L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Nicolas Vatomanga, le jazz dans la peau

À lire également

Ramadan à Mayotte : Un mois sacré sous le signe du confinement

Ce soir se déroule la “nuit du doute” pour les fidèles musulmans. Traditionnellement, si le croissant de la nouvelle lune est observé, alors débute le mois du ramadan. Une période avant tout sacrée pour les musulmans, mais aussi ponctuée de festivités quotidiennes, rupture du jeûne en tête. Cette année toutefois, c’est un ramadan confiné qui aura lieu. De quoi bouleverser les habitudes.

Mayotte TV Islam, la nouvelle web TV qui parle de l’Islam à Mayotte

Le paysage audiovisuel mahorais compte désormais une nouvelle chaîne. Mayotte TV Islam fait son entrée en proposant un programme consacré entièrement à la pratique de l’Islam sur l’île. La chaîne est pour le moment une web TV, mais elle a l’ambition de se développer rapidement.

La Meiitod d’Adrien

À Mayotte, presque tout le monde sait qui il est et ce qu’il chante. Il faut dire qu’aucun autre artiste mahorais ne peut se...

À Mayotte, le grand flou artistique autour des mesures de soutien

Les acteurs mahorais du spectacle restent dans la tourmente : alors que le gouvernement a déployé des aides aux intermittents lésés par l’annulation des événements culturels, leurs homologues locaux ne pourront pas y prétendre, ce statut juridique n’existant pas au sein du 101ème département. 

Il a posé ses bagages sur l’île aux parfums en janvier, Nicolas Vatomanga, musicien malgache ouvre de nouvelles perspectives pour l’école de musique « Musique à Mayotte ». Un parcours remplit d’expérience, de rencontres et surtout de passions dont le jazz.

« Elle nous a embarqués dans son petit voyage musical », avoue le musicien Nicolas Vatomanga. Sa mère, une européenne installée à Madagascar, l’a fait baigner dans la tradition harmonique malgache. Cette femme a été la première de la famille à jouer d’un instrument classique du pays : la valiha. Il la décrit comme une femme très créative et spirituelle, et explique que ce soutien pour une carrière artistique l’a beaucoup aidé. Jeune, Nicolas s’est d’abord lancé dans la flûte traversière et la sodina, avant de se tourner vers le saxophone. C’est au conservatoire d’Antananarivo qu’il débute sa carrière. Il décrit sa passion pour la musique comme innée. « Je suis tombé dedans », affirme-t-il.

Sa passion pour le jazz commence au lycée, où le jeune homme fréquente beaucoup de gens du festival national malgache « Madajazzcar ». Rapidement projeté dans le monde de la musique, un carnet d’adresses a commencé à naitre pour Nicolas. « C’est un bon cadre pour être motivé à être musicien », rigole l’artiste. Sa prédilection pour le saxophone, il l’explique par « la place importante du saxophone dans le jazz », une langue selon lui, universelle.

 Le jazz, comme une évidence

Départ pour la France pour le jeune homme après l’obtention de son baccalauréat où, à l’origine, il s’y rendait pour réaliser une licence de mathématiques. Arrivé sur place, il s’inscrit au conservatoire de Marseille, avant de changer pour une autre école, l’American School of Modern Music. Sa nouvelle école étant payante, Nicolas doit réussir à financer ses études. Il joue dans plusieurs groupes de musique malgaches ou de jazz pour gagner de l’argent. Avec une évolution rapide dans le milieu, le musicien développe ses contacts et se produit même auprès de la surnommée « Mama Afrika », Miriam Makeba, alors qu’il est encore étudiant.

Nicolas retourne ensuite à Madagascar, ayant fait le tour de ce qu’il avait à voir à Paris. Il monte son groupe de jazz, Madajazz. L’artiste s’entoure uniquement de jeunes musiciens. « Je voulais, et veut toujours, des gars que j’allais former moi-même, des gars tout frais, prêts à créer », affirme-t-il. Aujourd’hui, il avait besoin de voir autre chose, fait toujours partie du groupe mais « les laisse pour qu’ils fassent leurs propres chemins, je les suis tout de même de près ou de loin ».

Un nouveau projet

Au poste de directeur pédagogique, Nicolas Vatomanga coordonne et apporte un regard nouveau sur les cours de l’école « Musique à Mayotte ». Sur l’île aux parfums depuis seulement six mois, il a maintenant élu domicile à Mayotte. « Je ne peux pas vivre sans voyager. Je prends mon sac à dos et mon saxophone et je bouge », soutient le musicien. Malgré son esprit d’aventurier, l’artiste dit avoir ressenti quelque chose à Mayotte qu’il n’a pas ressenti ailleurs. Simplement venu rendre visite à un ami très cher, ce poste lui a été proposé et l’homme n’a alors pris qu’un aller simple.

Pédagogue, il souhaite pouvoir transmettre la flûte traditionnelle malgache, la sodina, à Mayotte. Nicolas a lui-même appris avec le plus grand, Rakoto Frah, un des derniers artistes malgaches à jouer de cet instrument. L’artiste est convaincu que le partage et la continuité de cet art se fait par la pratique :« J’ai l’ambition de pouvoir créer des cours, découvrir ou initier les jeunes mahorais à cet art ancestral », confie-t-il. Sa cible est l’antenne de Petite-Terre. Le nouveau directeur pédagogique voudrait créer une classe de jazz accessible à tous les niveaux. « Musique à Mayotte aimerait beaucoup développer l’antenne qu’elle a en Petite-Terre. On veut toucher le public que nous avons là-bas », avoue le musicien.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

Le journal des jeunes

À la Une

Wuambushu 2 : « Ça bouscule les quartiers, parce qu’on va chercher les gens »

Quelques maires et conseillers départementaux de Mayotte ont pu rencontrer François Xavier Bieuville, ce vendredi, en fin de matinée, dans l’hémicycle Bamana du conseil...

Le corps d’un jeune homme retrouvé avec « une plaie au cou » à Tsingoni ce vendredi

Ce vendredi matin, le cadavre d'un jeune homme d'une vingtaine d'années a été découvert à Tsingoni, par la police municipale, sur la voirie. Il...

Migrants à Cavani : « Ça prendra du temps, il faut le reconnaître », estime François-Xavier Bieuville

Après l’opération de recensement de ce mercredi, une autre de nettoyage est intervenue, ce vendredi matin, devant le stade de Cavani, boulevard Marcel-Henry, à...

Trois cas autochtones de choléra confirmés à Koungou

Depuis lundi, trois cas de choléra dits « autochtones » ont été confirmés dans la commune de Koungou. Un homme, une femme et un bébé, qui...

Les migrants de Cavani chassés de la rue

Depuis les environs de 9 heures, ce vendredi 26 avril, un important dispositif de gendarmes et de policiers bloque l’accès au boulevard Marcel-Henry, devant...