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2e cambriolage des locaux de La Maison des Familles de Dzoumogne

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La Maison des Familles du Nord portée par l’association Wadzadé Wa Mahorais a été victime d’un cambriolage mercredi 07 juin, dans la soirée, dans leur structure basée à Dzoumogne. C’est le deuxième cambriolage que subit l’association. Leur ont été dérobés des équipements informatiques tels qu’un ordinateur fixe et son unité centrale, une télévision et une boxe. L’équipe a pu constater qu’en plus du vol, il y a de nombreux dégâts matériels. Aida Halifa, en charge de l’association et première personne sur les lieux témoigne : « Tout me paraissait normal. Après vérification, on s’est aperçu qu’il y avait quelques trucs qui manquaient. Ils sont passés par derrière, c’est pour ça que je ne m’en suis pas rendu compte de suite. Dans le quartier, ça craint ». C’est avec le moral à zéro et des dépenses imprévues en perspective que l’association continue de soutenir sa communauté. Une plainte a également été déposée.

Bandrélé se dote d’une balayeuse aspiratrice

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Afin d’améliorer la propreté urbaine et le cadre de vie de ses habitants, la mairie de Bandrélé vient de s’équiper d’une balayeuse aspiratrice. Cet outil moderne mis à la disposition du service technique de la ville de Bandrélé est d’ores et déjà en service dès cette semaine et pourra se rendre dans tous villages de la commune, allant de Hamouro à Dapani.

Essais en mer pour l’amphidrome « Imane » !

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La sœur jumelle de « Chatouilleuse », récemment arrivée et mise en service dans le lagon de Mayotte, « Imane », vit ses premiers essais en mer à l’île Maurice. En effet, jeudi dernier, l’équipe du Chantier naval de l’océan Indien (CNOI) a pris place à bord de l’amphidrome Imane, sortie des ateliers de construction de Port-Louis, afin de procéder aux essais en mer du sister-ship de la Chatouilleuse. Ces essais sont cruciaux pour valider le fonctionnement général du navire en conditions réelles avant la mise en service officielle du navire à destination de Mayotte. Rapidement, d’autres essais auront lieu, avec les prestataires, les affaires maritimes et le client.

La journée mondiale des océans célébrée à Coconi ce jeudi

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La journée mondiale des océans est célébrée chaque année le 8 juin, depuis 1992. L’objectif de cet événement est de sensibiliser une audience aussi large que possible à l’importance de la préservation des océans. Cela comprend la protection des habitats marins, le maintien des stocks de poissons et la lutte contre les pollutions et les déchets dans les océans. Cette année, CAP Business Océan Indien souhaite initier cet événement dans les territoires membres. La première édition de cet événement sur l’île de Mayotte sera concentrée sur la thématique « redécouvrir l’océan de Mayotte ». A cette occasion, la CCI Mayotte et l’ADIM ont réuni un panel d’acteurs en liens avec l’économie bleue de Mayotte pour nous immerger dans la beauté du lagon et de sa biodiversité. Les acteurs profiteront aussi de cette occasion pour présenter les projets qu’ils ont mis en œuvre et/ou qu’ils prévoient de mettre en œuvre pour valoriser les richesses de notre lagon. C’est une occasion unique d’écouter les différentes contributions des acteurs qui sont à l’œuvre pour protéger et valoriser le lagon. Nous espérons que cet événement contribuera à une plus grande connaissance de notre patrimoine culturel et naturel.

L’association Art.Terre Mayotte élargi son bureau

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A la suite de l’assemblée générale extraordinaire de l’association Art.Terre Mayotte, qui s’est déroulée le 11 mai, le conseil d’administration s’est réuni le vendredi 2 juin pour élire les membres du bureau pour les trois prochaines années à venir (2023-2026). Les quatorze administrateurs ont choisi d’élargir le bureau en proposant plusieurs vice-présidents et référents de pôles stratégiques. Cette nouvelle configuration permettre à l’association de déployer ses activités à l’échelle locale, régionale et internationale. Le bureau élu à l’unanimité est composé d’un président, deux secrétaires généraux, d’un chargé de communication et de quatre vice-présidents. La composition du bureau pour les trois années à venir : Mustoihi Mari – président ; Vincent Liétar – secrétaire général ; Nathalie De Loriol – secrétaire générale ; Saïdi Issouf – chargé de communication ; Jean Marie Fayet, Ibrahime Zoubert, Dominique Tessier, El Anrif Bamana et Yasser Saïd – vice-présidents.

Semaine internationale des archives : le Département se mobilise !

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Les Archives départementales de Mayotte organisent des portes ouvertes du mardi 6 au samedi 10 juin dans le cadre de la semaine internationale des archives. C’est l’occasion pour le département de mettre en lumière le patrimoine archivistique, ainsi que « son importance pour une bonne gouvernance » au travers de plusieurs événements. Au début de la semaine, des journées professionnelles ont été programmées. Mardi, ce sont les agents des mairies, des intercommunalités et les syndicats qui ont été reçus par les archives départementales. Ce mercredi 7 juin, c’étaient les agents du conseil départemental qui étaient au rendez-vous. Jeudi, ce sera au tour du personnel des services de l’État d’être accueillis. Pour les deux derniers jours de cette semaine spéciale archives, les mahorais et mahoraises pourront découvrir vendredi 9 et samedi 10 l’exposition « L’atelier d’architecture Réalisations Adaptées (RéA) : 25 ans d’activités au service de l’aménagement et du développement de Mayotte » de 8h30 à 15h.

Rugby : les finales du championnat à 7 ce samedi

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La saison de rugby se découpe en deux parties à Mayotte. Il y a le championnat à 10, puis celui à 7. Ce samedi 10 juin, à 13h, c’est le deuxième qui prend fin au stade Baobab, à Mamoudzou. Deux finales seront jouées cet après-midi-là, il y aura celles des seniors filles et seniors garçons. Pour les catégories plus jeunes (U16 – U18 et U19), il faudra attendre la semaine d’après, le samedi 17 juin, pour connaitre les noms des champions et des championnes.

Une jeune fille de Tsoundzou 1 blessée à cause de grenades lacrymogènes

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La jeune fille dormait dans sa chambre quand une grenade lacrymogène a explosé contre la tôle près de son lit. Le gaz s’est répandu alors qu’une large blessure s’est formée au bas du dos de l’adolescente.

Mardi 30 mai, dans la soirée, deux grenades lacrymogènes sont tombées sur une habitation en tôle. Leur explosion a provoqué deux trous béants, tandis qu’un morceau de tôle a sectionné la peau d’une adolescente de 16 ans au niveau du dos.

L’odeur âcre du gaz lacrymogène remplit la petite pièce, même des jours après. Ce vendredi après-midi, dans leur habitation faite de tôles, le couple qui y vit désigne le plafond et la chambre de leur fille. Le soir du mardi 30 mai, vers 23h, deux détonations particulièrement fortes ont été entendues, tout comme le cri de l’adolescente de 16 ans. « On est tout de suite sortis de notre chambre. On a senti l’odeur immédiatement », raconte le père. Outre les trous dans le plafond et dans une autre tôle derrière, le gaz a vite rempli le logement de trois pièces situé au-dessus de l’école élémentaire de Tsoundzou 1, coincé entre des maisons Sim et un grand immeuble.

Le lieu est coutumier des affrontements entre les forces de l’ordre* et des bandes locales, comme ce mardi soir-là. Le chemin en terre remonte vers les hauteurs de Tsoundzou 1 et Passamaïnty où s’est établi un quartier informel. « Les policiers se mettent au bout du chemin et tirent leurs grenades vers les hauts », indique une voisine. Est-ce en visant la végétation derrière que les grenades sont tombées au mauvais endroit ? L’enquête doit le confirmer. Ce qui semble clair, c’est que deux d’entre elles ont atterri à la fois sur le toit et contre la paroi arrière avant d’exploser, à même pas un mètre de la jeune fille. « Au début, les policiers n’ont pas voulu admettre que c’étaient eux. Il y en a même un qui a dit que le trou a été fait avec un chombo », s’emporte la voisine, furieuse du sort de cette famille sans histoires.

Une plainte déposée

Blessée grièvement dans le bas du dos alors qu’elle dormait sur le ventre, la collégienne de Kwalé a été transportée à l’hôpital avec sa mère diabétique. Une fois sortie de l’hôpital, la famille a déposé plainte. « On veut juste être reconnue comme victime », admet timidement la mère de famille, une Comorienne de 50 ans en situation régulière sur le territoire. Ce vendredi après-midi, le hasard fait qu’une nouvelle équipe d’enquêteurs est venue faire des constatations au même moment, tout comme les jours précédents. Tandis que la jeune fille se repose en restant allongée sur un matelas dans le salon, ils passent à ses côtés afin de constater les dégâts. L’un d’eux fait l’étonné en regardant le trou dans le plafond et pas encore rebouché. « Oui, c’est bizarre », répond-il à sa collègue. « Comment ça bizarre ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? C’est vous qui avez fait ça, je vous rappelle », le réprimande la voisine.

L’enquêtrice tente de calmer la jeune femme et invite l’autre policier à sortir. Elle essaye de se montrer compréhensive sans vraiment convaincre l’habitante, excédée du jeu du chat et de la souris qui perdure dans ce quartier et des dommages collatéraux qu’il occasionne. Sur son matelas, l’adolescente semble indifférente à la scène. Il y a plus urgent pour elle, elle doit normalement passer son brevet dans quelques semaines.

*Nous n’avons pas eu de retours de la direction territoriale de la police nationale (DTPN).

Jacqueline Guez : Derrière l’écran, l’engagement

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Avec deux séries-fictions et un documentaire, des messages sociaux qu’elle véhicule au travers de l’audiovisuel et beaucoup d’autres projets, Jacqueline Guez a de grandes ambitions et espoirs pour Mayotte. Réalisatrice, scénariste, féministe, mère, comme toutes les femmes, elle n’est pas que gérante d’une société. Rencontre avec celle qui ne cesse jamais de se battre pour ses idées.

Humble et sociable au premier abord, Jacqueline Guez est pourtant une vraie « superwoman », ne mâchant pas ses mots et n’ayant pas peur d’agir. Arrivée à Mayotte à l’âge de deux ans, la scénariste grandit à M’Gombani et fait toute sa scolarité, jusqu’au baccalauréat, sur l’île aux parfums. Comme beaucoup de jeunes Mahorais, elle part en métropole pour ses études supérieures. Après trois ans de droit privé et un master en ressources humaines, elle revient à Mayotte et occupe des postes de juriste ou de DRH. Une opportunité totalement opposée à ses études s’offre à elle, comme une évidence, dans la communication audiovisuelle. « Je trouvais que certains messages institutionnels, adressés aux Mahorais, ne tenaient pas compte des codes de la culture mahoraise. Étant d’ici, j’ai vu des campagnes de communication qui m’ont beaucoup choquée », déclare Jacqueline Guez devant le logo de son entreprise. Une vocation née seule, mais qui s’explique par son éducation : « Mes parents ont voulu me faire prendre conscience que je pouvais avoir confiance en moi et qu’il n’y a pas grand-chose dans ce monde que je ne pouvais pas faire si je me donnais à fond ».

Heureuse gérante de Clap Productions depuis 2015, Jacqueline joue son rôle avec passion. La réalisatrice veut que ses œuvres aient du sens, qu’elles ne soient pas uniquement du divertissement. Elle ne veut pas produire pour produire, mais faire passer des messages. « Toutes nos productions ont une vocation sociale, elles ont toutes pour but d’ouvrir un débat, de mettre en lumière une thématique, soit de sensibiliser ou prévenir. Ce n’est jamais totalement désintéressé, affirme la réalisatrice. Nous ne sommes pas les seuls à parler de ses sujets. On le fait juste avec un autre canal de diffusion. On veut faire passer des messages pour l’intérêt général. » Ayant plein d’autres projets en tête, elle explique que sa plus grande difficulté est de recevoir un accompagnement financier. « Pour cela, il faut réussir à convaincre les acteurs publics de mettre la lumière sur certains sujets. »

« J’aimerais rassurer sur le fait que c’est un vrai métier »

Jacqueline place beaucoup d’espoir sur la jeunesse mahoraise, défendant que « la jeunesse de ce territoire est certainement sa plus grande force ». La scénariste est à l’origine de la création d’une bourse d’études pour les étudiants qui feraient le choix d’aller dans la filière de l’audiovisuel après le baccalauréat, avec un suivi sur toute la longueur de leurs études universitaires. La bourse est de 1500 euros par an et par élève. Chaque année, quatre jeunes ont ainsi la chance de recevoir cet argent pour se lancer. Jacqueline Guez espère pouvoir construire une vraie filière autour de l’audiovisuel à Mayotte. Son objectif, pouvoir créer un vrai pôle de formation et, à l’avenir, avoir des techniciens de l’audiovisuel mahorais. « Aujourd’hui, deux jeunes bénéficient de cette bourse. Les parents ont souvent inquiets quand leurs enfants sont intéressés par la filière audiovisuelle. Pour certains parents, ce n’est que du divertissement. J’aimerais rassurer sur le fait que c’est un vrai métier. Il suffit de venir avec nous sur une journée de tournage ! Comment c’est possible que pour une vidéo de 15 ou 20 secondes, on passe 8 heures sur le plateau si ce n’est pas un vrai métier ? »

Outre l’objectif d’avoir de l’audiovisuel mahorais, elle souhaite créer de la représentation pour tous les enfants de l’île aux parfums, que ces derniers puissent « voir à la télévision des astronautes mahorais, un constructeur ou un ingénieur mahorais. Que les enfants voient des personnes qui viennent du même milieu qu’eux », assure Jacqueline. Elle espère inspirer la jeune génération à voir plus grand. Son rêve est de tendre vers des spécialisations, des ouvertures dans les métiers de l’audiovisuel, mais aussi de recevoir plus de financements, le jeu en valant la chandelle : « La filière audiovisuelle mahoraise, c’est tout un écosystème. Ça fait vivre les acteurs, les habilleurs, les maquilleurs, les restaurants qui nourrissent les acteurs. Il y aussi la location des lieux pour le tournage et des voitures pour les déplacements. Une production, c’est tout un écosystème économique ».

« Entre une idée et la sortie du projet il y a en moyenne trois ans, déplore Jacqueline Guez. J’aimerais que cette durée soit plus courte grâce au financement, puisque c’est ce qui ralentit le plus la mise en place d’un projet, pour pouvoir faire de plus en plus de projets. » Jamais à court d’idées, encore de nombreuses thématiques attendent d’être explorées. L’entrepreneuse voudrait ainsi aborder les questions du vivre-ensemble, de la jeunesse, des droits des femmes ou encore des relations intergénérationnelles.

Féministe engagée, beaucoup de ses productions abordent la place des femmes dans la société. Elle veut mettre en lumière les problèmes auxquels celles-ci font face dans la société mahoraise, particulièrement les violences sexuelles. Elle dénonce le fait que « c’est un sujet qui passe au troisième plan, après les photos touristiques de tortues et les femmes qui dansent du M’Biwi ». « La question du droit des femmes est éminemment importante à Mayotte, continue-t-elle. Quand je dis femmes, c’est femme âgée, jeune femme, fille et enfant. Il s’agit de plein de sujets qui s’amalgament. Les violences sexuelles faites aux femmes, par exemple, sont vrai tabou à Mayotte alors que le taux de violences sexuelles à Mayotte est deux fois supérieur au niveau national, c’est ahurissant et inquiétant. » Jacqueline Guez veut donc mettre le curseur sur ce qui n’est pas montré à propos de Mayotte. La réalisatrice veut mettre l’accent sur le fait que les femmes ont leur place dans le foyer familial, mais très peu dans l’espace public. « On nous a vendu le mythe de la société mahoraise matriarcale, qui sociologiquement, est faux. C’est une société matrilinéaire. Ma conception du monde, c’est qu’une société où la femme a toute sa place, c’est gagnant pour tout le monde », soutient-elle, espérant un jour voir ses semblables faire des choses pour elles et pas pour les autres, à cause d’une pression sociale. « Si une femme fait le choix de rester à la maison et d’élever les enfants, c’est un choix qui se respecte. Cependant, si ce choix est la conséquence d’une pression sociétale, ça commence à me poser problème », confirme la scénariste.

Colocs ! saison 2, en octobre

C’est ce que défend en partie la série « Colocs ! ». Un mélange de deux combats qui lui tiennent à cœur : jeunesse et féminisme. Programme scénarisé, écrit et réalisé par Jacqueline Guez, c’est la première série mahoraise à être diffusée en dehors de Mayotte, avec ses 14 épisodes, chacun traitant d’un sujet en rapport avec la place des femmes. Elle raconte l’histoire de quatre filles qui reviennent à Mayotte après leurs études, et qui se retrouvent confrontées aux mêmes problématiques que leurs mères avant elles : ne pas pouvoir quitter le domicile familial sans être mariées, ne pas pouvoir habiter seule et bien d’autres. « Elles veulent acquérir un statut d’autonomie, mais on les renvoie à leur statut de petite fille », explique la scénariste, ajoutant que malgré leur maturité acquise, les parents les voient toujours comme des enfants, ce qu’elle dénonce. « Ce retour à Mayotte il est hyper violent. Il y a comme une phase de cristallisation où les parents n’ont pas vu leurs enfants grandir. À 18 ans c’est encore des bébés qui ne savent pas trop qui ils sont. Mais quand elles reviennent à 27, ce ne sont plus les mêmes personnes, mais les parents gardent la même façon de les traiter », raconte la réalisatrice de la série. « J’ai choisi de raconter l’histoire de femmes à travers la jeune génération, continue-t-elle. Celle qui a pu partir de Mayotte, faire des études, a été longtemps à l’extérieur de Mayotte. » Elle veut sensibiliser avec cette série sur la situation que peuvent vivre certaines femmes qui ont recours au mariage pour pouvoir quitter le domicile familial. « Ce n’est plus un mariage, c’est un plan d’évasion ! On voit de plus en plus de femmes se marier, sans avoir réfléchi aux enjeux du mariage, sans forcément le vouloir uniquement pour avoir pouvoir partir de chez leurs parents », explique la productrice.

La série traite également d’autres thématiques, comme les relations parents-enfants, les violences sexuelles ou le harcèlement moral. « La prochaine saison abordera bien d’autres sujets sur la question du droit des femmes, le harcèlement au travail, l’infertilité, la place des relations dans le couple et plein d’autres sujets à vocation féministe », confie Jacqueline Guez, qui tourne d’ailleurs cette prochaine saison actuellement.

Ambition

« Montrer là où personne ne met jamais la lumière. » C’est ce que répond Jacqueline quand on lui parle de son documentaire « Chimik : la descente aux enfers. ». Ce documentaire plus sombre est né dans la tête de la réalisatrice quand elle a vu la drogue s’installer lentement à Mayotte, spectatrice d’enfants qui fouillaient dans les poubelles « complètement stones » devant son bureau. Comme toutes ses productions, il y a toujours une intention derrière : « J’ai voulu savoir ce qu’était cette drogue qui défonçait autant une certaine tranche de la population de ce territoire. Je voulais aussi savoir ce que les institutions mettaient en place pour remédier à tout ça ».

Le résultat de ce long-format : deux récompenses reçues à une année d’intervalle, pour lesquelles Jacqueline ressent beaucoup de gratitude. Humble, elle a au début cru à un mail spam lorsqu’elle a reçu la nomination pour le Top 100 des femmes les plus influentes d’Europe, dressé par Euclid Network. « J’ai cru que c’était faux et comme c’était en anglais, je me suis dit impossible ! Alors j’ai mis le mail dans la corbeille. Le soir même, j’en parle à mon mari qui le relit avec moi, il m’a fait me rendre compte que c’était vrai », se remémore-t-elle en riant. À l’échelle personnelle, c’est une très grande fierté pour elle : « J’ai accepté ces prix avec beaucoup d’humilité et de gratitude ». Cela ne fait que la motiver à continuer de « montrer ce que personne ne montre ». La réalisatrice ressent d’autre part une très grande satisfaction que son travail soit vu, reconnu et ait un impact.

Une carrière couronnée de succès et qui fait également la fierté de sa famille, en témoigne le sourire de Jacqueline lorsqu’elle parle de son mari. C’est lui, en effet, qui s’occupe de leur fils de six ans lorsqu’elle est en tournage ou dans l’avion, ce qui lui fait dire qu’elle ne pourrait pas faire autant de projets si elle n’était pas si bien accompagnée. « Mon premier moteur c’est mon mari, affirme-t-elle. Ça peut sonner très peu féministe d’ailleurs mais ça l’est. C’est mon premier soutien, mon premier fan et la première personne que je vais voir quand j’ai un problème. » À travers son soutien, elle trouve le moyen de vivre ses rêves et ses engagements, et de les partager avec tous les téléspectateurs y étant sensibles.

Le Département et l’État s’allient dans la lutte contre la pauvreté

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Ce mercredi matin, sous le préau du Département, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet et Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, ont procédé à la signature de la convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi pour l’année 2023.

Dans la continuité d’actions déjà menées et en prévision du Pacte des solidarités de 2024, le conseil départemental de Mayotte et l’État s’unissent pour lutter contre la pauvreté à Mayotte. Ce mercredi matin, sous le préau du conseil départemental, ce travail conjoint a été marqué par la signature d’une convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi pour l’année 2023, entre le président du Département, Ben Issa Ousseni et Thierry Suquet, préfet de Mayotte.

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En présence d’élus, dirigeants des CCAS et représentant du monde associatif, les objectifs et attentes de l’appel à projets pour lutter contre la pauvreté ont été rappelés.

Pourquoi a eu lieu la mise en place de cette convention ?

Initié en 2018, la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté (SNPLP), qui permet d’associer les collectivités, sera remplacée en 2024 par le Pacte des solidarités. En prévision de cette nouvelle démarche de contractualisation, l’État et le Département se sont unis pour une gouvernance territoriale partagée, en signant une convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi (CALPAE) pour 2023. Cette convention d’appui permet « de travailler ensemble et de passer un appel à projets commun et surtout d’avoir un seul mode de financement pour l’ensemble des intervenants », explique le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Elle assure également une démarche de partenariat approfondie qui s’appuie à la fois sur la stratégie nationale et « sur les compétences du conseil départemental, qui connait le territoire et qui le mieux à même d’appuyer la stratégie nationale pour lui trouver une déclinaison locale », complète-t-il. À Mayotte, le taux de chômage s’établit à 34 % et 77 % des personnes vivent sous le seuil de pauvreté.

Comment se traduit-elle ?

Au travers de cette signature, les deux parties contractualisent un partenariat sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, « à hauteur de 900.000 euros chacune, soit une enveloppe totale de 1,8 million d’euros à destination des personnes les plus vulnérables », confirme Ben Issa Ousseni. Ce budget sera scindé en deux parties, avec la première « destinée au financement des projets portés par le Département », ajoute-t-il. La seconde sera quant à elle dédiée à un appel à projet conjoint. Le président du Département note que cet appel à projet sera lancé « dans deux jours » pour une durée d’un mois. Cette courte durée a été choisie pour permettre « une délibération rapide, pour une attribution financière rapide, afin que les actions puissent démarrer dès cette année. Sachant qu’un certain nombre d’opérateurs ont déjà été sensibilisés », complète Madi Moussa Velou, vice-président au conseil départemental. Les projets retenus seront ceux qui « répondront au mieux aux besoins de la population de Mayotte », averti le président. Ils devront également être en cohérence avec les différents schémas, plans et réformes en cours.

Que va apporter la convention ?

Les trois axes prioritaires d’actions portent sur l’insertion des bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active), sur la mobilité pour les personnes les plus défavorisées et sur les problématiques d’accès aux droits. Avec comme objectif de venir en aide aux plus défavorisés et fragiles, cette convention d’appui offre la possibilité aux deux signataires de se doter « d’outils pour permettre à chacun de construire un parcours individuellement, d’accès aux droits, d’accès à l’emploi et de sortir de la pauvreté », observe le délégué du gouvernement. Un cahier des charges bien précis a été instauré, ouvert, entre autres, aux centres communaux d’action sociale (CCAS), intercommunalités et associations. Au travers de cet appel à projets, « nous souhaiterions un maximum de projets, pour pouvoir montrer que nos porteurs de projets s’investissent, qu’ils sont prêts », admet le vice-président.

Et par la suite ?

Cette année 2023 correspond donc à la dernière année de la CALPAE, qui laissera sa place au Pacte des solidarités au 1e janvier 2024. Pour Ben Issa Ousseni, les travaux menés devront « aboutir dès janvier, à la signature d’une convention de partenariat ». Ce nouveau cadre d’intervention devra permettre « d’aller plus loin et de tenir compte plus encore des spécificités du territoire de Mayotte », confirme-t-il. De son côté, le vice-président reconnait que pour une première année, « c’est bien, mais il faut que l’on aille plus loin ».

Parcoursup : les premiers admissions ou refus sont tombés

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Il y a environ 7.100 candidats mahorais sur la plateforme Parcoursup, dont 5.400 candidats en terminale. Seul « un petit nombre » n’a aucune proposition, rapporte le rectorat de Mayotte. (image d’illustration)

Les futurs étudiants avaient jusqu’à dimanche soir pour répondre à leurs premières propositions d’admission. Durant cette première phase de Parcoursup, les vœux des candidats peuvent être refusés, acceptés ou mis en liste d’attente. Pour les postulants, c’est la fin d’une année de préparation, mais aussi le début d’une longue période d’attente pour ceux qui n’ont pas encore reçu de réponse. 

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Chaque candidat se connecte avec des codes personnels pour voir ses propositions d’admissions. Chaque proposition a un délai pour être acceptée. Sinon, ils se verront la proposition d’admission annulée. Ils peuvent néanmoins accepter provisoirement les propositions.

Entre le baccalauréat, le choix des futures études et le passage du permis pour certains, l’année de terminale est une période-charnière qui peut se révéler chargée émotionnellement. Jeudi 1er juin, les résultats d’admission ont été annoncés sur la plateforme Parcoursup, entraînant la déception de nombreux lycéens mahorais. Au lycée Younoussa-Bamana par exemple, à Mamoudzou, des élèves font part de leur mécontentement envers ce mode de sélection. Naïma, future étudiante, exprime sa colère par rapport au fonctionnement de cette plateforme qu’elle trouve injuste. « Pour moi, Parcoursup, c’est aléatoire. C’est stressant, car je me dis que c’est un logiciel qui va déterminer mon avenir. C’est nul, il y a des personnes qui sont assidues et qui travaillent en cours, elles sont bloquées, en attente partout », fait-elle remarquer. Un avis qui est partagé par plusieurs de ses camarades de classe.

Natacha* (prénom d’emprunt) a, elle aussi, reçu ses premières propositions d’admission en fin de semaine. Déçue, elle pointe du doigt une méthode de recrutement qu’elle dit « inégalitaire ». « Parcoursup, ça défavorise certains élèves. On le voit bien dans le classement, je suis en attente, juste parce que je ne suis pas dans le bon secteur. » Pour les lycéens qui n’ont pas encore reçu de réponses, l’attente est difficile. Ils disent se sentir angoissés, notamment en raison du fonctionnement et de l’organisation du dispositif qu’ils désapprouvent.

« Un petit nombre de candidats acceptés nulle part »

Côté rectorat de Mayotte, on ne partage pas forcément le même avis. Pour Sylvie Malo, déléguée régionale académique à l’information et à l’orientation, « les choses se sont déroulées dans de bonnes conditions, une bonne partie des candidats ont déjà reçu des propositions ». A propos des reproches sur le fait que la plateforme serait aléatoire, la déléguée répond : « ce sont les commissions des vœux des établissements qui examinent les candidatures. Parcoursup ne les examine pas. C’est juste l’interface qui permet de donner les résultats ». Elle met aussi en garde les lycéens sur les délais de réponse. « Il faut être vigilant, les élèves ne font souvent pas attention à la date jusqu’à laquelle ils ont pour accepter une proposition d’admission », continue-t-elle.

Le rectorat souhaite rassurer les lycéens. « Il y a eu cette année, une amélioration de l’interface pour les élèves. Il y a un descriptif très précis, qui permet de savoir selon quels critères les dossiers des élèves vont être examinés. Il y a une vraie notion de transparence », déclare Sylvie Malo. Elle rapporte un nombre important de candidats ayant reçu des propositions positives. « Sur Mayotte, il y a à peu près 7.100 candidats mahorais sur la plateforme, dont 5.400 candidats en terminale. Il n’y a qu’un petit nombre de candidats acceptés nulle part », affirme-t-elle. Pour ceux qui ont été refusés, une phase complémentaire s’ouvre le jeudi 15 juin pour recandidater. Pour les lycéens restés en liste d’attente, la commission d’accès à l’enseignement supérieur leur proposera des formations. « Ce qui est important, c’est qu’on est au début de la phase d’admission qui va durer jusqu’au 7 juillet, il y a encore du temps », soutient la cadre du rectorat.

En effet, les lycéens et étudiants peuvent recevoir des propositions d’admission jusqu’au 7 juillet, date à laquelle il leur faudra prendre une décision, et choisir où ils iront faire leurs études à la rentrée prochaine.

Un numéro vert Parcoursup est disponible, le 0 800 400 070, ainsi qu’une messagerie sur la plateforme pour répondre aux questions des candidats.

Un référent de la plateforme dans chaque établissement

La machine Parcoursup étant parfois complexe, un accompagnement des élèves dans leurs projets post-bac se déroule tout au long de la scolarité au lycée. « C’est un processus continu, pour réfléchir sur ses choix, ses centres d’intérêt », affirme Inzoudine M’Kadara, chargé du pôle Parcoursup au rectorat de Mayotte. « Il est fourni par les professeurs principaux, par les psychologues de l’éducation nationale, les chefs d’établissement. Dans chaque lycée, il y a également un référent de la plateforme pour accompagner les futurs étudiants au niveau de la procédure. »

Tout au long de l’année scolaire, différents événements sont mis en place pour orienter les élèves. Au niveau académique, des rencontres avec des professionnels sont organisées. Au mois de novembre, les lycéens ont participé à un salon régional de l’orientation itinérant, qui présente l’ensemble des formations du supérieur. Un suivi très complet selon Inouzidine M’Kadara : « j’ai régulièrement été sollicité par les professeurs principaux pour accompagner les élèves. Parcoursup c’est technique, parfois, ils ont du mal à savoir comment ça fonctionne. Je suis là pour leur faciliter la tâche, essayer de trouver des solutions adaptées ».

Comores : Visas annulés pour trois artistes qui voulaient se produire en France

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Fahid le Bled ‘Art doit se produire à Marseille, le 17 juin. Sauf que des soucis de visas l’empêchent de se rendre pour l’instant en France. (image Facebook)

L’ambassade de France aux Comores craindrait une fuite des jeunes artistes du label Twamaya house. L’année dernière, le refus opposé à une actrice qui voulait assister à la projection d’un film dans lequel elle tenait le premier rôle avait suscité un tollé avant que le service consulaire ne revienne sur sa décision.

Fahid le Bled ‘Art, Pedro Karim, et Momoboss pourraient ne pas retrouver leurs fans qui les attendaient en France. Ces trois célèbres artistes comoriens n’ont pas pu obtenir de visas. L’information a été annoncée, mardi après-midi par le label Twamaya House qui préparait la tournée. « Nous sommes désolés de vous annoncer que nos artistes risquent de ne pas répondre présent au concert organisé par Komori Business suite à l’annulation des visas de nos trois artistes et leur manager. Le motif de l’annulation des visas est qu’il existerait des doutes quant à la volonté de notre équipe de quitter le territoire des états membres avant l’expiration du visa », précise le communiqué, largement relayé sur les réseaux sociaux. Le groupe avait prévu de partir le 14 juin prochain. Au programme, deux évènements dont un qui est organisé par Komori Business. C’est un projet initié par des entrepreneurs d’origine comorienne, qui promet le savoir-faire de l’Afrique. Pour ce faire, ils comptent tenir le 17 juin prochain un salon au parc d’exposition de chanot à Marseille, dédié à la diaspora africaine.

Plusieurs tournées en 2022

Les ambassadeurs de Twamaya House, l’un des trois labels comoriens qui révèlent des talents dans la musique doivent se produire aussi au Vieux-Port à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance des Comores, le 6 juillet. « On compte bien rentrer avant le 10 juillet afin de préparer une tournée pour la promotion de l’album de Dadiposlim à la Grande Comore et à Mayotte », assure Momo Boss, l’un des artistes concernés. Ce dernier s’est dit étonné de la décision de l’ambassade puisque ce n’est pas la première fois qu’ils souhaitent prendre part à des concerts en France.  » « Nous tenons à rappeler que durant l’année 2022 nos artistes, Dadiposlim, Pedro Karim, Fahid le Bled ‘Art, Momoboss et leur manager ont eu des prestations en France, mais aussi à Mayotte. Ils ont toujours respecté les dates limites mentionnées dans les visas accordés par l’ambassade de France aux Comores« , a souligné Twamaya House, qui selon nos informations, a déjà introduit des recours appuyés par l’association Komori Business. Dans sa notification verbale, le service consulaire a cité le cas d’un autre artiste comorien qui s’est installé illégalement en France après l’expiration de son visa. Des comportements qui souvent gâchent les chances des pépites restées au pays et qui ambitionnent de se produire à l’extérieur, notamment en France. Mais peu importe, l’ambassade doit respecter les artistes a réagi Cheikh Mc, l’un des grands rappeurs engagés du pays, qui a apporté son soutien aux collègues recalés. « Il serait temps qu’on commence à respecter les artistes de notre pays », a écrit l’interprète de Mwambiye sur sa page Facebook, suivie par plus de 13.000 abonnés. Ce n’est pas la première fois qu’une histoire de visa non délivré à un artiste créée un tollé. Fin décembre 2022, l’ambassade de France avait essuyé une salve de critiques pour avoir refusé le visa à l’actrice principale du Film Amani, Salma Mzimba. « Salma d’or » comme on la surnomme voulait prendre part au Festival international du film panafricain de Cannes, en France.

Face à la mobilisation que sa situation a suscitée, le service consulaire a fini par reconsidérer sa décision. Sera-t-il le cas pour les artistes de Twamaya House ?

Report du marché agricole et artisanal d’Acoua

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La communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte informe que le marché agricole et artisanal prévu ce dimanche 11 juin 2023 à Acoua, est reporté à une date ultérieure.

Une permanence assurée pour le quartier Talus 2

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La commune de Koungou informe qu’une permanence aura lieu tous les vendredi matin de 8h30 à 12h, à la mairie annexe de MajicavoKoropa, jusqu’au 21 juillet 2023. Cette permanence concerne les conditions de relogement des habitants qui habitaient l’ancien lieu-dit “Talus 2” à MajicavoKoropa, dans le futur quartier “Les Jujubiers” construit par la SIM (Société Immobilière de Mayotte). Les éléments suivants sont demandés : carte d’identité ou titre de séjour et numéro de demandeur de logement social. Pour plus d’informations, il est possible de contacter le 02 69 66 30 79.

Navettes Cadema : l’arrêt Baobab disponible uniquement à l’aller

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Pour donner suite à la demande des usagers, la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou autorise la descente à l’arrêt Baobab uniquement le matin à l’aller, à compter du mardi 6 juin. L’arrêt Baobab est donc temporairement supprimé dans le sens retour compte tenu des affrontements constatés au niveau de cet arrêt ces derniers jours. L’après-midi, les usagers pourront monter à l’arrêt Laboratoire, en attendant le retour à la normale.

Neuf interpellations suite aux affrontements à Kahani

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Ce lundi 5 juin, vers 13h, au hub de Kahani, plusieurs dizaines de jeunes se sont affrontés à coups de jets de projectiles. Alors qu’elle intervient rapidement, une patrouille de gendarmes mobiles de l’escadron 21/5 de Chambéry s’est fait caillasser. Un important déploiement de forces a alors permis de mettre fin aux exactions et d’isoler la cinquantaine d’assaillants dans un espace clos. Neuf individus, identifiés comme auteurs de caillassages, ont été interpellés et conduits à la brigade de Sada.

Ce samedi, journée dédiée aux aînés par le CCAS de Ouangani

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Ouangani organise une journée dédiée aux aînés, « Voulé ya wa dzade wa commune ya ouangani », le samedi 10 juin 2023 à Lambic Grill, Tahiti Plage à Sada, de 9h à 16h. Cette journée a pour objectif de favoriser les échanges, tisser les liens en partageant un moment de convivialité toute au long de la journée et leur permettre aussi de découvrir un autre lieu que leur domicile afin de lutter contre l’isolement. Des ateliers d’animation seront proposés par une coach sportive pour l’occasion.

Ouverture des inscriptions pour le concours d’éloquence « Tamasha »

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Vous parlez le shimaoré ou le kibushi et vous en êtes fiers ? Vous aimez parler en public et souhaitez exprimer vos talents d’orateur ? Inscrivez-vous dès maintenant au concours d’éloquence dénommé « Tamasha » organisé par le Département de Mayotte et en partenariat avec les intercommunalités et l’association SHIMÉ. Le concours se déroule en 3 phases : présélection des candidats dans chaque intercommunalité ; finale intercommunale et finale départementale.

Vous avez jusqu’au 30 juin pour déposer votre bulletin d’inscription via ce lien : https://bit.ly/45Gfqj7 au Pôle d’Excellence Rurale de Coconi ou de l’envoyer par mail à i.mcolo@tourisme-centreouest.yt. A la clé ? Un séjour en immersion en Tanzanie pour le lauréat en shimaoré et à Madagascar pour le kibushi. Pour plus d’infos, veuillez consulter le règlement du concours sur https://bit.ly/3CahzpJ.

Des élèves mahorais présentent leur travail sur les microplastiques

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Ce jeudi 8 juin, de 10h à 15h, devant le restaurant « La Croisette », place la République à Mamoudzou, les élèves des classes de 3e option « développement durable » du collège de Passamainty, ainsi que ceux de la classe de seconde du lycée des Lumières de Kawéni seront tous là pour présenter les résultats des travaux qu’ils ont menés dans la cadre du projet Plasma : « pollution aux microplastiques du lagon de Mayotte ». Cette présentation intervient alors que c’est la journée mondiale des océans.

Au programme : un film, des expositions, la démonstration pédagogique par les élèves de leur matériel d’enquête (filtres fabriqués en classe de techno, carnet), des données collectées et des résultats de leurs enquêtes. Le Parc présentera les résultats de son observatoire des déchets marins qui réalise des suivis sur l’eau, sous l’eau, sur les littoraux et dans les organismes marins depuis 2017. Le centre universitaire de formation et de recherche présentera son étude des pollutions aquatiques et l’équipe IRD du projet Plasma, vous donnera quelques informations sur les suites du projet pour un volet 2 toujours plus participatif. Pour le compte du Parc naturel marin de Mayotte, cette recherche de sciences participatives, qui s’est déroulée tout au long de l’année 2022-2023, a été dirigée par des océanographes et sociologue de l’IRD (Institut de recherche pour le développement, et notamment le MIO), ainsi que des enseignants-chercheurs du CUFR de Mayotte.

Le principe du projet est d’impliquer les élèves dans des dispositifs d’enquête de terrain, qu’ils concernent les sciences des milieux (prélèvements d’eau, analyses…) ou les sciences sociales (enquêtes de terrain, observations, entretiens…). Au-delà de la sensibilisation des élèves et du grand public à la problématique des microplastiques, ce travail de sciences participatives est une contribution sérieuse à l’avancée des savoirs sur un sujet de plus en plus préoccupant pour le Parc naturel marin. Les résultats présentés le 8 juin au grand public viendront ainsi enrichir les données récoltées depuis 2017 par l’observatoire des déchets marins et servir d’orientation aux mesures de gestion qu’il faudra prendre en la matière.

L’ex-maire de Chirongui condamné pour fraude électorale

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Maire de Chirongui de 2020 à 2022, Andhanouni Saïd a pris des largesses avec ses fonctions pour empêcher des partisans de Mariam Saïd Kalame de se rendre aux urnes en 2021.

Destitué en 2022 après une décision de justice, Andhanouni Saïd a refait parler de lui au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 6 juin. L’ex-élu a été reconnu coupable de la radiation sans raison d’environ 200 électeurs de Chirongui pour favoriser le tandem Mansour Kamardine-Tahamida Ibrahim aux élections départementales de 2021. Il a pris un an de prison ferme, le maximum possible pour ce fait.

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La condamnation de l’ancien maire en mai 2022 a créé un climat politique compliqué à Chirongui. Le nouvel édile, Bihaki Daouda, a souvent maille à partir avec les Républicains toujours au conseil municipal.

Au soir du 27 juin 2021, les candidats des Républicains, Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim exultent. Ils viennent de remporter le canton de Sada-Chirongui avec 38 voix d’avance. Une paille que va vite contester le duo perdant composé de Mariam Saïd Kalame et Mohamed Abdou, en raison des doutes sur la sincérité du scrutin à Chirongui. Le tribunal administratif de Mamoudzou, puis le conseil d’État en juillet 2022, leur ont donné raison. Rejouée en septembre 2022, la bataille électorale a profité au nouveau tandem Mariam Saïd Kalame-Soula Saïd Souffou (300 voix d’avance). Côté justice, les irrégularités constatées ont fait l’objet d’une enquête de la gendarmerie, notamment au vu du nombre des personnes radiées mystérieusement des listes.

Ce sont plus de 200 personnes qui ont été radiées des listes électorales, sans motif apparent, entre le 28 juin 2020 et le 28 juin 2021. Trois personnes ont été mises en cause dans cette affaire, la responsable de l’état-civil, le directeur de cabinet de l’ancien maire et l’élu en question. Ce dernier est resté maire de 2020 à 2022, avant d’être privé de ses fonctions à cause de sa condamnation pour détournements de fonds, prise illégale d’intérêts et favoritisme en mai 2022. Sa peine initiale (il a fait appel) était de 18 mois de prison avec sursis, une amende de 15.000 euros, une peine d’inéligibilité de dix ans et une interdiction d’exercer un mandat pendant cinq ans avec exécution provisoire. Il n’était pas présent lors de l’audience, qui s’est tenue ce mardi 6 juin devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Toutefois, il était représenté par son avocat, maître Askina Moussa.

Tout d’abord, le toilettage des listes électorales est une pratique habituelle dans les communes. Il se fait en raison des changements d’adresse des électeurs ou en cas de décès. Sauf qu’en juin 2021, la plupart des personnes radiées et qui n’étaient pas au courant pour la plupart étaient des membres des familles des opposants de Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim, leurs amis ou encore des collègues. L’ancien directeur général des services de Roukia Lihadji, ancienne maire de la commune, en fait partie par exemple. « Il s’avère que ce sont des gens de Malamani et Mramadoudou, des fiefs de l’opposition », fait remarquer la présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau, ce mardi matin.

« J’avais peur d’être mise au placard »

Un ancien adjoint d’Andhanouni Saïd, aujourd’hui dans l’opposition, avait désigné très clairement l’ancien collaborateur du maire comme étant « à l’origine » du système. Il a affirmé que c’est lui qui a fait passer une liste et lui a demandé de cocher les gens qu’il connaissait dans son village de Tsimkoura. Originaire de Malamani, le directeur de cabinet aurait fait de même pour chez lui. « Il ment », affirme l’homme de 72 ans, par ailleurs ancien conseiller général. Il reproche à l’ancien adjoint « des manigances » au sein de l’appareil local des Républicains contre lui. Le bras droit de l’ancien élu répète tout au long du procès, n’avoir rien fait, il a juste « suivi les instructions du maire », ajoutant : « ce n’est pas moi qui décide, c’est lui ». Il maintient que les gens radiés l’ont été forcément pour une raison valable. Andhanouni Saïd avait, lui aussi, été interrogé et avait contesté les déclarations de ses collègues, ainsi que son implication devant les enquêteurs. « Jamais, franchement, je vous dis la vérité, je n’ai jamais fait ça », cite la présidente à l’audience.

De son côté, la responsable de l’état-civil reconnaît son implication. Elle accuse l’ancien maire de Chirongui et le collaborateur de lui avoir fourni la liste alors que les élections départementales approchaient. « C’est monsieur le maire qui a demandé les radiations ». Il lui a donné des noms écrits manuellement, qu’elle a retiré du registre électoral unique (REU), puis présenté la liste en commission de contrôle le 31 mai 2021 (la date limite était le 30 mai normalement). Elle exprime ses regrets : « je suis coupable indirectement, je regrette beaucoup. J’avais peur d’être mise au placard ». En effet, elle était employée à la médiathèque quand la nouvelle équipe en municipale l’a placée à la tête de l’état-civil, où la femme du directeur du cabinet avait opportunément atterri.

Ni elle ni l’autre n’avaient de connaissances en droit électoral. Celle qui est retournée à la médiathèque depuis (« un placard » selon elle) souligne cependant avoir signifié à, au moins une cinquantaine de personnes, leur radiation de la liste électorale, comme le prévoit la loi.

« Ici, on empêche les vivants de voter »

D’après l’avocat des parties civiles (deux électeurs ont déposé une plainte au pénal), maître Laurent Tesoka, l’ancien maire de Chirongui se serait vanté que l’élection de Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim était de son fait et qu’il avait « tout risqué pour eux ». Le substitut du procureur, Tarik Belamiri, note : « on a connu des morts qui votaient. Ici, on empêche les vivants. Je ne sais pas ce qui est pire ». Il assure ensuite : « il n’y a aucun doute sur l’intention frauduleuse. 200 personnes, on ne peut plus parler d’erreur ».

L’avocat de la prévenue de 50 ans, Érick Hesler, affirme que sa cliente « a subi des pressions », elle avait peur d’être envoyé dans une « voie de garage ». Il n’y a, de plus, « aucun élément intentionnel ». Cette dame sans histoire soutient avoir envoyé les notifications des radiations, même si ce n’était qu’une cinquantaine, et a délivré des attestations à ceux qui les contestaient. Ainsi, 73 électeurs ont tenté de faire valoir leur droit de vote en 2020 au tribunal administratif (une cinquantaine a réussi). « On aurait pu en présenter bien plus, mais on a manqué de temps », rappelle maître Laurent Tesoka, qui était intervenu à l’époque. Souvent, cela n’a pas servi à grand-chose, la mairie n’ayant pas suivi l’injonction du tribunal.

Maître Ahmed Idriss, qui défend le conseiller de l’ancien maire, certifie qu’il n’y a pas de réelles preuves, que son client n’a pas non plus l’autorité de faire radier des gens. « Il n’y a pas de preuves formelles que c’est lui qui a fait radier ces gens. Il est inculpé seulement car il a pris part à des réunions et que c’était un conseiller du maire. Ce n’est pas suffisant. » Quant à Andhanouni Saïd, son avocat dénonce des déclarations incohérentes ainsi qu’un manque de preuves. « Ces radiations étaient justifiées, je ne vois pas où est le problème. Ça ne mérite pas de condamnation. »

Le tribunal correctionnel de Mayotte a reconnu Andhanouni Saïd coupable de fraude électorale et le condamne à un an de prison ferme (le maximum prévu par la loi), cinq ans d’inéligibilité, ainsi que la privation de ses droits civiques pendant cinq ans. La fonctionnaire a été reconnue comme complice, avec une peine de six mois de prison avec sursis et une inéligibilité pendant cinq ans. Ils seront obligés de payer solidairement 1.000 euros de préjudice moral aux deux victimes et devront s’acquitter également ensemble de 2.000 euros de des frais d’avocat de la partie adverse. Le directeur de cabinet a été relaxé au bénéfice du doute. Il pourrait toutefois être sur le coup d’une condamnation, ce jeudi. En effet, il faisait partie aussi des proches du maire jugés avec lui, en mai 2022, puis rejugés dernièrement en appel. Il aurait participé au fameux voyage financé par la municipalité pour des « échanges culturels » à Madagascar à la fin de l’année 2020, que les protagonistes ont eu bien du mal à justifier lors du procès en mai 2022.

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