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La ville de Bouéni obtient une aide pour améliorer ses finances et sa gestion

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Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin et le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, ont décidé de renforcer l’aide de l’État aux communes ultramarines en difficulté financière, à travers les contrats de redressement outre-mer (COROM).

Créés sur proposition des parlementaires Georges Patient et Jean-René Cazeneuve, les COROM sont un dispositif par lequel une commune en difficulté financière s’engage sur une trajectoire de redressement de ses finances et d’amélioration de sa gestion, notamment par une réduction de ses délais de paiement aux entreprises. En contrepartie, l’État s’engage à accompagner ces collectivités en mettant à leur disposition une assistance technique et une subvention exceptionnelle de fonctionnement, sous condition que la commune atteigne les objectifs définis dans son contrat. Neuf communes bénéficient actuellement du soutien de l’État pour un montant total de 30 millions d’euros pour la période 2019-2022 (Basse-Terre, Pointe-à-Pitre, Sainte-Rose, Fort-de-France, Saint-Pierre, Cayenne, Iracoubo, Saint-Benoît, Sada).

Au regard du succès des premiers résultats le Gouvernement a décidé de l’extension du dispositif, rendu possible par l’abondement du budget dédié de dix millions d’euros pour la période 2023-2025. Un appel à candidatures a été lancé le 16 février dernier auprès de 31 communes éligibles (du fait de leur situation financière dégradée). Après une étude approfondie des dossiers transmis, 12 projets ont été retenus : Bouéni (Mayotte) ; Capesterre-Belle-Eau, Marie-Galante, Saint-François (Guadeloupe) ; Gros-Morne, Prêcheur, Trinité, Saint-Esprit (Martinique) ; Roura, Awala-Yalimapo, Kourou (Guyane) ; Sainte-Marie (La Réunion). Désormais, pour la finalisation des engagements respectifs et la mise en place opérationnelle des différents contrats, une concertation approfondie va se poursuivre entre les municipalités et les services de l’État.

Démonstration de judo à Chiconi ce samedi

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La fête du judo sera célébrée ce samedi 17 juin à Chiconi. Une démonstration des judokas du judo club Chiconi-Sada aura lieu sur la place Sicotram, à Chiconi de 16h à 18h.

Vanille : l’heure est à la récolte

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La vanille, avant d’être commercialisée, demande beaucoup de travail. Au total plus d’un an et demi sont nécessaires entre la floraison et la vente.

Depuis quelques semaines, les producteurs de vanille s’activent à récolter leurs gousses sur les orchidées. Jusqu’à la mi-juillet, la saison de récolte bat son plein. Ce mercredi matin, l’heure était à la collecte et à la pesée de la vanille dans les hauteurs de Dzoumogné par l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte.

L’association Saveurs et Senteurs de Mayotte a d’ores et déjà collecté une tonne de vanille verte depuis mi-mai, période du lancement de la saison de la récolte auprès des producteurs. A Dzoumogné, ce mercredi matin, plusieurs d’entre eux avaient rendez-vous avec l’association, pour la collecte et la pesée des gousses, fruit de la récente récolte. Cette année, les gousses sont triées par producteur et toujours séparées par tailles – grandes et petites. En plus d’être plus parfumées, les grandes gousses « vont être beaucoup plus riches en vanilline et beaucoup plus souples aussi », note Julie Moutet, la coordinatrice de l’association.

Neuf mois avant de récolter la gousse

Récoltée une fois par an, entre mi-mai et mi-juillet, la vanille demande beaucoup de temps aux producteurs. À partir de la floraison, il faudra compter plusieurs mois avant que la simple fleur ne devienne la gousse à l’odeur si particulière. Le vanillier est une orchidée, qui a besoin d’un tuteur pour grandir et qui se multiplie uniquement par bouturage, « on ne sème pas les graines de vanille », précise la coordinatrice. Après deux ou trois ans d’attente pour voir arriver les premières fleurs, celles-ci « vont s’ouvrir tous les jours entre août et novembre et à ce moment-là, il faudra les féconder manuellement, tous les matins ». Une fois la fleur fécondée, « il faut attendre neuf mois avant de récolter la gousse ».

Entre 1,5 et 2 tonnes en 2023

Dans son champ de vanillier, Aboud Hamed, producteur à Dzoumogné, explique qu’il a « toujours fait ça ». Ce passionné « contrôle tous les jours » ses orchidées et chaque année, il continue à en récolter un peu plus. À Mayotte, en 2022, la récolte s’est élevée à 1,4 tonne, achetée auprès d’une quarantaine de producteurs. En 2023, la coordinatrice estime une meilleure production avec une quantité estimée « entre 1,5 et 2 tonnes ». Ce mercredi matin, ce sont 265 kilos de vanille qui ont été récoltés lors de la tournée.

Une fois la vanille verte collectée, arrive l’étape de l’échaudage qui consiste à plonger les gousses dans de l’eau chaude pour arrêter leur vieillissement et permettre l’activation des arômes. S’en suit l’étape de l’étuvage, qui elle, consiste à enfermer les gousses dans des caissons étanches afin de les déshydrater. Pour finir, les gousses sont séchées au soleil, ensuite à l’ombre, puis dans des coffres en bois. L’association, après avoir collecté la vanille verte auprès des producteurs, « la prépare pendant au minimum huit mois avant de la vendre », confirme Julie Moutet.

« Garantir une traçabilité et une homogénéité de la qualité »

Depuis 2018, l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte s’est engagée sur un projet de relance de la filière vanille de l’île aux parfums. « On s’est aperçu que si on voulait garantir une traçabilité et une homogénéité de la qualité, il fallait qu’on centralise la vanille verte et qu’on la prépare nous-mêmes », explique Julie Moutet. Profitant d’un contexte favorable, la filière devrait voir ses quantités encore augmenter au fil des années. Vendue au pôle d’excellence rurale, dans les magasins Baraka Frais à Ouangani, à Kagna Maoré à Kawéni et à l’aéroport, la vanille de Mayotte pourra bientôt être disponible en commande en ligne. En parallèle, une cagnotte en ligne avait été lancée pour précommander cet or noir. « Cette cagnotte, nous a permis d’avoir un maximum de trésorerie à cette période où on a besoin de payer les producteurs », annonce la coordinatrice. De quoi satisfaire les producteurs et les acheteurs, qui pourront ainsi consommer ou offrir cet or noir mahorais.

8.000 euros pour le minbar du Musée de Mayotte

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Les représentants d’Allianz ont remis le chèque de 8.000 € pour la restauration du minbar.

Le minbar historique, ancien objet de la mosquée du vendredi de Kawéni, a récemment remporté le concours du Plus Grand Musée de France, avec 3.209 votes. Grâce à cette victoire, Mayotte a gagné le prix de la zone océan Indien, parmi plus de 130 œuvres présentées au concours. Ce jeudi, au musée de Mayotte à Dzaoudzi, une cérémonie était organisée pour officialiser ce succès, où Allianz France a remis un chèque de 8.000 €.

Pour cette troisième édition du concours du Plus Grand Musée de France, concours mis en place par Allianz France et la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français. Le minbar de Kawéni est élu grand gagnant de la catégorie « océan Indien ». Façonné dans les années 70, le meuble religieux de près de trois mètres de haut constitue un symbole de la culture mahoraise. Rassemblés au Musée de Mayotte pour la remise du chèque, ce jeudi matin, élus et défenseurs du patrimoine ont pris la parole chacun leur tour pour célébrer sa sélection.

Faire briller le patrimoine et la culture mahoraise

Le minbar, originellement utilisé à la mosquée de Kawéni pour la prière du vendredi et pour la prière de l’Aïd, avait été ramené à Dzaoudzi par les équipes du Musée de Mayotte (MuMa) en 2017. Contactées par la direction des affaires culturelle (DAC) et la fondation, l’œuvre a été proposée au concours pour la catégorie “océan Indien”. L’œuvre est singulière, selon Eymeric Henry, agent général d’Allianz France. Pour le concours, les ouvrages proposés par les seize régions françaises participantes sont “généralement des peintures et des sculptures.” “Parmi les 136 œuvres proposées, on est les seuls à proposer un minbar, c’est plutôt original.” commente-t-il. En devenant une des lauréates, l’île de Mayotte a l’opportunité de donner plus de visibilité à sa culture aux autres départements français. Pour Nadjayedine Sidi, conseiller départemental du canton de Mamoudzou 3, le minbar témoigne de la tradition culturelle et de la croyance mahoraise. « Ce mobilier symbolise le lieu de diffusion de la parole sacrée. […] Il correspond à un mode de vie, à une époque de l’histoire de l’île ». Saïd Omar Oili, maire de Dzaoudzi-Labattoir, ajoute que « le minbar, c’est notre patrimoine. […] Il témoigne qu’à Mayotte, nous avons aussi des choses à préserver, à partager aux autres ». « Avec le minbar, Mayotte peut parler d’elle-même », conclut ainsi Abdoul-Karim Ben Said, directeur du MuMa.

« Quand les mahorais se mobilisent, ils peuvent réussir »

« Les mahorais sont fiers de leur patrimoine, et ils l’ont fait savoir », déclare Abdoul-Karim Ben Said avec fierté. L’évènement a en effet suscité la mobilisation d’une importante partie de la population. Durant la phase de vote qui a duré trois semaines (du 1er au 21 mars), plus de 3.200 mahorais et mahoraises ont voté. « Nous avons mesuré tout l’engouement des Mahorais à défendre ce qui constitue un emblème pour leur culture. Dans beaucoup de bassins géographiques, il n’y avait pas autant de mobilisation », affirme également Nadjayedine Sidi. Pour le directeur du Musée de Mayotte, c’est la preuve que « lorsque les mahorais le veulent et se mobilisent, ils peuvent réussir ».

Une rénovation essentielle

 Les seize œuvres d’art lauréates, dont le minbar de Kawéni, ont reçu individuellement un chèque d’une hauteur de 8.000 € par la société d’assurance Allianz France. Il participera à la rénovation du mobilier, endommagé à plusieurs endroits. « On remarque des lacunes dans la marquèterie et une inscription au feutre de type « tag » faite probablement par un enfant du quartier. Le formica est arraché par endroit et se dédouble, gondole et tombe à d’autres à cause de la pluie et de l’humidité », renseigne la Fondation pour la sauvegarde de l’art français.

Acoua accueille les journées européennes de l’archéologie

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Djamadar Saindou, chef de service Programmation, Partenariat et Développement des publics au musée de Mayotte.

À l’occasion des journées européennes de l’archéologie, le musée de Mayotte organise différents ateliers le vendredi 16 et le samedi 17 juin, à Acoua. Djamadar Saindou, chef de service programmation, partenariat et développement des publics au musée de Mayotte, revient sur ce projet annuel, qu’il dirige depuis 2021. 

Flash Infos : Concrètement, que sont les journées européennes de l’archéologie ?

Djamadar Saindou : Les journées européennes de l’archéologie sont des journées dédiées aux métiers de l’archéologie. Elles ont pour but de sensibiliser le grand public ainsi que le public scolaire sur la recherche archéologique, ses enjeux et ses méthodes. Ces journées sont pilotées par l’institut national de recherche archéologiques préventives (INRAP) et par le ministère de la Culture. À Mayotte, c’est la direction des affaires culturelles (DAC) qui coordonne ces journées.

F.I : Pourquoi est-il important de mettre en avant ces journées à Mayotte ? 

D.S : On organise des événements pour les journées européennes de l’archéologie depuis 2015. Il est très important que l’archéologie soit démocratisée sur l’île, car notre histoire s’est principalement transmise avec des récits contés oralement. Avec les fouilles, on a aujourd’hui la chance d’avoir accès à plus d’éléments historiques. On collabore cette année avec la commune d’Acoua, ils sont très demandeur de ces types de journée. Par ailleurs, nous possédons une reproduction d’une tombe retrouvée sur le site d’Antsiraka Boira à Acoua que l’on souhaite valoriser au travers de l’atelier “bac de fouille”.

F.I : Quels évènements sont prévus pour l’occasion ?

D.S : Vendredi 16 juin, la journée sera dédiée au scolaire. Des classes qui se sont inscrites en amont vont venir à la mairie d’Acoua pour participer à plusieurs activités. Il y aura un atelier « bac de fouille », de l’étude de la céramique et un atelier sur les perles de l’océan Indien. Samedi, ce sera la journée grand public. En plus des ateliers nommés précédemment, il y aura un atelier sur le mobilier archéologique. On expliquera aux visiteurs comment on effectue les fouilles, comment on fait l’analyse des objets trouvés. Ils auront également librement accès à une exposition sur l’archéologie Australe.

Pour les journées européennes de l’archéologie, la mairie d’Acoua ouvrira ses portes au grand public le samedi 17 juin, de 9h à 16h. L’entrée est gratuite pour tous les visiteurs. Pour toute question ou information complémentaire, contactez le musée de Mayotte par mail (museedemayotte@cg976.fr) ou par téléphone (0269 66 17 37).

Un nouveau centre de contrôle technique à Kawéni

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« Vision Contrôle Technique Mahorais » est situé en face du bâtiment C’Tam, dans la zone industrielle de Kawéni.

Une nouvelle enseigne s’installe dans la zone industrielle de Kawéni : « Vision Contrôle Technique Mahorais ». Ce centre de contrôle technique est équipé avec du matériel ultra moderne, un personnel bien formé et qualifié. Il offre une prévoyance et une fluidité dans la gestion des rendez-vous, ainsi que des petites attentions qui apporte une touche particulièrement appréciée des clients.   

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Bourahima Ahmed et Junior, les deux contrôleurs en charge de la nouvelle enseigne.

Le secteur très restreint des centres de contrôle technique automobile à Mayotte s’est élargi le 3 juin dernier avec l’ouverture d’une nouvelle enseigne, « Vision Contrôle Technique Mahorais ». Cette dernière est installée dans la zone industrielle de Kawéni, en face du magasin C’Tam, à côté de l’immeuble abritant les bureaux de Canal+. Il s’agit d’une filiale de la société « Contrôle technique de Mayotte », installée à Longoni et spécialisée dans le contrôle technique des bus et poids lourds.

Pour Sulman Boina, gérant de cette structure, « sa création était une nécessité en raison d’une forte pénurie que connaît le département, qui ne compte que seulement deux centres de contrôle technique, alors que la sécurité routière est extrêmement importante pour une île qui voit exploser chaque année la taille de son parc automobile ». Pour lui, « il fallait trouver une solution aux longues files d’attente que connaissent les centres existants ». Cela permettra à la fois, à désengorger ces endroits « dans l’intérêt du public et également ramener progressivement Mayotte au même niveau que les autres régions françaises », complète le gérant.

Un appareillage ultra moderne

Il est vrai que sur le territoire de Mayotte, les manquements à la sécurité routière sont nombreux, d’où le besoin évident de permettre aux automobilistes de bien entretenir leurs véhicules. Ces derniers sont couramment verbalisés par les forces de l’ordre, qui appliquent le respect des normes en vigueur, y compris pour ce qui relève de la protection des usagers des taxis. Ce nouveau contrôle technique est équipé d’un appareillage ultra moderne pour détecter toutes sortes de défaillances techniques, y compris pour les taux de pollution de l’air. « L’augmentation des centres de contrôle permet à Mayotte de disposer d’un parc automobile propre et contribue à se protéger contre la pollution qui en découle. Il s’agit pour nous de contribuer à un meilleur développement de l’île, pour le bien-être de tous ses habitants », explique Bourahima Ahmed, responsable technique de ce nouveau centre, qui possède dix ans de pratique dans la ville de Rennes et à Mayotte depuis 2020.

Faciliter les attentes des clients

Soumis à une réglementation très stricte, notamment en matière de respect de normes et conformités du bâtiment, mise en place par l’arrêté du 18 juin 1991, cette nouvelle structure ne traitera que les véhicules de moins de 3,5 tonnes – véhicules légers, 4×4 et camionnettes. Ici, tout est fait pour faciliter au mieux les attentes des clients, les plus pressés peuvent prendre rendez-vous en ligne et choisir leur créneau horaire selon leurs disponibilités. Pour plus de fluidité et de rapidité de traitement, il leur est également possible de déposer leurs véhicules au centre de contrôle technique pendant qu’ils se rendent au travail ou vont vaquer à d’autres occupations. L’entreprise se charge de les faire déposer par scooter au lieu de leur choix en cas de forts embouteillages et de les avertir une fois le contrôle effectué, voire même, propose de garder les véhicules sur un parking privé jusqu’à leur retour du travail. « Vision Contrôle Technique Mahorais » prend aussi les clients sans rendez-vous.

Service national universel : 78 volontaires en séjour de cohésion

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Pendant deux semaines, 78 volontaires participent au stage de cohésion au lycée de Dembéni.

Pendant deux semaines, 78 volontaires participent au séjour de cohésion dans le cadre du Service national universel, au lycée de Dembéni. Ces jeunes participent à des activités articulées autour de sept thématiques, pour leur permettre de devenir de véritables acteurs de la société.

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« Le fait de s’engager dans cette démarche mérite le respect ! », affirme le recteur, Jacques Mikulovic aux jeunes.

Le service national universel (SNU) est un dispositif de volontariat pour les jeunes de 15 à 17 ans, mis en place à Mayotte depuis 2021. Sous l’égide de la DRAJES (Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), qui travaille à la promotion de l’engagement, le SNU a pour objectif « non pas de renouveler le service militaire, mais vraiment de travailler à la cohésion nationale et l’engagement », note Madeleine Delaperrière, déléguée académique de la DRAJES. Cette année, ce sont 78 volontaires qui participent à ce premier stage de cohésion, qui se déroule jusqu’au 23 juin au lycée de Dembéni, à Tsararano.

Un parcours de trois étapes

Ce jeudi matin, à l’occasion de la levée des couleurs, l’ouverture de la journée a été faite en présence du recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic. « Le fait de s’engager dans cette démarche mérite le respect ! », lance le recteur aux jeunes réunis en rang face à lui. Faire le choix de s’engager volontairement dans ce stage « n’est pas forcément facile, mais de respecter les activités et le cadre imposés va vous aider à grandir ». L’idée de ce stage est d’accéder à l’autonomie. « Le SNU répond à un cahier des charges très précis », rappelle la déléguée académique. Découpé en un parcours de trois étapes, le service débute par un séjour de cohésion de douze jours. Les volontaires participent à des modules s’articulant autour de sept thématiques. Les différentes questions liées à la Nation, l’État, l’hymne et les symboles nationaux, la langue française, mais également les questions de la participation à la vie démocratique, de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la transition écologique et de la solidarité sont abordées de manière concrète tout au long du séjour de cohésion.

« C’est vouloir s’engager dans des valeurs républicaines »

Les 78 volontaires pourront profiter de ce stage pour faire cohabiter un certain nombre de valeurs et principes, jusqu’au 23 juin, dernier jour de la première étape. « Vouloir s’engager dans ce devoir citoyen, c’est vouloir s’engager dans des valeurs républicaines qui permettent de construire les règles de vivre-ensemble », complète le recteur. Par la suite, les volontaires auront à réaliser une mission d’intérêt général au sein d’une association ou d’une administration et dans le domaine de leur choix. Enfin, le SNU se clôture par une troisième phase visant à la poursuite d’une période d’engagement d’au moins trois mois. Le lycée de Dembéni accueillera en juillet un second stage, avec l’accueil d’une centaine de volontaires.

Hommage

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Embauché à l’Ascugre en contrat jeune à 16 ans en 1996, Hafidou deviendra moniteur en 2010. Il animera le club, fera l’initiation tennistique de tous les jeunes du club et accompagnera les ados en tournée l’été. Il était l’organisateur des tournois et le spécialiste des voulés et soirées du club. Il avait une patience à toute épreuve, aura vu grandir bon nombre de nos enfants et aura accompagné de nombreux présidents du Club.

Grand merci Hafidou pour tous les bons moments passés au Club et on ne t’oubliera pas. Ce dernier tournois de l’année de l’Ascugre t’est dédié. Une belle pensée pour ton épouse Saïdi Mhadji et tes 8 enfants.

Repose en paix !

Le président, le coach, le bureau, les licenciés du Club et tous les anciens qui t’auront connu.

Le centre hospitalier de Mayotte réceptionne de nouveaux véhicules

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Jean-Mathieu Dufour, directeur du CHM, remet les clés des véhicules aux ambulanciers

Le CHM (Centre hospitalier de Mayotte) vient de recevoir de nouveaux véhicules de transport sanitaire, l’établissement s’étant lancé dans une démarche de renouvellement de son parc automobile. On compte cinq ambulances et un 4×4 qui est, malheureusement, resté coincé au port. Ce jeudi 15 juin, lors de la remise des clés, le directeur du CHM, Jean-Mathieu Dufour, très fier de cette acquisition, soutien que « ici, à Mayotte, les véhicules s’abîment beaucoup et très vite, notamment à cause des intempéries, des caillassages, ou de l’état des routes. L’idée, c’est de renouveler une partie de ces véhicules tous les ans pour avoir un roulement ».

Au total, l’hôpital a acquis 8 ambulances, 3 unités mobiles hospitalières (UMH), 5 véhicules légers médicalisés, un 4×4 pour le SMUR et un véhicule pour le transport à mobilité réduite. Dans le cadre du plan de relance européen, le CHM a bénéficié d’une enveloppe de 1,4 million d’euros pour répondre aux besoins de transports sanitaires du territoire. Mais ces véhicules ne sont qu’une partie des acquisitions du centre hospitalier. Prochainement, l’établissement compte, entre autres, recevoir du nouveau matériel médical et informatique. « En particulier, on va faire l’acquisition d’une table pour la cardiologie. Normalement, les opérations se font à la Réunion, mais quand elle arrivera, on n’aura plus besoin d’envoyer nos patients là-bas », déclare Jean-Mathieu Dufour.

Chirongui : exécution d’office du budget communal

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À la suite de l’absence de vote du budget par le conseil municipal de Chirongui, le préfet de Mayotte avait saisi la Chambre Régionale des Comptes (CRC) La Réunion Mayotte pour avis, conformément à l’article L. 1612-2 du Code général des collectivités et en a informé le maire et les conseillers municipaux.

L’avis qui vient d’être rendu par la CRC permet au préfet de Mayotte de prendre un arrêté d’exécution de ce budget. « Le conseil municipal n’a pas voté les taux d’imposition pour l’année 2023. Par défaut, les taux de l’année 2022 sont repris, conformément à l’article 1639 A III du Code général des impôts », informe la préfecture de Mayotte par un communiqué de presse.

Les propositions de la CRC permettent d’assurer le fonctionnement normal de la collectivité ainsi que le règlement des dépenses obligatoires et la poursuite des dépenses déjà engagées. La CRC ne saurait se substituer à l’assemblée délibérante pour le choix des investissements, sauf pour prendre en compte les dépenses relatives à des opérations déjà engagées, exécutées ou présentant un caractère obligatoire ou urgent.

« Le budget 2023 présente un excédent de 775.027€ pour la section de fonctionnement et un équilibre pour la section d’investissement. La commune sera ainsi dotée d’un budget, équilibré, qui lui permettra de fonctionner au quotidien », explique la préfecture. Par ailleurs, le conseil municipal peut désormais délibérer de manière rectificative sur ce budget et se réunir à cette fin, « comme pour toute autre délibération, ainsi qu’il l’a récemment fait pour désigner, sans aucune difficulté, le collège électoral qui votera pour les prochaines élections sénatoriales qui auront le 24 septembre prochain », est-il rappelé.

Les films à l’affiche cette semaine au cinéma Alpajoe

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The Flash et Le processus de Paix, deux films qui sortent en salles cette semaine à Mamoudzou. En plus de Transformers Rise of the Beasts, Fast & Furious X, LoveAgain et La petite Sirène qui étaient déjà à l’affiche, ces deux sorties viennent s’ajouter à la liste du cinéma Alpajoe. Entre mercredi 14 et mardi 20 juin 2023, ces longs-métrages sont répartis en trois à quatre séances par jour. Jeudi 15 juin, pourront être visionnés à 13h, La petite Sirène, à 16h Fast & Furious X en 3D et à 19h The Flash. Vendredi 16 juin, sont proposés à 13h le processus de Paix, à 15h30 Transformers Rise of the Beasts et enfin à 19h LoveAgain. Samedi 17 juin, sont à l’affiche, à 10h La petite Sirène, The Flash à 13h, à 16h Transformers, Rise of the Beasts en 3D et pour finir à 19h Fast & Furious X. Dimanche 18 juin, le cinéma propose à 10h La petite Sirène, à 13h Transformers, Rise of The Beasts, Fast and Furious X en 3D à 15h30 et enfin à 19h Le processus de Paix 13H00 The Flash. Lundi, aucune séance n’est prévue et mardi 20 juin, pour bien finir la semaine le public peut assister à 13h à la diffusion de The Flash, à 16h de LoveAgain et la dernière séance est à 19h pour Transformers, Rise of The Beasts. Tous les renseignements sont sur le site internet www.cinealpajoe.yt .

Les pharmacies de Mamoudzou se partagent les gardes

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Un nouveau tableau a été diffusé détaillant les gardes des pharmacies sur la zone de Mamoudzou.

Pamandzi célèbre la fête de la musique

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C’est bientôt la fête de la musique ! Pour l’occasion, la commune de Pamandzi a préparé un programme bien chargé pour la journée du mercredi 21 juin. Musique, chant, peinture, danse traditionnelle seront les maîtres mots de l’événement, organisé Place des congrès. De 14h à 20h, les amateurs de musique pourront écouter se produire une dizaine d’artistes.  L’accès à l’évènement sera cependant restreint, les mineurs non accompagnés n’étant pas autorisés. Les artistes qui se produiront à la fête de la musique sont Bodo, Bedja, Clej Pamandzi, Djesh, El-Rhey, Echo, Kinga Folk, Lima wild, N’Pro Game, Ouvoimoja Hip-hop et ZedCee.

Lancement d’une formation d’orthoptie à Mayotte

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Le conseil départemental de Mayotte, l’Université de Paris Cité, l’Agence d’Outre-Mer pour la Mobilité, l’Agence régionale de santé de Mayotte, la Région Académique, la Cadema en partenariat avec le CUFR de Mayotte ont officiellement lancé la formation d’orthoptie ce lundi au centre universitaire. Cette initiative rendue possible grâce à un partenariat efficace et opérationnel, va permettre à 6 étudiants de suivre les cours de la formation d’orthoptie à l’Université de Paris Cité à la prochaine rentrée universitaire. Cette formation pluridisciplinaire accessible par sélection Parcoursup s’articule autour d’enseignements scientifiques et pratiques sur trois ans menant à la délivrance d’un certificat de capacité d’orthoptie.

L’orthoptiste est un professionnel de santé qui exerce, sur la base de son décret de compétence, sur prescription médicale, mais aussi dans le cadre de protocole de coopération. L’orthoptiste réalise des actes d’exploration, de rééducation et de réadaptation de la vision en utilisant éventuellement des appareils destinés à traiter des anomalies fonctionnelles de la vision. Il prend en charge des patients de tout âge et travaille en étroite collaboration avec les professionnels de santé notamment les ophtalmologues. L’objectif de cette formation est de renforcer l’offre de soin de la filière visuelle sur l’ile en renforçant le nombre d’orthoptiste actuellement au nombre de 4. Cette formation s’inscrit dans une volonté globale et partagée des acteurs institutionnels pour diversifier l’offre de formation locale en santé au travers de filière.

Pour relever les grands défis, l’Europe doit miser sur les outre-mer comme territoires de solutions

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Le Parlement européen confirme son engagement fort pour le développement et pour le respect des spécificités des régions d’Outre-mer, dans la continuité du rapport porté par le Député réunionnais Stéphane Bijoux. À Strasbourg, les Députés européens ont adopté à une large majorité, avec 589 voix pour, la réponse du Parlement européen à la nouvelle feuille de route de la Commission européenne sur les Régions Ultrapériphériques (RUP). Rapporteur pour son groupe politique Renew Europe, Stéphane Bijoux est intervenu dans l’hémicycle : « Nos éleveurs, nos agriculteurs, nos pêcheurs, nos entreprises, nos jeunes savent que l’Europe est un partenaire fondamental du développement des régions d’Outre-mer. Mais chacun sait que l’efficacité de l’action publique européenne passe par le respect de nos spécificités ».

L’occasion de réaffirmer l’exigence d’un « Réflexe RUP » : l’adaptation systématique des politiques européennes aux spécificités ultramarines, défendue par le Député réunionnais dans son rapport sur une nouvelle Stratégie européenne pour les Outre-mer, largement soutenu depuis septembre 2021. Ce message politique pour le respect des spécificités est essentiel dans les combats menés pour la défense du monde agricole, des pêcheurs et du monde économique ultramarins. Stéphane Bijoux insiste : « Nous avons besoin de nos agriculteurs, de nos éleveurs, de nos planteurs et de nos pêcheurs pour atteindre la sécurité alimentaire : il est autant impératif d’augmenter le budget du programme POSEI que de continuer à nous mobiliser pour trouver une solution pour débloquer le renouvellement des flottes de pêche des RUP ». Le Député ultramarin souligne aussi plusieurs propositions pour accélérer le développement en Outre-mer : la création d’un programme européen spécifique sur les transports ; des zones d’emplois prioritaires pour lutter contre le chômage ; ou encore de nouvelles clauses dans les accords commerciaux pour mieux protéger les entreprises et la production locale. Pour Stéphane Bijoux, l’Europe doit impérativement changer son regard et porter une nouvelle vision pour les Outre-mer : « Les Ultramarins ont de l’audace, des talents et beaucoup de projets. Sur les fronts de la transition écologique, de l’innovation ou de l’emploi, l’Europe doit miser sur les Outre-mer comme véritables territoires de solutions pour affronter les grands défis d’aujourd’hui et de demain ».

J-4 avant le lancement des tests de la circulation alternée

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La circulation alternée sera introduite du lundi 19 juin 2023 au 20 juillet 2023. Kaweni, Mamoudzou Centre, M’tsapere et Passamaïnty sont concernés. Les lundis et mercredis, seuls les véhicules dont les plaques d’immatriculation se terminent par un chiffre impair seront autorisés. Les mardis et jeudis, seuls les véhicules dont les plaques d’immatriculation se terminent par un chiffre pair seront autorisés. Les ambulances, les véhicules d’urgence, les véhicules médicaux, les véhicules de société et les véhicules de service public peuvent fonctionner quotidiennement. La CADEMA mettra en place une navette gratuite de 60 places à l’entrée et sortie de la ville. Les navettes circulent toutes les 30 minutes de 5h à 7h et de 14h à 16h. En dehors des horaires ci-dessus, des taxis gratuits d’une capacité de 9 personnes seront en service pour prendre le relais.

Un nouveau plan de circulation pour la ville de Bandrélé

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La ville de Bandrélé se dote d’un nouveau plan de circulation. Des sens uniques et nouveaux panneaux seront installés. Il sera en vigueur à partir du 1er juillet 2023.

Premier salon de l’éco tourisme en Petite-Terre

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L’office de tourisme de Petite-Terre présente la première édition du Salon de l’éco tourisme, le samedi 24 juin 2023, à la Plage du Faré de 8h à 19h. Cette journée sera animée par un programme riche en animations, avec des stands de professionnels du tourisme, des chants et danses traditionnels, un défilé de tenues traditionnelles (hommes et femmes), un concert de chanteurs locaux.

À l’ACFAV, de nombreuses tensions internes viennent entacher l’association

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L’ACFAV (Association pour la condition féminine et aide aux victimes) est dans la tourmente depuis quelques mois. La situation en interne est particulièrement tendue et les récentes décisions prises par la direction n’arrangent rien. Accusations de harcèlement et de discrimination, conflits d’intérêt et mal-être des salariés… des faits qui mettent à mal l’association.

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Sophiata Souffou, présidente de l’ACFAV, et Etienne Aka, ancien directeur de l’association, se renvoient la balle quant aux dysfonctionnements internes.

 « Tout s’est accéléré au début de l’année 2023 mais les problèmes au sein de l’ACFAV sont bien plus anciens », déclare amèrement Etienne Aka. Cet ancien directeur de l’association a été mis à pied en mars 2023 pour « fautes graves » – fautes qu’il conteste. Il explique avoir « tiré l’association vers le haut » à travers plusieurs actions, depuis son arrivée en octobre 2021. La présidente de l’ACFAV, Sophiata Souffou, ne tient pas le même discours et accuse l’ancien directeur d’avoir nui à l’ACFAV sur plusieurs points. Cette querelle révèle certaines failles au sein de l’association et ceci depuis plusieurs années.

Des accusations de « harcèlement » et de « discriminations raciales »

D’après une enquête de l’inspection du travail menée en mars 2020, l’ACFAV présenterait des « signes de dissensions au sein de la structure et des dysfonctionnements internes » et il y aurait « des tensions apparentes entre salariés et responsables de service ».  Cette ambiance semble toujours d’actualité car plusieurs membres du personnel ont fait part de cette ambiance délétère, et certains disent avoir été victimes de « harcèlement ». C’est le cas de l’ancien directeur, Etienne Aka, qui a « été harcelé par la présidente » et affirme vouloir « le prouver en justice ». D’autres versions de salariés convergent avec l’avis du directeur, comme Séverine L.R., qui a quitté l’association pour des problèmes de santé. Elle aurait été victime d’un « enchaînement d’agissements hostiles » de plusieurs salariés et aurait été la cible d’une « coalition souhaitant son départ ». C’est ce qu’elle explique dans un courrier adressé au directeur en décembre 2022 : « ce déchaînement, cette dévalorisation au travail dont je suis victime a eu de lourdes conséquences, dont une fragilité sur ma santé globale en raison du caractère dégradant et humiliant des actes commis envers ma personne ». Outre le harcèlement, des faits de « discriminations raciales » ont également été révélés au sein de l’association. Dans un compte-rendu de l’ACFAV du 30 décembre 2022, auquel la rédaction a eu accès, deux plaintes pour discriminations raciales ont été déposées, ainsi que deux autres plaintes pour harcèlement moral.

La présidente et l’ancien directeur se renvoient la balle…

Seulement voilà, l’ancien directeur et Séverine L.R. sont eux aussi dans la tourmente.  Cette dernière est accusée d’avoir instauré un « climat de méfiance » au sein de l’association et ne serait « pas compétente ». Cette salariée a été recrutée il y a moins d’un an et certains membres lui reprochent le fait d’avoir obtenu ce poste grâce à sa relation personnelle avec le directeur – son compagnon. C’est ce qu’on peut lire dans un rapport de l’ACFAV datant de décembre 2022, dans lequel une salariée prénommée Frahati explique : « [le recrutement de Séverine L. R.] pose problème sur l’île de Mayotte, parce que d’habitude sur l’île, en recrutement, on sépare les maris et les femmes ». Si Etienne Aka se défend en affirmant que Séverine L.R. est bien compétente et détentrice de la formation nécessaire pour occuper son poste, un rapport de l’inspection du travail relève tout de même une « absence de plan de recrutement ainsi qu’un manque de procédure écrite pour le recrutement » au sein de l’ACFAV. Cette faille dans le processus a sans doute joué un rôle dans le recrutement de Séverine L.R., qui n’avait finalement pas le diplôme requis pour occuper son poste.

Quant à l’ancien directeur, il est accusé de harcèlement par une dizaine de salariés et une plainte a été déposée contre lui. La présidente a affirmé, lors d’une interview sur Mayotte La 1ère, que ce dernier aurait été un « manager toxique qui a commis des fautes graves, avérées et reconnues par l’inspection du travail ». L’avocate de cette dernière rajoute qu’Etienne Aka n’a déposé aucune plainte contre la présidente, qu’il accuse pourtant de harcèlement. « Et aux dernières nouvelles, il n’a pas saisi le conseil des Prud’hommes. Or, c’est ce qu’il aurait dû faire avant d’ouvrir un procès médiatique », affirme-t-elle.

Outre ces accusations mutuelles, un grand nombre de salariés reprochent à la direction de ne pas avoir accepté le changement de locaux vers Combani – changement qui a pourtant été voté à la majorité. Ces locaux avaient déjà été pointés du doigt par l’inspection du travail en mars 2020. Dans son rapport, auquel la rédaction a eu accès, il est noté que « les deux bâtiments de l’ACFAV sont extrêmement vétustes à tous les niveaux et ils présentent un risque avéré pour le personnel qui y travaille ». Plusieurs salariés ont dénoncé de mauvaises conditions de travail : un espace exigu, des locaux trop éloignés obligeant certains salariés à se lever à 3 heures du matin, ou encore un manque d’intimité dans les sanitaires.

Une gestion financière de l’association qui fait débat

 En parallèle de cette ambiance délétère, la gestion des finances de l’association pose aussi problème. Pour rappel, l’ACFAV est une association qui perçoit des subventions de l’État français dans le but de venir en aide aux victimes (aides logistiques, administratives, sociales, etc.). Mais Etienne Aka affirme que la présidente aurait effectué deux virements, l’un de 500 000 euros et l’autre d’un million d’euros entre deux comptes internes à l’association. D’après lui, ces versements correspondraient à des « placements à court terme » qui n’auraient pas été validés par la direction au préalable. L’avocate de Sophiata Souffou réfute ces accusations et explique que ces sommes correspondent justement aux subventions de l’État de l’année 2022, mais qu’elles n’ont pas encore été utilisées. Si cet argent aurait, néanmoins, déjà dû être réinvesti dans des infrastructures pour les victimes, son transfert entre les différents comptes de l’ACFAV n’est pourtant pas illégal. En effet, l’argent est toujours présent dans la trésorerie de l’association.

Enfin, la présidente explique que l’ancien directeur se serait versé des primes sans en avoir préalablement demandé l’avis au bureau administratif. « Il doit de l’argent à l’ACFAV et il devra s’expliquer devant la justice », explique-t-elle. Les primes en question correspondent aux primes Ségur octroyées par la Direction de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DEETS) aux contractuels du droit public. Etienne Aka aurait reçu cette prime pendant six mois alors qu’elle « n’était pas censée être octroyée à un directeur », d’après l’avocate de Madame Souffou. Etienne Aka se défend en expliquant qu’il a permis à l’association de toucher d’autres valorisations en parallèle. Il dit avoir mis en place des comptes CPF pour tous les salariés, une mutuelle complémentaire, une prévoyance, la prime Covid, et affirme également avoir contribué à l’augmentation des salaires de l’ensemble des employés, jusqu’à trois fois ce qu’ils gagnaient auparavant.

« Mensonges », « accusations infondées », « diffamation »… L’ancien directeur comme la présidente ne cessent de se renvoyer la balle, plaçant au centre des discordes l’ACFAV. En attendant que la tension ne retombe – sans doute devant la justice – l’association peut s’appuyer sur un effectif solide qui a été renforcé à l’occasion de l’opération Wuambushu et qui devrait pouvoir mener à bien les actions de l’association.

Le stress des épreuves de philosophie au lycée Bamana

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Mariane, élève de terminale, remplissant le bordereau d’anonymat. C’est ce qui permet de rendre les copies anonymes, le haut du bordereau avec le prénom et nom sera découpé, ne laissant que l’INE, l’identifiant national élève.

La philosophie, matière obligatoire en terminale, est coefficient 4 au baccalauréat. Le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, est venu tâter le terrain au lycée Younoussa Bamana, à Mamoudzou. Alors que les élèves se sont préparés toute leur dernière année de lycée, le coup d’envoi de l’épreuve de philosophie était lancé à 9 h, ce mercredi 14 juin.

Au lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou, le stress des épreuves du baccalauréat se fait profondément ressentir. Des discussions autour des sujets qui peuvent tomber retentissent dans les petits groupes d’élèves assis, qui attendent que les épreuves commencent. Les fiches de révision et livres sont dans les mains de tous les élèves. Devant la salle 306, les surveillants viennent récupérer les copies et brouillons avant de se rendre dans leurs salles.

Salim, élève de terminale, ne semble pas inquiet : « Je suis bien je pense, je ne veux pas que l’art tombe par contre, c’est la thématique la plus compliquée et je ne l’ai pas révisée », rigole-t-il. Célina, Yasmina, Mounaidati et Salama, un groupe d’amies, sont au contraire angoissées. « J’ai peur, je stresse parce que je n’écris pas très bien français, explique Célina. J’espère vraiment que le temps, l’art et la religion ne tomberont pas. »

« Savoir structurer sa pensée »

Les élèves se dirigent à leur tour vers leurs salles où ils disserteront pendant quatre heures. « N’oubliez pas la méthode ! C’est le plus important », s’exclame un des professeurs en montant les escaliers. Argument partagé par le recteur, Jacques Mikulovic, venu voir les élèves avant leurs épreuves : « L’épreuve de philosophie selon moi, c’est avant tout une épreuve de méthodologie, de savoir structurer sa pensée. Une fois qu’on a cette technique-là, on peut l’adapter au sujet avec quelques connaissances qui viennent illustrer leurs argumentations ».

Dans la salle numéro 5, le recteur vient prendre la température. L’ambiance est tendue, l’atmosphère pesante, à cause de l’anxiété des futurs bacheliers. Les élèves se lancent des regards lorsque le recteur ouvre la poche contenant les sujets. Les feuilles se retournent, pour dévoiler deux sujets de dissertation et un de commentaire. Pour les dissertations, au choix : « Le bonheur est-il affaire de raison ? » ou « Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ? ». Un extrait de la Pensée sauvage de Lévi-Strauss est le texte que les élèves auront à commenter cette année.

« Ça me rappelle ma jeunesse, les sujets sont intéressants pour nos jeunes », dit en souriant Jacques Mikulovic, une fois sorti de la salle. Il est confiant sur le fait d’avoir un bon taux de réussite sur cette épreuve de philosophie, bien que cette matière soit appréciée par peu d’élèves. « J’espère que cette épreuve sera un grand succès à Mayotte, affirme le recteur, c’est important qu’on puisse rivaliser à l’échelle nationale. Il faut que les Mahorais aient confiance en ce système. Ils ont toutes les clés en main. »

Le début de l’épreuve lance un silence presque parfait et les couloirs, déserts pour les quatre prochaines heures, donnent un air de vacances au lycée de Younoussa Bamana.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes