Accueil Blog Page 247

La chanteuse Zily assurera deux shows à Moroni, ce week-end

-
la-chanteuse-zily-assurera-deux-shows-a-moroni-ce-week-end
Alors que la venue de Zily à Moroni pour le festival Médina avait été annulée, deux concerts sont de nouveau programmés en remplacement, samedi et dimanche.

Si la diva mahoraise avait retrouvé le public d’Anjouan, le 20 juillet, à Mutsamudu, avec d’autres stars dont Goulam, elle n’avait pas pu se rendre ensuite dans la capitale fédérale, toujours dans le cadre du festival Médina. La faute à un gouvernement comorien n’ayant pas honoré ses engagements vis-à-vis des organisateurs. L’annulation sera donc rattrapée au cours de deux concerts, prévus respectivement samedi et dimanche à Moroni.

Cette fois, c’est la bonne. Zily sera bel et bien à Moroni. Les milliers de fans qui attendaient avec impatience ce moment vont enfin voir leur rêve se réaliser. L’interprète de « Tsika », l’une de ses célèbres chansons, qui cumule à ce jour plus de deux millions de vues sur YouTube, se produira pour la première fois dans la capitale des Comores. Deux dates sont déjà annoncées. Le 12 août à l’hôtel le Retaj, dans un concert de gala, puis au Tropical, le lendemain. S’agissant des billets, pour le dîner-concert gala du 12 août, les fans doivent débourser trente euros et vingt euros de moins au Tropical. La venue de la diva mahoraise a été confirmée par le rappeur Cheikh MC, qui fut le premier à publier l’affiche sur son mur Facebook, il y a trois jours. Deux shows qui promettent d’être électriques assure-t-on, dans la mesure où « la Reine » comme l’appellent ses fans devait monter initialement sur scène au stade Ajao, à Moroni, dans le cadre du festival Médina.

Sauf qu’à la dernière minute, l’évènement a été annulé. La raison avancée par les médias locaux, dont le quotidien Al-Watwan, serait une promesse non tenue par les autorités. Elles devaient verser aux organisateurs près de 22 millions de francs [44.000 euros]. N’ayant pas vu d’efforts de la part de l’État, malgré les engagements pris quelques mois plus tôt, le responsable du festival n’a eu d’autre choix que de mettre une croix sur les autres dates, en se contentant du concert de Mutsamudu, le 20 juillet. Une fois celui-ci terminé, les stars invitées, comme Zily ont dû repartir. Jusqu’à ce que Cheikh MC et son label, reprogramment, ces deux concerts.

« Première prestation »

« C’est suite à l’annulation du concert prévu ici que nous avons décidé de rattraper le coup puisque le festival fut un succès. Nous ne pouvions pas laisser les fans [sur] leur faim », a confié le rappeur, l’une des légendes de la musique comorienne. Il a précisé que l’événement est co-organisé par son label, Watwaniya session et Médina Events. Pour cette première prestation, à Moroni, la chanteuse et compositrice, qui a sorti, le 8 mars 2023, un dernier EP, « Imani Na Amani », prévoit d’offrir un show live. Un défi que les organisateurs comptent relever. « Accueillir dix personnes sur scène est un challenge avec la pression et tout. Heureusement que nous sommes en avance dans les préparatifs. Zily, c’est une sœur, avec qui on est proches. Aussi, son dernier album cartonne. Nous donnerons donc le meilleur de nous-mêmes pour créer les conditions lui permettant de livrer un spectacle réussi et mémorable », a promis l’interprète de « Mwambiye » [« Dis-lui » en français].

Le patron du label Watwaniya Session a ajouté que l’ambassadrice de l’île aux parfums ne sera pas seule sur scène. Des jeunes artistes locaux qui ont besoin d’être sous les feux de la rampe, vont se produire également, selon Abdérémane Cheikh, interrogé, par Flash infos, lundi après-midi. L’artiste comorien connu pour son engagement n’a en revanche pas cité de noms. A l’en croire, une liste sera dévoilée, ce mercredi 9 août. Quant au programme de la diva attendue vendredi, il ne sera pas chargé. « Zily veut se comporter comme chez elle, loin des tralalas en mode super star. Samedi, elle rencontrera depuis son hôtel, les fans, avec séance de photos », a révélé le Cheikh, qui a dû se démener pour nous accorder quelques minutes d’entretien.

Car à moins de quatre jours du concert de la star fièrement mahoraise, la pression n’est pas près de retomber.

Le mbiwi de Mayotte, un art traditionnel reconnu à part entière

-
le-mbiwi-de-mayotte-un-art-traditionnel-reconnu-a-part-entiere
L’art du mbiwi a été inscrit en juin 2023 à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel. Une reconnaissance pour l’île de Mayotte et son patrimoine.

Emblématique à Mayotte, le mbiwi est dorénavant inscrit à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel. La reconnaissance pour cet art musical et chorégraphique féminin a été attribuée au mois de juin dernier par le comité du patrimoine ethnologique et immatériel, réuni à Paris.

le-mbiwi-de-mayotte-un-art-traditionnel-reconnu-a-part-entiere
Le mbiwi représente deux bâtonnets de bambous, mais aussi la danse et le chant accompagnement les cérémonies, notamment les noces.

Une fiche a été rédigée par Elena Bertuzzi, anthropologue et chorégraphe, qui a bénéficié de la participation et du témoignage de nombreuses pratiquantes du mbiwi. D’après cette fiche, il est reconnu comme « un art musical et chorégraphique féminin du patrimoine immatériel mahorais ». Selon la classification, ce patrimoine immatériel peut être classé dans les domaines des pratiques sociales, rituels et événements festifs, mais aussi dans les arts du spectacle et le savoir-faire lié à l’artisanat traditionnel.

Un instrument fabriqué à base de bambou

Le mbiwi représente deux bâtonnets en bambou, utilisés comme instruments de percussion en les faisant s’entrechoquer, qui ont alors donné leur nom à cette pratique. « Il anime par excellence les cérémonies de mariage. Le mbiwi en ponctue les différentes étapes : de la remise d’argent et de cadeaux, à l’accompagnement du marié vers sa nouvelle demeure familiale le dernier jour des festivités des noces », peut-on lire dans la fiche réalisée par Elena Bertuzzi. Afin de créer une belle mélodie, l’idée pour les adeptes de cet art, est de travailler collectivement pour créer un rythme agréable et exaltant.

Le terme désigne, certes, les bâtonnets, mais aussi la danse, la musique, la cérémonie et le cadre social à l’intérieur duquel « se déroulent ces performances musico-chorégraphiques », ajoute l’anthropologue. Connu pour agrémenter les cérémonies de mariage, il peut se dérouler pour d’autres occasions, comme des rencontres, des concours ou des manifestations d’intérêt public ou social. « De manière générale, les spectacles de mbiwi sont des moments de convivialité et d’échanges à travers des animations musicales et chorégraphiques. » Une quinzaine de personnes peut suffire, mais il existe aussi des groupes beaucoup plus importants, pouvant compter une soixantaine de membres, voire plus.

Une danse et du défi

La danse suit le déroulement du chant. Elle est effectuée par deux femmes, qui se tiennent debout et face à face. A travers cette danse, les femmes se mettent à l’épreuve. « Il y a toujours du défi, de l’effort, de la résistance à la fatigue, du dépassement de soi », relève la rédactrice de la fiche. C’est une danse qui mobilise principalement le bassin et les hanches dans un mouvement qui doit être aussi rapide que possible. Elle se déroule de façon bienveillante, et ne peut être réalisée individuellement. C’est l’aisance, la rapidité ou encore le charme que les femmes souhaitent démontrer.

Pour beaucoup, le mbiwi fait partie intégrante du patrimoine culturel mahorais. Cet art se transmet de génération en génération. Les femmes qui le pratiquent ont vu leurs mamans ou leurs grandes sœurs le pratiquer et elles continuent à entretenir cette tradition. « Ça vient tout seul, à force de regarder les autres. Pour danser, on écoute le rythme. Si le rythme n’est pas bon, on ne peut pas danser. Ce sont les mbiwis qui font danser », explique Anymati, pratiquante de mbiwi, dans la fiche d’inventaire. Observation et mimétisme sont alors le secret de l’apprentissage de la danse et des chants.

Emblématique à Mayotte, il est une réelle institution. Instrument très populaire sur l’île, il peut également être acheté comme souvenir touristique ou cadeau. Depuis quelque temps, ce dernier est également utilisé comme un objet de décoration. Une dynamique s’est récemment mise en place, visant à sensibiliser à l’importance de préserver la culture locale.

François-Xavier Pilven prend la tête de la base navale de Mayotte

-
francois-xavier-pilven-prend-la-tete-de-la-base-navale-de-mayotte

Le capitaine de frégate Patrick Musique a laissé sa place à un autre militaire du même grade, François-Xavier Pilven. Ce dernier connaît déjà la région pour avoir été auparavant le chef du bureau « études/plans/finances » de l’état-major interarmées des forces armées dans la zone Sud de l’océan Indien, à Saint-Denis. Il a pris son poste, le vendredi 4 août. A cette occasion, une cérémonie s’est déroulée à la base navale, en présence du comandant supérieur des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien, le général de brigade Jean-Marc Giraud, le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar-Oili, et le secrétaire général de la préfecture de Mayotte, Sabry Hani. « Point d’appui stratégique, la base navale Mayotte assure les missions de soutien des moyens maritimes affectées et des unités de passage à Mayotte. Dans le cadre de l’action de l’État en mer, elle assure la mission de lutte contre l’immigration clandestine par voie maritime. Depuis le poste de commandement de l’action de l’Etat en mer, elle exploite des radars de surveillance et coordonne les moyens nautiques des différentes administrations dont ceux de la Marine nationale. Enfin, la base navale est également en charge de la lutte anti-pollution », précise le ministère des Armées.

 

Opération de collecte de textile jusqu’au 13 août

-

Une opération de collecte de textile est mis en place par Mao-Re-Cycle TLC, jusqu’au 13 août de 9h à 17h, dans les communes de Mamoudzou et Dembéni (Cadema). Vous avez du linge de maison que vous n’utilisez plus, des vêtements que vous ne portez plus, des chaussures et sacs usés, des peluches que vous souhaitez donner ? Contactez Mao-Re-Cycle TLC au 0639 69 70 69, ils viendront directement chez vous pour récupérer ce dont vous n’avez plus besoin.

L’agence de développement économique du sud de Mayotte recherche son nom

-

La communauté de communes du Sud de Mayotte a récemment engagé une démarche pour la création d’une agence de développement économique. Elle aura pour mission principale le soutien à l’émergence et à l’accompagnement de nouveaux projets d’entreprise sur le territoire du sud de Mayotte.

Cette agence sera située dans un lieu dédié à l’accueil des porteurs de projets. Il pourra également répondre à des besoins des partenaires de l’intercommunalité, en particulier pour des formations ou des événements professionnels.  Le nom de cette agence, ainsi que le nom de ses futurs locaux sont actuellement en réflexion. Afin d’éclairer l’intercommunalité dans la prise de décision, les futurs partenaires et utilisateurs des services de l’agence sont consultés via un court sondage. Ce questionnaire porte sur le nom de la future agence, le nom des locaux et une signature communicante (ou message de communication). Le sondage est disponible en cliquant sur ce lien : https://forms.gle/2ux13KGTCZ15VwTa9

Grand Nord de Mayotte : présélections du concours d’éloquence Tamasha

-

En collaboration avec CCEEM (Conseil de la Culture, de l’Education et de l’environnement de Mayotte), le Département de Mayotte et l’association Shimé, la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte organise les présélections intercommunales du concours d’éloquence Tamasha pour le territoire du Grand Nord, le 12 août 2023, au plateau de Mtsamboro, à partir de 16 h.

Les participants s’exprimeront en shimaoré et en kibushi sur les thématiques liées à l’environnement, l’éducation, la culture. Tamasha est le premier concours d’éloquence dédié à la valorisation du patrimoine linguistique de Mayotte qui a pour vocation de promouvoir les langues maternelles, favoriser l’enseignement et la transmission du patrimoine immatériel et de favoriser les liens intergénérationnels. Deux lauréats seront sélectionnés pour la finale intercommunale qui aura lieu en octobre.

Réseau 4G : Orange Mayotte modernise se modernise

-

Orange Mayotte annonce la modernisation de son réseau 4G, en remplaçant les antennes mobiles existantes par des antennes de dernière génération, et en déployant une nouvelle bande de fréquence : 700 MHz. Ces travaux peuvent entraîner des dysfonctionnements temporaires pour les usagers. Les villes concernées sont M’tsangamouji, Dembéni et Bandrélé.

Les démolitions reprennent à Labattoir, au bord de la plage cette fois

-
les-demolitions-reprennent-a-labattoir-au-bord-de-la-plage-cette-fois
27 bangas insalubres construits dans l'illégalité étaient répertoriés au bord de la plage de Labattoir, le long de la route nationale 4.

Et de trois. Un autre quartier informel de la commune de Dzaoudzi-Labattoir a vu sa démolition débutée, ce lundi matin. Il s’agit de plus d’une vingtaine d’habitations en tôles ou en dur, le long du littoral, derrière la station Total. 19 familles y étaient recensées.

Les pelleteuses ont repris du service, ce lundi matin, sur le littoral en face du cimetière chrétien de Petite-Terre, à la limite territoriale des communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi. Attendue depuis très longtemps, suite à un arrêté préfectoral datant du mois d’avril 2023, cette opération de décasage n’a concerné qu’une toute petite bande de terre relevant du domaine public maritime, en bordure de plage, squattée par une dizaine de familles. Un mois plus tôt, quelques cases en tôle avaient connu le même sort à proximité, sur la colline du Four à Chaux. Cette fois-ci, les services sociaux ont dénombré 27 bangas insalubres construits dans l’illégalité, lesquels étaient occupés par 19 familles constituées d’une trentaine de personnes, majoritairement des enfants. « Sur ces 19 familles, le préfet de Mayotte a fait une proposition de logement à onze d’entre elles, jeudi dernier. Le lendemain, vendredi, trois familles avaient accepté ces hébergement », a précisé Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l’habitat insalubre à la préfecture de Mamoudzou. Une permanence est installée depuis jeudi dernier dans les locaux du centre communal d’action sociale (CCAS) de Labattoir pour y accueillir ces familles frappées d’expulsion et mettre en œuvre les hébergements. La permanence était ouverte à nouveau ce lundi pour les personnes qui souhaiteraient accepter la proposition de relogement formulée par le préfet de Mayotte (sur Grande-Terre ou Petite-Terre). Les associations qui ouvrent dans ce secteur n’auraient pu capter que quelques places dans le secteur privé. La préfecture précise qu’en partenariat avec les deux communes de Petite-Terre, elle allait ouvrir des places pour pouvoir procéder à de futures opérations de démolition et d’évacuation.

Une opération sur trois jours

À l’inverse de Koungou et ailleurs sur Grande-Terre, il est à constater que cette opération-ci (comme celle conduite à Houpi, en juin, en présence de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer), s’est déroulée dans le calme, sans incident, les occupants ayant tous quitté les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre et des différentes autorités. Pour Psylvia Dewas, qui s’exprimait lors d’un point de presse (en lieu et place du préfet absent du territoire) en compagnie du nouveau commandant les forces de gendarmerie à Mayotte, le général Lucien Barth, et le directeur des affaires maritimes, « cette opération de démolition de cases insalubre avait fait l’objet de plusieurs recours devant le tribunal administratif de Mayotte, lequel a fini par donner son feu vert à démolir et évacuer au motif que la préparation de cette opération avait respecté la loi, que les choses avaient été faites en bonne et due forme et que les propositions d’hébergement avaient été proposées aux familles. Donc, aujourd’hui, nous mettons en œuvre cet arrêté ». Cette opération de décasage devrait s’étaler sur trois jours, le temps de la démolition et de l’évacuation des gravats pour pouvoir rendre propre la plage du cimetière et démontrer qu’on ne construit pas sur le domaine public maritime sans autorisation. Force est de constater qu’en plus du caractère insalubre de ces habitations de fortune, leur emplacement au bord de l’eau les exposait à des divers dangers naturels, notamment des inondations.

Activités liées aux passeurs

Autre problème né de la proximité de ces habitations avec la mer, le développement d’un certain nombre d’activités illégales. « La semaine dernière, les Affaires maritimes ont pu sortir de l’eau dix embarcations illégales liées à la pêche illégale et non réglementée et non licenciée (INN). Ces dix kwassas ont été démolis, ils étaient à la fois destinés à la pêche illégale mais aussi à tous les trafics divers et variés liés à l’immigration clandestine, comme pour aller chercher des personnes en situation irrégulière et les ramener à Mayotte. Nous souhaitons mettre fin à ces trafics, en tout cas pour ceux de cette plage-ci, c’est déjà fait », a souligné Psylvia Dewas. À noter qu’avant le démarrage des opérations de démolition, les gendarmes ont repéré sur la plage une barque de pêche faussement immatriculée. Il s’agissait d’un doublon d’une immatriculation relevant d’une autre commune que celle de Dzaoudzi-Labattoir. D’autres opérations du même type devraient se dérouler dans un avenir proche sur d’autres endroits de Pamandzi, notamment dans le quartier de La Vigie, connu pour sa délinquance et divers problèmes liés à l’ordre public.

Dans le sud de Mayotte, un important décasage à Hamouro, village de la commune de Bandrélé, est prévu. Il a fait l’objet d’une dizaine de recours devant le TA le mois dernier (dont quatre avaient été retirés in extremis). Les démolitions étant autorisées par la justice administrative, elles pourraient intervenir « avant la rentrée scolaire », a indiqué la préfecture de Mayotte.

« Il faut aussi montrer ce qu’on sait faire à Mayotte »

-
il-faut-aussi-montrer-ce-quon-sait-faire-a-mayotte

Créatrice de la marque Sazilé swimwear, Alexandra Maroine, alias « Alexa Clockers », a participé au Miami Swim Week Show, le 7 juillet, aux États-Unis. Cet événement international, qui se veut la référence en matière de maillots de bain, était une occasion en or pour la styliste mahoraise de montrer ce qu’elle sait faire. « On aime bien sortir le drapeau made in Mayotte ailleurs, mais il faut aussi montrer ce qu’on fait à Mayotte », défend la jeune femme, toujours pleine d’assurance. Pour remercier ses soutiens, celle-ci a organisé un défilé et une projection intitulée « Welcome to Mayomi » au cinéma Alpa Joe, à Mamoudzou, ce lundi soir. Une cinquantaine de personnes étaient présentes.

Les maires de Mayotte demandent « une réaction ferme de l’État protecteur »

-
attaque-de-la-station-service-un-proces-reporte-en-attendant-le-test-osseux
Quelques membres du groupe qui a attaqué la station-service de Passamaïnty, le 29 juillet, ont été présentés à la justice.

Des attaques et des rixes sur la route nationale 1, au niveau de Tsoundzou 1, et la fermeture des maternités de Dzoumogné et de Mramadoudou font réagir l’association des maires de Mayotte. Son président, Madi Madi Souf, a écrit une lettre au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, en mettant en copie Gérald Darmanin et Philippe Vigier, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le nouveau ministre délégué aux Outre-mer. Il sollicite « des mesures fortes » contre les bandes et « la reconnaissance des qualifications professionnelles de médecins malgaches » pour combler les besoins en médecine.

« Monsieur le préfet,

Je souhaite, par cette présente, attirer votre attention sur le retour en force des actes d’agressions sur le secteur de Tsoundzou 1 depuis quelques semaines maintenant, plus particulièrement aux abords de la RN1 traversant ce village. En effet, après une relative accalmie liée sans aucun doute à la présence massive et régulière des forces de l’ordre de l’opération Wuambushu sur cette zone, il est constaté depuis une forte reprise des actes de banditismes. Un palier supplémentaire dans la terreur a d’ailleurs été franchi le week-end dernier dans l’attaque des clients et de la station d’essence Total Énergies dont les images circulent sur les réseaux sociaux. Ces violences répétées ont conduit mon collègue maire de Mamoudzou [N.D.L.R. Ambdilwahedou Soumaïla] à prendre des mesures inédites telles que l’interdiction de toutes manifestations dans ce village, à partir de 18h, après celles liées à l’interdiction de vente du pétrole lampant il y a quelques mois.

Il est donc grand temps que nous changions notre manière de voir et d’appréhender ces actes qui ne relèvent plus de la petite délinquance, mais bel et bien de la grande criminalité organisée et qui doivent, en conséquence, appeler à une réaction ferme et à des mesures fortes de la part de l’État protecteur, garant de la protection des biens et des personnes. Nous vous demandons donc, Monsieur le préfet, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser cet axe, démanteler et mettre hors d’état de nuire ces bandes de criminels qui sont déterminés et prêts à tout pour terroriser la population, pour voler, blesser et même tuer.

Des médecins malgaches contre la pénurie de soignants ?

Je profite aussi de l’occasion pour attirer également votre attention par rapport à la fermeture, depuis le 3 juillet dernier, des services de maternités des dispensaires de Dzoumogné et de Mramadoudou en raison, semble-t-il, d’un manque de personnels soignants. Même si la pénurie en personnels de santé est une réalité sur le territoire, nous regrettons cependant la manière par laquelle le centre hospitalier de Mayotte a pris cette décision de fermeture sans concertation et sans consultation des élus locaux de proximité et nous pensons que cette situation ne saurait durer au risque de mettre gravement en danger la vie de nombreuses patientes.

Sur ce volet médical, l’association des maires et le conseil département ont proposé, pour le CIOM [N.D.L.R. comité interministériel de l’outre-mer], la mise en place de dispositifs incitatifs pour faciliter le recrutement et l’installation de nouveaux médecins et la création de conditions favorables à la reconnaissance des qualifications professionnelles de médecins malgaches, dans le cadre de la coopération régionale, qui pourraient ainsi exercer à Mayotte, à l’instar de ce qui se fait en Guyane avec les médecins cubains.

Il appartient donc désormais au gouvernement de décider de la suite à donner à ces propositions qui pourraient pallier ce sous-effectif et contribuer grandement à l’amélioration de la prise en charge de la population. Je vous prie d’agréer, Monsieur le préfet, l’expression de ma haute considération ».

Comores : Un forfait de Free Mobile dans le viseur du régulateur des télécoms

-
comores-un-forfait-de-free-mobile-dans-le-viseur-du-regulateur-des-telecoms

Le 25 juillet, Free mobile a dévoilé une liste de nouveaux pays étrangers à partir desquels, il est désormais possible d’utiliser son forfait internet de 35 Go aux Comores. Si l’offre a très vite été bien accueillie par la diaspora comorienne, résidant en France, le régulateur national des télécommunications qui n’a pas tardé à réagir, lui réclame un droit de regard sur ce service.

Depuis la publication du communiqué de presse de Free mobile, les Comoriens résidant à l’extérieur n’arrêtaient pas d’exulter. En effet, le 25 juillet dernier, l’opérateur français des Tics, dirigé par l’hommes d’affaires, Xavier Niel, a annoncé six nouvelles destinations depuis lesquelles ses clients pouvaient continuer à utiliser son offre de data de 35Go. Sur cette liste, l’on retrouve trois pays africains, à savoir le Sénégal, Madagascar et les Comores. Le prix en revanche n’a pas changé : 19,99 euros. Soit à peu près 10.000 francs comoriens. Pour la plupart des Comoriens de la diaspora, habitués à passer les vacances dans l’archipel, c’est une aubaine. Surtout que les consommateurs, abonnés aux deux opérateurs implantés aux Comores, notamment Telco Sa et Comores Telecom, déplorent souvent l’épuisement très rapide de leurs mégabits. Mais l’espoir suscité par l’extension de l’offre de la filiale du groupe Lliad risque de se transformer en désenchantement. Dans un communiqué publié ce lundi, sur sa page Facebook, l’autorité nationale de régulation des Tic des Comores (Anrtic), s’est dite étonnée et a exigé des explications sur ce nouveau service. « Nous rappelons que dans les catalogues d’interconnexion de la période 2023-2024 approuvés mi-juin par l’Anrtic, ni Telco SA, ni Comores Telecom ne nous a soumis des offres de roaming Data pour validation, alors qu’à l’instar de la communication voix, la tarification des offres de la data fait partie de prestations régulées par l’Anrtic », souligne le gendarme comorien du secteur des télécommunications. Cette réaction fait suite à un article paru, le mercredi 2 août, dans le quotidien La Gazette des Comores. Le papier dont il est question, revenait justement sur l’annonce de Free.

Des accords de roaming

Selon le régulateur, pour que les abonnés puissent bénéficier de l’offre depuis les Comores, « il doit y avoir au préalable convention de roaming data avec un des deux opérateurs titulaires de licence en Union des Comores pour faire prendre en charge les abonnés de Free par le réseau de l’opérateur local ». Ce qu’ignore le régulateur. Pour cette raison, celui-ci, dans le but d’assurer une concurrence loyale et saine a promis de s’autosaisir pour mener enquête afin de pouvoir prendre les dispositions adéquates. Côté association comorienne des technologies de l’information et des communications (Actic), c’est un peu la stupéfaction. « L’Anrtic ne peut pas empêcher la Terre de tourner. Le roaming existe. Les opérateurs sont libres de signer des conventions d’interconnexion avec les opérateurs qu’ils veulent », a réagi, son président, Hamidou Mhoma, avant de poursuivre : « Le régulateur souhaite avoir un regard sur les prix, or les décisions de fixer des prix planchers par l’Anrtic sont illégales au regard de la loi sur la concurrence ». A entendre le patron de l’Actic, le régulateur devrait laisser la population profiter des avantages du rooming. Techniquement, le roaming est un processus consistant à passer des appels via son mobile ou smartphone, envoyer, recevoir des messages (sms, mms), ou encore à se connecter à Internet (navigation, réseaux sociaux, emails, etc), mais par le biais d’un opérateur différent de celui auquel on est abonné. Depuis la publication du communiqué du régulateur, de nombreux internautes continuent de dénoncer une énième « ingérence », qui à leurs yeux les empêchera encore de profiter de la concurrence.

SFR voit son réseau dans l’océan Indien perturbé par un défaut sur un câble sous-marin

-

Les utilisateurs du réseau de SFR ont sans doute remarqué des lenteurs en voulant charger des pages internet, ce lundi. Celles-ci sont dues « à un incident sur le câble sous-marin « Safe » qui a eu lieu le dimanche 6 août au sud-ouest au large de l’Afrique. Cette coupure totale impacte tous les fournisseurs d’accès internet passant par le lien SAT 3 », prévient l’opérateur téléphonique, qui indique « avoir pu rediriger le trafic sur le câble « Lion » ». Ceci a limité l’impact de cette coupure. Toutefois, elle s’ajoute aux travaux sur le câble Lion-2 (qui relie le Kenya, Mayotte, Madagascar au « Lion ») qui ont commencé ce lundi, à 16h. « Ces deux évènements cumulés entrainent des perturbations notables sur les réseaux internet fixe et mobile de nos clients SFR et REDbySFR Réunion et Mayotte », concède la société.

Les équipes techniques SFR Réunion sont mobilisées afin de rediriger le maximum de trafic internet vers le câble Metiss (entre l’Afrique du Sud, Madagascar, La Réunion et Maurice) « et ainsi limiter au maximum les impacts pour nos clients ».

Un pêcheur de M’tsapéré tué par des méduses

-
un-pecheur-de-mtsapere-tue-par-des-meduses

Agé d’une cinquantaine d’années, un pêcheur répondant au surnom de « Bima » a trouvé la mort, samedi 5 août, sur le bord de mer à Mamoudzou. Parti pêché aux alentours de l’îlot Mbouzi, en face de l’estuaire de M’tsapéré, il serait tombé sur un lit de méduses selon des témoignages recueillis auprès des pêcheurs de cette localité. Paralysé par les piqûres venimeuses de ces bestioles marines, le malheureux aurait été transporté par d’autres pêcheurs jusqu’au front de mer de M’tsapéré où il a rendu l’âme. Une équipe Smur (structure mobile d’urgence et de réanimation) a été dépêchée sur place et a constaté le décès de « Bima ». Son enterrement a eu lieu le même jour dans le village de M’tsapéré.

A peine posée, la plaque du serment de Sada dégradée

-
a-peine-posee-la-plaque-du-serment-de-sada-degradee
La plaque commémorant le serment de Sada n’a été intacte qu’une poignée de jours. Dès le dimanche matin, sa dégradation était constatée. (@Twitter Soula Saïd-Souffou)

Une enquête a été ouverte après la dégradation de la plaque inaugurée récemment à Sada, ce week-end. Celle-ci célèbre le serment prêté par Younoussa Bamana, Marcel Henry, Zoubert Adinani et Abdallah Houmadi en 1967 pour garantir l’appartenance de Mayotte à la France. Les auteurs de la plainte, dont le conseiller départemental Soula Saïd-Souffou, voient dans cet acte un geste politique.

a-peine-posee-la-plaque-du-serment-de-sada-degradee
Le conseiller départemental, Soula Saïd-Souffou, a déposé plainte auprès de la gendarmerie après la dégradation de la plaque.

De la plaque, il ne reste qu’une moitié encore apposée sur la paroi de la mosquée. Dimanche matin, vers 8h, c’est un groupe de passants qui s’est aperçu de l’acte perpétré quelques minutes auparavant. « C’est un choc pour toute la ville », déplore Soula Saïd-Souffou. Le conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui fait partie des élus très actifs dans l’installation de l’écriteau célébrant le 3 août 1967. Ce jour-là, dans cette même mosquée, lors de ce qui est appelé « le serment de Sada », Younoussa Bamana, Marcel Henry, Zoubert Adinani et Abdallah Houmadi avaient juré devant le Coran qu’ils feraient tout leur possible pour que le destin de Mayotte ne soit pas lié à celui des autres îles de l’archipel des Comores (qui deviendront indépendantes en 1975). Cet événement important de l’histoire du 101e département français a été ainsi célébré en grandes pompes, le jeudi 3 août dernier. Parlementaires, conseillers départementaux, représentant du préfet de Mayotte et plusieurs maires de l’île ont suivi la pose de l’objet, qui a été finalement détérioré trois jours plus tard. « Cet acte porte atteinte aux valeurs de la République, à Mayotte française et à la mémoire de ceux qui se sont engagés pour elle », s’indigne l’élu sadois.

« Un sabotage »

La gendarmerie de Mayotte confirme qu’une enquête est ouverte pour retrouver les auteurs de la dégradation. Des relevés scientifiques ont été réalisées sur l’objet, dès ce dimanche. Selon le conseiller départemental, qui fait partie de la petite délégation qui a déposé plainte, l’acte aurait été réalisé avec « un marteau ou une grosse pierre ». Il y voit « un sabotage de nature politique » et pas seulement le fait d’une bande qui passait par là. En effet, la plaque est située à plus de deux mètres de hauteur. Des rumeurs sur les réseaux sociaux remontent, toujours selon l’élu, à un groupe hostile à ce symbole de Mayotte française.

« L’enquête est en cours. Nous remercions d’ailleurs la gendarmerie qui met en œuvre pour retrouver les auteurs », fait remarquer le conseiller départemental.

Le village de Tsararano touché par des affrontements, ce week-end

-
le-village-de-tsararano-touche-par-des-affrontements-ce-week-end

Les dégâts sont encore visibles, ce lundi matin, dans les rues de Tsararano. Par deux fois, le village de la commune de Dembéni a été le théâtre de rixes entre bandes de jeunes. La première a eu lieu, samedi soir, avant qu’une nouvelle attaque n’intervienne, dans la soirée de dimanche. A chaque fois, les assaillants s’en sont pris aux forces de l’ordre, qu’elles soient de la police municipale de Dembéni ou de la gendarmerie. Plusieurs véhicules ont d’ailleurs été dégradés.

« L’origine du conflit reste à déterminer », confirme la gendarmerie, qui indique avoir fait usage de gaz lacrymogène pour disperser ses adversaires qui ont essayé à plusieurs reprises d’installer des barrages sur la route nationale 2. Un jeune homme a été appréhendé et une enquête est en cours, signalent les forces de l’ordre.

 

Une condamnation pour des faits du 8 juillet

Le vendredi 4 août, c’est une autre rixe à Tsararano qui a fait l’objet d’une condamnation au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Un jeune de 18 ans, de nationalité comorienne, était jugé sous le régime de la comparution immédiate. « Au cours de la soirée du 8 juillet 2023, des violences urbaines éclataient sur la commune de Dembéni. Lors de ces violences, plusieurs véhicules étaient dégradés, des vols étaient commis et au moins deux personnes étaient blessées avec usage d’une machette. L’une d’entre elles présentait une ITT (interruption temporaire de travail) de quinze jours », raconte le procureur de la République, Yann Le Bris, dans un communiqué. Interpellé par la gendarmerie, le prévenu qui n’avait pas d’antécédent judiciaire a été condamné à la peine de cinq ans d’emprisonnement, comme le Parquet l’avait demandé. Les faits retenus contre lui sont « participation à un attroupement armé », « violences volontaires ayant entrainé des blessures nécessitant plus de huit jours d’ITT » et « dégradations volontaires ».

Outre son incarcération immédiate, sa peine est assortie d’une interdiction définitive du territoire.

Foire de la rentrée à Mamoudzou

-

La ville de Mamoudzou organise la Foire de la rentrée 2023 depuis le 5 août dernier, et jusqu’au samedi 19 août prochain. De nombreux exposants sont ainsi présents afin de faire découvrir leurs produits aux élèves et à leurs parents, qui peuvent donc préparer au mieux la prochaine rentrée scolaire. Trois sites accueilleront les stands de cette foire de la rentrée. Il s’agit de la place perchoir, à Cavani (sur le parking du stade), du parc SPPM, à Kawéni, et de la rue du commerce, dans le centre de Mamoudzou.

Des toilettes sèches sur les chantiers

-
des-toilettes-seches-sur-les-chantiers

La crise de l’eau mahoraise oblige les institutions nationales à modifier – temporairement – le droit local, jusqu’aux cabines de toilettes des travailleurs du BTP. En effet, jusqu’au 31 décembre 2023, tous les chantiers du bâtiment et des travaux publics sont autorisés à disposer de toilettes sèches, selon un arrêté du 27 juillet dernier.

« L’employeur met à la disposition de son personnel des toilettes sèches en nombre suffisant en prenant en compte le nombre maximal de travailleurs présents simultanément sur chantier de manière à garantir l’hygiène des travailleurs, notifie l’arrêt. Des points d’eau potable pour le lavage des mains sont disponibles à proximité immédiate des toilettes sèches et en nombre suffisant. Ils sont équipés de produit de nettoyage des mains et d’un dispositif d’essuyage ou de séchage.

Le nettoyage de ces toilettes sèches est lui aussi réglementé : « Selon les modèles de toilettes sèches mis à disposition et du nombre de personnes qui les utilisent, la fréquence des vidanges est adaptée à chaque chantier. L’employeur établit et s’assure de la mise en œuvre d’un protocole de nettoyage pour la gestion sanitaire des parois du conduit des toilettes sèches et veille à ce qu’aucune nuisance olfactive n’en émane. Des inspections quotidiennes s’imposent à intervalles réguliers. Les matières récupérées des toilettes sèches sont évacuées conformément aux règlements sanitaires. » Un minimum pour que les chantiers ne se retrouvent pas dans la mouise.

Majicavo, la plus surpeuplée des prisons françaises

-
majicavo-la-plus-surpeuplee-des-prisons-francaises

C’est une triste nouvelle : la France ne cesse de battre des records en matière de nombre de détenus. Récemment, la barre des 74 000 détenus a été dépassée, du jamais vu. Ces chiffres mettent forcément en lumière la surpopulation des prisons et maisons d’arrêt de l’Hexagone et des outre-mer. Parmi tous ces établissements, c’est celui de Mayotte, situé à Majicavo, qui est le plus surpeuplé de France : le centre pénitentiaire pointe à un triste 278,1% d’occupation, loin devant le deuxième du classement, situé à Perpignan (212,2%). Pour rappel, une augmentation exceptionnelle de détenus est enregistrée à Majicavo ces derniers mois : le taux d’occupation était de 180% en septembre 2022.

De la souveraineté française assumée à Mayotte !

-
de-la-souverainete-francaise-assumee-a-mayotte

Dans le concert des nations la defense des frontières constitue l’expression par excellence de la souveraineté de tout pays . Chacun sait que Mayotte est revendiquée par les Comores qui invoquent pour seul titre à cette fin la résolution de l’ONU qui affirme sans en apporter la moindre démonstration juridique que l’île fait partie de l’Etat comorien . De son côté la France invoque ses titres constitués de plusieurs actes dont le traité de cession qu’elle a signé en 1841 avec le sultan de Mayotte d’un côté et de l’autre le choix démocratiquement plusieurs fois exprimé par sa population de « vouloir rester français pour être libre » pour affirmer  sa souveraineté sur l’île . Forte ces titres âgés de près de deux siècles sans discontinuer, elle a et à juste raison délimité ses frontières d’avec l’UNION DES COMORES et a déposé ses instruments de délimitation auprès du secrétariat de l’ONU conformément au droit international de la mer( convention de MONTEGO BAY) dès 2013.

de-la-souverainete-francaise-assumee-a-mayotte

Cela ressort des échanges entre le gouvernement français et votre serviteur en date de février 2021: « La Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) invite les Etats parties à donner la publicité voulue aux cartes ou listes de coordonnées géographiques concernant leurs espaces maritimes et à en déposer un exemplaire auprès du secrétariat des Nations unies. Le dépôt de ces documents a donc pour effet d’informer les différents Etats parties sur les limites maritimes des Etats côtiers ou sur leurs prétentions dans ce domaine. Cela ne constitue nullement une reconnaissance internationale mais il est urgent de réagir quand un Etat fait état de prétentions lésant les intérêts de la France. Le gouvernement n’a jamais transigé sur le statut de Mayotte au sein de la République française. La France a rappelé formellement en 2011 l’exercice de sa souveraineté pleine et entière sur ce territoire après la publication par l’Union des Comores d’un décret présidentiel du 13 août 2010. La France a également défini les lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer territoriale adjacente au département de Mayotte par décret 2013-1177 du 17 décembre 2013, qui venait abroger un décret plus ancien de 1977 ; la liste de ces coordonnées a été déposée auprès du secrétariat général des Nations unies le 29 janvier 2014 afin d’en donner la publicité voulue, comme le requiert le droit international de la mer, et plus précisément l’article 16 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Par ailleurs, dans le cadre de la politique de délimitation des espaces maritimes de la France, le gouvernement a procédé à la publication au Journal Officiel de la République française d’un décret établissant la limite extérieure de la mer territoriale de Mayotte, à la suite de quoi il sera procédé dans les meilleurs délais à son dépôt auprès du Secrétariat des Nations unies. Le gouvernement engage, par la publication de ce décret, une nouvelle démarche forte attestant de l’appartenance pleine et entière de Mayotte à la République française, dont elle est le 101ème département. S’agissant des limites de zones économiques exclusives (ZEE), la CNUDM précise que celles-ci sont effectuées « par voie d’accord conformément au droit international ». Il n’est donc pas recommandé de publier sur le site des Nations unies des limites de ZEE qui ont été fixées de manière unilatérale. Le gouvernement est également soucieux de donner de nouvelles perspectives de consolidation de l’intégration de Mayotte dans son environnement régional, comme en témoigne la visite officielle en France du Président de l’Union des Comores, du 22 au 25 juillet 2019, qui a permis d’ouvrir un nouveau chapitre, apaisé, dans les relations bilatérales de la France avec les Comores. Les élus de Mayotte ont été consultés à chaque étape de l’élaboration du document cadre de partenariat renouvelé qui a été signé lors de cette visite, et sont à présent associés à son suivi ».

À la suite de cette délimitation et de ce dépôt, la France a constaté que les Comores ont délivré des autorisations d’exploration de blocs hydrocarbures au large de Mayotte et en tout état de cause sur son territoire. Immédiatement, elle a formé opposition contre ces autorisations auprès du gouvernement comorien dans les termes suivants qui ne souffrent d’aucune ambiguïté quant à sa revendication de souveraineté territoriale: «  Le ministre des Affaires étrangères – Direction d’Afrique et de l’océan Indien- présente ses compliments à l’ambassade des Comores en France et à l’honneur de l’informer qu’elle a pris connaissance de la publication du décret présidentiel n°14/009 du 10 janvier 2014 portant publication des zones maritimes de l’Union des Comores et de leur division en quarante blocs pétroliers. La France observe que la carte annexée au décret méconnaît la souveraineté qu’elle exerce dans les eaux territoriales de Mayotte, ainsi que ses droits souverains dans les espaces maritimes sous sa juridiction.

Ainsi, de nombreux blocs pétroliers visés par le décret présidentiel sus visé sont situés dans les eaux sous souveraineté ou sous juridiction française, soit une partie des blocs 11, 15, 21, 26, 30, ET 31et l’ensemble des blocs 16, 22, 23, 27, 28, 29, 32, 33, 34. En conséquence, la France tient à rappeler que dans cette zone, elle ne reconnaîtra pas les permis d’exploration délivrés par l’Union des comores, et les entreprises qui souhaiteraient entreprendre des activités  de prospection de ressources minérales devront se soumettre à une procédure d’autorisation par les autorités françaises. La France rappelle qu’elle a publié les lignes de base de Mayotte par le décret n°2013-1177 du 17 décembre 2013 et a matérialisé ses espaces maritimes sous juridiction sur des cartes officielles. Conformément aux articles 16 et 75 la Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer, ces informations ont été transmises à la division du droit de la mer de l’Organisation des Nations-Unies et sont publiées sur son site internet. L’Union des Comores n’a pas objecté à ces publications. Dans l’attente de la délimitation définitive de ses espaces sous juridiction, la France applique une ligne d’équidistance provisoire. Conformément au droit international et notamment à l’article 74 de la Convention des Nations-Unies sur le droit de mer, et compte tenu de la qualité des relations entre nos deux pays, la France tient enfin à rappeler sa disponibilité pour des négociations bilatérales sur la délimitation entre les zones maritimes sous juridiction française et comorienne ».

Ces deux actes démontrent à n’en plus suffire que la question de la souveraineté sur Mayotte qui est une affaire sérieuse et d’importance, il y a d’un côté ceux qui agissent dans le cadre du droit international : c’est la France ! De l’autre ceux qui chantent au son de la cloche des résolutions et autres pétitions politiques de l’ONU. Ce sont les Comores ! Ceci constitue la démonstration si besoin est que la posture comorienne d’une revendication territoriale sur Mayotte  qui s’effiloche chaque jour un peu plus … désormais le seul obstacle à franchir qui nous reste c’est : notre adhésion à la COI . Mais cela est tributif du rythme que le conseil départemental avec le concours du quai d’Orsay donnera à notre diplomatie locale de coopération régionale dans les mois et les années à venir avec des ouvertures potentielles avec l’Afrique continentale et certaines îles dans le canal du Mozambique.

Jeux des Îles : le hand mahorais en or ?

-
jeux-des-iles-le-hand-mahorais-en-or

Alors que les Jeux des Îles de l’océan Indien (JIOI) débutent dans quelques jours à Madagascar, les handballeurs et handballeuses de Mayotte ont été sélectionnés pour la compétition. Avec, à la clé, de bonnes chances de médailles.

jeux-des-iles-le-hand-mahorais-en-or

Sept joueurs, un ballon et 60 minutes pour l’envoyer dans les cages plus souvent que l’adversaire. Voilà des règles que les Mahoraises et Mahorais connaissent bien, maîtrisent, même. Les sportifs de l’île au lagon, au fil des ans, se sont imposés comme des références du hand dans l’océan Indien. L’espoir de podiums, si ce n’est plus, est donc légitime à l’approche des Jeux des Îles, qui se dérouleront du 23 août au 3 septembre prochains à Madagascar. Dans la grouillante capitale qu’est Antananarivo, les handballeuses et handballeurs de Mayotte pourront en effet prétendre à des médailles significatives.

Si les deux équipes peuvent légitimement viser la finale, et donc l’argent au minimum, il faudra désormais vaincre nos voisins français, vêtus des maillots de l’adversaire pour l’occasion : les Réunionnais. Hommes et femmes avaient d’ailleurs tous deux échoué en finale contre les handballeurs de l’île Bourbon en 2015. Pour rappel, les équipes mahoraises étaient absentes de la compétition en 2019, lors de la dernière édition des Jeux des Îles de l’océan Indien.

Cette fois, la ligue régionale de handball envoie bel et bien deux belles sélections à Madagascar. Et les deux listes sont fortement imprégnées des trois clubs majeurs de la commune de Tsingoni (ASC Tsingoni, CH Combani et HC Select 976). Chez les garçons, on retrouve ainsi 7 pensionnaires des clubs de l’ouest, dont 5 du CHC, équipe masculine de l’année lors des derniers trophées du Sportif, organisés par la Somapresse. Les vedettes du championnat que sont Noureddine Yahaya ou les frères Zouhair et Zarouki Lassira feront ainsi tout leur possible pour porter haut les couleurs de Mayotte.

Chez les filles, elles sont 8 à représenter la commune de Tsingoni, dont 3 du tout-puissant ASC Tsingoni. On peut notamment signaler la présence dans la liste de Marie-Hélène Bitsch, Nirina Bacar ou de Chamsia Abdallah, cette dernière faisant partie du petit contingent de handballeuses de l’AJH Tsimkoura, récompensées après une belle saison 2022-2023. Retrouvez ci-dessous les sélections masculine et féminine du hand mahorais pour les prochains Jeux des Îles :

Handball masculin* :

Gardiens : Noureddine Yahaya (CH Combani), Assadillah Mouslim (Réunion/Mayotte), Sélémani Abdallah (Tchanga Handball).

Demi-centres et pivots : Kéran Orville (HC Select 976), Anli Daniel (Mahopolitain), Fardi Mouzidaliffa (Mahopolitain), Zouhair Lassira (CH Combani), Ndaka Dina Henri (Mahopolitain), Zarouki Lassira (CH Combani).

Arrières : Surtout Hedja (CH Combani), Anzilani Housseine (Mahopolitain), Ibn-El Hadj Daniel (Mahopolitain), Kayssani Boina (Tchanga Handball), Alexian Hernandez (TCO Mamoudzou), Mattew Ma-Ouard (ASC Tsingoni).

Ailiers : Maanrouf Saïd (Tchanga Handball), Sébastien Bacar (CH Combani), Saïtu Moussa (Tchanga Handball), Askalane Ali Bacari (TCO Mamoudzou), Ambdillah Hamidouni (Bandrélé HC).

Handball féminin* :

Gardiens : Nafissa Abdou (HC Select 976), Zaïna Ma-Ouard (ASC Tsingoni), Housna Saïd Omar (HC Bandrélé).

Demi-centres et pivots : Mélissa Faure (CH Combani), Marie-Hélène Bitsch (ASC Tsingoni), Yasmina Saindou (ASC Tsingoni), Moiriri Abdourahamane (PC Bouéni), Nirina Bacar (HC Select 976), Naimie Mohamed (La Réunion).

Arrières et ailières droit : Julia Randriamadimby (La Réunion), Saloua Salim (HC Kani Kéli), Chamsia Abdallah (AJH Tsimkoura), Choukourati Saïd (Métropole).

Arrières et ailières gauche : Routouba Soulaimana (HC Kani Kéli), Anzilati Boinaïdi (CH Combani), Clémence Hébert (HC Select 976), Astaoui Maoulana (PC Bouéni), Danouria Halidi (AJH Tsimkoura), Felina Boura (Métropole), Foudhoila Ahamada (AJH Tsimkoura).

* La majorité des handballeuses et handballeurs peuvent jouer à plusieurs postes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes