en difficulté de lecture et d’écriture. On ne peut pas se permettre d’avoir ce chiffre », constate le recteur arrivé il y a cinq mois et qui « espère créer une dynamique ».

Autre évolution que le rectorat veut mettre place, son projet « Hors les murs ». Il vient d’ailleurs d’être lauréat d’un programme d’investissement d’avenir à hauteur de six millions d’euros. Celui-ci consistera à réaliser des séances d’immersion des classes à l’extérieur des établissements « pour sensibiliser à l’espace environnant ». Des chefs d’établissements se sont déjà montrés intéressés pour expérimenter le dispositif à la rentrée 2023.

C’est au tour de Mtsamboro de célébrer les tortues marines

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En 2019 à Pamandzi et en 2021 à Sada, la fête de la Tortue avait connu un fort succès (image d’archives).

L’association Oulanga na Nyamba organise, ce samedi 13 mai, la troisième édition de la fête de la Tortue à Mtsamboro. Un événement festif qui met à l’honneur la tortue marine, espèce emblématique de l’île de Mayotte, et qui a pour objectif de contribuer à sa protection.

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La troisième édition de la fête de la Tortue, organisée par l’association Oulanga na Nyamba
aura lieu le samedi 13 mai à Mtsamboro.

C’est indéniable, les tortues marines représentent une richesse considérable pour le territoire mahorais. Pour Oulanga na Nyamba, « préserver la tortue marine en tant qu’espèce emblématique et phare de la biodiversité mahoraise, c’est aussi préserver le patrimoine naturel au sens large ». C’est avec cet objectif, que l’association valorise, à sa façon, l’animal à carapace, en organisant la troisième édition de la fête de la Tortue. « Une fête villageoise unique », complète l’association au travers d’un communiqué de presse, qui a également pour but, de contribuer à la protection du patrimoine naturel mahorais et sensibiliser le plus grand nombre.

Un événement festif et de sensibilisation

Les précédentes éditions, en 2019 à Pamandzi et en 2021 à Sada, avaient rencontré un fort succès. Cette année, le rendez-vous est donné dans le nord de l’île, au plateau de Mtsamboro, ce samedi 13 mai. « La fête de la tortue est un événement festif », assure l’association. Ce dernier est organisé dans le cadre du projet « Nia Moja » ou « objectif commun », qui vise à former des ambassadeurs de la protection des tortues marines dans les associations, dans les villages et parmi les acteurs communaux et économiques. La fête de la Tortue est aussi « une manière de valoriser ces acteurs présents lors de cette journée de sensibilisation à la tortue marine », ajoute l’association.

Grande vitrine des actions et activités mises en place par l’association, la fête de la tortue proposera des animations tout au long de la journée, dès 9h. Financée par le Parc naturel marin de Mayotte, l’Office français de la biodiversité (OFB) et la communauté d’agglomération du Grand nord de Mayotte (GAGNM) et soutenue logistiquement par la ville de Mtsamboro, la troisième édition réunira de nombreux acteurs, contribuant à cette journée via une animation de stand.

Animations, ateliers et jeux

Les visiteurs pourront ainsi visiter les stands des partenaires, « tous acteurs de la préservation des richesses culturelles et environnementales de Mayotte », précise l’organisateur. Toutes les animations, ateliers et jeux seront accessibles aux petits comme aux grands. Une exposition photographique « Maecha na Nyamba » sera visible au foyer des jeunes. En exclusivité et en avant-première, les participants à cette journée découvriront un travail de plusieurs années, celui de la mallette pédagogique sur la thématique de la tortue marine. Dès 11h30, « l’ambiance va monter d’un cran avec des démonstrations de danse traditionnelle », ajoute l’organisation, avec des interludes par l’association Loulou Ndjema. Pour les amateurs de sport, un cours d’Afro fitness animé par Vis ta Forme Mayotte est prévu à 13h, puis un nettoyage de plage à 14h30. En clôture, des concerts de Babadi, Bodo et N-pro Game sont programmés dès 15h30.

Une association engagée

Depuis 1998, Oulanga na Nyamba s’engage activement pour la protection de l’environnement et en particulier des tortues marines et « s’implique pour la préservation de l’exceptionnel patrimoine naturel mahorais », ajoute l’association. La tortue marine, en tant qu’espèce emblématique et dont sa précise et signe du bon état des milieux marins, représente pour l’association « un symbole de la préservation au sens large des richesses naturelles mahoraises ». Au travers de ces actions, l’association souhaite porter haut et fort un message, qui est : « le respect de l’environnement doit faire partie intégrante du développement socio-économique de notre île ».

Un « bouton SOS » en cas d’agression sur la route

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El-Anziz Saidi Yahaya, gérant de Mactoo, simule un déclenchement de la procédure d’urgence.

Aux grands maux, les grands remèdes ! La société Mactoo, interpelée par la recrudescence des agressions subies par les usagers de la route, a développé un système d’alerte dédié aux automobilistes, le « bouton SOS ».

Assis au volant de son véhicule de fonction, El-Anziz Saidi Yahaya nous fait la démonstration : une simple pression sur un petit bouton métallisé, discrètement placé à proximité du volant. Instantanément, sur son téléphone, une notification apparaît : « Peugeot 208, bouton SOS actionné ». « En conditions réelles, ce signal déclenche automatiquement une procédure de levée de doute auprès de notre partenaire Artemis Technologies qui appelle votre contact d’urgence et lui donne votre position. Ensuite, les forces de l’ordre peuvent être prévenues », renseigne le gérant de Mactoo, entreprise spécialisée dans la gestion de flotte automobile, et dont le bouton SOS est la dernière nouveauté.

Un dispositif d’alerte « discret »

Coupeurs de route ou bandits profitant des embouteillages, les automobilistes mahorais sont la cible de nombreuses agressions violentes. « On sait parfois que les attaques se passent très vite. On se fait dépouiller de tout, à commencer par le téléphone. L’idée c’est d’avoir un moyen de déclencher une procédure de secours discrètement », ajoute-t-il. « C’est idéal pour les travailleurs de nuit, les personnels soignants qui se déplacent parfois dans des zones difficiles. » Effectivement, et nous le rapportions il y a quelques semaines dans nos colonnes, l’insécurité est le problème numéro un pour les soignants de Mayotte. 86 % d’entre eux jugeraient les conditions de sécurité insuffisantes sur l’île.

Le dispositif « bouton SOS » s’adresse donc aux professionnels comme aux particuliers. Il s’installe dans un garage partenaire de l’entreprise Mactoo pour la somme de 199 euros, et opère par le biais d’un abonnement mensuel (24.99 euros par véhicule).

Quel avenir institutionnel pour les outre-mer ?

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La délégation sénatoriale aux outre-mer propose de faciliter la création de statuts sur mesure pour les territoires ultramarins qui le souhaitent.

La délégation sénatoriale aux outre-mer a récemment présenté les conclusions de ses travaux sur l’évolution institutionnelle des outre-mer au groupe de travail sur la décentralisation. Le rapport d’information dégage plusieurs potentiels scénarios pour « mettre les outre-mer au cœur de la fabrique de la loi et des politiques publiques ».

« Faire de la différenciation la règle » La délégation sénatoriale aux outre-mer, par le biais de son président Stéphane Artano (RDSE, Saint-Pierre-et-Miquelon) et de la sénatrice Micheline Jacques, co-rapporteur (LR, Saint-Barthélémy), a présenté ce mercredi 3 mai, les conclusions de ses travaux menés sur l’évolution institutionnelle des territoires d’outre-mer au groupe de travail sur la décentralisation présidé par Gérard Larcher. Ces conclusions alimenteront le rapport final du groupe de travail, qui devrait être rendu public d’ici fin juin.

Mettre les outre-mer au cœur de la fabrique de la loi

D’ores et déjà, la délégation dégage trois scénarios envisageables pour replacer les territoires d’outre-mer « au cœur de l’élaboration des lois et [pour] répondre à leurs aspirations », en mettant l’accent sur la différenciation et l’efficacité des politiques publiques. Le premier consisterait en un statut-quo constitutionnel et « ne toucherait donc pas aux articles 73 et 74 [de la Constitution] (NDLR, qui régissent les collectivités d’outre-mer) dont une révision consensuelle n’est pas acquise dans le contexte politique actuel », indique le rapport.

En cas de révision constitutionnelle, deux options se présenteraient : des ajustements du Préambule et des articles 73 et 74 pour créer de nouveaux outils juridiques, ou bien une refonte constitutionnelle des territoires d’outre-mer, en réunissant les articles 73 et 74, permettant ainsi la création de statuts sur mesure pour les territoires ultramarins qui le souhaitent. Cette nouvelle approche pragmatique remettrait en question la distinction historique DOM-COM, mais le rapport souligne que cette refonte constitutionnelle ne contraindrait pas les territoires à changer de statut. « Il serait permissif, sans être prescriptif. »

Six recommandations principales

Indépendamment de toute révision constitutionnelle, le rapport formule plusieurs recommandations principales. La délégation propose par ainsi de « réserver chaque année au Parlement une semaine aux questions ultramarines, aux fins d’examiner un projet de loi annuel d’adaptation de la législation et de procéder à des travaux de contrôle et d’évaluation ». La délégation préconise également une meilleure prise en compte des outre-mer dans la phase des études d’impact (N.D.L.R. les études destinées à améliorer la qualité des projets de loi et à mieux éclairer le Parlement sur la portée des réformes que lui soumet le Gouvernement), en prévoyant une consultation de ceux-ci pour avis au stade de leur élaboration. Comprenez : il s’agit donc de penser les lois avec les outre-mer dès le début, et non plus de les adapter tant bien que mal en bout de course.

Parmi les autres propositions : une déconcentration massive de l’organisation de l’État autour du préfet, une revue générale des normes outre-mer code par code, un accompagnement de l’État dans la mise en œuvre des procédures d’habilitation de l’article 73 de la Constitution, ou encore un renforcement des moyens de la direction générale des outre-mer (DGOM) pour qu’elle joue son plein rôle de pilotage et d’évaluation des politiques publiques outre-mer.

Le rapport d’information complet est consultable sur le site web du Sénat : https://www.senat.fr/notice-rapport/2022/r22-361-notice.html

Sénatoriales 2023 : les règles sont fixées

Dans un communiqué, la préfecture de Mayotte rappelle le déroulement de l’élection prévue le dimanche 24 septembre. Avant de savoir si Thani Mohamed Soilihi et Abdallah Hassani gardent leurs sièges, il faut que les 17 conseils municipaux désignent leurs délégués pouvant voter et suppléants, au cours de leur convocation le 9 juin. En 2017, il y avait 486 inscrits à titre d’exemple. Le dimanche 24 septembre, le scrutin du premier tour est ouvert de 8h30 à 11h, puis de 15h30 à 17h30 en cas de deuxième tour. Les déclarations de candidature son reçues à la préfecture de Mamoudzou, au bureau des élections, à partir du lundi 4 septembre au jeudi 7 septembre de 8h à 16h, et jusqu’au vendredi 8 septembre de 8h à 18h heures.

Concernant les dépenses, un plafond maximal de dépenses par candidat est fixé à 28.076 euros, alors que le plafond du remboursement forfaitaire par candidat est 13.336 euros. « Tout candidat doit déclarer à la préfecture un mandataire, soit un mandataire personne physique, soit une association de financement électorale qui obéit au droit commun des associations de la loi de 1901, tout en respectant les règles spécifiques prévues par le Code électoral. Dans le cas d’un mandataire financier, personne physique, la déclaration doit être exclusivement déposée auprès de l’adresse suivante : Préfecture de Mamoudzou, Bureau des élections (DRCL). Elle devra être accompagnée de la photocopie lisible de la pièce d’identité du candidat ainsi que de celle du mandataire financier. Seuls les mandataires financiers des candidats pourront se procurer les carnets de reçus dons sur prise de rendez-vous préalable », détaille la préfecture. 

Seize candidats plongés dans le concours Trace Talent Sud Mayotte

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Ce mercredi après-midi, une nouvelle étape dans le challenge « Trace Talent Sud Mayotte », celle de la formation, a été lancée à Kani-Kéli. Les seize candidats retenus pour participer à ce défi entrepreneurial ont été réunis et leur rôle attribué. Les quatre mentors de cette première saison mahoraise ont aussi été présentés aux jeunes.

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La première édition mahoraise du challenge « Trace Talent Sud Mayotte » avait été lancé en mars dernier. Ce projet, qui met en avant les métiers de l’audiovisuel, est organisé par le groupe Trace, en collaboration avec la communauté de communes du sud de Mayotte. Ce dispositif innovant permet à seize candidats de pouvoir découvrir les métiers de directeur artistique, directeur de production, monteur et réalisateur. Réunis au Jardin Maoré, ce mercredi après-midi, les candidats, les mentors, l’intercommunalité et les équipes de Trace ont pu se rencontrer et faire un premier échange sur les attendus dudit challenge.

Motivation et ambition

« La formation commence aujourd’hui ! », lance d’entrée, Lucile Ranger, chargée de projets à Trace. Après une première étape de sélection, les candidats répartis en équipe de quatre, entrent en formation jusqu’au 25 mai, où se tiendra la finale. Chaque équipe compte un réalisateur, un directeur artistique, un directeur de production et un monteur. « Pendant ces deux semaines, ils vont devoir réaliser un clip vidéo », ajoute-t-elle. En effet, leur motivation, leur travail d’équipe et leur désir d’apprendre devront leur permettre de réaliser un clip pour Morys ou Maliza. En complément, le groupe en formation participera à des masterclass et des ateliers, une autre façon de leur montrer les différentes facettes des métiers de l’audiovisuel, afin de bien les orienter et les aiguiller dans leurs projets respectifs.

Afin d’être accompagnées de façon concrète avec des professionnels du domaine, les équipes en lice seront guidées par quatre mentors, à savoir Matthieu Lhoste (Yeka Music) pour la direction artistique, Nourdine Abdourahim (2nzena studio) pour le montage, Abal Alicombo (Mayotte 1e) pour la direction de production et Attoumani Hassane (Mah’Art Studio) pour le montage. Ces ambassadeurs pourront faire part de leur parcours, mais aussi mentorer les jeunes dans un esprit d’entreprise et de travail en équipe. « On va vous mettre en situation réelle », prévient Lucile Ranger. L’idée majeure de cette formation est que les jeunes apprennent les bases, « mais aussi que vous compreniez comment cela peut vous être utile dans votre avenir professionnel », complète la chargée de projets. « La filière musique et audiovisuelle, c’est quelque chose qui est perçu comme un loisir à Mayotte », constate Matthieu Lhoste, manager de l’artiste Zily. Pour lui, « c’est bien de démystifier un petit peu ces métiers et pouvoir montrer que oui, il a des métiers derrière et des professionnels ».

Ce challenge « est une opportunité »

A Mayotte, l’audiovisuel est un domaine en plein essor, avec certains métiers peu connus. « L’ambition du groupe Trace est de permettre aux jeunes de gagner en pouvoir d’agir et qu’ils puissent s’épanouir dans les domaines de l’audiovisuel et la musique », complète Lucile Ranger. Pour Quellouz, l’un des candidats réalisateurs, ce challenge « est une opportunité, une réelle chance de montrer ce que je sais faire. Je souhaiterai participer au fait que Mayotte soit l’une des îles qui produit le mieux ». De son côté, Kear, justifie son envie de participer partant du constat que « il y a beaucoup de talents à Mayotte et personne pour les encadrer ». Lui, qui fait partie des formés en direction artistique, a envie de se professionnaliser « pour produire les jeunes ».

Ces deux semaines de formation permettront de professionnaliser les candidats, qui, majoritairement,ont déjà un premier pied dans le domaine de l’audiovisuel. Pour sa part, Nourdine Abdourahim, directeur et fondateur de 2nzena, note que ce projet est « une bonne chose pour eux, parce que dès le départ, ils vont pouvoir s’orienter vers un métier, ne pas perdre des années à se chercher », qui ajoute que « le succès ne se fait pas du jour au lendemain, il faut travailler et surtout, être passionné de ce qu’on fait ». Le résultat des clips vidéo sera diffusé lors de la grande finale le 25 mai, où seront annoncés les grands vainqueurs de cette première édition made in Mayotte. A l’issue de ce projet, savant mélange entre concours et formation, des stages et un accompagnement dans un projet de création d’entreprise pourront être proposés aux candidats.

Une reprise des liaisons maritimes entre Mayotte et les Comores annoncée

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Depuis deux semaines, des Comoriens en situation irrégulière sont retenus au centre de rétention administrative de Pamandzi en attente de leur expulsion.

Les ministères de l’Intérieur et des Outre-mer, des Affaires étrangères et de l’Europe, ont publié un communiqué, ce mardi 9 mai, évoquant « une reprise des liaisons maritimes » avec les Comores. Un flou demeure cependant puisqu’il n’est pas spécifié si les personnes expulsées dans le cadre de l’opération Wuambushu seront autorisées à bord des bateaux.

Est-ce que l’opération Wuambushu, qui inclut l’expulsion massive de personnes en situation irrégulière, va reprendre de plus belle ? Celle-ci se heurte depuis deux semaines au refus des autorités comoriennes d’accueillir ce qu’elles appellent des « refoulés » sur son sol. Ainsi, si le port de Mutsamudu, à Anjouan, était fermé en premier lieu pour « des travaux de sécurisation », les Comores ont institué de nouvelles règles obligeant les passagers à présenter des papiers d’identité lors de l’entrée sur le territoire. La STMG n’assure donc plus les navettes depuis. La crise diplomatique est telle que les présidents, Emmanuel Macron et Azali Assoumani, se sont entretenus à plusieurs reprises à ce sujet. Ce dernier demandant « une pause dans l’opération ». 

Ce mardi, ce sont les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères des deux pays qui ont échangé. « Les deux délégations ont réaffirmé l’amitié qui lie la France et l’Union des Comores et exprimé leur souhait d’un développement harmonieux de la région sud-ouest de l’océan Indien. Elles se sont engagées à intensifier le dialogue entre la France et les Comores dans la perspective d’un renforcement de la relation bilatérale et de l’apaisement des tensions. Les deux délégations ont réaffirmé leur volonté de lutter contre les trafics et contre les passeurs, de coordonner leurs efforts communs pour la sauvegarde des vies humaines en mer et pour la gestion des flux humains entre les îles, y compris par la reprise des liaisons maritimes », est-il indiqué dans un communiqué commun signé par Gérald Darmanin et Catherine Colonna du côté français, ainsi que Dhoihir Dhoulkamal, Mahamoud Fakridine et Houmed Msaidié, pour le gouvernement de l’Union des Comores. Ainsi, il est bien question de reprise des liaisons maritimes entre les deux pays. Par contre, il n’est pas mention des conditions de celle-ci, à savoir si des personnes en situation irrégulière pourront rejoindre la liste de passagers.

« Le travail mené à Mayotte va pouvoir continuer » 

Et l’échange, mardi après-midi, entre la députée Estelle Youssouffa et Gérald Darmanin n’a pas été plus clair. Le ministère de l’Intérieur a défendu son bilan en rappelant qu’il y avait eu « 134 interpellations » en lien avec l’opération Wuambushu, la lutte contre la délinquance faisant partie des trois objectifs visés. Les expulsions récentes de Sri-Lankais, Malgaches ou de personnes originaires d’Afrique centrale via le Rwanda ont été aussi mises en exergue. Ensuite, il a affirmé que les liaisons maritimes entre les Comores et Mayotte « vont reprendre », comme l’indique le communiqué, ajoutant que « le travail que nous menons à Mayotte pour la paix publique va pouvoir continuer ». 

Seulement voilà, les bateaux sont-ils toujours soumis aux nouvelles règles empêchant les reconduites aux frontières ? Il n’y a pas eu de précisions là-dessus. « Wait and see ! », déclare prudemment le député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine. 

Création d’un comité Jeunes à Chiconi

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Vous avez entre 12 et 30 ans ? La ville de Chiconi vous donne l’opportunité de rejoindre le future comité Jeunes. Devenez une force de proposition pour « porter des idées » sur les problématiques de la jeunesse (accès aux droits, mobilité, accès au logement, service civique, citoyenneté, santé…). Cela représente également la possibilité de mieux connaître votre territoire, sortir de votre quotidien, développer un réseau. La ville offre une instance consultative de participation au sein du comité, un espace où vous serez au cœur et acteur des projets, un espace de paroles, de débat, de rencontre, de concertation. Pour les personnes souhaitant se lancer dans l’aventure, l’inscription est réalisable au service Politique de la ville, à la mairie de Chiconi. La demande de RDV s’effectue par mail à warda.halifa@villedechiconi.fr. La documentation est téléchargeable en cliquant sur ce lien : https://bit.ly/3HnjcmS

Tentative de vol dans l’hélicoptère du centre hospitalier de Mamoudzou

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Dans le courant de la matinée, un homme d’une trentaine d années a été interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Mamoudzou. Il s’etait introduit sur l’aire de décolage de l’hélicoptère du Samu et avait reussi à ouvrir la porte de celui-ci pour y dérober du materiel de soin. Il a été interpellé à l’intérieur du centre hospitalier alors qu’il avait pris la fuite après avoir été surpris par des agents de sécurité avant qu’il ne puisse voler quelque-chose.

Donner du sens aux mathématiques : Ephé’mer

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Donner vie aux mathématiques, c’est la mission qui a rassemblé presque 400 élèves de la petite section à la terminale. L’édition se renouvelle cette année, vendredi 19 mai au matin, à l’occasion de la semaine des mathématiques. Les objectifs des organisateurs, rendre les mathématiques concrètes et appliquer la géométrie dans l’espace de manière originale. En outre de la dimension pédagogique, cela permet aux enseignants d’aborder aussi une dimension écologique. Les professeurs ont aussi pour but de sensibiliser les élèves au réchauffement climatique, mais aussi de leur parler de la notion de développement durable. Pas moins de six collèges participeront au projet.

Un dessin gigantesque est prévu sur la plage de Mbouini. L’année dernière, elle avait abrité un arbre de Pythagore de plus d’une dizaine de mètres.

Santé : deuxième séance d’information sur les partenariats inter-régionaux

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Une séance d’information sur les formations et partenariats inter-régionaux est organisée le samedi 20 mai 2023, à l’Institut des études en santé (IES) du centre hospitalier de Mayotte (CHM). L’occasion de présenter les IFSI (institut de formation en soins infirmiers) partenaires et de préciser les modalités d’inscription et d’organiser et prendre en charge des étudiants en formation délocalisée. Les places sont limitées à 30 personnes. L’inscription se réalise directement à l’IES en composant les numéros suivants : 0269 64 71 20 – 0269 64 80 60 – 0269 61 86 19.

Mansour Kamardine demande à Élisabeth Borne de se rendre à Mayotte

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La Première ministre, Élisabeth Borne, a programmé un déplacement sur l’île de la Réunion du jeudi 11 au samedi 13 mai prochain. Dans une lettre adressée à la Première ministre, le député Mansour Kamardine lui demande « de bien vouloir aménager votre agenda pour effectuer une visite à Mayotte à l’occasion de votre déplacement dans l’océan Indien ». 

Alors que l’opération « Wuambushu » a récemment été lancée par le gouvernement à Mayotte, « que celle-ci rencontre les écueils du harcèlement judiciaire opéré par des associations d’aides aux migrants clandestins et du délit des autorités comoriennes à accepter le retour de leurs ressortissants en infraction au regard du droit de séjour », le député estime qu’il « serait incompréhensible, qu’à l’occasion de ce déplacement, vous ne veniez pas à Mayotte ». Pour Mansour Kamardine, « les services de l’Etat, qui s’investissent sous votre responsabilité, dans une tentative historique de restauration de l’Etat de droit à Mayotte, méritent que vous apportiez in situ, votre soutien et vos encouragements ». Face aux « déclarations publiques de nombreux responsables nationaux de Moroni », qui se sont « multipliées ces derniers jours », le député assure que la présence de la Première ministre à Mayotte réaffirmera « la souveraineté française ».

Mayotte mobilisée lors du forum mondial de l’économie sociale et solidaire

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Le Forum mondial sur l’économie sociale et solidaire, organisé par le GSEF (Global Forum for Social and Solidarity Economy), s’est tenu pour la première fois en Afrique, à Dakar (Sénégal) avec pour objectifs de réunir des élus et dirigeants du monde entier et de favoriser les échanges pour promouvoir une économie centrée sur l’humain et le respect de l’environnement. L’objectif affiché était d’impulser des politiques structurantes sur les territoires au service de l’atteinte des Objectifs de Développements Durables (ODD) en faisant la promotion d’une économie respectueuse des humains et de la planète.

Mayotte fait entendre sa voix lors de ce rendez-vous majeur avec de nombreux représentants intercommunaux et deux élues départementales, Zaounaki Saindou et Maymounati Moussa Ahamadi. Cette délégation composée de représentants intercommunaux et d’entreprises de l’ESS a été composée par la CRESS Mayotte. De nombreux maires et élus de tous horizons ont témoigné de leur volonté de venir conforter le modèle mahorais qui fait la part belle à l’économie sociale et solidaire. Ce forum était organisé par le GSEF, la ville de Dakar et le RACTES. Tous les deux ans, le GSEF organise un Forum mondial sur l’économie sociale et solidaire, coconstruit avec les villes membres à travers les continents. La prochaine édition aura lieu en 2025, à Bordeaux.

Le Département célèbre le Mois et la Journée de l’Europe

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Le Joli mois de l’Europe est un moment dédié à la célébration de l’Union européenne et de ses États membres. Il est observé en mai de chaque année, en hommage à la déclaration dite Schuman du 9 mai 1950. C’est cette déclaration qui acte, en effet, la naissance de l’union Européenne (UE). Le mois de l’Europe marque l’occasion pour les citoyens européens de se familiariser avec l’UE et ses réalisations, ainsi que de réfléchir aux défis à venir. C’est aussi une occasion pour l’UE et ses institutions de communiquer avec les citoyens et de promouvoir la compréhension et la coopération entre les pays membres. Durant ce mois, des événements sont organisés dans toute l’Europe, tels que des expositions, des conférences, des concerts et des festivals, qui mettent en valeur la diversité et la richesse culturelle de l’UE.

 C’est dans cette logique que le Conseil départemental de Mayotte, autorité de gestion pour la première fois sur cette programmation 2021-2027, propose ou s’associe à des actions autour de ce joli mois de l’Europe. La participation à des matinées d’information en partenariat avec le GIP où le Conseil départemental informera le public du lancement du Programme opérationnel Interreg Canal du Mozambique le mercredi 10 mai à la Communauté de communes du Sud de Bandrélé, le mercredi 17 mai à Mtsamboro, le mercredi 24 mai à la Communauté de communautés de Petite Terre, le mercredi 31 mai à l’hémicycle Younoussa Bamana de Mamoudzou. Un quizz est prévu sur les réseaux sociaux et à la radio en partenariat avec les médias avec des lots à gagner. 

« Ce que nous voulons faire, malgré ce contexte compliqué, c’est expliquer à nos concitoyens que l’Europe, qui leur parait souvent lointaine, elle est dans leur vie de tous les jours, parce qu’elle finance et soutien des projets ou des infrastructures comme les deux nouveaux amphidromes par exemple », souligne la vice-présidente Zamimou Ahamadi, qui souhaite « notamment s’adresser aux plus jeunes sur ce sujet important ».

Le maire de Tsingoni condamné à douze mois de prison avec sursis

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Bacar Mohammed, ici lors de la visite du ministre de la Santé François Braun en novembre 2022, a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour prise illégale d’intérêts.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a rendu, ce mardi matin, sa décision concernant deux faits reprochés à Bacar Mohamed. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis, 15.000 d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de trois ans avec exécution provisoire pour prise illégale d’intérêts. Il a été relaxé pour atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.

Au cours de l’audience du 28 mars, le président départemental du parti Les Républicains a dû s’expliquer à la fois sur des contrats passés avec des entrepreneurs locaux qui ne respectaient pas les règles des marchés publics et la vente de terrains à des proches, notamment sa fille, à des prix très avantageux (trois euros le mètre carré). Ce dernier point, qui constitue une prise d’illégale d’intérêts, a fait l’objet d’une délibération du conseil municipal, le 16 mai 2020.  Le terrain nu de 1.160 m2 situé entre la bibliothèque de Mroalé et la route départementale a été vendu à quatre acheteurs. Le prix fixé à trois euros par mètre carré donne un total de 3.480 euros. Dénonçant une cabale politique d’une élue d’opposition, le maire avait justifié ce tarif préférentiel en rappelant qu’il était appliqué à Tsingoni depuis la régularisation foncière de propriétaires déjà installés. Mais ici, il s’agissait d’acquisition et non de régularisation. Le conseil municipal, devant le tollé généré, a fait annuler en février 2022 la délibération.

« Le maire décidait seul »

Pour les marchés, c’est la chambre régionale des comptes (CRC), qui se penche régulièrement sur les finances des collectivités, qui avait décelé un problème. En effet, plusieurs marchés ont été découpés selon la technique du « saucissonnage ». C’est-à dire que les prestations étaient séparées les unes des autres pour que le montant total n’atteigne pas les plafonds nécessitant une procédure plus stricte de mise en concurrence. Par exemple, la rénovation de l’école de la mosquée du vendredi de Tsingoni en 2016 a fait l’objet de deux factures distinctes (58.000 euros pour l’extérieur, 66.700 euros pour l’intérieur). Mises ensemble (124.700 euros), elles dépassaient le plafond de 90.000 qui nécessite de passer par le bulletin officiel des marchés publics et des annonces légales. Pareil pour des travaux réalisés sur les différents terrains de football de la commune. La société chargée des travaux a établi un montant pour chaque site. Autre problème et non des moindres, s’il y a eu une mise en concurrence pour ces marchés, il n’y en a plus aucune trace à la mairie. La CRC a été incapable de trouver les devis. Le maire avait affirmé, le 28 mars, qu’il y avait des problèmes d’archivage à la mairie, mais que des progrès avaient été faits depuis. Il s’était également pris à son ancien adjoint, le jugeant responsable des irrégularités.  Pourtant, l’une des employés communaux avait chargé le maire, au cours des auditions, en affirmant que le maire « décidait seul ».

Pour prise illégale d’intérêts, celui qui est maire de Tsingoni depuis 2014 et actuel candidat aux élections sénatoriales a été condamné à douze mois de prison avec sursis, une peine d’inéligibilité de trois ans et 15.000 euros d’amende. La vice-procureure, Delphine Moncuit, avait demandé une peine d’inégibilité de cinq ans avec exécution provisoire, ainsi que vingt-quatre mois de prison avec un sursis simple et 7.000 euros d’amende.

Deux entrepreneurs mahorais, le gérant d’une entreprise de peinture à Tsingoni et un spécialiste de l’équipement sportif du nord de Mayotte, ont été également condamnés pour avoir profité des marchés irréguliers.

Bacar Mohamed réagit à sa condamnation

Le désormais ex-maire de Tsingoni a pris acte de la décision du tribunal. Il la trouve « sévère eu égard aux griefs qui [lui] sont reprochés ». « Je fais remarquer qu’on ne me reproche ni un enrichissement personnel ni une rétrocommission quelconque », poursuit-il. Sans évoquer la prise d’illégale d’intérêts (la vente de terrains à sa fille), il dit « continuer toujours à nier avec vigueur » le délit de favoritisme. 

Sur la suite, « il appartient maintenant à mon successeur de maintenir l’unité que j’ai mise en place depuis 2014 au sein de la majorité municipale actuelle, et ce jusqu’à la fin de la mandature en cours ». Même s’il peut toujours faire appel (cela ne suspend pas la décision), il remercie sa majorité, les agents municipaux et les habitants de sa commune de leur confiance. 

« De toute évidence, face à ce procès purement politique, je ne me laisserai pas facilement abattre et me réserve le droit, en concertation avec mon avocat, de faire appel pour laver mon honneur », prévient-il.

Dix-huit mois de prison pour un coup de sabre

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Un jeune homme de 20 ans a été reconnu coupable de violences aggravées, ce mardi 9 mai, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Il a presque sectionné la main d’un autre jeune avec un sabre, à Kawéni. Cette blessure a nécessité 60 jours d’ITT. Il a été condamné par le tribunal à 18 mois de prison, avec une interdiction de porter une arme pendant cinq ans.

« Je ne peux plus attraper un stylo ou une fourchette. Même écrire me fait mal. » Le 17 novembre 2020, la vie de la victime a définitivement changé. Sa main a été presque sectionnée par un coup de sabre, les médecins ont recommandé 60 jours d’interruption temporaire de travail (ITT), sous réserve de cicatrisation de la plaie. Le prévenu âgé de 20 ans n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà été condamné plusieurs fois pour des faits similaires. Les deux jeunes hommes se connaissent apparemment depuis le lycée. D’abord amis, ils se sont disputés pour un « regard bizarre » ou des menaces. Depuis, les deux ont intégré des bandes rivales et cultivent toujours cette haine vis-à-vis de l’autre.

Pourtant, le 17 novembre 2020, le prévenu a eu d’ailleurs un emploi du temps chargé. Dans l’après-midi, il s’est attaqué, avec un sabre et deux complices, à une entreprise de Kawéni. Ils sont repartis avec des ordinateurs portables et un téléphone (il a été condamné en 2020 à deux ans de prison pour ça). Puis quelques heures plus tard, il a croisé le chemin de la victime, en sortant de son banga, soûl. L’agresseur s’est plaint des chiens de la victime. Il lui aurait ensuite donné un coup de bouteille cassée. Néanmoins, le jeune homme réfute à la barre du tribunal correctionnel, ce mardi, en affirmant qu’il buvait dans une canette. Son ancienne petite-amie a, en tout cas, confirmé sa version. Les choses sont allées ensuite plus loin, puisqu’il a sorti son sabre et attaqué la victime, lui sectionnant plusieurs tendons au niveau du poignet. « Je n’avais pas de sabre. Lui, par contre, avait une machette », se défend encore le prévenu. Au cours de l’altercation, la victime a réussi à prendre la fuite et a récupéré le sabre tombé. Le voyant ensanglanté, sa sœur a appelé direct les secours. Une bande arrive et fracasse la maison, ils blessent les habitants et cassent la porte. Ils sont là pour reprendre le sabre. Le père de la victime, lui tend à travers ce qu’il reste de la porte. Les secours évacuent la victime.

Une blessure handicapante

Interrogé sur les séquelles de sa blessure, la victime témoigne : « Je peux conduire, mais je ne peux plus attraper un stylo, ou une fourchette. Même écrire me fait mal ». Se pose aussi la question de savoir s’il va pouvoir retravailler après son incarcération. Le prévenu nie avoir blessé le jeune homme. « Je ne me souviens pas qu’il ait eu du sang » déclare-t-il. La juge, surprise de sa réponse, demande alors : « Comment n’avez-vous pas vu s’il y avait du sang ? ». Pour se défendre, puisqu’il n’a pas d’avocat, il affirme vouloir participer à l’éducation de son enfant à naître et espère donc ne pas recevoir une peine trop lourde.

Il a été reconnu coupable par le tribunal et condamné à 18 mois de prison ferme, soit au-delà de l’année de prison ferme requise par le Parquet. Il a également une interdiction de porter une arme pendant cinq ans. En l’absence d’avocat de la partie civile et de l’expertise d’un médecin, une audience sur les intérêts civils sera tenue pour évaluer le préjudice physique subi par la victime elle aussi en prison.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes